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Tag: Antiracisme
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CONTRE le sexisme – CONTRE le racisme
Les malheureux événements qui se sont déroulés lors du réveillon à Cologne ont fait beaucoup de bruit. Quelques jours après le Nouvel An, il s’est avéré que quelques centaines de femmes ont été victimes de vols, d’attouchements, et dans deux cas, de viol. Comment toute cette violence a-t-elle pu avoir lieu de façon relativement inaperçue sur le moment ? Cela reste une question ouverte. Au lieu d’y répondre, toute l’attention est restée focalisée sur le débat autour des refugiés et des migrants car les auteurs étaient d’origine nord-africaine selon la police. L’extrême-droite, qui estime pourtant que les femmes devraient rester au foyer sans pouvoir disposer librement de leur corps et de leur destin, a sauté sur l’occasion.Par Tine (Anvers)
Répondre au sexisme par le racisme ne fera qu’aggraver les problèmes
L’extrême-droite n’est pas la seule à avoir tenu les réfugiés responsables des violences sexuelles. Le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration Theo Francken (N-VA) a par exemple lancé l’idée d’un “Cours de respect de la femme” pour demandeurs d’asile. Les remarques au sujet du problème plus général du sexisme, dont le sexisme quotidien, ont été balayées d’un revers de la main. Lorsqu’un programme télévisé a évoquait le cas de Pol Van Driessche (NV-A) à propos de qui plusieurs femmes ont témoigné avoir dû repousser les mains baladeuses, Bart De Wever, le président de la NV-A, a parlé d’une “mise en scène nauséabonde”. Le sexisme et les attouchements sexuels sont nauséabonds, peur importe à partir de qui.
Mais différents activistes ont aussi adopté cette rhétorique qui considère le problème sous l’angle culturel. La militante pour les droits des femmes belgo-iranienne Darya Safai a écrit sur le site deredactie.be que le problème trouve son origine dans “l’apartheid de genre de la culture islamique”. Elle a appelé la communauté musulmane à s’exprimer contre les violences de Cologne et à accepter les “règles supérieures du droit occidental”. Selon Darya Safai, nous disposons ici d’une culture “dans laquelle les femmes sont traitées avec respect et peuvent vivre leur identité féminine et sexuelle sans limites.”
Les exemples de délinquants sexuels ‘occidentaux’ ne manquent pourtant pas, au-delà des cas célèbres tels que DSK, Berlusconi ou encore les récents scandales liés à l’Eglise belge. L’écart salarial entre homme et femme (de 25% pour les employées et de 17% pour les ouvrières en Belgique) existe toujours. Les femmes gagnent moins et effectuent une plus grande partie du travail domestique. De plus, la politique d’austérité alourdit encore plus ce travail domestique : il suffit de penser à la question du soin aux ainés et au manque de crèches. A cela se rajoute le sexisme quotidien, illustré par ces jeunes femmes en petites tenues qui doivent stimuler les ventes du salon de l’auto.
La culture est une expression des conditions sociales existantes. La société produit la culture, et pas l’inverse. Sous le capitalisme, cela signifie un fossé croissant entre une petite élite de super-riches et une majorité de la population qui a du mal à joindre les deux bouts ou qui vit dans la pauvreté. La course aux profits transforme les femmes en vulgaire marchandise, dans la publicité par exemple. Les pénuries sociales mènent à l’exclusion et à l’isolement, ce qui offre plus d’espace pour toutes sortes de courants conservateurs.
Répondre au sexisme et à la violence sexuelle par du racisme, ce n’est pas une solution. Nous devons coupler la lutte pour le droit des femmes à la lutte contre les problèmes intrinsèquement liés au capitalisme et qui nous touchent tous. Le chômage structurel, les listes d’attente pour les logements sociaux, l’enseignement qui devient de plus en plus cher mais qui baisse en qualité, les banques alimentaires qui rencontrent un succès croissant, le problème climatique, etc.
Nous voulons éradiquer le sexisme et le racisme mais on ne réussira y parvenir qu’au travers d’un programme orienté vers la création d’une société dont les bases pourraient enfin rendre chacun heureux. Cela exige une lutte collective, sans distinction d’origine, de sexe ou de religion. Le racisme et le sexisme nous divisent et affaiblissent donc notre lutte pour une autre société. Nous voulons une société socialiste démocratique qui éliminerait enfin le terreau fertile au racisme et au sexisme qu’est le système capitaliste.
- 21 février: manif antifasciste, 11h, hôtel de ville de Gand
- 5 mars: journée débats anti-sexiste avec des féministes de cologne et d’irlande, Bruxelles. 10h-17h, 45 rue du jardinier
- 6 mars: manif femmes sans-papiers, 13h, gare de Bruxelles-central
- 9 avril: Journée Socialisme 2016 (plus d’infos)
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Les 5 et 6 mars: Stop au racisme et au sexisme!
En instrumentalisant le climat consécutifs aux agressions de Cologne, Theo Francken (N-VA) a lancé l’idée, soutenue par le MR, de cours de “respect des femmes” pour les migrants. Mais, quels sont les “valeurs occidentales” qu’il affirme vouloir inculquer? Les mêmes qui ont permis de suspendre la condamnation d’un violeur à Gand en estimant que sa victime avait “participé au jeu de séduction” ? Le gouvernement veut enseigner une série de normes et valeurs aux migrants. Cependant, d’autres normes et valeurs s’imposent chez nous pour culpabiliser les victimes de viol.Nous nous opposons à toute forme de sexisme ! Les violences vis-à-vis des femmes sont courantes, pas seulement dans la rue, mais aussi au travail et, plus encore, à la maison. En Belgique, environ 100 plaintes sont déposées chaque jour pour violence conjugale, et il ne s’agit que de la partie visible. Le sexisme n’est pas lié à une ou plusieurs communautés, mais à l’ensemble de la société capitaliste. L’absence de perspectives d’avenir, la déshumanisation de la société, l’objectification des femmes et les discriminations engendrées par un capitalisme en crise favorisent la violence, le sexisme, l’homophobie et le racisme.
Dénonçons toute tentative de l’extrême droite, des médias ou du gouvernement de pointer du doigt les immigrés comme boucs émissaires des échecs de la politique d’austérité et de la faillite du capitalisme. Le gouvernement, en réalisant des coupes budgétaires, pousse les femmes dans la pauvreté. Ce sont les femmes qui compensent les pénuries dans les crèches, les transports, les soins, l’enseignement en assumant la majorité des tâches ménagères.
Il nous faut lutter collectivement contre toute forme de sexisme et de racisme, pour des services publics de qualité et des emplois et des revenus décents permettant l’indépendance financière des femmes. Les symptômes ne sont pas les seuls à devoir être combattus, il faut aller jusqu’à leur cause. Une alternative à la politique d’austérité et aux oppressions nécessite une transformation socialiste de la société.
Le 21 février à Gand, EGA participe à une contre-manifestation pour riposter à la marche de la haine de Voorpost, une organisation raciste et violente d’extrème droite. Rdv : 11h, hôtel de ville de Gand.
Le 5 mars à Bruxelles, EGA coorganise une journée de débats anti-sexistes avec de féministes de Cologne et d’Irlande. Nous aborderons les causes réelles de l’oppression des femmes et comment construire un mouvement fort pour l’émancipation des femmes. De 10h à 17h, rue du jardinier 45, Molenbeek.
Le lendemain, 6 mars, nous participons à la manifestation organisée par le Comité des Femmes Sans-Papiers. Contre les tentatives de division, hommes et femmes, avec ou sans papiers, jeunes et travailleurs avec ou sans emploi,… Nous avons tous droit au logement, à l’éducation, aux soins,… à la dignité.
- 21 fév : manif antifasciste, 11h, hôtel de ville de Gand
- 5 mars : journée débats anti-sexiste avec des féministes de cologne et d’irlande, Bruxelles. 10h-17h, 45 rue du jardinier (Evènement Facebook)
- 6 mars : manif femmes sans-papiers, 13h, gare de Bruxelles-central (Evènement Facebook)
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Action antifasciste le 21 février à Gand
Solidarité contre la haine, le terrorisme, la guerre, le racisme et le sexisme
Le 21 février, l’organisation raciste et violente flamande Voorpost (qui sert régulièrement de service d’ordre, ou plutôt de bande de voyou, au Vlaams Belang) prévoit de manifester dans le centre-ville de Gand sous le slogan ‘‘Fatigués du terrorisme, fermons les frontières.’’ Avec cette marche de la haine, ils veulent monter les Gantois contre les réfugiés et les migrants.Par Fabian, article tiré de l’édition de février de Lutte Socialiste
Depuis les terribles attaques terroristes commises à Paris et les violences sexuelles dont ont été victimes des centaines de femmes en Allemagne, la droite et l’extrême droite tentent de pointer comme responsable l’ensemble de la communauté immigrée et plus particulièrement les réfugiés. Ils visent délibérément les victimes qui fuient la terreur, et non les responsables de celle-ci.
Le mouvement raciste Pegida a tenu une action à Anvers le 9 janvier dernier sous le même slogan que celui du Voorpost. Des dirigeants et des membres du Vlaams Belang, du Voorpost et de plusieurs autres groupuscules d’extrême-droite et néo-nazis s’y sont également retrouvés. L’extrême droite gagne en confiance et ose de plus en plus initier des actions publiques. Ailleurs en Europe, nous avons aussi constaté une augmentation de la violence d’extrême droite. Ne la laissons pas se développer sans réponse ! Manifestons pour ne pas laisser l’extrême droite occuper seule l’espace public.Augmentation de la violence raciste
Les médias traditionnels n’y ont accordé que peu d’attention, mais nous subissons ces derniers mois une augmentation des violences racistes d’extrême droite. Des migrants et des centres d’asile ont été attaqués. A Heesch et Geldermalsen, au Pays-Bas, des réunions du conseil municipal ont été perturbées par des groupes d’extrême droite alors que la question des réfugiés y était débattue. A Ajaccio, en Corse, 200 personnes se sont rendues à la mosquée locale pour la détruire en criant ‘‘Dehors les Arabes !’’ En Suède, six incendies criminels ont été déclenchés dans des locaux d’hébergement pour réfugiés, en octobre uniquement. Des maisons de militants antiracistes ont elles aussi été visées à Göteborg. En Allemagne, le gouvernement a avancé le chiffre de 567 actes de violence enregistrés à l’encontre de centres pour réfugiés en 2015 durant lesquels 104 personnes ont été blessées, en ce compris des femmes et des enfants.
La liste est encore longue. Des ‘‘justiciers’’ autoproclamés ont sévit dans divers endroits d’Europe pour soi-disant ‘‘protéger les femmes’’. Il s’agissait en réalité de groupes d’extrême-droite qui se sont publiquement organisés et armés afin de partir à la chasse aux migrants. C’est un exemple typique de la stratégie de l’extrême-droite pour ‘‘nettoyer’’ l’espace public de toute personne différente: les dissidents, les personnes ayant une couleur de peau ou une religion différente,… ce qui peut aller jusqu’au massacre, comme ce fut le cas avec l’attaque terroriste du néo-nazi Anders Breivik en Norvège, au cours de laquelle 77 personnes ont perdu la vie.
Cette violence est plus proche que ce que l’on suppose communément. Cinq membres du groupuscule d’extrême droite francophone Nation ont ainsi été assignés en justice pour avoir tabassé un sans-abri en juin dernier à Ixelles. Ils venaient d’être repoussés par la police après avoir tenté de s’immiscer dans un cortège de manifestants défendant la cause des sans-papiers. Un organisateur de Pegida-Flandre était présent à leur action.
C’est au système qu’il faut s’en prendre, pas à ses victimes!
En décembre, 46,5% des demandes d’asile en Belgique émanaient d’Afghans, 17,1% de Syriens et 8% d’Irakiens. Les personnes issues de pays en guerre comptent pour plus de 70% du total des réfugiés en Belgique. En 2015, 78% des décès liés au terrorisme ont eu lieu en Irak, au Nigeria, au Pakistan, en Afghanistan et en Syrie. Ceux qui fuient le terrorisme et le chaos sont pointés du doigt comme responsables du terrorisme par l’extrême droite. Par contre, elle reste muette concernant les fauteurs de guerre et de chaos.
L’austérité qui prend place dans tous les services sociaux ne permet pas aux autorités de faire face à l’afflux actuel de réfugiés. De ce fait, beaucoup sont condamnés à vivre dans des conditions inhumaines. L’augmentation du nombre de de demandeur d’asile n’explique tout simplement pas cette pénurie, les réductions de budget y sont pour beaucoup. En décembre 2014, le gouvernement avait ainsi décidé de supprimer 1.200 places et de remplacer 800 places permanentes sur par des lits temporaires. Le budget de l’accueil aux réfugiés a diminué de 30% en Flandre.
Le manque de soins, l’accès difficile à des emplois décents, le coût élevé du logement,… accroit considérablement la possibilité d’accéder réellement à une vie meilleure. La pauvreté augmente et, par conséquent, les tensions sociales aussi. L’extrême droite les instrumentalise pour semer la division tout en laissant intactes les cause de la croissance de la pauvreté parmi une couche grandissante de la population.
Une image illustrant très clairement la situation circule beaucoup sur les réseaux sociaux. Elle raconte l’histoire d’un banquier, d’un travailleur et d’un migrant assis à une table sur laquelle se trouvent 10 cookies. Le banquier en prend neuf et s’en va en disant au travailleur ‘‘fais attention, il veut ton cookie’’.#Refugees Welcome, solidaires contre la haine, le terrorisme, la guerre, le racisme et le sexisme
Heureusement, la solidarité existe aussi. Des milliers de personnes ont été impliquées dans des actions de collecte et de distribution de l’aide dans les camps au nord de la France et en Belgique ou ont accueilli des réfugiés chez eux. Fin septembre, la manifestation ‘‘Refugees Welcome’’ a réuni plus de 20.000 participants dans les rues de Bruxelles. L’aide humanitaire est importante, mais il faut faire plus.Ne pas être raciste ne suffit pas, les antiracistes doivent s’organiser et agir. En Allemagne, le mouvement Pegida a perdu de son élan sous la pression incessante des actions antiracistes. A Lille, des manifestants d’extrême droite ont perturbé un cortège de soutien aux victimes des attaques de Paris, mais ils ont rapidement été chassés par les autres manifestants.
Les mobilisations et actions antiracistes doivent également répondre au terreau sur lequel se développe l’extrême droite, mais aussi le fondamentalisme religieux : les contradictions sociales et l’aliénation. Nous devons nous organiser politiquement pour une société qui permette à chacun, migrant ou non, d’avoir une vie épanouissante. Les mouvements de migrants devraient également se concentrer sur le mouvement syndical qui doit lui aussi partir à l’offensive pour défendre les intérêts de tous les travailleurs. La défense d’un programme social qui nous unit tous pour de bons emplois, des services publics, des logements sociaux,… est la meilleure réponse face à ceux qui nous divisent, que ce soient les partis de l’austérité, les fondamentalistes religieux ou les racistes de droite et d’extrême droite.
Seule une alternative sociale qui permette à tout le monde d’avoir un avenir décent, peut éliminer le terrain fertile au terrorisme, au racisme et au sexisme. Pour une telle alternative, nous devons lutter ensemble contre la rhétorique de division de l’extrême droite. Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs appellent donc à participer à l’action à Gand le 21 février prochain. Nous défendons la solidarité des travailleurs et de la jeunesse pour un avenir décent pour tous et contre le capitalisme!
Ce dimanche 21 février, à 11h, Hôtel de Ville de Gand, Botermarkt n°1
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Pas de racisme au nom du féminisme!
Le jeudi 4 février, environ 200 personnes se sont réunies devant les bureaux du secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Théo Francken, pour dénoncer son instrumentalisation raciste des agressions sexistes survenues durant la nuit du Nouvel An à Cologne, avec sa proposition de donner des cours de “respect de la femme” aux réfugiés. Nous avons signé l’appel pour cette action lancée par les JOC (Jeunes Organisés et Combattifs) et avons été présents au rassemblement avec des jeunes des Étudiants de Gauche Actifs (organisation de jeunesse du PSL) et des membres du PSL.Par Marisa (Bruxelles) // Un reportage-photos et un bref rapports avaient déjà été précédemment publiés (disponible ici).
Plusieurs oratrices se sont succédées pour prendre la parole, afin de dénoncer le sexisme mais aussi son instrumentalisation raciste. Une femme du Comité des Femmes Sans-Papiers a dénoncé leur manque de protection face à des agressions physiques ou sexuelles. Une autre oratrice, représentante des JOC, a dénoncé la façon dont les viols sont généralement négligés ou banalisés et seulement médiatisés dès lors qu’il s’agit d’alimenter la haine des étrangers.
Nous avons également pris la parole, avec une jeune membre d’EGA et une représentante de la Commission Femmes du PSL. Nous avons surtout accentué le fait que le sexisme n’est pas lié à une culture particulière, ce phénomène est inhérent au système capitaliste. Ce constat est crucial pour dénoncer l’hypocrisie sur laquelle reposent les propos de Théo Francken ainsi que les prétendues valeurs occidentales qu’il affirme vouloir inculquer.
C’est le gouvernement avec son offensive austéritaire qui attaque les femmes. Les mesures du gouvernement concernant les pensions et la fin de carrière auront des conséquences dramatiques pour de nombreuses femmes. La diminution des dépenses dans les services publics entraine le fait que ce sont les femmes qui compensent la pénurie dans ces services au sein de la cellule familiale. De femmes sont obligées à travailler à temps partiel ou à quitter leur emploi pour parvenir à combiner vie privée et vie professionnelle. L’Allocation de Garantie de Revenus (AGR) est réduite de moitié pour les temps partiels involontaires et la plupart des exclus du chômage avec limitation des allocations d’insertion sont des femmes. Le résultat de cette politique est aussi que de nombreuses victimes de violences conjugales n’ont pas les moyens de quitter un conjoint violent. En Belgique, le plus grand nombre des violences contre les femmes sont des violences domestiques.
Nous devons dénoncer toute tentative de l’extrême droite, des médias ou du gouvernement de pointer du doigt les immigrés comme boucs émissaires des échecs de la politique d’austérité et de la faillite du capitalisme. Il nous faut lutter collectivement pour défendre nos services publics et nos conquêtes sociales, ainsi que contre toute forme de sexisme et de racisme. Mais leurs symptômes ne sont pas les seuls à devoir être combattus, il faut aller jusqu’à leur cause. Aujourd’hui plus que jamais, une alternative à la politique d’austérité et une transformation socialiste de la société sont nécessaires.
Parmi les signataires de l’appel à cette action se trouvaient également : Vie Féminine, Le Monde selon les Femmes, le Cercle féministe de l’ULB, Féminisme Libertaire, Feminisme-Yeah, les Femmes CSC-Bruxelles et le Comité d’action « V’là la facture ».
Quelques prochaines activités sur ce thème :- Gand. 21 février. Mobilisation contre la haine, le terrorisme, le racisme et le sexisme (plus d’infos).
- Namur. 22 février. Réunion ouverte. Le racisme n’est pas une réponse au sexisme! (plus d’infos)
- Bruxelles. 5 mars. Journée de formation et de débat. Émancipation des femmes et socialisme: des luttes indissociables! (plus d’infos)
- Bruxelles. 6 mars. Manifestation des Femmes Sans-Papiers (plus d’infos).
- Bruxelles. 9 avril. Journée “Socialisme 2016” (plus d’infos).
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En fuite face à la guerre, en prise au racisme: la solidarité comme alternative
L’année 2015 a connu un énorme élan de solidarité en faveur des réfugiés fuyant la guerre et la misère, avec notamment une manifestation massive de 20.000 personnes en septembre. Les dramatiques attentats de Paris et les scandaleuses agressions sexistes du Nouvel An à Cologne ont depuis été instrumentalisés, à des degrés divers, par l’extrême droite et les gouvernements européens pour casser cette solidarité et détourner l’attention des problèmes sociaux. Mais le potentiel pour une lutte unitaire et solidaire est toujours là.En fuite face à la guerre
Les interventions impérialistes menées en Irak et en Afghanistan sous couvert de «défense de la démocratie» ont conduit à une situation explosive au Moyen-Orient. Plus d’un million de personnes ont perdu la vie suite à la «guerre contre le terrorisme» tandis que les structures sociales ont été balayées sous les bombes.
Couplées à l’échec partiel des soulèvements de masse contre les régimes dictatoriaux de la région, ces destructions ont ouvert la voie à la violence sectaire et au développement de forces réactionnaires telles que Daesh (le prétendu Etat Islamique).
En Syrie, avec le soutien indirect et «stratégique» de puissances occidentales à des factions ne menaçant pas leurs intérêts, le mouvement de masse contre Bachar al-Assad a dégénéré en une sanglante guerre civile qui dure depuis bientôt 5 ans.
Plus de 250.000 Syriens ont perdu la vie et plus de 11 millions ont dû fuir le pays. Les attentats terroristes sont devenus une réalité quotidienne au Moyen Orient : en 2015, 78% des décès liés au terrorisme ont eu lieu en Irak, au Pakistan, en Afghanistan, en Syrie et au Nigéria. Plus de 70% des réfugiés en Belgique proviennent de pays en guerre.
En prise au racisme
Depuis les terribles attaques terroristes commises à Paris et les attaques sexistes de Cologne, la droite et l’extrême droite essayent de pointer du doigt la communauté immigrée et plus particulièrement les réfugiés comme boucs émissaires. Ils visent délibérément des victimes qui ont fui la terreur, pas les responsables de celle-ci.
Quand il s’agit de provocations anti-migrants, l’establishment politique est presque aussi efficace que pour attaquer notre niveau de vie. De Charles Michel qui souhaite une révision des accords de Schengen à Théo Francken et ses «cours de respect envers les femmes» en passant par l’appel à ne pas nourrir les réfugiés du gouverneur de Flandre Occidentale (CD&V), les exemples ne manquent pas.
De manière aussi inquiétante, les actes de violence raciste se multiplient en Europe. En Allemagne, 567 actes de violences contre des centres pour réfugiés ont été enregistrés en 2015. Dans divers endroits, des groupes d’extrême droite se sont livrés à de véritables chasses aux migrants sous prétexte de «protéger les femmes». C’est assez ironique au regard de leur volonté de renvoyer les femmes «à la cuisine», leur «place traditionnelle».
C’est dans ce contexte que le groupe néofasciste et violent flamand Voorpost (qui sert régulièrement de service d’ordre au Vlaams Belang) organise une manifestation le 21 février à Gand sur le thème «contre le terrorisme, fermons nos frontières». Les Étudiants de Gauche Actifs sont à l’initiative d’une contre-manifestation.
La solidarité comme alternative
Ces 30 dernières années ont vu prendre place d’innombrables coupes budgétaires et attaques contre notre niveau de vie, rendant incertaine voire impossible la perspective d’une vie épanouie pour de plus en plus larges couches de la population. Il s’agit là d’un terreau fertile pour le développement tant de l’extrême-droite que du fondamentalisme religieux.
Le système capitaliste en crise avance ainsi une politique du «diviser pour mieux régner» en rendant les réfugiés responsables des pénuries dans les services sociaux, les logements, les soins de santé,… Et plus largement en montant les exploités les uns contre les autres.
Être opposé à la guerre et au racisme par principe ne suffit pas, il est nécessaire de s’organiser et de riposter autour d’un programme social qui défende les intérêts de tous sans distinction de nationalité, de sexe,…
En défendant l’accès à de bons emplois et logement, à une sécurité sociale solide pour tous, à un système d’éducation égalitaire,… dans une perspective anticapitaliste et démocratique, nous pouvons couper l’herbe sous le pied aux forces réactionnaires, qu’elles soient d’extrême droite ou fondamentalistes religieuses.
- Mercredi 17/02, 19h : Meeting débat à Liège “En fuite face à la guerre, en prise au racisme: la solidarité comme alternative”. // ULG – Place du XX Août – bât. 4 – S100 (le parcours sera fléché)
- Dimanche 21/02, 11h : Manifestation antifasciste devant l’Hôtel de Ville de Gand. Contre la haine, le terrorisme, le racisme et le sexisme.
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Tract de rentrée EGA : Le racisme n'est pas une réponse au sexisme!
Quelles réponses suite aux agressions survenues à Cologne?– À ceux qui, comme la maire de Cologne, accusent les femmes de manque de prudence:La société est contradictoire. Elle pousse les femmes à dépenser du temps et de l’argent pour être «sexy», tout en les accusant de l’avoir cherché si elles sont agressées. Non à la culture du viol et à la culpabilisation des victimes ! Pour le libre choix de chacun de s’habiller comme il le désire : en mini-jupe ou avec un voile. La séparation de l’Église et de l’État doit se faire dans le respect du pluralisme et non pas par une neutralité imposée.
– À ceux qui expulsent les migrants et stigmatisent tous les musulmans :En profitant du climat après les agressions de Cologne, Theo Francken(N-VA) a lancé l’idée, soutenue par le MR, de cours de «respect des femmes»pour les migrants. Le sexisme n’est pas lié à une ou plusieurs communautés,mais à l’ensemble de la société.L’absence de perspectives d’avenir,la déshumanisation de la société et les discriminations engendrées par un capitalisme en crise favorisent la violence, le sexisme, l’homophobie et le racisme. Les violences vis-à-vis des femmes sont courantes: en Belgique, 1/3 des femmes ont déjà subi des violences domestiques.
Refusons la banalisation, combattons par la solidarité toutes les agressions (au boulot, en rue, en soirée et à la maison), pas seulement celles qui sont médiatisées. Les gouvernements allemand comme belge utilisent les évènements graves qui se sont déroulés à Cologne pour stigmatiser un pan entier de la population et se dédouaner de toutes responsabilités.
Pourtant, en réalisant des coupes budgétaires, ils poussent les femmes dans la pauvreté. Résultat : de nombreuses victimes de violences conjugales n’ont pas les moyens de quitter un conjoint violent.
Il faut donner des cours de respect des femmes au gouvernement pour qu’il comprenne que sans emplois décents,sans individualisation des droits sociaux et sans des services publics de qualité et accessibles à tous (crèches,centres d’accueil, soins de santé…) qui permettent réellement de mener la vie que l’on choisit, le sexisme continuera à se développer !
Refusons la division sexiste comme raciste! Unissons-nous et luttons ensemble pour une société qui réponde à nos besoins, plutôt qu’à ceux des super-riches, une société socialiste démocratique. Alors nous pourrons définitivement mettre fin au racisme, à l’homophobie et au sexisme.
EN FUITE FACE À LA GUERRE ET LA TERREUR : QUELLE ALTERNATIVE AUX POLITIQUES IMPÉRIALISTES ?
Fin 2014, un élan incroyable de solidarité avec les migrants a balayé l’Europe. Il est devenu clair que les premières victimes des terroristes sont les populations du Moyen-Orient et d’Afrique.
Les bombardements, une solution face à Daech ?
Non. Ce serait comme frapper un os cassé en prétendant empêcher que la fracture s’agrandisse. Daech puise notamment ses racines dans les interventions militaires à répétition dans la région. L’invasion de l’Irak en 2003 fut soi-disant menée dans le but d’apporter la démocratie et la liberté. Les monstruosités d’un Saddam Hussein (ou d’un Bashar al Assad) ont été utilisées pour donner l’idée qu’il est nécessaire “d’agir au plus vite”.
Si la dictature d’Hussein a aujourd’hui disparu, la misère croissante et l’état de dévastation de la région ont ouvert la voie au fondamentalisme. Celui-ci utilise le terrorisme comme réponse réactionnaire à la guerre dans un cadre de division (religieuse, ethnique…). Les populations sont ainsi doublement frappées : par le terrorisme et par les bombes.
Les révolutions en Tunisie et Égypte ont montré qu’un mouvement de masse des travailleurs et des pauvres par-delà les divisions sectaires est possible. Il ne suffit pas d’être “contre la guerre”. Il faut aussi un programme qui défende les droits de chacun, quelle que soit sa religion, son genre, sa sexualité, son ethnie… pour assurer son épanouissement. Les richesses de la région doivent être récupérées des mains des puissances impérialistes et des organisations sectaires pour être placées sous le contrôle démocratique des masses et ainsi être utilisées afin de construire un avenir à tous.
LA RÉPRESSION ET LA STIGMATISATION NE SONT PAS DES SOLUTIONS : RIPOSTONS AVEC UNE ALTERNATIVE SOCIALE !
Suite aux évènements de Cologne, on a vu Francken repasser à l’offensive avec ses “cours de respects des femmes” pour les immigrés. Plus généralement, chaque occasion est utilisée pour stigmatiser, traquer et criminaliser les nouveaux arrivants, en Belgique et dans le reste de l’Europe.
Plus de militaires dans les rues ne résoudra pas les questions sociales.
Les attentats de Paris sont le résultat d’une surenchère réactionnaire. Chaque camp tente de s’imposer, clame poursuivre un idéal, mais ne cherche qu’à s’accaparer des richesses. Tant en Syrie qu’à Paris, ce sont les pauvres, les travailleurs et les jeunes qui en paient le prix. Le gouvernement utilise la peur du terrorisme pour renforcer son appareil répressif (par ex : en France, on a vu la suspension de libertés individuelles), alors qu’il faudrait casser la base même de Daech : le manque d’avenir, le racisme, la misère…
Rajouter des militaires en rue ne peut qu’accroitre les tensions. Cela donne l’impression que “le gouvernement fait quelque chose”, mais cela ne résout rien fondamentalement. Daech utilise toutes les colères et frustrations largement présentes parmi la jeunesse pour embrigader une partie de celle-ci dans ses folies meurtrières: c’est donc à la source de ces colères et frustrations que nous devons nous en prendre.
EGA défend le projet d’une société socialiste démocratique. Une société dans laquelle le logement, l’enseignement, l’emploi… seraient les priorités. Nous avons pour cela besoin d’un mouvement qui unisse tous les opprimés (immigrés, belges, jeunes, travailleurs…). Ainsi, par la solidarité, nous offrirons une réelle alternative à ceux qui espèrent trouver un avenir dans le fondamentalisme.
LA LUTTE POUR LE CLIMAT EST UNE LUTTE POUR DES SERVICES PUBLICS
La COP21 a favorisé l’implication massive de dizaines de milliers de personnes à travers le monde. Mais l’espoir d’arriver à un réel plan pour le climat n’a pas été rencontré. L’accord de Paris ne consiste qu’en mesurettes qui n’ont de radical que l’apparence. En l’absence de normes contraignantes, ce sont tout au plus quelques conseils. Mais la COP21 a permis aux multinationales de revêtir une apparence “verte” bénéfique à leur comm’. Et entre-temps, la fraude à VW concernant les normes de pollution s’étend à Renault et Opel…Le lobby du nucléaire était aussi très présent pendant la COP21, promouvant cette énergie comme une alternative verte. Mais un mois après, de nouveaux problèmes de sécurité à Doel et Tihange étaient constatés. L’énergie nucléaire n’est pas dans l’intérêt de la majorité! Stop à l’énergie nucléaire, pour des investissements dans des alternatives sures, accessibles, sous contrôle démocratique et sans déchets nucléaires ou rejet massif de CO2 !
La même logique de marché domine en Belgique. Le gouvernement veut couper 3 milliards € dans les chemins de fer et prépare ainsi la libéralisation du secteur. L’exemple de la Grande-Bretagne est parlant sur ce à quoi cela aboutit: des prix 5 fois plus élevés qu’en Belgique pour une qualité réduite. À contrario, les voitures d’entreprise sont subventionnées à hauteur de 4 milliards € ! Le gouvernement a fait son choix : embouteillages et moyens de transport polluants plutôt que respectueux de l’environnement… Quelqu’un peut-il y voir la logique ? Des investissements publics dans les transports en commun pourraient les rendre plus efficaces, attractifs et respectueux de l’environnement. Mais les services publics ne favorisent pas les profits pour les entreprises, ils sont donc inintéressants pour un gouvernement néolibéral.
C’est pour cela que Naomi Klein a dit que “les cheminots en grève sont les activistes climatiques du 21e siècle.” En s’opposant aux coupes dans les services publics, ils défendent des solutions vertes. Le mouvement climatique doit soutenir la lutte du personnel de tels secteurs et inversement. EGA défend ainsi un climat durable, entre autres par la (re)construction de services réellement publics.
AGENDA :
- Me 17/02 :: MEETING :: 19:00 :: ULG – Place du XX Août – bât. 4 – S100 (le parcours sera fléché) – En fuite face à la guerre, en prise au racisme: la solidarité comme alternative
- Di 21/02 :: MANIFESTATION :: 11:00 :: Hôtel de Ville de Gand (Botermarkt 1) Mobilisation antifasciste : Contre la haine, le terrorisme, le racisme et le sexisme.
- Sa 05/03 :: DÉBAT ET FORMATION SUR LE SEXISME :: 10:00 – 17:00 :: Rue du Jardinier 45, Molenbeek – Il n’y a pas de capitalisme sans sexisme (programme complet sur Facebook: “Debate: There is no capitalism without sexism”)
- Ma 15/03 :: MANIFESTATION :: 18:00 :: Gare du Nord à Bxl – Stop à la répression et au racisme d’État. Pour le droit de mener des actions !
- Sa 09/04 :: SOCIALISME 2016 :: Bruxelles avec entre autre Paul Murphy (parlementaire Irlandais pour le Socialist Party);
- Di 24/04 :: MANIFESTATION :: 14:00 :: Gare Centrale à Bxl
Contre l’achat d’avions de chasse – Contre la guerre et l’exploitation - Ma 26/04 :: ACTION :: 14:00 :: devant la centrale nucléaire à Doel
30 ans après Tchernobyl : Pour un secteur énergétique sûr et accessible.
- CAMP D’ÉTÉ 2016 – COMPRENDRE LE MONDE POUR LE CHANGER – VENDREDI 01/07 – MERCREDI 06/07 BOKRIJK – GENK (LIMBURG) – 5 jours de formation politique et de détente
PROGRAMME COMPLET ET INSCRIPTIONS SUR FACEBOOK: “CAMP D’ÉTÉ EGA & PSL”
MOBILISATION ANTIFASCISTE À GAND LE 21 FÉVRIER CONTRE LA HAINE, LE TERRORISME, LE RACISME ET LE SEXISME
La Belgique a connu un élan massif de solidarité envers les réfugiés fuyant la guerre et la misère au Moyen-Orient. Alors qu’ils cherchent un endroit où (sur)vivre, les terribles attaques terroristes de Paris et les agressions dont ont été victimes de nombreuses femmes à Cologne sont instrumentalisées par l’extrême droite et la droite.Ils visent délibérément des victimes qui ont fui la terreur, pas les responsables celle-ci.C’est ainsi que le Voorpost – un groupe violent et raciste – a décidé d’organiser une marche de la haine le dimanche 21février prochain à Gand sous le slogan “Marre du terrorisme,renforçons les frontières”.
Le racisme n’est pas une réponse contre le sexisme et le terrorisme
Malgré la solidarité de la population, un contexte de pénurie d’emplois, de logements abordables et de limitation de nos services publics est un terrain fertile pour la propagande raciste du “diviser pour régner”. Combattre le racisme doit aller de pair avec une lutte contre toutes ces pénuries sociales. Les moyens existent pour permettre à chacun de vivre une vie décente !Participe à la manifestation contre la haine, le terrorisme,la guerre, le racisme et le sexisme, afin de riposter contre l’extrême droite. Ensemble, construisons une alternative à la politique d’austérité et de division du capitalisme. Bâtissons par la solidarité un avenir décent pour tous.
REJOINS LES ÉTUDIANTS DE GAUCHE ACTIFS !
Le capitalisme – confronté à une crise économique, sociale, écologique et migratoire – n’a aucune réponse à nous apporter. Cela n’engendre que guerre et misère. Une autre société est donc nécessaire ! Mais c’est plus facile à dire qu’à faire ! Se baser sur le sentiment d’indignation et de frustration n’est pas suffisant. Si on veut changer la société, on doit la comprendre et l’analyser. Pour cela,nous nous basons sur le marxisme. Ce n’est pas un dogme rigide, mais une méthode d’analyse flexible dans le but de changer le monde.Il faut aussi tirer les leçons du passé pour mieux renforcer les luttes d’aujourd’hui.Le combat contre l’exploitation capitaliste a déjà une riche histoire en matière de programme, de stratégie et de tactiques nécessaires pour aller vers une société débarrassée de la guerre,des atteintes graves à l’environnement,de la misère et de l’oppression.
La tragédie grecque nous démontre que tous ceux qui restent dans la logique du capitalisme finissent par être obligés de défendre les intérêts des plus riches. Ainsi, le gouvernement de gauche de Syriza n’a pas marqué de rupture anticapitaliste. Il a, dès lors, été mis sous pression par l’Union européenne et les institutions de la Troïka. Syriza a fini par accepter un troisième programme de mesures d’austérité. Cet exemple illustre qu’il n’y a pas de compromis possible ! Ce n’est qu’en rompant avec ce système que nous serons capables de donner une réponse à la crise. Mais pour faire cela, il nous faut une organisation anticapitaliste avec programme socialiste conséquent.
EGA, Étudiants de Gauche Actifs (ALS,Actief Linkse Studenten en Flandre)est l’organisation de jeunesse du Parti Socialiste de Lutte (PSL). Nous nous revendiquons du marxisme.Nous défendons une alternative anticapitaliste basée sur le contrôle démocratique de l’économie parla collectivité. Nous voulons une société orientée vers les besoins de la majorité de la population plutôt que vers les profits des super-riches. C’est ce que nous appelons le socialisme démocratique.
Rejoins-nous et construisons ensemble cette société !
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Rassemblement au cabinet de Francken: le racisme n'est pas une réponse au sexisme!
Les JOC-Bruxelles avait appelé à la tenue d’un rassemblement hier devant les bureaux du Secrétait d’Etat à l’Asile et à la Migration Theo Francken afin de protester contre ses propos qui stigmatisent l’ensemble des réfugiés, et derrières eux les migrants de manière globale, à la suite des agressions sexistes survenues au Nouvel An à Cologne. Cette action avait reçu le soutien de nombreuses autres organisations, dont les Étudiants de Gauche Actifs (EGA), organisation de jeunesse du PSL.Notre tract de mobilisation pour cette action déclarait notamment :
“Les gouvernements allemand comme belge utilisent les évènements graves qui se sont déroulés à Cologne pour stigmatiser un pan entier de la population et se dédouaner de toutes responsabilités. Pourtant, en réalisant des coupes budgétaires, ils poussent les femmes dans la pauvreté. Résultat : de nombreuses victimes de violences conjugales n’ont pas les moyens de quitter un conjoint violent.
“Il faut donner des cours de respect des femmes au gouvernement pour qu’il comprenne que sans emplois décents, sans individualisation des droits sociaux et sans des services publics de qualité et accessibles à tous (crèches, centres d’accueil, soins de santé, …) qui permettent réellement de mener la vie que l’on choisit, le sexisme continuera à se développer!
“Refusons la division sexiste comme raciste! Unissons-nous et luttons ensemble pour une société qui réponde à nos besoins, plutôt qu’à ceux des super-riches, une société socialiste démocratique. Alors nous pourrons définitivement mettre fin au racisme, à l’homophobie et au sexisme.”
Reportage-photos de PPICS:
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[INTERVIEW] Résistance contre le sexisme et le racisme à Cologne
Nous avons été nombreux à avoir été choqués par les incidents du Nouvel An à Cologne, où des centaines de femmes ont été victimes de harcèlement sexuel. L’extrême droite a tenté de se profiler sur cette question avec le racisme le plus cru. Face à ça, les militants anticapitalistes et socialistes se sont mobilisés en dénonçant aussi bien le sexisme que le racisme. Nous en avons discuté avec Claus Ludwig, membre de Sozialistische Alternative (SAV), notre organisation-sœur allemande.Comment réagit la population de Cologne face à ces incidents ?
‘‘Tout le monde en parle. Les gens sont choqués que cela puisse arriver. Les médias de l’establishment et des politiciens ont déjà lancé une campagne démagogique visant à davantage limiter les droits des demandeurs d’asile. L’extrême droite a flairé l’opportunité d’accuser les réfugiés. Un raz-de-marée de haine raciste a déferlé sur internet et les réseaux sociaux. Nous en sommes arrivés au point où l’on peut être ouvertement sommé de rentrer ‘‘chez soi’’ dans la queue d’un supermarché tout simplement pour avoir une allure différente.
‘‘Le 9 janvier, une manifestation du mouvement raciste Pegida a réuni 1.500 participants, essentiellement des hooligans et des néonazis. Le lendemain, 300 racistes ont parcouru la ville à la recherche d’immigrés, soi-disant pour ‘‘protéger les femmes’’. Ils se sont physiquement attaqués aux migrants et au moins trois personnes d’origine syrienne, pakistanaise et indoue ont été blessées. Les agresseurs comprenaient des néonazis et des hooligans, mais aussi des criminels organisés dont des “Hell’s Angels”, ainsi que des videurs de boîte de nuit.
‘‘La police a déclaré qu’on ne pouvait pas faire justice soi-même, mais la question n’est pas là. Les racistes n’étaient pas à la recherche des coupables du Nouvel An. Ils chassaient n’importe qui d’apparence ‘‘étrangère’’. C’était une véritable incitation au pogrom.’’
Comment réagit la gauche ? Dans quelles manifestations et campagnes est impliqué le SAV?
‘‘Durant la première semaine de janvier, il y a eu cinq manifestations auxquelles nous avons pris part. 400 personnes ont manifesté contre un incendie criminel dans un centre de réfugiés. Nous sommes aussi actifs dans l’alliance antifasciste ‘‘Cologne contre la Droite’’ où nous avons proposé d’utiliser le slogan ‘‘Contre la violence sexiste, contre le racisme’’. Ce slogan est paru dans la couverture médiatique de la manifestation à Cologne et dans tous les médias internationaux.
‘‘Nous avons écrit le tract de l’alliance pour la manifestation contre Pegida le 9 janvier. Malgré le fait que nous n’avions eu que trois jours pour mobiliser, la manifestation a rassemblé 4.000 antifascistes. Les médias ont minimisé cette mobilisation, certains suggérant ‘‘plus de 1.300 manifestants’’. Un camarade du SAV a figuré parmi les orateurs de la manifestation et nous avons reçu beaucoup de soutien pour notre approche socialiste dans le cadre du combat contre le racisme et le sexisme.
‘‘Par ailleurs, il y a aussi eu une manifestation de gauche pour le droit des femmes qui a réuni 300 manifestants, une manifestation ‘‘Les réfugiés syriens disent non à la violence sexuelle’’ et encore d’autres actions. Nous essayons d’élargir la base de l’alliance antifasciste et d’organiser de nouvelles personnes. Nous lions la résistance au sexisme et au racisme à des thèmes sociaux comme la pénurie de logements abordables. Nous tentons de politiquement renforcer le mouvement antifasciste tout en prenant au sérieux la sécurité lors de nos activités. La montée de la violence d’extrême droite nous y force bien.’’
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Ne laissons pas les déclarations du ministre Theo Francken sans suite!
Le Racisme n’est pas une réponse au Sexisme !
Participe avec les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) et la Commission Femme du PSL-LSP BXL au rassemblement organisé par la JOC-Bruxelles : jeudi 4 février, 16h30 – Métro Arts-Loi, (rue de la Loi), devant le Ministère de Theo FranckenQuelles réponses suite aux agressions survenues à Cologne?
– A ceux qui, comme la maire de Cologne, accusent les femmes de manque de prudence : La société est contradictoire. Elle pousse les femmes à dépenser du temps et de l’argent pour être «sexy», tout en les accusant de l’avoir cherché si elles sont agressées. Non à la culture du viol et à la culpabilisation des victimes ! Pour le libre choix de chacun de s’habiller comme il le désire : en mini-jupe ou avec un voile. La séparation de l’Eglise et de l’Etat doit se faire dans le respect du pluralisme et non pas par une neutralité imposée.
– A ceux qui expulsent les migrants et stigmatisent tous les musulmans : En profitant du climat après les agressions de Cologne, Theo Francken (N-VA) a lancé l’idée, soutenue par le MR, de cours de «respect des femmes» pour les migrants. Le sexisme n’est pas lié à une ou plusieurs communautés, mais à l’ensemble de la société. L’absence de perspective d’avenir, la déshumanisation de la société et les discriminations engendrées par un capitalisme en crise favorisent la violence, le sexisme, l’homophobie et le racisme. Les violences vis-à-vis des femmes sont courantes : en Belgique, 1/3 des femmes ont déjà subi des violences domestiques. Refusons la banalisation, combattons par la solidarité toutes les agressions (au boulot, en rue, en soirée et à la maison), pas seulement celles qui sont médiatisées.
Les gouvernements allemand comme belge utilisent les évènements graves qui se sont déroulés à Cologne pour stigmatiser un pan entier de la population et se dédouaner de toutes responsabilités. Pourtant, en réalisant des coupes budgétaires, ils poussent les femmes dans la pauvreté. Résultat : de nombreuses victimes de violences conjugales n’ont pas les moyens de quitter un conjoint violent.
Il faut donner des cours de respect des femmes au gouvernement pour qu’il comprenne que sans emplois décents, sans individualisation des droits sociaux et sans des services publics de qualité et accessibles à tous (crèches, centres d’accueil, soins de santé, …) qui permettent réellement de mener la vie que l’on choisit, le sexisme continuera à se développer!
Refusons la division sexiste comme raciste! Unissons-nous et luttons ensemble pour une société qui réponde à nos besoins, plutôt qu’à ceux des super-riches, une société socialiste démocratique. Alors nous pourrons définitivement mettre fin au racisme, à l’homophobie et au sexisme.
Le Racisme n’est pas une réponse au Sexisme ! Ne laissons pas les déclarations du ministre Theo Francken sans suite ! Contre les violences et la haine : la solidarité !
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La droite surfe sur le racisme pour mener plus durement sa politique asociale
Bart De Wever est de retour de vacances et on l'a tout de suite remarqué. Il a déjà lancé une nouvelle guerre contre les stupéfiants en annonçant que quiconque se ferait pincer à Anvers en train de fumer un joint serait accompagné par la ville. Le même jour, il a annoncé qu'il veut des règles plus strictes envers les victimes d'autres guerres, des vraies celles-là, comme en Syrie ou en Afghanistan. L'option idéale pour De Wever serait un grand mur autour d'Anvers. L'ancienne ceinture de forts qui n'a pu arrêter les Allemands pendant la guerre mondiale pourrait donc stopper les victimes de guerres, d'exploitation, de violence sectaire et de misère ?
La rhétorique à propos des flux de migrants prend des proportions hallucinantes. Les morts en mer Méditerranée, le camp de réfugiés à Calais ou la terrible traversée des Balkans font beaucoup parler d'eux. La droite essaie de surfer sur la peur de voir arriver les réfugiés. Pensons à la une du quotidien flamand Standaard du 27 août : “33.000 étrangers piquent des emplois dans la construction”. Apparemment, selon le Standaard, les étrangers seraient responsables de l’exploitation et du dumping social ? Le verbe “piquer” n’est pas très subtil non plus. Mais le racisme fait vendre.
Nous savons naturellement que la rédaction du Standaard n’est pas forcément raciste. Mais on entre avec une grande aisance dans la logique dominante également utilisée par la N-VA, à savoir la logique selon laquelle les victimes de la politique intérieure asociale sont montés, sans scrupules, contre les victimes de la désastreuse politique étrangère. Les étrangers viennent ici pour profiter et voler des emplois, dit-on. Comme si les demandeurs d’asile étaient responsables de la fermeture de Ford Genk! Comme si les coupes d’austérité dans le secteur public qui ont provoqué la perte de nombreux emplois n’avaient pas été menées par des Flamands “pure souche” de conviction N-VA ! Les mesures d’austérité dans le secteur public assurent d’ailleurs que le nombre de projets de construction diminue et, par conséquent, l’emploi dans le secteur aussi. Qui donc fait vraiment disparaître les emplois ?
De Wever ne pouvait évidemment rester en retrait de la discussion sur la politique d’asile. Il a fait savoir que pour lui, il ne faut pas seulement des règles européennes mais aussi la possibilité de règles nationales plus strictes. La suggestion était claire : dans la forteresse-Europe, De Wever veut en plus ériger une mini forteresse-Anvers. Pas d’étrangers qui y entrent. De Wever aussi semble souligner que notre système social ne peut répondre à l’arrivée d’un grand nombre de réfugiés. C’est exact. Plus encore, les mesures d’austérité font que le système social ne suffit pas à compenser les problèmes provoqués par la politique asociale actuelle. Ça ne vient pas des réfugiés mais de la politique asociale. Il y a naturellement le contexte de la crise économique mais qui en est responsable ? Les réfugiés ou les banquiers et les spéculateurs servis par la politique actuelle ?
La droite essaye de profiter de la crise en matière d’asile pour détourner l’attention de la politique asociale et semer la division. Cela fonctionne dans une certaine mesure mais les nombreux témoignages de solidarité montrent que d’autres points de vue existent. Comme en Italie et en Grèce, ce sont surtout de simples citoyens qui offrent une aide et une solidarité concrète aux réfugiés en détresse. Tandis que les politiciens abreuvent tous les médias de leur division visant à amener de nouvelles mesures d’austérité asociales, la solidarité et l’unité grandissent entre les victimes de cette politique. C’est d’ailleurs surtout le cas dans les pays où le plus grand nombre de réfugiés sont recueillis, généralement des pays voisins des zones de conflit.
La crise des réfugiés ne peut être résolue sans l’arrêt des guerres, de l’exploitation et de la misère. Ce ne sont pas les Syriens, Afghans ou Somaliens qui en sont responsables mais bien les instigateurs de la guerre et ceux qui y interviennent activement. Nous pensons ainsi au gouvernement belge qui a pris part aux conflits en Afghanistan, en Irak et en Libye. Il y aurait des moyens pour aller en guerre mais pas pour en supporter les conséquences ?
La rhétorique de droite offre directement de l’espace à l’extrême-droite pour aller un pas plus loin. En Allemagne, on a déjà vu des incendies volontaires de centres d’asile. Cela fait penser à la violence du début des années 1990. Les partisans de Pegida admirent l’exemple allemand, un militant d’extrême-droite comme Ben Van der koo, condamné pour incendie criminel, n’a pu cacher sa joie en voyant les images de centres d’asile en feu en Allemagne. Pegida veut encore organiser une protestation anti-immigrés dans notre pays en espérant tirer un peu profit du contexte. Le Vlaams Belang veut faire de même, mais avec un meeting auquel est conviée Marine Le Pen en tant qu’oratrice.Les réfugiés ne quittent pas leur pays par plaisir, ils fuient les conséquences d’une politique internationale désastreuse. Les populations sont les “dégâts collatéraux” des tensions inter-impérialistes. Nous nous opposons au racisme et aux diktats du capital qui aggravent tous les problèmes sociaux. Le racisme n’apporte aucune solution, il confirme la logique de la classe dominante. Il participe à la politique du diviser pour régner. Nous offrons une véritable réponse : la solidarité et l’unité d’en bas reposant sur la lutte pour un autre système dans lequel les besoins de la majorité de la population sont centraux de sorte que plus personne n’ait à fuir.
Manifestation contre le meeting du Vlaams Belang avec Marine Le Pen à Bruxelles : mardi 15 septembre à 19h place Madou (en savoir plus – événement Facebook).

