Tag: PSL

  • Organisons la colère, nous avons un monde à changer !

    Rien d’exceptionnel aujourd’hui à dire que le monde ne tourne pas rond. Même les plus farouches partisans du capitalisme sont sur la défensive. Banquiers et spéculateurs inspirent méfiance et l’époque où les requins de la finance étaient des ‘‘modèles’’ est bien révolue. D’autres membres de l’establishment capitaliste voient également leur autorité vaciller, à l’instar des politiciens établis ou des médias dominants. Le système actuel conserve toutefois son emprise sur nos vies. Que pouvons-nous y faire ?

    Les défenseurs des idées du socialisme basent leur activité sur la force du mouvement des travailleurs et sa capacité à instaurer un changement fondamental grâce à la lutte collective. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d’organiser efficacement la en une force sociale, ce qui nécessite de s’organiser et de disposer d’un programme qui soit un pont entre les problèmes de tous les jours et la nécessité d’un changement de société.

    Aucune conquête sociale n’a été obtenue par d’aimables demandes. Demander gentiment au CEO de Delhaize, Denis Knoops, de sauver le personnel plutôt que de favoriser les dividendes aux actionnaires ne nous conduira pas fort loin. De même, aucune politesse et aucun appel à la raison n’obtiendront de l’establishment capitaliste européen qu’il relâche sa poigne sur le peuple grec. Si nous voulons changer quoi que ce soit, il faudra tordre le bras de cet establishment, le forcer à faire des concessions.

    L’Histoire regorge d’exemples illustrant le potentiel qui est celui de la lutte de masse. C’est par peur d’une révolte générale et du renversement du capitalisme, par exemple, que de grandes concessions ont été lâchées après la Première Guerre et la Révolution russe de 1917 dans le domaine de la sécurité sociale et du droit de vote. La même chose s’est produite juste après la Seconde Guerre mondiale. Mais dans le contexte de la crise profonde que nous connaissons aujourd’hui, il est beaucoup plus difficile de parvenir à l’obtention de la moindre réforme sociale. En outre, au cours de ces 25 dernières années, la conscience que le socialisme est une alternative viable face au capitalisme a fortement été réduite parmi les masses. Les défenseurs du socialisme démocratique essayent de remettre à l’avant-plan les meilleures traditions du mouvement des travailleurs et tentent de remplir la tâche immense de re-populariser les positions politiques véritablement socialistes. C’est ce que nous faisons en intervenant dans le mouvement social mais également, lorsque cela est possible, avec nos élus.

    Cela exige un effort actif de nos militants et sympathisants. Ce système ne nous enseigne bien entendu pas la façon dont nous pouvons lutter aujourd’hui et la manière dont nos conquêtes sociales ont pu être obtenues.

    L’enseignement capitaliste est essentiellement dévolu à la reproduction des inégalités sociales. C’est par nous-mêmes que nous devons apprendre comment livrer bataille avec succès. Ce site internet et notre journal Lutte Socialiste veulent contribuer à ce processus. Nous avons ainsi voulu, avec l’édition d’été de notre journal, tenter de développer quelques approches socialistes à propos de cas concrets, qui seront publiés sur ce site les prochains jours.

    Au cours de cet été, nous avons également diverses occasions de formation des militants. L’indignation ne doit pas être gardée pour soi-même au risque, dans le pire des cas, de conduire au cynisme et à la frustration. L’indignation doit être organisée devenir une force, ce qui passe par l’analyse du système actuel et de la manière dont il conduit inévitablement à l’inégalité, à la pauvreté, aux catastrophes écologiques,… Ces analyses n’ont pas de sens en tant que simples commentaires en marge des évènements, elles doivent aider à renforcer les luttes et, selon nous, à défendre une alternative anticapitaliste et socialiste.

    Nous avons commencé cet été avec un camp d’été (du 3 au 6 juillet) où a été discuté l’ABC du marxisme ainsi que plusieurs thèmes qui seront au centre de notre activité au cours de ces prochains mois. Le mois de juillet comprendra également l’école d’été européenne du Comité pour une Internationale Ouvrière (dont le PSL est la section belge), avec plusieurs centaines de participants. Durant ces 6 jours, des débats politiques seront organisés du matin au soir en plénières et par groupes de travail. Ces échanges permettront à des militants issus de tout le continent et au-delà de pouvoir partager leurs expériences. D’autres initiatives locales sont également prévues, allant de groupes de lecture à des journées de formation.

    N’importe qui peut jouer un rôle en mesure de ses possibilités dans la lutte pour une autre société. Mais nous ne pourrons l’emporter qui si nous agissons collectivement et si les talents et le potentiel de chacun peuvent réellement profiter à tous. Ne nous regardez pas, rejoignez-nous! Prenez-contact !

  • Camp d’été EGA : une belle réussite!

    Un peu plus d’une cinquantaine de jeunes de tous le pays se sont réunis la semaine dernière près de Genk pour avoir toute une série de discussions politiques et d’ateliers visant à préparer la rentrée des Etudiants de Gauche Actifs, groupe jeunes du PSL. Il a également été question de détente, avec notamment la projection de matchs de la Coupe du Monde (non sans une introduction consacrée au rôle de la Mafia de la FIFA et à la manière dont le sport est perverti par le capitalisme) et une soirée des plus mémorables. Les discussions politiques ont été très intenses, avec une participation large et enthousiaste de la part des jeunes présents, même s’il toutefois bien admettre que le dimanche matin a été très difficile pour certains…

    Nous tenons à remercier tous les participants ainsi que ceux sans qui cet événement n’aurait pas été une réussite aussi éclatante, particulièrement la fantastique équipe de cuistots, Gerte et François, qui a assuré que nos ventres soient bien remplis.

    A l’année prochaine pour un camp encore plus extraordinaire !

    Ci-dessous, quelques photos de Mathias, Zoé et Navid.

  • Camp d’été du 3 au 6 juillet : Get up, stand up !

    Nous sommes à l’heure de la résistance !

    Nous ne vous apprendrons rien en vous disant que les nouvelles sont loin d’être bonnes pour notre environnement et pour la majorité de la population. Ça, c’est connu. Mais ce qu’on peut bien faire contre ça, par contre, ça reste un point d’interrogation pour pas mal de monde… Les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) s’organisent pour, ensemble, participer à la construction d’un rapport de force capable d’en finir avec le système d’exploitation capitaliste, ses guerres et sa misère, et d’instaurer une société basée sur la satisfaction des besoins de tous, une société socialiste démocratique. 

    Notre résistance contre le système actuel a besoin d’être la plus efficace possible, c’est pourquoi la discussion collective et l’organisation sont utiles et nécessaires. Seuls et sans tirer les leçons des luttes du passé ou d’ailleurs, nous ne pouvons rien faire, ou très peu. Mais ensemble et avec le bon programme, la bonne stratégie, les bonnes tactiques, nous pouvons représenter une force conséquente.

    Notre camp d’été vise à préparer nos campagnes d’été et de rentrée dans une atmosphère détendue, tout en discutant d’un large éventail de sujets. Cette année encore, l’évènement prendra place dans le Limbourg, à Zutendaal (près de Genk).

    [divider]

    Jeudi 3 juillet

    12h. Inscription et installation des tentes

    15h – 16h. Accueil et présentation du camp

    17-19h30. L’ABC du marxisme, autour de trois ateliers de discussion :

    • Le matérialisme dialectique et historique : comprendre le monde pour le changer
    • L’approche marxiste de l’économie et de la crise actuelle : des problèmes dans le système ou un système à problèmes ?
    • L’approche marxiste de la question nationale.

    20h. Souper suivi d’un cantus au feu de camp

    [divider]

    Vendredi 4 juillet

    9h. Petit déjeuner

    10h – 12h30. L’ABC du marxisme (2e partie), autour de trois ateliers de discussion :

    • Réformes contre révolution : aménager le système est insuffisant, il faut le renverser.
    • Art, littérature et révolution. Quelles relations entre l’art et la société ?
    • 1917: L’expérience de la Révolution russe et les leçons à tirer pour le combat d’aujourd’hui.

    12h30 – 13h. Midi.

    13h30-17h. Une approche socialiste sur :

    • Nous n’avons pas à payer la dette ! Que peuvent dire les socialistes sur les dettes publiques ? Avec Jeremie Cravatte, du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde (CADTM)
    • Musique et culture. Contenu politique contre mainmise commerciale, comment le capitalisme emprisonne notre culture.
    • LGBTQI : La lutte pour l’égalité réelle doit se poursuivre !

    18h00 – 24h00. Souper suivi, au choix, d’un café-EGA ou de foot avec (projection de la première série de quarts de finale)

    [divider]

    Samedi 5 juillet.

    9h. Petit déjeuner.

    10h – 12h30. Prolétaires de tous les pays,unissez vous ! Trois ateliers consacrés à la lutte internationale :

    • De l’apartheid au capitalisme noir, la lutte pour la réelle libération doit se poursuivre !
    • Ukraine : quelle réaction face à la menace d’une guerre, civile ou pas ?
    • La lutte pour un salaire minimum de 15 dollars de l’heure aux USA.

    12h30 – 13h30. Midi

    14h00-16h30. Meeting en session plénière avec une évaluation des élections belges et européennes. Des interventions plus spécifiques aborderont la progression de la gauche radical en Belgique et la situation de la gauche radicale en Europe.

    17h-18h. Introduction aux activités du soir :

    • Coupe du monde de football : la machine commerciale contre les opprimés brésiliens. Nous savons qui nous supportons !
    • Agitation politique et slogans : quels slogans utiliser aux manifestations et pourquoi. Atelier de création de nouveaux slogans ! A entendre bientôt dans les manifestations près de chez vous…

    18h – 24h. Souper, suivi de la projection de la seconde série des quarts de finale ou d’un atelier slogans.

    23h30: Let’s party!

    [divider]

    Dimanche 6 juillet

    10h30. petit déjeuner.

    11h30 – 14h. En action ! Trois ateliers autour de trois thèmes de lutte :

    • Enseignement : non à l’augmentation des frais d’inscription, oui à l’augmentation des moyens publics pour un enseignement gratuit et de qualité pour tous !
    • Le lobby réactionnaire et les activistes anti-avortement à l’offensive contre les droits des femmes. Comment organiser la riposte et la conquête d’autres droits pour les femmes ?
    • No Pasaran ! Des néonazis aux populistes de droite : comment organiser la lutte antifasciste !

    14h-15h. Midi.

    15h – 17h30. Construisons une organisation de jeunesse combattive !

    • S’organiser dans le secondaire, l’exemple des camarades bruxellois.
    • Étudiants et travailleurs : un front, une lutte. Quel parti pour les jeunes et les travailleurs ?
    • La lutte contre le chômage et le travail précaire et flexible.

    18-19. Mot de conclusion.

    [divider]

    A partir du lundi 7 juillet. Petit coup de blues après un camp d’été fantastique…

    [divider]

    Inscrivez-vous dès aujourd’hui ! Jeunes et moins jeunes sont les bienvenus, apportez votre tente et votre sac de couchage. La participation revient à 45 euros et comprend la nourriture et l’infrastructure. Participer à une journée revient à 12 euros. Versez cette somme sur le compte BE69 0012 2603 9378 avec pour mention “camp d’été”.

     

    => Page de l’évènement facebook.

  • Soutenez nos campagnes électorales en Afrique du Sud et en Belgique

    Afrique du Sud : Workers and Socialist Party

    L’Afrique du Sud vit en ce moment la période la plus importante de sa jeune histoire post-apartheid. La fin du régime ségrégationniste n’a nullement signifié la fin de l’exploitation des masses. La politique de l’ANC, au pouvoir depuis 1994, s’est illustrée par des réformes néolibérales parfois sanglantes et une répression systématique de la contestation.

    Le point tournant a été franchi en août 2012, quand l’ANC a lancé la police massacrer des mineurs en grève pour de légitimes augmentations de salaires et pour de meilleures conditions de travail. Ce massacre de Marikana a conduit à une importante remise en cause du soutien des travailleurs à l’ANC, indétrônable puisque notamment supporté par la puissante fédération syndicale COSATU. C’est dans cette période qu’a été créé le WASP, notamment par des mineurs et par nos camarades du Democratic Socialist Movement, parti-frère du PSL.

    La création d’un parti large des travailleurs indépendant de l’élite capitaliste est un formidable pas en avant. C’est toute la classe capitaliste et ses laquais politiques qui ont tremblé en imaginant le potentiel d’une telle alternative dans la situation actuelle. En décembre dernier, elle a de nouveau reçu une énorme claque lorsque le syndicat du métal NUMSA, le plus gros syndicat au sein du COSATU, a décidé de rompre ses liens politiques et financiers avec l’ANC.

    Le WASP n’est bien sûr pas – encore – en position de pouvoir défier l’ANC pour la prise du pouvoir. Mais, doté d’un programme réellement socialiste, il ouvre une importante brèche dans la scène politique sud-africaine, avec des répercussions pour toute l’Afrique. Nationalisations, investissements dans l’infrastructure et gratuité des soins sont autant d’urgentes nécessités pour tout le continent. La voix d’un élu du WASP se ferait puissamment entendre et serait sans aucun doute une base pour le développement d’une conscience socialiste à une échelle de masse, à la manière de celle de Kshama Sawant, élue de notre parti-frère américain Socialist Alternative à Seattle, pour l’ensemble de l’Amérique du Nord.

    Belgique : Gauches Communes (à Bruxelles)

    Depuis les élections communales de 2012, le PSL participe à Gauches Communes, une alliance de gauche ave le Parti Humaniste (PH) et des individus intéressés à s’unir avec un respect mutuel de la spécificité de chacun autour d’un programme. Notre campagne en 2012 nous a notamment permis de récolter 3,65% des voix à Saint-Gilles, en menant une campagne intensive dans les quartiers contre l’austérité à tous les niveaux de pouvoir – dont la commune – et pour un programme d’investissements publics massifs entre autres dans les services sociaux pour en finir avec l’éternel manque de moyens pour satisfaire les besoins réels des travailleurs et de leurs familles. Construire une relation de force pour un tel type de programme et d’approche est la raison pour laquelle nous présentons des listes.

    Le moment n’est peut-être pas encore venu, mais un élu Gauches Communes assurerait une voix à de nombreuses luttes et revendications légitimes des travailleurs et des jeunes en Belgique. Après les élections, l’austérité sera sans nul doute à nouveau à l’agenda des différents gouvernements en Belgique. La construction d’un front de résistance de l’ensemble des organisations de travailleurs et de la vraie gauche politique sera nécessaire : un front de la résistance sociale contre l’austérité destiné à mettre à l’agenda les revendications des travailleurs, pour un changement de société.

    Nous avons besoin de vos dons

    Pour les campagnes électorales en Afrique du Sud et en Belgique, le PSL a pour objectif de récolter 11.000€, en plus de la récolte normale de fonds de lutte qui assure notre fonctionnement. C’est un montant important, mais réalisable, à la hauteur des enjeux exceptionnels auxquels nous sommes confrontés.

    Partout dans le monde, contrairement aux partis traditionnels, l’activité de nos militants et nos campagnes ne sont pas financées par les subsides publics ni par de riches sponsors, mais par le soutien volontaire de nos membres et sympathisants.

    Nous comptons sur vous pour faire un don le plus généreux possible, ou une promesse de don (à payer au plus tard fin mai). Quel qu’en soit le montant, toute contribution sera utile au financement des campagnes électorales en Afrique du Sud et en Belgique.

    Merci de donner votre contribution à l’un de nos membres ou de la verser sur le compte du PSL : BE69 0012 2603 9378 (BIC: GEBABEBB), avec ‘soutien élections’ en communication.

    Cette occasion exceptionnelle exige un effort exceptionnel !

    [divider]

    « Les personnes les plus à même de représenter les intérêts des travailleurs sont les travailleurs eux-mêmes. Même un petit groupe de députés du WASP au prochain parlement – ce qui, selon nous, est tout à fait possible – serait un grand pas en avant pour la classe ouvrière sud-africaine. Cela nous permettrait de faire largement entendre notre voix. Nous en appelons à votre solidarité pour aider à faire une réalité de ce potentiel. Des messages de soutien et la diffusion de notre campagne sont vitaux. Mais le plus crucial est le financement nécessaire pour mener une campagne électorale efficace. (…) Un pas en avant pour la classe ouvrière d’Afrique du Sud est un pas en avant pour les travailleurs du monde entier. » Mametlwe Sebei, porte-parole du WASP

    Vos informations, à renvoyer à info@socialisme.be :

    Nom, prénom, adresse, téléphone.
    O Je fais un don de ………… € que je donne directement à un responsable du PSL.
    O Je promets un don de ……………. € à payer avant le 31 mai 2014.
    O Je prend un ordre permanent bancaire de soutien de ……… € par mois. (et je reçois le mensuel Lutte Socialiste )

     

  • Camp d’été : Comprendre le monde pour le changer

    4 journées d’actions et de luttes – 3-4-5-6 juillet 2014 – Zutendaal (Genk)

    Lors du Forum Economique Mondial de Davos, Di Rupo a proclamé que la Belgique est sur la bonne voie. Ce n’est cependant pas le cas pour la jeunesse, frappée par un taux de chômage de 25%. Au niveau mondial, ce sont uniquement les plus riches qui sont sur la « bonne voie » : les 85 personnes les plus riches possèdent aujourd’hui autant que la moitié de l’humanité ! Pendant ce temps, il est de plus en plus difficile de parvenir à se construire un avenir. Les jeunes sont frappés par des licenciements de masse, par l’austérité dans l’enseignement et par la répression, qui augmente notamment via les Sanctions Administratives Communales. Tous les continents sont aujourd’hui confrontés à des grèves, à des mouvements de masse et à des mouvements révolutionnaires. La jeunesse y joue systématiquement un rôle fondamental. EGA pense qu’un autre système est nécessaire, et il n’est possible d’y parvenir que par l’action et la résistance de masse. Mais la résistance n’a de sens que si elle dispose d’une réelle alternative.

    Nous voulons discuter de cette alternative lors de notre camp d’été: qu’est-ce que le racisme? D’où provient le sexisme? Pourquoi les SAC, et comment résister? Quelles leçons tirer des soulèvements en Tunisie, Egypte…? Cette semaine sera donc remplie de discussions portant sur toute une série de thèmes : actualité internationale, bases du marxisme, campagnes parmi la jeunesse,… Mais la détente sera aussi au rendez-vous!

    L’ABC du marxisme

    EGA considère le marxisme comme un instrument pour analyser la société, avec des conclusions concrètes pour mener nos actions. La crise du capitalisme n’est ainsi compréhensible en profondeur que via l’économie marxiste. Nous étudierons également le phénomène de l’extrême-droite en tirant les leçons des années ‘30.

    Internationalisme

    Le capitalisme n’a que la crise à nous offrir. C’est pourquoi EGA travaille avec d’autres organisations partout à travers le monde contre la privatisation de l’enseignement, contre l’austérité, contre le racisme, contre le sexisme et l’homophobie, etc. Nous sommes attentifs aux luttes internationales comme, par exemple, au Brésil, en Afrique du Sud, aux USA et en Europe.

    Notre réponse

    Via ses campagnes, ses débats et ses actions, EGA lutte année après année contre toute forme d’oppression capitaliste. Durant notre camp, nous discuterons des campagnes que nous mènerons à la rentrée comme contre les SAC, contre l’extrême droite, contre le sexisme et contre l’homophobie.

    Détente

    A côté des discussions, il y aura aussi place pour la détente avec après-midi libre dans la nature, une soirée ciné, un cantus rouge, un café EGA autour du feu de camp et bien entendu : une soirée!!

    Ne nous regarde pas, rejoins-nous!

    [divider]

    Transports en commun: par train jusque Genk, puis prendre le bus 10 (Genk-Bilzen) ou le bus 17 (Genk Lanaken) / Accueil le jeudi à 12h. Apporte ta tente, ton matelas et ton sac de couchage

    Prix: 45 € pour 4 nuits, séjour, infrastructure et repas compris. Payement possible par virement au BE69 0012 2603 9378 avec communication ‘Camp 2014”

  • A propos de l’idéologie, du dogmatisme et des classes sociales.

    Socialisme 2014 – Soutenir idéologiquement un front de résistance.

    Samedi 3 mai | 10h-22h30 | De Pianofabriek | Rue du Fort 35 Saint-Gilles | Bruxelles

    Par Eric Byl

    Même les libéraux chevronnés et les patrons impitoyables ne défendent plus le mythe selon lequel la main invisible du libre marché offre la meilleure garantie au bien-être social. Ils plaident également maintenant pour des ‘‘corrections’’, bien que ce ne soit que pour ne pas complètement miner la base sociale de leur système capitaliste. La croyance en un meilleur avenir disparaît cependant chez les 99% de la population. Pour beaucoup, cela conduit au fatalisme et à la résignation. Mais un nombre croissant ne veut pas en rester là et part à la recherche d’alternatives. L’événement annuel ‘‘Socialisme’’ veut apporter sa contribution à cette recherche.

    Les années ‘90 laissent encore des traces profondes. Même les activistes sincères sont parfois entraînés par les mensonges affirmant que les idéologies conduisent par définition à l’extrémisme et doivent céder la place au pragmatisme et à la technocratie. Ils rejettent l’idéologie, qui est une vision globale pour une société autre et meilleure qui se base sur notre connaissance du passé. Mais ce rejet est aussi une idéologie : celle de la classe dominante. Elle a tout intérêt à ce que les choses restent comme elles le sont. Son pragmatisme n’a pas dérangé le capitalisme qui condamne des millions de personnes à la pauvreté malgré l’énorme accumulation de richesses. Il ne l’a pas dérangé non plus quand, dans les guerres innombrables, des villes et villages entiers ont été bombardés de loin avec une précision toute froide et technocratique.

    Newton, un des plus grands scientifiques de tous les temps, a dit un jour : si j’ai vu plus loin, c’est parce que j’étais sur les épaules de géants. Il attribue en effet sa connaissance aux idées que lui avaient transmises les générations précédentes de scientifiques. Mais à celui qui se base sur la riche histoire des mouvements des travailleurs et leurs meilleurs représentants – Marx, Lénine, Trotsky et d’innombrables autres ‘‘générations précédentes’’ – on reproche cependant le dogmatisme. Que Dieu ait créé l’homme, voilà un dogme. Tu ne peux pas le prouver, mais tu dois y croire. Qu’une ‘‘main invisible’’ régule le marché, c’en est un autre, tu ne peux pas le prouver non plus, mais tu dois y croire, ou pas. Le fait d’étudier les analyses et conclusions des générations précédentes et d’essayer de poursuivre à construire sur cette base, ça c’est tout autre chose.

    Beaucoup luttent aussi contre les préjugés à l’égard de la seule force sociale en état de changer la société. Ils pensent qu’il n’existe plus de classes sociales. Ils s’opposent à l’idée que les chômeurs, les invalides, etc. appartiennent aussi à la classe des travailleurs, ou pensent que, par leur diplôme, ils ne font plus partie de cette classe sociale. Nous sommes néanmoins tous dépendants de la vente de notre force de travail, contrairement à ceux qui peuvent vivre de leur capital. La classe des travailleurs a toujours été riche de diversités et elle l’est toujours. La classe dominante abuse de cette diversité, accentue les différences et dresse l’individu contre le bien commun pour masquer les différences de classe et ainsi miner la seule force sociale qui peut changer la société. Nous pensons que l’individu n’arrive à se développer entièrement que par les liens qu’il tisse avec d’autres individus, en forgeant ses qualités diverses en une force sociale commune.

    Cette opinion, et d’autres moins évidentes aujourd’hui, nous essaierons de les illustrer lors de la journée ‘‘Socialisme 2014’’, à l’aide d’expériences concrètes du passé, mais aussi d’événements et de propositions récents.

    Informations pratiques :
    Entrée : Prévente : 8 euros pour les salariés, 6 euros pour les non-salariés. // Sur place : 10 euros pour les salariés, 8 euros pour les non-salariés. // Babysitting organisé à partir de 13h.
    Réservations, informations : 02/345.61.81 // info@socialisme.be

    => Page de l’événement facebook

  • Voeux de mai 2014 : Soutenez nos médias de gauche !

    Contre les médias dominants et la propagande de l’establishment, placez votre message de voeu de mai dans ‘Lutte Socialiste’ et ‘socialisme.be’

    Le mensuel Lutte Socialiste offre chaque mois des articles, des rapports et des analyses des luttes du mouvement des travailleurs et de la jeunesse radicalisée. Aucun média traditionnel n’offre réellement l’opportunité de faire entendre la voix de la résistance sociale, d’où l’importance d’un mensuel tel que Lutte Socialiste, et de notre site web socialisme.be. Vous y trouvez des analyses sur l’actualité syndicale et politique et des rapports de luttes de travailleurs, de la jeunesse, des mouvements sociaux, tant au niveau international, national que communal, où l’austérité bat son plein.

    Mais nous ne nous limitons pas à donner une information alternative – issue de la base de la société, des travailleurs et de leurs familles – nous voulons également discuter publiquement de la meilleure manière de construire un rapport de forces contre l’austérité et les pertes d’emplois et pour un changement de société. Lutte Socialiste et socialisme.be fourmillent donc d’arguments destinés non seulement à contrer la logique néolibérale dominante mais également à organiser et renforcer la solidarité internationale des luttes des travailleurs et de la jeunesse, et à en finir avec le syndicalisme de négociation ou de concertation pour en revenir à un syndicalisme de combat, un syndicalisme de lutte anticapitaliste.

    Soutenez les médias alternatifs !

    Pour être capables de publier un tel mensuel et alimenter notre site web, nous avons besoin de vous et de votre solidarité. Nous ne comptons pas sur de riches sponsors, mais sur le soutien enthousiaste de nos lecteurs et sympathisants. En premier lieu, si ce n’est pas encore le cas, nous vous invitons à prendre un abonnement à Lutte Socialiste pour, chaque mois, lire votre ration d’analyses anticapitalistes et socialistes tout en soutenant notre travail politique.

    Mais aussi, en vue du 1er mai 2014 et comme c’est la tradition depuis des décennies, nous ouvrons les pages de notre mensuel du mois de mai et de notre site web à des messages de voeux de mai afin de récolter une solidarité financière pour développer des médias alternatifs et réellement socialistes.

    En pratique :

    Envoyez votre voeu de mai pour le 15 avril, ainsi qu’un logo ou une image, si nécessaire, par courrier à PSL, 45 rue du Jardinier, 1080 Molenbeek, par email à redaction@socialisme.be

    TARIFS

    – 1/128e page = 12 euros
    – 1/64e page = 25 euros
    – 1/32e page = 50 euros
    – 1/16e page = 100 euros
    – 1/8e page = 200 euros

    Vous pouvez payer la somme correspondante à la taille choisie sur le numéro de compte BE48 0013 9075 9627 de ‘Socialist Press’, avec “voeu de mai” en communication.

  • 3 mai : Socialisme 2014

    REPRISE ÉCONOMIQUE ? PAS POUR LES 99% !

    PRÉPARONS UN FRONT DE RÉSISTANCE CONTRE L’AUSTÉRITÉ

    Samedi 3 mai, 10h – 22h30, au Pianofabriek (35, rue Fort, Saint-Gilles, Bruxelles)

    A partir de 10h30 : ATELIERS

    40 ans de révolution Portugaise / lutte pro-choix en Espagne et en Belgique / la question nationale et la NVA / la pertinence du marxisme aujourd’hui / la lutte en Afrique du Sud / l’extrême-droite en Europe / socialisme et éco-socialisme / contre l’austérité dans les services publics locaux et régionaux / jeunes en lutte pour l’emploi et un avenir ! / …

    De 19h00 à 21h30 MEETING & SPECTACLE

    – MITSOS PANTAZOPOULOS : Militant antifasciste et socialiste grec (Xekinima)
    – KSHAMA SAWANT : Message vidéo en direct de la conseillère communale socialiste de Seattle
    – DAVID MURGIA : Extraits de “Discours à la Nation” d’A. Celestini
    – DANIEL PIRON : Secrétaire FGTB Charleroi – Sud-Hainaut
    – ANJA DESCHOEMACKER : Tête de liste Gauches Communes

    Et aussi : stand de livres, café Rouge, sandwiches,…

    Babysitting à partir de 13h

  • L’appel de vote du PSL et sa proposition pour après les élections

    Déclaration du Comité National du PSL

    25 avril 2013. Gauches Communes et le PTB ont mené ensemble une action contre l’austérité à l’échelon local dans la commune d’Ixelles.

    ‘‘Le FMI demande de la Belgique de véritables assainissements’’ a-t-on pu lire dans le quotidien flamand De Standaard le 17 décembre 2013. Concernant le budget, “l’essentiel de l’effort doit changer, d’une augmentation des taxes vers la diminution des dépenses et la rationalisation des subsides et des transferts sociaux.’’ Pour améliorer la position concurrentielle, “le rythme des réformes structurelles doit s’accélérer (…) pour adapter le mécanisme d’indexation (…) et continuer à soutenir la modération salariale.’’ Enfin, le FMI avertit que ‘‘la loi bancaire ne peut pas mener à une situation où les banques belges (…) ne peuvent plus concurrencer les banques étrangères.” C’est bien connu, tout cela figure sur la liste des souhaits du FMI, de la commission européenne et de l’establishment capitaliste belge. Mais ils partent de l’idée que le prochain gouvernement, contrairement à l’actuel, disposera cette fois-ci du temps et de l’espace requis.

    L’offensive contre la classe des travailleurs va donc s’accélérer pour rattraper le retard que la bourgeoisie belge a accumulé suite à la crise politique. Dans leur interview croisée accordée aux quotidiens De Standaard et Le Soir (18/01/2014) Wouter Beke (CD&V) et Charles Michel (MR) affirment : “Nous avons besoin d’un axe qui peut mettre l’attention de ces cinq prochaines années sur une politique socio-économique. Cette perspective est unique dans l’histoire belge (…) les entreprises et les familles réclament la stabilité. Ce laps de temps de 5 ans offre cette sécurité, mais crée au même moment l’espace pour réformer. (…)A un moment il faut s’attaquer aux institutions, à l’autre l’urgence est sur le plan socio-économique. (…) Le temps est maintenant venu pour ces cinq minutes symboliques de courage politique dans les dossiers socio-économiques”. Voilà un bon résumé de ce qui attend le monde du travail. Un sacré avertissement. La gauche aura besoin de toutes ses forces pour tenir bon et pour contre-attaquer si possible.

    L’énorme force potentielle du mouvement des travailleurs

    En Belgique, à l’instar du reste du monde, le mouvement des travailleurs est plus nombreux que jamais. Depuis 2000, le nombre de salariés a augmenté de plus de 400.000 personnes (jusqu’à atteindre 3,9 millions en 2012). Sur le même laps de temps, le nombre d’indépendants a augmenté de 40.000 (jusqu’à 745.000), en comptant parmi eux nombre de ‘‘faux indépendants’’ qui, en réalité, travaillent pour un patron. De plus, dans notre pays, la grande majorité des salariés est syndiquée. C’était le cas de 3,2 millions de personnes en 2010 (chiffre qui reprend également les pensionnés, travailleurs sans-emplois,…), soit une augmentation de 375.000 personnes depuis 2001. A l’encontre de la tendance internationale, le taux de syndicalisation n’a jamais stoppé de croître en Belgique au cours de ces dernières années : de 71,6% en 2001 jusqu’à 74,7% en 2011. Même en prenant uniquement en compte les travailleurs embauchés (sans les chômeurs, (pré)pensionnés et étudiants), le taux net de syndicalisation a augmenté de 56,9% à 60,5%. 1

    Le patronat belge et ses représentants politiques sont bien conscients de l’énorme menace potentielle que représente ce colosse numérique et organisé pour ses intérêts. Ils ont régulièrement eu l’occasion de s’en souvenir. Même si les syndicats doivent régulièrement encaisser, s’ils sont frontalement attaqués dans les médias de masse et si les dirigeants syndicaux doivent être poussés dos au mur par leur base avant de mobiliser, chaque grève générale a, jusqu’à aujourd’hui, eu pour effet de faire baisser le ton au camp de la casse sociale. L’économie moderne est si étroitement combinée et exige une main-d’œuvre si spécialisée que même de petits groupes peuvent avoir un impact disproportionné. Il suffit de penser aux cheminots, aux pompiers, aux agriculteurs, aux camionneurs ou même des 350 bateliers qui avaient bloqué le port d’Anvers il y a deux ans.

    Il nous faut un nouveau parti large des travailleurs !

    Mais afin que cette énorme force ne s’évapore pas tout simplement, il faut la comprimer. Pour réellement prendre en main les leviers économiques, il ne faut pas se jeter sur la banque et essayer de s’enfuir avec le coffre, mais la nationaliser. Cela nécessite un instrument politique adapté, un parti de masse des travailleurs. Celui-ci joue face à l’énergie du mouvement des travailleurs, un rôle similaire à celui du cylindre à piston qui, grâce à la pression de la vapeur, peut mettre un train en branle. Et, tout comme le train à vapeur, ce parti des travailleurs a besoin d’une orientation et d’une destination. C’est le rôle d’un programme. Pour le PSL, la destination dont on parle ici ne peut être qu’une transformation socialiste de la société. Chaque mètre effectué, qu’importe son importance en soi, doit être évalué en fonction de cette destination.

    C’est sur ce travail que le PSL s’est concentré depuis sa fondation : d’une part, propager la nécessité de la création d’un nouveau parti large des travailleurs depuis que le PS et le SP.a sont devenus les fidèles exécuteurs de la politique patronale et ont pris congé de leur base ouvrière et, d’autre part, rassembler les quelques centaines de militants déjà prêts à élaborer, actualiser et affiner un programme socialiste axé sur la transformation socialiste de la société. L’un des moyens pour ce faire a été notre participation aux élections depuis 1999, parfois au sein d’une collaboration unitaire avec d’autres – principalement pour promouvoir l’idée d’un parti plus large – et, quand cela n’était pas possible, sous notre nom propre afin que de nouvelles couches puissent découvrir notre programme.

    Un plus grand espace pour la gauche

    Ces campagnes de propagande correspondaient à une situation où les résultats électoraux de la gauche radicale étaient négligeables. Cela a servi de préparation pour l’inévitable période suivante de la lutte de classe. Lorsque le vent de la crise économique a commencé à souffler de plus en plus fort, l’espace pour la gauche radicale s’est considérablement agrandi. C’est surtout le PTB qui a su, en tant que composante la plus visible de la gauche radicale – qui s’est d’ailleurs peu à peu distancé de son passé entaché par le stalinisme depuis son congrès de renouveau de 2008 -, être en mesure d’en tirer parti lors des élections locales de 2012. Mais à Liège, VEGA (Verts et à Gauche) a également remporté un siège et, à Saint-Gilles, ‘‘Gauches Communes’’ a réalisé 3,6% à côté des 3,8% du PTB, passant chacun de près à côté de l’obtention d’un siège, après que le PTB ait refusé de déposer une liste commune.

    Cette tendance se poursuit. Pour les élections en mai 2014, cela signifie que la gauche radicale – le PTB dans ce cas-ci – peut arriver au parlement pour la première fois depuis les années ‘80. Cela constituerait une énorme percée. Les réponses de gauche à la politique de droite ne seraient plus limitées à la rue, aux entreprises ou aux réunions de gauche, mais trouveraient également leur chemin vers l’opinion publique par l’intermédiaire des médias de masse. Cela ne pourrait pas seulement renforcer le PTB, mais toute la gauche ainsi que le monde du travail. Cela serait une expression politique de la radicalisation vers la gauche de ces dernières années, cela confirmerait la recherche d’une alternative de gauche et démontrerait le potentiel d’un facteur de gauche radicale en Belgique.

    De nouveaux défis exigent une réponse appropriée

    Pour la gauche, cette possibilité change les circonstances ainsi que ses tâches. Parmi des travailleurs plus conscients, une certaine sympathie pour des campagnes propagandistes s’est transformée en une volonté de ne pas laisser passer l’opportunité d’obtenir des élus. C’est la raison pour laquelle le PSL avait fait une proposition à toute la gauche radicale en mai 2013 – soit un an avant les élections – pour des listes ‘‘PTB-Unité ou quelque chose de semblable’’. Cela nous semblait représenter la meilleure manière d’utiliser l’énergie de nombreux activistes, tant celle des membres des diverses formations de la gauche radicale que celle de ceux qui sont actuellement politiquement inorganisés.

    Le PSL n’est pas le seul à estimer les choses ainsi. Consciente de ce potentiel, la FGTB de Charleroi & Sud-Hainaut a mis autour de la table 6 partis de la gauche radicale – dont le PTB et le PSL – afin de stimuler la collaboration dans l’espoir qu’ils constituent ensemble une nouvelle force politique à la gauche du PS et d’ECOLO. Une régionale syndicale forte de 110.000 membres qui prend publiquement une telle position et agit dans ce sens est un phénomène unique. Nous savons que des débats allant dans cette direction trouvent leur voie au sein de la centrale chrétienne des employés ainsi que dans d’autres régionales et centrales de la FGTB. La FGTB de Charleroi & Sud-Hainaut cherche d’ailleurs systématiquement le débat public avec des brochures et des meetings ce qui, en soi, ouvre de nouvelles possibilités.

    Une unité contrôlée

    Hélas, ce n’est pas (encore) la position du PTB. Il ne voit pas l’utilité d’un rassemblement de tous les courants de la gauche avec des débats libres et une action commune. Il sous-estime l’importance de la discussion organisée et estime que cela ne conduirait qu’à la division. L’argument n’est pas neuf. Dans le temps, la direction de la social-démocratie a systématiquement abusé de cette idée afin de faire taire toute forme d’opposition interne. Cela ne veut toutefois pas dire que le PTB est insensible à cette volonté unitaire, mais il veut pouvoir contrôler cette unité.

    A cette fin, le PTB a choisi de rencontrer les diverses composantes de la gauche radicale séparément. Pendant des mois, le PSL n’a pas reçu de réponse à sa proposition. Cela fut suivi d’un ‘‘niet’’ brutal et, enfin, sous pression, d’une discussion à Charleroi avec la direction locale, à Liège avec Raoul Hedebouw et à Bruxelles via ‘‘Gauches Communes’’ avec la direction bruxelloise du PTB. La teneur de ces discussions était cordiale, mais avec un message très clair. ‘‘Tout comme le PTB le PSL veut se construire. C’est un problème. La LCR et le PC qui seront présents sur les listes du PTB ont, en gros, quitté cette ambition. Comme le PSL ne s’arrêtera pas de distribuer ses tracts et de vendre son journal, le PTB, qui a beaucoup de nouveaux membres qui ne connaissent pas encore réellement son programme, devrait dépenser plus d’énergie à expliquer quelles sont les différences entre les deux formations qu’à mener sa campagne électorale.’’

    Des différences de méthode et de programme

    Ce raisonnement est compréhensible, mais erroné. Au fur et à mesure que ces nouveaux membres vont politiquement s’engager, ces questions émergeront. Tenter d’éviter la discussion en excluant la participation de certains n’aurait-il pas pour effet de stimuler l’intérêt pour ce que ces derniers ont à dire ? Ce n’est également pas dans l’intérêt du mouvement des travailleurs. Ce dernier n’a jamais été politiquement homogène. Ce n’est que sur base de l’expérience pratique qu’il parvient à l’unité, en mesurant les programmes par rapport aux exigences concrètes du moment. Depuis l’effondrement à l’Est de la caricature stalinienne du socialisme, la conscience socialiste a connu un recul très marqué. Beaucoup d’expériences passées se sont perdues. Reconstruire ce qui a été perdu ne peut que se passer plus favorablement au sein d’une large formation de lutte des travailleurs, dans laquelle l’unité d’action va de pair avec la liberté de débat. Nous ne proposons pas au PTB de devenir lui-même cette formation, mais de l’initier avec d’autres et nous.

    Nous pensons qu’une autre raison est également à la base de ce refus du PTB d’impliquer le PSL dans sa campagne électorale. Le PSL ose parfois questionner des points programmatiques du PTB, d’une perspective qui se situe plus à sa gauche. Avec le PC et la LCR, cela ne n’est presque pas le cas, parce que leurs programmes et leurs pratiques sont plus proches de ceux du PTB. Ainsi, nous n’entendons rien de leur part concernant les limites de la revendication d’une banque publique dans un monde de banques privées, du principe de l’appel d’offre public illustré par le modèle-Kiwi, ou encore de la diminution de la TVA sur l’énergie que les patrons récupèrent en vue d’un report de l’indexation. Seuls des individus et organisations dont le PTB est convaincu qu’ils ne mettront pas, ou presque pas, en question son programme sont les bienvenus sur les listes PTB-GO ! (GO étant l’acronyme de “Gauche d’Ouverture”) en Belgique francophone ou PVDA + en Flandre.

    Unité dans la diversité – Gauches Communes à Bruxelles

    Malgré toutes ces limites, le PSL pense que ‘‘PTB-GO!’’ représente un pas en avant, insuffisant, mais tout de même important. Après les élections, nous aurons plus que jamais besoin de l’unité dans l’action. La libre participation de chaque composante du mouvement des travailleurs, et avec cela nous n’entendons donc pas seulement le PSL, sera exigée. Lors de la conférence de presse qui a annoncé les listes ‘‘PTB-GO!’’, Carlo Briscolini, président de la FGTB Charleroi & Sud-Hainaut, a souligné l’importance d’un débat profond qui ne se limite pas aux cadres dirigeants et a fait un plaidoyer pour le ‘‘droit de tendance’’ : “c’est quand il y a de la discussion, de la contestation, que différentes tendances s’expriment, qu’un débat permet d’avancer.’’ Le PSL veut continuer à s’engager dans ce type d’unité, y compris après les élections.

    Dans ce contexte, le PSL évitera de se présenter ou de soutenir des listes qui rendent plus difficile d’obtenir des élus de gauche. En Flandre, le PSL appellera cette fois à voter PVDA+. Cependant, avec son attitude basée sur un choix à la carte de ses alliés en isolant certains, ‘‘PTB-GO !’’ ne laisse que peu de choix : s’effacer électoralement ou déposer ses propres listes. Le PSL ne le fera pas, mais peut comprendre que VEGA et Decroly, le Mouvement de Gauche ou d’autres veuillent encore déposer des listes. Nous les appelons tout de même à ne pas en déposer à Liège, où Raoul Hedebouw a une chance réelle d’être élu, ni à Charleroi, où la FGTB nationale pourrait instrumentaliser cette situation pour miner l’initiative prise par la FGTB de Charleroi & Sud-Hainaut. Tout comme nous avons offert au PTB de collaborer à leur campagne, il est possible d’envisager un certain type de travail en commun avec d’autres, dépendant leur approche quant au monde du travail et des deux exceptions citées ci-dessus.

    A Bruxelles, le système de groupement de listes rend possible d’effectuer un vote spécifique pour la liste de gauche de son choix sans que cela ne réduise l’opportunité d’avoir un élu de gauche. Nous allons donc participer au scrutin à la Chambre et à la Région sous le nom de ‘‘Gauches Communes’’, nom avec lequel nous nous sommes déjà présentés avec le Parti Humaniste et des candidats indépendants à Saint-Gilles, Jette, Anderlecht et Ixelles lors des élections communales de 2012. Une proposition de ‘‘Gauches Communes’’ pour coopérer a également été rejetée à Bruxelles par le PTB. ‘‘PTB-GO !’’ n’a même pas accepté notre proposition de groupement de liste alors que cela a déjà été fait entre ‘‘PTB-GO !’’, le Parti Pirate, Pro-Bruxelles et BUB. Si VEGA dépose des listes à Bruxelles, nous allons également discuter avec eux d’une possible coopération.

    A Bruxelles, nous voulons, sur base d’un programme clairement socialiste et en prenant systématiquement des initiatives dans la résistance locale contre les assainissements locaux, faire notre contribution pour la construction d’un rapport de forces contre le tsunami d’austérité.

    Un tournant à gauche de la social-démocratie… Qui y croit encore ?

    Le PS et le SP.a sentent eux aussi que quelque chose se passe. Le fossé entre riches et pauvres, le manque de perspectives, la politique ‘‘deux poids, deux mesures’’, la justice de classe, etc. tout cela conduit à un mécontentement dans la société. L’attention récente qui a été portée sur la limitation des salaires du sommet des entreprises publiques ou encore leur tentative mitigée de s’en prendre à la fraude fiscale ne sont que des emplâtres sur une jambe de bois utilisées pour être capables de faciliter une attaque plus frontale contre le mouvement des travailleurs. Depuis les années ’80, PS et SP.a ont systématiquement participé aux différents gouvernements et ont posé les bases pour la croissance de la pauvreté et du chômage. Leurs solutions de diminutions des charges pour les entreprises, de manipulation de l’index, de limitation de nos pensions et allocations de chômage, etc. n’annoncent rien de bon, et remettent fondamentalement en cause ce prétendu tournant à gauche. Nous savons ce que nous pouvons ou pas attendre, et pas seulement si l’après-25 mai livre un gouvernement ouvertement de droite !

    Voir l’arrivée d’un gouvernement ouvertement à droite n’est certainement pas exclu, s’ils ne réussissent pas à repousser la N-VA durant la campagne. Un tel gouvernement pourrait préparer le climat nécessaire, mais provoquerait également le mouvement des travailleurs au point ou cela entrainera plus que probablement la chute de ce gouvernement. La résurrection d’un gouvernement Di Rupo, avec ou sans lui comme premier ministre, pourrait alors finir le ‘‘sale boulot’’. La gauche ne peut pas s’accrocher au moindre mal, chaque tentative de sauver cette illusion représente un affaiblissement du mouvement des travailleurs. La gauche doit au contraire se préparer à des confrontations de classe inédites depuis des générations.

    Disposer d’élus de gauche après le 25 mai 2014 peut apporter une contribution importante, mais obtenir des élus n’est pas une fin en soi. Cela peut par contre être une excellente base pour, après les élections, construire un front de résistance à la casse sociale. Le PTB est très bien placé pour ce faire. Dans ce cas il pourra compter sur le soutien du PSL et probablement aussi d’innombrables activistes, y compris de délégations, centrales et régionales syndicales. Cela n’enlève toutefois rien à la nécessité d’une large formation de lutte des travailleurs, laquelle respecte la liberté de discuter et de débattre afin de tester les programmes et les stratégies. Simultanément, le PSL continuera de construire un parti révolutionnaire qui a comme but d’arracher un changement de société par la lutte de masse des travailleurs. Le capitalisme n’a aucun avenir à nous offrir, seul le socialisme peut libérer la voie pour un monde sans exploitation et sans oppression.

    [divider]

    Note

    (1) ‘‘Geen grenzen aan de groei: de Belgische syndicalisatiegraad in de jaren 2000’’, Faniel J. & Vandaele K., 2012.

  • Non, Mr Magnette, renforcer la gauche, on n’y arrive pas en copiant la droite

    Paul Magnette a réagit à sa manière au sondage Ipsos/Le Soir/RTL qui crédite le PTB-GO! de près de 7%. Selon lui : “La vertu de ce sondage, c’est de montrer, mais on le sait, que quand l’extrême-gauche progresse, la gauche faiblit. Donc malheureusement, quand on vote pour l’extrême gauche, on favorise la droite.” C’est bien tardivement – moins de 100 jours avant les élections – que le PS et Magnette semblent s’inquiéter de la manière dont la gauche pourrait être renforcée…

    Il est regrettable que le parti du premier ministre n’ait pas pensé à cela alors qu’il soutenait et appliquait loyalement les politiques d’austérité… Peut-être Paul Magnette pourrait-il maintenant nous expliquer en quoi la dégradation de nos conditions de vie peut bien renforcer la gauche ? Pour appliquer la politique d’austérité, le PS s’est sans hésitation rangé du côté de la logique du diviser pour régner en s’en prenant d’abord aux plus faibles. Les chômeurs et les demandeurs d’asile ont ainsi été particulièrement frappés, une austérité « douce » destinée à préparer le terrain pour des attaques antisociales plus sévères une fois les prochaines élections passées, cette fois-ci contre l’ensemble du monde du travail. Renforcer la gauche, c’est possible en renforçant la solidarité et la lutte pour le progrès, pas en essayant d’accompagner le recul social.

    Le PS essaye de recycler l’argument du « moindre mal » en disant qu’un renforcement du PTB affaiblirait sa position par rapport à la N-VA et augmenterait ainsi la menace de l’arrivée d’un gouvernement de droite. C’est un argument auquel il fallait s’attendre, mais il est par contre très remarquable de voir que le SP.a ne l’utilise pas de la même manière… Serait-ce parce le SP.a n’a pas de problème à gouverner avec cette même N-VA au gouvernement flamand ? Ou parce que ce parti est allé tellement loin dans la logique de soutien aux réductions d’impôt pour les grandes entreprises que la différence avec le programme de la N-VA sur ce point est anecdotique ? La menace d’un gouvernement dirigé par la N-VA est réelle et pourrait conduire à une offensive plus brutale contre nos conquêtes sociales. La différence est qu’alors que le PS est extrêmement prudent pour appliquer sa politique antisociale au point de sembler marcher sur des œufs, la N-VA se comporte comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.

    Mais au final, le résultat n’est guère différent. Après 25 ans de règne du PS au gouvernement fédéral, l’écart entre riches et pauvres n’a jamais été aussi grand dans ce pays. La pauvreté a augmenté, les salaires réels ont baissé, le mécanisme d’indexation a été miné, la chasse aux chômeurs a été organisée, les allocations d’insertion ont été limitée dans le temps à trois ans, … Combien de cadres sur-payés ont-ils été nommés par la social-démocratie dans les entreprises publiques ? Combien de privatisations totales ou partielles – des « consolidations stratégiques » selon les termes de Di Rupo à l’époque de la recherche d’actionnaires privés pour Belgacom – ont été dirigées par la social-démocratie ? Quand le PS de Magnette et Di Rupo a-t-il fait la différence ?

    Une percée électorale des listes PTB et l’entrée au parlement d’un de ses élus renforceraient toute la gauche. Dans les pays où plusieurs formations de gauche sont présentes, on constate que la gauche est généralement plus forte que dans les pays où une formation a le monopole. Il suffit de penser aux Pays-Bas (comparons les résultats du PVDA social-démocrate et du parti de gauche SP à ceux du PS et du SPa chez nous) ou encore avec l’Allemagne (où existent le SPD social-démocrate, les Grünen (verts) et le parti de gauche Die Linke) et avec la Grèce (avec Syriza, le KKE et Antarsya). Lors de la conférence de presse annonçant les listes du PTB, le président de la régionale FGTB de Charleroi et Sud Hainaut, Carlo Briscolini, a fait remarquer : “c’est quand il y a de la discussion, de la contestation, que différentes tendances s’expriment, qu’un débat permet d’avancer.’’ La diversité renforce la gauche, mais il faut encore que cette gauche ne soit pas seulement présente aux élections. Toute position élue devra être utilisée afin de construire un large front de résistance contre la politique d’austérité qui ne manquera pas de suivre les élections.

    Nous ne partageons donc aucunement les déclarations de M. Magnette. Ce ne sont que des tentatives visant à relooker le vieil argument du « moindre mal ». Dans le passé, cet argument ne nous a apporté que de nouvelles politiques antisociales, rien n’indique qu’il en serait autrement aujourd’hui, bien au contraire. Après les élections de mai prochain, il y aura une longue période sans élections, un moment idéal pour passer à l’application d’une austérité plus dure.

    Un texte plus détaillé concernant l’attitude du PSL concernant les élections de mai 2014 arrivera sur socialisme.be dans ces prochains jours.

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop