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Tag: Répression
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Big Brother ne va pas empêcher le terrorisme
La réponse des partis établis face à la violence et à la menace terroriste repose une fois de plus sur un discours martial, la répression et la guerre. En mars dernier, nous avions publié une réaction contre cette approche dans les pages de notre mensuel, Lutte Socialiste, dans le cadre du drame de Charlie Hebdo. Nous la reproduisons ci-dessous.
La menace terroriste reste fixée au niveau 3 dans notre pays. Depuis, l’armée patrouille dans les rues d’Anvers, de Bruxelles et de Liège. Le gouvernement a aussi adopté 12 mesures antiterroristes que même l’Ordre du barreau flamand – qui n’est pourtant pas connu en tant qu’avant-garde de la résistance contre l’establishment – a qualifiées de menaces pour la vie privée. Le gouvernement fédéral a voulu se positionner sur le sujet, sans aucune véritable réponse contre la menace terroriste.
Par Geert Cool.
L’enquêteuse Marion Van San a conquis les médias et le parlement en expliquant que la radicalisation n’a rien à voir avec la position sociale. Elle a notamment affirmé que les combattants en Syrie ne sont pas forcément des jeunes sans perspectives d’avenir. Elle a ainsi immédiatement suggéré que la lutte contre l’exclusion sociale ne constitue pas une réponse face à la “radicalisation”. Les différentes couches sociales répondent différemment aux mêmes phénomènes et s’influencent mutuellement, ce qu’oublie Marion Van San. Le terrorisme est toujours principalement utilisé par des couches légèrement plus favorisées, surtout quand elles se sentent victimes de discrimination en raison de l’oppression ethnique, religieuse ou nationale et que leurs espoirs de promotion sociale sont brisés nets par la crise. Les déclarations de Van San ont directement été récupérées par la droite pour se débarrasser de toute responsabilité vis-à-vis des jeunes qui se laissent séduire par le désespoir terroriste.
Le gouvernement de droite dure pense pouvoir lutter contre le terrorisme grâce aux techniques d’écoute ou à la possibilité de déchoir quelqu’un de sa nationalité, même concernant des personnes nées en Belgique.
Le gouvernement veut s’en prendre à la “radicalisation” dans les prisons et les écoles. Il a pourtant fait la sourde oreille lorsque le personnel des écoles a participé aux actions syndicales fin de l’année dernière pour revendiquer plus de moyens et notamment renforcer l’accompagnement individuel des jeunes. Les actions syndicales ont même été condamnées par le gouvernement. Il n’en a pas été autrement avec le personnel des prisons qui réclamait plus de moyens pour sa sécurité et l’assistance aux prisonniers. Le gouvernement refuse d’investir dans des solutions collectives, il cherche au contraire à faire des économies.
Finalement, l’armée a été envoyée surveiller les rues de grandes villes. Les soldats s’étaient à peine positionnés dans le quartier des diamantaires d’Anvers que, le jour même, un Carrefour Express situé quelques centaines de mètres plus loin était dévalisé. Si l’armée ne parvient pas à stopper des bandits armés de simples couteaux, comment pourrait-elle nous protéger de terroristes armés ?
En déployant l’armée dans les rues et en livrant des explications très détaillées concernant la protection personnelle de politiciens comme Bart De Wever (parti skier accompagné de dix gardes du corps), la droite dure cherche à donner l’impression qu’elle a agi de manière ferme.
Il est vrai que les choses n’ont pas été aussi loin en Belgique qu’aux États-Unis après les attaques du 11 septembre 2001. Mais les mesures antiterroristes outre-Atlantique font tout de même réfléchir. Les États-Unis n’ont pas gagné en sécurité au cours de ces 14 dernières années, attaques terroristes et fusillades s’y produisent toujours. Un réseau d’espionnage à grande échelle a en revanche été instauré pour surveiller de façon permanente les simples citoyens américains. Comme si Big Brother pouvait arrêter le terrorisme…
Le danger grandit
Les nouvelles attaques à Copenhague à la mi-février confirment que le danger du terrorisme grandit. Ce n’est pas étonnant. La politique d’austérité assure qu’une part croissante de la population ne parvient plus à joindre les deux bouts. C’est d’autant plus le cas concernant les familles d’immigrés, y compris en Belgique.
Le dernier rapport de l’OCDE concernant la Belgique confirmait le fait que le taux de chômage des immigrés non-européens s’est accru au cours des cinq dernières années. En Europe, seules l’Espagne, la Grèce et la Turquie ont fait pire que la Belgique à cet égard. Et les personnes qui ont un travail ne l’ont souvent qu’à titre temporaire. Cette situation entraine un plus grand risque de pauvreté : parmi les immigrés en âge de travailler, ce risque est de plus de 40 %. L’enseignement ne parvient pas à réduire le fossé (1). L’OCDE recommande de s’attaquer à ce problème, mais cela ne fait malheureusement pas partie des priorités du gouvernement de droite.
À côté de ça, nous nous retrouvons entrainés dans des aventures à l’étranger, comme c’est le cas en Afghanistan, en Irak, en Libye ou en Syrie. On nous promet que ces interventions vont ramener la paix et le bonheur dans ces pays ravagés par la guerre et le chaos. Mais on se rend bien compte que tout cela n’a rien arrangé et que chaque intervention doit être suivie d’une autre. La guerre et le chaos sont toujours là et renforcent à présent le risque d’attaques terroristes dans notre propre pays.
Il faut un changement de société !
Pour mettre un terme à la menace terroriste et à la violence croissante, nous avons besoin d’un changement fondamental. Ce système dans lequel les très riches continuent à s’enrichir inexorablement aux dépens du reste la population conduit forcément à plus de violence. Il ne s’agit pas d’un problème individuel. Cela fait partie d’un tout, de la manière dont fonctionne ce système.
Une rupture avec la politique d’austérité par un investissement massif dans l’enseignement, dans le logement, dans les services publics et dans les infrastructures permettra également de créer beaucoup d’emplois. La réduction du temps de travail afin de répartir le travail disponible entre tous permettrait à chacun d’envisager des perspectives pour un avenir décent. Pour que cela se réalise, nous devons retirer le pouvoir des mains des super riches, ce qui est possible en plaçant les secteurs stratégiques de l’économie (banques et grandes entreprises) sous contrôle et gestion démocratiques de la collectivité, afin de pouvoir prendre notre propre destin en main.
La dictature des 1 % de riches ne nous offre que le malheur et l’insécurité. Nous refusons d’accepter cela comme une fatalité. Luttons pour une alternative socialiste, dans laquelle la priorité serait les besoins de la majorité de la population et au sein de laquelle les éléments de barbarie existants seraient totalement extirpés.
(1) OECD Economic Surveys Belgium. février 2015. http://www.oecd.org/eco/surveys/Overview_Belgium_2015_Eng.pdf
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Big Brother ne va pas empêcher le terrorisme
La menace terroriste reste fixée au niveau 3 dans notre pays. Depuis, l’armée patrouille dans les rues d’Anvers, de Bruxelles et de Liège. Le gouvernement a aussi adopté 12 mesures antiterroristes que même l’Ordre du barreau flamand – qui n’est pourtant pas connu en tant qu’avant-garde de la résistance contre l’establishment – a qualifiées de menaces pour la vie privée. Le gouvernement fédéral a voulu se positionner sur le sujet, sans aucune véritable réponse contre la menace terroriste.
Par Geert Cool, article tiré de l’édition de mars de Lutte Socialiste
L’enquêteuse Marion Van San a conquis les médias et le parlement en expliquant que la radicalisation n’a rien à voir avec la position sociale. Elle a notamment affirmé que les combattants en Syrie ne sont pas forcément des jeunes sans perspectives d’avenir. Elle a ainsi immédiatement suggéré que la lutte contre l’exclusion sociale ne constitue pas une réponse face à la “radicalisation”. Les différentes couches sociales répondent différemment aux mêmes phénomènes et s’influencent mutuellement, ce qu’oublie Marion Van San. Le terrorisme est toujours principalement utilisé par des couches légèrement plus favorisées, surtout quand elles se sentent victimes de discrimination en raison de l’oppression ethnique, religieuse ou nationale et que leurs espoirs de promotion sociale sont brisés nets par la crise. Les déclarations de Van San ont directement été récupérées par la droite pour se débarrasser de toute responsabilité vis-à-vis des jeunes qui se laissent séduire par le désespoir terroriste.
Le gouvernement de droite dure pense pouvoir lutter contre le terrorisme grâce aux techniques d’écoute ou à la possibilité de déchoir quelqu’un de sa nationalité, même concernant des personnes nées en Belgique.
Le gouvernement veut s’en prendre à la “radicalisation” dans les prisons et les écoles. Il a pourtant fait la sourde oreille lorsque le personnel des écoles a participé aux actions syndicales fin de l’année dernière pour revendiquer plus de moyens et notamment renforcer l’accompagnement individuel des jeunes. Les actions syndicales ont même été condamnées par le gouvernement. Il n’en a pas été autrement avec le personnel des prisons qui réclamait plus de moyens pour sa sécurité et l’assistance aux prisonniers. Le gouvernement refuse d’investir dans des solutions collectives, il cherche au contraire à faire des économies.
Finalement, l’armée a été envoyée surveiller les rues de grandes villes. Les soldats s’étaient à peine positionnés dans le quartier des diamantaires d’Anvers que, le jour même, un Carrefour Express situé quelques centaines de mètres plus loin était dévalisé. Si l’armée ne parvient pas à stopper des bandits armés de simples couteaux, comment pourrait-elle nous protéger de terroristes armés ?
En déployant l’armée dans les rues et en livrant des explications très détaillées concernant la protection personnelle de politiciens comme Bart De Wever (parti skier accompagné de dix gardes du corps), la droite dure cherche à donner l’impression qu’elle a agi de manière ferme.
Il est vrai que les choses n’ont pas été aussi loin en Belgique qu’aux États-Unis après les attaques du 11 septembre 2001. Mais les mesures antiterroristes outre-Atlantique font tout de même réfléchir. Les États-Unis n’ont pas gagné en sécurité au cours de ces 14 dernières années, attaques terroristes et fusillades s’y produisent toujours. Un réseau d’espionnage à grande échelle a en revanche été instauré pour surveiller de façon permanente les simples citoyens américains. Comme si Big Brother pouvait arrêter le terrorisme…
Le danger grandit
Les nouvelles attaques à Copenhague à la mi-février confirment que le danger du terrorisme grandit. Ce n’est pas étonnant. La politique d’austérité assure qu’une part croissante de la population ne parvient plus à joindre les deux bouts. C’est d’autant plus le cas concernant les familles d’immigrés, y compris en Belgique.
Le dernier rapport de l’OCDE concernant la Belgique confirmait le fait que le taux de chômage des immigrés non-européens s’est accru au cours des cinq dernières années. En Europe, seules l’Espagne, la Grèce et la Turquie ont fait pire que la Belgique à cet égard. Et les personnes qui ont un travail ne l’ont souvent qu’à titre temporaire. Cette situation entraine un plus grand risque de pauvreté : parmi les immigrés en âge de travailler, ce risque est de plus de 40 %. L’enseignement ne parvient pas à réduire le fossé (1). L’OCDE recommande de s’attaquer à ce problème, mais cela ne fait malheureusement pas partie des priorités du gouvernement de droite.
À côté de ça, nous nous retrouvons entrainés dans des aventures à l’étranger, comme c’est le cas en Afghanistan, en Irak, en Libye ou en Syrie. On nous promet que ces interventions vont ramener la paix et le bonheur dans ces pays ravagés par la guerre et le chaos. Mais on se rend bien compte que tout cela n’a rien arrangé et que chaque intervention doit être suivie d’une autre. La guerre et le chaos sont toujours là et renforcent à présent le risque d’attaques terroristes dans notre propre pays.
Il faut un changement de société !
Pour mettre un terme à la menace terroriste et à la violence croissante, nous avons besoin d’un changement fondamental. Ce système dans lequel les très riches continuent à s’enrichir inexorablement aux dépens du reste la population conduit forcément à plus de violence. Il ne s’agit pas d’un problème individuel. Cela fait partie d’un tout, de la manière dont fonctionne ce système.
Une rupture avec la politique d’austérité par un investissement massif dans l’enseignement, dans le logement, dans les services publics et dans les infrastructures permettra également de créer beaucoup d’emplois. La réduction du temps de travail afin de répartir le travail disponible entre tous permettrait à chacun d’envisager des perspectives pour un avenir décent. Pour que cela se réalise, nous devons retirer le pouvoir des mains des super riches, ce qui est possible en plaçant les secteurs stratégiques de l’économie (banques et grandes entreprises) sous contrôle et gestion démocratiques de la collectivité, afin de pouvoir prendre notre propre destin en main.
La dictature des 1 % de riches ne nous offre que le malheur et l’insécurité. Nous refusons d’accepter cela comme une fatalité. Luttons pour une alternative socialiste, dans laquelle la priorité serait les besoins de la majorité de la population et au sein de laquelle les éléments de barbarie existants seraient totalement extirpés.
(1) OECD Economic Surveys Belgium. février 2015. http://www.oecd.org/eco/surveys/Overview_Belgium_2015_Eng.pdf
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La peur de l’insécurité… pour noyer la contestation
C’est le doux rêve que caressent aujourd’hui les politiciens établis de tous bords, les grands patrons, les “experts” et certains journalistes bien en vogue parmi tout ce petit monde. Le patronat n’hésite pas à écrire des cartes blanches dans les journaux pour interpeller les décideurs politiques et la population sur la question de la ‘‘compétitivité qui demande qu’on s’en prenne aux salaires’’. La classe politique, quant à elle, prend la plume pour convaincre de la pertinence du combat contre le droit de grève et le pouvoir “occulte” des syndicats.Par Maxime (Bruxelles)
Mais est-ce que quelqu’un monte aux créneaux pour tirer la sonnette d’alarme quand les militaires sont appelés dans les rues de Bruxelles ou d’Anvers? Et concernant le tournant autoritaire de l’Union européenne, lorsque Jean-Claude Juncker déclare qu’ ‘‘il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens’’ (1), qui réagit parmi ces belles personnes ?
L’agenda néolibéral de la classe politique est de plus en plus compris par la population à travers l’Europe. Le fait qu’aucun pays n’échappe à la logique de “réduction des couts”, de privatisation des services publics, de baisse des contributions des plus riches, des attaques contre les pensions et les protections sociales, etc. clarifie le caractère totalement asocial de la politique menée par les États, mais aussi par les institutions européennes.
Ce raisonnement et les politiques qui en découlent ne sont plus simplement compris, elles sont de plus en plus contestées. De l’Écosse à la Bosnie- Herzégovine, en passant par la Grèce, de grandes mobilisations syndicales et sociales se sont récemment déroulées. Face à cette situation, un second agenda se met discrètement en place : répressif celui-ci. En Irlande, le député Paul Murphy (Socialist Party – notre parti frère en Irlande) a ainsi été arrêté avec d’autres activistes – parmi lesquels des mineurs d’âge! – pour son opposition active à la privatisation de l’eau. Les autorités ont prétextés qu’il a participé à la prise en otage d’une responsable politique. L’action consistait, en réalité, à bloquer pacifiquement la voiture d’une ministre… Après cette tentative d’intimidation honteuse, la protestation anti-austérité a marqué des points. Le masque démocratique des mesures austéritaires prises par le gouvernement est définitivement tombé! Les opposants dénoncent, avec raison, une “police politique”.
Les lois approuvées récemment en Espagne font, elles aussi, écho à cette répression politique qui vise à faire taire les luttes collectives. Utiliser des pancartes critiquant la nation espagnole et filmer ou photographier un policier en service peut couter très cher. Les amendes peuvent aller jusqu’à 30.000 euros. Ces deux mesures ne sont que des exemples du projet de loi approuvé en Conseil des ministres le 29 novembre 2013 (2).
Et ce n’est pas la peine d’aller loin pour trouver des projets sécuritaires promus par ceux-là mêmes qui font basculer les travailleurs dans la pauvreté. La composition du nouveau gouvernement belge et son programme sont également inscrits dans cette vision. Le tournant ultra-sécuritaire pris par les autorités belges s’était déjà exprimé lorsque les partis traditionnels ont validé le durcissement et l’élargissement des Sanctions Administratives Communales en 2013. Désormais, pour s’assurer que la paranoïa sécuritaire soit bien marquée du sceau du libéralisme, il est question de privatiser la sécurité publique, comme l’ont récemment demandé des firmes de sécurité des hôpitaux. Le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, s’est favorablement prononcé sur cette proposition (3).
Ce 15 mars prendra place la 4ème édition de la manifestation contre les violences policières, à l’initiative de la Campagne Stop-Répression des Jeunes Organisés et Combatifs (JOC) dans le cadre de la journée internationale contre les brutalités policières. À nouveau, nous serons au rendez-vous et, comme les fois précédentes, cette journée de résistance sera un véritable succès.
1 http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2015/02/02/31001-20150202ART FIG00405-du-traite-constitutionnel-asyriza-l-europe-contre-les-peuples.php
2. http://rue89.nouvelobs.com/2014/01/10/brisons-silence-passe-espagne-248918
3 http://www.levif.be/actualite/belgique/jambon-pret-a-accorder-plus-depouvoir-aux-agents-de-surveillancedes-hopitaux/article-normal-364231.?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=vif -
Bruxelles : Action contre la répression

Photo : Collectif Krasnyi Ce jeudi 20 novembre, à Bruxelles, une centaine de manifestants – parmi lesquels des militants des Etudiants de Gauche Actifs – se sont rassemblés devant l’Hotel de ville de Bruxelles pour protester contre les violences policières et dénoncer l’instrumentalisation des évènements lors de la grande manifestation syndicale du 6/11.
Communiqué de presse :
Une centaine de manifestants : « Arrestations préventives = loi liberticide »
Une centaine de personnes se sont rassemblées dans une ambiance combative et revendicative devant la maison communale de Bruxelles. Couchés par terre, entourés de calicots brisés, les manifestants ont simulé une arrestation collective en s’asseyant en file les mains liées afin d’illustrer les excès et la violence que les militants subissent régulièrement en manifestation. Ce rassemblement répondait à l’appel de la campagne Stop Répression des JOC (Jeunes Organisés et Combatifs) afin de dénoncer l’instrumentalisation des évènements du 6 novembre pour avancer des projets de lois répressives (arrestations préventives, intervention de l’armée,…).
« Nous avons constaté que la liberté d’expression fonctionne différemment pour les uns et les autres : alors que les policiers ont pu se rassembler dans la cour de la maison communale la semaine passée, aujourd’hui l’accès nous a été interdit. » s’insurge Magali Gillard des JOC Bruxelles.
Ceci montre que les mesures répressives permettent une sélection arbitraire et mènent inévitablement à un régime de deux poids deux mesures.
Si les manifestants soutiennent la revendication légitime de la sécurité au travail, ils ne peuvent pas accepter que certains policiers et leurs organisations, notamment le SLFP, utilisent un débordement minoritaire pour défendre des propositions liberticides, pour durcir la politique sécuritaire de l’Etat et mettre ainsi en danger les droits démocratiques de toute la population.
Les mesures antisociales qui frappent la population depuis plusieurs années amplifient la colère légitime de celle-ci. Les revendications du SLFP appuient le programme ultra-sécuritaire du ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, qui vise à museler la contestation. Pour les manifestants, la répression n’est jamais une solution.
Les participants appellent à accentuer la mobilisation, tant contre le programme antisocial du gouvernement lors des grèves et manifestations à venir que contre son programme antidémocratique et sécuritaire, notamment lors de la manifestation du 15 mars à l’occasion de la journée internationale contre les brutalités policières.
Une action de la Campagne Stop Repression avec le soutien des JOC bruxelles, des JAC, Agir pour la Paix, EGA, COMAC, USE.
=> Reportage-photos du Collectif Krasnyi
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USA: Ferguson éclate de rage après le meurtre de Michael Brown
Élargissons les protestations – Unité contre le racisme et les inégalités
Le 9 août, un adolescent non armé, Michael Brown, a été tué par un policier à Ferguson, dans l’Etat du Missouri. L’officier de police a ordonné à Brown de s’immobiliser sur le trottoir et, peu de temps après, un coup de feu a éclaté. Selon divers témoins oculaires, Brown a levé les mains en l’air pour bien montrer à la police qu’il ne représentait pas de menace; mais les coups de feu de l’agent ont continué, tuant l’étudiant. Comme son corps gisait sur le trottoir, la communauté de Ferguson a explosé en une juste colère contre la violence policière.
Par Eljeer Hawkins, Socialist Alternative, (partisans du Comité pour une Internationale Ouvrière aux USA). Article publié le 14 août sur www.socialistalternative.org
La rage bouillonnante entraînée par cette mise à mort s’est exprimée par une manifestation devant les locaux de la police, certains se livrant au pillage et jetant des bouteilles. Ensuite ont suivi des manifestations de masse, majoritairement pacifiques. Plusieurs témoins se sont clairement prononcés contre les déclarations de l’officier de police selon lesquelles Michael Brown avait tenté de lui retirer l’arme des mains.
La répression s’est faite de plus en plus brutale, les forces de police militarisées recourant aux gaz lacrymogènes et aux balles en caoutchouc tandis que les provocations étaient croissantes. Un policier a par exemple ouvertement qualifié « d’animaux » les habitants de Ferguson. La police a créé une zone de guerre virtuelle et a tenté d’empêcher toute couverture médiatique des événements. Des journalistes ont été ciblés par la répression : deux journalistes du Washington Post et du Huffington Post ont ainsi été arrêtés et des journalistes d’Al-Jazeera ont été visés par du gaz lacrymogène. La police a également tiré sur un manifestant mercredi dernier.
Socialist Alternative exige le retrait immédiat de la police. Nous exigeons également qu’une enquête indépendante et approfondie soit menée – en incluant des représentants des organisations afro-américaines, des syndicats et de la communauté locale au sens large – afin de dénoncer les conditions de ce meurtre brutal tout autant que la répression des manifestations. Les forces de police doivent faire l’objet d’une enquête publique dans leur totalité, y compris le responsable des tirs.
Compte tenu de l’incapacité du gouvernement à résoudre ces problèmes, la seule façon de parvenir à une véritable enquête indépendante et de s’en prendre systématiquement aux racines de la violence policières et des profondes inégalités raciales et économiques est de répandre les protestations et les manifestations à tout le pays. Cela nécessitera le regroupement des organismes communautaires et de travailleurs dans de nouvelles organisations de base afin de construire et de coordonner le mouvement de protestation contre les violences racistes de la police.
Un racisme quotidien dans une société profondément divisée
« Tant que le meurtre d’un homme noir ou du fils d’une mère noire ne sera pas aussi important dans le reste du pays que le meurtre du fils d’une mère blanche, celui qui croit en la liberté n’aura pas de repos… »
Ella Baker, militante des droits civiques, 1964
Combien encore ? Combien d’autres devront eux aussi mourir des mains de la police ou de la violence extra-judiciaire? Michael Brown vient de rejoindre la longue liste ceux qui ont violement perdu la vie parmi la classe des travailleurs et les pauvres, les jeunes de couleur étant plus particulièrement frappés, dans cette société capitaliste raciste qui a rendu la vie des gens de couleur tout simplement bonne à jeter et indigne de respect et de dignité. Comment pouvons-nous mettre un terme à cette crise croissante qui place notre jeunesse face à une pauvreté, une violence policière, un racisme brutal et des incarcérations de masse systémiques ?
Le seul «crime» de Michael Brown était d’être noir et pauvre alors qu’il se dirigeait vers la maison de sa grand-mère à Ferguson, une banlieue de St. Louis. Ferguson est composée de 70% de noirs et les forces de police sont à prédominance blanche. Sur une population de 21.000 personnes, un quart des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Dans certaines des zones environnantes, la pauvreté atteint même les 40%. Chômage et travail à bas sont la norme. Le revenu médian des ménages du quartier bordant la scène du crime n’est que de 14.390 $/an.
Un rapport de la coalition « Missourians to End Poverty » publié cette année démontre que la pauvreté à Saint-Louis est passée de 27,2% en 2011 à 29,3% en 2014. Près d’un million d’habitants du Missouri sont pauvres, sur une population totale d’un peu plus de 6 millions.
A Ferguson et dans de nombreuses autres villes des États-Unis, les policiers sont considérés comme une armée d’occupation par les travailleurs et les personnes de couleur, un peu comme en Irak ou à Gaza. Les tensions raciales débordent depuis des années. Un rapport publié en 2013 par le bureau du procureur général du Missouri a par exemple constaté que la police de Ferguson a stoppé pour contrôle et arrêté près de deux fois plus de conducteurs noirs que de blancs, alors qu’ils sont moins susceptibles d’être impliqués dans la contrebande.
Il faut changer de système !
Pour mettre un terme à la crise qui frappe les jeunes et les confronte à un racisme systémique dans cette société capitaliste basée sur la course aux profits, nous ne pouvons pas laisser la colère tout simplement se dissiper dans l’air.
Le FBI et le Département de la Justice se sont rapidement placés du côté des autorités locales et ont commencé ce qu’ils qualifient d’enquête. Les responsables du Parti Démocrate ont tenté de calmer la frustration de la communauté. Malheureusement, l’Association nationale pour l’avancement des gens de couleur (NAACP, National Association for Advancement of Colored People) ne jette pas tout son poids dans la propagation des protestations et pour s’attaquer à la cause des problèmes.
Ces événements soulignent la nécessité immédiate des travailleurs et de leurs familles d’œuvrer ensemble à la construction par la base d’un mouvement indépendant des travailleurs, des jeunes et des personnes de couleur pour se battre pour des emplois décents, de bons logements, des soins de santé, un enseignement gratuit et de qualité ainsi qu’un salaire décent pour tous et pour mettre un terme à la violence policière par un contrôle démocratique direct de la collectivité sur la sécurité publique. Nous devons tirer les leçons de l’affaire Trayvon Martin (voir notre article à ce sujet) : les manifestations, les actions de protestation, la désobéissance civile et les grèves doivent se propager et s’étendre afin d’instaurer la plus grande pression possible sur la police et le système judiciaire afin de rendre justice à la famille Brown.
Il nous faut construire de nouvelles organisations de masse qui rejettent la politique pro-capitaliste du Parti Démocrate qui n’a été qu’un gigantesque échec en acceptant le statu quo du racisme et de la violence systémiques.
La mort de Michael Brown, d’Eric Garner, d’Oscar Perez Giron, de John Crawford, de Renisha McBride et le cas de Marissa Alexander ne sont que quelques exemples de la violence, de l’humiliation et de la discrimination quotidiennement subies par travailleurs, la jeunesse, et les gens de couleur. Dans cette société capitaliste, la fonction sous-jacente des lois et du système pénitentiaire est d’assurer le maintien d’inégalités massives à seules fins de servir et de protéger le profit, la propriété privée des moyens de production et le prestige de l’élite au pouvoir, essentiellement blanche et masculine. Les 1% les plus riches maximisent leurs profits tout en perpétuant la pauvreté endémique, la négligence des autorités, la corruption et le chômage de masse. En période de crise économique et sociale du capitalisme, la loi et l’élite dirigeante accroissent leurs tactiques de surveillance et de répression pour raffermir leur contrôle sur la société, par crainte d’explosions sociales contre les sombres conditions de vie dont ils sont responsables.Souvenons-nous qu’un an après la rébellion de Watts du 11 août 1965 est né le Black Panther Party for Self-Defense, à Oakland en octobre 1966. Les Panthers ont exprimé une vision socialiste audacieuse, radicale et démocratique, basée sur la lutte contre le capitalisme global et le racisme institutionnel. Comme Malcolm X l’a dit : « Nous déclarons notre droit sur cette terre… d’être un être humain, d’être respecté comme un être humain, de recevoir les droits d’un être humain dans cette société, sur cette terre, en ce jour, ce que nous avons l’intention de réaliser par tous les moyens nécessaires. »
Nous exigeons :
- Qu’une en enquête approfondie soit menée par des forces indépendantes, avec des représentants des organisations afro-américaines, des syndicats et de la communauté au sens large au sujet des tirs de la police contre Michael Brown, de la répression des manifestations et de la violence policière au sens large.
- Que l’ensemble des forces de police de Ferguson soient sujet d’une enquête, ce qui comprend bien entendu l’agent responsable mais ne doit pas se limiter à lui. Les résultats de ces recherches doivent être intégralement rendus publics et ouvertement discutés.
- Que la police soit contrôlée par la collectivité, placée sous la supervision de comités locaux de représentants démocratiquement élus des syndicats et des organisations locales.
- De mener la lutte contre le racisme, la répression, l’humiliation et l’exploitation des travailleurs, des jeunes, des immigrants et des personnes de couleur.
- La garantie d’emplois décents, de bons logements, de soins de santé et d’un enseignement gratuits et de qualité ainsi que d’un bon salaire pour tous.
- Que les manifestations se répandent à l’échelle nationale. Un mouvement construit par la base doit être construit pour exiger la transparence et la fin des méfaits de la brutalité d’une police raciste.
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“Patatistes” Non aux violations du droit de mener des actions!
Hier l’affaire des «faucheurs de pommes de terre», les patatistes, devait être plaidée à la Cour d’Appel de Gand. En mai 2011, lors d’une action contre les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM), un champ de pommes de terre avait été assailli par des manifestants qui voulaient remplacer les pommes de terre génétiquement modifiées par des naturelles. Ils ont été poursuivis et condamnés par le tribunal Termonde pour association de malfaiteurs. La cour d’appel de Gand a décidé de reporter l’affaire au 28 octobre prochain.
Cette approche particulièrement répressive a entrainé des protestations, mais aussi des questions juridiques. Avant-hier, dans le quotidien flamand De Standaard, une carte blanche de cinq professeurs – Eva Brems (UGent), Paul De Hert (VUB), Serge Gutwirth (VUB), Patrick Humblet (UGent), Dirk Voorhoof (UGent) – est parue qui s’exprimaient de manière tranchée sur le jugement de Termonde. Ils parlent d’un « dangereux précédent » parce « cela ouvre la porte à la criminalisation des actions pacifiques les plus diverses menées par des mouvements de protection de l’environnement, des syndicats, des mouvements de femmes, des organisations de défense des droits de l’homme ou des mouvements en faveur de la paix. » Indépendamment de la discussion sur les OGM, ils soulignent qu’il y a quand même « une différence indéniable » entre des activistes et des associations de malfaiteurs. Une différence qui n’a actuellement pas toujours été remarquée ou en tout cas pas en faveur des activistes…
Ces professeurs défendent le droit à mener des actions. Ils écrivent : « L’espace pour mener des actions est mis sous pression. Pensons aux amendes SAC qui servent de plus en plus souvent à dissuader et sanctionner la participation à des actions pacifiques. Pourtant, mener des actions est un moyen crucial dans l’arsenal des mouvements sociaux pour continuer à nourrir et amplifier notre démocratie. Les canaux juridiques et politiques « normaux » ne suffisent souvent pas à stimuler des changements sociaux. Même si les droits fondamentaux tels que la liberté d’expression et la liberté de réunion sont inscrits dans notre Constitution, toutes les voix n’ont pas la même portée. Nous devons beaucoup des acquis sociaux que nous trouvons évidents aujourd’hui aux actions et à la désobéissance de personnes qui se sont unis pour imposer ces changements. Ou doit-on considérer que les gens qui ont fait grève et sont descendus en rue pour obtenir le suffrage universel faisaient eux aussi partie d’une association de malfaiteurs ? »
Le droit à mener des actions est, en effet, mis sous pression et est de plus en plus catalogué de « nuisance ». Il y a toujours plus de limitations, ainsi les procédures pour demander des actions sont toujours plus sévères.
Actuellement, il n’est pas rare de devoir introduire une demande trois semaines à l’avance et il y a des limitations strictes sur les jours et les endroits où l’on peut mener des actions. Bruxelles veut ainsi interdire des actions le samedi. A Anvers, il y a des places où les activités commerciales sont autorisées mais pas les actions de protestation – ainsi un morceau de la place Astrid s’avère ne pas être du « domaine public » mais propriété privée de la SNCB. La distribution de tracts est de plus en plus considérée comme « nuisance ». Quelques militants du PTB qui distribuaient un tract en solidarité avec les actions du personnel de Ford Genk lors d’un match de foot entre Genk et le Standard ont ainsi reçu une amende SAC qui a été confirmée par le juge! A côté de ça, il y a de plus en plus d’amendes SAC et d’autres formes de répression contre des activistes. Pensons à la vague d’arrestations (281!) lors de la manifestation du 15 mai contre l’European Business Summit. L’objectif est clair : criminaliser la protestation.
Que la répression augmente aujourd’hui n’est pas un fait du hasard, c’est le revers de la médaille de l’austérité. Austérité et répression vont en effet de pair. Faire passer une politique est plus facile si chaque protestation à son encontre est réprimée.
Nous aurons sans cesse à imposer le droit à l’action collective. Nous devons nous opposer à chaque attaque contre ce droit. Le PSL soutient toutes protestations contre la criminalisation des mouvements sociaux, contre les amendes SAC, contre la répression et contre la progression de la répression.
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Blocage du European Business Summit durement réprimé
Rapport de Laure, quelques photos du Collectif Krasnyi – Reportage photo du Collectif Krasnyi
Ce matin du jeudi 15 mai, suite à l’appel du D19-20, près d’un millier de manifestants se sont rassemblés pour dénoncer les accords négociés à l’occasion du European Business Summit.Les plus grandes entreprises s’y retrouvaient en huis clos avec nos décideurs (Karel De Gucht, Didier Reynders, Guy Verhofstadt, etc.), au palais d’Egmont pour discuter du partenariat du traité transatlantique et des accords pouvant être obtenus en vue des prochaines élections européennes.
Tandis que « les organisateurs de cette grande messe du lobbysme » influençaient tranquillement les leaders européens, des centaines de militants syndicalistes, de citoyens, d’agriculteurs, de jeunes, etc., manifestant leurs désaccords, se faisaient violemment arrêter.
En effet, dès le début de la manifestation totalement pacifique, la police a provoqué délibérément les manifestants. Très vite, le ton est monté à coups d’insultes, de coups, d’arrestations groupées et d’auto pompe. Plus de 300 personnes ont été arrêtées et sont toujours actuellement enfermées à la caserne d’Etterbeek.
Une telle attitude, cautionnée par Yvan Mayeur, bourgmestre PS de la ville de Bruxelles, montre la volonté féroce de nos dirigeants à protéger les intérêts des gros capitalistes et à museler toute forme de contestation.
Déjà, lors des manifestations contre le sommet européen en décembre, et la manifestation européenne contre l’austérité en avril, la volonté de répression et de criminalisation du mouvement social annonçait la couleur de ce qui nous attend.
Aujourd’hui, le total musèlement de la contestation de l’austérité, aussi pacifique et démocratique qu’elle soit, démontre ce à quoi nous préparent nos dirigeants :
Des mesures drastiques en faveur des actionnaires et des gros patrons que devront subir en silence la majorité des jeunes et des travailleurs.
Tandis que nos conditions de vie ne vont cesser de s’aggraver au profit de l’engraissement des 1% les plus riches, nos révoltes pour préserver nos acquis et stopper la machine de guerre sociale seront de plus en plus violemment réprimées.
Cette journée démontre une fois de plus l’urgence d’organiser la riposte et de faire entendre nos droits. STOP A LA REPRESSION ! STOP A LA DESTRUCTION DE NOS ACQUIS ! POUR UNE VERITABLE REPARTITION DES RICHESSES MAINTENANT !
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Namur : Action de protestation “Mon NAMouR pour la Craie”
La lutte doit continuer face à la répression absurde et aux amendes ridicules
Namur Capitale se bat sur tous les fronts. Non seulement elle veut des budgets pour assurer son rang de Ville Capitale, mais elle est aussi en compétition avec pas mal d’autres villes en Belgique pour le prix de l’amende la plus ridicule. Un artiste de rue qui dessinait à la craie sur le sol a ainsi été menacé d’être mis à l’amende ! Devant la menace, il a du obtempérer.
Christian Delwiche, un artiste bénéficiant d’une grande notoriété à Namur, a organisé une action de protestation samedi 8 février : « Mon NAMouR pour la Craie ». Via facebook, il a convié les gens à venir « défendre la liberté d’expression » en s’exprimant à la craie sur la place de l’Ange (une place bien connue des Namurois).
L’action a attiré une petite centaine de personnes et interpellé les passants qui étaient présents. En ce sens elle fut un véritable succès.
En tant que PSL, nous étions présents. Nous avons pu constater que les participants et la majorité des personnes qui passaient par là trouvaient cette répression absurde. Et comme pour y rajouter une couche de surréalisme, la police qui était présente a signifié à l’organisateur qu’il devait remettre la place en état sous peine d’amende. La plupart des participants étaient prêts à se cotiser pour payer l’amende, ce qui exprime le potentiel de solidarité présent.
Il est à regretter qu’il n’y ait pas eu de prise de parole ou de tract pour expliquer l’action, il était du coup difficile de savoir quels étaient les tenants et aboutissants de l’affaire.
Nous pensons au PSL que la simple dénonciation de la répression ne suffit pas, il faut organiser la lutte collective. Ce n’est pas un geste isolé du bourgmestre de Namur. Dans toutes les villes, la politique néolibérale, le citymarketing ou le citybranding fait rage. Interdiction de soupe populaire à Liège, répression des artistes et des mancheurs à Charleroi, augmentation des SAC partout… Ce qu’ils veulent c’est que la ville plaise et attire une catégorie sociale aisée et des investisseurs comme Citymall, qui rêve de tranquillité et de profits.
Nous nous opposons radicalement à cette politique de la ville. La ville doit être à tous et pour tous mais cela nécessite de lutter contre ces politiques néolibérales qui ne font qu’entretenir misère et pénurie.