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Tag: Portugal
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Conférence Nationale des Etudiants de Gauche Actifs: se préparer pour les luttes à venir
Le jour même où se tenait cette conférence, Le Soir publiait un article expliquant que le chômage avait augmenté de 10,6% durant le premier semestre 2010. Pour les jeunes, il s’agit de 12,8% d’augmentation ! A Bruxelles, le taux de chômage pour les moins de 25 ans a atteint les 44,2% pour le second trimestre 2010… Cette Conférence Nationale tombait donc à point nommé pour faire l’évaluation de nos campagnes, et notamment de notre implication dans les Jeunes en lutte pour l’emploi.
Dans la capitale, le chômage des jeunes est au niveau le plus haut depuis 12 ans. Et encore, ces chiffres issus du ministère de l’Economie ne mentionnent qu’un nombre de 406.000 chômeurs. Selon l’économiste Philippe Defeyt, en intégrant d’autres couches comme les chômeurs âgés, on arriverait au-delà des 750.000 chômeurs en 2010, et le Bureau du Plan a prévu que le cap des 800.000 chômeurs serait atteint en 2011 (soit un taux de chômage de plus de 15%).
La crise du capitalisme frappe donc véritablement les jeunes de plein fouet. A côté du chômage de masse, il reste la multiplication des emplois précaires, des contrats temporaires, des intérims,… L’avenir réservé à la jeune génération actuelle est des plus sombre.
Au-delà de l’emploi, il est clair que le futur plan d’austérité qui ne manquera pas de toucher la Belgique s’en prendra notamment à l’enseignement. Nous avons vu en Grande-Bretagne le gouvernement mettre sur table des frais d’inscription triplé, à hauteur de 9.000 livres, soit 10500 euros! Ecoles, hautes écoles, universités, soins de santé, services sociaux,… A coups de restrictions budgétaires, on va tenter de nous faire payer la crise une seconde fois!
Nous devons nous organiser et lutter contre ces plans et contre ce système basé sur la course aux profits. Partout en Europe, la résistance se développe, et nous avons vu ces derniers jours la plus grande grève générale de l’histoire du Portugal, plus de 100.000 personnes dans les rues de Dublin samedi dernier,… Cette vague de résistance arrivera aussi chez nous en réaction des projets d’austérité.
De tout cela, il en a été question lors de cette journée, avec des ateliers consacrés à l’enseignement, à la lutte antiraciste et aux jeunes face à l’emploi. Une discussion en plénière à abordé le thème de la nécessité de s’organiser et une dernière discussion a concerné l’environnement et la manière de lutter contre le contre le capitalisme, en amenant clairement la perspective d’une société socialiste. Il ne suffit pas simplement de se dire anticapitaliste, la direction vers laquelle nous voulons aller doit clairement être établie, de même que les moyens pour y parvenir: la mobilisation de la classe ouvrière avec ses méthodes de grève générale, d’occupation d’entreprises,…
Nous avons lancé EGA dans les écoles secondaires depuis un an. Dans l’enseignement supérieur, EGA a déjà construit de nombreuses campagnes: pour le droit de vivre dans un environnement sain; avec les Jeunes en lutte pour l’emploi; contre le racisme et les néofascistes avec la campagne Blokbuster pour les mobilisations anti-NSV (l’organisation étudiante du Vlaams Belang) et avec les JAF (Jeunes Antifascistes) du côté francophone; contre les assainissent dans l’enseignement,… Nous avons aussi participé aux élections étudiantes à Gand et à Bruxelles cette année. En tout, une cinquantaine de jeunes ont participé à cette journée et ont pu échanger leurs expériences.
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Charleroi: Rencontre intergénérationnelle sur la grève générale de l’hiver 60-61
Ce vendredi 26 novembre a été clôturée l’exposition de photographies consacrée à la grève générale de 60-61 qui se tenait à l’Université du Travail de Charleroi. Cette dernière journée a été une rencontre enrichissante entre des participants aux évènements de l’époque et des jeunes, militants ou non, autour de la question des leçons à tirer de cette grève pour les mobilisations à venir.
Les récentes luttes massives de France, d’Irlande, d’Angleterre, du Portugal, d’Espagne,… ont bien entendu été commentées, mais aussi et surtout la nécessité de se préparer aux plans d’austérité en Belgique aussi, ce qui a d’ailleurs été souligné par plusieurs membres des Jeunes en lutte pour l’emploi. Plusieurs participants au débats ont par la suite laissé leurs coordonnées pour participer à la plateforme des Jeunes en lutte pour l’emploi dans le Hainaut. Une nouvelle fois, le livre de Gustave Dache, "La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960/61" a suscité un grand intérêt.
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[PHOTOS] Grève générale au Portugal
Selon le secrétaire général de la centrale générale UGT, la grève générale contre l’austérité qui a frappé le Portugal mercredi dernier a été "la plus grande grève jamais réalisée" dans l’histoire du pays. Très clairement, la résistance européenne se développe contre l’austérité, et les travaillerus et les jeunes s’engagent de plus en plus sur le chemin de la lutte des classes. Nous reviendrons très prochainement sur cette grève générale, mais voici en attendant quelques photos de Lisbonne.
Par Karim
Action des pensionnés le 23 novembre destinée à mobiliser pour la grève du lendemain.
Premier piquet, à laéroport, dès 20h le 24 novembre
Piquet de grève au centre de tri postal principal de Lisbonne
La direction avait fait appel à une compagnie privée pour assurer le transport. Le piquet a refusé de laisser passer ces camions. La police est intervenue, mais le piquet a tenu bon pendant plusieurs heures.
Les camarades du CIO au Portugal lisent les nouvelles entre deux interventions
Manifestation dans les rues de Lisbonne
Cette manifestation était organisée par diverses organisations, dont celles de travailleurs précaires. De nombreux travailleurs ont rejoint le cortège puisque les syndicats n’appellaient pas à manifester.
Action militante des intermittents du spectacle tout au long de la soirée
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Portugal: 30.000 manifestants contre l’impérialisme et la guerre dans les rues de Lisbonne.
Ce week-end, un grand sommet de l’OTAN a eu lieu à Lisbonne. Sept ans après “the coalition of willing” qui avait servi de préparation en vue de l’invasion de l’Irak, le Portugal a de nouveau fait bon accueil à un important sommet militaire. L’alliance militaire de l’impérialisme occidental s’est réunie pour discuter de sa stratégie pour les 10 années à venir. Leur objectif premier est de défendre les intérêts de l’impérialisme occidental dans un monde où d’autres blocs émergent.
Jonas Raposeiro, Socialismo Revolucionario (CIO-Portugal)
L’OTAN a été fondée après la Seconde Guerre Mondiale en tant qu’organe de ‘‘défense de la démocratie” et ce en dépit du fait que de nombreux dictateurs figuraient parmi les membres fondateurs, y compris le régime fasciste de Salazar au Portugal. Son véritable objectif était la défense militaire des intérêts économiques et géopolitiques des pays capitalistes majeurs contre le “péril rouge” venant d’URSS. Pour arriver à ses fins, l’OTAN n’a jamais hésité à avoir recours à la force brutale, l’invasion de l’Afghanistan n’étant que l’exemple le plus récent.
Depuis la disparition de l’URSS il y a 20 ans, l’OTAN a cherché une nouvelle stratégie. La “guerre contre le terrorisme” a servi de prétexte pour légitimer les nouvelles “prouesses” militaires; l’envoi de troupes dans des pays riches en pétrole. Avec l’émergence de nouvelles puissances, la Chine principalement, il est maintenant temps d’adopter une nouvelle stratégie.
L’OTAN a toujours été une organisation impérialiste. Son principal but est depuis le début de soutenir les intérêts économiques occidentaux dans le monde entier. Vu le contexte de crise économique, les contradictions capitalistes grandissent. Elles sont maintenant matérialisées sous la forme de conflits commerciaux, de protectionnisme ou de guerres des monnaies. Nous ne devrions donc pas être étonnés si dans la prochaine période, Washington utilise l’OTAN comme un moyen de pression militaire dans la guerre des monnaies, y compris contre la Chine.
Socialismo Revolucionario (CIO-Portugal) a été l’une des organisations qui ont mobilisé pour une grande manifestation contre le sommet. Des centaines d’organisations, avec parmi elles le Bloc de Gauche et le Parti Communiste, se sont joins à cette manifestation sous le slogan “paix oui, OTAN non”.
Samedi après midi, plus de 30.000 jeunes, travailleurs, militants et syndicalistes ont battu le pavé. Le lien entre le sommet de l’OTAN et la crise du capitalisme était souligné par de nombreuses délégations. Sur certaines banderoles, on pouvait lire: “stopper l’OTAN, le bras armé du capitalisme”, “désarmez l’OTAN, l’aile armée du capitalisme mise en place pour casser les droits des travailleurs” ou encore ‘‘contre la guerre; capitalisme et impérialisme sont la cause pas la solution”. Notre organisation-sœur est intervenue avec son dernier journal ainsi qu’un tract spécifique relatif à l’OTAN et à la grève générale qui va suivre ce mercredi.
Le Comité pour une Internationale Ouvrière condamne fermement l’attitude provocatrice de la police durant la manifestation. Par exemple, elle a essayé de bloquer un contingent de la PAGAN (plateforme anti-OTAN et anti-guerre) en l’isolant derrière un double cordon policier. Le but était de provoquer des réactions chez les manifestants de manière à pouvoir procéder à des arrestations et ainsi criminaliser l’évènement. Ces provocations n’ont pas eu beaucoup d’effets: elles ont rencontré une réponse militantes mais sans violences.
C’est cependant un exemple de campagnes que le gouvernement a tenté de développer ces dernières pour arriver à criminaliser les mouvements sociaux. Le gouvernement et les médias ont tenté d’effrayer les manifestant en annonçant la venue de 5.000 “black block violent” (qui ne sont d’ailleurs jamais arrivés) et en parlant de menace terroriste. Le gouvernement tente de créer un climat de peur contre la haine grandissante de la population contre sa politique, avec évidemment à l’esprit la grève générale de cette semaine. Cette campagne peut seulement être contrée par l’organisation et la lutte de la classe ouvrière.
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Nous avons besoin d’une réponse politique à la logique d’austérité
«Encore heureux que vous êtes encore là.» Cela, nos militants ont pu l’entendre plus d’une fois ces dernières semaines lors de nos campagnes pour activement mobiliser pour la manifestation syndicale du 29 septembre, pour les marches locales de jeunes pour l’emploi ou encore pour la proposition du PSL/LSP de lancer une campagne anti-guerre à l’occasion du sommet européen des ministres de la Défense à Gand. Mais marquer son soutien était parfois une manière d’exprimer un désespoir face à la menace de la crise et à la faiblesse de la gauche non traditionnelle.
Par Bart Vandersteene
Le Parlement reflète-t-il nos angoisses?
Qui va soutenir les revendications des travailleurs du non-marchand pour plus de personnel, de meilleurs salaires et des conditions de travail plus humaines ? Qui va représenter au Parlement la revendication de la suppression de la Déduction des Intérêts Notionnels ? Qui va soutenir les travailleurs du secteur privé qui seront aux prises avec les extrémistes du patronat fin de cette année (lors des négociations sur l’AIP) et qui ne veulent pas payer pour la crise ? Les nuancent actuellement présentes au Parlement portent sur ceux qui veulent une austérité sévère et ceux qui veulent une austérité un peu moins dure. Mais aucune loi de la nature ne précise que c’est seulement à ça que doit ressembler le paysage politique.
Malheureusement, les dirigeants syndicaux actuels défendent le statu quo politique. Dans l’hebdomadaire flamand de la FGTB, De Nieuwe Werker, le président national de la FGTB Rudy De Leeuw a répondu concernant l’avenir: «Je fais confiance à tout égard au président du SP.a et aux gens de Groen! Et d’autre part, j’admire la patience d’ange du préformateur [Elio Di Rupo].»
Il est naïf, très certainement de la bouche d’un dirigeant syndical national, de croire que le PS, le SP.a ou les verts vont rompre avec la logique d’austérité qui veut nous faire payer la crise pour épargner les profits qui sont “intouchables”. Plus de vingt ans de participation gouvernementale des sociaux-démocrates ont rendu ce point plus que clair. Mais cette déclaration n’est peut-être pas si naïve. Les directions syndicales sont pieds et poings liés aux partis traditionnels et c’est pour cela qu’ils adoptent une position aussi peu combative quand “leur” partenaire fait partie du gouvernement, même si ce gouvernement mène une politique directement à l’opposé des revendications syndicales.
Pour un nouveau parti des travailleurs!
Beaucoup de militants de base sont fatigués de cette attitude. Partout en Europe, dans les années ’90 et 2000, l’absence d’une voix politique pour les travailleurs a ouvert la voie à l’extrême-droite et à différentes variantes du populisme de droite. C’est également ce à quoi nous avons assisté en Flandre. Mais dans différents pays européens, de nouvelles forces de gauche ont émergé. Dans ce processus, l’implication de parties combatives des syndicats est cruciale pour lancer une nouvelle initiative politique de gauche, comme avec le lancement en Allemagne du WASG qui a conduit à la fondation de Die Linke.
Les premières expériences avec ces partis, comme le SP aux Pays-Bas, Syriza en Grèce ou encore le Bloc de Gauche au Portugal, illustrent qu’il est important de ne pas entrer dans la logique d’une politique d’assainissement. Dans le contexte actuel, une participation au pouvoir signifie accepter la logique capitaliste et ainsi galvauder des forces politiques soigneusement construites. D’autre part, les nouvelles formations doivent accorder une grande attention pour susciter l’implication politique de nombreuses personnes actuellement inorganisées, mais qui veulent lutter. En Belgique aussi, cet espace est présent. Les forces politiques existantes ont la tâche de pousser à la création d’un tel parti, mais la véritable clé se trouve parmi les militants syndicaux et d’autres activistes qui doivent constituer la force motrice de la nouvelle formation. C’est pour défendre cette nécessité que le PSL/LSP s’était engagé aux dernières élections dans le Front des Gauches, un cartel de six organisations de la gauche radicale (PC, PSL/LSP, LCR, CAP et Vélorution) qui poursuit aujourd’hui sa réflexion sur la création d’une nouvelle formation de gauche en Belgique.
Dans la recherche d’une alternative politique face à la crise actuelle, les expériences staliniennes du passé ne constituent clairement plus de pôle d’attraction. C’est également pour cette raison que la liberté de débat démocratique et le droit d’avoir des idées propres et des courants distincts à l’intérieur de la nouvelle formation est une condition essentielle pour qu’un tel nouveau parti des travailleurs se développe.
Suite à la manifestation européenne du 29 septembre à Bruxelles, nous répétons notre appel à la FGTB/ABVV et à la CSC/ACV de rompre leurs liens avec le PS/SP.a et avec le CDH/CD&V ou Ecolo. L’énergie nécessaire à la création d’un nouveau parti large des travailleurs sera alors dégagée dans ce pays.
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Avec EGA et les Jeunes en Lutte pour l’emploi : Contre l’austérité et pour l’emploi, le 29 septembre à Bruxelles
Ce n’est pas aux jeunes et aux travailleurs de payer leur crise !
La crise du capitalisme frappe de plein fouet les travailleurs et les jeunes. A travers l’Europe, des millions de personnes ont déjà été jetées à la porte de leur entreprise, afin de préserver et d’augmenter les rémunérations d’actionnaires à l’avidité illimitée. Le chômage et la pauvreté s’accroissent et touchent plus fortement les jeunes.
Tract des Etudiants de Gauche Actifs
Partout en Europe, les gouvernements ont distribué l’argent public pour sauver les énormes profits des banques. Aujourd’hui, ils veulent que ce soit à nouveau les travailleurs et les jeunes qui en payent les frais en diminuant drastiquement les moyens pour l’enseignement, pour les soins de santé, pour les pensionnés,… une austérité qui provoquera une diminution énorme du niveau de vie alors que le fossé entre riches et pauvres n’a jamais été aussi profond qu’actuellement.
La Belgique accueille la présidence de l’Union Européenne pour 6 mois. L’UE et le FMI (Fonds Monétaire International) essayent de forcer les Grecs d’accepter un tel sort. Avec déjà 6 grèves générales, les jeunes et les travailleurs sont entrés en résistance. En France, au Portugal, en Espagne, en Allemagne, en Italie,… les protestations se généralisent.
Flamands, Wallons, Bruxellois ? Nous sommes tous Grecs !
La Belgique ne sera pas épargnée par le vent de coupes budgétaires qui souffle sur l’Europe. N’importe quel gouvernement sera formé, tous les partis traditionnels sont d’accord, alors qu’ils ont donné 20 milliards d’€ aux banques (qui représentent plus que le budget de l’enseignement secondaire et supérieur), il faudra assainir au moins 22 milliards d’€ sur quatre ans.
Leurs politiques de tensions communautaires servent à nous diviser et nous affaiblir. La préparation d’une nouvelle réforme de l’Etat doit permettre de nous imposer une politique d’austérité forte non seulement sur le niveau fédéral mais aussi sur celui des régions et des communautés. Les surenchères communautaires, le racisme, le sexisme, l’homophobie, tous les moyens sont bons pour diviser pour mieux régner. le 29 septembre avec les comités Jeunes en Lutte !
Ce 29 septembre, aura lieu une journée d’action européenne à l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats. Des grèves générales et des manifestations prendront place dans plusieurs pays. Cette journée d’action doit constituer le point de départ d’une résistance unifiée des jeunes et des travailleurs à l’échelle européenne. Les jeunes sont appelés à prendre la tête de la grande manifestation européenne de 100.000 personnes qui aura lieu à Bruxelles. Les comités Jeunes en lutte pour l’emploi seront présents. Mobilise autour de toi (tes amis, ta famille, tes camarades de classe, etc.) pour prendre part à cette manifestation avec les Jeunes en lutte.
Avec EGA et les Jeunes en Lutte pour l’emploi : Marche des Jeunes pour l’emploi à Bruxelles, Charleroi, Liège et Louvain-la-Neuve !
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Calendrier :
- Marche des Jeunes pour l’emploi à Bruxelles : Jeudi 14 octobre, à 18h, Place Anneessens
- Les Jeunes en Lutte à l’euro-marche pour l’emploi de Louvain-la-Neuve: Vendredi 15 octobre, 9h30, Place Montesquieu
- Marche des Jeunes pour l’emploi à Charleroi Jeudi 28 octobre, à 18h
- Marche des Jeunes pour l’emploi à Liège: Samedi 6 novembre
Avec EGA:
- Défendons chaque emploi! Nationalisation des entreprises qui font des licenciements collectifs!
- Stop aux contrats précaires! Stop à la chasse aux chômeurs!
- Des emplois décents pour tous avec un salaire minimum de 1500 € net!
- Partageons l’emploi disponible, 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!
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Marche des Jeunes pour l’emploi ! Les annonces de licenciements se succèd ent et 350 emplois disparaissent chaque jour. Cette année, on dépassera le cap des 750.0 00 chômeurs en Belgique et un jeune sur trois sera au chômage en 2011. Un diplôme d’enseignement supérieur n’offre plus aucune garantie d’obtenir un emploi. Les emplois précaires (intérims, CDD,…) ont servi à mettre les jeunes sous pression quand tout allait bien. Et maintenant, on nous jette à la porte comme des kleenex aux premiers revers économiques, pour continuer à accroitre les profits.
Soit chacun essaie de trouver des soluti ons individuelles, qui souvent n’existent pas, soit on tente de réagir collectivement. Un programme combatif pour l’emploi des jeunes est nécessaire. Il est tout à fait possible de répartir le travail disponible en diminuant le temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. Les moyens existent mais il faut aller les chercher là où ils sont : dans les coffres des patrons des grandes entreprises et des gros actionnaires. Mais pour y arriver, nous allons devoir lutter.
Les Etudiants de Gauche Actifs (EGA), les Jeunesses Ouvrières Chrétienne (JOC), les Jeunes FGTB et le Parti Socialiste de Lutte ont pris l’initiative de lancer des comités « Jeunes en lutte pour l’emploi » pour organiser des Marches des Jeunes pour l’emploi locales. Des comités Jeunes en lutte pour l’emploi se lancent également dans toutes les universités et dans plusieurs écoles supérieures. Contacte-nous pour participer toi aussi au lancement de ces comités.
Plus de moyens publics pour l’enseignement : 7% du PIB !
On nous a donné l’illusion que le néolibéralisme augmenterait le bien-être et la richesse de tous. Mais les finances publiques ont été pillées avec les nombreux cadeaux fiscaux qu’ont reçus les capitalistes. Leurs richesses se sont accrues pendant qu’on délaissait la santé, l’emploi ou encore l’éducation.
Ainsi, dans l’enseignement le processus de marchandisation (= processus de Bologne) a été couplé à une baisse du financement public de 7% du PIB dans les années ’70 à un sous-financement de 5% alors qu’il y a deux fois plus d’étudiants qu’avant. Conséquences : des conditions d’études qui ne cessent de se détériorer, des auditoires qui débordent, des services sociaux démantelés, un manque de kots bon marché et de qualité, la privatisation de restos entrainant des repas plus chers et de moindre qualité, …
L’argument des restrictions était le poids de la dette de l’Etat. Les 20 dernières années de sacrifice dans tous les secteurs ont été réduites à néant en quelques mois avec leur plan de sauvetage des banquiers. Comme on l’a déjà vu avec les luttes des étudiants en Autriche et en Allemagne, l’éducation ne sera de nouveau pas épargnée par l’austérité. L’ensemble du secteur bancaire devrait être nationalisé afin de financer les besoins réels: les soins de santé, la recherche, l’enseignement,…
L’avenir que nous réserve le capitalisme est fait de guerres, de misère, d’exploitation et de désastres écologiques. De bonnes conditions de vie dans un environnement sain, un emploi décent, un enseignement gratuit et de qualité,… sont autant d’aspirations qui se heurtent violement aux limites de ce système basé sur la course aux profits d’une petite élite. Ce n’est pas une fatalité. Pour changer cela, nous devons agir et nous organiser politiquement. Les Etudiants de Gauche Actifs luttent quotidiennement parmi la jeunesse pour en finir avec ce système et pour construire une société harmonieuse où la production est démocratiquement organisée afin de satisfaire les besoins de tous, une société socialiste.
Rejoins-nous !
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Manifestation du 29 septembre: Unifions la résistance!
Ce 29 septembre, des actions auront lieu à travers toute l’Europe contre la politique ‘anticrise’ antisociale des différents gouvernements européens. Ces protestations se placent dans le cadre de la Journée d’Action Internationale, un appel de la Confédération Européenne des Syndicats. Une manifestation européenne aura lieu à Bruxelles.
Par Tim, article tiré de l’édition de septembre de Lutte Socialiste
Dans les pays où les travailleurs étaient déjà fortement en lutte ces derniers mois, comme en Grèce, au Portugal et en Espagne, ces actions promettent d’être massives. En Espagne, une grève générale est même annoncée. Dans d’autres pays comme en Grande-Bretagne, en Allemagne ou en Irlande, les directions syndicales refusent jusqu’à aujourd’hui de mettre en œuvre un véritable plan de mobilisation national. En Belgique, un préavis de grève a été déposé dans tous les secteurs, et les syndicats mobiliseront pour la manifestation internationale à Bruxelles.
Cette journée d’action internationale arrive à un moment crucial. Dans toute l’Europe, les gouvernements annoncent des mesures antisociales les unes après les autres. La crise a été provoquée par l’avidité capitaliste et les dérives spéculatives des banques et des multinationales, mais la facture est maintenant collée sur le dos des travailleurs et de leurs familles, sous la forme de coupes budgétaires dans les soins de santé, l’enseignement et les services publics. En Grande-Bretagne, le nouveau gouvernement propose de sabrer 25% des dépenses des services publics et en Grèce, les salaires du secteur public ont été diminués de 25-30% et les salaires des fonctionnaires de 30% à 50% !
En Belgique aussi, cette manifestation arrive à un moment crucial. En ce moment, une bande de sept politiciens discute de la manière de faire payer la crise à la population. Leurs solutions ne seront pas très originales, la base de leur réflexion est identique à celle des plans déjà mis en œuvre en Allemagne, en France, en Grande-Bretagne et en Grèce. La situation belge n’est particulière que par cette question : qui devra mener ces attaques ? Le gouvernement fédéral ? Les régions ? Les communautés ? Et à quel rythme ?
Le PSL appelle à participer massivement à la manifestation du 29 septembre prochain. Nous serons présents avec un appel pour utiliser cette manifestation afin de construire un rapport de force contre les mesures d’austérité : nous avons besoin d’un véritable plan de mobilisation ! Cette journée d’action internationale peut être un premier pas, et un pas crucial. A travers toute l’Europe, des centaines de milliers de manifestants seront en lutte au même moment contre les attaques des gouvernements et du patronat, et cela illustrera le potentiel existant pour une lutte commune.
Nous devons discuter de la prochaine étape. Pour nous, cette journée d’action est un bon moyen d’aller vers une grève générale européenne de 24 heures. Un tel mouvement pourrait impliquer de larges couches de la population dans la lutte contre la politique actuelle visant, une fois encore, à s’en prendre aux conditions de vie de la majorité pour sauver les profits d’une infime minorité. En définitive, nous devons lutter pour la nationalisation des banques et des multinationales sous le contrôle des travailleurs afin d’utiliser les énormes richesses existantes pour le bien-être collectif.
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[DOSSIER] Face aux programmes d’austérité: Unité des travailleurs et résistance européenne!
On trouve le mot ‘‘austérité’’ dans la bouche de tous les politiciens traditionnels en Europe, et nous en entendrons parler dès qu’un gouvernement sera formé chez nous. Ce n’est pas neuf, mais c’est aujourd’hui un véritable leitmotiv politique. D’ailleurs, ils nous expliquent qu’il n’y a pas d’autre solution : ‘‘C’est ça ou la faillite de l’Etat.’’ N’y a-t-il vraiment aucune alternative ?
Par Baptiste (Wavre)
C’est le gouvernement grec qui a ouvert le bal : 30 milliards d’euros à ‘‘trouver’’ d’ici 3 ans. Traduisez: prendre 30 milliard des poches des travailleurs sur les 3 années à venir. Car c’est de cela qu’il s’agit : diminution des investissements publics et privatisations, baisse des primes accordées aux fonctionnaires, baisse des pensions, recul de cinq ans (de 60 à 65 ans) de l’âge légal de départ à la retraite, augmentation de deux points de la TVA et facilités de licenciement pour les patrons. A peine élu, le gouvernement social-démocrate (Pasok) de Papandréou a franchement écourté sa lune de miel post-électorale. Enfin, il se défend en disant qu’il ne voulait pas réaliser ces attaques contre les conditions de vie et de travail, mais qu’il a été forcé par ‘‘les marchés’’ et l’Union Européenne. Cette dernière assurait pourtant quelques mois plus tôt avoir ‘‘sauvé l’économie’’ grâce aux plans de relance. Comment peut-on expliquer un tel tournant ?
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D’où qu’ils soient, les capitalistes n’ont aucun avenir décent à proposer aux jeunes et aux travailleurs. D’où qu’ils soient, les jeunes et les travailleurs eux ont les mêmes intérêts à défendre. L’unité des travailleurs ne concerne pas seulement les travailleurs des différents secteurs dans un pays, mais concerne aussi l’ensemble des travailleurs des différentes communautés, pays etc.
Un plan d’action est nécessaire
Les explosions spontanées et l’absence d’une direction claire avec un plan d’action et un programme combatif ont caractérisé les protestations de masse de ces derniers mois. Cela reflète l’incapacité des directions syndicales nationales à assumer leur rôle de direction de la colère du mouvement ouvrier, en Grèce comme ailleurs en Europe. Il est à ce titre remarquable qu’un grand nombre des dernières protestations de masse et des différentes actions sont le résultat d’une grande pression de la base, sans initiative des dirigeants syndicaux nationaux. Ces derniers ne semblent ainsi vouloir que des actions "symboliques", au lieu de préparer une lutte sérieuse pour défendre nos intérêts. Une telle logique est néfaste et tend à faire baisser la pression et à freiner le développement d’un mouvement ouvrier combatif.
Pourtant nous avons vu dans la dernière période plusieurs exemples qui démontrent clairement qu’une lutte menée avec une direction combative peut apporter la victoire. En Belgique, il suffit de penser aux luttes à Bayer et à InBev notamment, où sans même recourir à la grève, un syndicalisme de lutte a permis de faire reculer complètement la direction sur ses plans d’assainissements ; contrairement à une logique de concertation qui ne permet au mieux qu’un aménagement de ces assainissements. Néanmoins, lutter entreprise par entreprise comporte également des limites pour la défense des acquis sociaux à une échelle plus large ; il est évident que ça ne peut suffire à mettre en échec les politiques d’austérité des gouvernements. Pour le réaliser, c’est d’un plan d’action national dont nous avons besoin. C’est-à-dire un plan où par exemple une grève générale de 24h ne serait pas une simple démonstration de force sans suite mais une étape dans l’organisation des travailleurs sur leur lieu de travail autour d’un programme, d’un plan qui vise à construire un rapport de force sur base de la colère présente, avec une alternative claire et combative aux politiques d’austérité.
Le mouvement ouvrier doit prendre sa lutte en main !
Les directions syndicales ne semblent pas aller dans le sens d’un tel plan d’action. Si ces dirigeants sont pour le moins passifs à cet égard, c’est en conséquence de leur acceptation de la logique du système, ils ne voient pas d’alternative à opposer au capitalisme. C’est là aussi le résultat de décennies de néolibéralisme, et les liens entretenus avec les partis traditionnels (FGTB/ABVV-PS/SPa, CSC/LBC-CDH/CD&V) illustrent d’ailleurs cette acceptation. La solution ne réside dès lors pas (seulement) dans la dénonciation des directions syndicales actuelles et/ou leur remplacement. Pour ne pas tomber dans le même travers, il faut assurer un relais politique au syndicalisme de lutte, qui mette clairement en avant une alternative socialiste au capitalisme. Avec un tel prolongement politique indépendant des partis traditionnels, nous pouvons faire des pas en avant et faire pression dans la mise en place d’un plan d’action, et non plus continuer à attendre que le sommet syndical veuille bien le comprendre.
Des victoires ne peuvent être obtenues que par la lutte, mais ces victoires resteront toujours partielles sous le capitalisme. L’actualité démontre que ce système cherchera toujours à revenir sur les acquis sociaux car son fonctionnement même (la recherche de la rentabilité maximale, la compétitivité, la soif de profits à n’importe quel prix) est en contradiction avec ce dont ont besoin les travailleurs et leur famille : des conditions de vie et de travail décentes. C’est pourquoi le PSL (et l’internationale dont nous faisons partie, le Comité pour une Internationale Ouvrière – CIO) lutte pour le socialisme, un système où les richesses sont produites et réparties en fonction des besoins (et non des profits) à travers une économie démocratiquement planifiée.
Ce tournant n’en est en fait pas réellement un, tout comme ils n’ont ni mis fin à la crise et ni sauvé le capitalisme avec les plans de relance. Certes, ces plans ont eu un effet : certaines faillites ont pu être évitées, certains secteurs économiques ont été quelque peu stimulés, etc. Mais de la même manière que casser un thermomètre ne fait pas baisser la fièvre d’un malade, injecter de l’argent dans un système économique en crise profonde ne résout pas ses problèmes. Cela marque juste une pause, et ajoute un élément compliquant : qui va payer pour tous ces plans de relance ? Que ce soit des gouvernements de droite (Angleterre, France, Italie), chrétiens-démocrates (Allemagne) ou soi-disant ‘socialistes’ (Grèce, Espagne, Portugal), tous sont d’accord: ce sera aux travailleurs et à leur famille de raquer une deuxième fois pour la crise. Car fondamentalement, tous ces politiciens sont gagnés au capitalisme et leur programme n’a pour but que de « satisfaire les demandes du marché », c’est à dire les demandes des traders, spéculateurs, et capitalistes qui n’ont pas d’autre intérêt que d’accroître leurs parts de profits. Si la Grèce a ouvert le bal, ce n’est que parce qu’il s’agissait du maillon faible de la zone euro, et il est clair que les travailleurs des autres pays ne seront pas épargnés par les attaques. Ainsi, Angela Merkel veut assainir 80 milliards d’euros d’ici 2014, tandis que la coalition ConDem en Grande-Bretagne compte assainir 7 milliards en un an. Dans des pays comme la Roumanie, les mesures prennent une ampleur hallucinante avec notamment une baisse des pensions de 15% et une baisse des salaires dans le public de 25%. Ainsi, chaque pays a son plan quinquennal de l’austérité, tous accueillis sur un tapis rouge par les fameux ‘‘marchés’’. Le fait même que les différents gouvernements européens appliquent l’austérité démontre à quel point leur campagne idéologique sur le thème ‘‘les grecs sont des paresseux’’ était un concentré d’hypocrisie et n’avait pour but que de diviser les travailleurs entre eux pour mieux régner et mieux tous les traiter de fainéants par la suite.
Durant les derniers mois, lors des divergences entre les gouvernements européens sur le sort à réserver à la Grèce, il ressortait de leur part la crainte d’une contagion d’une faillite grecque à d’autres maillons faibles de la zone euro, comme le Portugal et l’Espagne. En réalité, une autre crainte était très présente parmi les classes dirigeantes: celle de la contagion de la colère et de la lutte contre l’austérité. N’ayant explicitement aucune confiance en une réelle relance de l’économie et aucune perspective d’avenir à proposer aux jeunes et aux travailleurs, le recours à la tactique de diviser pour mieux régner est une nécessité pour elles.
Résistance et riposte !
Ceux qui nous gouvernent ont raison de craindre la colère des masses contre l’austérité. Après 30 années de néolibéralisme et son lot quotidien de précarisation des conditions de vie et de travail, la colère était déjà latente dans la société. Que la politique de ces 30 dernières années aboutisse à une crise avec des millions de pertes d’emplois et une austérité généralisée, c’est largement plus qu’une goutte d’eau dans un vase déjà plein. La Grèce a montré la voie, avec des protestations massives contre les assainissements, suivies par des manifestations importantes notamment au Portugal et en Espagne. Quelques sondages indiquent la température présente parmi les travailleurs en Grèce: à la question ‘‘comment vous sentez-vous ?’’, 91% de la population sondée a répondu ‘‘en colère’’. En outre, il ressort que 81% d’entre eux s’attendent à une explosion sociale dans la prochaine période et 50% ont déclaré qu’ils allaient prendre part à une révolte dans la période à venir. Enfin, 48% de la population est favorable aux nationalisations, et un tiers refuse de payer la dette du pays. Si la période estivale marque une certaine pause sociale après les 6 grèves générales des derniers mois, la détermination de lutter contre les mesures d’austérité reste bien présente, et s’est d’ailleurs illustrée lors de la grève des camionneurs de 6 jours en juillet. Pour le reste, le message est sans équivoque : ‘‘on revient en septembre!’’
Comment est-il possible qu’avec une telle colère et de telles protestations de masses, il n’y ait pas eu une victoire à la clef ? Si de la vapeur peut entraîner un moteur en présence d’un piston, cette vapeur ne sert strictement à rien si elle relâchée dans l’air par une soupape. De la même manière, la colère ne peut amener des victoires que si elle est canalisée et dirigée de manière adéquate, c’est-à-dire si elle a une direction politique combative : c’est exactement ce qui manque dans les protestations de masses contre l’austérité, que ce soit en Grèce ou ailleurs. Des explosions de colère spontanées, non coordonnées, ne permettent pas d’aboutir à une victoire. Ces explosions comportent même le danger d’incidents contre-productifs car cela permettrait au gouvernement d’instrumentaliser ces derniers pour briser la confiance des travailleurs dans leur capacité à obtenir des victoires. Faute d’un véritable plan d’action et d’un programme combatif, la colère ne peut conduire à une victoire réelle, tout au plus à un aménagement de l’austérité avec le danger d’une démoralisation des travailleurs.
29 septembre: Pour une grève générale européenne de 24heures!
L’internationalisme et le CIO
Ci dessus: Joe Higgins, député européen du CIO
Cette force que représente une telle unité des travailleurs, le patronat l’a comprise depuis bien longtemps et s’en méfie terriblement. Ainsi, lors de chaque confrontation sociale, les capitalistes recourent au ‘‘diviser pour mieux régner.’’ Qu’il s’agisse de monter des travailleurs d’une telle entreprise contre une des travailleurs d’une autre, de monter les uns contre les autres les travailleurs de différents secteurs, de différents pays : peu importe, les capitalistes ont un besoin quasi vicéral de casser notre unité.
Si cette politique perdure, c’est hélas parce qu’elle a déjà porté ses fruits, avec le développement par exemple des discriminations dans la société. Aujourd’hui, les classes dirigeantes comptent remettre le couvert en mettant notamment en scène des ‘‘travailleurs grecs fainéants’’ et des ‘‘travailleurs allemands égoïstes.’’ La seule manière pour contrer cette rhétorique et les germes de nationalisme qu’elle comporte, c’est que le mouvement ouvrier occupe le terrain et démontre son unité. Les travailleurs partout en Europe ont les mêmes besoins et ces intérêts ne doivent pas les opposer à d’autres travailleurs mais aux capitalistes et à leurs profits.
Dans ce sens, nous pensons que si un parti révolutionnaire est nécessaire pour la transformation socialiste de la société, ce parti révolutionnaire doit être construit mondialement, au sein d’une internationale : c’est à cette tâche que s’attelle le PSL/LSP au sein du Comité pour une Internationale Ouvrière. Au mois de juin, nous avons notamment pris part à l’initiative d’une semaine d’action partout en Europe en soutien aux travailleurs grecs, afin de répondre par la solidarité entre travailleurs au ‘‘diviser pour mieux régner’’ des capitalistes.
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Nous devons nous opposer à la dictature des marchés et à leur chaos, en défendant une transformation socialiste de la société. Dans ce cadre, le CIO défend la nécessité d’un plan d’action au niveau européen afin de construire un rapport de force vers une journée de grève générale européenne de 24h, dans un premier temps. Nous devons lutter ensemble avec des revendications telles que la nationalisation des secteurs clés de l’économie, sous contrôle et gestion démocratique des travailleurs afin d’aboutir à une planification socialiste de la production dans une fédération européenne socialiste démocratique. En Belgique, faute de gouvernement, il n’y a pas encore d’agenda d’austérité. Mais si il y a bien quelque chose sur lequel tous les partis autour de la table des négociations sont d’accord, c’est qu’il y aura des économies à réaliser (on a d’abord parlé de 22 milliards d’euros sur 4 ans, maintenant de 25 milliards) et que celles-ci seront ‘‘impopulaires’’. C’est pourquoi nous devons nous préparer à faire de la manifestation européenne du 29 septembre un succès sur le plan de la mobilisation et de saisir cette occasion pour mettre en avant la nécessité d’un plan d’action.
Aujourd’hui, la grève générale est de retour à l’agenda quasi partout en Europe, 6 de ces grèves ont notamment eu lieu en Grèce au cours des derniers mois. Cette ré-émergence marque la nouvelle période de lutte dans laquelle nous rentrons : face à l’ampleur de l’offensive des capitalistes européens, une action décisive pour les mettre en échec pose quasi instinctivement la question d’une grève générale, à l’échelle européenne. De fait, c’est toute la classe ouvrière qui est touchée et qui doit répondre.
Sans forcément que les travailleurs en aient conscience au début, une grève générale illimitée tend à poser la question du pouvoir dans la société : des comités de grèves se mettent en place, des comités de quartier,… les travailleurs se retrouvent à gérer démocratiquement les tâches qui incombent au fonctionnement de la société, le patronat et les capitalistes se retrouvant dans leur plus simple apparat : celui de parasites. S’il n’y a pas forcément la conscience qu’un tel développement est possible au début d’une grève, l’Histoire prouve que la lutte est la meilleure école pour la compréhension du fonctionnement de la société et permet de tirer des conclusions révolutionnaires.
Cette situation est ce que les marxistes appellent une ‘‘situation de double pouvoir’’ car elle met clairement en confrontation les capitalistes et les travailleurs. C’est dans ce sens que Trotsky considère la grève générale comme une des méthodes de lutte les plus révolutionnaires.
Néanmoins, l’Histoire démontre également qu’il n’y a pas d’automatisme entre grève générale et situation de double pouvoir. Une grève générale n’est potentiellement une arme révolutionnaire que si elle est préparée politiquement parmi les travailleurs : c’est le plan d’action basé sur un programme défendant une alternative au capitalisme qui manque à l’heure actuelle. Une des tâches aujourd’hui est ainsi de poser la question de comment organiser la grève générale sur les lieux de travail, à travers des comités démocratiques et avec un programme combatif offrant une alternative au capitalisme.
Enfin, il n’y a pas non plus d’automatisme entre double pouvoir et révolution socialiste. Une grève générale illimitée n’est en elle-même pas suffisante pour les travailleurs pour prendre le pouvoir, c’est là le rôle d’une organisation capable de donner la direction politique et la stratégie la plus juste pour donner l’assaut final contre le capitalisme. Cette organisation, le parti révolutionnaire, c’est ce que nous voulons construire avec le PSL/LSP.
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Manifeste avec Etudiants de Gauche Actifs – Secondaire, le 29 septembre à Bruxelles – Contre L’EUROPE DES BANQUES & DES MULTINATIONALES
La Belgique accueille la présidence de l’Union Européenne pour 6 mois. Partout en Europe, les gouvernements ont distribué l’argent public pour sauver les énormes profits des banques.
Tract des Etudiants de Gauche Actifs
L’UE et le FMI (Fonds Monétaire International) essayent de forcer les Grecs à accepter une diminution très forte de leur niveau de vie pour les profits d’une petite poignée. Cela illustre que l’UE ne roule que pour les grandes entreprises et leurs actionnaires. Aujourd’hui c’est aux travailleurs et aux jeunes de payer la crise du capitalisme. Le chômage et la pauvreté s’accroissent et touchent plus fortement les jeunes.
En Belgique, les 20 milliards d’€ d’aides aux banques (qui représentent plus que le budget de l’enseignement secondaire et supérieur) impliquent une diminution des moyens pour l’enseignement – alors qu’il n’y a pas assez de place dans les écoles et que celle-ci sont surpeuplées -, pour les soins de santé, pour les pensionnés… une diminution énorme du niveau de vie alors que le fossé entre riches et pauvres n’a jamais été aussi large qu’actuellement.
En Grèce, en France, au Portugal, en Espagne… les protestations se généralisent. Ce 29 septembre aura lieu une journée d’action européenne à l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats. Les jeunes sont appelés à prendre la tête de la grande manifestation européenne de 100.000 personnes qui aura lieu à Bruxelles. Cette journée d’action doit constituer le point de départ d’une résistance unifiée des jeunes et des travailleurs à l’échelle européenne.
Mobilise autour de toi (tes amis, ta famille, tes camarades de classe, etc.) pour prendre part à cette manifestation avec les Etudiants de Gauche Actifs – Secondaire. Non à cette Europe des banques et des multinationales !
Contre l’Europe de la guerre à Gand !
EGA et les organisations de paix organisent une manifestation à Gand contre le ministre ‘Crembo’ et le sommet européen des ministres de la guerre ! Le Ministre de la Défense belge, Pieter De Crem, a renforcé la présence belge en Afghanistan alors que la situation de la population afghane ne cesse d’empirer à cause de la guerre. On nous parle de défense de la démocratie et de la liberté, mais cette guerre ne défend que les intérêts des capitalistes. Assurer la domination économique et politique de la région est la seule chose qui compte, et tant pis pour la vie de civils innocents.
Jeudi 23 septembre, à 19h, au Zuid à Gand
Action environnement contre Luminus à Liège !
EGA organise une action contre le fournisseur d’électricité Luminus qui construit des nouvelles centrales thermiques ultra-polluantes. Le nouvel exemple du désastre causé par BP dans le Golfe du Mexique montre que la course aux profits entraîne pollution et dérèglements climatiques.
Mercredi 15 septembre, à 13h30, devant le siège de Luminus, n°37 Boulevard d’Avroy à Liège
Contre la Millionaire Fair à Anvers !
EGA organise une action des jeunes pour l’emploi contre la Millionaire Fair. On n’est pas tous logé à la même enseigne : le 25 septembre, à Anvers, les millionnaires pourront fêter une année d’énormes profits tout en sabrant le champagne au Palais des Expositions dans un luxe décadent, alors que les effets de leur crise frappent les jeunes de plein fouet.
Samedi 25 septembre, à 14h, Palais des Expositions d’Anvers
Marches des Jeunes pour l’Emploi à Bruxelles et Charleroi !
Le chômage et la précarité augmentent fortement chez les jeunes. On est jeté à la porte des entreprises comme de vulgaires kleenex, afin de préserver les rémunérations d’actionnaires à l’avidité illimitée qui ne se soucient pas qu’on ait une vie et un avenir. C’est pourquoi EGA, avec les Jeunes FGTB, les JOC (Jeunesses Ouvrières Chrétiennes) et d’autres partenaires organise des marches des jeunes pour l’emploi locales à Bruxelles et à Charleroi.
Jeudi 14 octobre, à 18h, Place Anneessens à Bruxelles – Jeudi 28 octobre, à 18h à Charleroi
Pourquoi rejoindre EGA ?
L’avenir que nous réserve le capitalisme est fait de guerres, de misère, d’exploitation et de désastres écologiques. De bonnes conditions de vie dans un environnement sain, un emploi décent, un enseignement gratuit et de qualité… sont autant d’aspirations qui se heurtent violemment aux limites de ce système basé sur la course aux profits d’une petite élite.
Ce n’est pas une fatalité. Pour changer cela, nous devons agir et nous organiser politiquement. Les Etudiants de Gauche Actifs luttent quotidiennement parmi la jeunesse pour en finir avec ce système et pour construire une société harmonieuse où la production est démocratiquement organisée afin de satisfaire les besoins de tous, une société socialiste. Rejoins-nous !