Tag: PSL

  • Réveillon de nouvel an militant : venez fêter la nouvelle année avec le PSL !

    Comme les années précédentes, les sections de Bruxelles organisent le 31 décembre un réveillon de nouvel an combatif, festif, agréable et bon marché. La formule est connue et fonctionne chaque année un peu plus, alors parlez-en aux amis et à la famille et réservez vite votre soirée du 31 décembre !

    L’entièreté de l’argent récolté lors de notre réveillon servira à financer notre parti et nos campagnes. La fête prendra place dans la salle Randstad, Rue du Jardinier 47 à 1080 Molenbeek.

    Au menu :

    • Soupe du Palais d’Hiver
    • Scampis à la crême
    • Magret de canard, sauce de l’Armée Rouge, airelles du Caucase et croquette Soviétiques
    • Fromages d’octobre
    • Café, truffes et dessert

    Réservez vos places sans plus tarder !

    Les inscriptions et le paiement peuvent s’effectuer auprès de Pablo, avant le 25 au n° 0475/43.40.68 ou par mail via pablo@gauche.be. Vous pouvez verser la somme sur le compte 001-4505656-82 avec pour communication “31/12” suivi de votre nom.

    Prix : 25€ travailleurs / 20€ non travailleurs / 5€ pour les moins de 12 ans ( + babysitting organisé sur place) // réduction de 3€ pour les préventes.

  • D’où provient la crise, quelle réponse de la gauche?

    Malgré son rejet, la proposition du PSL au PTB tient toujours

    Lors d’un débat organisé par Rood à Gand le 13 novembre dernier, le modérateur a posé les deux questions suivantes à un panel de 7 invités : D’où provient la crise et quelle réponse doit apporter la gauche ? Il a ainsi exprimé le mystère qui tracasse nombre de jeunes et de travailleurs depuis des années maintenant. Comment expliquer que la crise du néolibéralisme et du capitalisme n’ouvre pas la voie à la gauche, mais semble au contraire souffler dans les voiles de la droite populiste et de l’extrême droite ?

    Par Eric Byl, article tiré de l’édition de décembre-janvier de Lutte Socialiste

    • Lettre ouverte du PSL/LSP pour une union électorale de nos forces en 2014

    L’espace manquait pour aborder la combinaison de facteurs qui a conduit à cette crise qui dure depuis 5 ans. Stephen Bouquin, de Rood, a évoqué l’austérité, Ivo Flachet, du PVDA (nom du PTB en Flandre) s’est référé à la croissance des inégalités et le philosophe Bleri Leshi a insisté sur l’importance de lire Marx. Généralement, tous les orateurs s’accordaient à dire que la crise est systémique, la conséquence directe du mode capitaliste de production et de distribution. Cela a encore été confirmé par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le club des pays riches dont Yves Leterme est secrétaire-général adjoint.

    Dans son dernier rapport, l’OCDE décrit les Etats-Unis comme étant la plus importante menace pour l’économie mondiale. Pourquoi ? Parce que la croissance économique s’y accélère. La possibilité que le chômage diminue et que les prix augmentent est, par conséquent, une perspective réaliste. Bonne nouvelle, penserait n’importe quel humble mortel. Mais cela ne marche pas comme ça. Cela peut pousser la Réserve Fédérale américaine (la FED, la Banque centrale des Etats-Unis) à raidir sa politique d’assouplissement monétaire, ce qui fera grimper les taux d’intérêts et rendra le crédit plus cher. La croissance économique serait ainsi étranglée. Le second danger le plus important, toujours selon l’OCDE, se trouve en Europe. Le manque de croissance peut y conduire à une spirale déflatoire, une baisse générale du niveau des prix avec en conséquence l’arrêt de la consommation et l’érosion de la rentabilité des entreprises.

    Bref: un cas classique de “cul de sac”. Qu’importe ce qui est tenté, le résultat est négatif. Pour tout le monde ? L’an dernier, la fortune des 500 Français les plus nantis s’est accrue de 25%. Il ne s’agit pas d’un phénomène français ou européen, mais d’un processus mondial. Pour certains, une crise est surtout synonyme d’opportunité. Ainsi, les patrons de la fédération patronale flamande Voka s’en saisissent comme arme pour essayer de fortement réduire notre salaire indirect, les cotisations sociales nécessaires pour nous protéger contre la maladie, l’invalidité, le vieillissement et le chômage.

    Daniel Piron, secrétaire général de la FGTB Charleroi & Sud-Hainaut, a déclaré à Gand que la gauche doit quitter la politique de casse “socialement” accompagnée pour adopter une attitude plus offensive, d’où son plaidoyer pour unifier tous ceux qui se trouvent à la gauche du PS et d’Ecolo. Sa collègue Katrien Neyt de la FGTB de Gand a surtout pointé du doigt le danger de la NV-A et des réglementations européennes afin de plaider pour un front “de tous les progressistes”. L’échevin gantois Tom Balthazar (SP.a) a quant à lui prétendu que l’index et la sécurité sociale avaient été sauvegardés grâce à la social-démocratie. Un plaidoyer peu convaincant.

    Egalement présent comme orateur, j’ai utilisé la ‘‘une’’ de l’édition précédente de Lutte Socialiste, sur laquelle figuraient les cinq patrons d’entreprises publiques qui refusent de travailler pour un ‘‘pourboire’’ de seulement 290.000 euros. Quatre d’entre eux ont étés nommés par le PS et le SP.a ! J’ai aussi accentué que la gauche est plus forte dans les pays où il y a plusieurs formations de gauche – les Pays-Bas, l’Allemagne, la France, l’Espagne, la Grèce,… – que là où une seule formation a le monopole. A l’occasion de l’appel de Daniel Piron, j’ai à nouveau proposé au PTB de renforcer sa campagne avec le PSL et toute la gauche en vue des élections de mai 2014.

    Ivo Flachet a confirmé au nom du PTB la réponse que nous avions déjà reçue au téléphone de Jan Hasaers, le responsable du PTB pour ces élections: le PTB ne désire pas collaborer avec le PSL et n’en a pas besoin. Nous espérons que cette position sera revue. Un front ouvert, pluraliste et unitaire autour d’un programme d’urgence offensif tel que le propose la FGTB Charleroi & Sud- Hainaut reste nécessaire avant, mais surtout après les élections afin de riposter contre l’attaque antisociale qui suivra ces élections.

  • Namur : Les vieux dans la misère, les jeunes dans la galère…

    Le 17 octobre dernier, le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté (RWLP) a organisé une journée avec de multiples actions dans les rues de Namur : manif, prises de parole, témoignages, marche aux lanternes,… Le Parti Socialiste de Lutte est intervenu, accompagné de militants des Etudiants de Gauche Actifs.

    Par Alain (Namur)

    Cette journée avait différents buts. D’un côté, il s’agissait de réunir les différents acteurs qui travaillent quotidiennement avec un public précarisé.

    De l’autre côté, il y avait une volonté de mobiliser la population et les mouvements sociaux de manière large, pour que le thème de la lutte contre la pauvreté ne soit pas éclipsé à l’approche des élections.

    Avec la situation dans laquelle la classe des travailleurs se trouve, la lutte contre la pauvreté et l’appauvrissement devrait être le thème central de la campagne électorale. Oxfam a prévu que 25 millions d’Européens seront jetés dans la pauvreté d’ici 2025 du fait des politiques d’austérité. Avec déjà plus de 15.000 licenciements collectifs en Belgique cette année, il est clair que l’appauvrissement guette une grande partie des familles. Mais les politiciens traditionnels continuent de manière aveugle leurs politiques de casse sociale. Deux mesures illustrent particulièrement comment les politiciens mettent la corde au cou des ménages, par le biais des mesures néolibérales : la dégressivité des allocations de chômage et la chasse aux chômeurs, qui sanctionnent des milliers de personnes par an pour une pénurie d’emplois dont ils ne sont pas responsables, les envoyant vers des CPAS déjà exsangues.

    Le PSL a mobilisé avec ses propres forces pour que cette journée ait le plus grand retentissement. Avec les Étudiants de Gauche Actifs, nous avons pu organiser un bloc combatif au sein de la marche aux lanternes qui se déroulait en soirée. Par l’intermédiaire de notre travail jeunes, nous avons pu amener d’un internat une trentaine d’étudiants qui ont repris nos slogans de manière fort enthousiaste. De manière générale, ces derniers ont été bien acceptés dans la marche et nous étions même encouragés par les différents participants et organisateurs.

    C’est une expression du potentiel que peuvent représenter les idées et le programme de lutte du PSL et d’EGA.

  • Sans-papiers : C'est aux multinationales qu'il faut s'en prendre, pas à leurs victimes!

    Ce jeudi 28 novembre, plusieurs centaines de manifestants – étudiants, sans-papiers (afghans ou non), travailleurs migrants et belges – ont manifesté dans les rues de Bruxelles en répondant à l’appel lancé par le collectif des étudiants en soutiens aux Afghans en lutte.

    Par Pietro (Bruxelles)

    Ce fut une manifestation combative et colorée de slogans (“WE WANT JUSTICE”, “C’est pas les sans papiers qu’il faut virer, c’est le gouvernement”, “Ni frontières, ni nations, arrêtons les expulsions”) qui démontre la radicalisation et l’élargissement de ce mouvement aux autres secteurs de la société à partir des étudiants.

    Les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et les militants du PSL se sont impliqués avec les autres organisations dans la construction de l’élargissement du soutien aux sans papiers dans les écoles et les universités, en soutenant la nécessité de lier les revendications des demandeurs d’asile avec la politique sécuritaire et d’austérité du gouvernement belge et de l’Union Européenne.

    Samir, le porte parole du Mouvement des Afghans, affirme très clairement : “Di Rupo, Milquet, … tous se cachent derrière Maggie De Block mais le vrai responsable est le gouvernement.. Dégage!!!!”

    Plutôt que de s’attaquer aux vrais responsables de la crise, le gouvernement fait porter les conséquences de celle-ci à l’ensemble de la population en commençant par les migrants et les chômeurs. Pourtant, avec et sans papiers, nous sommes tous victimes de la même politique : la politique néolibérale et d’austérité prônée par l’Union Européenne.

    Les Etudiants de Gauche Actifs revendiquent :

    • Personne n’est illégal ! La migration n’est pas un crime !
    • Pour la suppression des centres fermés et l’arrêt des expulsion !
    • Régularisation de tous les sans papiers !
    • Stop à l’Europe-forteresse et à cette politique d’immigration !
    • Stop à la criminalisation de l’activisme, à la répression des luttes sociales et aux SAC, les sanctions administratives communales!
    • Retrait des troupes militaires belge
    • C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes! C’est au capitalisme qu’il faut s’en prendre pas à ses victimes ! Pour une société débarrassée de la misère et de l’exploitation, pour une société socialiste démocratique !
    • Solidarité internationale avec les luttes des masses dans les pays d’origine, pour en finir avec les causes qui poussent à risquer sa vie à la recherche d’un meilleur avenir ailleurs !
  • Appel financier. Développer la conscience de classe, lutter pour le socialisme !

    Tenter, par tous nos moyens disponibles, de tirer vers le haut la conscience de classe des travailleurs et des jeunes et, en même temps, construire le parti révolutionnaire comme outil indispensable pour en finir avec le système capitaliste et installer une société socialiste : voilà la double tâche pour laquelle se battent quotidiennement les milliers de membres du Comité pour une Internationale Ouvrière partout à travers le monde. Ces derniers mois, certaines sections du CIO ont fait d’énormes pas en avant.

    En Afrique du Sud, plus d’un an après le terrible massacre des ouvriers des mines de Marikana par la police du régime de l’ANC, le Workers and Socialist Party (WASP) a posé ses premiers pas pour unifier les luttes sociales et fait face au défi de sa consolidation. Une participation aux prochaines élections en avril constituera un pas crucial dans cette voie, mais nombre d’embûches sont sur cette voie, notamment financières. Nos camarades du Democratic Socialist Movement (DSM), qui ont joué un rôle crucial dans tout le processus de création du WASP, ont en vue cette échéance électorale extrêmement importante pour la classe ouvrière sud-africaine, mais aussi pour l’ensemble de notre Internationale.

    Les efforts que nos camarades ont fournis sont énormes : de longues années pendant lesquelles le petit groupe a maintenu sa position coûte que coûte, base nécessaire pour ensuite accomplir, en quelques mois, le travail intense de relais du mouvement de grève de masse et de construction du WASP. Le rôle qu’a joué le DSM dans ce processus est largement reconnu. Il s’agit d’une immense source d’inspiration pour tous les militants socialistes révolutionnaires dans le monde.

    Un autre développement significatif dans la situation subjective actuelle est certainement le travail réalisé par nos camarades de Socialist Alternative dans ‘l’antre de la bête’, aux USA. Les campagnes pour les élections locales dans les grandes villes de Seattle, Minneapolis et Boston sont de nouveaux exemples du fait que défendre largement un programme ouvertement socialiste est loin d’être un obstacle. Les possibilités pour construire notre section sont énormes et nos camarades parviennent à impliquer de nombreux sympathisants. Leur travail est même salué au-delà de nos rangs, dans d’autres médias ‘alternatifs’, comme étant un exemple de campagne locale armée de revendications socialistes.

    En Belgique, les partis traditionnels font tout ce qu’ils peuvent pour éviter le développement d’un clash social avant les élections de mai 2014. Tandis que les réformes d’austérité urgentes ont été passées vite fait pendant l’été, toute la classe politique et ses alliés tentent de faire valoir la bonne santé du pays au niveau économique, en s’appuyant sur des évènements sans lien : les Diables rouges, le Prix Nobel de physique, Philippe succédant à Albert II,… Les capitalistes n’ont pas pour autant abandonné leurs ambitions d’austérité en Belgique. Mais ils espèrent que le fait de reporter celles-ci à après les élections de mai 2014 leur permette de limiter l’influence de ces mesures impopulaires sur les résultats. Que ce soit vers les éléments centrifuges de droite s’appuyant sur la petite-bourgeoisie flamande, ou vers la gauche radicale, le PTB étant bien positionné pour récolter ses premiers grands succès électoraux et réinstaller la gauche radicale à la Chambre, d’où elle est absente depuis 1985.

    Dans cette situation objective plutôt ‘calme’ et pas nécessairement favorable en Belgique, et grâce aux efforts des camarades actifs dans chaque section, nous avons pu garantir le fonctionnement du PSL et même élargir notre influence, que ce soit dans certains quartiers voire communes, dans les milieux syndicaux, mais aussi parmi la jeunesse. La réussite de la manifestation Stop SAC du 26 octobre, pour laquelle nous avons joué un rôle primordial, récompense le gros travail effectué par le PSL, EGA et ses sympathisants ces derniers mois, et nous positionne aux premières loges parmi la couche la plus radicalisée de la jeunesse ; une position d’autant plus importante que la crise du système capitaliste provoquera sans nul doute de nouveaux mouvements de masse de la jeunesse.

    Notre travail consiste notamment, via la diffusion de notre matériel politique et la participation à des activités, à conscientiser toujours plus de travailleurs et de jeunes. Mais il est aussi indispensable de construire l’outil qu’est le parti révolutionnaire. L’expérience sud-africaine nous montre qu’il faut construire patiemment, maintenir ses positions voire les élargir, là où c’est possible, et se tenir prêt pour les moments décisifs ; l’expérience américaine nous enseigne aussi qu’il faut batailler ferme chaque opportunité que la situation nous met à disposition, et avancer notre programme avec confiance.

    Patiemment, nous devons consolider nos structures et nos acquis de la dernière période, et assurer les bases les plus solides possibles avant les grandes échéances pour lesquelles nous nous sommes préparés pendant des années.

    Les cotisations mensuelles sont la colonne vertébrale du financement du PSL, elles permettent de payer les frais de fonctionnement mensuels, et notamment notre cotisation au CIO. A l’occasion des Congrès des districts du PSL-LSP, nous lançons un appel à tous nos membres et sympathisants :

    • Aux non-membres intéressés à construire le PSL en rejoignant notre combat pour une société socialiste : devenez membre et versez une cotisation mensuelle ;
    • Aux membres qui ont des difficultés à payer leur cotisation chaque mois : essayez de régulariser vos cotisations des trois derniers mois ; évaluez votre situation (et limitez si nécessaire -en tenant compte des besoins du PSL- le montant mensuel de votre cotisation pour être sûr de pouvoir payer chaque mois) ;
    • Aux membres qui paient une cotisation mensuelle : en tenant compte de vos propres possibilités, considérez la possibilité d’augmenter votre cotisation, sans vous mettre en danger mais en réfléchissant au montant maximum que vous pouvez vous permettre de verser mensuellement ;
    • Aux sympathisants du PSL : soutenez-nous en versant une cotisation mensuelle de soutien (et recevez Lutte Socialiste chaque mois par la poste) ;

    Enfin, à tous les membres et sympathisants du PSL : faites un don et aidez-nous à récolter les 10.000€ que nous nous fixons pour objectif. Plus de la moitié de cette somme sera directement versée à notre Internationale, notamment pour soutenir le travail du DSM en Afrique du Sud, et pour l’organisation de la réunion extrêmement importante du Comité Exécutif International (IEC) début décembre.

    Chaque camarade doit bien être conscient qu’il n’y a pas de ‘petite’ cotisation, ni de ‘petit’ don, chaque montant est nécessaire, ils ont tous la même valeur.

    N° de compte: BE69 0012 2603 9378 (BIC: GEBA BE BB)

  • Réduction de la TVA sur l’électricité : au-delà des apparences

    Lors du dernier conclave budgétaire, le ministre Johan Vande Lanotte a eu une idée : une baisse de la TVA sur l’électricité, passant de 21% à 6%. Un cadeau de Noël anticipé pour les nombreuses familles qui croulent sous les factures d’énergie trop élevées, mais aussi un cadeau empoisonné, avec un retour de manivelle pernicieux.

    Par Tim (Bruxelles)

    On ne peut pas féliciter le ministre Vande Lanotte de faire preuve de créativité : l’idée d’une réduction de la TVA sur l’électricité n’est pas née du cerveau de l’Empereur d’Ostende, mais provient du PTB, qui considérait cette mesure comme étant de nature à lutter contre les tarifs trop élevés de l’énergie. La logique est différente chez Vande Lanotte et le gouvernement : eux considèrent la mesure plutôt comme un moyen de postposer l’indexation automatique des salaires : cette réduction de la TVA permet de reculer de 4 mois le prochain saut d’index. ‘‘Les profanes voient les apparences, les connaisseurs voient les astuces’’, disait l’écrivain chinois Jian Zilong. Et effectivement, si la réduction de la TVA doit rapporter entre 50€ et 100€ par an en moyenne à un ménage, cette même réduction causera une perte d’environ 500€ à cause du saut d’index retardé… Après que le gouvernement ait déjà chipoté plusieurs fois à l’index, il espère avec cette réduction de la TVA postposer un saut d’index jusqu’après les élections.

    En soi, au PSL, nous ne sommes pas opposés à une réduction de la TVA, encore moins sur l’énergie. La TVA est une taxe asociale, parce qu’elle touche plus durement les salaires les plus modestes en comparaison des salaires plus élevés. Le problème, c’est que le gouvernement ne prévoit pas de combler les baisses de recettes engendrées par cette réduction avec d’autres taxations plus correctes. Les 600 millions d’euros que le gouvernement perdra en TVA devront alors être trouvés ailleurs, avec de nouveaux assainissements dans les services sociaux et les services publics.

    Un réel contrôle des prix n’est possible qu’avec un contrôle de la production, et ceci vaut certainement pour l’énergie. La multinationale GDF-Suez Electrabel abuse de sa position dominante sur le marché pour demander un prix bien trop élevé, et a recours au chantage dans des dossiers comme l’abandon du nucléaire ou l’énergie ‘‘verte’’. Qui pourrait du reste garantir que la baisse de la TVA ne sera pas ‘‘compensée’’ par de nouvelles augmentations de prix de la part des producteurs ou distributeurs d’énergie ?

    C’est pourquoi le PSL défend depuis longtemps la nationalisation de tout le secteur de l’énergie, de la production à la distribution. Un tel secteur public pourrait organiser l’abandon du nucléaire sans conséquences négatives sur la production d’énergie, serait capable de réorienter les profits vers des investissements en énergies renouvelables, et réussirait également à réduire les prix jusqu’à un niveau abordable pour la majorité de la population.

  • Nos salaires seraient trop élevés… … mais pour eux 290.000, c’est pas assez !

    La tentative de revoir à la baisse les salaires des dirigeants d’entreprises publiques a directement essuyé un tir de barrage. Luc Van Den Bossche (ancien parlementaire SP.a) a déclaré qu’il ne travaillerait pas pour un ‘‘salaire de missionnaire’’. Son collègue Jean-Luc Dehaene (parlementaire européen du CD&V) y a vu du ‘‘populisme’’ et a déclaré qu’il trouvait ‘‘ridicule’’ de limiter à 290.000 euros par an les salaires des patrons des entreprises publiques. Le nouveau patron de la SNCB Jo Cornu a déclaré que les managers se voient imposer ‘‘de plus en plus de restrictions’’ en ajoutant que de nombreux managers ne veulent pas faire ce genre de travail : ‘‘Le gouvernement les chasse à l’étranger’’.

    Par Geert Cool

    Quelle différence avec leur attitude concernant nos salaires ! À ce sujet, tous les politiciens établis et leurs collègues dans les conseils d’administration des grandes entreprises publiques et privées parlent tous d’une même voix : ils sont trop élevés. En réclamant un salaire normal, on pousserait les entreprises à aller à l’étranger, où les travailleurs coûtent moins chers. Les topmanagers refusent de travailler en Belgique à moins de percevoir des rémunérations extravagantes, mais c’est nous qui sommes qualifiés d’irresponsables en refusant d’accepter un gel des salaires !

    L’avidité de l’élite ne connaît aucune limite. Ce n’est pas un hasard si le fossé entre riches et pauvres est en augmentation, nous devons continuellement nous serrer la ceinture pour préserver leurs bonus et leurs parachutes dorés. Aux États-Unis, le 1% le plus riche de la population représentait l’an dernier 19% de tous les revenus du pays, le pourcentage le plus important depuis… 1928 ! Les 10% les plus riches possèdent ensemble 48,2% de tous les revenus. Il n’en va pas autrement chez nous, où les 20% de ménages les plus riches disposent de 61,2% des richesses tandis que les 20% les plus pauvres doivent se contenter de 0,2%. Mais cela pourrait être pire encore !

    En Allemagne, les 20% des ménages les plus riches possèdent 76,3% de toutes les richesses, ce avec quoi les 20% des ménages les plus riches en Belgique ne peuvent pas encore rivaliser. Alors que 2,7% des ménages belges ont un actif net négatif (avec plus de dettes que de possessions), ce taux atteint les 7,4% en Allemagne et les 11,7% aux Pays- Bas. Le nombre de travailleurs qui se retrouvent sous le seuil de pauvreté est en augmentation constante et rapide au pays du ‘‘modèle allemand’’. Pourquoi pensez-vous que les politiciens établis et les patrons rêvent de nous imposer ce modèle de bas salaires ? Après, on nous parlera peut-être du ‘‘modèle russe’’, car 35% des richesses du pays sont concentrées dans les mains de 110 personnes seulement. Leur logique de concurrence nous réduira à la mendicité.

    Seule l’infime élite au sommet de la société a son mot à dire aujourd’hui. Ils se gratifient les uns les autres de petits postes bien lucratifs, de compliments et de récompenses. Pourquoi le Prix Nobel de l’économie est-il accordé à d’illustres individus qui ont été incapables de voir venir la crise et pas, par exemple, à une mère célibataire qui doit disposer de trésors d’ingéniosité pour parvenir à joindre les deux bouts ? Cette élite capitaliste est à mille lieues de notre réalité. Le Premier ministre britannique David Cameron est tombé du ciel lorsqu’un journaliste lui a demandé combien coûtait une miche de pain. Ses collègues politiciens belges seraient-ils capables de répondre ? Ces gens-là vivent dans leur tour d’ivoire. Spéculateurs et grands patrons disposent d’une armée de politiciens et de partis à leur service, contrairement à la grande majorité des travailleurs et leurs familles. La régionale de la FGTB de Charleroi & Sud Hainaut a franchi une étape importante avec son appel et sa campagne consacrés à la nécessité de construire un prolongement politique pour les luttes des travailleurs. Dans la brochure réalisée à ce sujet et largement diffusée, la régionale explique : ‘‘Nous avons besoin d’une nouvelle stratégie politique car, sans relais politiques forts à gauche, nous sommes condamnés au recul en permanence. Au mieux, nous limitons les dégâts mais sur le long terme, c’est le pire qui détruit toutes nos conquêtes. Pour changer les rapports de force face au patronat et à la droite, nous avons besoin d’une FGTB forte et d’une nouvelle force politique à gauche digne de ce nom.’’

    Renforcer cet appel et la discussion sur le besoin urgent de disposer d’un relais politique est une tâche dans laquelle nous nous impliquons pleinement.

    Cette brochure est maintenant disponible en français et en néerlandais et peut donc servir de base de discussion pour des syndicalistes dans tout le pays. Le PSL a également appelé à la présentation de listes unitaires pour les élections de 2014, sous le nom de ‘‘PTB-Unité’’ par exemple. Jusqu’ici, cependant, le PSL a été gardé écarté de toute discussion sur l’ouverture des listes du PTB.

    Sans pouvoir faire entendre sa voix sur le terrain politique, le mouvement syndical ne pourra pas faire de pas en avant. Nous devons attentivement examiner la meilleure manière de combler ce manque en fonction de nos intérêts. Le PSL dispose d’une analyse et de propositions rigoureuses sur ce thème, avec ses modestes moyens et en tant que courant actif au sein du mouvement des travailleurs. Aidez-nous à faire mieux connaître nos positions, devenez par exemple un lecteur régulier de ce mensuel en prenant un abonnement ou prenez rendez- vous avec un de nos militants pour nous rejoindre !

  • Luttons contre ce système qui a besoin des SAC !

    Le large mécontentement ressenti contre les Sanctions Administratives Communales a poussé une série de communes à considérer de ne pas appliquer la nouvelle législation, plus stricte, voire même à revenir sur les amendes les plus absurdes. Le système des SAC lui-même n’est toutefois pas remis en cause, et ce qui sera accepté aujourd’hui servira de base pour aller plus loin par la suite. L’ensemble de ce système doit être balayé.

    Tract du PSL distribué à la manifestation nationale contre les SAC du 26/10

    Après la manifestation, quels prochains pas ?

    Cette colère contre les SAC est compréhensible. Les médias ont largement relayé les exemples d’amendes absurdes, comme pour avoir jeté une ordonnance médicale ou un relevé de compte ou encore pour avoir fait courir son chien dans un parc. La folie des SAC semble sans limite.

    Mais il est nécessaire que l’opposition ne soit pas seulement passive. Nous avons besoin de nous organiser et de nous rassembler pour lutter en faveur d’une alternative à cette politique répressive. Ces prochains mois, de nombreuses villes et communes vont débattre de la nouvelle législation, cela offre autant de possibilités de campagne, à l’instar de ‘‘GAZ-vrij Gent’’ qui mobilise avec des affiches aux fenêtres des maisons vers une action organisée le 25 novembre prochain pour une ville libérée des SAC.

    Stoppons les responsables de cette politique !

    La répression et l’arbitraire sont de plus en plus nécessaires pour les dirigeants qui supervisent le maintien de ce système capitaliste en crise, reposant sur une concentration de richesses pour une infime élite, les 1%, alors que l’écrasante majorité voit ses perspectives réduites au chômage, au désespoir et à tous les problèmes liés à la logique du système. L’autorité de cette élite au sommet de la société et de toutes ses institutions est de plus en plus compromise, et une forme plus brutale de répression est en cours d’élaboration. Les SAC font partie intégrante de cette logique, et sont également utilisées contre les mouvements sociaux.

    Tout l’argumentaire destiné à soutenir les SAC repose sur du vide. Lutter contre les incivilités ? Si l’on voulait véritablement être efficace, il y aurait des investissements publics dans la collecte des déchets et l’installation de poubelles publiques pour éviter les dépôts clandestins. Pareil pour les toilettes publiques, les infrastructures de jeunesse,… Mais c’est tout le contraire qui est appliqué. Les villes et communes sont engagées dans la mise en œuvre de mesures d’austérité qui s’ajoutent à celles des autres niveaux de pouvoir. Ainsi, le conseil communal de Sint-Niklaas (Anvers) veut privatiser la collecte des déchets, une ‘‘mesure d’économie’’ qui aura ses répercussions pour les travailleurs et les usagers.

    La politique d’austérité implique une sérieuse dégradation de nos services publics, combinée à la privatisation de l’espace public et à l’instauration de règles strictes pour assurer que le néolibéralisme s’impose à tout le monde. Avec l’installation de caméras et des fonctionnaires SAC, Big Brother nous regarde et s’apprête à réprimer immédiatement réprimer toute forme de contestation.

    Rejoins nous !

    Nous devons lutter contre ce système capitaliste qui a besoin de telles mesures. Le Parti Socialiste de Lutte (PSL) lutte pour une alternative socialiste démocratique, une société où les besoins de la majorité de la population seront centraux et non plus la soif de profit d’une élite de parasites.

    Nous sommes organisés sur les lieux de travail, dans les quartiers, dans les écoles et dans les universités. Les militants du PSL sont à la base de la campagne TegenGAZ en Flandre, et collaborent activement à la campagne STOP SAC du côté francophone. Nous voulons lier l’opposition aux SAC au combat pour une réponse sociale pour les problèmes sociaux. Nous sommes présents parmi les étudiants avec les Etudiants de Gauche Actifs (EGA). Viens renforcer l’opposition à ce système répressif et antisocial, ne nous regarde plus, rejoins nous !

  • Liège : Rassemblement contre le TSCG

    Ce lundi 21 octobre, 200 personnes environ avaient répondu à l’appel de la plateforme liégeoise contre le traité budgétaire européen afin de dénoncer devant le conseil communal les conséquences désastreuses de l’austérité européenne sur les services publics, sur les communes, sur la sécurité sociale,… Une interpellation citoyenne sera a également été portée devant le Conseil communal.

    Photos de Loïc (Liège)

  • Amendes-SAC : Les politiciens font face à la faillite de leur politique… avec la répression !

    INTERVIEW Mathias Vander Hoogstraete, de la campagne ‘‘TegenGAS’’

    Fin janvier dernier, une nouvelle campagne a été lancée en Flandre, en opposition aux Sanctions Administratives Communales (SAC, Gemeentelijke Administratieve Sancties, GAS en néerlandais). Huit mois plus tard suivait son homologue francophone StopSAC. Après une première manifestation nationale réussie fin juin, une nouvelle date nationale est fixée au 26 octobre. Nous en avons discuté avec Mathias Vander Hoogstraete, organisateur du travail jeune du PSL et l’un des initiateurs de la campagne TegenGAS en Flandre.

    Interview tirée de l’édition d’octobre de Lutte Socialiste

    Les Sanctions Administratives Communales existent depuis plusieurs années déjà, comment se fait-il qu’il ait fallu attendre cette année pour qu’une opposition soit organisée ?

    ‘‘Il est vrai que cette législation existe depuis la fin des années ‘90. Mais au cours des années qui ont suivi, la législation a systématiquement été durcie, pour finalement permettre de toucher jusqu’à des adolescents de 14 ans. Cette réduction de l’âge, très controversée, a été introduite en mai dernier. L’aspect arbitraire et répressif a été développé goutte-à-goutte. Le vase a cependant fini par déborder.

    ‘‘Dans un certain nombre de communes et de villes, le nombre d’amendes SAC a augmenté de 30 à 50%. Ces amendes sont utilisées pour remplir les caisses en temps de crise. Parallèlement, la politique d’austérité assure que tout un tas ‘‘d’incivilités’’ se développent. Avec un tel manque de moyens pour de nombreux besoins sociaux, vous avez deux options : soit marcher dans les pas de l’establishment, soit devenir vous-même une ‘‘nuisance’’.

    Les SAC cadrent-elles dans une politique plus large ?

    “Les SAC sont une manière de répondre à la faillite de la politique des partis de l’establishment. Ces dernières années, nous avons assisté à une énorme augmentation du chômage des jeunes, à la croissance des emplois précaires et à des coupes budgétaires dans les services publics. Dans une ville comme Anvers, où 29% des jeunes sont sans emploi, on économise sévèrement sur les budgets alloués aux services sociaux et à l’aide à la jeunesse. Ce scénario, nous l’avons vu appliqué à Londres, Paris et même en Suède. Cela a conduit à des explosions de colère et de frustration, avec des émeutes. Les politiques antisociales sont toujours accompagnées de croissance des incivilités et de la répression.

    ‘‘Tous les jeunes ne sont pas touchés par la folie des SAC. Ces amendes sont souvent justifiées par le fait qu’elles serviraient à combattre le bruit, les décharges illégales, etc. Mais toutes ces incivilités ne peuvent pas être séparées du contexte social plus large. Dans de nombreuses villes, le prix de la collecte des déchets a considérablement augmenté et cette mesure a été accompagnée d’une diminution du nombre de poubelles publiques. Comment dès lors s’étonner du fait que les décharges illégales constituent un problème plus important ? Pour les 15% de la population qui vivent sous le seuil de pauvreté, les sacs poubelles payant sont quasiment un produit de luxe.

    ‘‘Tom Meeuws était jusqu’il y a peu l’un des responsables des SAC à Anvers. Il était bras droit du précédent bourgmestre Patrick Janssens et membre du parti ‘‘écologiste’’ Groen. En 2005, il a commenté la logique des SAC de la façon suivante : ‘‘La tension entre les riches et les pauvres, entre les nécessiteux et les nantis, ne fera qu’augmenter de même que les demandes pour freiner l’application de la loi. Notre conviction est que ce grand écart exige des autorités souples, prêtes à s’en prendre sans ménagement aux incivilités.’’ Au lieu de tout faire pour combler ce fossé entre riches et pauvres, on propose donc un système de répression. Avec une telle ‘‘gauche’’, ce n’est guère surprenant si une autre droite a pu parvenir au pouvoir à Anvers et a pu baser sa politique ‘‘de changement’’ sur la poursuite de la politique précédente. L’utilisation du terme de ‘‘gouvernement souple’’ est frappante, cela sert à travestir le fait que les droits démocratiques et juridiques peuvent être mis de côté par le conseil communal.’’

    Lors des actions de protestation, on parle de criminalisation des jeunes et des travailleurs. Qu’est-ce que cela veut dire ?

    ‘‘Les amendes SAC représentent un outil bien pratique pour les politiques néolibérales, y compris sur le plan idéologique, afin de dévier l’attention des véritables problèmes sociaux. A la place d’y faire face, on criminalise les victimes de ces problèmes. Thatcher avait dit un jour : ‘‘La société ça n’existe pas, il n’y a que des individus.’’ C’est le fondement idéologique derrière les SAC. Le chômage, le sexisme, la délinquance, la propreté,… ça n’aurait rien de social, ce serait uniquement le fait de comportement individuels. On crée alors l’illusion que ces problèmes peuvent être abordés et résolus par des sanctions individuelles. La responsabilité de l’échec des politiques dominantes est ainsi répercutée sur leurs victimes.

    ‘‘Mais rien n’est fait contre les causes de ces problèmes. On peut comparer cela au médecin qui prescrit une aspirine à un cancéreux. Et si l’aspirine ne fonctionne pas, et bien c’est que c’est la faute du patient.’’

    Les mesures sociales peuvent-elles seules parvenir à faire changer le comportement des jeunes et des autres ? Une forme de répression ne serait-elle tout de même pas nécessaire ?

    ‘‘La répression arrive toujours trop retard. Y recourir, ce n’est qu’une expression de n’avoir pas pu empêcher ce comportement, y compris au niveau criminel, par d’autres moyens. Les recherches qui ont étudié les émeutes de Londres, il y a deux ans, ont démontré que le chômage, la fracture sociale et la répression policière étaient les principales causes de ces émeutes. Une politique sociale permettrait d’éliminer les causes de nombreuses formes de nuisances et d’incivilités.

    ‘‘Cela ne signifie pas que le crime ne devrait pas être réprimé. Mais il faut tout de même remarquer que de plus en plus de mesures sont prises pour atténuer les peines de grands criminels. Les grands fraudeurs fiscaux et le crime organisé peuvent même échapper à des peines de prison en payant de grande sommes, ce qui est impossible pour des travailleurs et des jeunes. Nous sommes pour un système juridique juste et équitable, ce qui signifie également qu’il faut plus investir en matière de justice au lieu de supprimer des moyens, année après année.

    Comment voyez-vous une approche préventive ?

    ‘‘Seule une politique sociale qui s’attaque aux causes des nuisances et des incivilités peut obtenir des résultats. Il faut investir pour offrir des emplois décents et bien payés à la jeunesse plutôt que de pousser nos aînés à travailler plus longtemps ou encore offrir une collecte des déchets efficace et gratuite à la place des logiques de privatisation qui nous font payer plus cher un service de moindre qualité. Aujourd’hui, dans les villes, les investissements publics se limitent à des projets de prestige et de marketing. Cet argent devrait aller dans les maisons de jeunes, dans les structures de loisir, dans l’entretien et le développement de l’espace public,…’’

    N’est-ce pas irréaliste en temps de crise et d’austérité ? Ne devrions-nous pas tous déjà être satisfaits qu’un certain nombre de communes font marche arrière et n’appliqueront pas la nouvelle législation ?

    ‘‘Les ‘‘solutions’’ des politiciens établis manquent de réalisme. Ils reconnaissent d’ailleurs dans la confection de leurs budgets que les SAC servent avant tout à augmenter les recettes communales, pas à changer les comportements.

    ‘‘Il faut aussi noter que cet argument de la crise perd visiblement de sa pertinence dès lors qu’il s’agit des banques ou des fraudeurs fiscaux qui peuvent partir libres après avoir fraudé pour des sommes qui se comptent en milliards. La société diamantaire Omega Diamonds a ainsi été condamnée pour une fraude de deux milliards d’euros. Elle s’en est tirée avec un accord conclu avec les autorités fiscales pour payer… 160 millions d’euros ! La collectivité est passée à côté de pas mal de moyens. On ne manque par contre pas d’imagination pour aller combler le manque de moyens en s’en prenant aux pauvres, comme avec les SAC.

    ‘‘Nous n’avons aucune confiance sur le fait que les politiciens établis freinent l’utilisation des SAC. Des partis prétendument ‘‘progressistes’’ comme Groen ont aidé à développer le système des SAC et ont loyalement appliqué le principe à l’échelon local. Ils essayent aujourd’hui de se présenter comme les adversaires de leur propre politique. Les bourgmestres qui aujourd’hui ne veulent pas appliquer la nouvelle législation n’ont eu aucun problème à ce que leurs partis la votent au parlement.

    ‘‘Si certaines communes veulent revenir sur certaines amendes-SAC totalement ridicules, c’est suite aux protestations qui ont eu lieu contre ce système et qui ont illustré le large rejet à l’égard de cette politique. Le soutien public pour les SAC est très limité. Nous ne voulons pas nous limiter à une révision ou à une réforme des SAC, le système entier doit dégager. Parallèlement, nous devons mettre fin à la logique d’austérité responsable de l’arrivée de toute une génération perdue qui doit payer pour une crise provoquée par les spéculateurs et la soif de profit des grandes entreprises. La lutte contre les SAC fait partie intégrante de la lutte contre un système malade, en phase terminale.’’

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