Tag: ROSA

  • Pilule du lendemain en danger : et si les femmes faisaient leur propre choix?

    Les Centres de Planning Familial (CPF) se mobilisent contre l’interdiction de délivrer la pilule du lendemain hors l’acte d’un médecin. En effet, la ministre de la Santé Maggie De Block s’appuie sur un arrêté de 1967 pour limiter le rôle des plannings. Sur la forme, c’est la logique libérale de l’hôpital-entreprise qui prévaut, accompagnée de coupes budgétaires drastiques dans ce secteur. Sur le font, il s’agit d’une nouvelle attaque contre la liberté des femmes à disposer de leur corps. Luttons pour des moyens de contraception accessibles, gratuits, de qualité et adaptés à toutes les femmes !

    Point de vue développé par la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité)

    Cloisonnement des plannings familiaux et logique néolibérale pour attaquer les femmes

    L’obtention de moyens de contraception en CPF comporte plusieurs avantages. Contrairement aux pharmacies, les plannings familiaux sont formés aux méthodes de prévention et à l’accompagnement en toute discrétion des personnes souhaitant obtenir un moyen de contraception ou ayant des questions relatives à leur santé sexuelle et reproductive.

    Pour les adolescentes ou les femmes précaires, c’est loin d’être évident de payer entre 10€ et 25€ pour des pilules du lendemain et entre 32€ et 160€ par an pour les pilules contraceptives et autres moyens de contraceptions. Ils ne sont pas toujours remboursés par la mutuelle et nécessitent à chaque fois de pouvoir avancer la somme. De plus, les pilules les moins chères comportent également le plus d’effets secondaires tandis que les pilules de 3e ou 4e génération ne sont quasiment jamais remboursées auprès de l’Inami. En n’effectuant pas une demande de remboursement pour leurs produits, les firmes peuvent plus facilement augmenter le prix de vente, ce dernier étant moins contrôlé : la magie du néolibéralisme (1). Rajoutons qu’en 2004, l’État belge a été contraint via une procédure en justice intentée par le secteur pharmaceutique de supprimer le remboursement des pilules contraceptives, et ça a duré jusqu’en 2006 (2).

    Aussi, certaines femmes peuvent aussi se sentir jugées par le pharmacien et/ou par les autres clients, en particulier les plus jeunes qui sont régulièrement confrontées – dans les médias, dans la rue ou à l’école – à la peur d’être vue comme une « fille facile » ou même une « salope ». En effet, dans les écoles, contrairement aux garçons, les filles sexuellement actives sont fréquemment humiliées (3). L’éducation sexiste se fait partout dans la société. Les femmes apprennent sur leur contrat de travail que leurs compétences valent moins que celles des hommes et dans les médias que c’est leur aspect physique qui les définit. Les politiciens de droite en rajoutent une couche quand ils limitent l’accès à la contraception, à la pilule du lendemain ou à l’avortement. Cette société, l’opinion des femmes ne serait pas suffisante quand il s’agit de leur corps.

    Ainsi, selon la ministre de la Santé : « la distribution de médicaments ne fait pas partie des missions des centres de planning familial (…) La prescription de la pilule contraceptive par un médecin reste primordiale dans le cadre du suivi médical des patients (…) » (4).

    La réaction des CPF ne s’est pas fait attendre : « Les centres de planning ont été les premiers à faire des avortements dans le cadre de l’illégalité, c’est bien clair que ce n’est pas aujourd’hui une position de la ministre De Block et de sa majorité qui va empêcher les travailleurs de distribuer et de faire leur travail correctement et d’encadrer les jeunes filles ou les jeunes femmes » explique Gaëtant De Laever, directeur de la Fédération laïque des CPF (5).

    En Belgique, la marge entre coupes budgétaires et culpabilisation des femmes se réduit

    En 2004, Rudy Demotte (PS), alors ministre-président du gouvernement wallon, ne renouvelle pas le budget permettant d’assurer un stock de pilules du lendemain pour les plannings familiaux à l’intention des jeunes femmes, après seulement 3 années de ce subside. Les femmes de moins de 21 ans espérant ne pas payer ont 3 choix. Le premier : payer en pharmacie et y demander de remplir un formulaire pour pouvoir, par la suite, être remboursé par la mutuelle et ainsi avoir à expliquer devant le pharmacien et la clientèle qu’on a eu un rapport « non-protégé ». Le deuxième : consulter un médecin pour obtenir une ordonnance. La troisième option était la seule permettant de poser toutes ses questions sans crainte d’être jugé : le planning familial (6). Ajoutons que le pic d’IVG se fait autour de l’âge de 27 ans, il apparaît nécessaire d’étendre la gratuité et l’accès de la pilule du lendemain à toutes les femmes.

    En 2012, la ministre wallonne de la Santé Éliane Tillieux (PS) se félicitait d’élargir l’offre d’animations EVRAS (Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle) par la création de 15 équivalents temps plein sous le statut précaire d’Aide à la Promotion de l’Emploi (APE) (7). Deux ans plus tard, la même Éliane Tillieux, devenue ministre wallonne de l’Emploi, sous couvert de l’austérité, amène une réduction de 1,5 % du budget pour les APE, grignotant encore un peu plus sur le secteur non marchand déjà en manque de moyen (8).

    Fin 2014, la Région wallonne passe plus ouvertement à l’offensive. Avant Maggie De Block, c’était Maxime Prévot (CdH), vice-président du gouvernement wallon et ministre de la Santé et de l’Action sociale qui déclare illégale la distribution gratuite de la pilule du lendemain dans les CPF (9). Dans les faits, cela pourra tout de même se produire à la condition qu’un médecin soit présent et suite à une consultation de ce dernier. Compte tenu de la pénurie de généralistes, cela constitue un frein énorme pour un accès libre et gratuit à la pilule du lendemain. La médecine à deux vitesses organisée par Maggie De Block impacte directement les droits des femmes.

    En 2014, des élues PS et Ecolo ont cherché à créer un régime d’exception pour les CP, ce qui est, en tant que tel, positif. Un tel projet de loi, accompagné d’un budget permettant par exemple de financer la gratuité de la pilule aurait été le bienvenu lorsque le PS était dans la majorité au fédéral au lieu de couper dans les budgets pour la santé. Le sous-financement de ce secteur et les restrictions sur la gratuité et acceptabilité de la pilule du lendemain ont été organisés tant par des politiciens néerlandophones que francophones.

    Comme l’explique Gaëtan De Laever : « Nous sommes donc face à une situation hétéroclite, car en cas de problème, la responsabilité de cette distribution illégale retombe non seulement sur le centre de planning familial, mais aussi sur la personne qui a délivré ladite pilule. Des médecins sont bien présents au sein des plannings familiaux, mais pour quelques heures seulement. Pas suffisamment pour faire face aux demandes. Cette situation disparate serait aussi le résultat du nouveau décret de 2014 portant sur le financement des plannings qui octroie des subventions directes aux plannings familiaux, et plus au travers des fédérations. Certains auraient été tentés, dans la foulée, de suivre l’injonction de l’Administration wallonne quant à l’interdiction de distribution de la pilule du lendemain. » (10).

    Mon corps, mon choix !

    Début de l’année, le gouvernement belge se posait en défenseur des femmes en participant à un fonds international de soutien à l’avortement au moment où Trump interdisait le financement des ONG pratiquant l’IVG. En Belgique, une telle attaque passerait difficilement. Cela n’empêche pourtant pas les différents gouvernements de grignoter petit à petit le droit des femmes à disposer de leur corps.

    Rappelons qu’en Belgique, l’interdiction de l’avortement est toujours bien inscrite dans le Code pénal et que le droit à l’avortement est en faite qu’une dérogation plutôt qu’un réel droit. De plus, le 9 février dernier, la Chambre a adopté une proposition de loi à l’initiative du MR permettant une reconnaissance de paternité dès le 1er test de grossesse, ce qui pourrait limiter le choix de la femme en ce qui concerne l’avortement. Ajoutons que selon une étude de 2014 portant sur les pays développés, la chercheuse Gilda Sedgh rappelle que « 80 % des grossesses non désirées se produisent chez des femmes qui n’ont de toute façon pas accès aux méthodes modernes de contraception à cause d’une précarité économique, sociale ou familiale » (11).

    Avec ROSA, en tant qu’organisation féministe-socialiste, nous pensons évidemment que l’IVG doit sortir du Code pénal. Laisser les femmes décider ce qu’elles font de leur corps ne peut pas être un délit ! En parallèle, il faut rendre la contraception gratuite, facilement accessible et de qualité alors qu’elle reste très chère pour les plus petites bourses. Nous ne nous limitons donc pas à la défense du droit à l’avortement, nous nous positionnons en tant que pro-choix. Nous défendons également le droit d’élever un enfant dans de bonnes conditions sans vivre avec l’angoisse de ne pas parvenir à boucler la fin du mois comme c’est le cas pour 80% des familles monoparentales en Belgique. Pour cela, une lutte est nécessaire pour obtenir des allocations familiales qui couvrent réellement le coût d’un enfant, des services publics de qualité et de meilleures conditions de travail.

    Action des Centres de Planning Familial (CPF) ce 15 juin à Bruxelles

    ROSA pilule du lendemain
    Notes:

    (1) https://archives.enmarche.be/Mutualite_service/Honoraires_et_remboursements/20130207_remboursement_contraception.htm
    (2) http://www.plateformefemmes.be/IMG/pdf/etude_loRES.pdf
    (3) http://www.terrafemina.com/article/slut-shaming-chez-les-ados-les-filles-sexuellement-actives-humiliees-les-garcons-recompenses_a284345/1
    (4) https://parismatch.be/actualites/politique/42144/plus-de-pilule-du-lendemain-distribuee-les-plannings-familiaux-reagissent
    (5) https://www.rtbf.be/info/societe/detail_plus-de-pilule-du-lendemain-dans-les-plannings-familiaux-il-est-grand-temps-qu-on-change-le-systeme?id=9608012
    (6) http://www.socialisme.be/fr/247/pillule

    (7) http://www.cdh-wallonie.be/notre-action-au-pw/archives/interpellations/l2019interruption-volontaire-de-grossesse-au-sein-des-centres-de-planning-familial-et-les-politiques-a-privilegier-en-cette-matiere
    (8) https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_conclave-budgetaire-wallon-reduction-des-aides-a-la-promotion-de-l-emploi-ape-de-1-5?id=8367153
    (9) http://pro.guidesocial.be/actualites/pilule-du-lendemain-les-plannings-familiaux-veulent-sortir-de-l-illegalite.html
    (10) http://pro.guidesocial.be/actualites/pilule-du-lendemain-les-plannings-familiaux-veulent-sortir-de-l-illegalite.html
    (11) Moustique du 1er au 6 avril 2017 « Avortement – La lutte continue », page 27

  • Rosa Parks: figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale

    La campagne ROSA a été lancée en mars dernier, à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. ROSA, c’est l’acronyme de ‘‘Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité’’, mais c’est aussi une référence tant à la révolutionnaire Rosa Luxemburg et qu’à la militante des droits civiques Rosa Parks.

    Par Marion (Mons)

    Née en 1913, Rosa Louise McCauley fut confrontée aux réalités de la ségrégation et du racisme dès son enfance. Tous les jours, elle allait à l’école à pied car les enfants noirs n’avaient pas le droit de prendre le bus scolaire. Plus tard, elle fréquenta l’école normale d’instituteurs noirs de l’État d’Alabama. Son grand-père montait la garde la nuit devant leur ferme contre les actions du Ku Klux Klan qui a d’ailleurs brûlé à deux reprises l’école qu’elle fréquentait. Son futur mari, Raymond Parks, travaillait à l’antenne de l’Association d’avancement pour les gens de couleur à Montgomery. Rosa y fut secrétaire et responsable des jeunes.

    Le 1er décembre 1955, dans un bus, on ordonna à Rosa de céder sa place à un passager blanc. Elle refusa et fut alors arrêtée. Une journée de boycott fut organisée le 5 décembre, soit 4 jours après l’incident, au moment de son procès où elle fut déclarée coupable et condamnée à une amende. Le boycott, mené par le révérend Martin Luther King, durera finalement 381 jours durant lesquels des milliers de personnes allèrent à leur travail à pied, partagèrent leurs voitures ou prirent des taxis. En 1956, la Cour suprême soutint le mouvement des droits civiques qui demandait la fin de la ségrégation raciale dans les bus municipaux. Rosa continua à travailler, donnant des conférences et défendant la justice sociale.

    Aujourd’hui encore, elle reste un personnage modèle par son courage et son esprit de sacrifice dans la défense de la justice sociale et de la paix, du mouvement civique aux Etats-Unis au combat contre l’Apartheid en Afrique du Sud.

    Rosa Parks est devenue un symbole de résistance mais, si son geste a pu bénéficier de cet écho toujours puissant à l’heure actuelle, c’est en raison de l’entrée en action des masses. La campagne ROSA désire commémorer les victoires et les luttes du passé, mais aussi et surtout en tirer les enseignements pour aujourd’hui dans la construction d’une lutte unitaire des travailleuses et des travailleurs contre le sexisme, mais aussi contre le capitalisme qui se nourrit de chaque discrimination.

  • [VIDEOS] La campagne ROSA à la manif “Trump not welcome”

    Ce 24 mai, plus de 10.000 personnes étaient présentes à Bruxelles pour la manifestation “trump not welcome” à l’occasion de la visite de Donald Trump en Belgique. Cette vidéo reprend une courte prise de parole qui explique pourquoi la campagne ROSA (résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) était présente.

     

    Tract distribué par ROSA:

    LES FEMMES EN LIGNE DE MIRE… ET EN PREMIÈRE LIGNE DE LA RÉSISTANCE !

    3,5 millions de personnes (beaucoup de femmes, mais pas que !) sont descendues dans les rues lors des Women’s march. Elles s’inquiétaient des propos misogynes de Donald Trump, mais aussi des coupes budgétaires massives qu’il projetait.

    Ici aussi, dictas vestimentaires, objectivisation du corps des femmes et culture du viol persistent. Les attaques contre nos conquêtes sociales précarisent davantage les femmes : hyperflexibilité du travail difficilement compatible avec une vie privée, austérité dans les services publics, 902 millions € de moins pour la santé et des attaques contre l’accès à la santé sexuelle et reproductive (contraception, IVG, maternité…).
    – Mon corps, mon choix, ma liberté !
    – Pour des soins de santé et des services
    publics accessibles, abordables et de
    qualité !
    – Solidarité internationale contre toutes les
    formes de discrimination !

    ORGANISONS-NOUS POUR RÉSISTER CONTRE L’OPPRESSION, LE SEXISME ET L’AUSTÉRITÉ

    Lorsque les masses se mettent en mouvement, les discussions sur le type de lutte et d’alternatives se développent pour déterminer comment contrer les politiques pro-riches qui utilisent les divisions pour se maintenir au pouvoir.

    La campagne ROSA veut pleinement prendre part à ce débat et défendre la solidarité comme outil de lutte. Nous promouvons et organisons des actions et des campagnes contre le sexisme, l’austérité et le système qui les entretient : le capitalisme. La campagne ROSA a été initiée par le Parti Socialiste de Lutte (PSL) et les Étudiants de Gauche Actifs (EGA), mais se veut un instrument de lutte ouvert à toutes celles et ceux qui soutiennent son message et souhaitent s’impliquer dans ce combat.

    N’attends plus,
    – deviens membre de ROSA !
    – crée un groupe ROSA dans ton école,
    sur ton campus ou dans ton quartier.

    contact@campagneROSA.be – 0474 35 30 36 (Emily)

  • Manifestation “Trump not welcome”: Résistance contre Trump et son monde!

    Hier, plus de 10.000 personnes étaient présentes dans les rues de Bruxelles pour rejeter le racisme, le sexisme, les guerres, la pauvreté,… incarnés par le président Donald Trump en visite dans notre pays. Le plus souvent, les manifestants ne manquaient pas de préciser que la résistance était également nécessaire contre les nos Trump locaux, comme l’illustrait ainsi une banderole “Trump, casse-toi, et prends Francken avec toi!”

    La manifestation “Trump not welcome” était colorée et représentait une grande diversité. La mobilisation vers cet événement avait d’ailleurs été portée par de nombreuses ONG, organisations politiques et structures syndicales. Nous étions bien entendu présents, notamment avec une délégation dynamique et animée autour de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité). A Gand, la campagne avait organisé une petite manifestation vers la gare qui a réuni quelques dizaines de jeunes pour partir ensemble vers la capitale. Des dizaines d’autres les ont rejoints à Bruxelles pour crier ensemble des slogans contre le sexisme, le racisme, l’homophobie, la guerre et l’austérité.

    Si une chose a été démontrée par cette manifestation, c’est que la résistance sociale active contre le trumpisme, qu’il soit des Etats-Unis ou de Belgique, dispose d’un beau potentiel. Les nouvelles de cette mobilisation auront à n’en pas douté renforcé la résistance aux Etats-Unis en montrant que l’opposition à Trump n’est pas isolée. Partout dans le monde, des voix s’élèvent contre l’agenda politique réactionnaire.

    Les réactions enthousiastes que notre matériel politique a suscité démontrent aussi que beaucoup de manifestants n’entendaient pas en rester là. Nous avons vendu plus de 150 exemplaires de notre journal, Lutte Socialiste, plus de 100 personnes ont laissé leurs coordonnées en vue de discuter de nos activités et de notre programme tandis que plus de 500 euros de fonds de lutte ont été récoltés, essentiellement au travers de nos badges.

    Cette manifestation n’est pas un point final, elle illustre qu’une couche croissante de gens veut être activement impliquée dans la résistance contre le populisme de droite, le racisme et le sexisme. Construisons un puissant mouvement social combatif pour défendre la nécessité d’une alternative socialiste contre la guerre et la misère inhérents au capitalisme. Vous aussi, participez à ce combat ! Vous nous avez rencontré à cette manifestation mais n’avez pas laissé vos coordonnées à l’un de nos militants ? Contactez-nous dès aujourd’hui via info@socialisme.be.

    Photos de Liesbeth:

    Anti-Trump betoging // Liesbeth

    Photos d’Emily:
    Manif anti-Trump // Emily

  • Organisons-nous contre l’homophobie, le sexisme et le racisme !

    Le quotidien des personnes LGBTQI+ demeure une réalité difficile pour trouver un travail ou un logement, sans parler des agressions. En Tchétchénie, l’existence de camps de concentration pour homosexuels est aujourd’hui dénoncée, mais pas stoppée. La solidarité internationale et la lutte contre les discriminations restent nécessaires afin d’assurer à chacun une vie décente.

    Tract distribué à la Pride par la campagne ROSA

    La montée du populisme de droite et de l’extrême droite augmente les discriminations en diffusant une idéologie très réactionnaire. Dès son arrivée au pouvoir, Trump a soutenu des attaques homophobes frontales. Sa politique migratoire – tout comme celle de l’UE – a de lourdes conséquences pour de nombreux réfugiés persécutés pour leur orientation sexuelle. Mike Pence, conseillé de Trump, a signé un projet de loi permettant aux entreprises de justifier des discriminations homophobes par la “liberté religieuse”. Ne laissons pas l’espace à ces politiciens d’utiliser les frustrations existantes dans la société pour diffuser leur politique réactionnaire !

    Selon certains, l’oppression des LGBTQI+ serait limitée à certaines cultures ou religions. Mais l’homophobie ainsi que le sexisme, le racisme,… sont le produit de la politique du “diviser pour mieux régner” et du système qui défend les intérêts des 1% les plus riches : le capitalisme. Ainsi, certains politiciens se profilent comme défenseurs des LGBTQI+ et des femmes en véhiculant leur discours de haine raciste. Mais répondre à l’homophobie ou au sexisme par le racisme, c’est surtout diviser et affaiblir les luttes contre les discriminations.

    Et les mesures d’austérité aggravent encore la situation en limitant l’accès à l’emploi, au logement, aux soins de santé de qualité, aux structures d’accueil,… essentielles pour que chacun puisse vivre comme il l’entende. En Belgique, les modifications de la “loi sur la transsexualité” de mars 2017 ne sont pas suffisantes sans des mesures sociales et un budget pour les financer telles que le remboursement des soins pour permettre aux personnes transgenres de développer leur identité. C’est pourquoi il est important de lier la lutte contre les discriminations aux luttes contre les politiques d’austérité.

    Pour stopper ces discriminations, nous avons besoin d’un mouvement des 99% de la population. Hétéro, cisgenre ou LGBTQI+, homme ou femme, d’origine belge ou immigrée,… nous avons tous les mêmes intérêts : s’assurer que les richesses produites permettent à chacun de mener une vie décente et non pas servir les profits d’une petite minorité de super riches. Organisons-nous pour dénoncer et combattre chaque discrimination !

    Signe la pétition appelant à une investigation sur la persécution des personnes LGBTQI+ en Tchétchénie et l’existence de camps de concentration : « Stop mass repression and killings of LGBT people in Chechnya » sur change.org

    La campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) appelle à mener des campagnes d’information et des actions dénonçant toutes les formes de discrimination (homophobie, transphobie, sexisme, racisme,…) ainsi qu’à construire une réelle unité des jeunes et des travailleurs dans la lutte contre l’austérité et le capitalisme. Rejoins-nous !

    24 MAI 17H00 GARE DU NORD BRUXELLES – Participe avec ROSA à la manif Trump not welcome

    Construisons un mouvement LGBTQI+ combatif. Suivons l’exemple de la Pride de Los Angeles qui appelle à manifester contre Trump et sa politique. Mobilisons-nous pour la manifestation contre le “trumpisme” à l’occasion de la venue de Trump en Belgique pour un sommet de l’OTAN.

    Quelques photos de la campagne ROSA

    Pride 2017

  • Pour un nouveau temps plein, celui de la semaine des 30 heures, sans perte de salaire et avec embauches compensatoires

    C’est l’organisation Femma (l’organisation féministe du mouvement ouvrier chrétien flamand) qui, en 2014, a remis au goût du jour la vieille revendication syndicale d’une diminution collective du temps de travail. Depuis, partisans et adversaires se sont exprimés et la discussion a été lancée au sein de la CSC et de la FGTB. Comment faire de cette revendication une réalité ?

    Par Anja Deschoemacker

    Cette exigence, qui découle logiquement de la croissance de la productivité, était passée à l’arrière-plan depuis les années 1980. Les syndicats avaient alors été poussés vers la défensive, situation qu’ils connaissent encore aujourd’hui. Les salaires subirent l’assaut des sauts d’index (coalition des chrétien-démocrates et des libéraux) et plus tard de l’index-santé et de la loi salariale (coalition des chrétien-démocrates et des sociaux-démocrates). La pression au travail est devenue telle que les experts parlent aujourd’hui d’une épidémie de burnouts (épuisements professionnels). Entretemps, le nombre de chômeurs n’a cessé d’augmenter.

    Les femmes, premières victimes de la diminution individuelle du temps de travail avec perte de salaire
    Les emplois précaires ont eux aussi connu une fulgurante ascension, particulièrement avec les contrats à temps partiels, où les femmes sont largement majoritaires. Ce temps partiel a surtout servi au patronat dans les secteurs où cela facilite l’organisation du travail (supermarchés, horeca, etc.), mais cela rendait aussi plus facile aux travailleuses de combiner travail et vie de famille. Cependant, ces dernières en ont payé le prix fort avec des salaires à temps partiels (très peu élevés) et des pensions au ras des pâquerettes.

    A l’origine existaient encore parallèlement le maintien de l’allocation de chômage à temps partiel et diverses mesures pour les pensions. Toutes ces mesures sociales ont été sacrifiées une à une par l’avalanche d’austérité qui a déferlé ces dernières décennies. Les multiples attaques contre le droit aux allocations de chômage ont particulièrement frappé les femmes. Une chômeuse cohabitante retombe ainsi très vite au niveau d’une allocation équivalente à une aumône.

    De nombreuses femmes ont donc été forcées d’accepter les nouvelles formes de “petits emplois” à bas salaires et mauvaises conditions de travail : les ALE et les titres services plus tard, les accueillantes,… De plus en plus d’hommes y sont également confrontés aujourd’hui, entre autres avec le travail intérimaire, l’article 60, les plans Activa, les travailleurs “occasionnels” dans l’horeca,… Rappelons que si un groupe de travailleurs doit accepter de mauvais salaires et de mauvaises conditions de travail, il y aura ensuite contagion à toute la classe des travailleurs. Une attaque contre l’un d’entre nous est une attaque contre nous tous.

    Pour des travailleurs à temps plein, la revendication des 30 heures/semaine signifie de travailler moins d’heures pour obtenir un même salaire. Pour quasiment la moitié des travailleuses et un grand nombre de travailleurs masculins (tous ceux et celles qui travaillent à temps partiel), cette revendication signifie une augmentation salariale. D’autre part, les patrons doivent être dissuadés d’offrir des emplois de moins de 30 heures/semaine en imposant des charges sociales et des salaires horaires plus élevés pour les travailleurs qui travailleraient à temps partiel involontairement.

    Avec le maintien du temps de travail et de la pression de travail actuels, seuls les patrons profitent de l’augmentation de la productivité

    Même si la croissance de la productivité a fortement diminué, cette dernière a augmenté de 650% dans la seconde moitié du siècle précédent. Le nombre d’heures prestées annuellement n’a toutefois diminué que de 33%. Les salaires bruts des travailleurs et des indépendants ont augmenté de 250% dans la même période. En somme : la productivité a beaucoup plus augmenté que nos salaires. Cette productivité accrue aurait dû ouvrir la voie à la diminution du temps de travail. Mais dès la moitié des années 1970, la grande majorité de la population a de nouveau été fortement touchée par une interminable série de politiques d’austérité et d’attaques contre les conditions de travail. Dans les périodes de croissance, les travailleurs n’ont pas pu regagner ce qu’ils avaient précédemment perdu. L’augmentation de la productivité n’a pas conduit à une diminution du temps de travail, mais à une augmentation du chômage, des emplois précaires,… et des profits des capitalistes !

    Si cela continue ainsi, avec la robotisation, le progrès technologique sera synonyme de cauchemar au lieu d’émancipation de l’Humanité. La technologie ne peut être au service de toute la société que si les heures de travail restantes sont réparties entre tous les travailleurs disponibles et si l’augmentation de la richesse est utilisée pour satisfaire les besoins de la majorité de la population au lieu de disparaître dans les poches des rapaces capitalistes.

    [divider]

    Campagne ROSA : la semaine des 30 heures et l’émancipation des femmes

    Le deuxième point du programme de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) est consacré à la diminution collective du temps de travail. La double tâche actuelle des travailleuses – c’est-à-dire la combinaison du travail salarié et du travail ‘‘domestique’’ non-payé – est une des causes principales de l’épidémie actuelle de dépressions, une maladie qui touche majoritairement des femmes. Nous sommes multitâches, jusqu’à l’effondrement.

    L’actuel système du temps plein est tout simplement impossible pour de nombreuses femmes : 38 heures par semaine dans le cadre d’horaires toujours plus flexibles, qui sont en plus combinés au manque de soins et de services publics abordables et accessibles comme l’accueil des enfants, les écoles de quartier, l’accueil (à domicile ou pas) pour les malades et les personnes âgées, l’aide à la jeunesse,… et à l’absence de solutions pour des trajets domicile/travail qui prennent de plus en plus de temps. C’est surtout le cas pour les mères mais, de plus en plus, il y a le soin aux personnes âgées. Les listes d’attente dans le secteur des soins forcent beaucoup de femmes à faire un pas en arrière vis-à-vis de leur travail salarié.

    Les 30 heures sans perte de salaire et avec embauches compensatoires libéreraient beaucoup de temps et d’énergie pour s’engager dans les soins pour nos proches, mais cela ne peut pas servir d’excuse pour opérer des coupes budgétaires dans les soins de santé officiels. A côté d’une diminution du temps de travail, l’émancipation des femmes exige un véritable élargissement des services et des soins publics.

    Pourquoi le linge et le repassage ne peut pas être entièrement professionnalisés dans des ateliers de blanchisserie et de repassage où les travailleurs auraient de bons contrats à temps pleins avec de bons salaires ? Pourquoi les écoles et les lieux de travail ne peuvent-ils pas offrir des repas de qualité en prévoyant du personnel supplémentaire ? Pourquoi les écoles ne peuvent-elles pas utiliser l’accueil après l’école pour des activités sportives et autres en employant du personnel supplémentaire ? Cela permettrait à toute la société – et surtout aux femmes – de disposer de plus de temps pour respirer et cela offrirait aux enfants plus d’opportunités de développement personnel. Cela créerait aussi bon nombre d’emplois socialement utiles qui, via de réelles formations, pourraient aussi proposer un emploi à des chômeurs non qualifiés. Cela serait aussi plus intéressant du point de vue écologique que de faire tout cela individuellement : faire à manger à la maison, le linge et le nettoyage, conduire les enfants à leurs activités extra-scolaires,…

    Les femmes ont tout à y gagner. Mais la lutte pour la diminution du temps de travail sans perte de salaire est une lutte que la classe ouvrière doit mener dans son intégralité pour avoir une chance d’être victorieuse. Des acquis fondamentaux ne peuvent être gagnés que par des grands mouvements de lutte généralisés. La campagne ROSA veut s’engager activement, avec d’autres organisations, dans la construction d’un tel rapport de force.

    [divider]

    Une étude pratique : la semaine de 30 heures dans les maisons de repos suédoises

    Entre le début février 2015 et fin décembre 2016, une expérience a été menée dans les maisons de repos suédoises pour évaluer l’impact de l’introduction de la semaine des 30 heures (en journées de 6 heures au lieu de 8,25) sur les soins, la santé du personnel et les frais. L’initiative a été prise par la municipalité de Göteborg (coalition social-démocrate / vert et gauche).

    Le coût supplémentaire de l’emploi de 14,8 ETP (équivalent temps plein) a été regagné pour moitié par une productivité augmentée qui découlait d’une diminution importante des congés maladie et de la durée de ceux-ci. Cet effet était plus marqué parmi les membres du personnel âgés de plus de 50 ans. La qualité des soins a augmenté, de même que l’espace aux activités supplémentaire pour les résidents.

    L’évaluation est donc positive: pour un coût supplémentaire minimal, des soins de meilleure qualité ont été obtenus, pour un meilleur bien-être du personnel. Que dire d’un système qui peut se permettre de ne taxer les multinationales et les super riches qu’à peine, mais qui d’un autre côté est incapable d’assumer un petit coût supplémentaire pour les soins aux personnes âgées ? Que c’est un système que l’humanité ne peut pas continuer à accepter !

  • Camp d’été. Demandez le programme!

    Nous vous invitons à participer au camp d’été annuel des Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et du Parti Socialiste de Lutte (PSL) qui est, pour la première fois, organisé en collaboration avec la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) qui aura lieu du vendredi 30 juin au jeudi 6 juillet. Ne tardez plus et inscrivez-vous via le formulaire en ligne !

    PROGRAMME :

    VENDREDI 30 juin – Un monde ébranlé (1)

    • 16h00 : Accueil
    • 18h00 : Souper froid
    • 19h30 – 21h30 : Plénière : Un monde ébranlé – un système en crise 100 ans après la Révolution Russe.
    • 21h30 – 01h00 : Bar

    SAMEDI 1er juillet – Un monde ébranlé (2)

    • 11h00 – 13h00 : Plénière : La crise de la social-démocratie – 100 ans après la faillite de la Deuxième Internationale
    • 14h30 – 16h00 : Après-midi libre (kin-ball, frisbee, secourisme, quizz musical, sieste …)
    • 16h00 – 18h00 : Ateliers – Thématiques internationales
      – Vers une troisième guerre mondiale ? La militarisation et les conflits au Moyen-Orient. (Parcours “1917”)
      – Amérique Latine – Où vont le Venezuela, le Chili, Cuba, … ? 50 ans après la mort de Che Guevara.
      – L’Union Européenne à l’agonie ?
      – Des USA à l’Inde; de l’Islande à la Pologne – les luttes des femmes dans le monde. (Parcours ROSA)
      -L’héritage du stalinisme comme frein pour les luttes en Afrique. (Parcours 1917)
    • 18h30 – 19h30 : Plénière. Les socialistes et l’internationalisme : Qu’est-ce que le Comité pour une Internationale Ouvrière ?
    • 19h30 – 21h00 : Grand BBQ
    • 21h00 – 22h15 : Film : The revolution will not be televised – 74’ – sur le coup d’Etat de 2001-2002 au Venezuela.
    • 22h30 – 02h30 : Fête

    DIMANCHE 2 juillet – La Belgique et la lutte au lieu de travail

    • 11h00 – 13h00 : Ateliers – Thèmes historiques et d’actualités belges
      – Le PTB et nous – convergences, divergences, possibilités pour la gauche (Parcours 1917)
      – Le droit de grève – un droit durement arraché !
      – Quelle solution aux problèmes de mobilité?
      – Le trotskisme belge – son histoire. (Parcours 1917)
      – Le 8 mars et la lutte pour les droits de femmes (Parcours ROSA)
    • 14h30 – 17h00 : Quelle attitude des révolutionnaires sur leur lieu de travail ?
      Après une discussion en plénière, nous organiserons des ateliers par secteur [entre autres: services, transport public, enseignement, non -marchand (Parcours ROSA)].
    • 17h30 – 19h30 : Stratégo géant
    • 20h30 – 22h30 : Film. Made in Dagenham (Parcours ROSA) – 113’ – lutte des travailleuses de l’industrie automobile en 1968 en Angleterre pour l’égalité salariale.

    LUNDI 3 juillet – Les jeunes et leur rôle dans la lutte

    • 11h00 – 13h00 : Plénière. Le rôle des jeunes dans la lutte pour une autre société.
    • 14h30 – 16h00 : Ateliers – Comment construire EGA/ROSA à la fac/dans les écoles ?
    • 16h30 – 18h00 : Plénière. La lutte victorieuse des étudiants espagnols contre les réformes de l’enseignement. Présenté par Marina Mata, membre du syndicat étudiant SE en Espagne.
    • 20h30 – 22h00 : L’histoire du mouvement socialiste à travers des chants révolutionnaires.

    MARDI 4 juillet – Les ABC du marxisme

    • 11h00 – 13h00 : Le libre marché ne fonctionne pas : l’économie capitaliste démasquée !
    • 14h30 – 17h00 : Temps libre (piscine, promenade, Kin Bowl, au choix …)
    • 17h00 – 19h00 : Ateliers – Les ABC
      – Le Manifeste Communiste, la Révolution Russe et nous: le programme de transition et son application. (Parcours 1917)
      – Marxisme ou anarchisme ? Le rôle du parti révolutionnaire en 1917 et après. (Parcours 1917)
      – Le marxisme et la science. La dialectique matérialiste est partout.
      – L’origine de la famille et l’Histoire de la société humaine. (Parcours ROSA)
    • 20h30 – 22h30 : Film. The shock doctrine – 80’ – Film sur la montée d’un capitalisme du désastre basé sur le livre éponyme de Naomi Klein de 2007.

    MERCREDI 5 juillet

    • 11h00 – 13h00 :
      – La Révolution russe se livre à nous (Conseillé par 1917). Histoire du parti bolchévique de 1898 à 1917
      – Comment le stalinisme a-t-il pu vaincre : la bureaucratisation de l’URSS.
      – L’impact de la chute du mur sur les droits des femmes. (Parcours ROSA)
      – La défense de la révolution pendant la guerre civile russe.
    • 14h30 – 17h00 : Notre programme
      – Un monde livré au populisme de droite ou au fascisme ? Ce qu’il en est et comment riposter ?
      – Les droits LGBTQI – la lutte à l’ordre du jour.
      – Les droits des animaux – Pour une approche collective
      – Mon corps, mon choix (Parcours ROSA)
      – Save our planet from capitalism !
    • 17h30 – 19h30 EGA en action – Lancement de la campagne d’été
    • 21h00 – … Fête

    JEUDI 6 juillet

    • 13h00 – 14h30 : Pique-nique et au revoir.
  • Liège. Rassemblement antifasciste contre le FN

    En dépit de la sérieuse averse qui s’est abattue sur la Cité Ardente quelque temps avant le début du rassemblement, une bonne soixantaine de personne étaient présentes ce mercredi place de la République française. Elles entendaient exprimer leur rejet du racisme, du sexisme et de l’homophobie suite aux résultats du premier tour des élections présidentielles françaises qui ont vu Marine Le Pen accéder au second tour.

    Une fois la pluie arrêtée, Clément a d’abord pris la parole pour les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et Céline pour la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité), à l’initiative de cet appel à manifester. Par la suite, Norine a pris la parole pour COMAC, l’organisation de jeunesse du PTB, présente en nombre, de même que François Ferrara, conseiller CPAS du PTB à Liège.

    Les divers orateurs ont par ailleurs également souligné les très bons résultats obtenus par la campagne de Jean-Luc Mélenchon et de la France Insoumise, une campagne qui a illustré le potentiel dont dispose une gauche conséquente et audacieuse.

    Liège. Rassemblement antifasciste contre le FN

  • [PHOTOS] Mobilisation contre le FN à Bruxelles

    Le résultat du premier tour des élections française, même s’il était attendu, a constitué un choc. Les Etudiants de Gauche Actifs ne voulaient pas restés inactifs et ont voulu donner une expression au rejet du Front National en organisant un petit rassemblement également soutenu par la Coordination des Sans-Papiers de Belgique, le Comité des travailleurs avec et sans-papiers de la CSC, par la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité), la campagne antifasciste flamande Blokbuster et les Syndicalistes contre le fascisme. Quelque 80 personnes ont répondu à l’appel. La CRER (Collectif contre les Rafles, les Expulsions et pour la Régularisation) était également présente.

    “Avec l’arrivée de Trump au pouvoir et la présence de Marine Le Pen au second tour en France, on pense qu’il est nécessaire de se mobiliser contre la droite populiste qui rejette notamment les problèmes sur les migrants”, a déclaré Julien Englebert, des Etudiants de Gauche Actifs, aux journalistes présents. Diverses prises de parole ont aussi été organisées et un micro a été ouvert aux participants. Cette action visait en outre à appeler à participer à la manifestation en préparation contre la venue du président américain Trump à Bruxelles le 24 mai prochain.

    Photos de Layna

    Mobilisation contre le FN à Bruxelles (1)

    Photos de Nico

    Mobilisation contre le FN à Bruxelles (2)

  • La place des femmes est dans la lutte !

    La nouvelle campagne ROSA se veut une campagne orientée vers l’action contre l’omniprésence du sexisme et du système qui l’entretient : le capitalisme. Dans ce cadre, pas mal d’idées émergent. Des cafés-ROSA sont un excellent moyen de discuter – autour d’un verre, d’un café – de l’approche à adopter, des slogans à mettre en avant et de la manière la plus efficace dont on peut participer à construire l’unité des 99% (face au 1% de super-riches) contre le sexisme et l’austérité.

    Par Emily, une des initiatrices de la campagne ROSA

    La femme n’est pas un objet

    Ce n’est pas parce que le sexisme est partout qu’il est normal et plus acceptable. Refusons l’utilisation du corps de femmes comme un objet (de marketing), sur les affiches de nos soirées par exemple. Pourquoi ne pas fabriquer des autocollants et organiser une campagne de collage. Facilitons la discussion autour du problème de harcèlement en créant des espaces de discussion. À l’école, proposons de consacrer une heure de cours pour que des écolières puissent elles-mêmes expliquer et sensibiliser leur classe à la nécessité de lutter contre le sexisme. Organisons une assemblée sur un temps de midi, car ce n’est qu’ensemble que l’on pourra réussir à lutter contre.

    Mon corps, mon choix, ma liberté

    De nombreuses injonctions tentent d’imposer à la femme une manière de s’habiller : pas de mini-jupe pour ne pas ‘‘provoquer’’ une agression, pas de longue jupe non plus, ni de voile qui seraient ‘‘trop prosélytes’’ pour l’espace public, l’école ou au boulot… Défendons le droit des femmes à se vêtir librement : dévêtues ou couvertes, c’est à elles de décider, et non pas aux politiciens, directeurs d’écoles ou patrons. Face aux attaques de l’establishment, pourquoi ne pas organiser d’autres actions comme à Anvers où des étudiants se sont réunis, portant un voile mettant en avant que ce n’est pas tant une question religieuse, mais simplement le droit de choisir ce que l’on porte, mais aussi que le racisme et l’islamophobie ne sont absolument pas des réponses au sexisme !

    Pour de bons emplois, pour de bons salaires

    Intérim, temps partiel involontaire, bas salaire, mauvaises conditions de travail, etc., les femmes sont surreprésentées dans les emplois hyper flexibles et précaires. À l’image des travailleuses et travailleurs d’ISS chargés du nettoyage à l’ULB, organisons le combat ! Une lutte unitaire du personnel avec un soutien des usagers rend une victoire possible. Apportons notre soutien aux piquets de grève dans des visites de solidarité, comme l’ont fait des membres de ROSA et les Étudiants de Gauche Actifs à la mi-mars à l’ULB lors de cette grève. Ce type d’action est essentiel pour lutter contre la précarisation croissante des femmes !

    Pour un refinancement public du secteur non marchand à la hauteur de ses besoins

    La campagne ROSA était présente lors de la manifestation du non-marchand du 22 mars. Ces manifestations syndicales sont les plus grands mouvements de femmes en lutte en Belgique. Nous y avons distribué un tract appelant à un mouvement fort et uni contre la privatisation et le sous-financement chronique du secteur et les conséquences catastrophiques sur les travailleuses et travailleurs comme sur la qualité des services. Pour cela, mener une campagne de syndicalisation des femmes est essentiel, et en particulier dans les secteurs où elles sont majoritaires, que ce soit dans les grandes institutions ou dans les petites structures de moins de 50 travailleurs.

    -> Forme un comité ROSA dans ta région pour transposer ces idées en d’autres actions locales et pour en imaginer bien d’autres. La résistance contre l’oppression, le sexisme et l’austérité (ROSA) ne peut pas attendre ! Rejoins-nous !!
    -> Plus d’info : campagneROSA.be

    Pourquoi rejoindre ROSA ?

    A la suite de la journée de lancement de cette campagne, nous avons demandé à plusieurs participantes pourquoi elles ont décidé de rejoindre ROSA.

    ‘‘Cette journée a suscité beaucoup d’enthousiasme. Une telle campagne féministe militante, c’est non seulement un puissant outil de mobilisation, mais aussi une plate-forme pour des discussions intéressantes. Merci pour cette journée ! J’ai encore beaucoup appris sur le mouvement en faveur du droit à l’avortement en Pologne, sur les marches des femmes aux USA et sur bien d’autres événements qu’ont abordé les différentes oratrices. Les discussions en plus petits ateliers étaient elles aussi enrichissantes : comment lutter contre le sexisme? Quelle est la meilleure stratégie? Que peut nous apprendre l’histoire des luttes féministes ? Comment mener la lutte dans les écoles ? A l’université? Au boulot ? Pourquoi les femmes ont-elles besoin du socialisme et pourquoi le socialisme a-t-il besoin d’elles ?

    ‘‘Les différentes formes de discrimination sont liées les unes aux autres, c’est important de garder ça en tête. La lutte contre le sexisme fait partie intégrante de la lutte pour un meilleur avenir pour tous ! Voilà pourquoi j’ai si vite rejoint ROSA’’.

    Anna, étudiante, Anvers

    ‘‘Le sexisme est un phénomène extrêmement répandu, qui peut aller de mauvaises blagues aux critiques blessantes jusqu’à la violence (y compris sexuelle). Cela nous tombe dessus à un très jeune âge : le rose pour les filles, le bleu pour les garçons. Nous sommes endoctrinés par des représentations, des idéaux de beauté et des notions de ce qui est féminin et masculin. Et les conséquences de tout cela sont systématiquement sous-estimées.

    ‘‘Des études montrent que seules 1% des jeunes filles d’Europe se déclarent tout à fait satisfaites de leur corps. Je vois autour de moi comment les filles commencent très jeunes à surveiller leur ligne, font attention à leur apparence et sont souvent complètement perdues concernant la façon dont elles veulent s’habiller. Il faut d’une part être ‘‘féminine’’ et exposer son corps, sans être considérée comme trop provocante ou même comme une salope. Et puis on peut simplement avoir envie de s’habiller de manière plus ‘‘masculine’’, en ayant alors peur d’être dénigrée comme ‘‘peu attractive’’.

    ‘‘Le féminisme est bel et bien vivant. Une bonne couche de jeunes veut en finir avec les cases dans lesquelles on veut les faire entrer de force et s’opposent aux modèles de genre qui existent aujourd’hui. Mais je constate que la confusion est grande et que le féminisme est trop souvent réduit à une caricature.

    ‘‘ROSA a cassé cette idée chez moi. Nous nous sommes posé les questions : d’où vient le sexisme ? Comment se fait-il qu’il existe toujours aujourd’hui? Pour nous, la lutte contre le sexisme est inséparable de celle contre le capitalisme. Le féminisme, ce n’est pas une posture, c’est un combat politique ! Et la lutte pour les droits des femmes est une lutte pour une société socialiste’’.

    Mai, élève du secondaire, Gand

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop