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Tag: Vlaams Blok
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MANIFESTATION ANTI-NSV
MANIFESTEZ AVEC NOUS
- Contre le racisme!
- Contre la politique antisociale!
2 décembre > 19h > Gand (Zuid)
LE NSV DÉFILERA le 2 décembre dans les rues de Gand. Le NSV est l’organisation étudiante du Vlaams Blok. Le Vlaams Blok a beau démentir tout lien avec le NSV, celui-ci n’en est pas moins le lieu de formation par excellence des futurs mandataires du Vlaams Blok. Le NSV peut se permettre d’être plus radical et on ne s’y embarrasse pas de précautions de langage en matière de racisme et de sexisme.
Koenraad Depauw
Qu’on en juge par l’article qu’ils ont publié dans leur journal sous le titre «L’égalité, un mythe». Ils y soutiennent que la boîte crânienne des gens de couleur est plus petite que celle des Blancs. Le NSV n’hésite pas non plus à utiliser la violence contre les immigrés, les réfugiés et les adversaires politiques. Le fait que des dirigeants du Vlaams Blok de premier plan comme Filip Dewinter et Frank Van Hecke y aient joué un rôle important lorsqu’ils étaient étudiants ne relève pas du hasard. Aujourd’hui encore, les membres du NSV se retrouvent au Vlaams Blok après leurs études.
Pourquoi manifester contre le racisme et le NSV?
Cette contre-manifestation a un double objectif. Une première raison de manifester est la violence dont le NSV est coutumier. La manif du NSV commence et se termine dans le quartier le plus animé de Gand. Il ne fera pas bon ce soir-là de se trouver dans les parages si on est un immigré, un réfugié ou un adversaire politique.
Les fois précédentes, la contre-manifestation était tellement grande qu’elle a pu bloquer pacifiquement la manif du NSV de telle sorte qu’ils ont dû remonter dans leurs bus bien plus tôt que prévu. Nous voulons prévenir toute velléité de violence le 2 décembre par notre majorité numérique. C’est pourquoi nous organisons une contre-manifestation au lieu d’une «fête multiculturelle» ou d’une action ludique. Voilà pourquoi nous vous demandons de manifester avec nous, de participer à la campagne et de nous soutenir!
Le Vlaams Blok fait 22% des voix à Gand. Nous pensons qu’on ne peut combattre le Vlaams Blok et le racisme qu’avec un programme social. C’est ce que fera le MAS le 2 décembre. Nous devons lutter pour des investissements massifs dans le logement social. Le coût élevé du logement est une des principales causes de la pauvreté en Belgique. Le MAS est pour la répartition du travail disponible entre tous sur base d’une réduction du temps de travail avec maintien du salaire. C’est la seule solution au problème du chômage. Nous pensons que la croissance du Vlaams Blok n’est pas due au manque de civisme ou à l’étroitesse d’esprit des Flamands. Le Blok prospère dans le climat de mécontentement général qui trouve sa source dans la politique néo-libérale antisociale des partis traditionnels. Par conséquent, seule une opposition de gauche à la politique de droite peut faire perdre du terrain au Vlaams Blok. Cela ne se manifestera pas en premier lieu dans les élections, mais dans la rue, dans les entreprises, dans la lutte sociale. C’est le message que nous voulons diffuser. Le Vlaams Blok n’est pas plus à même de résoudre les problèmes des petites gens que les partis traditionnels. Nous voulons aussi en convaincre les électeurs du Vlaams Blok.
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Vlaams Blok. On repeint la façade
Le Vlaams Blok est-il prêt à se transformer en parti de droite «respectable»? Les médias nous le font croire. Filip De Man, un cadre du parti, s’est profilé tout de suite comme «opposant» à une version allégée du Blok. La direction a rassuré directement la base en précisant que seul le nom changerait. Ainsi les critiques issues du parti ont été réduites au silence.
Geert Cool
Après le procès condamnant les trois asbl liées au parti, la direction a proposé de changer le nom en «Vlaamse Liga» (Ligue Flamande). On a insinué que les aspects les plus durs de la propagande avaient disparus depuis longtemps et que le changement de nom suffirait. Mais ce n’est en fait qu’une couche de peinture sur la façade.
La discussion a cependant mis à nu un problème potentiel pour le Vlaams Blok. D’une part, les nouveaux carriéristes tels que Jurgen Verstrepen ont haussé le ton. D’autre part, l’attention s’est focalisée sur des partisans de la ligne dure comme l’ancien vice-président Roeland Raes qui a déclaré qu’une version «soft» du parti, conçu comme étant un prolongement politique, risquerait de ne plus suffire.
A l’origine, le Vlaams Blok a été bâti par des personnages forgés idéologiquement comme Karel Dillen et surveillés de près par des anciens collaborateurs. D’autres personnages centraux n’hésitent pas à faire référence à ce passé.
La direction du parti a été obligée de faire des concessions toujours plus importantes sous l’effet des résultats électoraux. Ils peuvent compter sur l’aide de carriéristes que le parti a attiré au cours des années précédentes et où figurent peu de fortes personnalités.
L’an dernier l’élément populiste a été renforcé, au détriment de l’élément purement fasciste dans le programme et dans le parti. Les côtés les plus durs ont été supprimés afin de pouvoir se transformer en parti de taille moyenne et de réaliser une percée électorale parmi les classes moyennes plus aisées. Cependant Dewinter ne rechigne pas à manifester avec le NSV, l’organisation étudiante violente liée au Blok.
En modifiant l’emballage, on modifie aussi le contenu. Il n’est pas possible de continuer à plaire à tout le monde. Le Vlaams Blok essaie de se profiler comme le parti de l’homme de la rue mais n’a pas de scrupules à séduire des patrons comme Van Gaever qui traite les chômeurs de profiteurs. Avec de telles déclarations, la direction du parti s’expose à un méchant retour de flamme.
La résistance active contre la politique antisociale réduira fortement l’espace de manoeuvre (entre un parti contre l’establishment et un parti pour les classes moyennes) du Vlaams Blok. Cela aboutit déjà à des polémiques internes et rendra plus probables des scissions, surtout quand la classe ouvrière surgira sur la scène politique avec son propre parti.
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Succès de la manifestation contre la violence fasciste
A l’appel de Blokbuster (notre campagne néerlandophone de jeunesse antifasciste) et du MAS, 200 jeunes et habitants de Turnhout ont manifesté pour protester contre une série d’incidents violents causés par l’extrême droite. Lors du dernier incident, le 20 mai, un groupe skinheads avait passé à tabac de jeunes immigrés et avait vandalisé magasins et voitures. La manifestation a mis en évidence que la violence n’est pas acceptée par la majorité de la population. Nous avons mobilisé parmi la jeunesse et dans les quartiers populaires. Les réactions étaient partout très positives, car la violence nazie y est largement connue et abhorrée.
Simon Van Haeren
La manifestation s’est déroulée sans heurt, malgré les quelques skinheads présents dans la ville afin de nous déstabiliser. Cela prouve qu’ils procèdent à une campagne violente d’inspiration politique. A Turnhout, Blokbuster a toujours souligné l’implication de skinheads étrangers à la ville qui s’étaient rassemblés plus d’une fois dans le café local du Blok (De Schalmei), ce qui prouve qu’au moins des mandataires locaux du Blok les soutiennent. Notre service d’ordre était bien préparé et la police a arrêté trois fascistes. Les autres «courageux» ont alors préféré se replier.
Tout ce qui nous divise nous affaiblit
La manifestation a mis en évidence plusieurs choses. D’abord, nous avons montré à quel point les skinheads d’extrême droite sont isolés parmi la jeunesse et dans les quartiers. Une manifestante nous déclarait: «Un collègue à moi a eu une discussion devant sa porte avec un membre du MAS. Je trouve qu’il faut signaler que nous, les habitants du quartier, n’acceptons pas qu’une bande de skinheads enfonce nos quartiers dans l’insécurité. On devrait organiser plus de manifestations comme celle-ci, avec plus de monde.» En effet, beaucoup d’habitants du quartier ont acheté le journal ou ont rejoint la manif en cours de route. C’est de cette façon que nous pouvons construire une réelle alternative au Vlaams Blok. C’est pourquoi, à la manifestation, nous avons établi le lien entre la croissance de l’extrême-droite et la nécessité d’une lutte unifiée contre la politique antisociale. Deuxièmement, la manifestation a rendu claire la nécessité d’une force organisée afin de mettre au clair l’isolement de l’extrême-droite. En ce sens-là, la manifestation était une victoire. Beaucoup d’immigrés qui auparavant n’étaient pas organisés, ont manifesté avec nous. L’appel à être actifs avec nous, surtout dans la campagne pour une nouvelle Marche Jeune (voir la dernière page) a convaincu 32 personnes de donner leur adresse. C’est ainsi que nous pouvons construire un contre-poids mobilisateur contre la politique d’austérité du patronat et du gouvernement.
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Contre la guerre, le racisme et le capitalisme
Résistance Internationale
LE 1ER SEPTEMBRE n’annonce pas seulement une nouvelle année scolaire, mais aussi une nouvelle année de travail politique pour Résistance Internationale. Résistance Internationale poursuit son activité dans les écoles sur base de trois piliers : antiguerre, antiracisme et anticapitalisme.
Jasper Rommel
ANTIGUERRE
Les conditions de vie en Irak se détériorent chaque jour. La croissance de la résistance a contraint Bush à donner la «souveraineté» irakienne au gouvernement transitoire d’Allawi. Mais ce dernier n’est qu’une façade. Le gouvernement irakien n’est ni plus ni moins un gouvernement fantoche de l’impérialisme américain. La résistance contre l’occupation s’intensifie; à présent, les installations pétrolières sont également visées par les attentats.
C’est pourquoi la popularité de Bush baisse à vue d’oeil dans son propre pays. Il lui reste deux choix: soit conserver le gouvernement fantoche, ce qui signifierait que davantage de troupes devraient être envoyées en Irak, soit se retirer et abandonner l’Irak à son sort. Cela ferait vraiment perdre la face aux Etats-Unis et plongerait le pays dans un chaos encore plus profond.
Quoi qu’il advienne, une chose est sûre: les Etats-Unis ne sont pas invincibles. Ils peuvent vaincre un régime dictatorial avec leur supériorité militaire, mais ne peuvent pas imposer leur volonté contre la résistance massive d’une population.
Résistance Internationale a toujours joué un rôle important dans les mouvements antiguerre. Par la constitution de comités antiguerre dans les écoles et nos mobilisations massives pour le Jour X, nous sommes parvenus à attirer des milliers de jeunes dans la rue.
Pour le moment, le mouvement antiguerre en Europe ne sait pas bien sur quelle base il peut agir. Nous pensons qu’il est toujours nécessaire de continuer la discussion sur une alternative anti-capitaliste. Le capitalisme sans guerre est d’ailleurs une utopie. Ceci a été clairement démontré au Vietnam, en Irak, au Kosovo et en Afghanistan.
ANTIRACISME
Avec les derniers résultats électoraux, le mouvement antiraciste reçoit un nouveau coup. Cela, nous l’avons bien ressenti avec Blokbuster et Résistance Internationale. Nous pensons que la progression du FN et du Vlaams Blok ne peut pas être stoppée avec de simples campagnes moralistes contre le racisme.
La raison pour laquelle beaucoup de travailleurs et de jeunes votent pour le FN est qu’ils sont confrontés à toute sorte de problèmes sociaux: chômage, jobs intérim mal rémunérés, pénurie de logements… Il est clair qu’aucun parti traditionnel n’offre de solution à cela. Mais le FN n’en a pas non plus: il se propose de faire travailler les gens plus longtemps, de supprimer les prépensions et de s’attaquer aux syndicats. Nous opposons à cela le slogan: “Du travail, pas de racisme!”
ANTICAPITALISME
Malcolm X disait: «On ne peut avoir de capitalisme sans racisme.» Jaurès, socialiste français, expliquait: «Le capitalisme porte en lui la guerre, tout comme la nuée porte en elle l’orage.»
Avec Résistance Internationale, nous voulons intervenir dans les mouvements antiguerre et antiracistes pour apporter une alternative socialiste au chaos capitaliste. Pour nous, c’est le capitalisme qui engendre la militarisation, le racisme, la pauvreté, etc. Il est vain de s’attaquer aux conséquences du capitalisme si on ne lutte pas contre le capitalisme lui-même. Nous vous appelons à lutter ensemble contre le racisme et la guerre sur base d’une perspective anticapitaliste et socialiste. Rejoignez-nous!
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Turnhout. Non à la violence nazie dans nos quartiers!
Manifestation à Turnhout le 18 septembre:
Non à la violence nazie dans nos quartiers!
LE 7 FEVRIER une fête de musique rap se déroulait dans la maison de jeunes de Turnhout De Wollewei. Une bande de jeunes fascistes a soudain investi la fête. Ils venaient chercher la bagarre en criant des slogans racistes et en faisant à plusieurs reprises le salut hitlérien, alignés en rang d’oignon. Plus tard, après avoir semé la pagaille dans le quartier alentour, ils ont été embarqués par la police.
Simon Van Haeren
Une deuxième action d’intimidation, encore plus violente, a eu lieu le 20 mai, de nouveau lors d’une fête au Wollewei. Des jeunes d’origine immigrée ont été tabassés en rue, d’autres ont été dévalisés. Partout dans le quartier, ce n’étaient que dégradations, vitres brisées,… Comme la police devait d’abord appeler des renforts, les skins fascistes n’ont été arrêtés qu’après avoir semé le désordre dans la ville pendant une bonne partie de la soirée.
Entre ces deux dates et depuis lors, il y a encore eu des incidents mineurs avec des skins locaux, mais ce sont surtout les faits ci dessus qui ont choqué et dégoûté beaucoup de gens.
Vlaams Blok?
A première vue, ce n’est qu’un ramassis de fêlés qui sèment la pagaille à Turnhout. On trouvera pourtant aisément un lien avec le Vlaams Blok. Cela n’a rien d’étonnant: le Blok de Turnhout n’a eu de cesse de manifester ouvertement son hostilité envers la maison de jeunes. La période de violence fait suite à plusieurs réunions dans un café lié au Vlaams Blok, De Schalmei.
Des skins de Turnhout s’y réunissaient, mais aussi des membres de l’organisation nazie Blood and Honor et sans doute aussi des militants du Vlaams Blok qui préféreront tenir cela secret. C’est dans ce café que les skins se sont rassemblés avant leur première assaut du 7 février. Nous avons appris entre temps qu’un responsable de Combat 18, une organisation néo nazie qui est membre du service d’ordre du Vlaams Blok, est impliqué dans la campagne de violence.
Action!
Blokbuster a appelé dès le début à isoler les nervis fascistes et leur idéologie au sein de la population locale et des jeunes. Nous devons réagir collectivement à chaque incident avec l’extrême droite. Nous appelons les habitants du quartier, les habitués du Wollewei, les lycéens, les étudiants,… à manifester pour mettre le holà aux agissements du Vlaams Blok et des skins. Une manifestation réussie fera la démonstration éclatante que les skins de droite ne peuvent compter sur aucun soutien. Non à la violence nazie dans nos quartiers!
Pauvreté, chômage, pénurie de logements,… : c’est le terreau sur lequel pousse la violence fasciste!
La force de la campagne Blokbuster, dans sa lutte contre l’extrême droite, c’est sa dénonciation radicale des problèmes sociaux. Les dernières années le coût de la vie à augmenté, les chiffres du chômage explosent, la pauvreté s’accroit. La politique du gouvernement se réduit à préserver les profits des grandes entreprises.
Avant, des manifestations contre le chômage des jeunes ont été organisées à Turnhout par les syndicats. Mais pratiquement aucun emploi digne de ce nom n’a vu le jour. Le Vlaams Blok profite de la frustration croissante et engrange ainsi les votes de protestation.
La difficulté de trouver un emploi est aussi ressentie par des jeunes qui sont encore à l’école. Le manque de perspectives et le sentiment d’impuissance jettent certains d’entre eux dans les mains de l’extrême droite et des skinheads néo nazis.
Il faut une lutte généralisée
Le racisme est un moyen pour diviser les travailleurs et de détourner leur attention de la véritable cause de leurs problèmes. Car même en temps de crise, les profits des entreprises ne cessent pas de grimper. Les pauvres deviennent plus pauvres, les riches plus riches.
Pour le Vlaams Blok, et pour les partis au pouvoir, les profits des entreprises sont sacrés. Les plans antisociaux du gouvernement et du patronat comme l’allongement du temps de travail, le gel des salaires, etc ne sont pas appliqués d’un seul coup à toute la population laborieuse. Le gouvernement et les patrons préfèrent cibler les différents groupes les uns à la suite des autres pour mieux les diviser.
Hier, Siemens en Allemagne affirmait "qu’il faut travailler plus", sinon "nous ne pourrons pas soutenir la concurrence des pays de l’Est". Aujourd’hui, les médias belges disent que "la Belgique doit suivre l’Allemagne, sinon nous sommes perdus". Et demain les travailleurs flamands seront dressés contre les travailleurs wallons. D’où notre slogan "Tout ce qui nous divise nous affaiblit!"
Blokbuster appelle les jeunes et les habitants du quartier à construire ensemble une opposition de gauche à la politique de droite!
MANIFESTATION:
Rendez-vous samedi 18/9 à 19h00. La manif démarre au Grote Markt. -
Festivals d’été. Une campagne réussie
Blokbuster et Résistance internationale étaient présents aux festivals d’été. Une partie des jeunes y ont manifesté un grand intérêt pour les idées du marxisme. Il n’était pas rare de voir des jeunes, mais aussi des travailleurs, après avoir acheté nos autocollants et notre journal, revenir pour une discussion plus approfondie.
Amaury Van Hooren
Des campagnes comme la manif contre la violence fasciste et la Marche des Jeunes pour l’Emploi étaient accueillies avec intérêt. On a aussi vivement discuté du racisme en tant que facteur de division après la récente victoire électorale du Vlaams Blok. Beaucoup réalisent que les partis traditionnels n’ont pas de réponse parce qu’ils sont eux-mêmes responsables de la politique qui fournit le terreau à la croissance de l’extrême-droite. Cela illustre une fois de plus la nécessité d’une alternative qui prenne réellement en compte les besoins des victimes de la crise.
La conscience de pas mal de jeunes s’est clairement orientée à gauche depuis le mouvement anti-guerre. Une bonne part des discussions menées abordaient sans détour la nécessité d’une alternative socialiste, mais aussi la nécessité de s’organiser pour défendre nos droits. Notre campagne électorale nous a aussi apporté une certaine notoriété auprès de ceux qui sont à la recherche d’une alternative de gauche à la politique néo-libérale.
Cette politique néo-libérale se faisait sentir concrètement aux festivals d’été. De plus en plus de lieux de détentes tombent sous la coupe du privé. La commercialisation transforme les festivals en pompes à fric pour les grandes entreprises qui n’ont que faire des besoins des jeunes. A Pukkelpop, on paie aujourd’hui plus de 100 euros pour 3 jours, ce qui fait mal dans le portemonnaie de bon nombre de jeunes. Et nous ne parlons pas encore du prix des boissons, de la nourriture,… Nous voyons comment les multinationales veulent contrôler les loisirs des jeunes pour en retirer du profit. En outre, les jeunes sont un groupecible important pour la publicité qui les incite à acheter, à être hip et cool,…
Résistance internationale et le MAS luttent pour une société qui soit au service de la majorité de la population et non au profit d’un petit groupe.
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Le MAS sort renforcé des élections
Le score électoral du MAS/ LSP est petit comparé à celui des partis traditionnels. Nous n’avions cependant pas d’autres ambitions que celle de nous faire connaître et nous renforcer. En Flandre, en Wallonie et à Bruxelles, nous gagnons des membres.
Eric Byl
En Belgique francophone, 5.675 personnes ont choisi le MAS pour sa première participation électorale. Mais la priorité était le renforcement de nos sections de Bruxelles, Liège et Mons et la possibilité de voir émerger d’autres sections à Ixelles, Wavre, Tubize et Verviers. De plus, à Tournai, La Louvière et Charleroi, bien des gens ont pris contact avec le MAS. Enfin, notre travail étudiant à l’ULB et à l’ULG s’élargi avec une section à l’UCL.
En Belgique néerlandophone, le LSP a obtenu 14.166 voix, bien plus qu’aux élections législatives de 2003 où c’était notre première participation sous ce nom. Nous avons bien progressé en nombre de membres, surtout à Anvers et à Ostende. A Beveren-Waas nous avons dorénavant une section à part entière. Nous voulions également essayer de nous implanter au Limbourg, et sommes près d’y arriver.
En Flandre Orientale notre liste aux élections régionales récolte 2.509 voix, contre 3.751 voix pour les européennes. En 2003 nous avions obtenu 2.843 voix au Sénat et 2.929 à la Chambre. Cette différence pour l’Europe et le Conseil régional flamand est partiellement expliquée par la campagne «Groen! est nécessaire» qui a eu un certain écho dans les milieux progressistes, au contraire des quartiers populaires. C’était notre deuxième participation électorale et notre électorat n’est pas vraiment stabilisé. Il «flotte» donc plus, par exemple, que celui du PTB qui a derrière lui 30 ans de participations électorales.
Cette fois encore le MAS/LSP a fait une campagne avec un petit budget: une affiche centrale, un dépliant et un programme. Nous avons dépensé 6.000 euros: une paille en comparaison des 5 millions d’euros que les partis traditionnels dépensent aux élections, et même comparé au PTB qui a dépensé 31.000 euros. Pour les élections européennes, chaque voix a coûté 0,30 euro au MAS/ LSP. Pour les partis traditionnels et le Blok, cela fait de 4 à 7 euros par voix et pour le PTB 1,50 euro par voix.
Un vote pour le MAS/LSP était-il un vote perdu? Ni le cordon sanitaire, ni la condamnation du Vlaams Blok n’ont endigué la progression électorale du Vlaams Blok. Et ce n’est pas la poursuite de la politique néo-libérale qui fera reculer le Blok.
Il faut une politique qui parte des besoins de la population. Compter sur les Verts ou sur le PS/SP.a pour appliquer une telle politique est illusoire. Le MAS a fait le choix de construire patiemment une organisation de cadres.
A court terme, c’est moins spectaculaire que de constamment réinventer des illusions électorales. A long terme, c’est la seule garantie pour une politique différente. Dans les années 70 les marginaux d’extrême droite du Vlaams Blok n’étaient pas pris au sérieux. Ils ont patiemment construit leur parti, qui est devenu le plus grand de Flandre. Même dans l’opposition le Blok parvient à faire partiellement appliquer son programme réactionnaire par les autres partis. Certains à gauche voudraient atteindre des scores électoraux importants sans faire cet effort et ironisent sur les résultats de la «petite» gauche. Nous pensons qu’ils ont tort. Loins de ces illusions, nous appelons nos lecteurs à rejoindre le MAS et à construire avec nous une réelle alternative de gauche.
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Ni les partis traditionnels ni les fascistes N’ONT DE SOLUTIONS!
Chômage, pauvreté, listes d’attente, services publics
LA DEFAITE électorale du MR a rendu politiquement impossible le maintien de la coalition violette. En sanctionnant le MR et en plébiscitant le PS, les travailleurs et leurs familles ont voulu voter contre la politique néo-libérale. Pourtant, la nouvelle coalition entre le PS, le CDH et Ecolo – l’Olivier – ne remettra pas en cause le "Contrat d’Avenir pour la Wallonie".
Anja Deschoemacker et Thierry Pierret
Le Contrat d’Avenir vise à "redresser la Wallonie" en faisant table rase des obstacles – syndicaux et environnementaux – aux profits des entreprises. Le PS et le CDH refusent de réclamer un refinancement de l’Etat fédéral pour répondre aux besoins criants de l’enseignement. Sous prétexte de ne pas déforcer leur position face aux revendications des partis flamands.
Les mois qui viennent seront chauds sur le plan communautaire. Cette nouvelle poussée de fièvre n’aura pas d’autre but que de jeter un rideau de fumée sur un fait capital : à défaut de parler la même langue, les partis établis du pays parlent tous le même langage, celui de faire payer la crise à la population laborieuse. Dès le mois d’octobre, quelque 90.000 jeunes chômeurs seront convoqués à l’ONEm en vue de contrôler leur disponibilité. Plusieurs milliers d’entre eux seront suspendus les mois suivants. Ensuite, ce sera le tour de la tranche d’âge supérieure. Aucun parti ne s’y oppose. Si personne ne s’y oppose, les chômeurs seront un oiseau pour le chat. La perte de leurs allocations les forcera à accepter n’importe quel emploi, des emplois précaires, mal payés et /ou ultra-flexibles.
La population laborieuse – y inclus ceux que le manque d’emplois force à vivre d’une allocation – ne pourra utiliser aucun des partis établis comme instrument pour défendre ses intérêts. Pour lutter contre la course à la flexibilité et le détricotage de toute protection des salariés contre l’arbitraire patronal. Pour lutter pour le maintien et même de la nécessaire extension de la sécurité sociale et des services publics. Depuis 1991, le MAS lie la lutte contre l’extrême droite à celle pour un programme social qui puisse éliminer le terreau du Vlaams Blok et du Front National. Les voix pour ces partis ne sont pas des voix pour le fascisme. Nombre d’entre elles sont des votes de protestation. Les sentiments racistes qui vivent dans une partie de la population laborieuse sont dus à la manipulation. On crée l’illusion – pas seulement l’extrême droite – qu’on peut s’en sortir en excluant les immigrés ou en larguant les Wallons. En réalité, ce serait encore pire.
Si la population laborieuse veut en finir avec la politique de droite, elle devra lutter de façon unifiée. Cette lutte pourrait donner lieu à des initiatives susceptibles de mener à terme à la création d’un parti qui défende réellement les intérêts des travailleurs et de leurs familles. Le MAS a déjà pris langue avec les organisations de jeunes des syndicats et des dizaines d’autres organisations afin d’organiser ensemble une nouvelle marche des jeunes pour l’emploi.