Tag: Vlaams Blok

  • 700 manifestants contre le congrès économique du Vlaams Belang

    Environ 700 manifestants ont bravé le froid et la neige ce samedi 26 novembre pour manifester dans les rues de Gand contre le congrès économique du Vlaams Belang. Avec cette manifestation, nous avons montré que le programme économique du VB est un programme néoliberal et antisocial, qui n’a comme intention que de continuer à détruire les aquis sociaux des travailleurs et de leurs familles.

    Geert Cool

    Pendant que le VB prétend défendre les intérêts de ‘l’homme de la rue’, on voit en réalité que son programme veut surtout contenter les patrons. Dans la perspective d’une probable rupture du cordon sanitaire après les élections communales de 2006, le parti veut montrer au patronat qu’il est prêt à défendre ses intérêts. La contre-manifestation était donc aussi importante pour orienter la résistance contre le Pacte des Générations, contre la politique néolibérale actuelle et contre tous ceux qui trouvent que ce Pacte ne va pas assez loin. Blokbuster a appelé pendant des mois pour une contremanifestation et a reçu le support de differentes organisations, dont les syndicats. À la manif, Blokbuster et le MAS avaient donc aussi la plus grande délégation avec quelques centaines de personnes présentes.

    Au départ de la manifestation, Mil Kooyman de l’ABVV-Scheldeland a parlé. Il mettait en garde sur le fait que le Vlaams Belang n’est pas le parti n’est pas celui qu’il prétend être. Ensuite, Jo Coulier de l’ACOD-VUB, cofondateur de Blokbuster en 1991. a pris la parole. Il expliquait notamment les positions très dures que cache le VB par rapport aux syndicats. La manif a traversé quelques quartiers populaires, mais le parcours fut réduit à cause du mauvais temps. Nous avons terminé la manif avec deux discours, Boris Van Acker au nom de Blokbuster et Bart Vandersteene au nom du MAS. L’accent était mis sur le fait que le mouvement anti-raciste est maintenant, 14 ans après le premier Dimanche Noir (le 24 novembre de 1991, quand le Vlaams Blok a connu sa première percée électorale) devant un nouveau défi important. Dans le cadre d’une lutte ouvrière active, il est possible de pousser l’extrême droite à l’arrière-plan.

    Pour cette résistance active contre la politique néoliberale, il est nécessaire de construire une alternative politique qui est capable de donner aux travailleurs et leurs familles un instrument pour se battre. C’est pourquoi Blokbuster et le MAS trouvent l’appel pour un nouveau parti des travailleurs particulièrement crucial. En Allemagne, on a montré comment une nouvelle formation de gauche peut regagner une frange importante de l’électorat de l’extrême-droite. En Belgique, ce potentiel est également présent.

    La manif contre le congrès économique était un succès, et ce malgré les conditions pratiques qui faisaient que surtout des gens organisés y ont participé.Il est nécessaire de continuer sur ce succès pour redonner une nouvelle dynamique au mouvement anti-raciste.

  • Qu’est ce que le MAS? Remettre les idées socialistes à l’avant-plan

    Depuis la manifestation nationale du 28/10, la presse est pleine d’articles sur “la bagarre” au sein de la famille socialiste. Les managers-yuppies du PS/SP.a reprochent à la base syndicale de défendre ses droits. Des «socialistes» ne peuvent quand même pas être contre cela, peut-on penser. Les Freya’s, Frank’s, Elio’s et bourgmestres n’en ont néanmoins plus grand chose à faire du socialisme. Quelles sont les idées défendues par les socialistes de gauche du MAS et pourquoi est-il nécessaire de répendre ces idées ?

    Bart Vandersteene

    MAS: actif dans le mouvement ouvrier

    Le Mouvement pour une Alternative Socialiste fut lancé sous sa forme actuelle en 2001. Précédemment, nous étions actifs sous le nom de «Militant» et encore avant sous celui de «la Riposte/Vonk».

    Dès notre naissance au milieu des années ‘70, nous fûmes présents au sein du PS/SP. A ce moment-là, la social-démocratie avait toujours une base ouvrière active malgré la trahison de la direction. Une organisation marxiste doit être là où militent les travailleurs, il était donc bien logique de travailler dans la social-démocratie.

    Nous y défendions les idées marxistes, qui trouvèrent un echo particulièrement chez les jeunes socialistes, à tel point que, dans différentes villes, nous avons acquis la majorité au sein des Jeunesses Socialistes. Cela aboutit à une véritable chasse aux sorcières, à Ostende notamment où la section SP fut dissoute. Johan Vande Lanotte y fut même parachuté pour mettre sur pied une section SP «moderne».

    Entre la fin des années ‘80 et le début des années ’90, le PS/SP perdit une large partie de sa base ouvrière, pas nécessairement sur le plan électoral, mais bien sur le plan de l’implication active dans le fonctionnement du parti. Nous avons alors débuté un travail hors de la social-démocratie et lancé en Flandre une campagne de jeunes contre le racisme: Blokbuster. Grâce à cette campagne, nous avons organisé des centaines de jeunes qui cherchaient un instrument pour protester contre l’ascension du Vlaams Blok.

    Fin des années ‘90, une plus grande ouverture surgit pour les idées anticapitalistes, et l’ère des mouvements monothématiques put être dépassée. Nous avons immédiatement joué sur ce développement avec la création de la campagne «Résistance Internationale» avec laquelle nous avons joué un rôle crucial dans le mouvement anti-mondialisation. Déjà à l’époque nous affirmions que le mouvement antimondialisation, surtout composé de jeunes, était un signe précurseur d’une résistance plus large des travailleurs et de leurs familles contre la politique néolibérale.

    Aujourd’hui, nous assistons à la montée de la résistance ouvrière, et le MAS est actif dans cette opposition antilibérale. Nous intervenons sur les lieux de travail et dans les actions de grève. Ces 7 et 28 octobre nous sommes intervenus chaque fois avec environ 150 des militants de notre organisation. Aujourd’hui, nous mettons en avant la nécessité d’un nouveau parti des travailleurs.

    Tous les jours dans la lutte

    Comme socialistes de gauche, nous luttons pour chaque amélioration des conditions de vie et pour le maintien de chaque acquis. Le patronat va toutefois tout faire pour nous les reprendre. Seule une société socialiste pourrait assurer que la richesse produite soit utilisée pour les intérêts de la majorité de la population et ne disparaisse pas dans les poches d’une petite élite.

    Les militants du MAS interviennent dans les mouvements de lutte, lancent des campagnes et sont présents dans les syndicats pour qu’ils soient combatifs et démocratiques. Mais ils construisent surtout une organisation, une structure dans laquelle les idées socialistes sont discutées, dans laquelle l’énergie est mise en commun et utilisée de façon efficace. La construction d’un tel parti est un travail de longue haleine. Aujourd’hui, nous posons les fondations d’un futur parti de masse. Comme tout le monde le sait les fondations sont cruciales pour pouvoir construire.

    Construire le MAS

    Il est nécessaire, aujourd’hui, d’avoir un parti qui défende une alternative socialiste et qui répend ces idées parmi des couches larges. C’est le défi que lance le MAS, et c’est pourquoi nous tenons à former politiquement et à impliquer nos membres. Nous avons des réunions de section chaque semaine avec une discussion politique et l’organisations de nos campagnes, auxquelles nous demandons à nos membres de participer activement.

    Toi aussi, tu peux jouer un rôle dans la construction d’une alternative socialiste en participant à nos activités, en nous soutenant et en rejoignant le MAS !

  • Manifeste avec nous contre l’extrême-droite, pour une alternative de gauche!

    Le Mouvement pour une Alternative Socialiste, Etudiants de Gauche Actifs et Blokbuster/Résistance Internationale construisent une opposition de gauche contre la politique anti-sociale des partis traditionnels et la montée de l’extrême droite.

    Tract RI-Bruxelles

    Depuis le dimanche noir du 24 novembre 1991, avec blokbuster, des jeunes et des travailleurs, faisaient déjà le lien entre la politique néo-libérale et le succès grandissant du Vlaams Blok (maintenant Belang). Pendant que la majorité du mouvement anti-raciste approchait les electeurs du VB sur une base moraliste, Resistance Internationale pointait déjà la nécéssité de combattre les causes plus profondes.

    Depuis ce fameux dimanche noir, les attaques du gouvernement et du patronat sont plus fortes et plus brutales. Le Vlaams Belang s’est présentée avec sa propagande populiste comme le parti anti establishment politique. Dans les faits, il est le parti qui promet d’apporter ordre et calme pour l’élite économique.

    Il ne peut offrir aucune véritable réponse aux problèmes auxquels la majorité de la population est confrontée, comme un enseignement de plus en plus cher, la polution, l’insécurité sociale, le chômage, le manque de logement…, jusqu’à la pauvreté complète (1 sur 6 Flamands).

    Les richesses dans cette société sont présentes pour offrir à chacun un niveau de vie décent. Aujourd’hui, une très grosse partie des richesses produites sont dans les mains d’un club select de capitalistes qui deviennent de plus en plus riches tandis que le reste de la population devient de plus en plus pauvre.

    La seule réponse à cela est une lutte unie de tous les exploités contre nos exploiteurs communs. Et tout ce qui nous divise, comme le racisme ou le sexisme, nous affaiblit. Nous appelons à une lutte unifiée pour une alternative socialiste à cette logique de profits! Blokbuster/ RI, EGA et MAS veulent construire une opposition conséquente.

    MANIFESTATION CONTRE LE VLAAMS BELANG

    • Quand? : samedi 26 novembre 14 h.
    • Où? : Sur le Vrijdagmarkt à Gand
    • Gare Centrale de Bruxelles à 11h30. 5€ aller-retour en train

    MANIFESTATION CONTRE LA MARCHE DES ETUDIANTS FASCISTES DU NSV

    • Quand? : Jeudi 01 décembre
    • Où? : à Louvain
    • RDV BXL : 17h Gare d’Etterbeek

    MOBILISE DANS TON ECOLE CONTRE L’ EXTREME DROITE !!

      Résistance Internationale organise un meeting sur le Vlaams Belang et comment le combattre.

      Nous discuterons de :

      -Qu’est ce que l’extrême droite et le fascisme ?

      -Comment lutter efficacement contre le Vlaams Belang ?

      -Comment mobiliser pour les manifestations ?

      19 novembre, 16h. ULB, Campus du Solbosch. SALLE H 2221. Av. Roosevelt, 50 1050 Bxl

  • Travailleurs, chômeurs, jeunes, pensionnés, … Il faut un nouveau parti qui défende nos intérêts !

    Deux journées de grève générale ont paralysé le pays et 100.000 personnes ont manifesté à Bruxelles le 28 octobre. Mauvaise communication ?

    Le soir même de la manifestation, Verhofstadt déclare « comprendre l’inquiétude des gens qui manifestent » mais ajoute immédiatement « qu’il n’y aura plus de négociation sur le fond ». Normal de la part d’un premier ministre libéral. Mais les responsables PS et SP.a ne disent pas autre chose. « Je tenterai de voir si les syndicats sont prêts à participer aux discussions sur la mise en œuvre du Pacte de solidarité entre les générations. Mais on ne négociera plus sur son contenu. » approuve dès le lendemain Peter Vanvelthoven, ministre de l’Emploi (SP.a).

    Jean Peltier

    Les responsables socialistes ne se contentent pas d’assurer le service minimum. Ils mettent la pression sur les syndicats. Laurette Onkelinx se multiplie dans les journaux et à la TV pour défendre le pacte et expliquer que si les gens descendent dans la rue, c’est avant tout à cause de la « désinformation » organisée sur son contenu, en visant directement la FGTB. Le nouveau président du SP.a (et ancien ministre du Budget), Johan Vande Lanotte, va encore plus loin en affirmant que « Le syndicat ne s’intéresse qu’à une seule catégorie sociale, les gens de 50 à 60 ans qui ont un emploi » et en menaçant les syndicalistes qui ne partagent pas son point de vue « Ceux qui tournent le dos à la gauche regardent à droite ».Ce qui signifie en clair que, quand les syndicats critiquent le PS et le SP.a, ils apportent des électeurs au Vlaams Blok !

    La réalité est pourtant toute autre. PS et SP.a ne sont aujourd’hui même plus un « moindre mal » qui tenterait de résister aux libéraux. Ils montent en première ligne pour défendre les attaques contre les prépensions, les privatisations des services publics, les cadeaux au patronat et la chasse aux chômeurs. Cela, les patrons le savent et le reconnaissent bien volontiers : Henri Mestdagh, le patron des patrons wallons, a récemment exprimé toute sa satisfaction envers le Plan Marshall de Di Rupo, («J’ai rarement vu un document aussi favorable à la création d’activités ») et aux socialistes « qui ont beaucoup évolué ».

    De plus en plus de syndicalistes mais aussi de travailleurs, qu’ils soient actifs, chômeurs ou (pré)pensionnés, se rendent compte de cette évolution des partis qui prétendaient les représenter.

    Mais il faut aller jusqu’au bout : si les partis socialistes ne nous défendent plus et nous tirent dans le dos, il faut rompre les liens qui attachent les syndicats à ces partis et construire un nouveau parti, un parti réellement de gauche qui mettra autant d’acharnement à défendre les intérêts des travailleurs que les partis de droite en mettent à défendre les intérêts des patrons !

  • SETCA BHV: “Pour une FGTB indépendante”

    Setca Bruxelles-Hal-Vilvorde

    Le contrat de solidarité entre les générations et la grève du 7 ocbobre ont suscité de nombreuses réactions: FEB, gouvernement, presque tous les partis politiques et une grande partie de la presse écrite ont pris clairement position: l’âge de la prépension doit être relevé, les Canada Dry doivent se raréfier, le patronat doit obtenir des réductions de charges, etc. Ces réactions étaient pour la plupart prévisibles: les libéraux et la FEB sont bien évidemment en faveur de réductions de charges; ils défendent surtout la “classe possédante”. Même le Vlaams Blok s’est prononcé en faveur d”une prolongation de la carrière à 40 ans.

    C’est surtout l’attitude des partis socialistes qui nous interpelle. Ces dernières semaines, ils taxent la FGTB de conservatrice, d’irresponsable et estiment qu’elle se trompe de stratégie. Le bouclage de zones industrielles est attaqué publiquement. Les partis socialistes défendent bec et ongles une série de mesures dont la classe ouvrière devrait faire les frais. Les privilèges de la “classe possédante” ne sont en aucun cas remis en cause: pas d’impôt sur la fortune, pas de redistribution des bénéfices croissants, pas de CSG (Cotisation Sociale Générale).

    Nous estimons que l’attitude de la FGTB est la bonne: notre mission est de défendre les intérêts des ouvriers et des employés. Les mesures proposées n’apportent pas de solution au chômage et au déficit de la sécurité sociale. Les nombreuses réactions recueillies dans les entreprises vont dans le sens de ce point de vue. Il est temps que les partis socialistes changent leur attitude vis-à-vis de la FGTB.

    Il est temps que la FGTB revoie sa “realtion priviligiée” avec le Spa et le PS.

    En attendant, nous demandons à nos représentants nationaux de ne plus participer aux bureaux de parti du PS et du Spa.

  • Implosion au FN: début de la fin ou nouveau départ?

    La marmite en ébullition a fini par éclater : le Front National belge, déchiré par des rixes internes depuis des mois, vient de se scinder en deux. Le parti – qui n’a de parti que le nom – n’en est certes plus à sa première fracture…à dire vrai, il les collectionne : plus de 30 scissions ou mouvements de dissidence l’ont traversé depuis sa création en 1985.

    Cédric Gérôme

    Jusqu’à présent, le président à vie et créateur du FN, Daniel Féret, politicien médiocre et magouilleur professionnel, était toujours retombé sur ses pattes, écartant sans trop de peine tous ceux qui lui faisaient de l’ombre. Mais le big boss semble cette fois-ci en plus mauvaise posture, et il n’est pas exclu que son nouveau concurrent, « Force Nationale », lui ravive le leadership et entreprenne une véritable structuration du parti.

    Deux lettres sont arrivées le même jour dans les mains du président du Parlement régional Bruxellois. La première, envoyée par Paul Arku et trois autres piliers du FN, l’informait du fait que le bureau politique du parti avait exclu Daniel Féret ; la deuxième était signée de Féret et annonçait l’exclusion de Paul Arku ! En réalité, c’est la majeure partie de l’appareil politique wallon, soutenue par de nom-breux membres, qui semble avoir coupé avec le chef historique du FN et ses lieutenants. Ils préparaient visiblement leur coup depuis longtemps : une asbl dénommée Force Nationale avait déjà été créée en décembre dernier. Fin janvier, le groupe dissident annonce la création d’une nouvelle formation politique du même nom, tout en appuyant le réquisitoire de la Cour d’Appel visant à suspendre les dotations publiques de l’asbl FN (la « vraie », celle de Féret). Une lutte pour la récupération du label FN s’engage, dans laquelle Féret, croulant sous les ennuis judiciaires, n’est pas certain de sortir vainqueur.

    L’extrême-droite francophone, plus bête que méchante ? A voir. D’une part, les partis traditionnels, avec leur politique de démolition sociale, lui balaie le terrain. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les derniers sondages du Soir qui montrent un FN encore en hausse, devançant Ecolo en Wallonie avec 8,1% des intentions de vote. D’autre part, il ne faut pas sous-estimer les capacités politiques des cadres dissidents, tel Paul Arku, transfuge du Vlaams Blok et responsable de parti hors pair. Daniel Féret régnait d’une main de fer sur le parti, barrant la route à toute idée d’en faire autre chose qu’un ramassis d’escrocs inactifs et de politiciens ratés uniquement prêts à se remplir les poches et à récolter les voix des électeurs mécontents. Il n’est pas exagéré de dire que cet homme constituait un des principaux obstacles au développement d’un parti néo-fasciste digne de ce nom dans le sud du pays. C’est pourquoi l’éviction de ce pion gênant et l’arrivée sur la scène de meneurs d’hommes aux perspectives plus ambitieuses pourrait radicalement changer la donne.

    Le nouveau parti se proclame « nationaliste, pas nazi ni raciste » Se distanciant de Féret, le nouveau FN veut ainsi se donner une façade moins repoussante et une organisation plus efficace. C’est pourtant Paul Arku qui avait écrit : «Il est temps de créer un grand Syndicat National où se regrouperont les travailleurs, les entrepreneurs et tous les acteurs socio-économiques, par secteur d’activité. Un syndicat belge, pour les Belges, où, tous unis, ils réapprendront la solidarité entre nationaux, enfin débarrassés de la gangrène étrangère ». Bref, un style qui s’inscrit dans la plus pure tradition fasciste.

    « Force Nationale » : nouveau coup d’épée dans l’eau ou premier pas vers un scénario à la flamande ? La question reste en suspens. Quoiqu’il en soit, le combat contre l’extrême-droite ne pourra réellement porter ses fruits que par la construction d’une véritable opposition. Une opposition de gauche active, combative et résolue.

  • Plus de pouvoirs répressifs aux communes

    Dans le but officiel de mieux lutter contre les incivilités, les communes pourront bientôt imposer de nouvelles interdictions et sanctions, avec toutes les facilités que cela comporte pour les habitants, qui ne peuvent ignorer une loi… différente dans chaque commune!

    S’il est bien entendu nécessaire de se préoccuper de la sécurité des gens, punir plutôt que prévenir n’est en rien une solution. De telles méthodes donnent l’impression que la sécurité est à isoler des autres problèmes, alors qu’elle va de pair avec la situation économique et la misère. Ce n’est pas ce nouveau système qui changera quelque chose au problème des « incivilités ».

    Par contre, une telle politique possède de nombreux avantages pour les bourgmestres qui peuvent ainsi renflouer les caisses communales. Et le pire est à craindre pour les prochaines élections communales, où le Vlaams Blok pourrait être repris dans la majorité d’une localité…

  • Forte mobilisation antifasciste à Gand

    CONTRE LE NSV

    LE 2 DÉCEMBRE, 1.500 antifascistes ont participé à la manifestation annuelle anti-NSV à Gand (le NSV est l’organisation étudiante du VB). Cette manifestation était la plus grosse depuis longtemps et portait comme slogan principal «pour une opposition de gauche contre la politique de droite».

    Boris Van Acker

    Blokbuster, la campagne antifasciste du LSP/MAS et l’organisation étudiante ALS/ EGA ont assumé presque seuls la mobilisation. Alors que l’ensemble de la gauche et des intellectuels soi-disant de gauche végètent en philosophant sur la manière de faire reculer l’extrême droite, nous allons vers ces quartiers populaires où le VB obtient d’énormes scores. Nous y construisons des campagnes politiques, indépendamment des partis traditionnels bourgeois qui sont responsables de la montée du Vlaams Blok. Nous avons su non seulement rassembler 1500 manifestants pour une opposition de gauche, mais nous avons également su obtenir le soutien des travailleurs et de leurs familles dans les quartiers traversés par la manifestation.

    Nous y avons vendu plus de 100 journaux et divers riverains ont prit part à la manifestation. De par son manque de soutien parmi les étudiants, le NSV a dû mobiliser toute la crapule néo-nazie de Flandre pour sa manifestation annuelle. Il est inacceptable que des dizaines de néo-nazis puissent terroriser le quartier étudiant.

    C’est la raison pour laquelle, après la dissolution officielle de notre manifestation pacifique, des centaines d’antifascistes se sont dirigés vers le quartier étudiant. La police n’a nullement voulu empêcher les fascistes, après la dissolution de la manifestation NSV, de s’acheminer vers le quartier étudiant où ils comptaient trouver des victimes faciles. Des groupes de 10-20 fascistes entraînés militairement ont chargé la majorité d’antifascistes qui n’étaient pas préparés à un assaut d’une telle envergure et ils ont dispersé la foule. La police a voulu en remettre une couche, cette fois-ci avec des matraques. Dans diverses régions, nous avons déjà porté plainte collectivement contre la violence physique des fascistes et auprès du Comité-P contre les brutalités policières.

    Celui qui connaît l’Histoire, sait ce que signifient les méthodes fascistes. Mais pour beaucoup, cette confrontation directe a choqué. Parmi les combattants de rue, nous avons pu distinguer plusieurs mandataires du VB, dont Stefaan Sintobin, parlementaire d’Izegem ainsi que Luc Vermeulen actuellement dirigeant du service d’ordre du VB, et leader de la milice privée VMO, interdite dans les années 80. Pendant que les mandataires VB peuvent se lancer comme seule opposition au parlement avec leur langage populiste, dans le même temps ils envoient des troupes entraînées militairement pour casser chaque tentative de riposte antifasciste. Pour ceux qui avaient encore des doutes sur les liens entre les milices comme Voorpost, le NSV et le Vlaams Belang, ils pouvaient les vérifier en direct ce deux décembre.

    «Gand envoie les autopompes une deuxième fois en deux jours», De Gentenaar (3/12)

    Comme toujours les médias traditionnels bourgeois ont fourni des rapports plutôt légers sur la manifestation anti-NSV…

    Pour eux, il s’agissait d’émeutes entre des jeunes d’extrême droite et d’extrême gauche. Les errances de la gauche ont renforcé cette fausse image. Le jour avant la manifestation anti-NSV, une autre bataille de rue a eu lieu dans le quartier populaire de Brugse Poort. Dans ce quartier populaire, la politique de “mixité sociale” du conseil de ville a abouti à la destruction de 89 maisons ouvrières. Ce drame a été baptisé “Oxygène pour le Brugse Poort”. A travers la mise sur pied d’un comité d’action contre la démolition, le MAS a voulu organiser les riverains concernés et l’ensemble du quartier.

    On s’attendrait à ce que le Centre Anarchiste dans le Brugse Poort soutienne cette initiative, même si ce n’était que pour donner plus d’ampleur à leur travail de quartier. Mais une vision sur la manière de construire un rapport de force contre le conseil de ville et sa politique antisociale semble totalement absente chez les “autonomes”.

    Après une lutte difficile de plus d’un an, les maisons ont été expropriées, mais pas sans résistance. Face à l’agressivité du conseil de ville, les riverains concernés se sont organisés, ont répondu à la propagande du conseil de ville et ont défendu leurs droits au travers de la construction de la solidarité.

    Lorsque finalement la plupart des habitants originaux sont partis, les squatters ont occupé les maisons vidées. Il n’est pas étonnant que cette forme de protestation n’ait pas reçu le soutien des habitants du quartier: où étaient nos courageux squatters lorsque les habitants originaux du quartier ont mené leur lutte?

    Le premier décembre, la veille de la manifestation anti- NSV, les squatters ont dit que les maisons allaient être dégagées. Diverses sources ont réfuté cette information. De gigantesques barricades étaient mises sur pied avec des amoncellements de déchets pillés dans les maisons abandonnées ou volées dans les maisons encore occupées! Quelques squatters masqués se sont retranchés sur le toit d’une maison située à un coin de rue et ont jeté des caddies et des vieux vélos vers le bas. Les médias se sont jetés sur les images. Leur action héroïque a été dispersée sans beaucoup d’efforts, une éviction n’a pas été prévue… Cette action était une véritable gifle pour les habitants de quartier expropriés et nos efforts au Brugse Poort.

    Il était prévisible que le conseil de ville se serve des rapports spectaculaires dans la presse pour criminaliser toute la résistance contre le projet de prestige au Brugse Poort. Le lendemain on pouvait lire à la une des journaux: «Belfast sur Escaut» (De Morgen) et «Les squatters construisent leur interprétation a eux du Mur de Berlin» (De Gentenaar). A ce moment, Beke (bourgmestre de Gand) avait l’initiative. Avec un regard un peu compatissant, il déclarait devant les caméras qu’ «il ne comprenait pas les squatters. Des maisons délabrées sont démolies pour y construire des logements sociaux. Je ne vois pas le mal.» L’image consécutive nous montre un vélo tombant du toit. Les autopompes sont utilisées. Un habitant du quartier crie à Beke qu’ «il ne peut pas tolérer cela! Ces squatters doivent partir! « Beke n’aurait pas pu imaginer mieux.

    Pour regagner les votes du VB, nous devons aller vers les quartiers où le VB récolte des voix. Si nous voulons les convaincre, alors il est de notre responsabilité de construire une opposition de gauche contre la politique de droite qui forme le substrat à la moisissure de l’extrême-droite. Le fait de monter des barricades et d’aller à des confrontations directes cagoulé avec la police fait le jeu de nos opposants. Ils dissimulent avec des méthodes «radicales » leurs incompétences et/ou leurs réticences ainsi que leur incompréhension totale des problèmes de société pour changer réellement quelque chose.

    Sans approche transitoire les radicaux peuvent continuer à faire du sur place détaché du soutien de la population. Sans ce soutien, leur « lutte » est par définition une cause perdue. Ils se constituent eux-mêmes en oiseaux pour le chat devant la répression policière et le vilipendage des médias.

    Les antifascistes doivent mener leur lutte non pas dans leur milieu radical, mais via la construction d’une opposition de gauche combative dans les entreprises, les écoles et les quartiers. Rejoins la seule opposition utile! Rejoins le MAS!

  • Une forte mobilisation anti-NSV à Gand!

    Après la condamnation du Vlaams Blok pour racisme et le bon effet de la stratégie médiatique du Vlaams Belang pour se montrer lui-même comme la « seule opposition » à l’establishment, la question d’ une véritable alternative et d’une stratégie efficace pour combattre l’extrême-droite devient cruciale. Cela s’est illustré clairement lors de la manifestation anti-NSV d’hier soir (2/12) à Gand. Près de 1.500 jeunes ont défilé à travers les rues de Gand, ce qui est la plus grande marche anti-NSV depuis le début des années 90’. Le NSV rassemblait à peine 150 à 200 manifestants.

    Geert Cool

    La manifestation était très combative et s’est déroulée paisiblement. Les slogans étaient lancés à tue-tête et comportaient également des revendications sociales. Contrairement au Vlaams Belang, qui propose la formation d’une opposition mais qui en réalité est pour une politique d’austérité plus dure, nous voulons construire une opposition active qui est capable d’apporter des perspectives au mouvement pour gagner la lutte.

    Contre la stratégie de « diviser pour régner »

    Il devient évident que le Vlaams Belang n’a pas d’alternative avec son soit-disant « plan pour la qualité de la vie » qui a été voté à Deurne dans le conseil de district. Le parti y revendiquait une répression plus dure contre les victimes du système actuel. Un exemple concret : à la place de revendiquer des sacs poubelles bons marché, ils ont défendu une politique plus sévère pour les gens qui abandonnent leurs déchets dans la nature. A la place de revendiquer des maisons sociales de meilleure qualité et en plus grand nombre, ils ont plaidé la restriction de l’accès aux habitations sociales pour les immigrés. Contre la politique de diviser pour régner, une réponse unitaire et active des travailleurs et des jeunes est nécessaire.

    Nous proposons au mouvement anti-fasciste de travailler avec nous pour mobiliser pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi le 19 mars. L’objectif est d’apporter la possibilité d’organiser des gens sur le plan local, et de démarrer activement une campagne pour une manifestation capable d’unifier les différents mouvements. Au cours de la préparation de cette manifestation nous serons également actifs localement, par exemple sur les bureaux de pointage.

    Une manifestation paisible

    La manifestation a démarré à 19h00 au « Zuid » de Gand, et est passée entre-autre par le quartier Heirnis, un quartier populaire du centre-ville. Nous trouvons qu’il est important de passer dans les quartiers ouvriers pour montrer que la lutte anti-fasciste ne peut être gagnée que s’il y a unité entre les travailleurs et les jeunes. Dans le quartier Heirnis nous avons reçu d’ailleurs énormément de réactions très positives. Le lundi soir un groupe de militants du MAS avait fait le tour du quartier pour vendre notre mensuel, et en un soir nous en avions vendu 61 exemplaires.

    La manifestation a pris fin au « Zuid » à Gand où il y a encore eu quelques courts discours. Ensuite les manifestants se sont apprêtés à retourner chez eux ou à aller boire un verre dans le quartier étudiant. A l’extérieur il fallait cependant compter sur des manifestants d’extrême-droite et la police.

    Le NSV s’est encore ridiculisé

    Avec seulement 150 à 200 manifestants, le NSV s’est à nouveau ridiculisé. Le NSV manifestait contre l’adhésion de la Turquie à l’UE et disait dans son communiqué de presse, entre autre, que des « hordes turques » formaient déjà une menace pour le « Avondland », autrement dit que les Turcs formaient selon le NSV une menace pour la civilisation de l’Europe occidentale. Nous ne sommes pas les défenseurs de l’Union Européenne et donc nous ne sommes également pas pour l’adhésion de la Turquie, mais sur base d’un point de vue de classe. Nous plaidons pour les intérêts des travailleurs et de leurs familles et nous résistons en cela contre l’UE. Le NSV se base uniquement sur des arguments racistes.

    Le NSV n’est cependant pas parvenu à mobiliser sérieusement. Avec le lancement de leur campagne, l’organisation a reçu beaucoup de mauvaises réactions d’étudiants et de jeunes qui étaient actifs contre l’extrême droite. Malgré le fait que le Vlaams Belang ait récolté 22 % des voix à Gand aux dernières élections, seulement 150 fascistes sont descendus dans la rue. C’est une expression du manque de soutien actif qu’ont des groupes comme le NSV.

    Quartier étudiant occupé :

    Il y a eu quelques problèmes dans le quartier autour de la rue d’Overpoort quand un gros groupe de fascistes s’est formé. Quelques centaines d’antifascistes ont été attaqués physiquement par le NSV sous la direction du responsable national des jeunes du Vlaams Blok, Hans Verreyt. Une équipe de gros bras qui n’étaient clairement pas des étudiants, ont chargé les antifascistes. Dans les bagarres organisées par le Vlaams Belang, ils ont frappé violemment de nombreux manifestants. Le Vlaams Belang se profile comme un nouveau parti « acceptable » mais nous avons vu dans la pratique que leur vieux noyau de fascistes durs est toujours dominant. Des antifascistes ont été physiquement frappés, surtout ceux qui sont d’origine immigrée ou ceux qui sont bien connus comme militants actifs du MAS. Un bon nombre de nos camarades ont été blessés par ces crapules fascistes.

    La police attaque les victimes :

    Au lieu de se retourner contre les fascistes qui étaient en claire minorité, la police a fait face aux antifascistes avec leur autopompe et un certain nombre de nos camarades dirigeants ont été arrêtés de manière très dure. Lorsqu’un groupe de nos militants a pris la route de la gare pour retourner dans leurs villes respectives, un responsable du district de Bruxelles du MAS a été violemment frappé et arrêté par un groupe de policiers. Et ce malgré que le MAS se soit clairement prononcé contre la violence, en face de l’extrême droite et de la police. Apparemment la police avait vraiment peur d’arrêter les brutes du Vlaams Belang et elle trouvait plus facile de s’attaquer aux jeunes de gauche. Notre supériorité numérique flagrante a fait que bon nombre de fascistes ont été raccompagnés dans leur bus et ont dû quitter la ville. Les étudiants de gauche dominaient très clairement le quartier étudiant Overpoort.

    Un rapport de force très clair :

    Le Vlaams Belang peut récolter de nombreuses voix aux élections, mais il est clair que leur noyau dur est isolé dans la société. Ca s’est illustré dans la différence de manifestants des deux côtés : 1500 contre 150 fascistes dont une grosse partie était des habitués des batailles de rue. Cela n’est pas accepté par des couches larges de la population. Avec le MAS, nous allons continuer à mener campagne contre la violence fasciste et contre l’illusion que le Vlaams Belang constitue une alternative aux politiciens traditionnels.

  • Comment combattre le Vlaams Blok?

    LE 2 DÉCEMBRE nous organisons une manifestation contre le NSV raciste à Gand. Chaque nouvelle victoire électorale du Vlaams Blok relance la discussion sur la Lmeilleure manière de le combattre. On ne compte plus les mouvements antiracistes et tous les partis traditionnels qui jurent la main sur le coeur qu’ils sont contre le racisme. Cela n’empêche pas le Blok de continuer à progresser.

    Boris Van Acker

    Une grande partie du mouvement anti-raciste s’imagine pouvoir faire reculer le Blok avec des fêtes multiculturelles, des grands débats académiques, des actions symboliques ou en faisant signer des plate-formes par les organisations sociales. Ceux qui votent pour le Vlaams Blok sont les grands absents de ces actions ou de ces débats. On se contente trop souvent de pointer sur eux un doigt accusateur: «C’est mal d’être raciste, vous êtes contre la politique, vous avez peur, vous vous plaignez pour un rien». Si le mouvement antiraciste est à bout de souffle, c’est justement parce que sa stratégie est trop souvent la même que celle des partis traditionnels. Qu’il puisse y avoir quelque chose d’erroné dans la politique de ces partis leur effleure rarement l’esprit. La question de savoir comment le Vlaams Blok parvient à faire autant de voix reste finalement sans réponse. On cherche alors des solutions qui n’en sont pas.

    C’est ainsi que Frank Beke, le bourgmestre de Gand, a reçu le Prix de la Démocratie des mains d’Eric Goeman, le porte-parole d’ATTAC/ Flandre et de Démocratie 2000. Le Vlaams Blok est le deuxième parti à Gand où il a obtenu 22,8% des voix en 2004 et 19,4% en 2003. C’était 2% de moins qu’aux élections de 1999. L’idée qui sous-tend la remise du Prix de la Démocratie … à Beke est que c’est la bonne gouvernance de la ville qui a fait reculer le Vlaams Blok. Une étude de l’université de Gand démontre pourtant qu’une des principales raisons que les électeurs du Vlaams Blok invoquent pour expliquer leur vote est le sentiment «d’impuissance politique». Le constat que la politique de la ville ne prend pas leurs intérêts en compte. Ce sentiment a encore augmenté entre 2003 et 2004. Les raisons pour lesquelles le Blok a obtenu moins de voix en 2003 seraient dues à des facteurs externes comme des changements dans la population gantoise et la présence d’un grand nombre de figures politiques de premier plan. En effet, il y a beaucoup d’étudiants qui s’installent à Gand tandis que nombre de personnes à bas revenus doivent déménager à cause du prix des loyers.

    Les gens ont raison lorsqu’ils disent que la ville ne s’intéresse pas à leurs problèmes. Le dernier exemple en date est la volonté de la ville d’utiliser 20 millions d’euros du Fonds des communes pour un parking souterrain en-dessous de la Place Saint-Pierre. Cet argent est pourtant destiné à des projets sociaux. La politique qui consiste à démolir des quartiers ouvriers pour faire place nette … à des logements de standing, histoire d’attirer des ménages à plus hauts revenus, n’est pas moins antisociale.

    Cette politique ne diffère pas fondamentalement de celle des villes hollandaises où on exige des gens qui veulent s’installer dans certains quartiers qu’ils aient un revenu minimum. Frank Beke ne mérite pas le Prix de la Démocratie. C’est même un scandale qu’il le reçoive des mains de ceux-là même qui se targuent d’être la conscience de la gauche.

    A l’approche de la manifestation anti-NSV, nous espérons que d’autres organisations partageront notre analyse et cesseront de chercher leur salut dans des procès contre le Vlaams Blok ou dans des actions symboliques censées démontrer l’absurdité du racisme et de flirter avec le SP.a et Groen! Ce serait un tournant.

    Le MAS agit depuis quelques années déjà dans des quartiers plus populaires. Nous avons su unir des électeurs du Vlaams Blok et des immigrés dans des campagnes concrètes contre la politique antisociale. Des campagnes comme celle que nous avons menée contre la démolition de 89 maisons dans un quartier de Gand leur font comprendre que leur véritable ennemi n’est pas celui qui habite dans la même rue qu’eux, mais bien celui qui prend de telles décisions dans le salon de sa villa cossue. On ne peut que regretter que la plus grande partie de la gauche soit restée au balcon dans ces moments-là.

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