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  • Femmes. Stop à la violence intrafamiliale!

    Le mois dernier, un jury populaire (Cour d’Assises) s’est prononcé pour l’acquittement d’un homme qui avait assassiné sa femme. Son avocat Jef Vermassen, a justifié l’acte par une «impulsion irrésistible». D’autres ont invoqué que 3 heures avant l’assassinat, l’accusé avait découvert que son épouse était amoureuse de quelqu’un d’autre (il n’y avait donc même pas d’adultère, mais juste des sentiments pour une tierce personne). Cette idée l’aurait alors poussé à l’acte: 8 coups de couteau mortels. A la suite de ce procès, les journaux ont mené un «débat de société» sur la légitimité d’un jury populaire, débat durant lequel les dernières miettes de démocratie encore présentes dans notre système judiciaire étaient clairement remises en question.

    Marijke Decamps

    L’individuel est politique!

    Dans ce débat, il manquait pourtant un aspect important. En effet, le cas de Natacha, la victime, n’est pas un cas isolé. Il n’y a pas si longtemps le Conseil de l’Europe affirmait que la violence conjugale était la plus importante cause de handicap pour les femmes entre 16 et 44 ans. En Belgique il y a 7 viols par jour. Et ce ne sont que les chiffres officiels. La majorité ne sont jamais déclarés: par honte, par incompétence des services d’aide, par peur de représailles,…

    La famille est donc un lieu très peu sûr pour les femmes. En même temps, de plus en plus de femmes «choisissent» de rester à la maison, ou de travailler à temps partiel pour pouvoir s’occuper des enfants, faire le ménage,… Un choix libre? Ce n’est pas par hasard qu’aux Pays-Bas de plus en plus de femmes font ce choix. Depuis que les crèches ont été privatisées et que les prix s’en sont vus fortement augmentés, de moins en moins de femmes ont encore les moyens de se payer ce service. Pendant les vacances, la ville de Gand a elle aussi augmenté drastiquement le prix des crèches.

    C’est pourquoi beaucoup de femmes se voient obligées de rester à la maison, ce qui diminue encore plus leurs chances de trouver un emploi. S’il faut choisir qui reste à la maison pour prendre soin des enfants, on se tourne rarement vers la personne qui a le revenu le plus élevé. Et dans notre société «moderne», les femmes gagnent en moyenne 72% du salaire des hommes.

    Jury populaire?

    On peut gloser à l"infini sur la légitimité du jury populaire. Mais quel est le sens d’un jury populaire lorsque le verdict final est de toute façon tributaire des arrangements entre les magistrats? Procès au terme duquel ces «sages» bien rémunérés peuvent peuvent toujours invalider un verdict populaire qui ne leur conviendrait pas. Les avocats restent dans ce système les seuls à maîtriser toutes les procédures légales.

    Pensons-nous qu’une punition exemplaire pour tous les coupables de violence conjugale soit la solution ? Bien sûr que non. Nous devons évidemment veiller à ce que les victimes se sentent en sûreté, mais nous devons surtout faire en sorte que s’opère un changement structurel.

    Actuellement, les prisons sont surpeuplées. Le problème est qu’elles ne sont utilisées que pour mettre les gens à l’ombre- et pas pour s’en occuper. Nous pensons que les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités, mais là non plus, nous n’allons pas attendre bien sagement; car ces changements ne tomberont pas du ciel. Nous pouvons lutter contre la violence conjugale par des campagnes sur les lieux de travail, dans les quartiers, les écoles, les universités,… La position de second rang des femmes doit être résolument combattue, en mettant en avant une alternative véritablement socialiste. Les richesses de la société doivent être utilisées pour augmenter le niveau de vie de chacun et pour libérer les femmes du mépris capitaliste.

  • Travailleurs cherchent opposition. Si pas sérieux, s’abstenir!

    Travailleurs cherchent opposition.

    Thierry Pierret

    PS: une opposition de gauche dans le gouvernement?

    De tous les partis de la coalition violette, c’est le seul qui tire son épingle du jeu. Les sondages le pointent à la hausse en Wallonie comme à Bruxelles. En Wallonie, il frôle la barre des 40%. A Bruxelles, il pourrait ravir la première place au MR. Les déboires du MR ne suffisent pas à expliquer cette progression du PS.

    En Flandre, la chute annoncée des libéraux ne profite d’ailleurs pas au SP.a. Alors, comment expliquer ce qui peut sembler une aberration? En fait, le PS est perçu par nombre de travailleurs et d’allocataires sociaux comme une opposition de gauche au sein du gouvernement.

    Laurette Onkelinx, Vice-première PS, ne s’est-elle pas rudement accrochée avec le Ministre SP.a Frank Vandenbroucke sur le dossier des titres-services? Philippe Courard, le Ministre wallon de l’Emploi, ne s’est-il pas opposé aux velléités du même Vandenbroucke de mettre les données du FOREm à la disposition de l’ONEm pour faciliter la traque des chômeurs?

    Le groupe MR du Parlement Bruxellois ne reproche-t-il pas à Alain Hutchinson, le Ministre PS du Logement, d’être «le Ministre du Logement social»? Il faut pourtant relever que cette opposition du PS est largement de façade. Dans les dossiers ci-dessus comme dans bien d’autres, le PS a finalement cédé sur l’essentiel. Philippe Moureaux, le Vice- Président du PS, a beau traiter Didier Reynders de «Ministre des banquiers et des rupins», le PS n’en a pas moins souscrit à son projet d’amnistie fiscale.

    A l’instar du PS français aux régionales de mars, le PS belge francophone gagne par défaut. Par défaut d’une réelle opposition de gauche qui organise la résistance contre la politique antisociale dans les entreprises, les quartiers, les écoles. Par défaut d’un nouveau parti des travailleurs qui redonnerait au monde du travail ce prolongement politique que la social-démocratie a définitivement cessé d’être. La «participopposition» du PS peut sans doute faire illusion en période d’austérité «douce». Il en sera tout autrement après les élections, lorsque le gouvernement s’attaquera pour de bon à la dérégulation du marché du travail.

    CDH: le «syndicat des gens»?

    Alors que le CD&V a le vent en poupe du côté flamand, le CDH stagne et peine à trouver ses marques. L’ex-PSC a perdu sa position d’instrument principal de la bourgeoisie. Qu’à cela ne tienne, le CDH sera désormais le «syndicat des gens» à en croire sa présidente Joëlle Milquet. Lors des premières manifestations du secteur non-marchand, Joëlle Milquet a pourtant reproché au gouvernement… d’avoir «suscité des attentes irréalistes chez les gens». Ce syndicat des gens a furieusement tendance à copier les pires travers de la bureaucratie syndicale.

    Joëlle Milquet dénonce, non sans raison, les trucs et ficelles du gouvernement pour boucler le budget. Mais c’est pour signifier qu’il faudra prendre des mesures structurelles pour assainir les finances publiques. Le CDH se profile ainsi comme un partenaire responsable dans le prochain gouvernement, sur lequel on pourra compter pour appliquer la politique de régression sociale. Ce programme néo-libéral est nappé d’un «nouvel humanisme» qui charrie pêle-mêle qualité de la vie, «post matérialisme » et retour à l’ordre moral. Joëlle Milquet a biffé toute référence à la religion, mais elle a gardé l’opium du peuple.

    Ecolo: planter un Olivier?

    Dans les derniers sondages, Ecolo remonte à 7,1%, soit son score du 18 mai 2003 qui était pourtant une défaite historique. Le parti joue sa survie, car un nouvel échec électoral signifierait le début de la fin. Ecolo est toujours au pouvoir à la Région wallonne et à la Communauté française. Le bilan de ses ministres n’y est guère brillant. Par exemple, le plan «Cigogne» du Ministre Ecolo de l’Enfance, Jean-Marc Nollet, qui consent d’importantes déductibilités fiscales pour la création de crèches d’entreprise.

    On aurait mieux fait d’utiliser cet argent pour créer des crèches publiques accessibles à tous. Ecolo place tous ses espoirs dans un changement de coalition au Fédéral et à la Région bruxelloise. Il se verrait bien former une coalition «de gauche» – l’Olivier – avec le PS et le CDH. Mais le positionnement du CDH – et plus encore du CD&V – ne laisse guère planer de doute sur ce que serait la politique d’un tel Olivier.

    FN: l’extrême-droite la plus bête du monde

    Les sondages attribuent 8,4% au FN qui devancerait Ecolo. Pourtant, le FN ne fait pratiquement pas campagne. Ses élus n’inter viennent jamais dans les assemblées ni dans les quar tiers. Leurs électeurs ne les connaissent donc pas et votent pour le sigle qu’ils assimilent à Le Pen. Cela démontre le potentiel qui existe pour l’extrême droite en Wallonie où des régions entières sont sinistrées sur les plans économique et social. Ce potentiel reste largement inexploité à cause de l’incompétence des dirigeants du FN. D’où l’urgence de construire une alternative de gauche crédible pour donner un relais politique utile à la colère qui s’exprime aujourd’hui par le vote d’extrême droite.

  • Liège. Face aux projets sociaux, encore et toujours de la répression!

    Ce deux mai, le collectif " Suivre le Lapin Blanc ", regroupant différents groupes de travailleurs précaires, d’étudiants,… a décidé d’investir des locaux universitaires inoccupé, et ce afin de créer un centre social à destination des étudiants, des groupes progressiste, mais également de la population pauvre du quartier. En tout, une soixantaine d’activistes ont fêté le premier mai et le jour des travailleurs en s’investissant dans ce projet destiné à redonner vie à des bâtiments tombant en ruine. Etudiants de Gauches Actifs, solidaire, était présent sur place.

    Il était ainsi prévu de mettre sur place des cours de français pour population non francophone, une soupe populaire, mais également un cyber-centre gratuit, … gérés de manière collective et démocratique par les personnes intéressées. Le tout orienté contre le processus de privatisation de l’université, et donc dédicacé à Mme Dupuis, et également contre les attaques envers les acquis des travailleurs, avec bien évidement une pensée pour Mr Vandenbroucke et sa " chasse aux chômeurs ". Un beau projet, festif et sérieux à la fois, mais qui tombait au mauvais moment, en pleine période d’examens. Du dimanche au mardi, l’enthousiasme n’a fait qu’augmenter.

    C’était sans compter la promptitude de l’université à réprimer toute initiative progressiste et anti-capitaliste!

    Alors que plusieurs tentatives de dialogue ont été initiées par les occupants, refusées par le recteur Willy Legros, les " forces de l’ordre " sont intervenues le mardi 4 mai afin d’évacuer les membres du collectif. Rapidement prévenus, les collectifs et organisations solidaires n’ont pu qu’aider les occupants à déménager leurs matériels, nous manquions d’un mouvement de sympathie large pour opposer une résistance.

    Une fois de plus, la réaction ne s’est pas fait attendre face à une initiative visant les valeurs et intérêts de la bourgeoisie. Face à de telles pratiques, il est nécessaire de s’organiser plus largement, espérons pour cela que la population étudiante sera prête à la rentrée afin de relayer les luttes.

  • Allemagne: Discussion sur un nouveau parti des travailleurs

    LE SAMEDI 3 avril, plus de 500.000 manifestants sont descendus dans la rue en Allemagne pour protester contre l’Agenda 2010antisocial de Schröder . A l’initiative des fédérations syndicales allemandes, 300.000 personnes ont manifesté à Berlin, 120.000 à Stuttgart et 100.000 à Cologne.

    Luc Wendelen

    Il s’agissait de la plus grosse manifestation contre le gouvernement SPD depuis que celui-ci a été mis en place en 1998. L’agenda 2010 prévoit de grosses économies sur les allocations de chômage, les pensions et les soins de santé, des licenciements massifs, une semaine de travail plus longue,…Selon des récents sondages, 64% de la population désapprouve ce plan , alors que 76% le trouve"socialement malhonnête et déséquilibré".

    La manif à Berlin était très combative. Un des slogans les plus repris était: "Nous sommes le peuple, pas les entreprises". Le porte-parole d’ IG Metal à Berlin est pourtant parvenu à ne pas dénoncer une seule fois Schröder et le SPD, et à lancer des fleurs sur le "progrès" et la "justice sociale".

    Sans la pression de la base, les dirigeants syndicaux se seraient encore attablés avec le SPD pour discuter de la meilleure manière de faire accepter l’Agenda 2010 aux travailleurs. Mais avec la manif de 100.000 personnes du 1er novembre et la vague de manifestations de la fin de l’année dernière, la direction syndicale pouvait difficilement faire autre chose que d’entreprendre de nouvelles actions. A la manif du 3 avril, notre section allemande, le SAV, est intervenue avec 2 slogans: "pour une grève générale de 24 heures" et "pour un nouveau parti des travailleurs, des chômeurs, des jeunes et des pensionnés". L’idée de la grève générale fut également scandée par d’autres personnes.

    Certains manifestants avaient fait par eux-mêmes des calicots appelant à une grève générale. Le "Ver.di" (le syndicat des services publics) revendiquait également des actions de grève. Notre slogan pour un nouveau parti des travailleurs était très bien accueilli et beaucoup de manifestants étaient très ouverts à la discussion sur ce sujet. Quelques fonctionnaires syndicaux de gauche ont lancé, au sein de Ver.di, l’initiative d’une "alternative politique pour les élections de 2006", dans le but de présenter une alternative au SPD pour les prochaines élections. Au sein de IG Metal, un groupe de fonctionnaires syndicaux a fait un appel "Pour le travail et la justice" (ASG), qui va plus loin dans l’idée de la construction d’un nouveau parti des travailleurs. Cependant, il est assez regrettable que ce genre d’initiatives soient généralement assez floues sur la question de la mise sur pied effective de ce nouveau parti.

    L’intention qui est derrière l’initiative de l’ASG est surtout de faire pression sur le SPD; ils utilisent donc l’idée d’un nouveau parti des travailleurs plus comme un moyen de pression que comme une réelle démarche afin de construire une opposition..

    Mais ce ne sont pas les seules initiatives; selon le journal Welt am Sonntag, plus de 30 groupes locaux se sont créés à la gauche du SPD à travers tout le pays. Pour contrer la politique antisociale du gouvernement, il faut que ces initiatives locales s’accordent et tiennent une conférence nationale avec tous les intéressés, ainsi que les deux initiatives nationales. Il est surtout important que ces initiatives ne deviennent pas des initiatives électorales séparées, mais bien un réel parti avec une intervention active dans la rue, dans les entreprises, et qu’il puisse offrir un programme d’action contre l’Agenda 2010.

    Le développement d’un tel nouveau parti des travailleurs est LE défi en Allemagne. Il marquerait de toute évidence un grand pas en avant et offrirait enfin une réponse à la fameuse question : "Quelle alternative à Schröder?"

  • Secteur non-marchand: A l’offensive!

    DEPUIS QUELQUES mois, le cahier de revendications du non-marchand est prêt. Plus de 15.000 travailleurs de tous les secteurs du non-marchand et de toutes les catégories professionnelles ont fixé directement les priorités de ce cahier de revendications. En bref, il se compose de quatre priorités: les salaires, l’engagement de personnel, la durée du travail et la formation. S’y ajoutent quelques revendications supplémentaires comme l’abaissement du seuil pour la mise en place de délégations syndicales et la lutte contre les privatisations dans ce secteur.

    Jef Maes

    Parmi ces revendications: les 36 heures de travail par semaine. Cela permettrait, outre la création d’emplois, de diminuer le stress et la pression sur le lieu de travail. Le MAS met également en avant la revendication de la diminution du temps de travail: la semaine de 32 heures sans per te de salaire ni augmentation de la flexibilité ou de la pression du travail et avec embauche compensatoire.

    Les syndicats, qui exigent des accords solides pour l’été 2004, ont préparé un programme d’actions pour maintenir l’attention sur le dossier et pour exercer une pression accrue. Le gouvernement préfère reporter la confrontation après les élections de juin. En mars, les syndicats ont protesté chaque mardi avant d’organiser une manifestation nationale à Bruxelles le 1er avril. Plus de 20.000 travailleurs du secteur étaient présents à cette manifestation.

    A côté des nombreuses actions de tout le secteur non-marchand, il y avait également des tensions ces derniers mois entre le secteur des handicapés et le gouvernement flamand. En décembre 2003, le gouvernement ne voulait pas verser les subventions au secteur. Dans ce cas-là, les structures du non-marchand n’avaient plus d’autre possibilité que de contracter des emprunts auprès des banques. Sous peine de ne plus pouvoir payer le personnel et de baisser la qualité du service. Après deux actions réussies à la fin de l’année passée, le secteur des handicapés est arrivé à un accord de principe avec le gouvernement flamand.

    Au lieu de tenir leur parole, Bart Somers (VLD) et Adelheid Byttebier (Groen!) ont cru pertinent d’attribuer en partie l’allongement des listes d’attente aux «faux handicapés». Ils causeraient une demande accrue de soins dans le secteur des handicapés. Du coup, ils refusent de tenir leurs engagements de résoudre le problème du financement. Cela touche tous ceux qui sont impliqués dans le secteur de l’assistance sociale. C’est pour cette raison que les syndicats, les organisations patronales et les organisations de handicapés ont protesté en masse le 26 mars.

    Il y a quelques années, l’ensemble du non-marchand entrait pour la première fois en action. Maintenant le secteur est plus fort que jamais. Le gouvernement va essayer de casser la force de ce mouvement en le divisant: le secteur public contre le secteur privé, les ouvriers contre les employés, les travailleurs mieux lotis contre les travailleurs les plus désavantagés et les différents syndicats les uns contre les autres. Cette stratégie de «diviser pour régner» conduit les différents groupes à se disputer les miettes. On ne peut déjouer cette stratégie qu’en faisant bloc.

    La question de la possibilité ou non d’obtenir un salaire décent pour tous se confond avec celle de la construction du rapport de force nécessaire. Il en allait de même de la journée des huit heures au 19ème siècle. La solution du problème dépendra de l’issue de la lutte sociale.

  • Huy-sur-Meuse ou Santiago du Chili?

    Communiqué de presse

    Le Mouvement pour une Alternative Socialiste (MAS) qui a déposé une liste complète de candidats pour les élections européennes du 13 juin prochain s’inquiète des violations répétées des libertés démocratiques pratiquées par les autorités locales de la ville de Huy.

    Lors de la collecte des signatures de parrainage en vue du dépôt des listes, une dizaine d’électeurs de la ville de Huy avaient signé en faveur du dépôt de la liste du MAS. Les formulaires avec la signature de ces parrains avaient été remis aux autorités communales afin de certifier que ces parrains étaient électeurs à Huy. Au lieu de remettre les formulaires certifiés au MAS, les autorités communales les ont remises au… Front national !

    Ce mercredi 5 mai, alors qu’il diffusait des programmes électoraux sur le marché, Vincent Devaux 5e candidat effectif sur la liste du MAS, et un autre militant du MAS ont été arrêtés par la police fédérale de Huy placée sous la responsabilité de la bourgmestre Anne-Marie Lizin. Le motif invoqué de l’arrestation de Vincent Devaux est l’article 4 du règlement de police, mis à jour le 16 avril 2004 interdisant « aux chanteurs ambulants, colporteurs, distributeurs, la diffusion d’imprimés sur la voie publique sans autorisation écrite du bourgmestre ».

    Le MAS proteste contre cette nouvelle violation des libertés démocratiques par les autorités locales de Huy. En premier lieu parce que la Constitution, qui est hiérarchiquement au-dessus des règlements communaux, garantit la liberté d’expression. En deuxième lieu car il s’agit d’une interprétation abusive du règlement de police qui vise l’exercice de la profession de chanteur ambulant, de colporteur ou de distributeur, et pas le droit de distribuer des imprimés à caractère philosophie ou politique, de surcroît en période électorale.

  • À la VUB les prix d’un repas pour les étudiants boursiers ont augmenté de 85 pc
  • A Gand, un nouveau restaurant en construction sera exploité par le secteur privé
  • A l’ULB, le dernier restaurant exploité par l’université a été privatisé pendant la bloque l’année passée

    Et nous craignons que ce ne soit qu’un début ! La déclaration de Bologne vise le remodellage de l’enseignement supérieur d’après l’exemple anglo-saxon. Autrement dit: marchandiser l’enseignement supérieur qui ne fonctionnera plus comme un service public, mais qui sera orienté envers ces étudiants plus priviligiés.

    Partout en Europe, on a annoncé une hausse exorbitante des frais d’inscription. En Angleterre, les minervals peuvent dorévavant s’éléver à 5000 euros. Il y a quelques mois, des économistes de l’UCL ont suggeré d’éléver le minerval à 4000 ou 6000 euros à rembourser après les études.

    EGA-ALS est la seule organisation étudiante en Belgique qui s’oppose ouvertement à cela et qui organise activement les étudiants contre les assainissements dans l’enseignement. EGA a aussi mené des campagne contre l’abondon des affiches sexistes sur les campus et contre le racisme et le fascisme (en organisant par exemple chaque année une manifestation anti-NSV). Nous étions aussi à la base du comité antiguerre à l’ULB qui a réussi à mobiliser des milliers d’étudiants et de lycéens dans des actions antiguerre (ex. le Jour X)

    Nous revendiquons:

  • liberté d’expression politique sur les universités !
  • halte à la repression des idées de gauche, non à l’intimidation d’EGA-ALS !
  • Pas de présence policière sur nos campus !
  • Non à la déclaration de Bologne, pas d’enseignement élitiste, pour un enseignement gratuit et accessible à tous et à toutes
  • pour le maintien des acquis de mai ’68 !

    Action de protestation

    Suivi d’un rally avec des orateurs d’EGA/ALS Anvers, VUB et ULB

    jeudi 6 mai

    devant le rectorat de l’ULB

    8h15

  • Socialisme 2004. Un week-end couronné de succès!

    Les 3 et 4 avril, 140 membres et sympathisants se sont réunis à Bruxelles pour le week-end de discussions le plus réussi à ce jour. Y assistaient également des délégations de nos partis frères en France, aux Pays Bas,en Angleterre, etc. L’enthousiasme des membres du MAS, qui étaient alors pleinement investis dans la récolte et la validation des listes de parrainage, a fait grande impression sur beaucoup de visiteurs.

    Emiel Nachtegael

    Dans un entretien avec Alternative Socialiste, Robert Bechert, membre du Secrétariat International du CIO (Comité pour une Internationale Ouvrière), a déclaré: «Ce qui m’a frappé d’emblée, c’est l’enthousiasme énorme et l’implication sincère de tant de membres dans la construction de l’organisation. C’est un reflet de la croissance de la section belge du CIO.» De fait! En un an, notre parti s’est développé de manière spectaculaire et nous avons mis sur pied de nouvelles sections. Notre week-end «Socialisme» est à chaque fois un espace où se côtoient et s’échangent les expériences d’une année de luttes et d’activités politiques. Cette énorme expérience s’est révélée dans les ateliers et les débats sur la lutte des femmes, le port du foulard, la Chine, la lutte contre la taxe sur les déchets en Irlande, la lutte pour le socialisme en Afrique, notre programme sur le logement, la lutte contre Bush et pour un nouveau parti des travailleurs aux USA, etc.

    Deux contacts ont rejoint l’organisation et nous avons récolté près de 200 euros lors de l’appel financier. L’affluence massive et l’implication active des nouveaux membres et des contacts expriment le regain d’intérêt pour une réponse socialiste à la crise politique et économique mondiale du système capitaliste. Ainsi l’atelier sur l’économie planifiée a-t-il connu un succès inattendu. Dans son discours de clôture, Eric Byl, secrétaire général du MAS-LSP, a mis en exergue le rôle que jouera notre courant dans la période à venir. Notre organisation fut la seule à sortir renforcée des années 90, une période pourtant difficile pour les marxistes. Ces temps sont définitivement révolus. Nous participons aux élections avec une structure renforcée. Nous voulons devenir la principale expression politique du socialisme révolutionnaire en Belgique dans la période de luttes qui s’ouvre devant nous. Pour que la population sorte victorieuse de cette confrontation avec la bourgeoisie, notre organisation devra être la plus forte possible. Rejoignez-nous!

  • France: Défaite majeure de la CFDT à la SNCF

    LES ELECTIONS professionnelles de mars dernier à la SNCF ont enregistré un progrès important de SUD-Rail et une défaite majeure de la CFDT qui régresse au quatrième rang. Si on compare les résultats Ldes élections de 2000 avec ceux de 2004, la CGT passe de 42,% à 47,1%, SUD-Rail de 10,7% à 14,8%, l’UNSA (Union nationale des syndicats autonomes) de 11,3% à 14%, la CFDT de 19% à 7,5%. La participation au vote, qui a atteint un record (80% de votants), montre l’importance de ce vote aux yeux des cheminots français. La CFDT paie cash la politique droitière de sa direction (François Chérèque).

    Après la crise révolutionnaire de Mai 68, la CFDT avait vu ses rangs gonflés par l’arrivée d’une vague de militants syndicaux radicalisés, rebutés par le contrôle stalinien exercé par le Parti communiste sur la CGT. A partir des années 80 toutefois, sous ses dirigeants successifs (Edmond Maire, Nicole Notat, François Chérèque), la CFDT a amorcé un tournant droitier.

    Les syndicats SUD sont issus de l’aile gauche de certains secteurs de la CFDT (Hôpitaux, Poste, SNCF). En novembre 2003, après la capitulation de François Chérèque sur la réforme des retraites du gouvernement Raffarin, 50% des affiliés CFDT avaient voté pour quitter la CFDT. Une partie a rejoint la CGT, une autre SUD-Rail.

    Un tel scénario est-il envisageable en Belgique?

    Il faut dire d’abord que le paysage syndical est fort différent dans notre pays où la majorité des travailleurs sont syndiqués, ce qui est loin d’être le cas en France. Ensuite parce qu’il n’y a tout simplement pas d’élections dans les services publics (sauf à la STIB). Mais le fait important dans ce qui vient de se passer à la SNCF, et qui à terme peut très bien se passer dans d’autres secteurs et d’autres pays, est que les travailleurs ont durement sanctionné les bureaucrates syndicaux qui tentent de leur faire avaler les restructurations néo-libérales.

    C’est dans le pays d’à côté et uniquement dans une entreprise publique. Mais cela valait la peine d’être signalé.

  • Elections du 13 juin. Pas de promesses en l’air!

    Elections du 13 juin.

    LA REPRISE économique sera-t-elle au rendez-vous? On ne peut se fier aux économistes car leurs prévisions varient d’une semaine à l’autre. Ils misent sur les profits d’une entreprise ou d’un secteur, ou encore sur la croissance des cours de bourse pour «ajuster» leurs prévisions.

    Guy Van Sinoy

    Regardons plutôt l’économie réelle. Il y a plus de chômeurs qu’au début de l’ère Verhofstadt et leur nombre croît quotidiennement. Chaque jour une entreprise ferme ses portes ou «remercie» son personnel. Des milliers d’emplois vont disparaître d’ici quelques années à la SNCB et à La Poste. Drôle de manière de stimuler l’emploi! Les 200.000 emplois promis par Verhofstadt/Onkelinx n’étaient que du bluff.

    Tous les grands partis ont leur plan d’austérité en poche. En Flandre, des responsables VLD et SP.a ont déjà averti que des mesures «douloureuses» suivraient les élections. Le PS et le MR restent plus prudents à l’approche des élections. Dans les pays voisins, les attaques contre les travailleurs sont déjà en marche. Des luttes de grande ampleur ont déjà eu lieu dans plusieurs pays (Italie, Espagne,…). Le gouvernement belge a reporté ce genre de mesures pour après les élections sociales et politiques de cette année. Un plan d’austérité tous azimuts s’annonce donc pour l’automne, quelle que soit la composition du prochain gouvernement.

    Amnésie sociale

    Quand on écoute parler Elio Di Rupo on constate que plus on se rapproche des élections plus il adopte un langage social. Encore quelques semaines et il se prendra pour le chef d’un grand parti qui siège dans l’opposition.

    Il y a quelques mois, beaucoup ont ironisé sur le MR après les déboires fiscaux de Daniel Ducarme. «Après l’amnistie fiscale, Daniel Ducarme invente l’amnésie fiscale…» entendait-on.

    En ce qui concerne Di Rupo il faudrait plutôt parler «d’amnésie sociale». Ce beau parleur semble oublier que son parti est un pilier fondamental du gouvernement à tous les niveaux: au fédéral, à la Région wallonne, à la Région bruxelloise et à la Communauté française. Son parti est solidaire de toutes les mesures prises par les gouvernements à tous les niveaux que nous venons d’énumérer: la baisse répétée des charges sociales des entreprises, les mesures contre les chômeurs, l’amnistie fiscale, l’application de la Déclaration de Bologne en Communauté française, l’expulsion des sans-papiers par charter, l’intervention de la police sur le campus de l’ULB, la préparation de la privatisation de la SNCB et de La Poste, etc.

    Dans les discours de 1er Mai, le président du PS évoquera sans doute la nécessite de faire barrage à la politique libérale. Surprenant langage de la part de quelqu’un qui était ministre des Communications au moment de le privatisation de Belgacom!

    A l’occasion de ce 1er Mai, nous lançons un appel aux travailleurs, aux allocataires sociaux, aux jeunes à qui l’avenir semble plus sombre que jamais. Ne tolérez pas que les conquêtes sociales conquises après la Deuxième Guerre mondiale (la sécurité sociale, le droit à l’enseignement gratuit) soient anéanties sous la menace des délocalisations ou sous les injonctions de l’Union européenne. Avec nous, résistez à la casse des acquis sociaux!

    Votez pour le MAS: pour une opposition de gauche, socialiste et démocratique!

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