Tag: Résistance

  • Une journée de résistance contre l’austérité européenne 

    La politique d’austérité européenne est une véritable catastrophe pour la population, avec à la clé une multitude de drames sociaux. Afin de protester contre cette logique qui ne sert que les intérêts de l’élite dirigeante, une alliance inédite de syndicalistes, de militants politiques, d’agriculteurs,… a vu le jour en dénonçant plus particulièrement le TSCG (le traité d’austérité) et le Traité transatlantique (un accord de libre échange Union Européenne-USA). Hier, cette ‘‘Alliance D19-20’’ (en référence aux 19 et 20 décembre, dates d’un sommet européen) a mené plusieurs actions de blocage à Bruxelles, avec des piquets installés à plusieurs carrefours de la capitale européenne et belge. On était loin des traditionnelles ballades à Bruxelles… Cette journée ne fut évidemment qu’un premier pas, bien plus devra être fait pour effectivement parvenir à bloquer un sommet européen ainsi que pour mettre un terme à la politique antisociale européenne.

    Des blocages ont été tenus à cinq endroits différents à Bruxelles, avec de plusieurs dizaines à quelques centaines de militants. Un accord préalable avait répartis les principaux responsables des blocages (le MIG (Milk Producer Interest Group), l’ACOD-CGSP LRB-ALR (la Centrale Générale des Services Publics de la FGTB, Administrations Locales et régionales), CNE, la FUGEA (Fédération Unie de Groupements d’Eleveurs et d’Agriculteurs) et enfin l’ACV-CSC Bruxelles-Hal-Vilvorde et la CSC Brabant Wallon) mais, sur la plupart des piquets de blocages, on pouvait trouver un public très varié de syndicalistes rouges et verts, de jeunes radicalisés, de producteurs de lait, de membres d’ONG et autres militants.

    Avec au total environ 2000 manifestants, la participation était loin d’être mauvaise. Mais de toute évidence, ce n’est pas suffisant pour bloquer un sommet européen. Cette journée ne constitue toutefois qu’un début et, pour un jeudi matin, avec une participation syndicale largement confinée à quelques centrales principalement issues de Bruxelles, l’événement reste fort appréciable. Le fait de tenir des piquets de blocages à des carrefours a sans aucun doute assuré une plus grande mobilisation, tout en renforçant également l’unité d’action entre syndicalistes, jeunes radicalisés et agriculteurs.

    Le PSL était présent avec quelques dizaines de militants sur les piquets de blocage et lors de la manifestation qui a réuni tous les participants à cette journée d’action. Tout comme de nombreux autres, nous avons été enthousiasmés par toute cette réflexion visant à sortir du cadre unique des manifestations-promenades pour chercher à voir comment bloquer un sommet européen et comment contrer la politique européenne d’austérité. Pour y parvenir, il faudra poursuivre sur cette voie, avec la construction d’un rapport de forces à l’aide d’un bon plan d’action combatif et audacieux visant à organiser notre lutte et à faire croître son impact. Discuter de cela, c’est discuter d’un syndicalisme de combat. Parallèlement, il est crucial de développer un programme politique alternatif aux politiques capitalistes d’austérité. Pour nous, cette alternative signifie concrètement de lutter pour une société socialiste démocratique.

    Tout cela fut au cœur des discussions que nos militants ont pu avoir lors de notre intervention, notamment via la distribution de centaines de tracts et via la vente de notre journal, Lutte Socialiste, dont les pages reprenaient à plusieurs reprises le thème de la crise économique, sociale et politique que connaît l’Europe (voir nos articles : Vers des actions de blocage du sommet européen de décembre à Bruxelles et Europe : ‘‘La pire crise humanitaire en 60 ans’’).

    N’en restons pas là. Bien protégés dans leurs bunkers, les dirigeants européens vont poursuivre leurs discussions portant sur la meilleure manière de continuer à nous faire supporter le coût de la crise de leur système. La colère que cela entraîne ne va cesser d’augmenter, il est important de la structurer et de l’organiser efficacement. Nous espérons que les actions qui se sont tenues hier constitueront une base pour aller dans cette direction.

    Dernier élément : plusieurs dizaines de manifestants ont été arrêtés durant cette journée : nous tenons à dénoncer l’attitude des forces de l’ordre et la répression qui s’abat sur les mouvements sociaux!

  • Une journée de résistance contre l’austérité européenne – Reportage-photos (3)

    La politique d’austérité européenne est une véritable catastrophe pour la population, avec à la clé une multitude de drames sociaux. Afin de protester contre cette logique qui ne sert que les intérêts de l’élite dirigeante, une alliance inédite de syndicalistes, de militants politiques, d’agriculteurs,… a vu le jour en dénonçant plus particulièrement le TSCG (le traité d’austérité) et le Traité transatlantique (un accord de libre échange Union Européenne-USA). Hier, cette ‘‘Alliance D19-20’’ (en référence aux 19 et 20 décembre, dates d’un sommet européen) a mené plusieurs actions de blocage à Bruxelles, avec des piquets installés à plusieurs carrefours de la capitale européenne et belge. On était loin des traditionnelles ballades à Bruxelles… Cette journée ne fut évidemment qu’un premier pas, bien plus devra être fait pour effectivement parvenir à bloquer un sommet européen ainsi que pour mettre un terme à la politique antisociale européenne.

    Par Jonas C. (Anvers)

  • Une journée de résistance contre l’austérité européenne – Reportage-photos (2)

    La politique d’austérité européenne est une véritable catastrophe pour la population, avec à la clé une multitude de drames sociaux. Afin de protester contre cette logique qui ne sert que les intérêts de l’élite dirigeante, une alliance inédite de syndicalistes, de militants politiques, d’agriculteurs,… a vu le jour en dénonçant plus particulièrement le TSCG (le traité d’austérité) et le Traité transatlantique (un accord de libre échange Union Européenne-USA). Hier, cette ‘‘Alliance D19-20’’ (en référence aux 19 et 20 décembre, dates d’un sommet européen) a mené plusieurs actions de blocage à Bruxelles, avec des piquets installés à plusieurs carrefours de la capitale européenne et belge. On était loin des traditionnelles ballades à Bruxelles… Cette journée ne fut évidemment qu’un premier pas, bien plus devra être fait pour effectivement parvenir à bloquer un sommet européen ainsi que pour mettre un terme à la politique antisociale européenne.

    Photos du blocage au Botanique, par Els

  • Une journée de résistance contre l’austérité européenne – Reportage-photos (4)

    La politique d’austérité européenne est une véritable catastrophe pour la population, avec à la clé une multitude de drames sociaux. Afin de protester contre cette logique qui ne sert que les intérêts de l’élite dirigeante, une alliance inédite de syndicalistes, de militants politiques, d’agriculteurs,… a vu le jour en dénonçant plus particulièrement le TSCG (le traité d’austérité) et le Traité transatlantique (un accord de libre échange Union Européenne-USA). Hier, cette ‘‘Alliance D19-20’’ (en référence aux 19 et 20 décembre, dates d’un sommet européen) a mené plusieurs actions de blocage à Bruxelles, avec des piquets installés à plusieurs carrefours de la capitale européenne et belge. On était loin des traditionnelles ballades à Bruxelles… Cette journée ne fut évidemment qu’un premier pas, bien plus devra être fait pour effectivement parvenir à bloquer un sommet européen ainsi que pour mettre un terme à la politique antisociale européenne.

    Par Ben (Charleroi)

  • Une journée de résistance contre l’austérité européenne – Reportage-photos (2)

    La politique d’austérité européenne est une véritable catastrophe pour la population, avec à la clé une multitude de drames sociaux. Afin de protester contre cette logique qui ne sert que les intérêts de l’élite dirigeante, une alliance inédite de syndicalistes, de militants politiques, d’agriculteurs,… a vu le jour en dénonçant plus particulièrement le TSCG (le traité d’austérité) et le Traité transatlantique (un accord de libre échange Union Européenne-USA). Hier, cette ‘‘Alliance D19-20’’ (en référence aux 19 et 20 décembre, dates d’un sommet européen) a mené plusieurs actions de blocage à Bruxelles, avec des piquets installés à plusieurs carrefours de la capitale européenne et belge. On était loin des traditionnelles ballades à Bruxelles… Cette journée ne fut évidemment qu’un premier pas, bien plus devra être fait pour effectivement parvenir à bloquer un sommet européen ainsi que pour mettre un terme à la politique antisociale européenne.

    Photos du blocage au Botanique, par Els

  • Manifestation du secteur non marchand 18 décembre 2013

    Le non marchand manifestait à Bruxelles en front commun. “Notre modèle de société n’est pas une société où tout est marchandisé, commercialisé, compétitif”. Ce jeudi le secteur socioculturel manifestait devant les bureaux des ministres de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour protester contre notamment les conséquences pour le secteur de la sixième réforme de l’Etat.

    Le point est qu’avec les nouvelles mesures de régionalisation, les compétences sont transférées mais les budgets ne suivent pas forcément. Si bien qu’aujourd’hui le secteur voit venir les diminutions de budget pour l’emploi et par conséquent d’effectifs.

    Les emplois visés sont notamment les APE/ACS qui vont changer de pouvoirs subsidiaires avec le risque pour les associations de devoir payer les charges ONSS dans leur entièreté (0,56% aujourd’hui, + de 33% demain ?!). De plus, la fédération a déjà gelé l’indexation des subventions de fonctionnement en 2013 … En gros, et c’était clair durant le rassemblement, les travailleurs du secteur protestaient contre l’austérité et ne voulait pas payer la facture des mesures budgétaires votées au fédéral et imposées par l’Union Européenne.

    Un autre dossier est en discussion au sein du même secteur, c’est la suppression des détachés pédagogiques évoluant au sein de ces structures. Après le 31 décembre 2014, un certain nombre des professeurs détachés pourraient être redirigés vers l’enseignement sans compensation bien entendu pour les associations. Le secteur va donc perdre des postes, et donc des moyens de mener ses projets. Ici, les partis au pouvoir, face à la crise et n’ayant que l’austérité comme alternative, partagent les pénuries entre les secteurs. On reprend aux associations pour compléter le manque dans l’enseignement !

    Le secteur socioculturel comprend les organisations de jeunesse, les centres et maisons de jeunes, les centres culturels, les fédérations sportives, les musées, les bibliothèques et les organismes d’éducation permanente. Des structures qui fonctionnent avec beaucoup d’emplois APE/ACS.

    Une délégation a été reçue par des représentants des ministres. A sa sortie, la délégation a expliqué que rien n’a été mis en avant pour garantir quoi que ce soit. Les représentants semblent même avoir utilisé la bonne vieille rhétorique du « C’est pas nous, c’est le fédéral qui a voté les budgets ». Les mêmes partis siègent aux différents niveaux de pouvoir, mais chaque fois il est commode de remettre la responsabilité sur l’autre … et surtout d’appliquer les mesures d’austérité. D’ores et déjà les travailleurs ont donné rendez-vous début 2014 pour continuer la lutte contre ces mesures.

    Comme les manifestants l’ont brandi, il est nécessaire de refinancer le secteur non- marchand. Le PSL défend la nécessité, contre l’austérité, de lutter pour un plan de refinancement public massif. Les conclusions de la manifestation sont que les problèmes sont loin d’être résolus. Les orateurs ont donné rendez-vous dès début 2014 pour continuer le combat. Nous avons besoin d’un plan d’action allant crescendo, capable également d’unifier les différents secteurs en résistance. Tous ensemble, construisons un plan d’action combattif contre l’austérité !

  • Ce n’est pas à nous de payer pour la crise du capitalisme !

    Tract du PSL pour le blocage du sommet européen organisé par l’Alliance D19-20

    L’Alliance D19-20 est une alliance inédite entre producteurs de lait et syndicalistes en vue du blocage du prochain sommet européen. Aujourd’hui 18 décembre, un meeting se tiendra à Bruxelles au sujet de l’impact des politiques d’austérité et des modes de luttes contre celles-ci. Demain, des actions de blocage du sommet européen prendront place à Bruxelles. Voici ci-dessous le tract prévu par le PSL pour ces occasions.

    Tract du PSL // Tract en version PDF


    Ce n’est pas à nous de payer pour la crise du capitalisme !

    Tout comme l’alliance D19-20, le Parti Socialiste de Lutte (PSL) est convaincu qu’il faut combattre l’austérité sous toutes ses formes. Comment et avec quelle orientation ? Discutons-en afin d’envisager les prochains pas à poser.

    ‘‘Pour ne pas payer l’argent perdu par les banques’’

    Depuis 2008, la Belgique a consacré 35 milliards d’euros pour éponger les dettes du capitalisme-casino. Cet endettement des autorités publiques est maintenant utilisé pour justifier les mesures d’austérité ! Pendant ce temps, les produits financiers dérivés ont dépassé le niveau d’avant la crise des subprimes !

    Le secteur financier doit être retiré des mains des capitalistes. Une seule banque publique dans un océan de géants financier privés ou la scission des activités bancaires de dépôts et d’affaires sont des mesures insuffisantes. Seule la nationalisation de tout le secteur financier sous contrôle et gestion démocratiques permettrait de libérer les moyens nécessaires pour satisfaire les besoins de la population.

    ‘‘Pour nos emplois et nos acquis sociaux’’

    Statuts, salaires, pensions, allocations de chômage, fonction publique,… tandis que les licenciements pleuvent dans le privé, les autorités belges et européennes cassent nos acquis sociaux.

    Pourquoi laisser les équipements et les travailleurs d’ArcelorMittal, Ford ou Caterpillar finir à la casse ? Revendiquons la nationalisation des entreprises qui opèrent des licenciements collectifs ou des fermetures, sous le contrôle des travailleurs. Nous en avons besoin pour faire face aux innombrables défis sociaux, dans le cadre d’un plan d’investissements publics massifs dans l’infrastructure scolaire, les soins de santé, les transports en communs, les logements sociaux,… et pour créer des emplois de qualité et socialement utiles. Contre le chômage massif et les temps partiels aux salaires partiels, il faut réduire le temps de travail à 32h/semaine, sans perte de salaire ni augmentation des cadences et avec embauches compensatoires.

    ‘‘Pour notre souveraineté alimentaire’’

    En dix ans, la Belgique a perdu plus de 55% de ses producteurs de lait. Le modèle d’agriculture que l’Union européenne nous propose, avec le Traité transatlantique notamment, est basé sur la disparition progressive des fermes pour ouvrir la voie à l’agro-business, à de gigantesques infrastructures qui sacrifieront sur l’autel du profit la qualité de notre alimentation comme celle de l’emploi. Refusons que le modèle Monsanto ne devienne notre avenir ! Une alimentation saine, c’est une alimentation protégée de la logique de profit !

    ‘‘Pour une démocratie réelle’’

    La ‘‘démocratie’’ actuelle, c’est la dictature des marchés. Le TSCG, le Traité d’austérité, retire aux Parlements le droit de déterminer leurs orientations budgétaires et permettra aux institutions européennes d’automatiquement sanctionner les États-membres.

    La démocratie réelle n’existera pas tant que les principaux leviers de l’économie (les secteurs-clés tels que la sidérurgie, la finance, l’énergie, la grande distribution,…) restent sous contrôle du privé, tant que ceux qui produisent les richesses ne décideront pas de la manière dont la production s’effectuera et à quelles fins.

    ‘‘Pour notre avenir et notre environnement’’

    Les quelques petites avancées obtenues en termes de normes environnementales peuvent être vite balayées en tant que ‘‘freins à la libre concurrence’’. Face au péril écologique, nous avons besoin d’un audacieux plan de réorientation de l’économie vers les énergies renouvelables, une production respectueuse de l’environnement,… Un tel plan n’est possible que si la collectivité possède les principaux leviers de l’économie.

    ‘‘Battons-nous ensemble !’’

    Il nous faut un syndicalisme de combat ! Nous devons résolument sortir de la logique des manifestations-ballades sans lendemain pour construire un rapport de forces à l’aide d’un véritable plan d’action offensif allant crescendo et avec grève(s) générale(s). Nous devons lutter pour chaque millimètre et ne rien céder.

    Mais soyons francs, aucune des revendications mentionnées ci-dessus n’est réalisable sous ce système capitaliste. Il faut lier notre lutte à la nécessité d’une société alternative, réellement démocratique et socialiste.


    Site de l’Alliance D19-20

    Meeting

    Informations pratiques

    Blocages D19-20, rdv 7h

    • Bld de L’Impératrice-Arenberg (à proximité de la Gare Centrale)
    • Botanique – Rue Royal (à proximité de Botanique)
    • Rue Bélliard – Av des Arts (à proximité de Trône ou Arts-loi)
    • Avenue d’Auderghem – Rue Belliard (à proximité de Schuman)
  • Pompiers en lutte : Le gaz ne parvient pas à disperser la combativité des guerriers du feu

    Sur les 17.000 pompiers que compte la Belgique, 1.000 à 1.500 étaient à Bruxelles ce vendredi 13 décembre (c’est un peu comme si 50.000 salariés de l’enseignement descendaient dans la rue). En cause : la réforme du statut des combattants du feu et les réponses abracadabrantesques du gouvernement face aux problèmes qu’ils soulevaient depuis longtemps pour certains. Si la police a essayé de contenir leur rage par les gaz et les matraques, elle fut vite débordée et la ‘‘Zone Neutre’’ fut vite envahie par les sapeurs qui réclamaient audience auprès du gouvernement.

    Par un militant bruxellois du PSL (photo: Collectif Krasnyi)

    Une fédération qui ne fait aucune unanimité

    C’est que la colère gronde chez les sapeurs. Envers leur fédération de métier notamment. Celle-ci étant perçue comme une ‘‘amicale d’officiers qui protège ses intérêts’’ pour certains, comme ‘‘déconnectée de la réalité’’ pour les plus gentils. Ainsi, les critiques fusent ‘‘les grands responsables vont prendre trois grades et le pompier de base va perdre 10% de son salaire’’ a-t-on même pu lire dans La Libre. Les commentaires des pompiers sur le site du Soir sont même beaucoup plus acerbes ‘‘La fédération est une amicale, pas un syndicat, elle n’a donc pas à discuter du statut. Elle ne nous soutient pas, ben ouais on ne la soutient pas non plus. Oui les officiers ont obtenu un grade et un salaire plus élevé, ils sont donc content “On n’a obtenu certaines choses”.’’ On peut compléter par cette carte blanche dans La Libre : ‘‘On a l’impression que les négociations se passent […] au dessus du personnel de terrain et que certains interlocuteurs ‘‘officiels’’ de la ministre de l’intérieur travaillent d’avantage pour un petit groupe de personnes que pour l’ensemble de la profession.’’

    Cette même fédération regrette que les ‘‘compromis’’ n’aient pas été respectés. C’est sûr qu’il est plus facile de dire cela une fois au sommet de la fédération… En attendant, les pompiers n’étaient pas de cet avis et ils l’ont fait savoir.

    Un gouvernement qui n’a pas carte blanche

    Et ils n’ont pas été tendres envers le gouvernement non plus. Car ces fameuses ‘‘négociations’’ se sont déroulées dans un climat tendu : pas de documents communiqués, impossibilité pour les dirigeants syndicaux de communiquer vers la base et absence de propositions de négociations. Un manque de respect si ce n’est une insulte.

    Les propositions du fédéral étaient d’imposer des tests physiques aux pompiers (ce qui était réclamé depuis longtemps par beaucoup d’entre eux) alors que pendant 30 ans rien n’a été demandé aux pompiers (ce qu’eux même reconnaissent comme anormal) et du jour au lendemain, on exige d’eux des réussites astronomiques pour des tests qu’il faudrait préparer au détriment des missions de terrain.

    De même la réforme est censée être financée à 50% par le fédéral et à 50% par la commune (ou la région suivant les casernes) mais personne n’a oublié la faillite du holding communal (ex Dexia, Belfius) et la perte de la manne financière qu’il représentait : au final, cela risque surtout d’être à la population de payer ou aux pompiers ou plus certainement aux deux. L’austérité s’applique ainsi à tous les niveaux de pouvoir… et à tous les différents métiers.

    Enfin, la question du statut représente un recul énorme pour ces combattants du feu, qui ont peur qu’une harmonisation par le bas s’effectue au détriment des besoins réels en volontaires et professionnels. Tout cela est pourtant essentiel pour la population.

    Des promesses et des compromis

    La Libre a titré que les ‘‘pompiers [furent] rassurés par Joëlle Milquet’’. Pourtant, les réactions à chaud montraient plutôt que ceux-ci n’étaient pas prêts à se laisser faire si jamais la ministre essayait de leur faire un sale coup.

    En effet, accueillis à coups de matraques et de gaz lacrymo, aucune confiance n’a pu être restaurée. Ainsi, Milquet a promis de créer une étape ‘‘transitoire’’ pour la réforme via une ‘‘commission C’’ où les syndicats seraient présents afin d’étudier les textes de réformes. Il s’agit d’une tactique classique pour les élites : ‘‘encommissionner’’ les représentants des travailleurs afin de freiner la lutte contre la casse sociale par des palabres interminables. Mais la casse sociale aura lieu, c’est une certitude. Toutes les instances de pouvoir sont ‘‘priées’’ de faire des ‘‘assainissements’’. Enseignants, pompiers, travailleurs communaux,… sont logés à la même enseigne, à quelques différences près.

    Et si les dirigeants syndicaux se réjouissent des négociations pour l’instant, eux-mêmes avouent que si les propositions fédérales ne sont pas suffisantes, les pompiers reviendront manifester, preuve s’il en est que la base des sapeurs-pompiers est vigilante et est prête à remettre le couvert quand il le faudra.

    La répression aux abois

    Et le gouvernement se doute bien que la grogne des pompiers ne s’arrêtera pas là. D’ailleurs, si les policiers avaient réussi à contenir les sapeurs le vendredi l3, les maigres victoires n’auraient même pas existé.

    Le gouvernement sait que la rage monte et il commence à préparer sa riposte en cas de nouvelles actions. Leurs déclarations dans les médias sont quasi unanimes ‘‘les pompiers utilisent pour leurs intérêts des véhicules publics’’, préparant ainsi l’appareil répressif à se mettre en branle au cas où pareil cas se reproduirait (avec l’approbation de la Fédération qui porte les même critiques)

    Il nous faut une lutte généralisée

    Cette situation pose clairement la question du plan d’action pour demain : les pompiers doivent-ils continuer à mener des actions efficaces et combatives mais isolés des autres franges de la société ?

    Derrière cette question se pose la nécessité d’un plan d’action combatif réunissant toutes les victimes de l’austérité, du fédéral aux communes, pour faire reculer les coupes d’austérité et les attaques antisociales. Obtenir des acquis durables nécessite de s’unir derrière un programme clair, orienté vers la satisfaction des besoins de la population et non vers les impératifs de la dictature des marchés et de l’économie capitaliste. Et pour défendre ce programme, il nous faudra bien plus que des ballades entre Bruxelles-Nord et Bruxelles-Midi.

    L’alliance D19-20, une collaboration inédite entre producteurs de lait et syndicalistes contre les politiques d’austérité, a vu le jour pour mener des actions de blocage afin d’empêcher la tenue du sommet européen du 19 décembre prochain. Nous soutenons et participons à cette initiative, qui devra se poursuivre ensuite. Elle exprime la radicalisation et la volonté de lutter qui s’opère à la base parmi nombre de militants syndicaux.

    L’idée d’avoir des actions plus combatives et de passer à l’offensive émerge du débat et cherche une expression. Pour bloquer les politiques d’austérité, les travailleurs ont besoin d’élaborer collectivement un véritable plan d’action combatif allant crescendo, y compris en recourant à l’arme de grève(s) générale(s) aux niveaux belge et européen.

  • Après une manifestation du tonnerre, poursuivons la lutte contre les SAC !

    La manifestation nationale du 26 octobre dernier contre les Sanctions Administratives Communales (SAC) a illustré l’énorme potentiel pour la lutte contre ces amendes arbitraires et répressives. Environ 2.000 manifestants ont défilé dans les rues de la capitale au sein d’un cortège animé et dynamique qui marque une nouvelle étape franchie dans la lutte de longue haleine contre les SAC.

    La répression est nécessaire dans un système en faillite

    En ce moment, un enfant sur dix grandit dans la pauvreté en Belgique. De plus en plus de gens sont incapables de faire face à des dépenses imprévues ou retardent indéfiniment une consultation chez un médecin ou un dentiste.

    Les partis établis ne parviennent pas à enrayer le développement de la crise et leurs mesures ne font que saper davantage notre pouvoir d’achat, notamment avec l’imposition d’un gel salarial. De plus en plus de gens se sentent comme laissés pour compte dans cette société, et cela mène inévitablement à des tensions sociales et aux divers problèmes qui en découlent.

    Bien entendu, un système en faillite n’a pas de moyens à consacrer au développement d’infrastructures sportives, culturelles ou de loisirs gratuites d’accès et de qualité… Où les jeunes devraient-ils aller quand ils ne disposent d’aucun endroit de divertissement abordable ? Comment une personne sans perspective et à la dérive peut-elle garder un lien social avec la communauté ? Voilà le contexte sur la base duquel se développent les divers actes d’incivilités ou de petite délinquance.

    Les Sanctions Administratives Communales visent à ‘‘réprimer’’ les comportements nuisibles, mais leur principe est construit autour d’une logique perverse qui considère les victimes de ce système comme les seuls responsables de leur comportement. Les SAC sont également utilisées contre les formes de résistance, à l’encontre de syndicalistes ou de militants politiques en action. Parallèlement, les conditions pour organiser des actions de protestations deviennent plus strictes. L’establishment capitaliste sait pertinemment que l’autorité de ses institutions est en berne, la sauvegarde du système devra donc plus reposer sur la répression.

    Tout un arsenal de mesures répressives vise à remplir cet objectif, dont les SAC. Et quand cela ne suffit pas, il est toujours possible d’aller plus loin. L’arrestation très violente des réfugiés afghans le 22 octobre dernier en est une illustration. Le procureur-général d’Anvers Yves Liégeois préconise maintenant d’installer plus de caméras de surveillance dans les rues et d’aller jusqu’à prélever des échantillons ADN de chaque nouveau-né afin de mieux lutter contre la criminalité ! Big Brother is watching us…

    Aux communes de décider

    L’été dernier, une extension de la législation des SAC a été adoptée par les partis présents au gouvernement fédéral, avec le soutien de la N-VA. A partir du premier janvier 2014, les SAC pourront aller jusqu’à 350 euros, et s’appliquer dès l’âge de 14 ans (contre 16 jusqu’ici). Les communes doivent décider dans quelle mesure elles utiliseront cet élargissement des possibilités des SAC.

    Plusieurs communes ont déjà déclaré qu’il était difficile d’appliquer l’abaissement de l’âge pour recevoir une sanction sans avoir de consultation ‘‘appropriée’’ avec les parents des mineurs. A l’agent constatateur de définir ce que ‘‘approprié’’ signifie. Donc, après l’arbitraire qui permet aux communes d’avoir des raisons de sanctionner différemment dans chaque endroit, les choses pourront même varier en fonction de la personne qui délivrera la SAC. Tous égaux devant la loi ?

    La large diversité qui règne quant aux SAC et à leurs modalités d’application engendre une extrême confusion. Le Juge de paix honoraire Jan Nolf a justement fait remarquer à ce sujet que : ‘‘Le concept des SAC est tout droit issu du moyen-âge: chaque petite ville se retranche obstinément derrière ses petites règles. Tout se passe selon l’humeur du seigneur du moment. A peine le premier fossé dépassé et l’on se retrouve dans un monde différent avec d’autres règles qui interdisent de lancer des boules de neige ou de s’assoir sur les dossiers des bancs publics.’’ Concernant l’objectif de cette logique arbitraire, Jan Nols est sans appel : ‘‘Un noyau dur de shérifs désireux de nettoyer les rues : pas des ordures ou des crottes de chien, mais plutôt des jeunes turbulents et joyeux jeunes et de certaines manifestations spontanées qui défendent des idées différentes du courant majoritaire.’’

    Renforcer la résistance !

    Sous la pression de l’opinion publique, certaines communes ont décidé de revenir sur certaines des SAC les plus absurdes ou ont annoncé ne pas vouloir utiliser les nouvelles possibilités votées en juin dernier. Il ne faut pas y voir une soudaine prise de conscience, mais simplement la réflexion de la construction d’un certain rapport de forces.

    Les SAC ont même provoqué des poursuites judiciaires de la part de la Ligue des droits de l’homme et de la Coalition flamande des droits de l’enfant. Ces deux organisations veulent en appeler à la Cour constitutionnelle afin d’annuler les nouvelles mesures. Il est bien possible que certains éléments de la législation soient rejetés par la Cour constitutionnelle. Mais la nécessité de développer des outils de répression devient plus pressante, et nous pouvons être certains que ce qui est jeté d’un côté reviendra d’un autre.

    Nous devons maintenir la pression et nous organiser, à l’instar de Gand et de Louvain, où des campagnes pour des ‘‘villes libres des SAC’’ ont été initiées afin de construire une opposition active. Cette lutte doit être liée à la défense de réponses sociales contre les problèmes sociaux issus de la faillite du système.

  • C'est pas à nous de payer cette crise ! Actions de blocage du sommet européen européen !

    Jeudi 19 décembre, Blocage du sommet européen. RDV-EGA 7h, au Botanique

    Depuis la crise de 2008 l’Union Européenne et les différents gouvernements européens appliquent des politiques d’austérité profondément antisociales qui attaquent les emplois, les salaires, les services publics, l’enseignement et la santé.

    Tract des Etudiants de Gauche Actifs

    Dans le rapport sur l’Europe de la Croix Rouge, le constat est clair: ‘‘L’Europe est en train de sombrer dans une longue période de pauvreté croissante, de chômage de masse, d’exclusion sociale, de plus grande inégalité et de désespoir collectif en raison des politiques d’austérité adoptées.’’

    Les gouvernements européens ont décidé que la crise devait être payée par les plus pauvres, les étudiants et le travailleurs. En parallèle, ils épargnent et soutiennent ceux qui ont fait et continuent de faire des milliards d’euros de bénéfices comme les banques et les multinationales. Les différents traités européens successifs visent à bétonner ces trajectoires.

    Nos écoles et nos universités vont tomber en ruine et les seules perspectives mises en avant sont plus de coupes budgétaires ou des containers pour palier aux manquent de place.

    Nous ne sommes pas d’accord avec tout cela !

    Nous refusons cette logique, qui vise à faire payer la crise non pas à ses responsables, mais à ses victimes. Battons-nous ensemble contre cette politique néolibérale qui enrichit 1% de la population sur notre dos à tous et qui vise à faire payer le prix de la crise capitaliste aux travailleurs et à la jeunesse.

    Nous allons dans les rues avec les travailleurs et tous ceux qui veulent à mettre fin à ces politiques injustes !

    L’alliance D19-20, une collaboration inédite entre producteurs de lait et syndicalistes contre les politiques d’austérité, a vu le jour pour mener des actions de blocage afin d’empêcher la tenue du sommet européen du 19 décembre. Nous soutenons et participons à cette initiative. Elle exprime la radicalisation et la volonté de lutter qui s’opère à la base parmi nombre de jeunes et de travailleurs.

    Les Etudiants de Gauche Actifs appellent tous les étudiants à s’organiser et à se mobiliser pour défendre notre avenir, étudiants et travailleurs ensembles pour une société socialiste démocratique pour satisfaire les besoins de la majorité, pas les profits d’une minorité.


    Le 19 décembre les actions commenceront dès 7h du matin. Divers blocages des axes vers le rond-point Schuman prendront place.

    Blocages D19-20, rdv 7h

    • Bld de L’Impératrice-Arenberg (à proximité de la Gare Centrale)
    • Botanique – Rue Royal (à proximité de Botanique)
    • Rue Bélliard – Av des Arts (à proximité de Trône ou Arts-loi)
    • Avenue d’Auderghem – Rue Belliard (à proximité de Schuman)
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