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Tag: Résistance
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[PHOTOS] Manifestation nationale contre les SAC (3)
La manifestation contre les Sanctions Administratives Communales (SAC) qui a défilé hier dans les rues de la capitale a réuni environ 2.000 manifestants venus de tous horizons. Il s’agissait pour la plupart de jeunes, venus protester contre le côté répressif et arbitraire des SAC. A la base de cette initiative se trouvent les plateformes TegenGas et Stop SAC, soutenues par des dizaines d’organisations. La manifestation a été animée et combative, elle a très clairement illustré l’énorme potentiel dont dispose la résistance contre la répression.
Par Jean-Marie (Gand)
Tract du PSL distribué à la manifestation
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[PHOTOS] Manifestation nationale contre les SAC (2)
La manifestation contre les Sanctions Administratives Communales (SAC) qui a défilé hier dans les rues de la capitale a réuni environ 2.000 manifestants venus de tous horizons. Il s’agissait pour la plupart de jeunes, venus protester contre le côté répressif et arbitraire des SAC. A la base de cette initiative se trouvent les plateformes TegenGas et Stop SAC, soutenues par des dizaines d’organisations. La manifestation a été animée et combative, elle a très clairement illustré l’énorme potentiel dont dispose la résistance contre la répression.
Par Geert (Anvers)
Tract du PSL distribué à la manifestation
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[PHOTOS] Manifestation nationale contre les SAC (1)
La manifestation contre les Sanctions Administratives Communales (SAC) qui a défilé hier dans les rues de la capitale a réuni environ 2.000 manifestants venus de tous horizons. Il s’agissait pour la plupart de jeunes, venus protester contre le côté répressif et arbitraire des SAC. A la base de cette initiative se trouvent les plateformes TegenGas et Stop SAC, soutenues par des dizaines d’organisations. La manifestation a été animée et combative, elle a très clairement illustré l’énorme potentiel dont dispose la résistance contre la répression.
Par Liesbeth (Anvers)
Tract du PSL distribué à la manifestation
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Continuons à contester le système SAC !
Plateforme à l’initiative de la manifestation de ce samedi 26 octobre
Malgré les protestations sans précédent de 213 organisations de la société civile, une majorité du Parlement Fédéral a voté la nouvelle loi concernant l’élargissement du système des SAC. Cette loi permet aux pouvoirs locaux d’abaisser jusqu’à 14 ans l’âge minimum à partir duquel une sanction peut être administrée, d’étendre le champ d’application, d’instaurer une interdiction de lieu public pour un jeune et d’augmenter le montant maximum de l’amende. Nous continuons à nous opposer à cette législation antisociale.
Nous voulons lutter contre un système parallèle aussi incontrôlable que les Sanctions Administratives Communales. Il faudrait mieux investir les ressources humaines et organisationnelles nécessaires dans le système juridique existant pour assurer une juridiction plus juste et indépendante et il faut trouver des solutions sociales pour des problèmes sociaux.
Vive la séparation des pouvoirs !
Le système des SAC va à l’encontre du principe fondamental démocratique de la séparation des pouvoirs. Au sein de la mise en œuvre du système des SAC, la commune est à la fois juge et partie, elle est l’employeuse du fonctionnaire sanctionnateur et souvent aussi du fonctionnaire constatateur. Ce « pouvoir judiciaire local » n’est pas indépendant. Nous ne voulons pas renoncer aux fondements de notre démocratie et de l’État de droit.
Non à l’arbitraire !
Ne pas définir le terme de « nuisance », comme c’est le cas au sein de la législation SAC, c’est ouvrir la porte à l’inégalité et l’arbitraire. Les pouvoirs locaux ont la possibilité de décider eux même ce qui est une nuisance et ce qui ne l’est pas. Ce vide juridique conduit à l’insécurité et l’inégalité juridiques entre les différentes villes et communes. Les fonctionnaires sanctionnateurs et constatateurs ont une trop grande liberté dans l’interprétation des nuisances. Ceci est combiné à un manque de clarté au sujet des actes vraiment punissables et mène à une société qui laisse trop de place à l’arbitraire.
Être jeune n’est pas un crime !
La nouvelle législation des SAC laisse la possibilité aux communes d’abaisser l’âge punissable minimum de 16 à 14 ans. On renonce donc aux principes de la loi sur la protection de la Jeunesse et aux garanties que celle-ci donne, et ceci sans avoir fait une étude sérieuse sur la réelle nécessité de l’abaissement. Nous refusons un modèle de société qui criminalise le comportement normal des jeunes (jouer, crier, tenir le mur,…)
Des problèmes sociaux nécessitent des solutions sociales !
Les textes au sein de la législation, permettent de violer trop facilement des droits sociaux fondamentaux par des amendes. Pour des raisons diverses, ce sont des groupes socialement vulnérables qui investissent le plus l’espace public. Ils courent donc plus de risques d’être condamnés à une SAC. Sanctionner la pauvreté n’est une solution ni pour les groupes concernés, ni pour régler de réels problèmes sociaux. Il est donc nécessaire de développer des solutions sociales ambitieuses qui peuvent aborder les vraies racines de « l’incivilité ».
Le droit à l’action sociale
La loi SAC met également le droit à la liberté d’expression sous pression. La loi comporte un réel risque pour le droit de se déplacer librement dans l’espace public, pour la liberté d’association et la liberté d’exprimer son opinion. Les SAC ne peuvent pas servir à raboter ses libertés fondamentales. Une attention toute particulière doit être portée au droit à l’action et à l’organisation qui sont directement menacés par la législation sur les SAC.
Une nouvelle action afin de mettre la pression au niveau local
De nouvelles actions sont nécessaires. Cet automne les villes et communes mettront leurs règlements communaux pour les mettre en accord avec la nouvelle loi étendue sur les Sanctions Administratives Communales. C’est le moment idéal pour remettre en lumière les règlements SAC au niveau local. Mais il faudra faire plus. Pour peser sur les débats locaux nous invitons tous et toutes a rejoindre la manifestation contre la législation SAC actuelle.
La discussion ne porte pas seulement sur des amendes absurdes tels que faire des miettes sur le parvis d’une église ou avoir mis un pot de fleur devant sa maison. : il s’agit de poser la question fondamentale sur comment nous voulons organiser notre société.
Saignataires
- ABVV Jongeren
- ACLVB-jongeren
- ACV brussel halle vilvoorde
- ACV-Jongeren
- Agir pour la Paix
- ALS-EGA
- AMO Samarcande
- Arktos
- Artivistes
- ASBL Avec
- asbl Chez Nous – Bij Ons vzw
- ATTAC Vlaanderen
- BBTK-Antwerpen
- Blokbuster
- Bruxelles Laïque
- Ca Marche-Het Werkt
- CEF
- Centrum Informatieve Spelen
- CGSP-ALR-Bruxelles – ACOD-LRB-Brussel
- CJC
- CNAPD
- COMAC
- Comités Action contre laustérité en Europe (CAE)
- Commission Justice et Paix Belgique francophone
- Conseil de la Jeunesse
- Coopérative politique VEGA
- datapanik.org
- D’Broei
- Defense des Enfants Belgique
- Ecolo j
- Egalité
- Fédération des Etudiants Francophones
- Fédération francophone des travailleurs sociaux de rue – Traces de Rue
- Fewla
- FOS Open Scouting
- Gasboetes.be
- Groep INTRO vzw
- Hand in Hand tegen racisme vzw
- HCA OVL
- Hiphopstraatgebeuren
- HoedGekruid vzw
- JAC
- JES
- Jeune et citoyen ASBL
- Jeunes CSC
- Jeunes FGTB
- jeunes FGTB Bruxelles / ABVV-Jongeren Brussel
- Jeunes Socialistes
- Jeunesse et droit
- JNM
- JOC
- Jong & Van Zin
- Jongsocialisten
- Kind & Samenleving
- KIYO
- La Ligue des droits de l’Homme
- LEF-FGE
- Liga voor Mensenrechten
- LSP-PSL
- Masereelfonds
- MOC
- MOC Bruxelles
- MOOSS vzw
- Mouvement Citoyen Palestine
- Mouvement des Jeunes Socialistes
- Netwerk Tegen Armoede
- Onafhankelijk Leven
- Palestina Solidariteit
- Patro
- Pax Christi Vlaanderen
- Pax Christi Wallonie Bruxelles
- Plan België
- Progress Lawyers Network
- PTB-PVDA
- ROOD!
- Samenlevingsopbouw Brussel
- Samenlevingsopbouw Gent
- SAP-LCR
- Service droit des jeunes de Bruxelles
- Stoprepression.be
- stopsac.be
- TegenGAS
- USE
- Victoria Deluxe
- Vlaamse Dienst Speelpleinwerk (VDS) vzw
- Vlaams-Socialistische Beweging
- VONK/Révolution
- Vrede vzw
- Vredesactie
- Vzw Motief
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Picqué ne s’en vante pas, mais la course à la distribution des Sanctions Administratives Communales (SAC) a démarré à St Gilles.
Un tract a été récemment distribué à St Gilles (Bruxelles) vantant les mérites de l’opération ‘‘lutte pour la propreté’’ (qui dura du 23 au 30 septembre) lancée par l’administration communale, avec un palmarès ‘‘impressionnant’’ expliquant comment, en mobilisant l’administration et les services de police, ils avaient réussi à ‘‘promouvoir la propreté’’… en distribuant 34 SAC.
Par Clément (Bruxelles)
Ce tract voulait montrer comment la commune avait réussi à retirer des tags et à verbaliser les dépôts sauvage de poubelles. Apparemment la campagne du PS (la mention ‘‘éditeur responsable : Charles Picqué’’ quoique petite est clairement visible) a commencé. Mais distribuer 34 SAC pour des dépôts de poubelles est-ce régler le problème du manque de propreté ?
Entendons-nous, nous aussi nous nous battons pour plus de propreté et des quartiers où il fait bon vivre. Néanmoins distribuer des Amendes Communales pour créer des ‘‘Rues Propres’’ c’est promouvoir la répression plutôt que des réponses sociales aux problèmes sociaux et nous pensons qu’une approche répressive n’empêche pas les incivilités et la délinquance : par exemple il nous faut plus de poubelles publiques et une collecte des déchets gratuite et régulière pour éviter les dépôts illégaux.
L’austérité à tous les niveaux de pouvoir
Les SAC ne répondent pas au problème des incivilités et de la délinquance. Il s’agit d’une mesure arbitraire destinée à combler les trous dans les budgets communaux. Et c’est particulièrement vrai pour St Gilles qui postpose depuis un an le dépôt de son budget. Mais l’austérité frappe et à tous les niveaux de pouvoirs. A Ixelles il était question de distribuer 2.000 SAC par an pour arriver à l’équilibre budgétaire. Mais quid de la réduction de la fréquence des collectes ? Quid de la réduction des effectifs de Bruxelles Propreté ?
Car ce qu’amène ces questions c’est qu’on demande à la population de payer des amendes ou alors de garder les poubelles chez eux (au risque d’insalubrité) car l’austérité a frappé et qu’il a fallu réduire drastiquement les effectifs de Bruxelles propreté. C’est en fait faire payer cette austérité aux travailleurs et à leur famille.
Quelle alternative ?
Face aux problèmes sociaux il ne peut y avoir de réponse durable qui passe par un autre problème social (la répression). C’est pour cela que le PSL participe activement à la campagne StopSAC : pour défendre des réponses sociales face aux problèmes sociaux et en allant défendre cela dans la rue via nos stands (notamment au parvis de St Gilles) ou encore lors de la manifestation nationale contre les SAC du 26 octobre (rdv à 14h à Gare du nord).
Mais c’est également pour ces réponses sociales que le PSL s’était présenté en octobre 2012 aux communales avec ‘‘Gauches Communes’’ et continuera de se présenter pour défendre la nécessité d’un investissement public massif pour répondre aux besoins des jeunes et des travailleurs et non aggraver les problèmes.
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Pour des villes et communes libérées des Sanctions Administratives Communales (SAC)
L’opposition aux Sanctions Administratives Communales (SAC) arbitraires et répressives a conduit à des protestations diverses, notamment la manifestation nationale du 26 octobre. Cet événement n’est pas à considérer comme une fin, mais comme une étape pour le mouvement car, pendant ce temps, de nombreuses villes et communes discutent de l’application des nouvelles lois fédérales qui encadrent les SAC.
Manifestation nationale contre les Sanctions Administratives Communales le samedi 26 octobre 2013 à 14h Gare du Nord à Bruxelles (Evénement facebook)
Le 30 mai dernier, la nouvelle loi sur les SAC a été votée par une écrasante majorité du parlement fédéral, avec un abaissement de l’âge minimum à 14 ans et une augmentation du montant maximum à 375 euros. Mais le caractère aléatoire de l’application des SAC permet à chaque commune de décider de s’y référer ou non. Bientôt, il faudra une encyclopédie pour savoir dans quelle ville on peut recevoir ou pas une SAC, pour telle ou telle ‘‘nuisance’’ (terme dont la définition recouvre un large spectre de comportements…).
En Flandre, des SAC complètement absurdes ont été distribuées, faisant les choux-gras de la presse (comme l’interdiction de ramasser des confettis à terre lors du carnaval d’Alost par exemple…). Ici et là, les éléments les plus absurdes ont été retirés dans l’espoir de tempérer la résistance qui commence à se développer en Flandre. Mais le problème ne se limite pas à des exemples absurdes comme les SAC distribuées aux enfants qui sonnent aux portes avant de partir en courant. L’ensemble de ce système est absurde. Les autorités communales et les fonctionnaires responsables des SAC peuvent agir en tant que véritables shérifs et n’ont à peu près de comptes à rendre à personne. Tout peut être considéré comme une nuisance et les petits shérifs déterminent ce qui convient d’être sanctionné, distribuent leur amende, et font éventuellement face à une contestation de l’amende par la suite (dont les frais de procédure excèdent parfois le montant d’une SAC…).
La lutte doit s’orienter vers le principe même de ces SAC et non pas seulement contre les aspects les plus ridicules. A Gand, une campagne a été lancée autour de la plateforme ‘‘Gent GAS-Vrij’’ (Gand, ville libre de SAC) et une action aura lieu le 25 novembre au conseil communal, popularisée entre autres par des affichettes à coller aux fenêtres. Cette plate-forme soutenue par diverses organisations constitue un bon exemple de la manière dont lutter contre les SAC au niveau local.
Notre opposition aux SAC comprend également des solutions pour les ‘‘nuisances’’ qui servent de base à la propagande destinée à faire accepter ces amendes dont le principal objectif est tout de même de remplir les caisses des communes. En investissant dans suffisamment de toilettes publiques, dans une collecte de déchets ménagers gratuite, dans l’installation de poubelles publiques ou encore dans les infrastructures de loisirs, les villes et les communes pourraient se débarrasser d’un grand nombre de comportements problématiques.
Mais l’excuse des petites incivilités est bien pratique en période de crise et de vache maigre. Le niveau local est lui-aussi frappé de plein fouet par l’austérité, et cherche des revenus alternatifs. Et si les SAC ne sont pas encore utilisées en Wallonie ou à Bruxelles de la même manière qu’en Flandre, le risque est grand que cela soit le cas. Les autorités locales ont en tête la même approche antisociale de la politique, et les caisses sont vides aux quatre coins de la Belgique. Sans compter un autre argument de poids : les SAC peuvent réprimer des protestations sociales. Piquets de grèves, manifestations spontanées,… les SAC peuvent frapper partout.
La lutte contre les SAC n’est pas seulement un combat à mener contre la répression et l’arbitraire. Les SAC ne sont que le fruit d’une société qui considère que les victimes de la politique néolibérale sont elles-mêmes responsables de leur situation. Nous devons lutter pour un système qui représente réellement la majorité de la population et qui soit capable de mettre un terme au chômage et à la misère imposée par la soif de profits de l’infime élite de super-riches.
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Liège : Rassemblement contre le TSCG
Ce lundi 21 octobre, 200 personnes environ avaient répondu à l’appel de la plateforme liégeoise contre le traité budgétaire européen afin de dénoncer devant le conseil communal les conséquences désastreuses de l’austérité européenne sur les services publics, sur les communes, sur la sécurité sociale,… Une interpellation citoyenne sera a également été portée devant le Conseil communal.
Photos de Loïc (Liège)
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Manifestation : Barroso, dégage !
Contre la machine d’austérité européenne : Résistance !
Ce jeudi 17 octobre, à l’initiative de la plateforme liégeoise contre le traité budgétaire européen (TSCG), un rassemblement de protestation a eu lieu suite à la venue à Liège du président de la Commission Européenne. Environ 200 personnes avaient bravé la pluie pour appeler à la résistance contre une Union Européenne rouleau-compresseur de nos conquêtes sociales.
Rapport de Nico, photos de Laurenne
La construction européenne telle qu’elle s’effectue actuellement est profondément antisociale. Le dogme de la concurrence et de la mise en compétition des travailleurs des différents pays a écrasé toute idée d’une Europe de la solidarité, d’une Europe des peuples.
Ce constat est destiné à devenir plus sombre encore avec l’application concrète du Traité budgétaire européen et la mise en place d’un marché transatlantique.
Le TSCG (traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance, ou Traité budgétaire européen, ou encore Traité d’austérité) vise à condamner à une cure d’austérité permanente les pays de la zone euro, sans laisser la possibilité aux Etats de changer de trajectoire. L’orientation économique des autorités publiques sera coulée dans le moule, avec mesures coercitives, et le choix des électeurs sera finalement très simple : votez pour ce que vous voulez, tant que c’est pour l’austérité et le néo-libéralisme.
De son côté, le projet de construction d’un marché transatlantique entre les Etats-Unis et l’Union Européenne ouvre la voie vers la condamnation de normes environnementales, de règles de sûreté alimentaire ou de droits des travailleurs en tant qu’entraves au droit à la libre concurrence.
Nous refusons cette logique, qui vise à faire payer la crise non à ses responsables, mais à ses victimes. Battons nous ensemble contre cette politique néolibérale qui enrichi 1% de la population sur notre dos à tous et qui vise à faire payer le prix de la crise capitaliste aux travailleurs et à la jeunesse.
Prochaine mobilisation : Ce lundi 21 octobre, à 18h, devant le Conseil communal de Liège pour dénoncer les conséquences désastreuses de l’austérité européenne sur les services publics, sur les communes, sur la sécurité sociale,… Une interpellation citoyenne sera portée devant le Conseil communal (Evénement facebook).
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Monsieur Barroso, votre projet de société n’est pas le bienvenu
Carte blanche de la plateforme liégeoise contre le TSCG
La plate-forme liégeoise contre le Traité européen sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance a adressé une lettre ouverte au président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, à l’occasion de sa visite à Liège. Cette carte blanche a été publiée dans l’édition du 17 octobre du quotidien Le Soir.
Monsieur Barroso, nous, acteurs de la solidarité, ne vous souhaiterons pas la bienvenue lors de votre visite de notre Cité Ardente, ce 17 octobre. Nous ne ferons pas un accueil chaleureux à cette construction européenne néolibérale, antisociale, autoritaire et non-démocratique que vous représentez à travers votre mandat de président de la Commission européenne. Nous ne voulons pas de votre projet de société qui met en danger et détruit nos conquêtes sociales ! Projet mis en application par les différents Traités européens, du Traité de Maastricht au récent pacte budgétaire européen, le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG) qui nous impose l’austérité permanente et nous confisque notre démocratie.
Nous n’acceptons pas que sous le couvert de la nécessité, les politiques, menées par la Commission européenne et nos différents gouvernements, nous contraignent à la réduction des dépenses publiques, à la diminution de notre pouvoir d’achat, au blocage des salaires, ou encore à la destruction de nos services publics. Nous avons combattu durant 125 ans pour construire une société plus juste. Celle-là même que votre projet tente de détruire. Pourquoi ? Pour continuer à rendre les riches plus riches et les pauvres plus pauvres !
Des politiques antisociales
Nous n’admettons pas non plus de voir notre démocratie prise en otage par ce pacte budgétaire européen complété de son mécanisme européen de stabilité. En Belgique, comme dans les autres pays de l’UE (à quelques rares exceptions), gouvernements et parlements ont adopté les différents Traités sans véritable débat politique et sans consultation des populations, alors que leurs dispositions ont des conséquences sociales dramatiques. D’autant plus que le dernier Traité budgétaire européen (TSCG), déjà mis en application, retire aux parlements nationaux le droit de déterminer eux-mêmes leurs choix et orientations budgétaires. Et comme si ce n’était pas suffisant, votre Commission européenne et sa complice, la Cour de justice européenne, pourront sanctionner automatiquement les Etats membres qui tarderaient à renforcer les politiques antisociales déjà en cours. Des politiques antisociales catastrophiques qui toucheront tous nos pouvoirs publics et toutes nos administrations (Régions, Communautés, Provinces, Communes, etc.).
Si l’objectif de ce dernier Traité était de plonger l’Europe encore plus dans la précarité, le chômage et la pauvreté et d’augmenter les inégalités, vous devez être ravi : c’est chose faite ! Notre parlement national l’a également ratifié. Il ne nous reste plus que le parlement wallon comme seul espoir ! En votant Non, il pourrait encore bloquer ce pacte dangereux.
« Non à l’austérité »
Avec la complicité de nos chefs d’Etat et de gouvernement et de nos parlements, vous défendez les politiques antisociales et contraignantes dictées par la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et FMI). Politiques guidées par le profit immédiat et à court terme, par le soutien à la compétitivité des entreprises dans la jungle de la « concurrence libre et non faussée », par la soumission aux marchés financiers et aux banquiers spéculateurs.
Si nous laissons faire, notre seule perspective d’avenir sera un monde en ruine, sans justice sociale.
Monsieur Barroso, vous avez eu l’audace de vanter une « révolution silencieuse ». Nous, acteurs de la solidarité, nous ne resterons pas silencieux. Au contraire, nous le crions haut et fort : nous ne voulons pas de votre austérité, cette austérité que nous imposent la Commission européenne et nos gouvernements. Nous voulons nous investir dans un large mouvement social pour préparer la rupture avec cette Europe-là que dirige la logique capitaliste.
Signataires
- Marcel Bergen, président de la Fédération liégeoise du PC et Conseiller provincial ;
- Charles Beuken, président de la CNE Liège ;
- Daniel Cornesse, CSC ;
- Dimitri Coutiez, membre de la section de Liège du PS ;
- Pascal Durand, auteur des « Nouveaux Mots du Pouvoir. Abécédaire critique » (Aden) ;
- Pierre Eyben, VEGA ;
- Michel Faway, conseiller communal de la Ville de Liège (PS) ;
- Raoul Hedebouw, porte-parole national du PTB ;
- Denis Horman, LCR ;
- Simon Hupkens, PSL ;
- Gilbert Lieben, secrétaire général CGSP wallonne ;
- Sylviane Mergelsberg, Rassemblement R ;
- Jean-Marc Namotte, secrétaire Fédéral CSC Liège-Huy-Waremme ;
- Christine Pagnoulle, ATTAC ;
- Emilie Paumard, CADTM ;
- Jean-François Ramquet, secrétaire Régional FGTB Liège-Huy-Waremme ;
- François Schreuer, conseiller communal de la Ville de Liège (VEGA) ;
- Olivier Starquit, Amis du Diplo Liège ;
- Nicole Van Enis, Barricade ;
- Bernard Wesphael, député wallon et coprésident du MG
- Alliance D19-20.