Tag: Vlaams Belang

  • La fin du FN en Belgique ?

    De manière générale, l’extrême droite francophone est (très) divisée et (très) affaiblie, et ce depuis de fort longues années. Mais la notoriété du Front National français et de Le Pen père et fille avaient toujours permis de compenser l’inefficacité et le manque total de visibilité du FN belge hors des divers procès de ses dirigeants. Profiter de cette facilité hexagonale sera cependant quelque peu plus compliqué à l’avenir, puisque Marine Le Pen vient de décider d’interdire l’utilisation du nom, du sigle et des initiales du FN en Belgique que se disputaient pas moins de… quatre groupes différents.

    Ben (Charleroi)

    Les capacités de l’extrême droite francophone ne sont pas à surestimer, mais minimiser son danger potentiel serait tout de même une grave erreur. Dans le Hainaut, les listes d’extrême droite avaient réalisé, ensemble, 6,3% lors des élections législatives de 2010. Dans le canton de Charleroi, le total des voix se situait même à 9%, un résultat loin d’être ‘‘fantomatique’’, comme certains auraient voulu le faire croire. Il est vrai toutefois que ce score constitue une diminution par rapport à 2007, quand les différentes listes totalisaient presque 14% des voix sur Charleroi. Mais même sans les avantages du ‘‘FN, marque déposée’’, le danger reste présent.

    En période de crise, le racisme se développe, chaque forme de discrimination y trouvant un sol fertile. L’extrême droite tente d’amplifier celles-ci en instrumentalisant des faits divers ou encore l’attentat de Liège. L’avenir organisationnel des néo-nazis francophones est encore incertain entre les diverses succursales (Wallonie d’abord, Solidarité Unitaire,…).

    Pour l’instant, le (très petit) groupe d’extrême droite le plus développé en Belgique francophone serait le groupuscule Nation, avec un noyau dur d’une dizaine de membres, parfois capable de mobiliser une vingtaine de personnes lors de ses activités. Le danger qu’ils représentent n’est pas directement électoral, mais basé sur leur activisme et leurs tentatives de construire un cadre néo-fasciste tel qu’a su le construire de Vlaams Belang depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Ce groupuscule tente de séduire sur base des sentiments antisystèmes qui se développent dans la société en se disant par exemple ‘‘anticapitaliste’’. Pourtant, sur leur site internet, qui est régulièrement alimenté, c’est le silence radio concernant les luttes contre l’austérité à travers le monde et en Belgique, ou encore sur la présence de leurs ‘‘collègues grecs’’ du Laos dans le gouvernement d’austérité de Papademos…

    Il est difficile de se faire une idée correcte du potentiel de l’extrême droite francophone et de son développement, mais elle peut réussir à se construire sur base du sentiment anti-establishment et face au désespoir qui naît de situation socio-économiques difficiles, quand la désignation d’un bouc émissaire, quel qu’il soit, est déjà un soulagement. Selon nous, la meilleure façon de répondre à ce danger est de construire un instrument politique pour les travailleurs et les pauvres, basé sur des réponses collectives contre ce système et sa logique d’austérité. Des emplois, pas de racisme, tout ce qui nous divise nous affaiblit !

  • En Bref…

    Chaque samedi, nous publions dans cette rubrique quelques faits marquants, des citations, de petites vidéos,… Aujourd’hui, petit retour sur la situation en Haïti deux ans après le séisme, l’austérité en Belgique et son porte-parole Elio Di Rupo, le taux de pauvreté en Belgique et quelques autres petites choses.


    Haïti : 500.000 personnes vivent toujours sous tentes

    Deux ans après le séisme qui avait frappé Haïti le 12 janvier 2010 et avait causé la mort de plus de 200.000 personnes, le chaos persiste encore. Le responsable de l’USAID, l’agence américaine pour le développement, a déclaré que "Haïti est en train de se reconstruire (…) L’économie a connu une croissance de 6% l’an passé et USAID y a participé de plusieurs manières." Mais le principal exemple qu’il cite est la mise en place d’une… zone industrielle! L’assistance des Etats-Unis se poursuivra dans les années à venir, a-t-il encore assuré, avec des efforts portés sur le "redressement de l’économie" et le "renforcement des institutions politiques". Autrement dit, les priorités concernent le fait de garantir les profits des entreprises et la ”stabilité politique du pays”. Pendant ce temps, plus de 500.000 personnes sont encore forcées de vivre dans des tentes…


    Di Rupo : ”Personne ne peut échapper aux efforts de redressement !”

    Cette semaine s’est déroulée la cérémonie du Manager de l’Année de Trends-Tendance, en présence notamment du Premier Ministre Elio Di Rupo. Il a notamment été question dans son discours des mesures d’austérité. Il y a déclaré entre autres : ”Des efforts importants sont demandés à chacun. Aux politiques, aux fonctionnaires, aux allocataires sociaux, aux travailleurs et aux entreprises. Personne ne peut échapper aux efforts de redressement car il en va de l’équilibre global de notre société. Les réformes profondes et indispensables que nous mettons en œuvre ne seront acceptées que si tout le monde contribue à leur réussite.” On se demande bien de quel équilibre il veut parler, puisque ces mesures antisociales frappent durement les travailleurs et leurs familles, et laissent les spéculateurs, grands patrons et banquiers en paix. Cette même semaine, Di Rupo a d’ailleurs reconfirmé son allégeance à la Commission européenne et à ses politiques, notamment après les propos de Paul Magnette…


    Des troubles internes au PS ?

    … Paul Magnette a donc été l’invité de Matin Première ce jeudi. En cette occasion, il a critiqué la politique de la Commission européenne qui "prépare 15 ans de récession pour l’Europe". Il a aussi critiqué le salaire perçu par les patrons des entreprises publiques : "Il faut revenir à la gestion raisonnable". Il poursuit : "Qui est en train de faire l’analyse de nos budgets et de nous donner des bons ou des mauvais points ? C’est la Commission européenne !" C’est donc normal qu’elle soit dans le collimateur, estime-t-il. "Pour le reste, il y a beaucoup d’hommes politiques flamands qui se cachent derrière la Commission pour faire passer des réformes de droite sans l’assumer". A ce niveau, le PS n’a aucune leçon à recevoir. Combien de fois de pareilles déclarations ont pu permettre au PS d’être un pied au pouvoir (où il est depuis… 1988!) et un pied dans l’opposition. Sauf que, maintenant, le Premier Ministre est PS, et a dû désavouer les propos de Paul Magnette. Que l’on se rassure toutefois, il y a de fortes chances que tout cela n’était qu’une belle opération de communication, domaine dans lequel excelle le PS. Paul Magnette n’a tout de même pas appelé à participer massivement à la grève générale du 30 janvier pour lutter contre l’application de la politique de la Commission européenne en Belgique, une opération de communication a d’étroites limites…


    Près de 15% des Belges vivent sous le seuil de pauvreté

    Le premier annuaire fédéral sur la pauvreté vient d’être publié et met en avant que pas moins de 14,6% de la population belge vit sous le seuil de pauvreté, un pourcentage encore plus important parmi les jeunes et les personnes âgées. Quant au reste de la population, travailler ne constitue même plus une protection contre la pauvreté. Le seuil de pauvreté est fixé à 973 euros par mois pour les personnes isolées et 2.044 euros pour les ménages composés de deux adultes et deux enfants. Le seuil de pauvreté atteint 18,5% des enfants âgés de 0 à 18 ans et 19,4% des personnes âgées de plus de 65 ans. "Le préjugé selon lequel il suffit de travailler pour échapper à la pauvreté s’avère faux", a expliqué l’un des auteurs, Willy Lahaye, de l’Université de Mons, en pointant la responsabilité de l’augmentation des emplois précaires. Entre données, cet annuaire dénonce qu’un quart des Belges bénéficiant des revenus les plus faibles (28,5%) postposent leurs soins de santé pour raisons financières. Près de 32% des Belges bénéficiant des revenus les plus faibles souffrent d’une ou plusieurs maladies chroniques.


    Une génération sans avenir

    Le Forum Economique Mondial (FEM) tire des perspectives bien sombres pour notre avenir. Son rapport concernant les “risques mondiaux” rendu public en introduction au sommet de Davos et parle du danger constitué par tous ces jeunes qui forment une “génération sans avenir”. Que ces jeunes entrent en résistance contre le système capitaliste rendent sa survie incertaine. Voilà en tout cas l’avis des chefs d’entreprises, car ce rapport du FEM est basé sur un sondage qui a impliqué 469 chefs d’entreprises et topmanagers. Le texte accorde une place de choix au mouvement Occupy et aux soulèvements révolutionnaires en Afrique du Nord et au Moyen Orient.


    La Belgique joue un rôle important dans la répression au Moyen Orient

    Notre pays est le plus grand exportateur d’armes militaires vers le Moyen Orient. En 2010, des armes ont été exportées vers cette région pour une valeur de 63 millions d’euros, une augmentation de 50% par rapport à l’année précédente. C’est plus de la moitié des exportatiopns totales de l’Europe. Les commenditaires sont essentiellement la Jordanie et l’Arabie Saoudite. Globalement, notre pays a exporté des armes pour une valeur de 1 milliards d’euros en 2010.


    Sureté d’Etat : l’extrême-droite ne va pas bien

    Ce que la sureté d’Etat a dévoilé dans son rapport, les antifascistes le savent déjà très bien : l’extrême-droite n’a pas une forme excellente en Belgique. Les néonazis de Blood&Honour n’ont pu organiser que quelques concerts en 2010, contre plus d’une quinzaine il y a quelques années. Le Voorpost, qui sert notamment de service de sécurité au Vlaams Belang, a perdu des membres. Des groupes comme le N-SA ou Nation, du côté francophone, ne dépassent pas les 10 ou 20 membres actifs (ce qui n’empêche pas Nation de crier à la victoire sur son site à la lecture de ce rapoort…). Cela étant dit, le fait que l’extrême-droite ne se porte pas très bien ne signifie aucunement qu’il faut arrêter de la combattre ! Le prochain grand rendez-vous sera ce 15 mars à Louvain, pour la manifestation antifasciste contre le NSV.


    C’est cool le socialisme ?

    Même au Etats-Unis, ce n’est pas des plus évident de distribuer des auto-collants anti-socialistes. Dans cette vidéo, issue d’un groupe de droite, les réactions des passants face à ces stickers ‘socialism is not cool’ sont des plus intéressantes! De nombreuses personnes réagissent en affirmant le contraire de leur slogan et répondent : si, le socialisme c’est cool!

  • Des emplois, pas de racisme !

    Plateforme pour la manifestation anti-NSV du 15 mars 2012

    Ce 15 mars 2012, le NSV (Nationalistische Studentenvereniging – Cercle Etudiant Nationaliste), organisera son annuelle marche de la haine. Chaque année, ils choisissent une ville étudiante flamande différente et, en 2012, ce sera à Louvain. Comme chaque année, la campagne antifasciste Blokbuster organisera une contre-manifestation non-violente, sans répondre aux provocations de la part du NSV. Ensemble avec d’autres organisations, nous voulons mobiliser les jeunes et les habitants des quartiers de Louvain avec un message clair contre le racisme et le fascisme et pour une société orientée vers la résolution des réels problèmes sociaux.

    Nous voulons mener une discussion approfondie sur la manière de lutter contre l’extrême-droite et le racisme à l’aide du texte ci-dessous.

    L’extrême-droite est un danger réel

    Le 22 juin 2011, deux attentats sanglants ont été commis en Norvège. A Oslo une bombe a explosé dans le quartier du gouvernement et, par la suite, un massacre a été perpétré dans un camp de la branche jeune du Parti des Travailleurs norvégien, social-démocrate, sur l’île d’Utoya. Le bilan de ces attentats est des plus tristes : 77 morts et au moins 96 blessés. Le fait que l’assassin, Anders Breivik, âgé de 32 ans, a commis ces attentats parce qu’il était convaincu par les idées d’extrême-droite pose directement la question du danger représenté des individus et groupes d’extrême-droite.

    Quelques heures avant l’attentat, Breivik a mis en ligne un manifeste de 1500 pages dans lequel il a dévoilé ses idées politiques. Dans ce manifeste, il s’est prononcé contre le “marxisme culturel” et contre l’islam. Il y affirmait aussi son admiration pour Geert Wilders et son Parti de la Liberté au Pays-Bas qui, selon lui, “est le seul vrai parti pour les conservateurs”. Il s’est avéré par la suite qu’il avait également envoyé ce manifeste à un millier d’adresses e-mail. En Belgique, quelques membres du NSV à Gand ainsi que les parlementaires du Vlaams Belang Tanguy Veys et Chris Janssens ont reçu ce manifeste par mail. Francesco Speroni, chef de file de la Ligue du Nord italienne au Parlement Européenne et ancien ministre de Berlusconi, a déclaré que Breivik “défend la culture chrétienne occidentale”.

    Dans notre pays aussi, la menace représentée par les éléments d’extrême droite et néo-nazis est bien réelle. En effet, cela ne fait pas si longtemps que le groupe des néo-nazis Blood & Honour a été arrêté pour avoir tenté d’installer une bande armée en Belgique. Leur amateurisme les a conduit à l’échec et la police a mis fin à leurs ambitions. Ce fait a toutefois révélé publiquement la présence de néo-nazis armés dans notre pays.

    Des emplois, pas de racisme

    Le NSV est une pépinière pour les politiciens du Vlaams Belang. Même si leurs résultats électoraux ont diminué cette dernière période, le danger que le racisme et l’appel à “l’ordre” se fasse entendre parmi une partie de la population reste bien réel.

    Depuis cet été, la crise est omniprésente et le chômage augmentera en conséquence. La concurrence pour trouver un travail est féroce. Les frustrations augmentent. L’illusion selon laquelle les immigrés volent nos emplois et qu’il y aura plus d’emplois s’ils s’en vont peut gagner de l’influence dans ces conditions.

    Les patrons et les spéculateurs rêvent de ce scenario. Ils utilisent la crise afin de “rationaliser” et “restructurer”. S’il faut, ils menacent de délocaliser vers des pays à bas-salaires ou de carrément fermer. Si les travailleurs se reportent la responsabilité de cette situation les uns sur les autres au lieu de s’en prendre ensemble à la soif de profit du patronat, les patrons sont libres de faire ce qu’ils veulent.

    Le manque de logements décents et abordables est terrible. La concurrence pour ce qui reste encore augmente, tout comme les prix. Des quartiers complets sont les proies des marchands de sommeil et des spéculateurs immobiliers. Souvent, le délabrement, le chômage, la pauvreté et les problèmes de sociétés sont ramassés les uns sur les autres.

    Malgré l’énorme misère qui augmente chez une grande partie de la population, les politiciens ont passé ces 3 dernières années à discuter d’une réforme d’Etat. L’attention a été déviée des problèmes réels vers la surenchère communautaire. Tous les partis sont prêts à économiser 20 milliards sur le dos de la population belge au cours des prochaines années. Les désaccords ne concernent que la façon de répartir cette austérité aux différents niveaux de gouvernements.

    Dans ce contexte, l’extrême-droite sera capable de se renforcer sur base du mécontentement présent. Dans beaucoup des pays européens, les organisations de droite populiste ou néo-fascistes ont obtenu des succès électoraux. A cause de l’absence d’une alternative crédible, certains parmi la population peuvent être séduits par les slogans populistes de l’extrême-droite. En mettant le slogan ‘des emplois, pas de racisme’ au centre de la manifestation anti-NSV, nous voulons mettre le doigt sur la raison réelle du succès électoral de l’extrême-droite, mais aussi défendre un début de solution.

    Pour une politique d’asile humaine: c’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes !

    Aujourd’hui, la répression contre les réfugiés augmente. Récemment, le bourgmestre de Schaerbeek n’a pas hésité à expulser des familles de sans-papiers de la Gare du Nord. Il n’y a pas seulement un énorme manque au niveau des places d’accueil, mais aussi au niveau de la politique sociale concernant l’enseignement, les transports, les soins de santé, les services publics, etc. afin d’offrir les mêmes opportunités aux autochtones et aux allochtones.

    15% de la population de notre pays est sous le seuil de pauvreté. Mais il existe aussi une minorité de riches. L’extrême-droite n’a clairement aucun problème avec cette minorité là, elle veut surtout monter les différentes couches des plus opprimés les unes contre les autres. Les flux de migration et de réfugiés sont une conséquence directe de la manière avec laquelle le capitalisme entraîne une exploitation brutale, des conditions de travail et de vie inhumaines et des guerres pour le contrôle des ressources et des marchés. La seule manière de s’en prendre à cette problématique est d’en éliminer les causes. En attendant, une politique d’asile humaine est nécessaire pour aider les victimes de ce système.

    NSV: raciste, fasciste et violent. Non à la reconnaissance à la KULeuven

    Le NSV n’a pas de problèmes avec l’utilisation de la violence pour soutenir ses idées. Les immigrés et les réfugiés, les LGBT et les dissidents sont en danger réel quand le NSV mobilise ses troupes dans les rues. Nous ne voulons pas accepter cela ! Nous appelons tous les jeunes et les travailleurs à occuper les rues le même soir. Nous appelons à une mobilisation massive et non violente pour démontrer que la grande majorité des étudiants et des habitants des quartiers n’accepte pas cette marche de la haine de l’extrême-droite dans les rues de Louvain. Nous demandons à l’université de Louvain qu’elle rejette la reconnaissance du NSV et qu’elle n’ouvre pas ses locaux aux activités des racistes.

    Ce 15 mars 2012 :

    • Pas de marche de la Haine à Louvain, No Pasaran
    • Stop à la reconnaissance du NSV et des autres organisations racistes à la KULeuven
    • Des emplois, pas de racisme: pour des emplois décents, des logements abordables et un enseignement gratuit pour tous
    • Stop la répression contre les réfugiés. Il faut s’en prendre aux multinationales, pas à leurs victimes !
  • Appel des Syndicalistes CONTRE le Fascisme pour la manifestation anti-NSV du 15 mars 2012 à Louvain

    Une période importante s’annonce pour tous les travailleurs, et pour les syndicalistes plus particulièrement. La lutte déterminera qui payera la crise économique : ceux qui en sont responsables ou ceux qui l’ont déjà payée. La voie suivie par le gouvernement ne laisse aucun doute : il offre bien volontiers 4 milliards d’euros à Dexia afin de sauver les spéculateurs, mais une nationalisation d’ArcelorMittal pour 1 milliard d’euros destinée à sauver des centaines d’emplois (600 chez ArcelorMittal et plusieurs fois ce nombre chez les sous-traitants) est un sujet tabou.

    Stopper les assainissements annoncés ne sera pas simple. Tous les partis représentés au Parlement sont favorables à ce que ce soit à la population ordinaire de payer la crise. Le taux moyen d’imposition que les 1000 entreprises les plus grandes paient en Belgique n’est plus que de 5,8%, alors que le taux officiel d’imposition sur le revenu des sociétés est de 34%. La déduction des intérêts notionnels nous coûte 5 milliards d’euros chaque année. Mais durant les négociations gouvernementales, même les plus timides tentatives de faire contribuer les entreprises ont été retirées. Les partis de l’opposition parlementaire peuvent bien critiquer, c’est la même logique de casse sociale qu’ils appliquent ou ont appliqué aux gouvernements régionaux et ailleurs.

    Nous avons besoin d’un parti à nos côtés pour nous protéger de la soif de profit des entreprises et des actionnaires, d’un parti défendant les intérêts des travailleurs et de leurs familles, avec un personnel politique qui travaille au salaire d’un collègue, pas à celui d’un manager. Bref, nous avons besoin d’un nouveau parti de gauche des travailleurs, capable d’unir les diverses tendances du mouvement ouvrier et de se construire de la base par la pratique du débat démocratique. Mais tant que cela n’existe pas, nous sommes obligés de nous appuyer sur la force que nous connaissons: notre action syndicale. Nous connaissons l’importance d’une délégation syndicale qui fonctionne correctement et d’un noyau militant, surtout dans une période de lutte et encore plus lorsque cette lutte peut durer des semaines, des mois voire des années. Nous savons aussi combien il est important de systématiquement développer nos noyaux militants et de les renouveler avec de jeunes travailleurs.

    Cela peut être il y a longtemps pour certains, mais de nombreux militants syndicaux ont connu pour première activité les manifestations du Front antifasciste, le FAF, dans les années ’70 et ’80. Pour les plus jeunes, ce fut à partir des années ‘90, entre autres avec les actions de la campagne antifasciste flamande Blokbuster. Cette dernière décennie, Blokbuster a sauvegardé – à contre-courant de l’acceptation répandue de l’extrême droite – la bonne tradition de la manifestation annuelle contre les fascistes du NSV, l’association des étudiants nationalistes. Nous ne pouvons laisser cette lutte à des écoliers, des étudiants et des jeunes travailleurs aux contrats précaires. Ils sont nos futurs militants, ceux dont nous aurons encore fortement besoin. Nous devons dès maintenant gagner leur confiance en leur montrant que les délégations syndicales sont à leurs côtés.

    Quand les partis officiels de ‘‘la gauche ou du centre’’ appliquent une politique d’assainissements drastique et de droite, la droite a la possibilité d’adopter un profil anti-establishment, certainement en l’absence d’un authentique parti ouvrier. A l’heure actuelle, en Flandre, il s’agit surtout de la N-VA, avec sa rhétorique populiste de droite, mais dès qu’elle sera démasquée avec une future participation au pouvoir, l’extrême-droite du Vlaams Belang sera prête à prendre la relève. Sa stratégie est celle de diviser pour régner. De nombreux politiciens, y compris des partis de l’establishment, reprennent cette rhétorique. Ne nous laissons pas entrainer dans ces tentatives de division et mettons au contraire en évidence les intérêts communs des travailleurs dans toutes les régions du pays. Les véritables ennemis ne sont pas les 99% de travailleurs immigrés, bruxellois, wallons ou flamands, mais le 1% de patrons qui nous divisent afin de pouvoir empocher des profits record.

    En mars 2012, le NSV organise son annuelle marche de la haine, chaque année dans une ville universitaire flamande différente. Cette fois-ci, c’est au tour de Louvain.

    Le NSV est un vivier de formation pour les futurs dirigeants du Vlaams Belang (et aussi de la NVA). Il ne rechigne pas à recourir à la violence afin d’imposer ses idées. Immigrés, demandeurs d’asile, LGBT et tous ceux qui ne partagent pas leurs idées en général courent un réel danger lorsque le NSV envoie ses troupes dans les rues. Les Syndicalistes CONTRE le Fascisme n’acceptent pas cette situation et appellent tous les jeunes et les travailleurs à descendre ce même soir dans les rues avec la campagne Blokbuster. Nous appelons à une mobilisation massive et non-violente afin de montrer que la grande majorité des étudiants, des habitants et des travailleurs refusent d’être intimidés par cette marche d’extrême-droite à Louvain.

    Vous pouvez signer l’appel ci-dessus en votre nom propre, ou en celui de votre délégation syndicale, de votre structure syndicale ou de votre organisation d’inspiration syndicale. Veuillez mentionnez le nom de l’entreprise, de la centrale ou de la section syndicale ainsi que vos mandats syndicaux et envoyez cela à l’adresse suivante : syndicalistes@blokbuster.be. La liste des signataires sera publiée ultérieurement.

    Site de Syndicalistes CONTRE le Fascisme : http://nopasaranbe.blogspot.com, avec également des liens vers Facebook.

  • Soutien la manifestation antifasciste anti-NSV !

    Tout ce qui divise les 99%, nous af faiblit contre les 1%

    En mars 2012, le NSV (l’organisation des jeunes du Vlaams Belang) organise sa marche de la haine annuelle dans une ville étudiante. Cette fois-ci, c’est au tour de Louvain. Et comme chaque année, Blokbuster, avec le soutien d’EGA (Etudiants de Gauche Actifs), organise une contremanifestation pacifique.

    Nous voulons rassembler les organisations de jeunes et les habitants de Louvain dans la rue avec un message clair contre le racisme et le fascisme et pour une société qui prend en compte les vrais problèmes sociaux.

    Le NSV est une organisation raciste avec une histoire de violence et d’intimidation. Les LGBT, les immigrés et ceux qui pensent différemment sont directement visés.

    En 2009, le NSV a organisé une action soi-disant ludique : jeter un papier-toilette sur les sans-papiers avec le slogan “Voici vos papiers, utilisez-les au commissariat le plus proche”. Ce traitement avilissant et cette criminalisation des sans-papiers est inacceptable. Le parti d’extrême-droite hongrois, le Jobbik et sa milice paramilitaire illégale, la Garde Hongroise, vont encore plus loin avec leur discours de haine et leur violence structurelle contre les Roms. Récemment, le NSV a invité un eurodéputé du Jobbik à l’Université de Gand pour transmettre un message de haine et de violence. Plus récemment, l’organisation d’extrême-droite norvégienne Breivik a eu des contacts avec le NSV.

    Des emplois, pas de racisme!

    Le NSV est un puits de membres pour le Vlaams Belang. Même si leur soutien électoral a baissé, un réel danger que le racisme et le retour à “l’ordre” reviennent à l’ordre du jour en ces temps de crise subsiste. Cet été, la crise est revenue de plus belle et plus forte qu’avant. La concurrence pour avoir un travail est meurtrière. Les frustrations augmentent aussi. Avec elles, l’illusion que les immigrés nous volent nos emplois et qu’il n’y aurait plus de pénurie si ils partaient, peut grandir.

    L’histoire montre que le racisme et le fascisme croissent sur la misère socio-économique comme de la moisissure sur un système pourri. Dans beaucoup de pays européens, les populistes de droite et les néo-fascistes peuvent avoir un certain succès aux élections. Par manque d’une alternative de gauche, une part de la population peut se laisser tenter par ces slogans populistes. Avec notre slogan central “des emplois, pas de racisme”, nous voulons expliquer les vraies raisons du soutien électoral pour l’extrême-droite et proposer un début de solution à cela.

    A Louvain, le NSV a récemment été reconnu comme organisation étudiante. Cela signifie qu’ils peuvent se profiler comme une organisation honnête dans l’université. Le NSV reçoit aussi le droit à un soutien financier et logistique de la part de l’université. Ils peuvent se servir des structures universitaires pour propager leurs messages de haine.

    Avec Etudiants de Gauche Actifs, nous voulons construire la réussite de la contre-manif et créer un rapport de force dans la lutte contre le racisme et ses implications. Nous voulons aussi pousser l’université et les représentants étudiants à revenir sur la reconnaissance du NSV.

    Aide-nous à organiser la mobilisation pour la manif anti-NSV!

  • Le mĂŠcontentement doit devenir action !

    [INTERVIEW] De la crise politique à un gouvernement d’austérité

    Après un an et demi de crise politique, on dirait bien qu’un gouvernement va quand même finir par être formé. Après les accords communautaires, on a beaucoup discuté du budget et du socio-économique. Arrive-t-on enfin à la fin ce cette crise politique ? Nous en avons discuté avec Anja Deschoemacker, auteur du livre “La question nationale en belgique, une réponse des travailleurs est nécessaire”.

    “Ouf, un nouveau gouvernement”, se disent beaucoup de gens. La crise politique touche-t-elle à sa fin ?

    ‘‘Beaucoup de gens en ont tout simplement marre de toutes ces bagarres de politiciens traditionnels. Ça dure depuis trop longtemps – depuis l’élection de Leterme en 2007. Après quatre ans, beaucoup de gens espèrent que la formation d’un gouvernement signifie que la page de la crise est tournée et que nous pouvons connaître à nouveau la situation qui prévalait auparavant.

    ‘‘Mais ce n’est qu’une illusion. Le contexte socio-économique a changé. Certains regardent la misère qui progresse en Grèce, et craignent que cela ne soit possible chez nous aussi. De fait, les discussions sur le budget et le plan d’économies ne présagent pas grand-chose de bon. Petit à petit, le ‘Ouf’ cède la place au ‘Ouille’.’’ Qu’est-ce qui est déjà clair avec ce plan d’austérité ?

    ‘‘La facture qu’on va nous présenter sera de l’ordre de 10 milliards d’euros. Croire que cela pourra passer “sans douleur”, comme le prétend Leterme, est une farce. Les manques sont déjà actuellement énormes dans toutes sortes de secteurs et l’espace pour s’attaquer à ce sous-financement est inexistant. La casse sociale va se poursuivre, plus en profondeur.

    ‘‘Quand Leterme cite des mesures “sans douleur”, il parle notamment de la limitation de la norme de croissance pour les soins de santé. Concrètement, cela signifie d’augmenter encore les coûts pour les patients, alors qu’ils paient déjà un tiers du coût total. Limiter la norme de croissance, c’est faire abstraction des nécessités présentes.

    ‘‘Le gouvernement préfèrera plutôt s’attaquer à ces nécessités qu’aux énormes profits du secteur pharmaceutique. Dès qu’on commence à ne fût-ce que suggérer que les grandes entreprises payent elles-aussi quelque chose, elles menacent. Regardez seulement Electrabel qui, à la moindre rumeur de taxe nucléaire, menace de ne plus investir dans notre pays ! Un chantage en bonne et due forme, voilà la norme à présent ; et cela a aussi un effet auprès des partis au pouvoir.

    ‘‘La seule réponse réelle que nous pouvons donner à tout ça, c’est ce que les syndicats d’ArcelorMittal disent aujourd’hui : nous devons reprendre les affaires en nos mains propres, et nationaliser. On a trouvé 4 milliards d’euros pour racheter Dexia, et 54 milliards en garanties d’État. Mais pour l’emploi à ArcelorMittal, il n’y a plus de moyens ? Si Dexia a bien démontré quelque chose, c’est que de l’argent, il y en a.

    ‘‘Une remarque à ce propos : une nationalisation ne signifie évidemment pas pour nous que l’État doive reprendre un secteur, l’assainir, pour ensuite aller le refourguer au privé pour une bouchée de pain. Nous sommes en faveur d’une nationalisation qui permette de satisfaire les besoins de la majorité de la population, et cette population doit avoir son mot à dire. C’est bien différent de toutes ces négociations en coulisses entre managers et politiciens.

    ‘‘Pour sauver les banquiers, on a les moyens, mais pas pour nos problèmes quotidiens. Au moment où cheminots comme passagers protestent contre la poursuite de la démolition de nos chemins de fer, où il est clair qu’on manque de personnel et de moyens pour assurer un service convenable, voilà qu’arrive l’ex-chef du rail Karel Vinck, expliquant en rigolant qu’il faudrait bien virer 5000 cheminots. Pour lui, la défense du personnel, ça n’est plus d’actualité. En fait, il dit que le capitalisme ne peut pas se permettre des services publics décents. Nous devons poser la question: pouvons-nous encore nous permettre ce système ?’’

    Mais la crise communautaire est tout de même résolue, non ? Ce n’est pas déjà un premier pas ?

    ‘‘Un premier pas ? Quel premier pas? La bourgeoisie a trouvé une formule pour pouvoir régner et a conclu un accord sur la manière de nous présenter la facture de la crise. Comme nous l’avions déjà dit en 2007, cela sera avec une tripartite classique des partis établis, entièrement prête à servir la bourgeoisie à tous niveaux. Leur espoir que la NVA suive, entre autres parce qu’elle est en faveur d’une politique dure sur le plan économique, est complètement balayé.

    ‘‘Malgré les accords autour de la question communautaire, toutes les contradictions restent encore présentes. La crise communautaire n’est pas terminée. La NVA va poursuivre ses provocations et, maintenant que le le FDF a quitté le MR, il a les mains libres pour continuer son agitation. La circulaire Peeters est toujours présente pour assurer suffisamment de complications et après les élections communales de 2012, la question de la non-nomination des bourgmestres de la périphérie bruxelloise ne sera toujours pas réglée.

    ‘‘La seule chose qui puisse stopper l’escalade des contradictions communautaires est une résistance massive et active de la part du mouvement ouvrier contre l’austérité. Une véritable résistance active ferait perdre la main à la NVA et lui enlèverait enfin la possibilité de déterminer à elle seule l’agenda politique. Cela ferait, en outre, passer au premier plan la solidarité naturelle entre les travailleurs à travers tout le pays. Au final, l’issue de la crise communautaire sera déterminée par la position du mouvement ouvrier.’’

    Est-ce que tu t’attends à un développement de la lutte dans notre pays ?

    ‘‘Bien que la Belgique soit, il est vrai, un pays particulier de par son complexe édifice communautaire, elle n’est pas foncièrement différente du reste de l’Europe. Partout, ont lieu des mouvements massifs contre la politique néolibérale en cours depuis 30 ans. Cette politique a fait en sorte que 99% de la population payent pour les profits de moins de 1% de cette même population. La coupe est pleine, dans notre pays aussi.

    ‘‘Il y a toute une série d’éléments qui peuvent être la goutte qui fera déborder le vase. Dexia ou ArcelorMittal par exemple. L’économiste Étienne de Callataÿ a déclaré que la reprise de Dexia par le gouvernement rendra la tâche plus difficile au gouvernement pour faire avaler la facture de l’austérité toute entière aux travailleurs, aux chômeurs, etc. Cela démontre bien où se trouvent les priorités des dirigeants politiques : pour les actionnaires et les banques, on a les moyens, pas pour le reste. ‘‘Il est évident que nous ne pouvons pas prédire sur quel thème exact l’explosion sociale se produira, mais le mécontentement s’accumule de plus en plus. Autrefois, ce mécontentement s’exprimait souvent de manière passive avec, par exemple, un puissant vote anti-establishment. C’est ce qui explique les progrès rapides du Vlaams Belang, puis de la LDD et enfin de la NVA en Flandre. C’est une expression du mécontentement envers les partis établis, tant parmi les simples travailleurs que parmi les non-salariés, tels que les indépendants et les professions libérales. Le nombre record de faillites annonce des catastrophes sociales.

    ‘‘Diverses couches sociales ont dit adieu aux partis traditionnels. En Flandre, les trois partis traditionnels ne parviennent plus à former de majorité. Le dégoût envers les partis traditionnels est logique : ils n’offrent aucune solution. Tant que le mouvement ouvrier ne construit pas sa propre expression politique, il restera un espace pour la formation de partis opportunistes. Il faut passer d’un mécontentement passif à une résistance active sur le plan politique également.’’

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Me. 19 octobre. Liège. 19h15. Réunion d’EGA: Dexia, ArcelorMittal, Electrabel,… pourquoi nationaliser, et comment? A la Fédération des Etudiants, 24 place du XX août
    • Me. 19 octobre. Gand. 19h30. Irish Pub, St-Michielshelling. Réunion d’EGA: Quelle alternative socialiste à la crise?
    • Je. 20 octobre. VUB. 19h, local E005 (campus Etterbeek). Meeting de lancement d’EGA: Le capitalisme ne fonctionne pas, quelle alternative?
    • Je. 20 octobre. Anvers. Café-EGA pour faire connaissance et avoir des discussions politiques individuelles. Plus d’infos: als.antwerpen@socialisme.be
    • Ma. 25 octobre. Gand. 19h30. Irish Pub, St-Michielshelling. Meeting: Dexia, les pertes pour le public et les profits pour le privé ?
    • Me. 26 octobre. Anvers. 19h30 Multatuli. Réunion ouverte du PSL: Après la crise de Dexia, plaçons le secteur financier dans les mains du public!
    • Sa. 29 octobre: Seconde Journée du Socialisme organisée par la Table Ronde des Socialistes en Flandre
    • Me. 3 novembre. Anvers. 19h30 R 0.10 (Rodestraat). 38 ans après le coup d’Etat de 1973 au Chili : les travailleurs et les jeunes en résistance massive. Avec Pablo, membre d’EGA d’origine chilienne et un orateur de Colectivo Zudaka
    • Me. 3 novovembre. Gand. 19h30. Therminal, vergaderzaal 2. Réunion d’EGA: Le matérialisme historique et la position des femmes dans la société
    • Me. 16 novembre. Anvers. 19h30. Rodestraat R0.10 (stadscampus). Débat: Le capitalisme en crise: quelle réponse de la gauche? Avec Meryem Almaci (Groen), Erik De Bruyn (Rood), Peter Mertens (PTB) et Bart Vandersteene (PSL). Un orateur du SP.a est également demandé.
    • Sa.-di. 26-27 novembre. Congrès régionaux du PSL
    • 3 décembre: Manifestation Climat
    • 8 mars 2012: Manifestation anti-NSV à Louvain
    • 25 mars 2012: Protestation contre la manifestation anti-avortement à Bruxelles

    Agenda de Rood!

    Le PSL participe en Flandre à la construction de Rood!. Voici ci-dessous quelques dates de l’agenda de cette initiative.

    • Je. 27 octobre. Anvers. 19h30 café Multatuli. Débat sur la pauvreté

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    Préparation de nos Congrès de District

    Fin novembre (et milieu décembre dans le Brabant Flamand/Limbourg) se dérouleront les Congrès régionaux du PSL. La préparation de ces congrès démarrent avec un texte de perspectives préparé par le Bureau Exécutif et par des textes régionaux qui comprennent une évaluation du travail passé et qui trace les priorités pour la période à venir. Le texte de perspective du BE est disponible en néerlandais et le sera bientôt en français. Il s’agit d’un texte de 24 pages abordant en grandes lignes le contexte de la crise économique mondiale et de la crise politique dans pays. Les sections vont organiser différentes discussions sur ces textes afin de préparer les membres de façon optimale pour les congrès régionaux.


    De grandes possibilités parmi la jeunesse

    Cette semaine à à nouveau démontré qu’il existe un grand potentiel pour les idées du marxisme révolutionnaire et pour défendre une alternative socialiste démocratique parmi la jeunesse. Après les meetings réussis de Gand (56 participants) et de Louvain (26), il y a eu cette semaine les meetings consacrés à la résistance des jeunes eu Europe, avec notamment 26 personnes à Liège, 36 à l’ULB à Bruxelles, 71 à Anvers et une douzaine à Namur.

    A Anvers, le NSV (organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang) avaient menacé de bloquer le meeting. Mais ils ont pu remarquer avant même que celui-ci se tienne que le soutien pour EGA était très large, et ils ne se sont pas montrés. La présence était telle à ce meeting qu’une nouvelle réunion est organisée afin de mieux discuter de notre travail avec toutes ces nouvelles personnes.

    Le meeting de Liège

    Le meeting d’Anvers


    Les Etudiants de Gauche Actifs également à la VUB

    Alan (VUB)

    Comme chaque année, les Etudiants de gauche Actifs étaient présents à ‘Kick Off The Campus’ à la Vrije Universiteit Brussel. Nous y avons tenu un stand d’informations où l’on pouvait trouver t-shirts et livres politiques. En tant qu’organisation étudiante anticapitaliste, nous voulons organiser les jeunes contre la crise, le racisme, le sous-financement de l’enseignement,.. bref, contre tous ces problèmes qui sont la conséquence du système capitaliste lui-même. Le meeting d’ouverture d’EGA à la VUB prendra place au campus Etterbeek, ce 20 octobre, à 19h au local E005.


    Discussions publiques sur Dexia

    Les semaines à venir, différentes sections tiendront des réunions ouvertes pour discuter de la nationalisation de Dexia et de la nécessité de placer le secteur financier entier dans les mains du public. N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations. Ci-dessous, l’annonce de la réunion d’Anvers.


    Fonds de lutte: 92% de l’objectif obtenu le précédent trimestre

    Durant le troisième trimestre de 2011, nous avons obtenu 92% de notre objectif de 12.000 euros de soutien financier parmi nos membres, nos sympathisants et en menant nos campagnes politiques. Les sections de Namur, Bruxelles et Anvers ont réussi à remplir la totalité de leur objectif tandis que les sections de Gand ont obtenu 99% et que Louvain, Keerbergen et Charleroi sont au-delà des 90%. Nous voulons bien entendu obtenir 100% de notre objectif lors du dernier trimestre de l’année, afin d’avoir les moyens nécessaire pour construire nos campagnes efficacement et diffuser au mieux les idées du marxisme révolutionnaire. Vous voulez nous soutenir? Envoyer un don au n° 001-2260393-78 du PSL. Vous pouvez également prendre un ordre permanent bancaire. Si vous envoyez au moins 2 euros, vous recevrez alors notre mensuel à la maison.

    Les résultats par région:

    • Bruxelles et brabant Wallon : 102%
    • Brabant Flamand et Limbourg : 89%
    • Flandre Occidentale et Orientale : 87%
    • Anvers : 85%
    • Hainaut et Namur : 84%
    • Liège : 35%
    • National : 137%
    • Total: 10.984,24 euros, soit 92%
  • ExtrĂŞme-droite. Des idĂŠes nausĂŠabondes sur base d’ une sociĂŠtĂŠ pourrie

    La période dans laquelle nous nous trouvons est politiquement et économiquement instable. La crise que l’on traverse, bien qu’elle maintienne le niveau de vie des patrons intact, dégrade franchement celui des travailleurs et des jeunes. Le dégoût envers les partis traditionnels et leurs politiques néolibérales ne fait que grandir.

    Par Ben (Charleroi)

    On voit des peuples entiers lutter collectivement et massivement pour défendre leurs droits : en Grèce, en Italie, au Portugal en Espagne, au Chili, en Israël,… Sans parler des luttes contre les dictatures en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Mais l’absence de luttes collectives ou d’une organisation de travailleurs et de jeunes proposant une politique de gauche véritable peut mener au dégoût, à la division et faire le lit de l’extrême-droite. En France, Marine Le Pen risque de faire un gros score électoral lors des prochaines présidentielle de 2012. Un succès électoral du Front National français aurait comme conséquence un renforcement du discours de l’extrême-droite, divisant les travailleurs et les jeunes au lieu de les unir dans la lutte contre le capitalisme et la crise. Les militants néofascistes ou certains individus isolés prendraient encore plus confiance dans leurs idées nauséabondes, les poussant parfois à la violence. Les 77 morts et 96 blessés graves des attentats d’Oslo le rappellent tristement.

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    Ils sont fous ces nazis ! Mais aussi dangereux…

    Le 12 septembre, les néonazis de BBET (‘‘Bloed, Bodem, Eer en Trouw’’, soit ‘‘sang, sol, honneur, fidélité’’) sont passés devant le tribunal de Termonde. Dix-sept de ces crânes rasés doivent se défendre d’avoir fait partie d’un groupe armé.

    En trois ans d’existence, ce groupuscule a écrit (sans grande subtilité) à de nombreuses reprises contre le PSL. Sur son site, BBET affirmait que le PSL était ‘‘rien de plus et rien de moins qu’une opération de la sûreté d’Etat contre les véritables opposants au système’’ ou encore que ‘‘le PSL est formellement un parti qui lutte pour les pauvres de toutes races, mais en réalité, c’est un mouvement qui ne s’occupe que d’objectifs sionistes et de juifs’’.

    Ils ont aussi commencé un de leur meeting en 2004 (perturbé par l’activité de notre campagne antifasciste flamande Blokbuster) avec ‘‘quelques piques à l’adresse des judéo-bolcheviques comme Geert Cool (porte-parole de Blokbuster, NDLR) et Manuel Abramowitz (responsable du site resistances.be, NDLR), les dobermans de la ploutocratie qui veulent troubler les débats non-conventionnels en faisant appel à leurs employeurs de la police, de la sûreté d’Etat, de la presse du système et des partis du système’’.

    Mais le fait que ces énergumènes aient possédé des armes les rend tout de suite moins drôles, certainement après le massacre de Norvège. Ne laissons pas de pareils malades avoir suffisamment de confiance en eux pour passer à l’offensive et poursuivons la lutte contre l’extrême-droite !

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    En Belgique, il y a quelques mois, le Voorpost (milice du Vlaams Belang) a annoncé qu’il voulait marcher sur les villes ‘‘volées’’ à la Flandre comme Enghien, Soignies, Braine-le-Comte, Mouscron et Tournai. Cinq bus ont donc amené 200 militants du Voorpost à Enghien, où ils ont marché sur la place en entonnant des chants anti-wallons. Il est clair que les tensions communautaires leur permettent de se construire.

    Du côté francophone, on pense souvent – à tort – être à l’abri de ce genre de groupe. Beaucoup pensent que des partis comme le Vlaams Belang, des groupes comme Blood & Honor et Combat 18, ou encore des individus isolés influencés par des idées d’extrême-droite ne peuvent que rester marginaux. Pourtant, bien qu’encore relativement faible, le danger d’un développement de l’extrême-droite est bien réel et va aller en s’aggravant au fur et à mesure que la crise ainsi que les politiques d’austérité s’approfondiront.

    Bien que groupusculaire et divisée, l’extrême-droite a obtenu des scores électoraux relativement importants aux dernières élections communales, et des élus. Nous pourrions également voir des scores importants pour l’extrême-droite lors des prochaines élections communales de 2012. Le rapprochement entre le groupuscule néofasciste Nation et le Front National réunifié montre qu’ils ont compris le potentiel que la période de crise ouvre à leurs discours populistes.

    Modrikamen l’a fort bien compris également, comme le révèle les déclarations qu’il a dernièrement faites dans L’Echo du 13 juillet. Celui que certains appelle le ‘‘petit Degrelle’’ a avoué son attirance pour Marine Le Pen, il explique qu’ ‘‘Un mouvement de retour vers les aspirations du peuple grandit en Europe, avec Wilders, avec Marine Le Pen. Elle est en train de transformer le Front National en un parti de gouvernement. Ce n’est plus une extrême-droite, critiquable, mais une droite qui s’assume avec un côté populaire. Notre parti s’inscrit dans ce mouvement. Il va décoller.’’ Le site Résistances.be va jusqu’à penser qu’il pourrait devenir le pendant belge officiel du Front National français, ce qui pourrait peut-être propulser le populiste Parti Populaire de Modrikamen. Mais il est encore un peu tôt pour le dire.

    Des troupes de choc existent également, on connaissait déjà les actions violentes du groupe Nation déjà cité mais, récemment, une section wallonne de Blood & Honor a été créée. Le noyau dur se composerait d’une dizaine de personnes, basées pour la plupart autour de Charleroi. Ils fréquenteraient les manifestations du mouvement Nation et du Front National réunifié. Ce groupe se réclame ouvertement de l’idéologie National-socialiste et veut former des soldats politiques afin de mener une guerre raciale pour ‘‘sauver la race blanche’’. Son emblème est celui de la division SS Wallonie, qui avait participé à la croisade antibolchévique de Léon Degrelle sur le front de l’Est durant la seconde guerre mondiale. Ce 1er octobre, ils ont l’intention d’organiser un concert de groupes skinheads allemands, français et britanniques, avec l’appui des sections flamandes et allemandes du mouvement.

    Nous devons donc nous organiser et construire un mouvement antifasciste, doté d’un programme socialiste, qui puisse répondre aux défis qui nous attendent dans la prochaine période.

  • Organisons la lutte contre la violence fasciste ! Manifestation antifasciste contre le NSV le 8 mars prochain

    Ce 22 juillet, deux attentats sanglants ont été perpétrés en Norvège : à Oslo, une bombe a explosé dans le quartier du gouvernement, puis a suivi un massacre au fusil dans un camp des jeunes du parti travailliste (social-démocrate) norvégien sur l’ile d’Utoya. Le bilan de ces deux attentats est tragique : 77 morts et 96 blessés graves. Le fait que le responsable de ces actes, un dénommé Anders Breivik (32 ans), a organisé ces attentats sur base de ses convictions d’extrême-droite pose directement la question du danger que représentent de tels individus et les groupes d’extrême-droite.

    Par Mathias (Anvers), article tiré de l’édition de septembre de Lutte Socialiste

    Quelques heures à peine avant le massacre, Breivik a envoyé par internet son manifeste de 1500 pages dans lequel il explique ses idées politiques. Il y parle de la menace que représentent selon lui le “marxisme culturel” et l’islam. Il y montre également une grande admiration pour le Hollandais Geert Wilders et son Parti de la Liberté qui, selon lui, est “le seul véritable parti pour les conservateurs”. Il semble qu’il ait envoyé ce manifeste à un bon millier d’adresses mail.

    En Belgique, plusieurs membres gantois du NSV (Nationalistische Studenten Vereniging, cercle étudiant officieux du VB) et les députés VB Tanguy Veys et Chris Janssens ont aussi reçu une copie de ce manifeste dans leur boîte mail. En Italie, Francesco Speroni, le dirigeant de fraction de la Lega Nord au Parlement européen (et ancien ministre de Berlusconi) a déclaré que Breivik “défend la civilisation chrétienne occidentale”. Ces événements ont propulsé plusieurs partis d’extrême-droite européens sur le devant de l’actualité. Ainsi, on discute maintenant aux Pays-Bas pour savoir si Geert Wilders est responsable du climat dans lequel un individu comme Anders Breivik s’est senti suffisamment en confiance pour passer à l’acte. Selon Wilders ‘‘la gauche joue à un petit jeu politique’’. Il a expressément pris ses distances de Breivik et l’a défini comme étant un vrai fou. En Belgique, le Vlaams Belang s’est lui aussi immédiatement distancié des évènements, de même que le Front National ou le groupuscule francophone Nation sur leurs sites.

    Leur attitude est parfaitement hypocrite. Ils sont bien rapides pour de dégager de toute responsabilité et dire qu’il s’agit d’un individu déséquilibré, que leurs idées ne sont pas à la base d’un tel acte. Mais pour eux, pourtant, qu’un attentat soit commis par un fondamentaliste islamiste et c’est alors la communauté musulmane dans sa totalité qui est jugée responsable ! Ce ne sont d’ailleurs pas les seuls à avoir ce réflexe de simplement dire que Breivik est un fou ou un cas psychiatrique. C’est une approche facile et qui évite d’aller chercher en profondeur les causes de cette violence. Depuis lors, de toute façon, le professeur de psychiatrie Hjalmar van Marle (de l’université de Rotterdam) a affirmé que Breiviks ne manifestait pas de trouble psychiatrique sérieux. D’autres spécialistes sont arrivés à la même conclusion.

    Avec la crise actuelle du système capitaliste et les problèmes sociaux qu’il engendre, il n’est pas particulièrement surprenant de voir qu’une couche de la population se sent totalement rejetée de la société actuelle. Si aucune force de gauche n’intervient alors avec des réponses claires, ce vide politique peut être occupé par des formations populistes voire d’extrême-droite. Les succès électoraux et les idées de ces organisations peuvent créer un climat dans lequel certains individus peuvent ensuite faire un pas de plus en recourant à la violence contre des non-conformistes ou des personnes d’origine étrangère. Ceci ne signifie toutefois pas que nous jugeons les partis tels que le Front National ou le Vlaams Belang responsables de la violence qui s’est abattue en Norvège, mais les contacts internationaux de Breivik, entre autres par internet, ont bel et bien joué un rôle dans le renforcement de sa confiance pour passer à l’acte.

    Quel danger chez nous?

    Dans notre pays également, la menace d’éléments d’extrême-droite ou néonazis est bien réelle. Il ne faut pas remonter longtemps en arrière pour revenir au moment où des membres du groupe de néonazis Blood & Honour ont été arrêtés pour avoir tenté de constituer une bande armée. Leur amateurisme les a cependant très vite conduits à un cuisant échec. Il reste que des néonazis armés se sont promenés dans notre pays.

    Bien que des organisations comme Blood & Honour ou Combat 18 constituent une menace réelle, le plus grand danger provient surtout d’individus, comme Hans van Temsche (auteur des meurtres de 2008 à Anvers) et Timothy McVeigh (qui avait commis l’attentat d’Oklahoma City en 1995), des meurtres clairement inspirés par des idées d’extrême-droite. Les attentats de Breivik n’en sont que la plus récente confirmation.

    De tels personnages trouvent maintenant sur internet un espace par lequel ils peuvent se radicaliser. Breivik était ainsi actif sur toutes sortes de sites Web néonazis, comme nordisk.nu. Par ce biais, il a entretenu des contacts avec des organisations d’autres pays comme l’English Defence League, la Ligue de défense anglaise, un groupe d’extrême-droite anglais fondé en 2009. En Norvège, il a été sept ans membre du parti raciste du Progrès.

    De tels « internet-nazi’s » existes aussi chez nous. Il y avait par exemple une plainte contre quelqu’un qui s’appelle ‘Jan zonder vrees’ (‘Jan sans peur, qui a visiblement assez peur pour ne pas utiliser son nom). Il a dit dans un commentaire sur vandaag.be qu’il faut tuer toutes les femmes avec une burqa en disant ‘‘Cela sera vite fini avec ces conneries quand elles devront à chaque fois réparer des trous de balles dans leurs rideaux.’’

    Répondre au contexte social

    Les partis traditionnels sont indirectement responsables de ces drames. Le terrorisme ne tombe pas du ciel. C’est une conséquence de la situation sociale, de la la société dans laquelle il survient. Les politiques néolibérales de ces dernières décennies avec la destruction de l’Etat-Providence mènent à un élargissement du fossé entre riches et pauvres. De plus en plus de gens sont en difficulté. Cela peut conduire à une radicalisation des personnes isolées. Les économies suite à la crise actuelle ne feront qu’aggraver cela.

    Par ailleurs, le racisme est stimulé par les partis établis. Des personnes comme Merkel, Sarkozy et Cameron l’utilisent pour détourner l’attention de la crise et leur politique d’austérité. Toutes les paroles sur la ‘‘défaillance de la société multiculturelle’’ dans une société avec des énormes pénuries de logements abordables, un manque cruel d’emplois bien rémunérés et stables, des pensions insuffisantes,… ne servent qu’à gommer la crise fondamentale du système capitaliste.

    Notre lutte contre l’extrême-droite et le racisme est liée à la lutte contre le capitalisme. Nous sommes en faveur d’une résistance active avec des manifestations, actions et campagnes pour démontrer que l’extrême-droite n’organise qu’une toute petite minorité. Avec nos actions nous voulons éviter que les idées et les organisations de l’extrême-droite soient considérées comme ‘acceptables’. Cela explique aussi notre opposition à la reconnaissance du NSV (les étudiants du Vlaams Belang) aux universités. L’année passée encore, les organisations des partis établis ont tout fait pour faire reconnaître les correspondants gantois de Breivik à l’université et pour qu’ils aient des subsides.

    EGA et Blokbuster sont depuis des années à l’avant-garde de la lutte anti-fasciste. Nous sommes également bien préparés pour organiser cette lutte dans les mois qui viennent. Début mars 2012 il y aura une nouvelle manif anti-NSV, cette fois à Louvain. Nous ne voulons pas seulement manifester de manière symbolique, mais utiliser la manif pour mener une campagne de fond parmi les étudiants, lycéens et travailleurs.

    Dans notre lutte active nous plaidons pour une alternative socialiste. Si nous voulons combattre le racisme et la violence d’extrême-droite, nous devons nous attaquer aux racines sociales de ces phénomènes. Cela implique de lutter contre les inégalités et l’insécurité en investissant dans la sécurité sociale, la redistribution du travail, des salaires et allocations décentes, des logements abordables,… En bref, nous nous opposons à un système dans lequel les profits d’une petite minorité mènent à la casse sociale pour la majorité.


    Vous voulez mobiliser pour cette manifestation antifasciste à Louvain? Prenez contact avec nous à info@socialisme.be !

  • En bref…

    Cette rubrique est destinée à mettre en avant différents faits, citations ou petites nouvelles particulièrement frappantes.


    Impossible de vivre avec 3000 euros par mois…

    Jean Michel Javaux, coprésident d’ECOLO et bourgmestre d’Amay notamment, a été légèrement attaqué au sujet du cumul, thème particulièrement cher à son parti. Il s’est défendu en disant sur Twitter : "c pas un cumul…Vous pouvez ergoter mais bourgmestre d’une commune de -de 15000 habitants (et aucun autre mandat electif) oblige tous les échevins et exécutifs à avoir un boulot." Ce qu’il faut savoir, c’est que le salaire brut des bourgmestres a été revalorisé en 2011. Actuellement, il s’agit de 3.000 euros bruts par mois. Pour une ville comme Mons, il s’agit de 6.000 euros. ce qu’affirme donc en substance Mr Javaux, c’est donc qu’il n’est pas possible de vivre avec 3.000 euros par mois. Sur quelle planète vit-il? Très nombreux sont les travailleurs qui ne disposent pas de cela, et de fort loin d’ailleurs… Peut-être que nous pourrons à l’avenir voir ECOLO participer activement aux luttes pour de meilleurs salaires avec l’objectif de permettre à chacun d’avoir plus de 3.000 euros ?


    De gauche, ECOLO?

    Ce n’est pas la semaine de Javaux… WikiLeaks a publié un document qui est un rapport d’une discussion “confidentielle” entre le chef de file des ‘‘verts’’ et l’ambassadeur des Etats-Unis. Ce texte est limpide quant aux efforts effectués par l’homme fort d’ECOLO pour plaire à l’establishment, une rhétorique tout autre que celle qu’il utilise vers ses électeurs ou la base du parti… Morceaux choisis : Javaux aurait précisé que son parti n’est pas de gauche (Ecolo ‘‘bousculant les frontières entre les classes.’’) et aurait aussi déclaré que des militants sont issus de riches familles notamment liées à RTL ou Umicore (‘‘Il a un nombre étonnant de supporters clés parmi les riches familles industrielles belges, a-t-il expliqué.’’ou encore ‘‘Il explique que certains des militants Ecolo les plus importants viennent des familles riches qui contrôlent de grandes compagnies en Belgique, notamment RTL (une chaîne de télévision privée) et Umicore (un groupe chimique)’’). Javaux aurait aussi positivement parlé de l’implication de la Belgique dans les opérations militaires en Afghanistan (tout en admettant que ce sujet est sensible, surtout parmi les immigrés qui votent pour ECOLO) et aurait déclaré qu’il est important de travailler avec l’OTAN et l’ONU. Les centrales nucléaires pourraient aussi rester ouvertes plus longtemps. L’ambassadeur fait aussi remarquer que Javaux slalome entre les partis traditionnels et qu’il ‘‘ est bien possible que les verts créent la surprise en Wallonie en poussant des réformes qui ne sont pas nécessairement appréciées à gauche ou au centre.’’


    Ce système est littéralement malade

    165 millions de personnes en Europe sont atteintes de troubles psychiatriques ou neurologiques plus ou moins graves. C’est le constat auquel est arrivé le Collège européen de neuropsychopharmacologie après une étude réalisée sur 500 millions de personnes issues des 27 pays de l’Union Européenne. Un expert en santé mentale due l’Organisation Mondiale de la Santé a déclaré que ‘‘c’est bun indicateur du stress de notre société, pas forcément de troubles psychiatriques’’. L’Etat de la santé mentale dans notre pays est lui-aussi préoccupant. En 2009, 263 millions de doses journalières d’antidépresseurs ont été vendues. Cette année-là, on estime qu’un Belge sur dix a pris des antidépresseurs, soit 1,1 million de personnes. Environ 5% de la population du pays est aux prises avec une lourde dépression.


    ‘‘Le pire de la crise de l’euro est encore à venir’’

    Wolfgang Munchau du journal Financial Times ne fait pas dans la dentelle. ‘‘Je m’attends de ce fait à ce que la récession frappe la zone euro de plein fouet, et sans défense. Lorsque cela arrivera, la crise de l’eurozone ne sera pas belle à voir.’’ Pourquoi ? Il explique que chaque pays de la zone euro oublie qu’il fait partie d’un ensemble, et que ses actions ont un impact sur cet ensemble. Il se comporte comme une petite économie ouverte. Or, les plans de sauvetage ont besoin de la croissance pour jouer à plein. Celui de la Grèce, qui était déjà problématique au moment de sa rédaction, est compromis par la récession du pays. La stratégie de recapitalisation des banques est en train de s’effondrer avec le ralentissement économique. Cet été, la croissance semble s’être figée dans les pays de l’eurozone. Cela fait deux mois que les prêts consentis au secteur privé sont en berne. Les prévisions pour l’activité manufacturière sont en recul. Il critique aussi sévèrement les plans d’austérité de la France, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, le Portugal et l’Irlande, qui retentissent sur l’ensemble de la zone euro.


    Les dirigeants britanniques du Parti travailliste veulent être bien clairs: ils n’aiment pas les grèves

    Que faire en tant que dirigeant politique d’un parti d’opposition sensé être auprès des travailleurs lors d’une interview concernant une grève des fonctionnaires si quand on ne soutient pas du tout cette grève ? On répète la même chose à chaque question…


    Entre amis

    Fin juin 2011, Filip Dewinter, porte-parole du Vlaams Belang, a participé à une réunion de la Lega Nord à Pontida, près de Bergamo. Il y a notamment rencontré Francesco Speroni (à l’extrême droite de la photo). Un mois plus tard, ce même Speroni expliquait que Breivik n’avait fait que défendre la civilisation occidentale avec son massacre…


    Rions un peu avec les riches (en anglais)

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