Tag: Vlaams Belang

  • Pour un enseignement et des emplois de qualité : Luttons pour notre avenir !

    Le chômage est en hausse partout dans le pays, celui des jeunes progresse deux fois plus vite. Confrontés aux emplois précaires et aux intérims, les jeunes sont les premières victimes des pertes d’emplois. Records de faillites, record de licenciements collectifs, des milliers d’emplois « stables » sont menacés comme à Ford Genk ou à Arcelor-Mittal Liège. Les patrons licencient, reçoivent leurs cadeaux fiscaux, maximalisent leurs profits déjà exorbitants et pour de nombreux jeunes la voie est bouchée.

    Tract des Etudiants de Gauche Actifs

    Tract en version PDF

    Les politiciens n’ont aucune idée de comment sortir de ce cul-de-sac. Ils font payer la crise aux 99% de la population : les aînés sont maintenus au travail plus longtemps, les chômeurs sont poussés dans la pauvreté et les travailleurs subissent l’augmentation de la flexibilité pour des salaires rabotés. Pour renflouer les banques, ils coupent dans les dépenses publiques (comme la santé, la coopération au développement ou l’enseignement) aggravant les pénuries existantes dans les services vitaux pour la population. Leur austérité ne nous apporte que chômage, précarité & recul social.

    Cela crée un terreau et un climat favorable au développement d’idées racistes, sexistes, homophobes. Les immigrés, les chômeurs, les grecs, les flamands/wallons… toutes sortes de boucs émissaires sont pointés du doigt afin de masquer les vrais responsables de la crise : les capitalistes et leurs politiciens.Seule une réponse collective issue de la résistance des travailleurs et des jeunes peut repousser ses divisions qui visent à nous affaiblir et offrir une alternative pour sortir de la crise.


    PARTICIPE AUX CAMPAGNES ET AUX MANIFS AVEC EGA !

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    • 18/02 : Manif anti-sac : 18h Place Gabrielle Petit – Bxl
    • 21/02 : Manif syndicale contre l’austérité: 10h30 Gare du Nord – Bxl
    • 07/03 : Manif anti-NSV : 20h Martelarenplein – Louvain
    • 10/03 : Manif anti-nucléaire : 14h Huy
    • 14/03 : Manif contre l’austérité en Europe- Bxl
    • 15/03 : Manif Stop-répression : 18h Place Fontainas – Bxl
    • 24/03 : Manif Pro-choix : Bxl
    • 13&14/04 : Socialisme 2013, week-end de débat et de formation – Bxl
    • Du 4 au 7/07 : Camp d’été des Étudiants de Gauche Actifs

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    STOP aux amendes (SAC) contre les jeunes en lutte !

    Huissiers contre les sous-traitants de Ford, autopompes contre les métallos liégeois, tabassage des antifascistes dans le métro, arrestation des opposants au banquet des riches… la répression est utilisée contre ceux qui luttent. 145 jeunes, dont une quinzaine d’Étudiants de Gauche Actifs, ont été scandaleusement arrêtés pour une manifestation pacifique contre le gala d’un puissant lobby patronal européen et sont menacés par des sanctions administratives communales (SAC) pouvant aller jusqu’à 250€.

    Dans un nombre de communes, les SAC contre les incivilités sont détournée contre le droit de manifester mais aussi contre le simple fait d’être jeune parfois jusqu’à l’absurde avec des amendes pour jet de boules de neige. Les maisons de jeunes ferment, l’aspect commercial domine dans l’accès aux loisirs mais on nous sanctionne pour « flâner » dans la rue.

    Participe avec EGA aux actions de la « campagne Stop Répression » initiée par la JOC :

    • le 18 février, place Gabrielle Petit, 18h
    • le 15 mars, place Fontainas, 18h, Bruxelles

    Unifions la résistance contre l’austérité !

    Grèce, Espagne, Portugal, Irlande… l’austérité ne marche pas, gonfle les dettes publiques et poussent l’économie dans la récession. Leurs politiques précipite des millions de personnes dans la précarité. Les diktats de la Troïka (UE – BCE – FMI) ont crée un désastre social. Ils sont appliqués ici par le gouvernement Di Rupo. En coeur avec le patronat, il nous vante le modèle allemand où les travailleurs touchent 500€ par mois.

    Une manifestation nationale des syndicats est prévue le 21 février. Le 14 mars aussi, une manifestation contre le sommet européen est prévue. Les jeunes doivent s’orienter vers le mouvement des travailleurs car ce sont eux qui ont la force de frapper les spéculateurs là où ça fait mal, dans leurs coffres-forts. Grecs, espagnols, belges… nous devons passer à l’action tous ensemble de façon coordonnée. Pourquoi ne pas commencer par une grève générale européenne de 24h, bien organisée, bloquant l’ensemble des lieux de travail, des écoles et des unifs, accompagnée de manifestations de masse ?

    21/02 : Manif syndicale contre l’austérité: 10h30 Gare du Nord – Bxl


    Des emplois, pas de racisme !

    Le cercle officieux du Vlaams Belang le NSV organise sa marche annuelle de la haine à Louvain. La campagne antifasciste flamande Blokbuster et EGA organisent une contre-manifestation non-violente.

    Les cures d’austérité imposées aux Grecs font des ravages, plus d’un jeune sur deux est au chômage, 68% de la population vit dans la pauvreté… Mais la dette publique atteint des sommets inégalés. Ainsi les néo-nazis d’Aube Dorée engrangent des succès et ont assez de confiance pour agresser en plein jour immigrés, militants de gauche, homosexuels…

    Des dirigeants du NSV font l’apologie d’Aube Dorée. Le NSV invite des orateurs du NPD, du Jobbik, du BNP… Les étudiants francophones doivent soutenir les antifascistes en Flandre qui luttent contre la présence de ce cercle néo-fasciste violent, reconnu officiellement dans leurs universités. Les luttes contre le fascisme et le racisme doivent aussi s’opposer aux politiques qui créent cette frustration sociale instrumentalisée par l’extrême-droite.

    Manifeste avec EGA le 7 mars à 20h à Martelarenplein, Louvain


    Pour le droit des femmes à disposer de leur corps!

    Les « pro-vie », mouvement réactionnaire contre le droit à l’avortement, organisent chaque année une marche à Bruxelles. Nous devons empêcher le développement de ces idées conservatrices que l’on peut voir lors de marches homophobes en France ou lors d’actions d’intimidation devant les centres IVG en Belgique.

    Les femmes sont plus fortement touchées par la précarité et les bas revenus. EGA défend un véritable libre choix, ce qui implique une politique sociale qui élimine toute contrainte financière. Plus généralement nous devons lutter contre cette société qui relègue les femmes dans une position de second rang et qui crée un sexisme ambiant, de la petite remarque humiliante au harcèlement et au viol.

    EGA participe à l’appel pour une contre-manifestation le 24 mars à Bruxelles pour le libre choix.


    LUTTER EFFICACEMENT ? REJOINS EGA !

    Étudiants de Gauche Actifs est une organisation étudiante de gauche, par et pour les jeunes, active dans ton école, ta haute-école ou ton université que ce soit en Flandre, en Wallonie ou à Bruxelles car nous nous opposons à la logique de surenchère communautaire des politiciens traditionnels.. Nous nous organisons, discutons les idées, mobilisons et organisons des actions.

    Crise, sous-financement de l’enseignement, précarité, austérité, racisme, sexisme, danger nucléaire, guerre… Nous lions tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés au capitalisme, un système qui est basé sur la course au profit à court terme pour une petite élite. EGA fait partie d’une organisation de jeunes, ISR (International Socialist Résistance) présente dans plus de 40 pays et sur tous les continents. Ce qui nous permet de tirer les leçons des révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient avec des jeunes tunisiens impliqués dans les événements ou d’apprendre de nos interventions dans les mouvements de masses en Grèce, en Espagne, en Afrique du Sud, aux Etats-Unis…

    Partout, nous lions les luttes des jeunes à celles des travailleurs et de leurs organisations, car ce sont ceux qui produisent les richesses, qui détiennent la position clé pour renverser la société capitaliste.

    EGA lutte quotidiennement parmi la jeunesse pour construire un monde où la production et toute la société est démocratiquement gérée et contrôlée par les organes issus des luttes de masse des travailleurs et des jeunes même – une démocratie réelle – afin de satisfaire les besoins et l’épanouissement de tous, une société socialiste démocratique. Ne nous regarde pas rejoins nous !


    Participe au camp d’été d’ega – du 4/07 au 7/07

    Place à la détente, à la préparation des campagnes de rentrée au weekend organisé par les Etudiants de Gauche Actifs!

    Au programme: formation au marxisme, les révolutions en Tunisie et Egypte, la lutte des jeunes en Espagne et en Grèce avec des orateurs qui ont participé au mouvement, la crise nucléaire, la lutte contre la précarité des jeunes, les luttes étudiantes, la lutte antifasciste, femmes, LGBT… mais aussi barbecue, fiesta et film! Bref, une excellente occasion de se préparer aux luttes à venir, dans un cadre convivial et agréable.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A Noter dans votre agenda

    • Ven. 7 déc. Bruxelles. Manifestation des fonctionnaires fédéraux.
    • Lun. 11 fév. 11h Ixelles. Action de protestation de la communauté cachemirie.
    • Sa. 16 fév. Liège. Journée de discussion pour un syndicalisme de lutte.
    • Lu. 18 fév. Bruxelles. Action de protestations contre la répression des manifestants contre le "banquet des riches", 18h, face à l’Hôtel de Ville de Bruxelles (Grand Place)
    • Jeu. 21 fév. Action syndicale contre l’austérité.
    • Jeu. 7 mars. Louvain. Manifestation antifasciste contre le NSV.
    • Di. 10 mars. Manifestation antinuléaire à Huy.
    • Ven. 15 mars. Bruxelles. Manifestation contre la répression.
    • Di. 24 mars. Bruxelles. Action pro-choix contre la manifestation anti-avortement.
    • 13-14 avril 2013: Week-end Socialisme 2013.

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    10 Mars : Manifestation antinucléaire à Huy

    Après la catastrophe de Fukushima et la découverte de fissures dans des réacteurs des centrales de Tihange et de Doel en Belgique, le danger nucléaire a été une fois de plus clairement mis en lumière. Le 10 mars prochain se déroulera une manifestation antinucléaire à Huy, aux portes de la centrale nucléaire de Tihange.

    Nous soutenons cette protestation et revendiquons notamment que le secteur de l’énergie soit sous propriété et contrôle public, afin d’avoir les moyens de développer une énergie sûre, respectueuse de l’environnement et abordable.

    Rendez-vous : le 10 mars, à 14h, à la Grand-Place de Huy.


    Première réunion publique des Etudiants de Gauche Actifs – secondaires à Namur

    Thomas

    Ce mardi 29 janvier se tenait à Namur la première réunion publique des étudiants de gauche actifs secondaire. Sur le sujet "Socialisme ou chaos capitaliste ; quel avenir pour la démocratie ?", deux jeunes militants ont expérimenté pour la première fois le difficile exercice de l’introduction politique devant une assemblée plus large.

    Ce fut une soirée réussie, trois participants ont déjà opté pour une introduction politique avec un membre, pour aller plus en avant sur le programme qu’EGA et le PSL défendent. La priorité de cette année pour la section namuroise est de construire une section d’Etudiants de Gauche Actifs dans le secondaire et aussi dans le supérieur. Les campagne menées dans cette optique ont porté leurs fruits. Aujourd’hui, il est surtout question de soutenir la formation politique de membres plus jeunes, disposant d’un temps libre plus important, et de les organiser face à l’état désastreux de l’enseignement et dans la perspective de la lutte contre l’austérité budgétaire.


    Assemblée générale à Liège

    Ce mardi soir, juste au retour de la manifestation des métallos à Namur, les camarades de la section de Liège se sont réunis pour une assemblée générale particulière: celle qui devait finaliser la division de leur section. Nous favorisons le travail en plus petits groupes de manière à laisser un espace à chacun pour prendre la parole dans les réunions et pour faire porter la construction du parti par plus de personnes. Les deux nouvelles sections qui sont sorties de cette assemblée ont de nouveaux responsables qui sont pour la plupart des camarades ayant rejoint le parti au cours des deux dernières années et qui sont très enthousiastes pour participer activement au projet de construction du parti.

    Cette assemblée a aussi été très importante pour le travail de notre commission femmes. Notre camarade Mandy a ainsi présenté l’introduction politique de l’assemblée, en prenant pour base la lutte des femmes de la Fabrique Nationale à Herstal en 1966 afin d’aborder le rôle de la classe ouvrière dans la libération des femmes, l’importance de la démocratie syndicale mais aussi les combats qui restent face à nous aujourd’hui et comment nous y préparer.


    Réunion nationale des responsables du recrutement

    Jeroen

    Vendredi dernier, les responsables du recrutement des sections du PSL/LSP se sont réunis pour discuter de la construction de notre parti. Avec la crise mondiale du capitalisme, l’autorité du système est gravement compromise. Le bureau d’étude The Futures Company estime que le groupe des "globalement furieux", c’est-à-dire "ceux qui sont scandalisés par les banques, les entreprises et les gouvernements" à 28% de la population mondiale. L’ouverture est croissante dans la société pour les idées révolutionnaires et pour discuter de l’alternative à opposer au capitalisme. Les résultats obtenus aux États-Unis par notre camarade Sawant Kshama expriment cela : elle a dernièrement remporté 29% des suffrages à Seattle. Cette ouverture croissante pour les idées socialistes, nous l’avons également remarquée en Belgique.

    La crise met la classe ouvrière face à d’énormes défis. Souvent, les travailleurs n’ont pas le soutien de leurs dirigeants syndicaux dans leur lutte contre l’austérité et les pertes d’emplois, à l’instar des travailleurs des sous-traitants de Ford Genk. Et sur le plan politique, la classe des travailleurs est toujours orpheline d’un relais politique large.

    Même si les autorités font tout leur possible pour éviter une confrontation frontale, les attaques contre la classe des travailleurs ne font qu’augmenter, de même que la pression pour riposter. Le défi qui nous fait face est de mettre en avant correctement les tactiques qui peuvent renforcer les revendications du mouvement et de populariser la nécessité d’un parti de lutte. D’autre part, nous voulons engager de plus larges couches dans le débat sur la nécessité d’un parti révolutionnaire et démontrer dans la pratique la nécessité d’un système socialiste.


    Édition de Février de "Lutte Socialiste”

    L’édition de février de Lutte Socialiste accorde une grande attention aux conflits sociaux qui prennent actuellement place. La politique d’austérité et la crise nous conduisent droit dans le mur. L’avalanche de pertes d’emplois doit être stoppée. Nous défendons la nationalisation sous le contrôle démocratique des travailleurs des entreprises qui opèrent des licenciements collectifs. Il nous faut un plan d’action démocratiquement élaboré qui mobilise et construit un rapport de force en cette direction.

    Le dossier de ce mois-ci est consacré à la prise du pouvoir des nazis en Allemagne, il y a 80 ans, à ce que cela a signifié et à la manière de combattre le fascisme. D’autres articles abordent la guerre au mali, la défense des droits des LGBT, la lutte contre les Sanctions Administratives Communales,…

    Aperçu du contenu de ce journal :

    1. Stoppons l’avalanche de pertes d’emplois !
    2. Capitalisme : la fête est finie || La Dendre : Laboratoire de la N-VA et du Vlaams Belang… mais aussi de la résistance!
    3. Reprise économique : Le pire derrière nous ? Qui peut le croire ? || L’agenda d’austérité masqué derrière les disputes sur le confédéralisme || Ce qui se dit
    4. Interview de Salvatore, au sujet de la lutte des sous-traitants de Ford || Soirée à Louvain consacrée à la lutte des sous-traitants de Ford || Eux & Nous
    5. La nouvelle structure de la SNCB prépare la libéralisation || Bogaert à l’offensive contre les fonctionnaires fédéraux
    6. Un militant tamoul obtient l’asile politique || Anvers : Big Brother is watching you || Appel à l’action contre la ‘‘Marche pou r la vie’’ du 24 mars 2013
    7. ArcelorMittal : Nationalisation sous contrôle ouvrier !
    8. 80 ans après : qu’est-ce que le fascisme et comment le vaincre ?
    9. Peut-on pertinemment faire une comparaison entre les années 30 et aujourd’hui ?
    10. Les droits des LGBT en ligne de mire en Russie et en France || Protestations massives contre les viols en Inde
    11. Mali. Guerre "humanitaire" ou impérialiste ? || Afrique du Sud. Lancement du Workers and Socialist Party
    12. Lincoln et l’esclavage
    13. Nouvelles du parti
    14. Jeunes en lutte pour l’emploi || En flamand ou en français, il n’y a pas de langue pour combattre l’extrême-droite !|| 10 mars : manifestation à Tihange
    15. Non aux SAC !
    16. 7 mars : manifestation anti-NSV à Louvain
  • 7 mars : Manifestation antifasciste contre le NSV à Louvain

    Des emplois, pas de racisme ! Organisons la résistance contre la politique d’austérité !

    Le 7 mars, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang (le NSV) tiendra sa marche annuelle de la haine. Cette année, elle aura lieu à Louvain. La campagne antifasciste flamande Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs organiseront une contremanifestation non-violente le même jour.

    Par Matthias (Anvers)

    La politique d’austérité ouvre la voie à l’extrême droite !

    Des années de politique libérale, voilà la seule ‘‘réponse’’ de l’Union européenne face à la crise. Sous prétexte de garder la dette sous contrôle, les travailleurs européens et la jeunesse ont dû subir une austérité sauvage.

    Le résultat est un vrai désastre. En Grèce et en Espagne, plus de 50% des jeunes sont au chômage tandis que selon l’agence Eurostat, 68% des Grecs vivent sous le seuil de pauvreté… Mais la dette publique gonfle et gonfle encore. Toute la logique de l’économie néolibérale est un lamentable échec. Les conditions de vie de la large majorité de la population se dirige droit vers un précipice.

    Dans un tel contexte de drame social et de désespoir, les néonazis grecs d’Aube Dorée ont obtenu 7% des voix. Depuis lors, ce parti ne cesse de devenir plus violent contre les immigrés, les homosexuels et les militants de gauche, agressés jusqu’en plein jour.

    Partout en Europe, nous assistons parallèlement à la criminalisation croissante des protestations sociales et des actions de la jeunesse. En Belgique aussi, les Sanctions Administratives Communales sont utilisées pour aider à la répression d’actions de protestations diverses.

    Le NSV , les amis d’Aube Dorée

    Certains se sont récemment demandés si le NSV était toujours bien d’extrême droite et si ses membres sont toujours dangereux. Le NSV a tenu à répondre à sa manière.

    En mars dernier, le NSV a invité à Anvers Udo Voigt, le président du parti néonazi allemand NPD. Le dirigeant du Vlaams Belang Filip Dewinter peut bien qualifier Aube Dorée de ‘‘caricature’’ devant les caméras, les néonazis grecs sont ailleurs cités en exemple. Le président du NSV à Anvers, Stijn Van Boebel, n’hésite pas à faire publiquement l’apologie d’Aube Dorée, et plusieurs membres de l’organisation étudiante officieuse du Belang sont des fans déclarés des néonazis grecs et de ses méthodes terroristes et criminelles. Les radicaux allemands du NPD décrivent pour leur part les militants du NSV comme leurs ‘‘frères d’armes’’.

    Pour une manifestation massive et non-violente

    L’extrême droite n’a pas de réponse à offrir face aux problèmes économiques et sociaux actuels. Ce seraient donc les immigrés, les chômeurs ou les Wallons qui volent les emplois et les moyens pour les logements sociaux et pillent la sécurité sociale ? Une telle absurdité est bien pratique pour protéger les réels responsables : les capitalistes et leurs amis politiciens.

    L’extrême-droite instrumentalise la frustration sociale et cherchent à dévier la colère légitime de la population contre des boucs-émissaires. Pour lutter contre le fascisme et le racisme, il faut aussi offrir une voie à la lutte contre les causes de cette frustration sociale. La campagne antifasciste Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs appellent à manifester pour montrer que la majorité des étudiants et de la population s’oppose aux idées haineuses et aux méthodes du NSV. Manifestez avec nous contre le racisme et le fascisme. Tout ce qui nous divise nous affaiblit !

    • Aucune reconnaissance des cercles d’extrême-droite dans les universités !
    • Stop aux SAC, stop à la criminalisation des jeunes !
    • Organisons la résistance contre l’austérité et la politique de casse sociale !
    • Des emplois, pas de racisme ! Pour de bons emplois, des logements abordables et un enseignement gratuit pour chacun !
  • Denderleeuw : le cadeau du CD&V et de la N-VA au Vlaams Belang

    La formation de la coalition qui dirigera la commune de Denderleeuw a dominé les actualités nationales. Pour prendre possession des rennes de la commune, la coalition du CD&V et de la N-VA, qui n’était pas majoritaire, a dû faire appel au soutien extérieur du parti d’extrême-droite. Le Vlaams Belang a donc apporté son soutien à des partis dont il dénonce la politique, mais cela a été peu commenté. Le CD&V et la N-VA affirment qu’ils sont toujours en désaccord avec le VB et que le parti d’extrême-droite reste écarté du pouvoir. Mais le Vlaams Belang a bel et bien reçu un cadeau de la part du CD&V et de la N-VA : la possibilité de rompre le cordon sanitaire est maintenant posée sur la table.

    Parmi les membres du VB, l’euphorie domine. A Alost, leur chef de file, Van Overmeire, a dû changer de parti pour devenir échevin (des ‘‘affaires flamandes’’ !) et passer à la N-VA. Mais là, à Denderleeuw, le Vlaams Belang a pu dominer l’actualité avec son soutien extérieur pour la N-VA et le CD&V. Visiblement, au VB, les critiques contre la ‘‘politique politicienne’’ peuvent être balayées dès lors qu’il est possible de redevenir un thème central dans les médias.

    Hier soir, aux portes de l’Hôtel de Ville de Denderleeuw, les conséquences de cette situation ont été clairement visibles. Une centaine de syndicalistes et de militants de gauche protestaient contre cette collaboration tacite avec l’extrême-droite, face à une police massivement présente, avec robocops et canons à eau. Des militants d’extrême-droite étaient également présents à une certaine distance, environ 15 skinheads dirigé par Luc Vermeulen, un membre du Voorpost qui est traditionnellement chef du service d’ordre du Vlaams Belang.

    Les syndicalistes et les militants de gauche ne pouvaient ni crier de slogans, ni avoir de prise de parole au cours de leur action. Pourquoi ? ‘‘Les prises de parole politiques provoqueraient trop l’extrême droite.’’ Par contre, l’extrême-droite a pu scander ses propres slogans contre la gauche (qualifiée d’être une bande de rats…) sans aucun problème. C’est cela que signifie concrètement d’obtenir le soutien extérieur de l’extrême-droite ? En échange de trois voix au conseil communal, l’extrême-droite a-t-elle réussi à imposer que l’on bâillonne l’opposition de la rue ? Les luttes sociales pourront-elles encore être organisées à l’avenir à Denderleeuw ?

    Les mégaphones des syndicalistes et des militants de gauche ont été saisis par la police. Le secrétaire du SETCa, la centrale des employés de la FGTB, qui appelait au calme à l’aide de son mégaphone à la suite de provocations de quelques skinheads a lui-même été arrêté. Une délégation du Vlaams Belang de Blankenberge qui a scandé des slogans racistes n’a pas fait face aux mêmes difficultés. Un syndicaliste qui insistait sur le caractère criminel de ces slogans a été réduit au silence par la police.

    La manière dont les choses se sont déroulées illustre très clairement que le Vlaams Belang va utiliser son cadeau de la N-VA et du CD&V pour imposer sa présence dans les rues, avec l’aide de skinheads et autres hooligans comme ce fut le cas hier. Tandis que leurs dirigeants iront voter aux côtés du CD&V et de la N-VA, les gros bras du Vlaams Belang se sentiront bien plus à l’aise pour mener leurs actions. Le Vlaams Belang ne pèsera peut-être pas beaucoup dans la prise de décisions au conseil communal mais, pour les néofascistes, dominer la rue est plus important.

    Quant aux partis établis, cette triste histoire a une fois de plus illustré que leur vision de la politique se limite à une guerre pour obtenir des postes. Selon cette approche, collaborer avec l’extrême-droite peut constituer une option. Mais cette collaboration assure que les points de vue racistes deviennent plus acceptables. La seule force qui en profitera, c’est l’extrême-droite elle-même.

    La lutte contre l’extrême droite doit se poursuivre. À Alost, Denderleeuw et ailleurs, nous continueront à être aux côtés de ceux qui veulent lutter contre l’extrême-droite tout autant que contre les politiques antisociales qui sont le terreau sur lequel elle se développe.

  • La fin du cordon sanitaire en Flandre ?

    En Flandre, le Vlaams Belang ne participe nulle part à une coalition sur le plan local. Mais, dans un certain nombre de communes, la porte est toutefois ouverte. A Denderleeuw, il est même question d’un soutien extérieur du Vlaams Belang à une coalition communale. Dès lors qu’il s’agit de la lutte pour de petits postes, le seuil de tolérance à l’extrême droite change soudainement. Est-ce qu’il faut y voir la fin du cordon sanitaire ?

    Le PSL n’a jamais eu d’illusions sur la possibilité de bloquer l’extrême-droite tout simplement avec un ‘‘cordon sanitaire’’, principe selon lequel aucun parti flamand n’accepte de s’allier au Vlaams Belang, quel que soit le niveau de pouvoir. Mais nous avons toujours soutenu que l’arrivée de l’extrême-droite à un niveau de pouvoir était pleine de dangers. Dans le prolongement de sa logique de division, le Vlaams Belang est un parti opposé à toutes les organisations du mouvement ouvrier, et ses militants peuvent aussi à l’occasion assurer physiquement l’application de leurs idées dans les rues. Entretenir des discussions avec le Vlaams Belang pour obtenir certains postes renforce évidemment la confiance des milieux d’extrême-droite.

    Après avoir subi de lourdes pertes lors des dernières élections communales, ce parti d’extrême droite peut maintenant utiliser cette situation pour reprendre un peu de vigueur. Alors que plusieurs de ses membres sont partis vers la N-VA a accueilli pour devenir échevin communal, le parti a pu triomphalement réagir en affirmant être impliqué dans des discussions dans une douzaine de communes, en plus de la possibilité du soutien du VB à une coalition de la N-VA et du CD&V à Denderleeuw. Dans les autres communes (Bruges, Liedekerke, Westerlo, Zandhoven, Buggenhout, Lebbeke, Steenokkerzeel,…) des accords ont été conclus pour les conseils de police et / ou de CPAS.

    Il n’y a pas que la N-VA qui a conclu des accords avec le Vlaams Belang. Cela pose visiblement peu de problèmes au CD&V et à l’Open VLD. Rik Torfs, sénateur CD&V, Rik Torfs, a déclaré dans les médias que le cordon sanitaire avait eu des ‘‘conséquences dévastatrices’’, était ‘‘épuisé’’ et qu’il valait mieux s’en débarrasser. Son camarade de parti engagé dans des accords avec le VB à Steenokkerzeel pour un partage des postes au conseil CPAS local a toutefois pointé du doigt les raisons réelles de toute cette discussion : la priorité est à la ‘‘maximisation du nombre de mandats pour mon parti.’’ Dès lors que le principe du cordon sanitaire est un frein à l’obtention de postes, donc, il peut être brisé.

    À l’heure actuelle, les choses sont particulièrement tendues à Denderleeuw, où deux blocs qui se font face. Le CD&V et la N-VA envisagent d’accepter le soutien extérieur du Vlaams Belang afin de faire la différence contre l’alliance du SP.a et de l’Open-VLD. Aucun de ces deux camps n’a de majorité, ils ont chacun 11 des 25 sièges. Lors de la législature précédente, la majorité comprenait le cartel CD&V/N-VA et le SP.a mais, maintenant, le SP.a a conclu un accord avec les libéraux. Détail d’importance : le président local du SP.a était jusqu’à tout récemment Rudy DeLeeuw, par ailleurs président de la FGTB. Il joue encore un rôle actif dans la section locale de son parti.

    Le dirigeant local du Vlaams Belang à Denderleeuw est Kristof Slagmulder, collaborateur du parti au Parlement européen et militant du Voorpost. Pour lui, il faut soutenir la coalition N-VA/CD&V, même si son parti n’obtiendra aucun poste, afin d’envoyer le SP.a dans l’opposition.

    Cette question déborde largement des intérêts locaux de Denderleeuw. Avec un soutien extérieur, le VB ne va pas directement avoir de pouvoir au niveau de la gestion de la commune, mais cela servira indirectement d’instrument pour affaiblir le cordon sanitaire. Ce n’est aucunement un hasard si le président du VB, Annemans, a déclaré qu’il suivait de près la situation à Denderleeuw. Les prochaines journées seront décisives.

    Au fur-et-à mesure que les partis traditionnels verront leur soutien s’éroder en conséquence de leur politique, la lutte pour les postes se fera plus dure. La pression sera plus grande encore pour commencer à collaborer avec le VB. La récente défaite électorale du VB sera utilisée comme argument destiné à faire croire que les dangers sont minimisés. Pour les partis établis, y compris la N-VA, tout ne tourne qu’autour des postes. Le Vlaams Belang parviendra à instrumentaliser cela pour construire son rapport de force. Même si le parti d’extrême-droite ne parviendra pas directement au pouvoir, cela regonflera la confiance de ses militants. Les antifascistes doivent s’y préparer !

  • Extrême-droite : l’approche violente fait son chemin

    Du côté néerlandophone, le Vlaams Belang s’est pris quelques claques à l’occasion des communales. Mais le danger que représente l’extrême droite n’est pas derrière nous, ce qu’illustre le repositionnement des jeunes du VB. Le succès remporté par les néonazis d’Aube Dorée en Grèce fait des envieux. Parmi les étudiants et l’organisation de jeunesse du Vlaams Belang on trouve notamment des militants du groupe N-SA (Nouvelle alternative solidariste), des néonazis lié au groupuscule Nation du côté francophone.

    Par Geert Cool

    La N-SA essaie de gagner du terrain alors que la direction du Vlaams Belang est encore dans les cordes suite à sa lourde défaite électorale. Le NSV (l’organisation étudiante officieuse du VB) a élu à sa direction un membre de la N-SA, mais ça n’a pas duré longtemps. Il avait osé remettre en question la manifestation annuelle du NSV et même l’IJzerwake, le meeting de l’extrême-droite qui se déroule chaque année à l’Yser pendant l’été. Mais divers militants de la N-SA sont actifs dans le NSV et les Vlaams Belang Jongeren. Cela a exemple été illustré lors du ‘débat’ du NSV organisé à Anvers le 22 novembre consacré à la situation en Israël – Palestine. Un orateur du Vlaams Belang et un orateur de la N-SA s’opposaient, l’un avec la haine de l’islam, l’autre avec une haine encore plus grande pour les juifs. Pour la N-SA, l’antisémitisme est plus fort que l’islamophobie.

    Ses membres ont même participé à une action organisée contre le massacre commis par l’armée israélienne à Gaza. Cette action était à l’initiative d’Intal. Le mouvement anti-impérialiste doit fermement s’opposer à chaque tentative de ces néo-nazis d’être présent.

    La N-SA n’a pas de problème avec la violence. Son dirigeant avait ainsi commenté la violence dont ont été victimes les militantes françaises du mouvement Femen qui s’opposaient à une marche de l’extrême droite contre le mariage des homosexuels. Ces militantes se sont faites tabassées et Kris Roman a déclaré sur Facebook : ‘‘A Paris, les gonzesses moches ont reçu quelques claques sur leurs gueules. C’est ce qu’il faut faire avec toutes les chiennes occidentales de gauche.’’ Voilà le ton qui règne dans ces milieux…

    Aube Dorée a donc déjà quelques disciples chez nous. La seule façon de bloquer leur progression est d’organiser la résistance. En mars 2013, nous organiserons une nouvelle manifestation antifasciste contre le NSV, à Anvers cette fois-ci. C’est l’occasion de manifester contre les sympathisants belges d’Aube Dorée. Rejoignez notre campagne !

  • Alost : Protestation devant les locaux du SP.a

    Hier soir, quelques dizaines de personnes se sont réunies devant la Maison du Peuple à Alost afin de protester contre la constitution d’une coalition où le SP.a et la N-VA seraient ensemble, notamment avec un ancien dirigeant du Vlaams Belang (Van Overmeire) en tant qu’échevin des ”Affaires flamandes”. Cette action de protestation contre le racisme et la nationalisme avait le soutien de plusieurs organisations (le SETCa, le PSL et notre campagne antifasciste flamande Blokbuster, le PTB et LEEF!) et de divers individus (des membres du SP.a, entre autres). La FGTB-Flandre Orientale s’est également prononcée contre cette coalition en disant que la N-VA révèle ainsi sa nature et son objectif réels:"faire d’Alost le laboratoire des recettes de nationalisme flamand extrême pour la Flandre d’après 2014".

    Quelques photos de Jean-Marie

  • Elections du 14 octobre : la crise politique n'est pas finie

    Les bonnes nouvelles ont dominé jusqu’aux élections du 14 octobre. Personne n’a parlé d’assainissements et, dans tous les partis, de beaux visages souriants ont tenté de nous convaincre de leur dévouement et de leur engagement. Mais la crise économique, politique et sociale est loin d’être finie, et cela a été confirmé par les résultats de ces élections. Les partis traditionnels ont perdu du terrain, particulièrement en Flandre au profit de la N-VA. Mais on constate aussi une plus grande ouverture pour une gauche conséquente.

    Mécontentement à l’égard des partis établis

    Une période de crise conduit à l’érosion des partis établis ainsi qu’à la recherche d’alternatives. A titre d’exemple, les résultats des élections provinciales dans la ville d’Anvers ont donné aux trois principaux partis traditionnels moins d’un tiers des voix (18,1% pour le SP.a, 7,9% pour l’Open-VLD et 5,9% pour le CD&V). Aux communales, un certain nombre de bourgmestres ont tenu le coup, mais les partis au pouvoir ont en général perdu du terrain. La casse a été limitée par le caractère local des élections, les choses auraient pu être bien pires pour des élections nationales. L’espace est là pour une plus grande instabilité politique avec des changements rapides et importants dans les résultats électoraux.

    En Flandre, l’attention était concentrée sur la N-VA et sa capacité à s’implanter localement. Avec ses 37,7% obtenus à Anvers, le parti de De Wever est passé de un siège à 23 et a littéralement balayé les précédents records électoraux de ses prédécesseurs, tant du Vlaams Belang que de Patrick Janssens. Dans la plupart des autres villes flamandes, la N-VA a également engrangé des scores impressionnants (d’une ampleur similaire à Alost, Turnhout, Roeselare et Sint-Niklaas et au-dessus ou autour des 20% à Ostende, Bruges, Hasselt, Malines et Louvain), tout comme dans de nombreuses petites communes. Dans la banlieue d’Anvers, à Brasschaat ou Schoten, la N-VA obtient près de 40%.

    Le résultat de la N-VA indique à quel point la situation politique est instable et combien est large le mécontentement éprouvé envers la politique actuelle. La question reste maintenant de savoir dans quelle mesure la N-VA sera apte à profiter de cette lune de miel en arrivant au pouvoir. De Wever a envahi l’Hôtel de ville tel un empereur, mais il devra y mener une politique d’austérité héritée de l’administration précédente (à laquelle a également participé De Wever) et en accélérant le rythme des attaques.

    Le mécontentement contre la politique en place se manifeste également à gauche. A Anvers, le PTB a obtenu 8% et quatre élus. Dans différents districts d’Anvers, ce parti obtient même des résultats supérieurs aux listes du CD&V et de l’Open-VLD mises ensemble. Ailleurs également, le PTB a progressé (et possède aujourd’hui dans tout le pays 31 conseillers communaux, 17 conseillers de district et 4 conseillers provinciaux) tandis que d’autres listes de gauche ont connu des résultats respectables et généralement meilleurs qu’en 2006.

    Là où nous avons participé à des listes de gauche, nous avons pu remarquer l’ouverture croissante qui se marque dans la société pour la gauche. En 2006, nous n’avions obtenu que 1% à Saint-Gilles, et des scores à décimales ailleurs. Maintenant, Gauches Communes a pu remporter 3,65% des voix à Saint Gilles et des liste unitaires de gauches ont généralement pu obtenir plus de 1%. À Saint-Gilles, un front unitaire entre Gauches Communes et le PTB aurait permis d’obtenir deux élus. A Gand, une dynamique similaire aurait permis de faire entrer une voix d’opposition de gauche au conseil communal.

    A première vue, la situation semble plus stable en Wallonie et à Bruxelles. Des changements aussi majeurs qu’en Flandre ne s’y rencontrent pas (il suffit de penser au 23% perdus par le Vlaams Belang à Anvers aux communales, aux 29,4% perdus dans le district de Deurne et aux 37% réalisés par la N-VA à Anvers). A Charleroi, le MR perd son bonus de 2006 (après les scandales liés au PS) pour le PS. A Liège, le PS se maintient. Ecolo et le CDH sont au coude-à-coude, sauf dans le Luxembourg. A Bruxelles, le FDF maintient sa position malgré la rupture avec le MR.

    Mais du côté francophone, on assiste aussi à une croissance du mécontentement contre la politique dominante. A Charleroi et Liège, des élus de gauche radicale sont désormais élus, avec 2 élus pour le PTB et 1 pour la liste VEGA (verts et à gauche) à Liège. En dépit de sa grande division, l’extrême-droite obtient 2 élus à Charleroi et plus de 10% (en réunissant les six listes qui se sont présentées). A Bruxelles, la gauche conséquente a réalisé des progrès avec l’obtention d’élus pour le PTB à Molenbeek et Schaerbeek. À Saint-Gilles, Gauches Communes atteint les 3,65%, mais sans remporter d’élu.

    La Question nationale n’a pas disparu…

    Concernant l’essence même de la politique d’austérité, les partis établis savent s’accorder. Ce constat est évident au vu de la formation des diverses coalitions où règne l’interchangeabilité des partis établis, y compris concernant la N-VA et les verts. A Courtrai, l’Open-VLD, la N-VA et une partie du SP.a figurent dans une coalition anti-CD&V. A Malines le cartel du VLD, des verts et d’indépendants constitue une coalition de droite avec la N-VA et le CD&V. A Gand, le bourgmestre Termont avait adopté une rhétorique de gauche avec son cartel ‘‘progressiste’’, mais pour former une coalition, il frappe à la porte du VLD alors que ce parti avait adopté une approche bien plus à droite que le CD&V. Ecolo n’a pas hésité à former ou poursuivre des coalitions avec la droite, notamment à Schaerbeek où Ecolo rempile avec le FDF et le CDH tandis que le parti participe à une coalition anti-PS à Molenbeek.

    Un certain nombre de patrons flamands (qui éprouvent généralement de la sympathie pour la N-VA) se sont plaints durant la campagne électorale de la politique soi-disant ‘‘marxiste’’ de Di Rupo, au moment-même où les patrons français sont attirés par le paradis fiscal belge. Afin de parvenir à vendre la politique d’austérité du côté francophone, le PS doit tenir compte des fortes traditions du mouvement ouvrier. De cette nécessité proviennent parfois quelques paroles de gauche, sans toutefois connaître de concrétisation (ce en quoi n’est pas différent Termont et le SP.a à Gand). Pour être capable de soutenir cette rhétorique, le PS doit jouer sur les contradictions communautaires afin de se faire passer comme le rempart érigé contre la droite flamande de la N-VA, alors qu’il applique lui-même une politique d’austérité. Compte tenu de la faiblesse des partis traditionnels flamands et du renforcement de la N-VA, les négociations de 2014 seront très difficiles.

    Maintenant que les élections sont derrière nous, l’avalanche d’austérité peut se poursuivre. Le gouvernement fédéral annoncera bientôt un nouveau budget et les attaques antisociales frapperont à tous les niveaux de pouvoir. Le fait que sept communes flamandes sur dix termineront cette année dans le rouge, tout comme six sur dix à Bruxelles et quatre sur dix en Wallonie, indique suffisamment que la marge dont bénéficiera la politique communale sera limitée. Pour réussir à vendre d’impopulaires mesures d’austérité au niveau local, le grand jeu communautaire va être ressorti. La N-VA aura besoin de couvrir sa propre politique locale et le PS saisira la menace de la ‘‘droite flamande’’ pour se parer de la cape du ‘‘moindre mal’’.

    De Wever bourgmestre

    Avec 37,7% et 23 sièges, Bart De Wever est le nouveau bourgmestre d’Anvers. Il a directement décrit l’évènement comme un ‘‘dimanche noir et jaune’’, une référence directe au ‘‘dimanche noir’’ de 1991, lorsque le Vlaams Blok avait réalisé une grande percée. Il n’a guère de choix pour son partenaire de coalition. A l’exception d’une ‘‘grande coalition’’ avec le Stadspartij (le parti de la ville, composé du SP.a et du CD&V) de Patrick Janssens (SP .a), il reste la possibilité d’une coalition avec le CD&V (ce qui signifierait une rupture avec le SP.a et laisserait les chrétiens démocrates avec 5 siège), ou avec le Vlaams Belang, ou encore avec les verts et le PTB. De Wever a déclaré qu’il discutait avec tout le monde, en précisant toutefois qu’une coopération avec le Vlaams Belang n’est pas à l’ordre du jour.

    Qu’attendre de De Wever ? Les programmes de Bart De Wever et de Patrick Janssens se sont rapprochés et tous les deux sont basé sur la politique de manque de moyens pour les besoins sociaux. De Wever a déjà annoncé qu’aucun nouveau logement social ne sera construit, et que le manque de crèches et d’autres services devra être comblé en étant laissé à la soif de profits d’entreprises privées. Concernant le personnel communal, De Wever veut réaliser d’importantes économies, le vieillissement étant à ses yeux une ‘‘opportunité’’ pour réaliser des économies sur le dos du personnel de façon relativement indolore en évitant de remplacer des départs en pension et donc en exerçant une grande pression sur les travailleurs restants, de même que sur la qualité du service. La N-VA veut aussi mettre en œuvre son approche répressive.

    Patrick Janssens et son SP.a ont semé avec leurs politiques ce que De Wever peut désormais récolter. La défaite du Stadspartij de Janssens n’est pas due au désaveu de la gauche, mais au manque de véritables éléments de gauche dans la politique menée à Anvers (et même au niveau de la rhétorique). Il ne semble pas que cela puisse changer si le parti entre dans une grande coalition. L’opposition serait divisée entre trois partis de force à peu près égale : le Vlaams Belang, le PTB et Groen. La Ministre Turtelboom (Open-VLD) s’est faite élire, accompagnée d’un unique second élu libéral. Le Vlaams Belang s’est fait remarquer dans la campagne par sa rhétorique radicale, qui ne va pas s’améliorer maintenant que le parti d’extrême-droite a été décimé dans son bastion. Selon l’ancien président du Vlaams Belang Frank Vanhecke, l’élément fort du parti était constitué de la fraction du conseil communal anversois, qui ne comprend dorénavant plus que cinq membres (les trois chefs de groupe du VB, au Parlement Flamand, à la Chambre et au Sénat accompagnés par le président du parti et un illustre inconnu élu suite à un problème rencontré par le vote électronique…). Groen a tenté de se présenter comme étant plus à gauche durant la campagne, tout en restant très vague concernant des questions cruciales comme celles du logement, de l’emploi, de l’enseignement ou encore des soins de santé.

    Avec quatre sièges, le PTB a fait une entrée remarquée au conseil communal. Le PTB a mené une vaste campagne à Anvers et a également pu compter sur une bonne présence dans tous les médias (De Morgen a ainsi calculé que Peter Mertens, président du PTB et candidat à Anvers, était 14e en termes de temps de parole à la chaîne VRT). Le PTB a surtout réalisé un grand bond en avant à Borgerhout, en passant de 2,4% à 17,1%. Dans son bastion de Hoboken, le PTB a réalisé le score de 16%. Cette progression du PTB illustre l’ouverture qui existe pour une opposition de gauche. Cela élargit l’espace dans la société pour des discussions portant sur les alternatives à la politique dominante actuelle (ce qui, inévitablement, nécessitera aussi d’avoir une clarté sur le passé et les réalisation du socialisme) et offre à l’opposition de la rue une opportunité de s’exprimer au conseil communal. Nous espérons que le PTB ne cherchera pas à se présenter comme un parti comme les autres, mais comme une réelle force d’opposition avec une approche ouverte envers tous ceux qui s’opposent aux politiques néolibérales.

    Résistance contre la politique d’austérité

    La surenchère communautaire correspond à de véritables aspirations nationales et à la l’espoir de réalisations à long terme, mais il s’agit aussi d’éviter d’avoir une opposition unifiée contre la politique d’austérité. C’est une tentative de diviser les travailleurs, ce face à quoi la meilleure riposte est faite de l’unité des travailleurs et d’une opposition constante à l’austérité, à tous les niveaux de pouvoir. Un certain nombre de questions importantes sont à l’ordre du jour, tels que le budget fédéral, l’accord interprofessionnel (AIP) et la norme salariale, l’austérité aux niveaux régional et communal et de nouveaux carnages sociaux qui arriveront inévitablement en conséquence de la crise du capitalisme.

    Les résultats obtenus par la gauche conséquente lors de ces élections communales sont un premier aperçu, relativement faible, du potentiel d’une opposition conséquente de la part du mouvement syndical. Cela permettra d’accroître l’espace disponible pour la gauche, et offrira de nouvelles opportunités pour toutes les formations de gauche. Le test consistant à savoir si les forces de gauche peuvent véritablement faire une différence se trouve principalement dans les luttes. La profondeur de la crise capitaliste laisse peu d’espace à la tergiversation politique et aux compromis. Cela signifie de disposer d’un programme de rupture anticapitaliste et de redistribution des richesses basé sur propriété collective et publique des principaux leviers de l’économie – des secteurs clés tels que l’énergie, la finance, la sidérurgie,… – sous le contrôle démocratique et la gestion du mouvement ouvrier. Les critiques portant sur le capitalisme et sa faillite sont aujourd’hui plus largement acceptées, et cela ouvre également la porte à des discussions plus pointues sur ce qu’une alternative socialiste signifie ainsi que sur ce qu’ont représenté les diverses expériences historiques que nous avons connu et en quoi elles nous concernent aujourd’hui.

    Les liens entretenus entre les dirigeants syndicaux et les partis traditionnels constituent un obstacle dans la direction d’un plan d’action cohérent sur le plan syndical afin de défendre les intérêts des travailleurs et de leurs familles. Le monde syndical, le pan le plus fort du mouvement ouvrier, doit aussi investir le champ politique. La rupture de ces liens pourrait constituer la base de la fondation d’un nouveau parti des travailleurs où chaque opposant à la politique néolibérale pourrait trouver sa place.

    Nous avons franchi une étape dans cette direction en participant à ces élections locales en collaboration avec toutes les forces de gauche qui y étaient disposées. Avec Rood ! (Rouge !), côté flamand, une base électorale a pu être rapidement constituée et partout les résultats ont été supérieurs à 1%, y compris à Anvers où la pression était grande pour voter contre De Wever et où le PTB était vu comme un vote efficace contre les partis établis. A Gand, Rood ! a également obtenu 1% et d’autres scores ne se limitent pas à une décimale après zéro (comme 5% à Niel ; 1,4% à Oostkamp, 1,1% à Ostende et 1,8% pour LSP-Rood! à Keerbergen). À Herzele, LEEF a obtenu 9,2% et 1,7% à Zottegem. A Bruxelles, Gauches Communes a réalisé 3,7% à Saint-Gilles (soit un meilleur score qu’avec le Front des Gauches lors des élections de 2010) et 1,4% à Ixelles. A Jette, le résultat de 1,3% a été obtenu et celui de 0,62% à Anderlecht. La liste Gauche à Etterbeek a obtenu 2,48%. En Wallonie, des campagnes enthousiastes de ‘‘Front de Gauche’’ ont été menées à Charleroi et La Louvière et la liste VEGA a obtenu un siège à Liège. Enfin, le Front des Gauches a obtenu 6,12% et un siège à Courcelles. Le nouveau ‘‘Mouvement de Gauche’’ constitué autour de l’ancien membre d’Ecolo Bernard Westphael n’avait pas participé à ces élections locales.

    Un nombre croissant d’électeurs se dirige vers la gauche et la première (relativement) grande progression a été rencontrée. Le danger est que les formations de gauche, dans leur impatience électorales, accordent des concessions sur leur programme et virent à droite (relativement parlant bien entendu), et ne représentent ainsi pas l’outil politique que désirent les électeurs qui vont dans l’autre direction. Le résultat de Gauches Communes obtenu à Saint-Gilles illustre qu’il est possible de défendre un programme ouvertement socialiste (comprenant par exemple la question de la nationalisation des secteurs clés de l’économie) et d’obtenir un score électoral.

    Les résultats électoraux indiquent que l’espace pour la gauche s’élargit, y compris sur le plan électoral. Dans nos pays voisins, cet espace ne s’est pas limité à une seule formation et nous avons pu constater que les collaborations entre partenaires politiques avec une attitude ouverte réalisaient généralement de meilleurs résultats. Nous allons poursuivre la construction d’une force marxiste révolutionnaire avec le PSL, tout en poursuivant parallèlement notre collaboration constructive avec ceux qui ont été nos partenaires dans ces élections, autour de la nécessité de construire un large front de gauche composé de tous les opposants aux politiques d’austérité.

  • Avertissements de Grèce

    Allons à l’offensive contre le racisme et l’extrême-droite !

    Ces derniers mois, on estime qu’il y a eu au moins 500 attaques violentes contre des immigrés en Grèce. Fort de son succès électoral, le parti néo-nazi ‘‘Aube Dorée’’ joue un rôle très actif dans cette violence. Après cinq années de récession et l’effondrement total de tous les services publics et du niveau de vie de la population, il existe un certain soutien pour la violence contre les bouc-émissaires que constituent les nombreux immigrés du pays. Environ 10% de la population est composée d’immigrés clandestins aux conditions de vie et de travail particulièrement difficiles.

    La seule réponse des partis pro-austérité au gouvernement se limite à cueillir massivement les ‘‘illégaux’’ pour ensuite les parquer dans des camps militaires. Cette répression du gouvernement renforce la crédibilité d’Aube Dorée, qui considère ces camps militaires de détention comme des ‘‘clubs de vacances pour immigrés illégaux’’.

    La crise et les politiques d’austérité ont provoqué une chute vertigineuse des conditions de vie, entraînant une explosion de la malnutrition et de la criminalité, et le gouvernement s’obstine à maintenir ce cap. L’opposition de l’extrême-droite se résume à attaquer les immigrés, alors qu’ils n’ont rien à voir avec les causes de la crise humanitaire qui frappe le pays. Par contre, les grands armateurs grecs (14 milliards d’euros de profit en 2011) peuvent dormir tranquilles. Aube Dorée parvient également à s’attirer un soutien relatif avec des distributions gratuites de nourriture pour les Grecs.

    On ne peut pas compter sur la police pour mettre fin à la violence, au sein de laquelle les partisans d’Aube Dorée sont très nombreux. Aube Dorée a notamment délivré du carburant à des commissariats qui ne pouvaient plus effectuer leurs patrouilles faute de moyens… C’est une des nombreuses facilités accordées au parti néofasciste par la politique du gouvernement, qui organise une pénurie généralisée. Le mouvement ouvrier doit organiser l’offensive contre l’austérité en gardant en tête que faute de réponse collective, la lutte pour la survie montera les différents secteurs de la population les uns contre les autres.

    La gauche et les militants syndicaux ne doivent pas tolérer qu’Aube Dorée puisse occuper les rues et imposer ses vues réactionnaires par la violence. Des comités de défense antifascistes doivent être créés, pour s’opposer au racisme bien entendu, mais aussi pour développer la lutte contre le terreau qui permet le développement d’Aube Dorée (passée de 0,45% aux élections européennes de 2009 à 6,92% en juin): le capitalisme et sa crise systémique. Le large soutien électoral qu’a réussi à s’attirer la coalition de la gauche radicale Syriza (26,89% en juin) exprime quel potentiel existe pour une telle approche. Si l’espoir d’un changement révolutionnaire est déçu, il existera alors un espace pour le désespoir contre-révolutionnaire et l’extrême droite.

    Nous devons prendre au sérieux cet avertissement, car il existe des partisans organisés d’Aube Dorée en Belgique, comme les groupuscules néo-nazis Nation (du côté francophone) et N-SA (en Flandre). Sur le site de Nation, dans un article intitulé ‘‘La radicalité, ça paie’’, on a ainsi pu lire: ‘‘tant au niveau des méthodes de lutte politique que de la radicalité ainsi que de toutes les horreurs qu’en dit la presse, on ne peut s’empêcher de faire la comparaison entre Aube Dorée et NATION’’. Dans un autre article, l’auteur se réjouissait que ‘‘L’heure est arrivée de reprendre en main notre destin et de voir un beau matin une nouvelle Aube Dorée pour une Europe réelle.’’

    La N-SA est très présente au sein du Vlaams Belang. Un de ses membres est président national du NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Il s’agit de Rosiers Ruben, l’un des participants d’une tentative de raid violent contre un meeting des Etudiants de Gauche Actifs (cercle étudiant du PSL) en 2009. Un autre membre de la N-SA, Thierry Vanroy, siège au conseil de la jeunesse du Vlaams Belang. En bref, lorsque nous manifesterons en mars 2013 contre la manifestation du NSV à Anvers, ce sera contre des partisans déclarés d’Aube Dorée.

    L’expérience grecque nous démontre une fois de plus que les arguments moralisateurs ou la confiance envers les partis traditionnels n’apporte rien. L’antifascisme que nous défendons est un antifascisme militant, qui lie la question du racisme à celle du capitalisme. Rejoignez-nous!

  • Pour une année de lutte, rejoins les Etudiants de Gauche Actifs !

    En septembre, pour tous les étudiants, c’est la rentrée. Concrètement, cela veut dire des classes surpeuplées pour l’inférieur et des minervals élevés pour le supérieur. Du côté des jeunes travailleurs, la situation n’est pas plus rose. La flexibilité et les bas salaires constituent le quotidien de ceux qui ont trouvé un emploi. Tandis que l’allongement du stage d’attente pèse sur les plus malchanceux qui n’en ont pas. Partout à travers le monde, ce sont les jeunes et les travailleurs qui payent pour la crise. Dans un nombre croissant de pays (Québec, Grèce, Espagne, Israël…), les jeunes s’engagent de plus en plus sur le chemin de la lutte. C’est pour organiser les jeunes qui veulent participer à ces luttes dans leur université ou leur école que nous travaillons avec Etudiants de Gauche Actifs (EGA).

    Par Julien, EGA-Bruxelles

    Di Rupo prétendait que l’austérité était nécessaire afin d’assurer l’avenir des Belges. Mais de quels Belges parle-t-il exactement en attaquant notre sécurité sociale, nos pensions ? Face à cette situation, l’extrême-droite tente d’instrumentaliser la crise, les violences (notamment homophobes) se multiplient. Les problèmes sont nombreux, le système entier croule de partout. La planète connaît le même sort avec de plus en plus de catastrophes climatiques. Cela peut sembler tellement vaste que le fatalisme s’impose. Pas de ça avec EGA, nous voulons lutter contre tous ces maux en ciblant leur origine commune : le système de production capitaliste.

    Contre l’extrême droite

    Comme dans les années ‘30, l’extrême-droite s’empare du thème de la crise au service des plus riches et contre les immigrés. En Grèce, l’austérité imposée par tous les partis traditionnels et les banques a complètement détruit les services publics et les conditions de vie en général. Et c’est loin d’être fini… Le groupe néonazi Aube Dorée en rejette la faute sur les immigrés et l’establishment politique européen, en laissant les patrons et les actionnaires bien tranquilles. Faute d’une réponse suffisamment rapide, offensive et audacieuse de la part des véritables organisations de gauche, un tel discours a pu trouver écho parmi une partie de la population et conduire le parti néo-fasciste jusqu’au Parlement. Leur confiance ainsi renforcée a conduit ces organisations à des attaques très violentes contre les immigrés, les homosexuels et les militants politiques et syndicaux. En France, le Front National s’est vu ouvrir les portes de l’Assemblée Nationale.

    En Belgique également, l’extrême-droite fait parler d’elle avec, par exemple, des membres du Vlaams Belang investissant une école pour fourrer de force des saucisses de porc dans la bouche de tous les enfants pour stigmatiser les musulmans. Du côté francophone, une manifestation contre l’islam a été organisée par les populistes de droite du Parti Populaire, avec la participation du groupuscule néonazi Nation. Bien que Sharia4Belgium ne regroupe que quelques illuminés réactionnaires et soit une organisation rejetée par l’écrasante majorité de la communauté musulmane, les médias et les politiciens n’ont pas hésité à fustiger l’ensemble de celle-ci en ramenant sur la table tous les préjugés contre les immigrés. Plusieurs politiciens évitent de parler du social en surfant ouvertement sur le sécuritaire et les idées racistes. Ils espèrent que personne ne rappellra l’impact de leurs trente années de politique néolibérales et leur écrasante responsabilité envers ces centaines de milliers de jeunes dits ‘‘immigrés’’ qui n’ont bien souvent pour seule perspective que le chômage ou des emplois précaires. A Molenbeek, le taux de chômage flirte avec les 40% parmi les moins de 26 ans. L’approfondissement de la crise renforcera leur isolement et leur aliénation ainsi que les remarques racistes. Pour l’élite de la société, ce n’est pas un problème mais une solution : diviser pour mieux régner.

    Chaque année, le NSV (les jeunes du Vlaams Belang) organise une manifestation raciste et nationaliste dans une ville flamande. Depuis une vingtaine d’années, nous organisons systématiquement une contre manifestation non-violente avec l’objectif politique de donner une réponse sociale à la crise avec notre slogan ‘‘des emplois, pas de racisme’’ et l’objectif pratique de montrer que la rue appartient aux travailleurs et à leurs familles et non pas aux fachos.

    Apprendre de l’expérience internationale

    Les luttes internationales n’ont pas manqué l’an dernier ! Au Québec, la hausse du minerval a entraîné des centaines de milliers de jeunes dans la lutte contre le gouvernement Charest. Dans le sud de l’Europe, le mouvement des Indignés a popularisé l’idée que le pouvoir doit revenir dans les mains du peuple. Aux Etats-Unis, c’est le mouvement Occupy qui a connu un large succès parmi l’ensemble de la population. En France, la campagne de Mélenchon a montré qu’un programme de gauche radical pouvait rencontrer un soutien énorme. L’analyse de ces expériences et le développement de critiques constructives sur plusieurs aspects de ces différents processus sont au cœur de la réflexion politique d’EGA, afin de se préparer pour les combats à venir. Nous accueillons ainsi régulièrement des orateurs internationaux qui peuvent livrer un rapport issu du mouvement social lui-même, sans être contaminé par la propagande des médias dominants.

    Etudiant – Travailleurs : Solidarité !

    Le 30 janvier dernier, le pays était à l’arrêt, sous l’impact de la grève générale contre les premières attaques antisociales du gouvernement. Pour les médias dominants, c’était une grève de vieux, incapables de faire des sacrifices pour les générations à venir. Mais les jeunes aussi sont concernés par ces mesures ! Et pas qu’un peu ! Augmenter l’âge de la pension signifie plus de chômage pour les jeunes d’aujourd’hui, mais aussi un temps de carrière de plus en plus élevé. Ce jour-là, partout en Belgique, les Etudiants de Gauche Actifs ont fait la tournée des piquets dès avant la levée du jour pour exprimer leur solidarité et renforcer ces piquets. Ainsi, à Ixelles, à l’Athénée Charles Jansens, une trentaine de jeunes du secondaire s’étaient réunis sous la bannière d’EGA : ‘‘Nous voulons des écoles, du travail, un avenir!’’ Aucun autre piquet écolier n’a été vu en Belgique depuis les grèves de 1996 dans l’enseignement, et ils étaient déjà conséquents à l’époque. Cela montre le potentiel qui existe parmi la jeunesse quand elle est organisée !

    Nous avons aussi organisé différents meetings au sujet de cette grève. A Gand, un débat a réuni partisans et adversaires de la grève générale devant 150 personnes. Le lendemain, Marc De Vos, un des orateurs libéraux, concluait sur tweeter que ‘‘Karl Marx était dans l’auditoire.’’

    EGA a aussi été très présent dans les manifestations de solidarité avec les travailleurs d’ArcelorMittal et a mené une campagne de solidarité active à Liège, dans les rues et à l’université. A l’Université Libre de Bruxelles, l’entreprise sidérurgique voulait participer à une journée de l’emploi sur le campus. A l’initiative des Etudiants-FGTB, nous avons mené une action de protestation… et le géant du métal a refusé de venir !

    Rejoins EGA !

    Pour les Etudiants de Gauche Actifs, la crise économique, les divisions (racistes, sexistes, homophobes…), la destruction de l’environnement (catastrophe de Fukushima ou de BP dans le Golfe du Mexique…), etc. ont une même racine : le système économique à la base de la société, le capitalisme. Nous prenons le temps nécessaire pour analyser l’actualité et en discuter entre nous, car il est évident que sans comprendre le système, lutter contre lui ne pourrait être efficace. Mais nous ne sommes pas des intellectuels de gauche dans leur tour d’ivoire. Tout au long de l’année, nous sommes à l’initiative d’actions partout en Belgique (‘‘Occupy University’’ à Gand, Anvers, Louvain et Bruxelles en octobre dernier, actions antifascistes, rassemblement de solidarité avec les luttes à l’étranger, etc.) et participons à d’autres actions plus larges : mobilisations syndicales, manifestation antinucléaire suite à la catastrophe de Fukushima, pour défendre le droit à l’avortement, contre la répression policière…

    Ne nous regarde pas : rejoins-nous ! Une nouvelle page de l’Histoire est en train de s’écrire, participe toi aussi à la lutte pour une autre société ! Seul, tu ne peux rien contre ce système. Mais ensemble et organisés, nous représentons une force qui est destinée à croître à mesure que la colère se développera face aux conséquences de la crise de ce système pourri.

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