Tag: Solidarité internationale

  • Soudan: Libération immédiate de tous les manifestants !

    Une vague de protestations contre les massives hausses des prix et contre diverses mesures d’austérité du gouvernement a englouti le Soudan au cours de ces deux dernières semaines… (lire notre article : “Soudan: des protestations éclatent contre les politiques d’austérité du gouvernement”).

    Craignant que ces protestations ne se transforment en un mouvement plus large, le régime dictatorial d’Omar el-Béchir a réagi en recourant à une forte répression. Des dizaines de manifestants, de journalistes, de militants des droits humains et d’activistes politiques ont été brutalement attaqués, intimidés et arrêtés. La police a également été déployée dans les rues pour faire taire les voix de l’opposition.

    Ce mercredi 17 janvier au petit matin, le principal dirigeant du Parti communiste soudanais a été arrêté par la police à son domicile. Cette arrestation intervient un jour à peine après qu’une manifestation organisée par le PC contre les mesures d’austérité du gouvernement a rassemblé des milliers de personnes dans le centre de Khartoum, en criant des slogans comme “Non à la faim! Non aux prix élevés!” Il s’agit jusqu’à présent de la plus grande manifestation depuis le début de la récente vague de luttes. Elle a été brutalement réprimée par les forces de l’Etat avec des gaz lacrymogènes, des coups de matraque et de nombreuses arrestations. Mercredi après-midi, dans une autre manifestation organisée par l’opposition, une nouvelle vague d’arrestations et de détentions arbitraires a eu lieu. Un témoin qui avait parlé avec le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO, dont le PSL/LSP est la section belge) juste avant la manifestation rapportait alors que la police politique avait été déployée en nombre inhabituellement important. Il expliquait que les autorités avaient inondé la place où la manifestation devait se dérouler avec des citernes d’eau dans le but d’éviter qu’elle ne devienne un point central de rassemblement pour les personnes désireuses d’exprimer leur colère contre le régime et ses politiques anti-pauvres. Ce type de mesures trahit un sentiment de panique de la part de l’élite dirigeante soudanaise corrompue face au spectre des révoltes de masse qui éclateront dans la période à venir.

    Le Comité pour une Internationale Ouvrière tient à exprimer sa pleine et entière solidarité avec le peuple soudanais, qui brave l’impitoyable machine répressive du régime d’Al-Beshir pour se battre en faveur d’un avenir décent. Nous exigeons la libération immédiate et inconditionnelle de tous les militants, manifestants et dissidents politiques arrêtés par les autorités ces derniers jours.

    Veuillez envoyer des lettres de protestation au ministre soudanais de l’Intérieur Ibrahim Mahmoud Hamid à l’adresse mut@isoc.sd, avec des copies à cwi@worldsoc.co.uk. Voici un exemple de lettre de protestation :

    ‘‘Nous avons été outrés d’entendre la nouvelle de la répression violente des autorités soudanaises contre les manifestants pacifiques qui exercent leurs droits démocratiques fondamentaux. Il s’agit d’une inacceptable tentative de forcer le peuple soudanais à se taire face aux politiques d’austérité mises en œuvre par le gouvernement, en dépit de l’opposition généralisée et de leurs conséquences désastreuses sur la vie de la population. Nous exigeons la libération immédiate et inconditionnelle de tous les manifestants et dissidents appréhendés au cours de ces derniers jours, de même que l’abandon de toutes les charges potentiellement retenues à leur encontre. Dans l’éventualité où cela ne se produirait pas, nous veillerions à ce que cette répression honteuse et ce traitement brutal des voix d’opposition soudanaises soient largement exposés sur la scène internationale.’’

    “We have been outraged to hear the news about the violent repression by the Sudanese authorities on peaceful protesters exercising their basic democratic rights. This is an unacceptable attempt at forcing the Sudanese people to keep quiet on the austerity policies that are being implemented by the government, despite widespread opposition and the dismal consequences of these measures on people’s lives. We demand the immediate and unconditional release of all the protesters and dissidents who have been apprehended in the last days, and the dropping of all potential charges against them. In the event this does not happen, we will make sure that this disgraceful crackdown and brutal treatment of Sudanese voices of opposition is being widely exposed internationally.”

  • Iran: des syndicats indépendants lancent un appel à la solidarité

    Manifestation à Kermanshan, Iran, le 29 décembre 2017. (Wikimedia)

    Le 5 janvier, les syndicats indépendants d’Iran ont rendue publique une déclaration de soutien aux protestations de masse de la fin de l’année passée contre l’austérité et la dictature (* Voir en-dessous de ce mail). Cette déclaration émane du Syndicat des travailleurs des Transports Publics de Téhéran et du Syndicat des travailleurs de l’industrie agricole de Haft Tapeh, dans la province de Khuzistan. Ces deux syndicats ont récemment été impliqués dans des mouvements de lutte et ont été confrontés à la répression. Reza Shahabi, un des dirigeants des travailleurs des bus de Téhéran, a été poursuivi en 2010. Il vient juste d’de sortir de 6 années d’incarcération et a de nouveau été emprisonné depuis le mois d’août dernier.

    Nous insistons sur l’importance d’envoyer des messages de solidarité visant à exiger la libération de tous les syndicalistes et autres activistes emprisonnés et de soutenir chaque effort pour construire un mouvement des travailleurs, des jeunes et des pauvres visant à arracher des droits démocratiques et à transformer l’Iran. Envoyez vos messages à Tehran Public Transport Workers Union vsyndica@gmail.com avec copie à cwi@worldsoc.co.uk et à eric@socialisme.be

    Nous demandons surtout aux camarades actifs dans les syndicats d’envoyer des messages en soutien de leur propre part, de leur délégation syndicale ou d’autres organes syndicaux. Il serait également bienvenu de mentionner d’avoir découvert l’appel à travers le site du CIO (www.socialistworld.net). Vous trouverez ci-dessous un exemple de motion (en français et en anglais)

    Voici le contenu de leur déclaration:

    Les protestations des pauvres, des classes opprimées et des travailleurs sont les conséquences d’injustices.

    Des années durant nous avons expliqué que nos salaires ne suffisaient pas pour vivre, mais nous n’avons pas été entendus. Nos faibles salaires, seulement un cinquième du seuil de pauvreté, n’ont pas été payés pendant des mois. L’extension des privatisations, de la sous-traitance, des contrats temporaires et des contrats blancs (où les travailleurs doivent signer avec leurs empreintes un contrat sur une feuille blanche) sous les divers gouvernements ont sans relâche miné la sécurité d’emploi. Des emprunts bancaires accordés pour créer de l’emploi ont été abusés par certains pour obtenir des gains personnels non-productifs . Des choix de gestion erronés ont fait exploser le chômage. La pauvreté, les sans-abris, le travail des enfants et l’escroquerie ont augmenté pour parvenir survivre. L’assurance santé est insuffisante pour les travailleurs et les pauvres. Le pillage et le manque de transparence vis-à-vis des moyens publics sont partout. Avec les services et le fuel, les prix des autres marchandises ont aussi augmenté. Les classes pauvres sont énormément touchées par la diminution des subsides, des montants fixes payés en cash alors que les prix ont été libéralisés.

    De justes protestations des travailleurs et des enseignants ont fait face à des licenciements, des coups de fouet et la prison.

    Le Syndicat des Travailleurs des Transports Publics de Téhéran, le Syndicat des Travailleurs de l’industrie agricole de Haft Tapeh et d’autres syndicats indépendants et des organisations de travailleurs et d’enseignants qui défendent leurs droits, ne sont pas officiellement reconnus. Ils sont en plus violemment réprimés, leurs membres sont régulièrement traînés en justice et emprisonnés. La constitution a été violée maintes fois en interdisant le droit de protester tout comme le droit des travailleurs à construire leurs propres syndicats indépendants pour défendre leurs intérêts.

    Tous les travailleurs et les pauvres sont exposés à des injustices largement répandues. La violence n’est pas une réponse à la lutte pour survivre de la part de la population.

    • Le Syndicat des Travailleurs des Transports Publiques de Téhéran
    • Le Syndicat des Travailleurs de l’industrie agricole de Haft Tapeh

    Lettre de solidarité

    Camarades,

    “J’ (nous) ai (avons) pris connaissance de votre appel à travers le site du CIO (www.socialistworld.net),…

    “en tant que syndicaliste (et socialiste)”

    ou “nous, travailleurs de …. (nom de l’entreprise)”

    ou “nous, délégation syndicale socialiste (chrétienne) de …. (nom de l’entreprise)”

    ou “La centrale syndicale socialiste (chrétienne) … (nom centrale)”

    “…. Je veux (nous voulons) exprimer ma (notre) solidarité avec votre lutte pour les droits démocratiques et les droits des travailleurs ainsi que contre l’austérité. Nous exigeons la libération des activistes emprisonnés, nous nous opposons à l’intervention étrangère en Iran et soutenons la construction d’un mouvement des travailleurs et des pauvres pour libérer l’Iran de l’emprise de la dictature et du capitalisme. Nous aimerions être tenus au courant des développements et de vos futures luttes”

    Comrades,

    “I (we) have learned about your appeal through the CWI website (www.socialistworld.net)

    “As a trade unionist (and socialist)”

    Or “As workers from …. (name company)”

    or “The socialist (Christian) trade union delegation of… (name company)”

    or “The socialist (Christian) trade union called …. (name trade union)”

    “I (we) wish to express my (our) solidarity with your struggle for democratic and workers’ rights and against austerity. We demand the release of all imprisoned protesters, oppose any foreign intervention in Iran and support the building of a movement of workers and poor to transform Iran by freeing it from the grip of both dictatorship and capitalism. We would like to be kept informed of developments and future struggles”

  • Bruxelles : action de soutien aux masses iraniennes

    Ce vendredi, une petite centaine de personnes s’est rassemblée devant l’ambassade iranienne. La colère est grand contre la corruption et la politique répressive du gouvernement. La crise économique touche de plus en plus les pauvres alors que les riches en tirent profit.

    Beaucoup ont encore en tête le mouvement de 2009 au cours duquel beaucoup de jeunes se sont radicalisés. A l’époque, les dirigeants réformistes l’avait détourné vers les élections pour en tirer profit.

    Cela illustre qu’il est important de bien choisir ses alliés dans le mouvement. Des membres de l’élite y voient une occasion d’orienter le mouvement selon leurs intérêts. Les jeunes et les travailleurs en Iran ont besoin de structures indépendantes. Lors du mouvement en Afrique du Nord et au Moyen Orient de 2011, on avait vu émerger des comités visant à coordonner les activités des masses et à élaborer le programme. Initié en Tunisie, le mouvement s’est rapidement étendu en Afrique du Nord et au Moyen-orient. Ce sont ces points que nous avons défendus lors de la prise de parole, devant l’ambassade.

    Pour plus d’éléments de contexte, consultez notre article : “Le mouvement des travailleurs et des jeunes défie le régime iranien”.

     

     

  • Soudan. Nouvelles tentatives du régime pour briser le mouvement étudiant

    Libération immédiate d’Asim Omar !

    En août, un étudiant de l’université de Khartoum du nom d’Asim Omar a été reconnu coupable de l’assassinat d’un policier après six mois de procédure judiciaire. Il a dû attendre l’audience suivante pour savoir quelle peine la cour envisageait à son égard et a finalement été condamné à mort par pendaison le 24 septembre. Le même jour, les partis de l’opposition avaient organisé un certain nombre d’interventions publiques. Les mouvements étudiants ont également manifesté en divers endroits pour exposer et dénoncer les fausses accusations qui avaient été faites à l’encontre d’Asim.

    Par Abdo Ebdalrahman, Alternative Socialiste (Comité pour une Internationale Ouvrière – Soudan)

    Car c’est en dépit du manque complet de preuves qu’Asim Omar – un membre du « Sudan Congress Party » et de « l’Independent Student Conference » – s’est retrouvé accusé de « meurtre avec préméditation » à l’encontre d’un policier lors d’un affrontement entre la police et des étudiants en avril 2016. Cet affrontement avait été provoqué par la violente répression des autorités contre des étudiants qui protestaient pacifiquement contre la décision du Ministre du tourisme de vendre les locaux de l’Université de Karthoum ou de les transformer en une attraction touristique.

    Au début de l’audience, depuis l’intérieur de sa cellule, Asim a déclaré : « Faisons une minute de silence pour ceux qui ont été tués à Camp Kalma ». Il faisait ainsi référence au massacre qui avait eu lieu deux jours plus tôt dans un camp de réfugiés au Sud du Darfour. Les réfugiés du Camp Kalma s’opposaient à la visite du président soudanais Omar al-Bashir. Ils entendaient condamner ses crimes de guerre commis au Darfour. Alors que les manifestants s’organisaient pour empêcher la visite d’al-Bashir sur les lieux, des véhicules armés équipés d’artilleries lourdes et des hélicoptères furent envoyés pour ouvrir le feu sur les manifestants. Les victimes furent nombreuses.

    Avec cette phrase, Asim tenait à rappeler à la Cour et aux personnes présentes qu’il se tenait du côté des pauvres et laissés-pour comptes. C’est la véritable raison pour laquelle l’Etat essaie de le réduire au silence.

    Après sa condamnation à mort, le jeune étudiant et ses partisans à l’intérieur du tribunal ont scandé d’une seule voix : « Révolution jusqu’à la victoire ! Révolution jusqu’à la victoire ! » Une manifestation a alors commencé de l’extérieur du tribunal, en plein centre de la Capitale, et à l’université de Khartoum. Les services de sécurité ont réagi avec des gaz lacrymogènes et en procédant à l’arrestation de plus de 40 activistes, étudiants pour la plupart, accusés de toutes sortes de choses. Ils seront rapidement traduits en justice.

    Le régime continue à employer les pires méthodes possibles pour endiguer le mouvement estudiantin, qui est devenu le fer de lance de l’opposition soudanaise. Les confrontations avec le régime sont permanentes. Le 31 août dernier, l’Université islamique Omdurman a dû faire face à une attaque coordonnée par les services de sécurité et les milices du parti au pouvoir. Trois étudiants ont été blessés. L’un d’eux est décédé le jour-même, les deux autres ont succombé à leurs blessures par la suite.

    Ces incidents sont si réguliers qu’ils en deviennent une routine. Le régime a derrière lui une longue tradition de répression et de confrontation armée envers quiconque s’oppose à ses intérêts. Mais le recours croissant aux autorités judiciaires est un élément plus neuf.

    Les procès d’Asim et des 40 étudiants qui seront jugés ont été précédés du procès du Docteur Mudawi Ibrahim Adam, un professeur de l’Université de Khartoum qui travaillait dans le domaine des droits de l’homme. Il a été incarcéré sur base d’accusations fabriquées de toutes pièces comme « guerroyer contre l’état ». Son procès a duré plus de 9 mois. Accompagné de 5 autres défenseurs des droits de l’homme, il a été relâché suite à une décision présidentielle et les charges retenues contre lui ont été abandonnés en conséquences d’une campagne menée tant au Soudan qu’à l’étranger.

    Toutes ces violations surviennent au moment-même où une résolution concernant le Soudan a été présentée au Conseil des droits de l’homme de l’ONU par le gouvernement soudanais en accord avec les Etats-Unis. L’événement est à considérer dans le cadre des efforts visant à blanchir le gouvernement soudanais de ses crimes, dans la perspective d’une éventuelle levée des sanctions économiques qui pèsent sur le pays.

    Le gouvernement soudanais ne se distingue pas seulement par la répression sanglante à l’égard de la dissidence, il a également commis un grand nombre de crimes de guerres au Darfour et a soutenu divers groupes terroristes. Ces atrocités ont entrainé des sanctions internationales, parmi lesquelles un embargo commercial, qui imposent de nouvelles souffrances à la population soudanaise tandis que le régime est laissé tranquille.

    A la suite des médiations des régimes saoudien et émirati, le Soudan a récemment été enlevé de la nouvelle version de la liste de Donald Trump des pays dont les ressortissants ne peuvent se rendre aux Etats-Unis. Nombreux sont ceux qui considèrent cette démarche comme le prélude à la levée des sanctions américaines sur le Soudan (qui devaient être examinées le 12 octobre).

    Les socialistes au Soudan rejettent les mesures de punitions collectives telles que les sanctions économiques et les interdictions de voyager, car elles atteignent en premier lieu les victimes de ce régime tyrannique. Nous soutenons à la place un combat de masse, populaire et indépendant mené par les travailleurs et les pauvres afin de renverser le régime d’al-Bashir. Toutes ces manœuvres peu scrupuleuses illustrent clairement l’hypocrisie de l’impérialisme et de la « communauté internationale ». Ils ne s’intéressent qu’aux intérêts économiques des grandes puissances capitalistes, et non aux droits fondamentaux du peuple soudanais.

    Envoyez une lettre de protestation, soutenez les mobilisations contre le régime !

    S’il vous plait, envoyez des lettres de protestations au Ministère de la justice soudanaise à l’adresse : moj@moj.gov.sd avec une copie à cwi@worldsoc.co.uk pour exiger la libération immédiate d’Asim Omar et l’annulation de sa sentence, ainsi que l’abandon de toutes les charges à l’encontre des étudiants arrêtés le 24 septembre.

    Une suggestion de message pourrait être : « Nous avons été choqué d’entendre les nouvelles à propos du procès et de la condamnation de l’étudiant Asim Omar à la peine de mort. Cette sentence est une totale erreur judiciaire, basée sur des fausses accusations et un manque sérieux de preuves, elle est clairement menée afin de faire d’Asim un exemple destiné à intimider le mouvement estudiantin et le peuple en général contre toute forme de critique légitime à l’encontre des politiques du gouvernement soudanais. L’arrestation ensuite de plus de 40 étudiants qui protestaient contre le verdict rendu est également honteuse. Nous demandons la libération immédiate d’Asim Omar et de tous les étudiants arrêtés durant les protestations du 24 septembre, et l’abandon complet de toutes les charges les concernant. »

    “We have been shocked to hear the news about the trial and condemnation of the student Asim Omar to a death sentence. This sentence is a complete miscarriage of justice, based on fabricated accusations and on a lack of any serious evidence, and is clearly aimed at making of Asim an example in order to intimidate the student movement and the public at large against any form of legitimate criticism against the policies of the Sudanese government. The subsequent arrest of up to 40 students who protested against this verdict is equally disgraceful. We demand the immediate release of Asim Omar and of all the students arrested during the protests on September 24, and the dropping of all charges against them.”

  • Stop à la répression à Hong Kong! Libération des prisonniers politiques!

    Ce 12 octobre, des actions de protestations ont eu lieu dans 23 villes à travers le monde afin de dénoncer la répression politique croissante à l’oeuvre à Hong Kong. Cette campagne est l’oeuvre de Global Solidarity – Stop Repression in Hong Kong, dans laquelle des membres du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO, dont le PSL est la section belge) jouent un rôle clé. A Bruxelles, une délégation de membres du PSL s’est rendue au Hong Kong Economic and Trade Office (qui est directement géré par le Gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine).

    La plongée de Hong Kong dans la répression et l’autoritarisme a choqué à travers le monde. L’année dernière, et surtout depuis que Carrie Lam est devenue Chef de l’exécutif en juillet 2017, Hong Kong subit un tsunami de répression, avec l’emprisonnement de 16 jeunes militants du mouvement pro-démocratie, dont des dirigeants reconnus du ‘‘Mouvement des parapluies’’ de 2014, et l’évincement de six parlementaires élus. Il est possible que plus de procès aient lieu et que des sentences encore plus lourdes tombent.

    Ainsi, les droits démocratiques hongkongais, durement acquis, sont en train d’être mis en pièce pour les intérêts de la dictature chinoise, qui par ailleurs est en train de mener l’opération de répression la plus grave et la plus violente depuis l’écrasement du mouvement de masse de 1989.

    Le gouvernement, qui clame ‘‘maintenir l’État de droit’’, se discrédite lui-même en utilisant les tribunaux à des fins de répression politique. Cela fait partie d’un plan qui vise à détruire les libertés politiques et démocratiques dont jouit spécifiquement Hong Kong. Le régime chinois se sent évidemment menacé par la lutte de masse pour la démocratie à Hong Kong. Il a peur qu’elle s’étende à la Chine continentale et serve d’inspiration pour exiger plus de droits démocratiques tels que la liberté d’expression, la tenue d’élections libres, de vrais droits syndicaux ou encore la liberté d’association.

    Participez vous aussi, signez la pétition !

    Exprimez votre pleine solidarité avec la lutte pour les droits démocratiques à Hong Kong, en Chine et à travers le monde !

    Avec la pétition suivante, les signataires appellent à la libération des prisonniers politiques et à la fin de la répression gouvernementale. Ils s’opposons à l’évincement des parlementaires – d’après des prétextes fallacieux (prestation de serment « hypocrite ») – dont l’objectif est clairement de tenter de compenser les pertes électorales suite aux élections législatives de 2016 et d’éliminer plus de parlementaires radicaux.

    Il est habituel pour les gouvernements chinois et hong-kongais de rejeter les critiques internationales sous prétexte qu’elles seraient de « l’ingérence » de « forces étrangères ». Notons que les signataires de cette pétition ne sont pas des représentants des gouvernements ou des privilégiés. Ils représentent le peuple : des mouvements civiques, sociaux et ouvriers qui se battent pour les opprimés et les laissés pour compte. C’est donc avec la voix des gens ordinaires, qui transcende les frontières nationales, que nous appelons à la fin de la répression politique à Hong Kong.

    Des centaines de militants à travers le monde ont déjà signé cette pétition. Vous aussi, signez-là et faites de même avec votre organisation, votre syndicat, votre association,…

    Stop à la répression à Hong Kong – libérez les prisonniers politiques !

  • Manifestation ‘‘Avortement, les femmes décident !’’ & cortège contre le sexisme

    Ce 28 septembre nous étions près de 2000 à manifester à Bruxelles pour les droits des femmes, la liberté de disposer de leur corps et le droit à l’avortement et à la santé ! La campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) était présente avec une dynamique délégation de jeunes pour marcher au côté de nombreuses organisations féministes belges et européennes. Cela faisait bien longtemps que l’on n’avait plus vu une telle mobilisation pour défendre la liberté des femmes sur leurs corps.

    Par Emily (Namur)

    Manifestation ‘‘Avortement, les femmes décident !’’

    La campagne ROSA s’est inscrite depuis le début dans l’initiative de la manifestation européenne pour le droit à l’avortement en solidarité avec les luttes des Espagnoles, des Polonaises, Irlandaises, Américaines, etc. Les mouvements réactionnaires tentent un peu partout d’imposer de contrôler le corps des femmes. Mais en même temps, chaque jour, on a la preuve que la lutte paye. Ainsi en Irlande, le large mouvement pour le droit à l’avortement – au sein duquel ROSA-Irlande joue un rôle prépondérant – a enfin obtenu la tenue d’un référendum sur cette question ! Aujourd’hui, cet acte y est toujours passible de 14 ans de prison et son interdiction est inscrite dans la constitution !

    Nous avons également manifesté pour défendre un droit complet à l’avortement en Belgique, mais pas uniquement : nous défendons une approche pro-choix. Nous avons besoin d’un refinancement des services publics pour une contraception et une éducation sexuelle gratuite, accessible et de qualité, ainsi que pour le droit à un avortement accessible et sécurisé ! Mais pour assurer un réel choix, nous défendons aussi le droit d’avoir des enfants sans risquer de tomber dans la pauvreté : pour des allocations familiales couvrant le coût réel des besoins d’un enfant, des emplois de qualité et des services publiques en suffisance ! C’est pourquoi nous avons, entre autres scandé ‘‘crèches publiques, pilules gratuites’’.

    Cortège contre le sexisme

    Près de 200 étudiantes et étudiants ont participé au cortège contre le sexisme organisé par la campagne ROSA au départ de l’ULB et passant par la VUB. Nous avons ainsi pu faire le plein d’énergie militante pour rejoindre tous ensemble la manifestation européenne pour le droit à l’avortement.

    Un réel choix des femmes sur leurs corps inclut le droit de s’habiller comme on le souhaite. Le scandale de l’email pour les proclamations en médecine en juin dernier recommandant que ‘‘les jeunes femmes revêtent une robe ou une jupe ainsi qu’un joli décolleté’’ illustre la nécessité d’une campagne forte contre le sexisme sur nos campus et nos écoles, mais aussi pour un avenir décent pour toutes et tous.

    Cette semaine, un camion publicitaire était garé devant l’ULB promouvant le ‘‘sugar dating’’ et banalisant la prostitution étudiante. Cela renforce encore le besoin d’un mouvement contre le sexisme. Entre le coût des études, les transports, le logement,… – ce à quoi s’ajoutent encore souvent les difficultés familiales dues aux politiques d’austérité – la précarisation s’approfondit parmi les étudiants. Combattre le sexisme signifie de lutter contre les politiques qui réduisent l’accès aux études d’une part et contre ceux qui profitent de cette situation avec des pubs qui encouragent les étudiantes à se prostituer pour subvenir à leurs besoins d’autre part. ‘‘On n’a pas à se prostituer pour payer ses études !’’ pouvait-on lire sur nos pancartes.

    Avec la campagne ROSA nous défendons que la lutte contre le sexisme n’est pas une lutte des femmes contre les hommes, mais une lutte contre un gouvernement qui mène des politiques d’austérité qui précarisent toujours plus les jeunes et les travailleurs (avec ou sans emplois) et encore plus durement les femmes.

    Photos de Liesbeth :
    ROSA @ vrouwenmars // Foto's door Liesbeth

    Photos d’Emily :
    ROSA Manifestation du 29 septembre 2017

  • [VIDEOS] Rassemblement de solidarité avec le soulèvement populaire au Maroc

    Voici ci-dessous deux petites vidéos qui ont été réalisées dans le cadre du rassemblement qui s’est tenu samedi dernier à Bruxelles en solidarité avec le soulèvement populaire au Maroc. la première reprend l’intervention de notre camarade Oumeyma qui a pris la parole au nom du PSL et de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité). La seconde reprend diverses interviews de participants, parmi lesquels des militants de la campagne ROSA et du PSL.

  • La solidarité avec le soulèvement populaire au Maroc s’organise et manifeste à Bruxelles

    Photo : Liesbeth

    Ce samedi 8 juillet, plusieurs centaines de personnes se sont réunies à Bruxelles-Nord afin de démontrer leur solidarité avec le soulèvement populaire actuellement en cours au Maroc. Cette initiative fut l’oeuvre de diverses organisations, parmi lesquelles le PSL et la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité). Nous étions donc présents avec une bonne délégation. Ce type d’action de solidarité est d’une grande importance, non seulement de la part de la diaspora, mais aussi de la part du mouvement des travailleurs en Belgique. La police est toutefois revenue sur l’accord qui avait été conclu et a refusé au cortège de manifester au-delà d’un rassemblement. Quelque 300 personnes ne sont visiblement pas suffisantes pour bloquer la rue. L’événement à la gare du Nord fut donc un meeting combatif où se sont succédé slogans et prises de paroles.

    Parmi les orateurs figurait Oumayma, une jeune Bruxelloise originaire du Rif qui a représenté le PSL et la campagne ROSA. “Il n’y a aucune raison que le Maroc soit un pays pauvre. Il y existe suffisamment de matières premières et de richesses pour assurer à chacun un niveau de vie décent. Il s’agit notamment du plus grand pays exportateur de poissons. Pourquoi donc un jeune doit-il se jeter dans une benne à ordures pour sauver ses moyens de subsistances?” Elle a souligné que la région du Rif est négligée depuis longtemps par le régime, y compris lors de périodes de croissance économique. “Ces neuf derniers mois, la population a occupé les rues pour revendiquer le respect de leurs droits légitimes. Le gouvernement a accusé les activistes de toutes sortes de choses. Mais le mouvement s’est renforcé et a franchi les frontières du Rif ! Les différences culturelles ont été surmontées. Les revendications défendues par le mouvement sont légitimes : la construction d’hôpitaux et l’extension des soins de santé, la construction de centres culturels et de bibliothèques, du travail pour tous, la dignité, un pays fait de justice et de démocratie. Ces revendications ne peuvent être concrétisées que par la lutte.” Elle a également exigé la libération des prisonniers politiques. Oumayma a encore souligné l’importance pour la communauté marocaine de s’organiser et de tisser des liens avec le mouvement des travailleurs en Belgique. “Les impérialistes et les capitalistes se trouvent partout, tant au Maroc qu’en Europe. Ils ne connaissent pas de frontières, mis à part celles de leurs intérêts. Nous devons nous organiser en tant que classe, la classe ouvrière.”

    Divers activistes d’origine marocaine ont également pris la parole, de même que des représentants de VZW Vrede, du CADTM, de la LCT, de la LCR/SAP et du Vonk. Un des éléments positifs de ce rassemblement fut la participation de de manifestants amazighs et d’autres manifestants et sympathisants marocains de diverses origines, tant des hommes que des femmes combatives. Un appel a été lancé pour participer aux actions à venir, notamment en Allemagne. La lutte continue, la solidarité doit se structurer. Quant à nous, nous défendons une alternative socialiste contre la faillite du capitalisme et ses pénuries sociales, sa répression et les tensions qui lui sont inhérentes. L’organisation de comités de lutte visant à structurer le mouvement et en tant qu’instruments pour affiner le programme de revendications à défendre est essentiel. Lors de cette action, nous avons pu constater une grande ouverture pour ces discussions. Notre mensuel, Lutte Socialiste, a été fort bien accueilli : nous avons pu en vendre 34 exemplaires et avons également eu un abonnement supplémentaire.

    Photos de Liesbeth:
    Solidariteit met beweging in Marokko // Foto's: Liesbeth

  • Manifestation de solidarité avec les soulèvements populaires au Maroc

    Dans la soirée du 28 octobre 2016, un marchand de poisson, Mohsen Fikri, fut assassiné à Al Hoceima (dans la région du Rif, au Nord du Maroc) à la suite d’un contrôle policier. Les effroyables images de sa mort diffusées avaient provoqué une grande colère et lancé l’un des plus vastes mouvements de protestation au Maroc depuis le Mouvement du 20 Février 2011. Les mobilisations se sont succédé depuis lors et n’ont pas faibli en dépit de la répression. Plusieurs actions de solidarité ont déjà été organisées en Belgique, une manifestation est maintenant prévue le 8 juillet prochain à Bruxelles autour des revendications suivantes :

    • Pour la libération des prisonniers politiques. Stop à la répression des manifestants. Pour la démilitarisation du Rif.
    • Toute la lumière sur les assassinats politiques.
    • Stop à l’exploitation : contre le pillage des richesses par le régime et les entreprises étrangères. Pour le partage des richesses.
    • Soutien aux revendications du mouvement : emplois, droits sociaux, services publics, libertés, droits culturels, justice !
    • Pour la défense par l’Etat belge de ses ressortissants belgo-marocains.
      Solidarité internationale !

    La manifestation se déroulera samedi 08 Juillet à partir de 14H30 à Bruxelles selon un parcours de la gare du Nord à la gare du Midi.

    Appel soutenu par : Vrede vzw, EODP – European Observatory for Democracy and Peace asbl, PSL-LSP, ROSA, Vonk-Révolution, Voie Démocratique Bruxelles, LCR-SAP, CPM, PSU – Parti Socialiste unifié Belgique, LCT, Le hirak chahbi de Bruxelles, Les progressistes musulmans, Comite Mohsin Fikri Belgique

  • Jobstown Not Guilty : le jury se prononce en faveur des accusés !

    Pour l’establishment politique irlandais, la défaite est écrasante. Le jury du procès de 6 des activistes anti-austérité de Jobstown (voir notre article : Le plus grand procès politique en Irlande depuis des décennies) a déclarés ces derniers non coupables des charges de “séquestration” (false imprisonment) de l’ancienne vice-première ministre, Joan Burton (Labour), lors d’une manifestation spontanée contre la taxe sur l’eau et l’austérité dans le quartier ouvrier de Jobstown, à Tallaght, dans le sud-ouest de Dublin.

    Parmi les accusés se trouvait le député Paul Murphy, élu de Solidarity et membre du Socialist Party, parti-frère du PSL en république irlandaise, ainsi que Kieran Mahon et Mick Murphy, conseillers municipaux de Solidarity et membres du Socialist Party. Pour l’establishment, ce procès avait une importance toute particulière car il visait à freiner l’essors actuel de la gauche, très certainement après que la taxe sur l’eau ait été suspendue suite au mouvement de contestation massif qui a agité tout le pays.

    Face à cette attaque contre le droit démocratique de protester, une campagne internationale de solidarité avait été lancée, rejointe notamment par Jean Luc Mélenchon, Yanis Varoufakis ou encore Angela Davis. En Belgique également, plusieurs figures du monde syndical et politique (notamment le président du PTB Peter Mertens ou encore la députée fédérale ECOLO Muriel Gerkens). Avec des membres de la fraction GUE (gauche unitaire européenne) du Parlement européen, nous avons également mené une action face à l’ambassade irlandaise à Bruxelles.

    Ce verdict est d’une grande importance pour le mouvement des travailleurs en Irlande. Ci-dessous, vous pouvez voir une vidée de Paul Murphy à la sortie du tribunal et une autre du député Mick Barry (Solidarity et Socialist Party) qui a annoncé le verdict au Parlement.

     

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