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Tag: Socialist Party
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ArcelorMittal : Déclaration de solidarité de 18 députés européens de la Gauche Unitaire Européenne
Aujourd’hui, une manifestation internationale des travailleurs d’ArcelorMittal prend place à Strasbourg au Parlement européen. Divers euro-députés du groupe parlementaire de la Gauche Unitaire Européenne se sont déclarés solidaires de ce combat et défendent la nationalisation de l’outil sans indemnisation et sous le contrôle des travailleurs.
Strasbourg, 6 Février 2013
Chers/chères Camarades,
L’annonce de la fermeture de 7 lignes de production sur les 12 que compte le site de la phase à froid du bassin sidérurgique liégeois démontre s’il en était encore besoin la soif de profit inextinguible du géant ArcelorMittal. Avec l’arrêt de la phase à chaud annoncée précédemment, ce sont plus de 2000 emplois directs et des milliers d’autres emplois indirects qui vont disparaître afin de satisfaire l’avidité de quelques actionnaires et spéculateurs.
Partout en Europe les travailleurs sont confrontés à cette logique perverse. La fermeture de l’usine Ford à Genk ou du site d’ArcelorMittal à Florange en France montrent que la voracité du capitalisme ne s’arrête à aucune frontière ni aux portes d’aucun secteur économique. C’est pour ça que nous disons avec vous: "Non au diktat de ArcelorMittal! Non aux licenciements et fermetures partout en Europe!"
Partout les travailleurs qui lui font face ne peuvent compter que sur leurs propres forces, constamment trahis par des politiciens traditionnels qui prennent toujours le parti du plus fort. Même si l’ensemble du monde politique semble s’émouvoir et que des politiciens traditionnels ont dû se prononcer favorablement à la ‘nationalisation’ du site, il est clair que la classe politique contaminée par le dogme néolibéral qui veut d’une nationalisation capitaliste. Le but sera de rendre l’usine ‘attractive’ aux investisseurs. Que-ce-que ça veut dire, alors? Qu’elle sera achetée par des parasites qui veulent la détruire aujourd’hui, gérée par les anciens managers et orientée vers les marchés. Mais pouvait-on attendre autre chose de ceux qui continuent, année après année, à arroser d’argent public un grand patron pour qu’il consente à continuer à faire des bénéfices ici plutôt qu’ailleurs ?
Pour les travailleurs la seule option envisageable si l’on veut épargner la misère à des milliers de familles est une vraie nationalisation, sans indemnisation pour ArcelorMittal, nous avons déjà payé notamment avec les milliards d’euros des réductions d’impôts qu’ils ont reçus, et sous le contrôle démocratique des travailleurs.
Nous voulons exprimer notre solidarité fraternelle avec votre lutte et vous souhaiter bon courage, a vous ainsi qu’a tous les autres travailleurs d’ArcelorMittal et de ses sous-traitants partout en Europe.
Cordialement,
Les députés européens:
- Paul Murphy Socialist Party (Irlande)
- Lothar Bisky Die Linke (Allemagne)
- Nikolaos Chountis SYRIZA, Coalition de la Gauche Radicale (Grèce)
- João Ferreira Partido Comunista Português (Portugal)
- Thomas Händel Die Linke (Allemagne)
- Takis Hadjigeorgiou AKEL Parti progressiste des travailleurs (Chypre)
- Jacky Hénin Parti Communiste Français / Front de Gauche (France)
- Patrick Le Hyaric Parti Communiste Français / Front de Gauche (France)
- Kartika Tamara Liotard Indépendante (Pays-Bas)
- Marisa Matias Bloco de Esquerda (Portugal)
- Willy Meyer Izquierda Unida (Espagne)
- Younous Omarjee Alliances des Outre-Mers (France)
- Søren Bo Søndergaard Folkebevægelsen mod EU (Danemark)
- Alda Sousa Bloco de Esquerda (Portugal)
- Kyriacos Triantaphyllides AKEL Parti progressiste des travailleurs (Chypre)
- Sabine Wils Die Linke (Allemagne)
- Gabi Zimmer Die Linke (Allemagne)
- Inês Zuber Partido Comunista Português (Portugal)
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A propos du parti – Nouvelles du PSL
Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.
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A Noter dans votre agenda
- Ven. 7 déc. Bruxelles. Manifestation des fonctionnaires fédéraux.
- Lun. 11 fév. 11h Ixelles. Action de protestation de la communauté cachemirie.
- Sa. 16 fév. Liège. Journée de discussion pour un syndicalisme de lutte.
- Lu. 18 fév. Bruxelles. Action de protestations contre la répression des manifestants contre le "banquet des riches", 18h, face à l’Hôtel de Ville de Bruxelles (Grand Place)
- Jeu. 21 fév. Action syndicale contre l’austérité.
- Jeu. 7 mars. Louvain. Manifestation antifasciste contre le NSV.
- Di. 10 mars. Manifestation antinuléaire à Huy.
- Ven. 15 mars. Bruxelles. Manifestation contre la répression.
- Di. 24 mars. Bruxelles. Action pro-choix contre la manifestation anti-avortement.
- 13-14 avril 2013: Week-end Socialisme 2013.
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10 Mars : Manifestation antinucléaire à Huy
Après la catastrophe de Fukushima et la découverte de fissures dans des réacteurs des centrales de Tihange et de Doel en Belgique, le danger nucléaire a été une fois de plus clairement mis en lumière. Le 10 mars prochain se déroulera une manifestation antinucléaire à Huy, aux portes de la centrale nucléaire de Tihange.
Nous soutenons cette protestation et revendiquons notamment que le secteur de l’énergie soit sous propriété et contrôle public, afin d’avoir les moyens de développer une énergie sûre, respectueuse de l’environnement et abordable.
Rendez-vous : le 10 mars, à 14h, à la Grand-Place de Huy.
Première réunion publique des Etudiants de Gauche Actifs – secondaires à Namur
Thomas
Ce mardi 29 janvier se tenait à Namur la première réunion publique des étudiants de gauche actifs secondaire. Sur le sujet "Socialisme ou chaos capitaliste ; quel avenir pour la démocratie ?", deux jeunes militants ont expérimenté pour la première fois le difficile exercice de l’introduction politique devant une assemblée plus large.
Ce fut une soirée réussie, trois participants ont déjà opté pour une introduction politique avec un membre, pour aller plus en avant sur le programme qu’EGA et le PSL défendent. La priorité de cette année pour la section namuroise est de construire une section d’Etudiants de Gauche Actifs dans le secondaire et aussi dans le supérieur. Les campagne menées dans cette optique ont porté leurs fruits. Aujourd’hui, il est surtout question de soutenir la formation politique de membres plus jeunes, disposant d’un temps libre plus important, et de les organiser face à l’état désastreux de l’enseignement et dans la perspective de la lutte contre l’austérité budgétaire.
Assemblée générale à Liège
Ce mardi soir, juste au retour de la manifestation des métallos à Namur, les camarades de la section de Liège se sont réunis pour une assemblée générale particulière: celle qui devait finaliser la division de leur section. Nous favorisons le travail en plus petits groupes de manière à laisser un espace à chacun pour prendre la parole dans les réunions et pour faire porter la construction du parti par plus de personnes. Les deux nouvelles sections qui sont sorties de cette assemblée ont de nouveaux responsables qui sont pour la plupart des camarades ayant rejoint le parti au cours des deux dernières années et qui sont très enthousiastes pour participer activement au projet de construction du parti.
Cette assemblée a aussi été très importante pour le travail de notre commission femmes. Notre camarade Mandy a ainsi présenté l’introduction politique de l’assemblée, en prenant pour base la lutte des femmes de la Fabrique Nationale à Herstal en 1966 afin d’aborder le rôle de la classe ouvrière dans la libération des femmes, l’importance de la démocratie syndicale mais aussi les combats qui restent face à nous aujourd’hui et comment nous y préparer.
Réunion nationale des responsables du recrutement
Jeroen
Vendredi dernier, les responsables du recrutement des sections du PSL/LSP se sont réunis pour discuter de la construction de notre parti. Avec la crise mondiale du capitalisme, l’autorité du système est gravement compromise. Le bureau d’étude The Futures Company estime que le groupe des "globalement furieux", c’est-à-dire "ceux qui sont scandalisés par les banques, les entreprises et les gouvernements" à 28% de la population mondiale. L’ouverture est croissante dans la société pour les idées révolutionnaires et pour discuter de l’alternative à opposer au capitalisme. Les résultats obtenus aux États-Unis par notre camarade Sawant Kshama expriment cela : elle a dernièrement remporté 29% des suffrages à Seattle. Cette ouverture croissante pour les idées socialistes, nous l’avons également remarquée en Belgique.
La crise met la classe ouvrière face à d’énormes défis. Souvent, les travailleurs n’ont pas le soutien de leurs dirigeants syndicaux dans leur lutte contre l’austérité et les pertes d’emplois, à l’instar des travailleurs des sous-traitants de Ford Genk. Et sur le plan politique, la classe des travailleurs est toujours orpheline d’un relais politique large.
Même si les autorités font tout leur possible pour éviter une confrontation frontale, les attaques contre la classe des travailleurs ne font qu’augmenter, de même que la pression pour riposter. Le défi qui nous fait face est de mettre en avant correctement les tactiques qui peuvent renforcer les revendications du mouvement et de populariser la nécessité d’un parti de lutte. D’autre part, nous voulons engager de plus larges couches dans le débat sur la nécessité d’un parti révolutionnaire et démontrer dans la pratique la nécessité d’un système socialiste.
Édition de Février de "Lutte Socialiste”
L’édition de février de Lutte Socialiste accorde une grande attention aux conflits sociaux qui prennent actuellement place. La politique d’austérité et la crise nous conduisent droit dans le mur. L’avalanche de pertes d’emplois doit être stoppée. Nous défendons la nationalisation sous le contrôle démocratique des travailleurs des entreprises qui opèrent des licenciements collectifs. Il nous faut un plan d’action démocratiquement élaboré qui mobilise et construit un rapport de force en cette direction.
Le dossier de ce mois-ci est consacré à la prise du pouvoir des nazis en Allemagne, il y a 80 ans, à ce que cela a signifié et à la manière de combattre le fascisme. D’autres articles abordent la guerre au mali, la défense des droits des LGBT, la lutte contre les Sanctions Administratives Communales,…
Aperçu du contenu de ce journal :
- Stoppons l’avalanche de pertes d’emplois !
- Capitalisme : la fête est finie || La Dendre : Laboratoire de la N-VA et du Vlaams Belang… mais aussi de la résistance!
- Reprise économique : Le pire derrière nous ? Qui peut le croire ? || L’agenda d’austérité masqué derrière les disputes sur le confédéralisme || Ce qui se dit
- Interview de Salvatore, au sujet de la lutte des sous-traitants de Ford || Soirée à Louvain consacrée à la lutte des sous-traitants de Ford || Eux & Nous
- La nouvelle structure de la SNCB prépare la libéralisation || Bogaert à l’offensive contre les fonctionnaires fédéraux
- Un militant tamoul obtient l’asile politique || Anvers : Big Brother is watching you || Appel à l’action contre la ‘‘Marche pou r la vie’’ du 24 mars 2013
- ArcelorMittal : Nationalisation sous contrôle ouvrier !
- 80 ans après : qu’est-ce que le fascisme et comment le vaincre ?
- Peut-on pertinemment faire une comparaison entre les années 30 et aujourd’hui ?
- Les droits des LGBT en ligne de mire en Russie et en France || Protestations massives contre les viols en Inde
- Mali. Guerre "humanitaire" ou impérialiste ? || Afrique du Sud. Lancement du Workers and Socialist Party
- Lincoln et l’esclavage
- Nouvelles du parti
- Jeunes en lutte pour l’emploi || En flamand ou en français, il n’y a pas de langue pour combattre l’extrême-droite !|| 10 mars : manifestation à Tihange
- Non aux SAC !
- 7 mars : manifestation anti-NSV à Louvain
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Présidence irlandaise de l'Union Européenne : Un gouvernement d'austérité à la tête de l'austérité en Europe
Le premier ministre Enda Kenny a déclaré que la présidence irlandaise du Conseil européen est celle d’un ”pays en reprise pour diriger la reprise de toute l’Europe”. Pure rhétorique. Ni la classe ouvrière, ni classe moyenne ne sentent la ”reprise” de Kenny. 2012 a marqué la cinquième année de récession pour l’Irlande, et ce fut aussi l’année du retour de la récession pour la zone euro.
Par des correspondants du Socialist Party (CIO-Irlande)
Si les politiques d’austérité étaient réellement destinées à provoquer une reprise économique, elles auraient été abandonnées depuis longtemps au vu de leur échec patent. Au lieu de cela, elles sont appliquées avec plus d’énergie encore, car elles marchent très bien pour les détenteurs d’obligations qui ont bénéficié de plus de 25 milliards d’euros pour 2012 et 2013 au détriment des contribuables d’Irlande.
Alors que la présidence de l’UE est en grande partie une position de cérémonie, cela signifie tout de même que le gouvernement irlandais va aider la Commission européenne à coordonner la poursuite des politiques d’austérité à travers l’Europe.
La prétendue priorité du gouvernement est de se concentrer sur l’emploi, et ce n’est là encore que pure rhétorique. Les plans annoncés à grand bruit, notamment concernant l’emploi de la jeunesse, et les diverses tentatives d’attirer les investissements des États-Unis ne parviendront pas à cacher la réalité de la grève de l’investissement des super-riches. Pour vraiment s’attaquer à la crise du chômage dans l’Union européenne, avec ses 25 millions de travailleurs sans emploi, l’austérité doit être stoppée et remplacée par un programme massif de création d’emplois en utilisant les fonds qui, autrement, enrichiront à nouveau les spéculateurs.
L’establishement politique irlandais vont sans aucun doute profiter de la présidence de l’UE et du quarantième anniversaire de l’entrée de l’Irlande dans l’Union européenne pour peindre un tableau idyllique d’une Union Européenne ”social”. Cette image trompeuse sera dissipée de façon spectaculaire par l’expérience concrète de ce que signifie l’austérité européenne. L’UE est une force motrice dans la destruction des vies des travailleurs et de leurs familles en Irlande et ailleurs en Europe.
En 2013, il faudra rappeler à nous l’esprit de la lutte héroïque de 1913 dirigée par Connolly et Larkin [la plus sévère grève de l’histoire d’Irlande, portant sur le droit de se syndiquer, NDT]. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une lutte vigoureuse plutôt que d’appels à la modération du mouvement syndical et des travailleurs, afin de vaincre les politiques d’austérité et de donner un ferme coup de pied à la troïka de la part de l’Irlande et des autres pays d’Europe. Il nous faut lutter pour une Europe des masses opposée à cette Europe des milliardaires, pour une Europe socialiste.
Le député européen du Socialist Party, Paul Murphy, sera l’hôte d’un contre-sommet à Dublin les 15-17 février prochain, avec l’implication de militants socialistes et de syndicalistes de toute l’Europe. Ce sera l’occasion de mener le débat sur la nature de l’Europe et sur la façon de construire une opposition unie au delà des frontière pour mettre un terme à l’austérité.
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Thas a reçu l’asile politique et est libre !
Il y a plus d’un mois, notre camarade tamoul Murugathas Muruganandam avait été arrêté à son domicile à Anvers, détenu et menacé d’être expulsé au Sri Lanka. Il a finalement été libéré hier après que sa nouvelle demande d’asile ait été positivement reçue. Dès sa libération, Thas n’a eu de cesse de remercier tous ceux qui ont protesté contre son expulsion. Sans ce large soutien, ce succès n’aurait pas été possible.
- Les protestations contre l’expulsion de notre camarade Murugathas se développent
- Lisez notre appel à la solidarité
- Pétition de solidarité
C’est au début du mois de novembre que Thas avait été arrêté et emmené au centre fermé de Steenokkerzeel suite au rejet de sa dernière demande de régularisation, qui faisait suite à de nombreuses autres. Thas vit dans notre pays depuis le milieu des années ’90, il y a une famille et des enfants. Mais cela n’a pas empêché ses demandes d’êtres rejetées et qu’il soit menacé d’expulsion vers un pays où sa vie serait clairement mise en danger.
Pour tous les membres de la communauté tamoule, une minorité opprimée au Sri Lanka, la phase finale de la sanglante guerre civile qui a eu lieu dans le pays a constitué un véritable choc. Ainsi, en 2009 uniquement, la violence brutale qui s’est abattue sur le pays a entraîné la mort de dizaines de milliers de personnes. A l’étranger également, la rage a envahi le cœur de tous les Tamouls.
Certains ont commencé à s’organiser politiquement pour discuter d’une solution à la question des droits nationaux et démocratiques du peuple tamoul au Sri Lanka. Avec la campagne ‘‘Tamil Solidarity’’ et le PSL, nous défendons la nécessité de l’unité de tous les travailleurs et des opprimés dans cette bataille qui fait partie de la lutte pour un changement fondamental de société, vers une société socialiste démocratique.
La nouvelle procédure de demande d’asile de Thas a souligné et expliqué ses activités politiques. En collaboration avec d’autres militants tamouls d’Anvers, Thas avait mené campagne autour de l’oppression des Tamouls au Sri Lanka, mais il a également été très actif au sein du mouvement organisé des travailleurs en Belgique. Thas a pris part à de nombreuses actions syndicales, a renforcé des piquets de grève et a aussi activement participé à la campagne électorale de Rood! à Anvers.
Les conséquences d’un éventuel retour au Sri Lanka ont également été soulignées. L’oppression du peuple tamoul est loin d’être terminée. Ces dernières semaines, par exemple, les actions de protestations des étudiants à Jaffna ont dû faire face à une répression sévère. Le régime entretient toujours des camps pour ses adversaires politiques et un certain nombre de demandeurs d’asile déboutés en provenance d’Europe ont été victimes de torture, d’emprisonnement et de menaces diverses dès leur retour au Sri Lanka. Cela se produit généralement sur base d’un ‘‘soupçon’’ d’activités politiques.
Dans le cas de Thas il n’est aucunement question de ‘‘soupçon’’. Ses activités politiques sont bien connues du régime. A peine était-il à Steenokkerzeel qu’il recevait un coup de téléphone de l’ambassade du Sri Lanka à Bruxelles lui demandant s’il comptait bientôt retourner au Sri Lanka et quelle était l’adresse de sa famille… Cette même ambassade a systématiquement refusé de lui délivrer les documents nécessaires à son mariage. Pour obtenir une copie de leurs certificats de naissance, Thas et son épouse ont dû faire appel aux militants marxistes du Sri Lanka.
La campagne contre l’expulsion de Thas a pu compter sur un large soutien. Une pétition a reçu 620 signatures uniquement sur internet, et encore des dizaines d’autres sur papier, avec le soutien de militants politiques de gauche issus de divers groupes et partis. Des élus locaux l’ont notamment soutenu. Un blog et une vidéo en néerlandais ont également soutenu son cas, qui a aussi été cité au Parlement européen par le député européen Paul Murphy (membre de notre parti-frère irlandais le Socialist Party). Ce dernier avait également écrit une lettre à l’Office des Etrangers réclamant sa libération. Une lettre est même venue du Sri Lanka pour mettre en avant les dangers d’un retour de Thas dans le pays.
Aujourd’hui, Thas est libre. Il a reçu l’asile politique et poursuivra la lutte pour la défense des droits du peuple tamoul et de tous les opprimés du monde. Thas remercie chaleureusement tous ceux qui ont démontré leur solidarité, c’est un élément crucial dans la lutte pour un meilleur avenir.
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Afrique du Sud : Fondation du Workers and Socialist Party
La récente fondation du Workers and Socialist party (WASP) est un évènement qui a le potentiel de changer le paysage politique de l’Afrique du Sud tout comme la lutte de Marikana l’a fait au niveau industriel. A la base de cette initiative se trouvent le Democratic Socialist Movement (affilié au Comité pour une Internationale Ouvrière) et des représentants des comités de grève de Bokoni Platinum à Limpopo, Royal Bafokeng and Murray and Roberts à Rustenburg et North West and KDC à Carltonville. Le lancement de ce nouveau parti a eu lieu en dépit de faits apparemment sans rapport, mais qui sont très susceptibles des actes délibérés de sabotage : le retrait de l’autorisation de tenir le meeting au stade de Limpopo quelques heures à peine avant sa tenue, les très dures conditions de libération des dirigeants du comité de grève de la mine de platine de Bokoni et le boycott de l’événement par les médias.
Communiqué de presse initialement publié le 17 décembre par le Comité Exécutif du DSM, les représentants du comité de grève de la mine de Bokoni, de Harmony Gold, d’Anglo Gold Ashanti, de Royal Bafokeng et de Murray Roberts.
En dépit de ces difficultés pour cet événement qui devait être un rassemblement et une conférence de presse destinés à annoncer l’intention de lancer un nouveau parti et pour célébrer la libération sous caution des dirigeants du comité de grève de la mine de Bokoni, les représentants qui ont pu être présents après l’annulation du rassemblement n’étaient pas découragés et étaient déterminés. Les participants ont été très inspirés par la lecture de quelques messages de solidarité issus des mines de Harmony Gold, d’Anglo Gold Ashanti ainsi que des organisations sœurs du DSM au Nigeria, au Venezuela, en Chine et ailleurs, y compris de la part de paul Murphy, élu du Socialist Party irlandais au parlement Européen.
La nécessité d’un parti comme le Workers and Socialist Party a été clairement mis en évidence par les rapports des divers dirigeants de comités de grève au sujet de la situation qui existe dans les mines dans le pays suite à la grève. A Bokoni, un état d’urgence a été imposé et les travailleurs trouvés dans les villages environnants et qui n’étaient pas au travail ont été forcés de se présenter à la mine. A Harmony Gold, les travailleurs ont repris la grève et, ailleurs, le mécontentement couve sous la surface. Le plus grand nombre de revendications pour lesquelles les travailleurs ont fait grève dès le mois d’août, en payant le prix d’une grande perte de revenus et des vies sacrifiées suite au massacre de Marikana, restent insatisfaites.
La fondation du WASP fut modeste, en présence de 20 délégués seulement, et a concrétisé l’idée d’une alternative basée sur un programme socialiste s’engageant à la nationalisation des secteurs dominantes de l’économie et notamment de l’industrie minière. Le WASP devra considéré comme l’une de ses revendications clé la nationalisation des mines sous la propriété, la gestion et le contrôle direct des travailleurs dans le cadre d’un processus conduisant à la transformation socialiste de la société, seule base sur laquelle une solution durable aux problèmes des mineurs et de la classe ouvrière dans son ensemble peut être trouvée.
Cet événement est donc la première étape historique dans le processus de lancement d’un parti de masse des travailleurs construit sur les comités de grève, le premier bataillon dans la lutte pour unir les travailleurs des mines, des usines, des fermes, des communautés ainsi que les étudiants en vue de créer une force redoutable, le 21 mars 2013.
Le WASP devra se distinguer de tous les autres partis politiques par son programme clairement socialiste, son approche de la politique électorale, mais aussi sur le terrain des luttes. Ses représentants publics seront soumis à la révocabilité immédiate et toucheront le même salaire qu’un travailleur. Il devra faire la différence face à l’ANC, où tous les candidats en lice pour la présidence du parti sont engagés dans la préservation de l’asservissement de la classe ouvrière sous le capitalisme – le système dont le WASP est dédié à l’abolition.
Dans les prochains jours et mois menant à son lancement, le WASP va mobiliser du soutien en sa faveur avec une résolution appelant à la construction du parti, afin de populariser l’idée d’une alternative au sein de formations organisées telles que les syndicats, les organisations communautaires, les mouvements sociaux et les organisations politiques, toutes invitées à adopter cette résolution pour rejoindre le WASP. Le WASP va se battre pour unifier les protestations des services publics, les luttes étudiantes contre les frais de scolarité inabordables et les luttes sur les lieux de travail en général, contre les licenciements et la flexibilité. Dans le cadre de la mobilisation pour le lancement du WASP, ses militants se rendront dans tout le pays afin de récolter un million de signatures en vue de se présenter aux élections de 2014. Le WASP mènera également une campagne pour la révocation de tous les représentants politiques incompétents et corrompus afin de les remplacer par des représentants du WASP – des représentants des travailleurs, au salaire des travailleurs. Le WASP va se lancer de tout son poids dans les campagnes de lutte contre la corruption.
Une série de rassemblements régionaux sont prévus pour adopter la résolution qui sera la base du programme du WASP, en direction du lancement officiel du parti en mars.
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Un an après le massacre au Kazakhstan : Action de protestation de l'ambassade à Bruxelles
Lundi prochain, le PSL organise une action de protestation face à l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles, aux côtés du député européen Paul Murphy, dans le cadre des commémorations consacrées au massacre de dizaines de travailleurs du secteur pétrolier dans la ville Zhanaozen sous les balles de la police il y a un an. Le régime a tout fait pour garder ce massacre le plus secret possible et a en même temps augmenté la répression. Il y a quelques semaines encore, tous les partis et organes de presse d’opposition ont été interdits. Venez protester avec nous ce lundi de 12h30 à 13h30 à l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles ! Des actions similaires sont également organisées dans de nombreux pays.
Action de solidarité avec les luttes au Kazakhstan
Quand ? Lundi 17 décembre entre 12h30 et 13h30 à l’ambassade du Kazakhstan à bruxelles
Qui ? L’appel pour cette action a été lancé par le PSL et le député européen Paul Murphy (élu de notre parti frère en République Irlandaise le Socialist Party).
Pourquoi ? Le 16 décembre, cela fera très exactement un an qu’un terrible massacre a été perpétré par le régime dictatorial du président Nazerbayev dans la ville de Zhanaozen. Les grévistes du secteur du pétrole ont dû faire face à une répression particulièrement brutale, des dizaines de personnes sont mortes des suites des tirs à balles réelles des forces de police. Au Kazakhstan, ce dramatique anniversaire sera l’occaion d’actions de protestations en divers endroits, mais la solidarité internationale s’exprimera également suite à l’appel à la solidarité lancé par le Comité pour une Internationale Ouvrière. Sa section belge, le PSL, participera à cet évènement international de protestation contre ce régime sanguinaire.
Ou ? L’adresse de l’ambassade est : 30 Avenue Van Bever, 1180 Bruxelles (Uccle).
Comment s’y rendre ? En transport en commun à parti de la Gare du Midi à Bruxelles :
- Tram 3 (direction Churchil) ou 4 (direction Stalle). Descendre à l’arrêt ‘Vanderkinderen’
- Prendre ensuite le tram 92 en direction de Fort-Jaco jusqu’à l’arrêt ‘Fort-Jaco’
- Suivre à pied la Chaussée de Waterloo jusqu’au numéro 30 de l’avenue Van Bever (à la gauche de la Chaussée de Waterloo – à une dizaine de minute à pied)
Nous n’oublions pas, nous n’arrêtons pas le combat
- Kazakhstan : Solidarité contre la dictature ! Interview du dirigeant syndical Esenbek Ukteshbaev
- Takhir Mukhamedzyanov, dirigeant de l’association ‘‘familles de mineurs’’ et du Mouvement Socialiste Kazakhstan, a été retrouvé mort
- KAZAKHSTAN : La répression est incapable de faire taire l’opposition
- Kazakhstan, un an de grève dans le secteur du pétrole
- [Interview] De réelles possibilités d’insurrection au Kazakhstan
- Kazakhstan : L’attaque brutale et sanglante n’a pas vaincu les grévistes
- Le 16 décembre 2011 : Journée historique au Kazakhstan
- Massacre au Kazakhstan: Quand l’agence Belga se fait complice du régime
- Kazakhstan : Protestations internationales en solidarité avec les grévistes
- Kazakhstan : 70 morts et 500 blessés par la police anti-émeute ! APPEL URGENT A LA SOLIDARITE !
- Communiqué de presse – Kazakhstan Le régime organise un massacre mais se heurte à la résistance des masses
Vidéo sur les évènements du 16 décembre
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Afrique du Sud : La lutte des mineurs continue
Après le massacre de la mine de Marikana (de l’entreprise Lonmin) en août dernier, le monde a été choqué et dégoûtés en apprenant que les mineurs étaient poursuivis en justice et que les grévistes étaient cibles d’attaques diverses. Le 30 octobre, la police avait encore attaqué les mineurs de la mine de Thembelani (appartenant à l’Anglo American Platinum – Amplats), à coups de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc.
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MEETING : Après le massacre de Marikana : Solidarité avec la lutte des mineurs !
UN DIRIGEANT OUVRIER PREND LA PAROLE – TÉMOIGNAGE DE SEBEI MAMET, PRÉSIDENT DE LA COORDINATION NATIONALE DES COMITÉS DE GRÈVE
Jeudi 13/12 BRUXELLES 19H30 RANDSTAD (45 RUE DU JARDINIER, MOLENBEEK)
Evènement Facebook
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Amplats avait tenté d’amadouer les grévistes avec une prime de 2000 rands (178 euros) pour qu’ils retournent au travail, en vain. Les mineurs avaient également refusé l’accord conclu entre la multinationale et la direction des syndicats, dont le syndicat national des mineurs (NUM). Face à cet échec, Amplats a alors recouru à la manière forte.
L’entreprise a licencié 12.000 travailleurs. Lorsque les mineurs, organisés et déterminés, ont refusé de partir, les patrons des mines ont cherché un autre moyen de continuer à les exploiter. Hoshoko Letshoba, un des dirigeants des mineurs, a été interviewé par nos camarades britanniques du Socialist Party. Il leur a expliqué que les mineurs sont déterminés à continuer à se battre pour rester travailler, au salaire de 12.500 rands par mois. Il a aussi fait part de certaines techniques d’intimidations employées contre les mineurs, comme l’arrestation de près de 500 d’entre eux sous des motifs fallacieux. Hoshoko est un membre du Democratic Socialist Movement (DSM), le parti frère PSL en Afrique du Sud.
La direction du NUM
Les travailleurs et les syndicats du monde entier ont été horrifiés par le rôle joué par le syndicat des mineurs, le NUM, dans la grève de Marikana. Ce dernier a à nouveau tenté de saboter le mouvement et d’imposer sa volonté, en essayant notamment d’organiser un rassemblement provocateur dans la zone minière de Rustenberg. Deux travailleurs se sont fait tirer dessus lors des conflits ayant opposé les mineurs et les responsables du syndicat.
Comme l’explique le DSM, "la direction du NUM se tient de l’autre côté de la barrière de classe, elle est en collusion avec les patrons des mines, elle dénonce les revendications de ses membres, elle a appelé l’ANC à mettre fin à la grève, et a demandé à la police de l’écraser."
L’agence Reuters a commenté : "Les grèves ont mis en lumière les profondes inégalités salariales en Afrique du Sud et la non-concrétisation de la promesse du Congrès National d’Afrique du Sud (ANC) de Nelson Mandela de ‘‘garantir une meilleure vie à tous’’ après la fin de la domination de la minorité blanche’’. Il en va de même pour la confédération syndicale Cosatu.
Mais l’idée de la construction d’un nouveau parti de masse des travailleurs fait son chemin. De son côté, le DSM, outre le fait qu’il souligne cette nécessité d’un nouveau parti large pour et par les travailleurs, défend pour la nationalisation des mines, des banques et des terres. Mametlwe Sebei, un membre de la direction du DSM, a été cité dans la presse sud-africaine après avoir déclaré lors d’un meeting de masse des travailleurs d’AngloGold Ashanti: ‘‘Nous avons tracé une ligne dans le sable. Nous construisons une alternative socialiste.’’ Interrogé par South Africa’s City Press, un autre membre du DSM, Thamsanqa Dumezweni, a déclaré: "Les travailleurs ne disposent que de leur force de travail. Il leur faut l’utiliser pour une révolution contre la capitalisme.’’
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Protestations internationales contre la législation anti-avortement en Irlande
Hier était une journée d’action internationale en faveur du droit à l’avortement et du droit des femmes à disposer de leur corps, droit fondamental toujours illégal en république irlandaise. Très récemment, une femme enceinte est décédée des complications de sa grossesse. Sa vie aurait pu être sauvée si un avortement avait été pratiqué par les médecins. Des actions ont eu lieu du Parlment européen jusqu’à Hong-Kong.
Parlement européen
Une trentaine de députés européens issus de quatre groupes politiques différents et de bien splus de pays ont protesté face au parlement européen en faveur de la légalisation de l’avortement en Irlande.
Après cette action, notre camarade le député européen irlandais Paul Murphy (élu du Socialist Party, le parti-frère du PSL en république irlandaise) a déclaré : ”Cette protestation face au parlement européen n’est qu’une parmi des dizaines d’autres tenues à travers le monde aujourd’hui. Les député européens présents ici ont ajouté leur voix, avec cette action et la lettre de protestation, aux dizaines de milliers d’Irlandais qui réclament une action immédiate pour introduire une législation concernant l’avortement en Irlande. Des protestations se tiennent ce soir aux ambassades irlandaises de New York, Seoul, Hong Kong, Londres, Bruxelles, etc., et une action aura lieu au Dail [le parlement irlandais, NDT] à 18h.”
Depuis que la mort de Savita a été connue, des actions de protestation ont déjà eu lieu en Irlande, avec notamment une manifestation de 20.000 personnes à Dublin samedi dernier. Cela doit constituer le début d’une campagne large qui mobilisera dans les rues afin d’imposer au gouvernement de légiférer sur cette cette question en faveur du droit des femmes de disposer de leur corps.
Paul Murphy
Paul Murphy en compagnie de Jean-Luc Mélenchon
Manifestation à Dublin samedi dernier
Protestation à Hong-Kong, face à l’ambassade d’Irlande
Suède
Belfast
New York
Edinbourg
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Les protestations contre l'expulsion de notre camarade Murugathas se développent
L’appel à protester contre l’expulsion éventuelle du militant tamoul Murugathas a pu compter sur un large écho. Des dizaines de personnes ont envoyé des mails de protestation au secrétaire d’État à l’asile et à l’immigration afin de s’opposer à l’expulsion imminente d’un homme présent depuis 18 ans dans notre pays, qui y a une famille, et dont la vie sera en danger s’il est renvoyé au Sri Lanka. Parmi les différentes lettres de protestation se trouvent notamment celle d’un dirigeant syndical du Kazakhstan et celle de Paul Murphy, député européen irlandais. Depuis le centre de détention de Steenokkerzeel, Murugathas tient à chaleureusement remercier tous ceux qui le soutiennent.
Par Geert Cool. Si vous voulez collaborer à cette campagne, n’hésitez pas à nous contacter via : tamil@socialisme.be
Les expulsions de Tamouls très contestées en Grande-Bretagne
Le choc qu’ont subi les parents, les amis et les camarades de Murugathas est très grand. Lui-même est d’ailleurs encore aujourd’hui très affecté par son arrestation. Une expulsion signifierait qu’il soit livré aux mains des autorités sri-lankaises, avec le risque qu’il soit torturé. Cette année, des Tamouls ont été expulsés du Royaume-Uni vers le Sri Lanka, et ils ont subi diverses violences dès leur arrivée.

Le quotidien The Guardian a ainsi publié un article consacré au retour d’un réfugié tamoul (voir cet article). Ci-contre, vous pouvez voir une photo qui illustre ce qui est arrivé aux réfugiés tamouls qui sont retournés au Sri Lanka… Les choses sont allés tellement loin que des décisions judiciaires sont arrivées pour interdire de renvoyer les Tamouls au Sri Lanka (voir cet article du Guardian).
L’oragnisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch a également protesté contre les expulsions de Tamouls. Amnesty International souligne également les grands problèmes que rencontrent les droits de l’Homme au Sri Lanka. L’organisation ne croit pas aux vaines promesses du régime (voir cet article d’Amnesty International). Ces plaintes des organisations de défense des droits de l’Homme ont été renforcées par un rapport de l’ONU qui a admis que les Nations Unies ont été incapables de protéger la population civile au Sri Lanka et qui reconnaît explicitement que, même après la guerre civile, les droits de l’Homme ne sont pas respectés.
Un large soutien et une grande solidarité
Les messages de protestation ont afflué depuis le lancement de l’appel, de la part de militants politiques, de syndicalistes,… Parmi eux: Esenbek Ukteshbayev, l’une des figures parmi les plus proéminentes de la gauche syndicale au Kazakhstan, lui-même venant à peine de rentrer au pays après un exil forcé destiné à fuir la répression. Des protestations sont également venues d’Inde et de notre parti-frère New Socialist Alternative. Des e-mails de syndicalistes et de militants politiques sont aussi venus du Portugal, d’Italie, de France, des Pays-Bas, de Suède,… En Belgique, la pétition a été signée par des militants du PSL, de Rood!, de la LCR, du PTB, par des syndicalistes de la FGTB et de la CSC, ainsi que par des gens qui ne sont organisés nulle part.
Le député européen Paul Murhpy (Socialist Party, notre parti-frère en république Irlandaise) a envoyé une lettre à la secrétaire d’État De Block. Il déclare entre autres: ”Je suis membre de la délégation du Parlement Européen qui discute des relation avec l’Asie du Sud, et notamment avec le Sri Lanka. J’ai rencontré Murugathas à plusieurs reprises dans la cadre de mon travail avec cette délégation. Je connais la situation du Sri Lanka de par mon travail avec la présente délégation ainsi que par de nombreux contacts que j’ai dans ce pays. Le rapport de l’ONU ‘Report of the secretary general’s internal review panel on UN action in Sri Lanka’ démontre que les Nations Unies n’ont pas pu protéger les civils dans les derniers mois de la guerre civile. De nombreuses preuves attestent de violations répétées des droits de l’Homme et du fait que les discriminations du gouvernement contre la minorité tamoule se poursuivent sans relâche depuis la fin de la guerre.” (La lettre de Paul Murphy est disponible ici (pdf)). La campagne se poursuivra dans les prochains jours. Lundi sera soumis le recours contre l’arrestation et l’expulsion de Murugathas. Des actions seront prévues. En attendant, nous vous demandons de continuer à faire connaître le cas de Murugathas, à faire signer la pétition et à envoyer les mails de protestation.
Lettre de Paul Murphy
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Irlande : Elle est morte à cause de l’interdiction de l’avortement : plus jamais ça !
Veille à la mémoire de Savita et protestation contre l’interdiction de l’avortement en Irlande
Après le décès tragique de Savita Halappanavar, des actions de protestation ont eu lieu partout en Irlande. En Belgique aussi, il existe un appel (Never Again – Brussels vigil for Savita and protest at Irish abortion law) pour une veille à sa mémoire et pour une action de protestation, ce mercredi 21 novembre, face à l’ambassade d’Irlande (Chaussée d’Etterbeek 180, 1040 Bruxelles). Le PSL/LSP soutient cette action et appelle à y participer.
Par Anja Deschoemacker
La mort de Savita Halappanavar illustre à nouveau à quel point le mouvement “pro-vie” est bien mal nommé. Cette femme de 31 ans est arrivée à l’hôpital avec un mal de dos. Les médecins ont constaté qu’elle allait faire une fausse couche mais, malgré l’aggravation rapide de son état, l’avortement lui a été refusé puisque le cœur du fœtus battait encore. Savita est décédée d’une septicémie.
Des portes-paroles du mouvement ”pro-vie” essayent de se débarrasser de cette histoire en disant que toutes les données ne sont pas encore connues et qu’il peut y avoir d’autres causes à son décès. Il n’existe que de doute – voire aucun – sur le fait que cette femme serait encore en vie aujourd’hui si le fœtus lui avait été enlevé à temps. Mais le gouvernement irlandais attend les rapports et les enquêtes avant de faire quoi que ce soit pour changer la loi. ”Pour sauver un fœtus de quatre mois, ils ont laissé mourir ma fille de 30 ans. Vous pouvez m’expliquer le bons sens là-dedans ?” a déclaré la mère de Savita. ”Combien de cas semblables doivent encore suivre ?” (De Standaard, 15/11/2012)
En Irlande l’avortement est interdit par la constitution, sauf exceptionnellement, si la vie de la mère enceinte est en danger. Cette exception a été obtenue en 1992 sous la pression d’un mouvement de protestation. Mais les divers gouvernements ont refusé de transformer cette exception en loi avec pour résultat le fait que la clarté manque toujours concernant ce qui est possible et permis. Cela laisse beaucoup d’espace aux docteurs et aux directions des hôpitaux (souvent catholiques), qui décident comme ils l’entendent. Une proposition de loi émise par notre parti-frère en Irlande, le Socialist Party, a été rejetée par le gouvernement des travaillistes et du Fianna Gail.
Un jugement de la Cour Européenne des Droits de l’Homme a statué que l’Etat irlandais n’appliquait pas la législation existante concernant l’avortement en cas de mise en danger de la vie de la mère. En janvier, le gouvernement irlandais a mis sur pied un groupe d’experts afin de parvenir à des recommandations sur base de ce jugement. Pour Savita, c’est de toute façon trop tard.
L’Irlande n’est pas le seul pays à être dans ce cas en Europe. Il y a aussi la Pologne et Malte. La vie des femmes y est mise en danger par une législation basée sur des opinions religieuses – et sur une vision très limitée de la place de la femme dans la société – et pas sur les intérêts de la majorité de la population. Afin d’éviter que plus de femmes ne connaissent le sort de Savita, il est urgent que les choses changent.
Une adaptation minimale de la loi ne suffira pas à éviter le mal et des morts inutiles. Les irlandaises doivent toujours se rendre à l’étranger pour se faire avorter, ce qui est impossible pour de nombreuses femmes en raison d’un manque de moyens. La vente de pilules abortives sur internet est un phénomène qui n’a que pris de l’ampleur depuis le début de cette crise économique qui frappe durement l’Irlande. Il est évident que ce genre d’avortement sans sécurité et sans accompagnement signifie un énorme risque de complications et que cela met en danger la vie des femmes qui veulent avorter.
Le PSL/LSP se bat pour le droit des femmes de décider librement si et quand elles veulent avoir des enfants:
- Pour le droit à l’avortement, dans des centres publics et accessibles
- Pour la prévention, par la gratuité des moyens contraceptifs et par une éducation sexuelle de qualité enseignée à l’école
- Pour des emplois à temps plein avec de bons salaires pour tous ; pour des services publics de qualité qui aident les femmes à combiner leur travail et les enfants ; pour des allocations familiales qui couvrent les coûts réels de la vie, tout cela afin d’éviter que des femmes n’avortent uniquement pour des raisons financières