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Tag: Résistance
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Préparons un front de résistance!
N’encaissons pas l’austérité sans réagir
Par Nicolas Croes
‘‘La reprise gagne du terrain en Europe’’ affirmait fin février le commissaire européen aux affaires économiques, Olli Rehn. Vous l’avez remarqué vous ? Nous non plus ! Chaque année, des milliers de personnes sont foutues à la porte des entreprises. Arrivés sur le ‘‘marché de l’emploi’’, les jeunes doivent quasi littéralement se battre pour décrocher un job, le plus souvent précaire et temporaire. C’est ça le goût de la reprise ? Non, ce sera encore pire !
‘‘Le pire de la crise est peut-être derrière nous, mais ce n’est en rien une invitation à se montrer complaisant, étant donné que la reprise est toujours modeste. Pour la rendre plus forte et créer plus d’emplois, nous devons maintenir le cap des réformes économiques’’, précisait de suite Olli Rehn. La Commission Européenne veut des mesures d’austérité, encore des mesures d’austérité, toujours plus de mesures d’austérité. La seule perspective que cette logique nous réserve, c’est celle d’une vie de sacrifice afin d’engraisser cette élite au sommet de la société qui est la seule à bénéficier d’une ‘‘reprise économique’’… alors que c’est elle qui est responsable de la crise !
Chez nous, les prochains gouvernements – quelle que soit leur composition – auront devant eux quatre années libres de toute échéance électorale pour pouvoir y aller franco. C’est certain, l’avalanche d’austérité n’a encore fait que commencer.
Le 10 mars dernier, des milliers de personnes ont participé aux actions syndicales tenues simultanément dans plusieurs villes pour s’opposer aux mesures de limitation des allocations d’insertion. Si cette journée peut être considérée comme une réussite, c’est encore insuffisant pour faire reculer le gouvernement, sans parler des attaques antisociales encore à venir. Evitons à tout prix que cette journée n’ait eu pour seul effet que d’avoir laissé échapper un peu de vapeur de la colère sociale !
Nous avons une occasion à saisir avec la manifestation de la Confédération Européenne des Syndicats du 4 avril. Cela a permis d’avoir une nouvelle date de mobilisation peu de temps après le 10 mars, même s’il est à déplorer que cette date n’ait pas été mise en avant comme prochain pas de la lutte lors de tous les rassemblements.
C’est pourtant la seule manière d’avancer et de construire un rapport de forces : avoir un plan d’action destiné à informer et à mobiliser pour organiser des actions provinciales et/ou sectorielles successives, avec des grèves pour construire la confiance et le soutien vers une grève générale et, si nécessaire, plusieurs grèves générales. Voilà qui serait enfin de nature à faire rentrer dans leurs gorges les paroles méprisantes qu’ont les patrons lorsqu’ils jettent un œil sur les promenades syndicales sans lendemain qui défilent dans les rues de la capitale.
Discutons dès à présent de la suite du combat après le 4 avril. Nous avons à nous préparer pour des confrontations de classes inédites depuis des générations. Une fois les élections finies, le camp de la résistance sociale aura une priorité : celle de s’unir et de construire un large front de résistance contre la casse sociale. Préparons-nous à agir sur le terrain pour disposer du meilleur rapport de force.
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5 ans de crise et de bains de sang sociaux
En Europe
– 121 millions d’Européens vivent sous le seuil de pauvreté
– Plus de 26 millions d’Européens sont sans emploi (10 millions de plus qu’en 2008)
– 7,5 millions de jeunes ne travaillent pas, ne suivent pas d’études ou de formation
– Depuis 2009, les salaires réels ont diminué dans 18 des 28 États membres de l’Union européenne (-23% en Grèce, -12% en Hongrie, -6% en Espagne et au Portugal, -4% aux Pays-Bas et au Royaume-Uni,…)En Belgique
– Le 1% des personnes les plus riches de Belgique possède autant que les 60% des plus pauvres !
– Plus d’une personne sur sept (15,3%) vit sous le seuil de pauvreté
– Ces 5 dernières années, le nombre de personnes bénéficiant du revenu d’intégration sociale (RIS) du CPAS a explosé de 19% (23,5% à Bruxelles et 23% en Wallonie)
– 600.000 personnes sont actuellement sans emploi
– Durant les neuf premiers mois de l’année 2013, 7691 travailleurs ont été concernés par des licenciements collectifs. C’est un record, et une hausse de 18,7? % par rapport à la même période en 2012. -
Troisième manifestation contre les violences policières (1)
Photos : Nico
Pour la troisième année consécutive, une manifestation a pris place à Bruxelles contre les violences policières et la répression, à l’initiative des JOC (Jeunes Organisés et Combatifs). Entre 800 et 1000 manifestants y ont pris part. les JOC affirment notamment : “les nombreux cas d’abus et de violences commis par les forces de l’ordre attestent d’un réel problème systémique et ne se limitent pas à quelques bavures policières comme on a l’habitude de l’entendre, dès qu’un cas vient à être médiatisé. Dans les rares cas où les victimes portent plainte, l’affaire est généralement classée sans suite (c’est le cas pour 89% des plaintes).”
De nombreuses organisations étaient signataires de cet appel, dont le PSL et les Étudiants de Gauche Actifs, qui ont constitué un bloc dynamique au sein du cortège.
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Liège. Mobilisation contre les exclusions du chômage
Par Nicolas Croes
Ce lundi 10 mars, différentes actions ont été organisées à l’initiative de la FGTB contre la dégressivité accrue des allocations de chômage, contre la limitation dans le temps des allocations d’insertion ainsi que contre les contrôles renforcés de l’ONEM pour les jeunes en stage d’insertion.
Sur son site, la FGTB dénonçait que “Malgré l’opposition et les actions de la FGTB, le gouvernement a décidé de limiter ces allocations dans le temps à 3 ans maximum, sans condition d’âge pour les cohabitants et à partir de 30 ans pour les chefs de ménage, isolés et cohabitants dits «privilégiés» (chômeurs qui cohabitent avec une personne bénéficiant exclusivement d’allocations de chômage ou d’insertion dont le montant n’excède pas 31,77€/jour, soit 826€/mois). Le compteur de ces 3 ans a débuté le 1er janvier 2012. La FGTB veut faire changer les choses. (…) Pour cela, la mobilisation de toutes et tous est indispensable. Nous devons être nombreux pour nous faire entendre.”
A Liège, ce matin, rendez-vous avait été donné place Saint-Paul, devant le siège de la FGTB Liège-Huy-Waremme, pour une “action symbolique”, tel qu’expliqué sur l’affiche de la FGTB. L’idée était de réunir 600 manifestants, avec un masque blanc à faire tomber pour montrer que les chômeurs ne sont pas tout simplement des statistiques. Au final, c’est entre deux et trois fois plus de monde qui étaient présents, un beau succès compte tenu du peu d’informations qui avait circulé en dehors des délégations syndicales plus combatives, notamment concernant le préavis de grève déposé pour ce jour-là. Il faut dire que l’inquiétude est grande en région liégeoise, une dizaine de milliers de personnes de l’arrondissement de Liège sont directement concernées par la suppression des allocations d’insertion, qui devraient toucher plus de 50.000 personnes en Belgique à partir du 1er janvier 2015.
Hélas, aucune manifestation n’était prévue à Liège contrairement à d’autres villes, même si les rues de la Cité Ardentes ont pu résonner du pas de la délégation de la Fabrique Nationale de Hertal, dont les travailleurs sont venus en nombre soutenir l’action. “Liège est à nous”, ont-ils déclaré, et il est certain que de nombreux autres auraient préféré faire de même et sortir du simple cadre de la Place Saint-Paul. Une quinzaine de banderoles avaient tout de même été accrochées en divers endroits du centre-ville sous le slogan “Bientôt 55.000 chômeurs suspendus, à quand priorité à l’emploi?”, mais une manifestation combative dans le centre-ville aurait donné un bien meilleur signal quant à la volonté de sérieusement se battre contre cette mesure puissamment antisociale ainsi que contre toute la politique d’austérité.
De la tribune, deux prises de parole se sont succédées, de la part de Marc Gobelet (président de la régionale de la FGTB Liège-Huy-Waremme) et de Jean-François Ramquet (secrétaire régional). L’impact de la mesure a été dénoncé, en mettant notamment en lumière que cette suppression des allocations d’insertion est une mesure discriminatoire au vu de la majorité de femmes parmi les personnes frappées. La question plus globale de l’emploi et la lutte pour un “autre projet de société” (mais lequel?) ont été évoquées, de même que la nécessité d’une réduction collective du temps de travail pour s’en prendre au chômage et non pas aux chômeurs. “Les moyens existent, il faut s’en prendre aux détenteurs de capitaux” a encore lancé Marc Gobelet, sous les applaudissements de la foule. Reste encore à savoir comment organiser la lutte dans cette direction…
Il est bien entendu des plus corrects de refuser l’austérité et toute cette logique nauséabonde qui vise à faire payer la crise aux travailleurs et aux allocataires sociaux. Il est toutefois crucial de sortir de la dénonciation stricte et de poser la question fondamentale de la construction d’un rapport de force favorable aux travailleurs, avec ou sans emploi. Il est certain qu’une fois les élections passées, le gouvernement – quelque puisse être sa composition – s’appliquera à répondre aux exigences du FMI et de la Commission européenne, dans la perspective d’une période de quatre ans sans la moindre élection. C’est une vague d’attaques contre nos conquêtes sociales qui s’annonce, les partis traditionnels ne divergent que quant au rythme de cette austérité. “Demain, nous serons encore présents si besoin est, si les politiques ne comprennent pas”, a-t-on entendu de la tribune. Mais comment pouvoir encore douter du fait que la réaction des politiciens des partis traditionnels se limitera à faire la sourde oreille ? Demain, nous aurons besoin d’être encore dans la rue, c’est une certitude, et il faut en discuter dès maintenant ! Les attaques contre les chômeurs ne vont pas tout simplement disparaître, et d’autres sont encore à venir.
C’est pourtant cette dangereuse illusion d’une improbable “compréhension” des politiciens capitalistes qui a servi de conclusion au discours de Marc Gobelet, toute entière dédiée à un vibrant appel à “l’unité de la gauche” contre l’ennemi néolibéral, l’ennemi de la droite. Nous sommes en parfait accord avec la nécessité de l’unité de la gauche – et nous voulons accentuer la nécessité de construire dès maintenant un front de la résistance sociale contre l’austérité – mais continuer à considérer que le PS fait partie de cette gauche, c’est totalement oublier la raison même de l’action d’aujourd’hui ! Le PS avait déjà soutenu l’instauration de la “chasse aux chômeurs” et c’est un gouvernement dirigé par Di Rupo qui a instauré toutes les nouvelles mesures qui vont gravement frapper les chômeurs ! Il a été question de “justice fiscale” à la tribune. Mais quel est le parti qui a voté l’instauration de la déduction des intérêts notionnels avec le MR? Le PS! Les exemples ne manquent pas pour illustrer dans quel camp se situe le PS aujourd’hui.
Et pourtant, un appel fut bien lancé pour soutenir la “gauche gouvernementale”, y compris avec la collaboration d’éventuels “nouveaux élus de gauche”. Nous espérons bien que si des élus de la vraie gauche – à la gauche du PS et d’Ecolo – parviennent à forcer les portes des parlements, leur activité sera centrée autour de la construction d’un rapport de force militant dans la rue et sur les lieux de travail et non autour de la recherche de petits accords avec le PS ou Ecolo!
Des revendications offensives comme la réduction collective du temps de travail ne doivent pas en rester au stade du slogan. L’argent existe dans cette société pour une telle mesure, ainsi que pour un plan massif de création d’emplois socialement utiles. Mais pour cela, il faut organiser notre colère contre ceux qui organisent notre misère : nous avons besoin d’un bon plan d’action offensif, allant crescendo et avec grève(s) générale(s). Il faudra aussi sérieusement discuter du projet alternatif de société à mettre en avant, ce qui pour nous ne pourrait être qu’une société basée sur la collectivisation des secteurs-clés de l’économie au sein d’une planification démocratiquement élaborée, afin que les richesses produites puissent satisfaire les besoins de tous et non pas seulement la rapacité des vautours capitalistes. Cette société, c’est le socialisme démocratique, et cela fait longtemps déjà que le PS est un frein pour y parvenir.
A Charleroi, la régionale de la FGTB a lancé le 1er mai 2012 un appel à construire une nouvelle force politique à la gauche du PS et d’Ecolo, autour de la nécessité d’un programme de rupture anticapitaliste. Nous ne pouvons qu’inviter tous les militants ainsi que tous ceux qui veulent résister à la logique antisociale actuellement dominante à s’intéresser à cet appel et à pousser ces discussions au sein de la régionale de la FGTB Liège-Huy-Waremme.
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Ecosse : Victoire contre la Bedroom Tax!
Une illustration de la manière dont paye la lutte
Par Jarmo (Anvers)
Le 5 février dernier, le parlement écossais a voté une nouvelle loi assurant qu’aucun locataire en Ecosse ne devra encore payer la Bedroom Tax après le 1er avril. Cet impôt détesté et antisocial a dû être rejeté sous la pression d’un mouvement de masse. Le gouvernement écossais a aussi dû promettre de libérer 15 millions de livres sterling pour assurer qu’aucune des 85.000 familles écossaises n’aient à payer l’impôt elles-mêmes.
La ‘Bedroom Tax’ a été introduite il y a un an environ et est basée sur le principe que les locataires d’une habitation sociale payent un impôt supplémentaire dans le cas où ils disposent d’une chambre “en surplus” (c’était le cas de deux chambres pour deux enfants par exemple). Bref, il s’agissait d’une mesure particulièrement antisociale frappant les plus fragiles dans la société.
Le Socialist Party Scotland (parti-frère écossais du PSL) a de suite organisé des meetings dans plusieurs villes écossaises et, très vite, il était clair que le potentiel était présent pour construire un mouvement large et généralisé. Différents groupes locaux de campagne se sont unis au sein d’une fédération vers laquelle des milliers de locataires sociaux ont pu se tourner. Cette fédération a été créée en avril dernier avec une assemblée de plus de 250 délégués issus de différentes parties du pays et de différents syndicats. Le 30 mars 2013, des premières manifestations avaient déjà eu lieu avec 5.000 participants à Edinbourg et plus de 8.000 manifestants à Glasgow. Parallèlement à ces manifestations, la fédération a aussi promis que toute expulsion pour cause de non-paiement de cet impôt aurait à faire face à un piquet destiné à physiquement empêcher l’expulsion de qui que ce soit. Tous les groupes de campagne se sont prononcés en faveur d’une telle campagne de désobéissance civile.
La fédération est partie de trois revendications centrales : que les autorités écossaises débloquent les fonds nécessaire à payer l’impôt, qu’une loi interdise les expulsions liées au refus de payer l’impôt et que les sociétés de logement social refusent par principe d’expulser des locataires de leur maison. Ces trois revendications forment, aujourd’hui, la base de la loi appliquée par le SNP (Scottish National Party), le parti au pouvoir.
Le SNP se fait volontiers passer pour le protecteur de la classe des travailleurs. Il ne faut, cependant, pas perdre de vue qu’ils ont, au départ, défendu que de telles mesures ne seraient possibles qu’après l’éventuelle indépendance de l’Ecosse. Comme le secrétaire de la fédération, Gail Morrow, l’a déclaré: ‘‘Sans participation gigantesque aux protestations et sans la naissance de la fédération, le SNP n’aurait jamais levé le petit doigt pour protéger les locataires. Ils se seraient contentés de rejeter la faute sur les Tories [les conservateurs au pouvoir au Royaume Uni, NDLR] sans entreprendre quoi que ce soit eux-mêmes pour supprimer cet impôt.’’
Les politiciens écossais n’ont bougé – un an après l’instauration de cet impôt – que grâce à l’inlassable travail de campagne de nombreuses associations et groupes d’action. Cette victoire écossaise peut avoir un impact énorme sur les luttes en Angleterre et au Pays de Galles pour là aussi obtenir des victoires. La fédération de lutte contre la Bedroom Tax restera vigilante afin d’efficacement riposter à toute tentative de la réintroduire.
Il ne faut pas se contenter de se bercer d’illusions quant aux partis traditionnels. Des victoires sont possibles même en temps de crise, mais uniquement sur base de la lutte des masses. -
De l’indignation à l’action!
- 9 mars : Manifestation anti-nucléaire – Bruxelles – Gare Bruxelles Nord – 14h
- 15 mars : Manifestation contre la répression – Bruxelles – Place Fontainas – 15h
- 16 mars : Manifestation contre le centre fermé de Vottem – Liège – Parc de la Citadelle – 14h
- 20 mars : Manifestation anti-NSV – Anvers – Gare d’Anvers Berchem – 19h
- 30 mars : Action pro-choix – Bruxelles – Place de l’Albertine – 14h
Par Emma (Gand)
Le Soir a consacré un de ses dossiers au thème de la ‘‘Jeunesse sacrifiée’’. Les articles étaient accompagnés de divers témoignages dont le suivant : “Pas de boulot stable (CDD, intérim, contrat subsidié), donc pas de prêt, donc pas d’enfant, les employeurs le savent alors ils nous pressent.” Il poursuit : “J’ai ce sentiment que l’on est une génération sacrifiée sur l’autel de la crise. (…) On veut juste du boulot et être heureux. Mais il fallait naitre 20 ans plus tôt…”
Avoir un bon boulot et être heureux… Il est vrai que ce n’est pas la chose la plus évidente de nos jours. Même en Flandre, le chômage des jeunes a augmenté de 6,5% l’an dernier, avec une augmentation plus marquée pour les travailleurs hautement qualifiés (18,2%). Même avec un bon diplôme, personne n’a la garantie de trouver un bon emploi. A côté de cela, les maisons sont devenues quasiment inabordables. Certains jeunes luttent quotidiennement dans leur coin pour s’en sortir, nous pensons qu’ensemble, en unissant nos efforts en un seul et puissant courant de lutte, nous avons de meilleures chances de laisser ces situations derrière nous.
Les occasions de manifester ne vont pas manquer durant le mois de mars, de nombreux jeunes battrons le pavé ensemble. Ces événements seront autant de manières d’illustrer que de nombreux jeunes (et moins jeunes) exigent que les choses changent fondamentalement. Différents thèmes suscitent une grande indignation, souvent passive, mais aussi active. Nous manifesteront le 9 mars contre l’énergie nucléaire, le 15 contre la violence policière et la répression, le 16 contre le centre fermé de Vottem et pour la régularisation des sans-papiers et, fin mars, pour le droit des femmes à disposer de leurs corps. Une grande manifestation antifasciste aura encore lieu à Anvers le 20 mars.
La situation en Grèce illustre de manière extrêmement claire la façon dont la crise et l’austérité peuvent ouvrir la voie au danger du fascisme. Après l’assassinat du militant de gauche Pavlos Fyssas et de nombreux immigrés, le parti néofasciste Aube Dorée bénéficie toujours d’un soutien de 8 à 9% dans les sondages et ses militants font régner la terreur dans de nombreux quartiers. C’est pourquoi le slogan principal que nous mettrons en avant lors de la manifestation antifasciste du 20 mars prochain contre les jeunesses du Vlaams Belang sera ‘‘Des emplois, pas de racisme !’’ Nous voulons, de cette façon, accentuer qu’il faut s’en prendre à l’extrême-droite mais également à l’environnement social qui lui permet d’exister.
Selon nous, il est crucial de partir de ces différentes thématiques pour aboutir à la conclusion qu’il faut lutter contre la racine-même des divers problèmes : le capitalisme. Par exemple, la manifestation pro-choix ne défendra pas seulement le droit à l’avortement mais aussi le droit d’avoir des enfants et de les élever sans sombrer dans la pauvreté. Pour assurer cette liberté de choix, il est nécessaire d’investir dans les crèches, l’enseignement, les soins de santé,… et que chacun dispose d’un salaire décent. Chaque parent veut, bien entendu, que ses enfants grandissent dans un monde plus sûr, un monde où l’énergie ne serait pas une menace pour l’environnement et sans répression policière, par exemple. On le voit, on ne peut pas tout simplement séparer les revendications portées par ces diverses mobilisations.
Mais si nous voulons que les slogans que nous crierons soient concrètement transposés dans les faits, il nous faut lutter pour l’instauration d’un autre système. Pour nous, il s’agit du socialisme, une société qui ne fonctionne pas pour satisfaire la soif de profit d’une élite de rapaces capitalistes, mais au contraire pour rencontrer les besoins de chacun. C’est pourquoi nous sommes organisés au sein d’un parti politique militant et marxiste.
Sans nous organiser pour lutter, nous n’avons pas encore fini de mettre la main à la poche… Il faut résister, créer un rapport de force, être toujours plus nombreux, soutenir les grèves et les manifestations,… mais surtout en tirer à chaque fois l’expérience nécessaire pour aller plus loin dans la lutte, pour faire face à de nouveaux défis en étant mieux préparés. Ce combat sera long et dur, c’est certain, mais nous sommes de plus en plus pour le porter. Et le mois de mars ne manquera pas d’occasions d’encore faire grossir ce nombre.
Nous vous invitons tous à participer à ces manifestations et à entrer en résistance contre ce système qui n’a aucun avenir à nous offrir.
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20 mars : Manifestation antifasciste à Anvers
Par Mathias (Anvers)
Le jeudi 20 mars prochain, les Étudiants Nationalistes (NSV) tiendront leur annuelle marche de la haine, cette fois-ci à Anvers. Le NSV, une organisation étudiante d’extrême droite, est coutumier des insultes racistes, de la violence et des idéaux fascistes. Chaque année, la contre-manifestation est le plus grand événement antifasciste de Belgique.
Reconnaissons-le, le NSV n’a jamais cherché à cacher être d’extrême droite. L’an dernier encore, le NSV avait organisé une conférence internationale avec un orateur de Casa Pound (organisation autoproclamée héritière du fascisme italien). La liste des orateurs fascistes et néo-nazis, aux activités du NSV est toujours impressionnante, et le parti néonazi grec Aube Dorée peut compter sur une grande sympathie de la part de ses membres. Nous voilà prévenus.
Cependant, nous ne pouvons nous en prendre à l’extrême droite sans dénoncer avec ardeur la responsabilité des partis traditionnels, qui recourent à la tactique du ‘‘diviser pour régner’’ afin d’instaurer leurs politiques d’austérité en divisant la résistance. Les Flamands sont montés contre les Wallons, les Belges contre les immigrés, les travailleurs contre les chômeurs, les seniors contre les jeunes, etc. À Anvers, les choses arrivent jusqu’au point où le bras droit de Bart De Wever, Liesbeth Homans, déclare que ‘‘le racisme est une notion relative (…) surtout utilisée pour excuser ses échecs personnels’’. La croissance du FN en France est un avertissement à ne pas prendre à la légère.
Un seul mot contre l’austérité : Résistance
À travers l’Europe, les travailleurs et la jeunesse sont aux prises avec un puissant rouleau compresseur néolibéral. Les conséquences, déjà horribles, ne font que s’aggraver : le taux de chômage dans la zone euro s’élève maintenant à 24,4%, 120 millions d’Européens risquent de sombrer dans la pauvreté et, partout, les services publics et sociaux sont démolis. En Grèce, la malaria est même de retour, après avoir été éradiquée du pays en 1974. Ce désastre social et économique constitue un terrain fertile pour la droite populiste et l’extrême droite. Pour les immigrés, les homosexuels et les militants de gauche, l’émergence de partis tels qu’Aube Dorée en Grèce représente un danger bien réel : ce parti néo-nazi recourt à une violence sanglante qui a déjà conduit à des meurtres.
Quant à ceux qui s’élèvent contre l’austérité, à la base de la croissance de la misère sociale et des réactionnaires de tous poils, la répression leur fait face. Il n’y a rien d’autre à attendre de la part de responsables politiques incapables de trouver des réponses aux problèmes sociaux. En Belgique, tous les partis traditionnels soutiennent le principe des Sanctions Administratives Communales (SAC), qui criminalise la jeunesse et qui a déjà été utilisé pour frapper avec de lourdes amendes des manifestants. Les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) soutiennent la campagne STOP-S.A.C. pour l’abolition des amendes S.A.C. (www.StopSAC.be)
Pour une manifestation antifasciste non-violente !
Pour une alternative sociale !
L’extrême droite profite de la crise, mais n’a aucune solution pour en sortir. Elle ne fait que dévier l’attention des véritables responsables du marasme dans lequel est plongée notre société. Elle protège cette élite qui contrôle l’économie et la fait fonctionner dans le seul but de satisfaire sa cupidité. Se battre contre le fascisme et le racisme signifie également de s’en prendre à ce qui les alimente. Concrètement, cela veut dire de lutter contre le capitalisme et pour un autre projet de société : pour une société socialiste démocratique.
Rejoignez Étudiants de Gauche Actifs et la campagne antifasciste flamande Blokbuster, manifestez avec nous le 20 mars prochain contre le NSV et l’extrême droite.
Rendez-vous le 20 mars 19h00, gare d’Anvers-Berchem
- Pas de reconnaissance du cercle étudiant fasciste NSV à l’Université d’Anvers !
- Non aux Sanctions Administratives Communales et à la criminalisation de la jeunesse !
- Organisons l’opposition aux politiques antisociales, à Anvers et ailleurs !
- Des emplois, pas de racisme ! Pour des emplois décents, des logements abordables et un enseignement gratuit pour tous !
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85 riches possèdent autant que la moitié de l’Humanité !
Tract des Etudiants de Gauche Actifs (EGA)
La voilà, la réalité du système capitaliste. Non, ce n’est pas la crise pour tout le monde. Les plus riches s’enrichissent pendant que nous – la classe des jeunes, des travailleurs et des allocataires sociaux – voyons nos conditions de vie se dégrader et nos conquêtes sociales se faire détricoter sous nos yeux. Revendiquons un présent et un avenir!
Pour un refinancement de l’enseignement et de l’ensemble des services publics!
Du maternel au supérieur, les pénuries se font constamment plus ressentir dans l’enseignement : classes bondées, profs surchargés, matériel de mauvaise qualité, locaux insalubres, coûts supplémentaires à tout-va, etc. Cette situation n’a malheureusement rien d’étonnant lorsque l’on sait que, sous le capitalisme, l’objectif de l’enseignement est de former de futurs travailleurs dociles. Dans ce cadre, pas besoin de donner une formation large et de qualité ou d’offrir des chances égales à chacun… Exigeons le droit d’étudier dans de bonnes conditions!
Des emplois décents pour tous!Selon une enquête d’Adecco, il faut en moyenne 8,9 mois pour trouver un emploi après ses études. Et quel emploi ? Précaire, sous-payés, et bien souvent pas dans son domaine. Ainsi, 22,4% des jeunes de moins de 25 ans sont sans emploi. Et début 2015, plus de 50.000 personnes vont perdre leurs allocations d’insertion, une bonne partie d’entre eux seront des jeunes. Revendiquons un partage du temps de travail entre tous : 32h par semaine, sans perte de salaire, avec embauche compensatoire et diminution des cadences !
Comment s’organiser ?
Face à cette pénurie organisée, des germes de résistance se développent un peu partout, et ne demandent qu’à grandir, à s’épanouir et à s’étendre. Dans chaque ville, des écoles et universités expérimentent les assemblées générales, les grèves étudiantes, les arrêts de travail du personnel, etc. comme instrument de lutte. Les étudiants et les travailleurs dénoncent les mauvaises conditions d’étude et de travail et veulent être un exemple de lutte. Avec les Étudiants de Gauche Actifs, nous participons et organisons ces luttes.
Mais s’opposer à cette logique du système capitaliste signifie de s’exposer à la répression. Et l’arsenal belge s’élargit, avec les coups de matraque pour les étudiants en lutte à l’ULB ou ces Sanctions Administratives Communales (S.A.C.) arbitraires qui pullulent un peu partout, et en particulier en Flandre et à Bruxelles, en s’attaquant particulièrement aux jeunes qui occupent l’espace public. Nous ne l’acceptons pas!
Organisons-nous, canalisons l’énergie combative de la jeunesse et dirigeons-là contre ceux qui nous ont placés dans cette situation : le gouvernement à la solde du patronat et des grands actionnaires. Le capitalisme ne crée que misère, discriminations et répression, il n’a aucun avenir à nous proposer.Construisons un outil de lutte et renversons le capitalisme! Bâtissons une société différente, dans laquelle chacun aurait la possibilité d’étudier et d’avoir un boulot décent, où le racisme, l’homophobie et le sexisme seraient abolis ; une société dans laquelle une réelle attention serait portée aux questions environnementales et où les intérêts de la majorité ne seraient plus étouffés par l’avidité d’une infime minorité. C’est ce que nous appelons le socialisme démocratique.
Ne nous regarde pas, rejoins-nous !
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MON CORPS, MON CHOIX!
« Sous le capitalisme, tout devient marchandise », disait Karl Marx. Médias, pubs, clips vidéo, affiches de soirées
étudiantes : tous utilisent le corps des femmes et l’hyper-sexualisation pour vendre n’importe quoi. Le phénomène Miley Cyrus constitue ainsi un bon exemple du profit que l’industrie musicale se fait en utilisant le sexisme.Quels dangers?
Tout d’abord, le sexisme divise les hommes et les femmes et les mets en concurrence. Sur le marché du travail belge, diverses études ont démontré que les femmes gagnent, en moyenne, de 20 à 25% de moins que leurs camarades masculins. Ensuite, utiliser la femme comme outil de marketing et de désir, c’est avant tout la considérer comme un objet. Refusons qu’on nous utilise comme des marionnettes au profit
de la classe dominante ! Nous devons en finir avec le diktat du marché ! Avec la crise, l’austérité, le manque de jobs étudiants et les loyers élevés, les étudiants plus pauvres se retrouvent parfois contraints de vendre leur corps pour se faire de l’argent rapidement.Enfin, dans une société sexiste, la femme ne dispose pas d’une réelle liberté. Il faut être sexy pour se montrer moderne et libérée, mais pas trop non plus! En effet, en cas de harcèlement ou d’agression (chaque semaine, une plainte pour un viol commis au sein d’une école est déposée en Belgique), la victime est généralement accusée de n’avoir pas fait tout ce qu’il fallait pour l’éviter. Nous n’acceptons pas cette logique! Les femmes doivent évidemment avoir le droit de s’exprimer librement dans tous les domaines, en ce compris d’un point de vue sexuel.
Qui sont les responsables?
Les hommes? NON! Leur nature n’est pas celle d’un prédateur ou d’un obsédé, même si la société nous les présente comme tels. Rien de tout cela n’est biologique, c’est une construction sociale. Qui alors? Le sexisme ne profite qu’à 1% de la population: les super-riches que l’on appelle les capitalistes. C’est un outil qui leur rapporte plein de fric et qui leur permet de nous diviser
pour mieux nous dominer.Non, il n’y a pas d’opposition d’intérêt au sein d’une même classe sociale : hommes et femmes, même combat! La lutte contre le sexisme est dès lors indissociable de la lutte contre le capitalisme! Ne nous laissons pas diviser, organisons-nous et battons-nous pour une société qui ne soit pas basée sur les profits de quelques-uns, mais sur la satisfaction des besoins de la majorité sociale, c’est ce que nous appelons une société socialiste démocratique dans laquelle chacun et chacune pourraient s’épanouir.
Rejoins-nous et participe à la manifestation Pro-choix, contre les anti-avortement «pro-life» fin mars!
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Manifestation antifasciste contre le NSV: Des emplois, pas de racisme!
Le jeudi 20 mars, le NSV (Nationalistische Studentenvereniging, l’organisation jeune officieuse du Vlaams Belang) organise sa manifestation annuelle de la haine, à Anvers cette année. Le NSV est une organisation d’extrême-droite qui n’hésite pas à montrer son discours raciste ni son idéologie ouvertement fasciste.
Pas de quartier pour les fachos
Le NSV n’a jamais caché son caractère d’extrême-droite. En 2013, ils ont organisés une rencontre internationale avec comme orateur, entre autres, Casa Pound, l’héritier autoproclamé du fascisme italien. La liste des orateurs fascistes et néo-nazis dans les activités du NSV et impressionnante. Un parti comme Aube Dorée peut compter sur la sympathie du NSV.
Pour imposer leur politique d’austérité, les partis traditionnels utilisent la tactique du diviser pour mieux régner. Flamands contre Wallons, allochtones contre autochtones, vieux contre jeunes… La rhétorique d e la N-VA à Anvers, où Liesbeth Homans (bras droit de Bart De Wever) rejette l’origine du racisme sur les immigrés eux-mêmes, ouvrant la voie aux idées racistes de l’extrême-droite. Le renouveau du Front National en France est aussi un sérieux avertissement.
Stop à la politique d’austérité !
Les jeunes et les travailleurs subissent aujourd’hui la mainmise néolibérale à travers toute l’Europe. Les conséquences sont catastrophiques : le chômage des jeunes dans la zone-euro touche les 24,4%, 120 millions d’européens risquent de tomber dans la pauvreté et la qualité de vie chute pour tout le monde. En Grèce, il y a un retour de la Malaria qu’on avait plus vu depuis 1974 dans le pays. Ce désastre économique et social constitue un terreau fantastique pour l’extrême-droite et les populistes.
La montée des partis comme Aube Dorée en Grèce représente un grand danger pour les migrants, les LGBT et les activistes de gauche. Cette organisation a déjà commencé les actes de violences, donc des meurtres.
Pour une alternative sociale
L’extrême-droite n’a aucune réponse à la crise. Elle détourne l’attention des véritables responsables des problèmes actuels : le 1% des plus riches qui contrôlent l’économie et ne se soucient que de la rentré de profit. Pour lutter contre le fascisme et le racisme, il faut s’attaquer à la base sociale de l’extrême-droite. Cela veut dire qu’il faut combattre le capitalisme et pour une alternative à la politique
d’austérité. Rejoins EGA et Blokbuster et manifeste le 20 mars contre le NSV.AGENDA
Di 9 mars – Bxl : manif anti-nucléaire.
Ve 15 mars -Bxl : Manif STOP-Répression
Di 16 mars – Liège – Vottem : Manif contre le centre fermé
Je 20 mars 19h – Anvers : Manif anti-fasciste contre le NSV
Fin Mars , Bxl : Manif Pro-Choix
Sa 17 mai – Bxl : Belgian Gay Pride
Sa 24 mai – Bxl : March against Monsanto
Sa 3 mai 13h Bxl : Socialisme 2014 Journée de débat
CAMP D’ÉTÉ Du 3 au 6 juillet – Zutendaal, Genk : Camp d’été : 4 jours de discussions sur une série de thèmes tels que des questions internationales et nationales, le marxisme, nos campagnes contre le sexisme, le racisme, etc. À côté de cela, nous prendrons aussi du temps pour nous détendre autour, entre autres, d’un film et d’un grand BBQ suivi d’une soirée.
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REJOINS EGA! Prends contact avec le groupe EGA de ta région pour connaître toutes les actions près de chez toi. Rejoins-nous et construisons ensemble un outil de lutte avec lequel nous bâtirons une société différente, une société socialiste.
• Via cette adresse e-mail : « ega@socialisme.be »
• Via SMS : « Membre EGA, nom et ville » au +32 (0) 483 04 22 08
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STOP à l’austérité qui nous pousse par millions dans la pauvreté et la précarité!
Depuis 5 ans, les travailleurs et les pauvres doivent payer pour une crise dont ils ne sont pas responsables. Les politiciens sont incapables de résoudre la crise et aggravent les problèmes du moment que les capitalistes peuvent continuer à spéculer et engendrer des profits record. La concentration de richesses et les inégalités ont ainsi continué de croître. Les 0,5% les plus riches possèdent 41% de toutes les richesses alors que la moitié de la population mondiale vit dans la pauvreté.
Tract du PSL-Bruxelles
“L’Europe est confrontée à la pire crise humanitaire depuis 60 ans” Croix-Rouge
“L’austérité pourrait plonger 25 millions d’européens dans la pauvreté d’ici 2025” Oxfam
“Un tiers des Bruxellois sous le seuil de risque de pauvreté” Observatoire de la Santé et du Social
Une percée des vrais socialistes aux Etats-Unis contre le Big Buissness !
La pauvreté de masse n’est plus l’apanage des pays du monde néocolonial. Depuis l’éclatement de la bulle immobilière, des millions de familles américaines ont perdu leur maison. Le mythe du rêve américain a été brisé. Trois quarts des emplois créés le sont dans des secteurs à bas salaires et 12% des salariées touchent un revenu de misère. Ainsi, 60% des américains sont favorables à la création d’un nouveau parti contre les 2 partis du Big Buissnes, les républicains de Bush et les démocrates d’Obama.
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DÉBAT 13 JANV. 19H – Pianofabriek, 35 rue du fort , 1060 BXL
Avec comme orateurs:
– Bart Vandersteene, porte-parole du PSL-LSP, a participé à la campagne de Socialist Alternative à Seattle.
– Panayota Maniou, Syriza, la coalition de gauche en Grèce
– Anja Deschoemacker, porte-parole de Gauches Communes
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Ces dernières semaines, Socialist Alternative, le parti-frère du PSL, a réalisé des résultats historiques aux élections à Minneapolis et Seattle. Avec le soutien de plusieurs syndicats, Khasma Sawant est la première socialiste à remporter un siège à Seattle depuis un siècle obtenant 50,6% des voix. Ces résultats illustrent le soutien à la campagne #Occupy Homes contre la confiscation des maisons par les banques et à celle pour un salaire minimum de 15$ de l’heure (contre 7,25$ actuellement) ainsi que l’intérêt croissant pour une alternative socialiste.
L’avalanche d’austérité plonge l’Europe dans une crise généralisée !
L’Europe se trouve confrontée à une perspective de crise généralisée à long terme. Partout, les partis traditionnels ont reporté sur le dos de la collectivité les pertes des banques et des grandes entreprises et mènent des politiques d’austérité barbares qui détruisent les acquis et conditions de vie. 120 millions d’européens vivent à la limite de la pauvreté. Les fermetures d’usines et plans de restructuration s’enchaînent. Le chômage se chiffre à 12,2 % pour la zone euro, 1 million de travailleurs sans emploi de plus qu’il y a un an !
Les travailleurs grecs ont montré une volonté de résistance phénoménale avec 31 grèves générales en 3 ans. Beaucoup espèrent que sur base d’une victoire future de la formation de gauche Syriza, un gouvernement de gauche émergera. Pour maximaliser ce potenciel et bloquer les politiques d’austérité, les travailleurs ont besoin d’élaborer collectivement un véritable plan d’action combatif allant crescendo, y compris en recourant à l’arme des grèves générales aux niveaux national et européen, et de leurs propres instruments politiques à la hauteur des évènements.
Les politiciens s’en prennent aux travailleurs et aux pauvres, pas à la pauvreté !
A Bruxelles, 28,2 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Pour les parents isolés avec enfants, la situation est pire encore puisque ce taux grimpe à 38,5 % ! Au même moment, il ressort d’études sur les patrimoines en Belgique que les 10 % les plus riches de la population possèdent 44 % des richesses… soit quasi autant que les 90 % restants des Belges ! Comment cela est-il possible? Il suffit de jeter un oeil sur les profits des entreprises pour comprendre comment se réalise ce vol organisé. L’an passé, les 50 plus grandes entreprises de Belgique ont réalisé un profit de près de 30 milliards €. Sur ces profits, l’impôt payé était de seulement 2,65 %… Une chose est sûre : le patronat et le gouvernement Di Rupo (PS-MR-Cdh) sont bien décidés à nous faire payer la crise, en dégradant toujours un peu plus nos conditions de travail, nos salaires, nos allocations, nos pensions et nos conditions de vie.
La politique du gouvernement Picqué-Vervoort (PS-CDH-ECOLO) à Bruxelles et celle des communes est de chasser les pauvres de la ville. Il ne s’agit pas pour eux de répondre aux besoins en emplois, logements, enseignement et autres services par des investissements publics conséquents, mais de concentrer de plus en plus les dépenses dans des projets de prestige et d’embellissement pour attirer des couches plus aisées. Le récent recours aux expulsions des occupants du Gésu à Saint-Josse par Emir Kir (PS) est une pierre de plus dans cet édifice.
Une alternative socialiste à l’austérité !
Pourtant, jamais dans l’histoire il n’a existé autant de richesses. Le problème est que ces richesses ne sont pas utilisées pour développer le bien-être dans la société. Ces richesses se trouvent dans les poches d’une minorité avide de profits, qui vit de l’exploitation pour augmenter toujours plus sa fortune.
Le point de départ des différents budgets doit être les besoins de la population et non les moyens volontairement limités, car les richesses existent en suffisance dans la société. Un plan radical d’investissements publics massifs est nécessaire pour créer des logements, de l’emploi et des services de qualité pour tous. Cela serait possible avec une politique qui annule la dette (les intérêts de la dette correspondent à plus de 10 milliards € par an) et qui nationalise les banques et secteurs clés de l’économie sous le contrôle démocratique de la collectivité.
STOP à la hausse incessante des tarifs à la Stib !
La carte d’1 voyage à 2,20€ et de 10 voyages à 14€ !
1 février, 14h – Rassemblement Place Albert – Pour des transports publics gratuit et de qualité
Après l’abolition de la gratuité pour les seniors, la disparition des abonnements – de 25 ans (8000 jeunes concernés), l’Augmentation des tarifs sociaux ! La hausse incessante des tarifs continue à la STIB avec une augmentation moyenne de +2,5%. Il faut « traire le client » tels ont été les propos de la STIB unanimement condamnés par les politiciens. Mais cette condamnation porte bien sur la forme mais pas le fond. Comme chaque année, ils ont voté au parlement bruxellois une nouvelle hausse scandaleuse.
Au début de leur mandat, PS-Cdh-Ecolo avaient pourtant écrit dans leur déclaration de gouvernement viser la gratuité des transports publics à Bruxelles. L’usage des portiques à la sortie est testé à la station Albert. Pour leur installation ils ont dépensé quelques 43 millions d’euros. Ce qui va à contresens de leur promesse de gratuité. Sous les deux dernières législatures Picqué les hausses de tarifs correspondent à environ deux fois l’inflation. Le gouvernement bruxellois a opéré pour 46 millions d’euros de coupes budgétaires dégradant également les conditions de travail et les salaires.
C’est par un refinancement public massif et par un contrôle des travailleurs et des usagers que nous pourrons atteindre un service public gratuit et de qualité capable de résoudre également les problèmes d’embouteillage et de pollution.
Ces nouveaux tarifs seront d’application à partir du 1er février. C’est pourquoi, le samedi 1er février, la campagne Reprenons Nos Communes organise un rassemblement à 14h aux portes de la station Albert afin de protester contre la politique d’austérité du gouvernement Picqué-Vervoort à la STIB.
Anja Deschoemacker, tête de la liste Gauches Communes qui a obtenu 3,65% des voix à Saint- Gilles en 2012, évoquait le sujet à la presse:“On nous dit que c’est impossible. On coupe le budget de la Stib de 45 millions d’euros alors que l’on investit dans l’installation des portiques. Il s’agit d’une décision politique. La déclaration gouvernementale régionale de 2009 évoquait la gratuité. Aujourd’hui on en parle plus. Cette politique va à l’encontre des discours sur l’écologie, la mobilité… », dresse la porte-parole, Anja Deschoemacker. Le PSL fustige les décisions prises aux différents échelons de pouvoir. ”C’est une autre manière, pour ce gouvernement, de faire passer la facture de la crise et de la dette sur le simple citoyen. Au niveau fédéral, régional, et bientôt communal, après les élections sans doute…” Le soir 02/02/2012
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Encore quelques photos du blocage du sommet européen
La politique d’austérité européenne est une véritable catastrophe pour la population, avec à la clé une multitude de drames sociaux. Afin de protester contre cette logique qui ne sert que les intérêts de l’élite dirigeante, une alliance inédite de syndicalistes, de militants politiques, d’agriculteurs,… a vu le jour en dénonçant plus particulièrement le TSCG (le traité d’austérité) et le Traité transatlantique (un accord de libre échange Union Européenne-USA). Ce jeudi 19 décembre, cette ‘‘Alliance D19-20’’ (en référence aux 19 et 20 décembre, dates d’un sommet européen) a mené plusieurs actions de blocage à Bruxelles, avec des piquets installés à plusieurs carrefours de la capitale européenne et belge. On était loin des traditionnelles ballades à Bruxelles… Cette journée ne fut évidemment qu’un premier pas, bien plus devra être fait pour effectivement parvenir à bloquer un sommet européen ainsi que pour mettre un terme à la politique antisociale européenne.
Par Coralie (Liège)
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Une journée de résistance contre l’austérité européenne – Reportage-photos (1)
La politique d’austérité européenne est une véritable catastrophe pour la population, avec à la clé une multitude de drames sociaux. Afin de protester contre cette logique qui ne sert que les intérêts de l’élite dirigeante, une alliance inédite de syndicalistes, de militants politiques, d’agriculteurs,… a vu le jour en dénonçant plus particulièrement le TSCG (le traité d’austérité) et le Traité transatlantique (un accord de libre échange Union Européenne-USA). Hier, cette ‘‘Alliance D19-20’’ (en référence aux 19 et 20 décembre, dates d’un sommet européen) a mené plusieurs actions de blocage à Bruxelles, avec des piquets installés à plusieurs carrefours de la capitale européenne et belge. On était loin des traditionnelles ballades à Bruxelles… Cette journée ne fut évidemment qu’un premier pas, bien plus devra être fait pour effectivement parvenir à bloquer un sommet européen ainsi que pour mettre un terme à la politique antisociale européenne.
Par Nico