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Tag: Pays-Bas
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Logements sociaux en Belgique: un désastre!
"Tout citoyen a droit à un logement décent. Voilà pourquoi il faut promouvoir un logement adapté, de bonne qualité dans un enviroennement approprié à un prix abordable et présentant des garanties de sécurité”. Dans la Constitution, le droit à un logement décent a été ajouté. Mais, malgré ces belles déclarations, on est bien obligé de constater que la satisfaction de ce droit n’est pas, dans les faits, une réelle priorité et qu’au contraire, la tendance générale en cette matière est plus à la régression qu’au progrès social.
Karel Mortier
Dans notre pays, toutes régions confondues, on compte près de 140.000 personnes (74.000 en Flandre, 21.000 à Bruxelles et 43.000 en Wallonie) inscrites sur des listes d’attente pour obtenir un logement social.
En moyenne, une famille bruxelloise consacre plus de 30% de son budget pour lelogement.
En Flandre, pour plus de la moitié des locataires, le budget logement représente 20% du budget..
Un cinquième des locataires consacre plus de la moitié de son revenu au loyer. A Bruxelles, plus de la moitié de la population a droit à un logement social.mais à peine 8% des habitants de la Région de Bruxelles-Capitale voient ce droit satisfait. En Flandre, les besoins existant en la matière impliquent la construction de 100.000 à 180.000 logements supplémentaires. Au rythme actuel de 3.000 habitations neuves par an, il faudra soixante ans pour que toutes les personnes ayant droit actuellement à un logement social puissent l’obtenir ! En Belgique, à peine 6% du parc immobilier est constitué de logements sociaux. La moyenne européenne se situe aux alentours des 17% contre 36% aux Pays-Bas, pays dont le PNB est plus élevé que celui de la Belgique.
De plus, la qualité de nombre d’habitations laisse à désirer. En comparaison avec les pays avoisinants, la Belgique se caractérise par un parc immobilier relativement vieux, ce qui infirme clairement l’adage selon lequel le belge a une brique dans le ventre car nous construisons relativement peu de logements neufs..
En Wallonie, c’est surtout dans les régions de vieille industrialisation que la mauvaise qualité des habitations et la vétusté des logements sont les plus criantes entre autres parceque les locataires dans ces régions n’ont pas les moyens financiers pour entretenir ces habitations.
En Flandre, tous les 10 ans, on procède à une enquête portant sur la qualité des logements et on a pu constater que près de 300.000 logements sont de mauvaise qualité et qu’un locataire sur cinq habite dans un de ces taudis. En région bruxelloise, un code du logement définissant des critères de qualité a seulement été adopté en 2003.
Les partis traditionnels excellent dans l’art de multiplier les lois et décrets mais ils éprouvent les pires difficultés à les appliquer dans la pratique. Dans un grand nombre de cas, comme par exemple la lutte contre les logements abandonnés et la vétusté, on peut voir que les droits des propriétaires sont davantage protégés que ceux des locataires, même si personne ne l’avouera aussi clairement.
Les élections communales étant une fois de plus en vue, on peut constater que les partis traditionnels ont redécouvert le problème du logement. Laurette Onkelinx a émis une proposition afin de bloquer les loyers dans un certain nombre de zones avec comme perspective les élections communales à Schaerbeek. Cette proposition a été rejetée par les libéraux parce que selon eux, cela risquerait de renforcer la pénurie de logements sur le marché locatif privé.
Côté flamand, il semble que des partis comme le SP.a et Groen aient décidé de faire du logement un thème de campagne. Le SP.a a lancé l’idée d’augmenter l’offre de terrains à bâtir et de vendre ces derniers pour 60% de leur valeur sur le marché de façon à ce que “chacun” puisse bâtir son logement.
Il est évident que les positions du SP.a concernant le logement reflètent les préoccupations des ménages à deux revenus et des jeunes diplômés universitaires qui éprouvent de plus en plus de difficultés à se procurer un logement à un prix abordable. Le SP.a, tout comme le ministre libéral flamand du logement Marino Keulen, pense que ces ménages à deux revenus pourront jouer un rôle dans l’amélioration des relations sociales dans les quartiers à problèmes d’un grand nombre de villes flamandes.
C’est pourquoi le montant total des exonérations fiscales destinées à stimuler l’accession à la propriété équivaut au triple du budget régional consacré au logement social.
Tout cela montre que les partis traditionnels manquent de la volonté nécessaire à la résolution des problèmes fondamentaux qui sont bien connus depuis des décennies et pour lesquels personne ne s’est jamais vraiment bougé.
Comme les élections sont en vue, tout ce beau monde va venir avec sa petite proposition et un tas de belles promesses – souvent les mêmes qu’aux élections précédentes – qui seront jetées aux oubliettes une fois qu’il faudra les traduire en actes et en argent.
Pour casser ce cercle vicieux, une alternative sur le plan politique est nécessaire pour pouvoir mener une politique décente du logement, qui mette avant tout l’accent sur la lutte contre les logements abandonnés et la vétusté ainsi que sur la construction massive de nouveaux logements sociaux.
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Qu’est-ce qui fait tenir Verhofstadt?
En septembre et en octobre, nous avions écrit qu’une chute de la coalition violette était plus que probable. Depuis plusieurs mois, le gouvernement semblait à l’agonie. Tous les dossiers délicats étaient repoussés aux calendes grecques et la cacophonie régnait entre ses différentes composantes. Lorsque la CSC brandit cet été la menace d’actions de grève contre les notes d’orientation concernant les fins de carrière, le chant du cygne semblait tout proche.
Els Deschoemacker
Le VLD faisait 16% dans les sondages et était victime de dissensions internes. Seul le PS de Di Rupo avait des raisons d’être optimiste. C’était avant la série des scandales politico-financiers qui ont entamé cette euphorie.
Di Rupo n’est pas seulement le président du PS mais aussi le ministre-président wallon. On ne saurait trouver de meilleure illustration de la faiblesse du plus grand parti du pays. De nouvelles élections représentaient une occasion unique de renforcer sa position dominante et d’emmener le CD&V en coalition pour appliquer les plans d’assainissement budgétaire du patronat sans rencontrer trop d’opposition syndicale.
Le facteur le plus important, et la surprise de l’année, fut l’appel à la grève générale de la FGTB le 7 octobre, action dirigée contre le pacte des générations. Auparavant, la stratégie du «voir, entendre et surtout se taire» semblait caractériser la FGTB en ce qui concerne la discussion sur les fins de carrière. De toute façon, la CSC avait mis en avant un langage combatif et semblait prête à l’être.
La pression émanant de la base de la FGTB l’emporta alors sur la direction qui fut rappelée à ses devoirs à l’occasion de réunions militantes. A la base, une résistance intransigeante a vu le jour contre la mise à mal de nos pensions. Avec son appel à la grève, la FGTB a mis le feu à la plaine. La grève fut bien suivie et ne porta pas exclusivement sur le pacte des générations. Il s’agissait plutôt d’une expression d’un mécontentement généralisé contre la politique néolibérale. Aux Pays-Bas et en France, ce mécontentement a été à la base du rejet de la Constitution européenne. En Allemagne, c’est ce même sentiment qui est à l’origine de l’émergence du Linkspartei. Après toutes ces années de coupes sombres sur le plan budgétaire, les travailleurs et leurs familles en ont assez.
Le CD&V souhaitait faire tomber le gouvernement. Mais sûrement pas en s’alignant sur un mouvement de lutte contre le pacte des générations! Une lutte qui aurait conduit à la chute du gouvernement lui apparaissait comme un pas de trop dans son jeu de récupération politicienne. En effet une chute du gouvernement suivie d’élections aurait conduit de facto à un test sur toute velléité d’attaque contre les pensions. Et cela aurait placé n’importe quelle future coalition gouvernementale dans une position délicate…
La direction de la CSC abandonna dès lors très vite sa rhétorique combattive. Elle entendait surtout apporter des corrections au pacte des générations mais partageait l’ambition d’augmenter le taux d’activité des aînés.
Ces différents faits nous permettent de saisir le nœud du problème: l’absence de programme alternatif au sein de la direction syndicale qui tranche singulièrement avec la combativité de la base!
Le gouvernement aurait pu tomber et, sur base d’une alternative claire, les travailleurs auraient renvoyé les néo-libéraux à leurs chères études. Les leaders syndicaux ont opté pour un atterrissage en douceur. C’est ce qui a permis le sauvetage du gouvernement.
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ASSEZ NÉGOCIÉ PLACE À L’ACTION!
Stop à la casse des (pré)pensions
Tract du MAS
> version PDF
Le pacte des générations pour nous
1) Les atteintes à la prépension sont maintenues:
le gouvernement est bien décidé à relever l’âge et la durée de la carrière pour la prépension. Le crédit-temps complet devient plus strict. Le système Canada dry devient pratiquement impossible et ceux qui auront quand même accès à la prépension devront rester disponibles sur le marché du travail sous peine de sanction.2) Les pauvres resteront pauvres
Bien que la pauvreté ait fortement augmenté sous la violette, passant de 6% à 15% de la population, les allocations de chômage ne seront pas revalorisées. Pourtant, même un journal tout acquis aux thèses gouvernementales comme “De Morgen” a révélé qu’un chômeur sur trois vivait dans la pauvreté.3) Payer de notre poche le financement de la sécu
Le gouvernement veut baisser les charges sur le travail. Cela implique des recettes alternatives. Elles proviendront de hausses de TVA (en bref: ce sont surtout les travailleurs qui payent) et d’une partie du rendement escompté d’une nouvelle opération d’amnistie fiscale (mais nous ne pouvons pas l’appeler ainsi).… et pour les patrons:
Les patrons empochent 960 millions d’euros de baisses de charges en plus des 5 milliards qu’ils ont déjà reçus! Le travail en équipe, pourtant malsain, est récompensé fiscalement. Pour le “partenaire privilégié” de la CSC, ça ne va pas assez loin: le CD&V veut un blocage des salaires et 3 milliards de baisse de charges
VERS UN MOUVEMENT D’AMPLEUR LE 28/10
GRÈVE JUSQU’ À LA CHUTE DU GOUVERNEMENT!
Pas de majorité pour le néolibéralisme
La semaine du 7 octobre, la presse unanime déclarait: La FGTB s’isole.
Les partis gouvernementaux – rejoints par le CdH – défendent évidemment leur politique. Pour les CD&V, NV-A, Vlaams Belang et FN, la violette ne va pas assez loin. L’hypocrisie des Verts a été mise en lumière lors de leur première participation gouvernementale. Bref, tous les partis représentés au Parlement trouvent que les travailleurs et leurs familles vivent au-dessus de leurs moyens.
Les organisations patronales sont d’accord. Ils engrangent chaque année des profits record, soit près de 40 milliards d’euros par an. La carrière moyenne d’un travailleur belge est certes 10% plus courte que celle de ses collègues suédois et anglais, mais il est 25% plus productif. Les patrons belges veulent les performances d’ici et les coûts de là-bas.
Tout ce petit monde se sent conforté par leurs homologues étrangers. Ils chantent partout le même refrain: la mondialisation et l’Europe ne "nous" laissent pas le choix. Les référendums en France et aux Pays-Bas ont démontré que la majorité de la population européenne en a assez de cette politique
Si la FGTB est sans doute isolée dans les hautes sphères de la société, ce n’est pas le cas à la base. La direction de la CSC en a fait la désagréable expérience. Le tour du gouvernement violet viendra-t-il?
Il faut un plan d’action élaboré démocratiquement
Les patrons et les politiciens en ont une peur bleue; ils savent qu’ils ne sont que des gestionnaires et que ce sont les travailleurs qui produisent toutes les richesses. Ils réalisent aussi qu’on n’a jamais produit autant de richesses tandis qu’il n’y a jamais eu autant de pauvres. On a développé la science et la technique à un niveau jamais connu, mais le pays le plus riche du monde ne semble pas capable de faire face à une catastrophe naturelle.
Il est temps que les travailleurs et leurs familles prennent eux-mêmes en main la gestion de leurs richesses. La grève est un premier pas dans cette direction. Une participation démocratique de la base – via notamment des assemblée du personnel et des comités d’action – est primordiale. Une grève ne s’organise en effet jamais d’en haut, mais d’en bas.
La grève est une arme puissante qu’il faut manier à bon escient à l’aide d’un planning largement discuté et de mots d’ordre clairs, dans ce cas-ci le retrait du pacte des générations ou la chute du gouvernement.
Il est très improbable que le gouvernement cède après le 28/10. Une série de grèves provinciales culminant dans une grève générale de 24 ou 48 heures nous semble nécessaire pour le faire tomber et pour dissuader les patrons de continuer leurs attaques antidémocratiques contre le droit de grève.
Droit de grève en danger
Le patronat et le gouvernement veulent utiliser l’attitude ambigüe de la direction de la CSC pour stigmatiser la FGTB et saper le droit de grève. On parle de service minimum dans les transports publics et de mesures légales contre le blocage des zonings industriels. C’est tout ce qu’une semaine de "négociations" a "rapporté" jusqu’ici. Heureusement que le sommet de la CSC a été rappelé à l’ordre par la base.
FGTB: ROMPEZ AVEC LE PS. CSC: ROMPEZ AVEC LE CDH
Pétition pour un nouveau parti des travailleurs
Néo-libéral!
PS:
> 960 millions d’euros de baisses de charges
> Une deuxième D.L.U. qui ne dit pas son nom
> Libéralisation de la poste et des chemins de fer
> Chasse aux chômeursCDh:
> soutien "critique" au gouvernementPour un nouveau parti des travailleurs!
L’époque où le PS et ce qui était alors le PSC relayaient les revendications de la FGTB et/ou de la CSC au Parlement appartient depuis longtemps au passé.
Les partis sociaux-chrétiens étaient des partis populaires où les patrons donnaient le ton tandis que les politiciens du MOC essayaient tout au plus de rendre la pilule moins amère. Même cela n’est plus possible aujourd’hui. Le CD&V exige du gouvernement une politique encore plus libérale que celle de Verhofstadt et Cie. Quant au CDH, il a beau prendre ses distances par rapport à la prépension à 60 ans, il n’en reste pas moins que, de son prope aveu, "il se réjouit de retrouver dans l’accord de Gouvernement beaucoup de ses propositions".
Jadis, le réformisme de la direction du PS menait aussi à des trahisons flagrantes des intérêts des travailleurs. Aujourd’hui, le PS met lui-même en oeuvre un Plan Marshall d’inspiration purement néolibérale. Voilà où l’a mené son adaptation aux contraintes du capitalisme!
Tous les partis représentés au Parlement prônent une politique néolibérale de régression sociale. Le FN capitalise sur le mécontentement, mais il prône une politique néolibérale encore plus dure. Tant que cette situation perdure, le patronat peut dormir sur ses deux oreilles. Chaque gouvernement fait tout ce qu’il peut pour satisfaire les patrons.
Les liens entre la FGTB et le PS et entre la CSC et le CDH sont un frein à l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs. Nous pensons qu’il est temps de rompre ces liens.
En Allemagne, une partie des cadres intermédiaires des syndicats ont pris l’initiative de lancer une nouvelle formation, le WASG. Son alliance avec le PDS a obtenu 8,7% sous le nom de Parti de Gauche.
Nous pensons que le potentiel pour une telle initiative existe en Belgique également.
Nous lançons une pétition en espérant que des délégations syndicales l’utiliseront pour mettre la pression. Tant que les travailleurs ne disposent pas de leur propre instrument politique, le patronat est maître du jeu.
Une presse qui défend le point de vue des travailleurs
Les médias traditionnels ont leurs rapports de la grève du 7 octobre aux "désagréments" qu’elle a causés. Les revendications des grévistes étaient à peine audibles. De Morgen, le journal qui a jadis été sauvé par les nombreuses contributions du mouvement ouvrier, mais qui est maintenant aux mains du groupe VUM, se comporte comme s’il était l’organe officiel du gouvernement. Cela illustre l’importance d’une presse ouvrière indépendante comme "Alternative Socialiste".
Meetings avec un représentant du Parti de Gauche
Le Mouvement pour une Alternative socialiste organise une série de réunions publiques avec Marc Treude, conseiller communal du SAV (le parti-frère du MAS en Allemagne) à Aix-La-Chapelle et membre du WASG, la nouvelle initiative électorale qui, alliée au PDS (l’ancien Parti communiste maintenant transformé en Parti de Gauche), a obtenu 8,7% des voix lors des dernières élections.
> Hasselt lundi 24 octobre: Vrijzinnig Centrum, 20.00 A.Rodenbachtstraat 18
> Malines mardi 25 octobre: Cafe Het Plein op de Veemarkt, 19.30
> Eupen mercredi 26 octobre: Kolpinghaus (Dans la Kolpingsaal/salle Kolping), Bergstrasse 124, 19.00
> Louvain jeudi 27 octobre: MTC 00.16 om 20.00, Hogeschoolplein
> Ostende vendredi 28 octobre: OHK 19.30, Christinastraat 113
> Keerbergen samedi 29 octobre: In de Walvis, 19.30
> Bruxelles mercredi 2 novembre: Pianofabriek, 19h00, Rue du Fort 35, St-Gilles
> Gand jeudi 3 novembre: 19.30 Volkshuis Ledeberg
> Turnhout vendredi 4 novembre: CC De Warande, 19.00
> Liège mardi 8 novembre: Grand physique 19h00, Place du XX août
> Anvers mercredi 9 novembre: Multatuli, Lange Vlierstraat (juste en face de la St Andriesplein), 19.30 -
C’est aux patrons de payer. Face à la division du sommet, il faut l’unité à la base
Face à la division du sommet, il faut l’unité à la base
Tract du MAS
> Version PDF
Que veulent le patronat et les politiciens?
Le patronat veut le plus de gains possible par un maximum de flexibilité. Le gouvernement les suit en créant encore plus de faux-emplois pour les jeunes. Ces jobs, que l’on peut refuser, nous coûtent nos revenus depuis que la chasse aux chômeurs est ouverte.
Le patronat trouve que les travailleurs sont trop coûteux. Ils vont piller de préférence la sécurité sociale. Le gouvernement collabore avec le patronat en lui donnant des milliards de diminution d’impôts (5 milliards d’euros en 2005). Maintenir les travailleurs âgés plus longtemps assure d’avoir à sa disponibilité une plus grande offre de forces de travail. Les abus des patrons sont là pour démolir les conditions et les salaires des travailleurs.
Cela explique pourquoi les gains des entreprises connaissent chaque année de nouveaux records. Ces gains sont maintenant de plus de 40 milliards d’euros ; dans les années ‘80, ils étaient encore de 40 milliards de francs belges ! Au Sommet de Lisbonne (mars 2000), il a été décidé que l’U.E., pour 2010, devait devenir le marché le plus compétitif du monde. Dans toute l’Europe, toutes sortes de mesures similaires sont prises. Les autres pays mènent avec autant d’ardeur la course à la démolition sociale, sans attendre d’être rattrapé par l’Europe. Résultat : sur le plan mondial, des super-profits pour les poches des mêmes patrons (avec des filiales dans différents pays) et un appauvrissement pour les travailleurs et leurs familles.
32 heures semaine, sans pertes de salaire
Il y a déjà 600.000 chômeurs en Belgique, mais le patronat et les politiciens veulent nous faire travailler encore plus longtemps. En réalité, ils veulent surtout s’enrichir. Pour cela ils veulent réformer le marché du travail. Non pas en répartissant le travail disponible entre tous ni en maintenant le pouvoir d’achat pour tous, mais en remplaçant les emplois à temps plein, stables et correctement payés par des jobs à temps partiel, instables et mal payés, comme en Suède ou aux Pays-Bas. Le patronat passe cependant sous silence le fait que les familles hollandaises sont sans cesse appauvries, par une forte augmentation du nombre de travailleurs précaires.
Pas touche à nos pré-pensions
Le gouvernement affirme que la sécurité sociale va à la banqueroute. “ Trop d’inactifs pour le nombre d’actifs “, disent-ils. Les jeunes et les vieux sont ainsi dressés les uns contre les autres. Le gouvernement a diminué sa participation à la sécu de 30 % en 1980 à 11 % aujourd’hui. La sécurité sociale n’a pas connu de déficit ces cinq dernières années, mais au contraire un excédent. Les pensions nous coûtaient 5,4 % du PIB en 1980, contre 5,2% à l’heure actuelle. Les pré-pensions sont un moyen pour soulager les restructurations et les fermetures; le gouvernement et le patronat veulent les supprimer. (*)
Chiffres de la sécurité sociale: http://www.cnt-nar.be/
Le sommet de la CSC se trahit, ainsi que sa base
FGTB : que faire après le 7 octobre ?La CSC réfutait les arguments du gouvernement dans son livre “ 50 mensonges sur le vieillissement “. Pourtant, le sommet de la CSC refusait la participation à la grève du 7 octobre et a quand même annulé la grève du 10 car les pré-pensions à 58 ans, ainsi qu’un certain nombre de conditions secondaires, sont maintenues. La CSC se réjouit que le gouvernement veuille dépenser 400 millions d’euros provenant de l’augmentation des précomptes mobiliers pour les injecter dans la sécurité sociale, les patrons recevant pas moins d’1,2 milliards d’euros supplémentaires de baisse de charges. La FGTB veut -à juste titre- maintenir la pression, mais que faire si le gouvernement applique ses mesures ? Allons-nous retourner au travail la queue entre les jambes ? Y aura-t-il des réunions de militants ? Y aura-t-il des séances d’information dans les entreprises ? Discuterons-nous pour mettre en place un plan d’action ? Le sommet de la CSC, mis sous pression par sa base, prendra-t-il des initiatives ? Cela devra être discuté après le 7 octobre dans des réunions de militants.
Un réseau démocratique de syndicalistes combatifs
A quelques nuances près, tous les partis parlementaires veulent mener la même politique néo-libérale. Le MAS/LSP s’attèle à créer un réseau démocratique de syndicalistes combatifs. Ainsi nous voulons reconstruire un rapport de force dans les entreprises et les différents secteurs, et en même temps revendiquer que les prises de décisions se fassent démocratiquement. Le syndicat appartient à ses membres, mais ceux-ci sont hélas trop souvent mal informés et parfois ouvertement contrecarrés. Les appareils syndicaux sont aujourd’hui pieds et mains liés à la social-démocratie (FGTB) et aux chrétiens-démocrates (CSC), qui exécutent loyalement le programme du patronat. Les militants syndicaux ont besoin d’un parti qui traduit leurs points de vue politiques et qui soit entièrement indépendant du patronat.
Le Parti de Gauche (Allemagne) illustre le potentiel d’un parti des travailleurs
En Allemagne, le succès du Parti de Gauche (8,7%) démontre qu’un programme qui va à l’encontre du néo-libéralisme reçoit un bon écho. Nous pensons que ce potentiel existe également en Belgique. Le MAS veut aider à sa réalisation. En même temps le MAS plaide pour un programme de transformation socialiste de la société, dans laquelle la production sera organisée en fonction des besoins de tous et non pour les profits de quelques-uns.
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Note du gouvernement sur les fins de carrière. Travailler plus longtemps à un salaire plus bas ?
L’accouchement fut pénible. Le gouvernement est finalement parvenu à coucher sur papier ses propositions en ce qui concerne les fins de carrière. Excepté pour les patrons, les surprises agréables y font défaut. Nous en connaissons la teneur : notre système social doit être revu (comprenez plutôt : démoli). Non pour plaire aux patrons – même s’ils se sont déjà vus accorder 1,3 milliard d’euros de baisses de charges – mais soi-disant pour sauver le système. Voici un aperçu des propositions du gouvernement et les raisons pour lesquelles nous devons nous y opposer.
Tract du MAS
> Version en PDF
En ce qui concerne les jeunes
Les propositions de la coalition violette
* Sous la pression syndicale, la note du gouvernement ne prévoit pourtant qu’une seule page (sur 14) sur l’embauche des jeunes.
* Le patronat insiste de manière répétée sur le fait qu’un plus haut taux d’activité des aînés ne va pas nécessairement de pair avec un taux de chômage plus élevé chez les jeunes. Pour illustrer cela, on brandit les exemples des Pays-Bas et de la Suède qui connaissent un taux de chômage des jeunes plus bas et un taux d’activité des aînés plus élevé.
* Le gouvernement ne va pas au-delà des jobs McDo dont les patrons rêvent, notamment des jobs de début de carrière, des avantages fiscaux pour les patrons qui engagent des stagiaires et l’activation des allocations d’attente.
* Le patronat et le gouvernement veulent un changement fondamental du marché du travail : plus d’emplois flexibles et sous-payés en lieu et place de contrats fixes et de la sécurité d’emploi.La réponse du MAS
* Les syndicats défendent à juste titre la position selon laquelle la prépension pour les salariés plus âgés est tout à l’avantage des plus jeunes.
* La Suède et les Pays-Bas sont champions en matière de jobs bidons, à temps partiel, flexibles et sous-payés. Bien souvent, il faut cumuler plusieurs jobs en même temps dans ces pays pour avoir un revenu correct.
* Le MAS plaide pour des jobs correctement payés et stables. Si c’était le cas, les secteurs qui manquent de bras seraient vite pourvus.Les travailleurs âgés
Les propositions de la coalition violette
* Même si les patrons bénéficient déjà depuis 25 ans de baisses de charges, le taux d’emploi reste bas. Le gouvernement augmente encore le nombre des salariés, ce qui accentue la concurrence pour les emplois disponibles. Les patrons utiliseront cela pour faire baisser les salaires.
*Le gouvernement veut diminuer le rôle de l’ancienneté dans la rémunération. Les restructurations sont désormais appelées " nouveau départ pour les entreprises ". Les primes de départ individuelles qui ne tiennent nullement compte de l’ancienneté de celui qui quitte volontairement l’entreprise, doivent limiter le nombre de prépensionnés.
* La prépension ne resterait concevable que si aucune solution convenable n’est trouvée, mais même dans ce cas-là, le prépensionné est obligé de participer à une cellule d’emploi. Celui qui, malgré tout, se retrouve encore dans un dispositif de prépension, devra rester disponible sur le marché du travail et court le risque de sanctions s’il refuse un job.
* Le gouvernement veut insérer légalement les pensionnés dans le marché du travail pour le rendre encore plus flexible en élargissant les possibilités de combiner une pension avec un revenu du travail. En plus de cela, ils envisagent un système de bonus pour celui ou celle qui accepte de travailler jusqu’à ses 65 ans. En pratique, cela signifie que celui qui travaille moins longtemps se voit sanctionné. L’adoption d’un 2ème pilier de pension, qui sert souvent à compenser la pertes de revenu consécutive à la prépension, est relevé jusqu’à l’âge légal de la pension. La pause-carrière à temps plein, qui est aussi un moyen de départ anticipé, est restreinte à 1 an. Les salariés qui ont entre 50 et 55 ans auront la possibilité de racheter des jours de congé grâce à leur prime de fin d’année. On dissuade les mesures Canada-dry par des pénalités financières.
* Le gouvernement veut soit relever l’âge de la prépension, soit étendre la durée de la carrière, soit faire une combinaison des deux.La réponse du MAS
* Le MAS s’oppose à la casse de la Sécurité sociale par les baisses de charges.
* Les restructurations engendrent des drames sociaux. Les emplois perdus sont rarement remplacés, ou alors par des jobs instables et sous-payés. Pas d’individualisation, mais des convention collectives. Non au détricotage du salaire des aînés, oui à l’augmentation du salaire des jeunes.
* Les prépensionnés constituent 6% de la population entre 60 et 65 ans. Le gouvernement veut les culpabiliser alors qu’ils sont victimes des restructurations ou qu’ils sont totalement exténués. Les mesures Canada-dry ont été élaborées pour acheter la paix sociale lors des restructurations.
* Le MAS plaide pour une baisse générale de l’âge légal de la pension à 58 ans, pour faire de la place aux 600 000 chômeurs. De plus, nous voulons la liaison de toutes les allocations aux salaires. Les soi-disant pièges à l’emploi ne sont pas dus au fait que les allocations sont trop élevées, mais au fait que les salaires sont trop bas.
* D’après une étude de l’ONEm, le relèvement de l’âge de la prépension de 58 à 59 ans signifie que 85% des candidats à un départ anticipé ne pourront le faire qu’un an plus tard.Sécurité sociale
Les propositions de la coalition violette
* Le gouvernement considère la Sécurité sociale comme " un instrument pour développer une économie dynamique". Et plus loin: " Le gouvernement est convaincu que la Sécurité sociale et la fiscalité ont un rôle à jouer dans la création d’emplois… "Dans cette optique, le gouvernement veut soutenir l’emploi et la compétitivité des entreprises par de nouvelles baisses de charges (sociales et/ou fiscales) sur le coût du travail". Bref: le gouvernement entend bien continuer de piller notre salaire indirect pour couvrir les patrons de cadeaux.
La réponse du MAS
* Le MAS la considère comme un mécanisme de solidarité envers quiconque n’est pas en mesure de travailler. Les allocations doivent compenser la perte de salaire. Elles sont financées par la part indirecte de notre salaire qui se compose des cotisations des travailleurs et de cette partie de notre salaire que le patron verse directement à l’ONSS.
Gouvernement: Prendre l’argent chez les travailleurs et leurs familles
MAS: Prendre l’argent dans les poches du patronatPréparer la grève générale
Les politiciens et les médias préparent le débat sur les fins de carrière depuis des années. Leur leitmotiv: le vieillissement compromet le payement des pensions. Et de multiplier les scénarios-catastrophe – statistiques sur le vieillissement à l’appui – dont il ressort à chaque fois que notre système social serait en péril. Les vrais chiffres leur donnent tort: la part des pensions dans le Produit intérieur brut a décru de 5,4% à 5,2% entre 1980 et aujourd’hui. En 25 ans, la Sécurité sociale a été 7 fois en déficit et 18 fois en excédent. Les 5 dernières années prises ensemble se soldent par un excédent. La part de la Sécurité sociale dans le PIB était de 16,7% en 2004 contre 16,2% en 1980. Dans le même laps de temps, la part de l’Etat dans le financement de la Sécurité sociale passait de 25% à 11% (tous les chiffres proviennent de rapports de la Banque nationale).
FGTB: le 7 octobre?
A la FGTB, on n’ignore rien des chiffres ci-dessus. S’ils le voulaient, ils pourraient balayer d’un revers de la main les arguments du gouvernement et du patronat. Hélas, le sommet de la FGTB a préféré se taire pour ne pas mettre dans l’embarras les "amis politiques" du PS et du SP.a au sein du gouvernement.
En septembre, la FGTB déclarait dans une édition spéciale de Syndicats qu’elle était d’accord avec le gouvernement sur le fait que nous devrons tous travailler plus longtemps, mais qu’elle n’en avait pas moins des problèmes avec la note gouvernementale "Vieillir activement". A la FGTB, on sait pourtant fort bien que cette note n’était pas l’oeuvre du gouvernement, mais de la ministre SP.a Freya VdB. Même lors des grands meetings à Anvers et à Gand, les secrétaires Verboven et De Leeuw se sont bien gardés de prononcer les mots SP.a ou Freya. Les libéraux ont été chargés de tous les maux comme si la social-démocratie n’était pas dans le gouvernement.
Sous la pression des militants et des centrales, le sommet de la FGTB a dû infléchir son attitude. Il appelle à une grève générale le 7 octobre. Mais il l’a fait sans tentative préalable de convaincre la CSC d’y participer et sans organiser de campagne d’information dans les entreprises.
CSC: le 10 octobre?
Jusqu’il y a peu, la CSC avait une longueur d’avance sur les fins de carrière. Son service d’étude a publié "50 mensonges sur le vieillissement", un argumentaire qui démonte le mythe selon lequel on ne pourra plus payer les pensions. La CSC a également multiplié les formations en son sein sur la question des fins de carrière. Si un syndicat s’y est préparé, c’est bien la CSC.
La CSC a relevé 13 points de rupture dans "Vieillir activement" de Van den Bossche. Il y en a bien 6 qui subsistent dans la note d’orientation du gouvernement. La CSC n’en veut pas moins laisser une chance à la négociation et refuse de faire grève le 7 octobre. La CSC ne déciderait qu’après le 8 octobre si elle fait grève le 10 du même mois.
Nombre de militants de la CSC n’approuvent pas ces tergiversations. Ils savent que le gouvernement et le patronat ne sont pas réellement disposés aux concessions, à moins qu’ils n’y soient contraints.
La CSC-transcom se dit suffisamment réaliste pour réaliser que beaucoup de ses membres soutiennent l’action de la FGTB. Tout comme d’autres centrales de la CSC, la CSC-transcom couvrira ses militants qui se joindront à la grève.
Face à la division du sommet, il faut l’unité à la base
La population en a assez de la politique néolibérale. Jusqu’où devrons-nous être compétitifs? Jusqu’à ce que nos salaires soient au même niveau qu’en Inde ou en Chine? Cette politique est un drame sur le plan social. Mais même sur le plan économique, elle mène tout droit à la banqueroute: l’érosion du pouvoir d’achat plombe la consommation. Le crédit bon marché peut la stimuler artificiellement, mais il pousse toujours plus de gens dans la pauvreté. L’action contre le néolibéralisme peut compter sur une assise large. Il faut tenter de mobiliser ce potentiel dans les entreprises en y organisant des assemblées générales et en dressant un plan d’action. Le 7 octobre, il faut organiser des piquets persuasifs, de préférence en collaboration avec des militants de tous les syndicats.
Le Parti de Gauche allemand illustre l’actualité d’un nouveau parti des travailleurs
Les travailleurs et leurs familles ont beau être las de la politique néolibérale, le gouvernement comme l’opposition ne jurent que par plus de libéralisation, plus d’attaques contre la Sécurité sociale et plus de flexibilité. Ils suivent tous la logique du patronat.
En Allemagne, le succès du nouveau Parti de Gauche (8,7%) démontre qu’un programme de rupture avec le néolibéralisme peut avoir un réel impact. Nous pensons que ce potentiel existe aussi en Belgique. Les militants de la FGTB et de la CSC n’ont aucune affinité avec les sociaux-démocrates et les sociaux-chrétiens. Leurs propositions ne sont tout au plus que des variantes du néolibéralisme de Reynders et Verhofstadt avec un emballage social.
Nous sommes d’avis que les syndicats devraient rompre leurs liens avec ces partis pour leur substituer un instrument politique propre. Cela couperait du même coup l’herbe sous le pied de l’extrême-droite qui se présente frauduleusement comme la seule opposition. Le MAS aiderait loyalement à construire un nouveau parti des travailleurs et y plaiderait pour un véritable programme socialiste.
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Les dessous cachés de l’ULB
Cette journée portes ouvertes (16 septembre 05) signifie pour les autorités de l’Université Libre de Bruxelles, l’occasion de couvrir de paillettes son université de futures élites, classée parmi les 15 premières d’Europe. Afin de conserver son titre de prestige, la direction n’hésite pas à appliquer une politique d’austérité face à ses étudiants.
Laure Miège
Etudiants, travailleurs : Luttons ensemble contre la casse de nos acquis !
De nombreux exemples historiques sont là pour nous montrer que quelque soit la force que peut représenter un mouvement étudiant, il ne peut aboutir à des améliorations substancielles s’il reste cantonné à son propre champ de vision. Si la jeunesse constitue bel et bien un « réservoir de forces vives », l’histoire nous montre aussi qu’elle n’est rien sans le mouvement ouvrier.
En mai’68, les organisations marxistes révolutionnaires sont à la pointe du mouvement étudiant, mais n’ont qu’une faible implantation dans la classe ouvrière. D’autre part, les staliniens (PCF, CGT), fortement implantés sur les lieux de travail, font tout pour dénigrer la lutte des étudiants : «Ces faux révolutionnaires doivent être énergiquement démasqués car ils servent les intérêts du pouvoir gaulliste et des grands monopoles capitalistes.» (…). L’absence de jonction entre la lutte des étudiants et les ouvriers en grève mènera à la défaite d’un mouvement révolutionnaire grandiose.
Seuls les travailleurs, de par la position économique qu’ils occupent dans la société capitaliste, ont la force d’arracher des acquis à la bourgeoisie. Les dernières grèves de lycéens en France au printemps 2005 ont remis à l’avant-plan cette leçon essentielle : les revendications du mouvement étudiant ne peuvent se concrétiser que si celles-ci convergent dans une lutte commune avec les travailleurs. Pour cela, il faut une organisation révolutionnaire intervenant dans ces luttes avec son programme. EGA pense que le MAS-LSP est cette organisation révolutionnaire, et invite tous les étudiants à y jouer un rôle actif.
Cédric Gérôme
On assiste depuis quelques années à la privatisation de tous les services sur le campus (restaurants universitaires, kots étudiants, foyer, services de nettoyage,…) et ce, au détriment de la qualité, de l’accessibilité de ses services (qui sont inévitablement plus chers) et des conditions de travail de ceux qui les fournissent. De la même façon, toutes les infrastructures pour les étudiants sont mal gérées ou reprises par la direction pour être vendues au privé. C‘est le cas notamment du foyer, qui était un lieu public dans lequel les étudiants pouvaient venir discuter, se détendre, discuter, sans pour autant consommer, et où étaient employés des étudiants. Ce foyer s’est vu être vendu au privé sans aucune concertation étudiante. L’université se refuse également de fournir des locaux aux cercles étudiants pour qu’ils puissent se réunir, entreposer du matériel… Autre exemple : en juin 05, lors de la fin de session d’examens, les étudiants n’ont pu pendant toute une période accéder de 17h à 22h à la bibliothèque pour cause de canicule. En réalité les autorités de l’université n’investissent pas dans des choses qui pourraient être utiles aux étudiants et au personnel tel que l’air conditionné, afin de permettre à tous d’avoir un endroit pour travailler au calme et au frais. Il en va de même pour les valves (ou une partie des informations) de certaines facultés qui ne sont, aujourd’hui, plus accessibles sur papier dans les couloirs de la faculté, mais accessibles uniquement sur Internet, ce qui pénalise un bon nombre d’étudiants. De plus, nombreux sont les bâtiments, les salles de laboratoires techniques délabrées, qui ne préoccupent pas la direction, et qui amputent sur le travail des chercheurs et des étudiants.
En parallèle de ce manque crucial d’investissements en faveur des étudiants et du personnel, par contre, là où on peut voir des sommes certainement mirobolantes être jetées, c’est dans les travaux qui servent à embellir les bâtiments dans lesquels se trouvent les commerces et restaurants privés.
Le processus de Bologne, que nous combattons fermement, rentre dans toute cette logique. Il implique à terme une privatisation de l’enseignement, à savoir la main mise des entreprises sur les facultés, qui décideront à leur gré de supprimer ou d’ajouter des cours en fonction de la demande du marché. De même, les facultés qui ne seront pas intéressantes pour les entreprises (comme les facultés de lettre, de sport..) seront jetées aux oubliettes, concentrées dans une seule université pour tout le pays, ou encore refourguées à des écoles privées.
C’est ainsi que l’année passée, en mars, les étudiants de l’ISEPK (faculté d’éducation physique et de kinésithérapie), ont appris que l’ULB comptait les délocaliser pour 2007 à Erasme, sans que rien ne leur soit expliqué, alors que le site n’est pas du tout adapté pour les accueillir.
Dans son projet, la direction compte également raser le hall sportif pour en faire un nouvel auditoire. C’est une attaque qui touchera tous les étudiants de l’ULB puisque cette salle est utilisée et ouverte à tous les étudiants toute la journée.
En plus de tout cela, Bologne, cette harmonisation européenne de l’enseignement (ou plutôt concurrence des universités au niveau européen) signifie une augmentation du prix du minerval (en Angleterre et aux Pays-Bas, le minerval atteint déjà les 4000 euros). Cela donnera au bout du compte un enseignement à deux vitesses, avec d’une part les universités et écoles de prestige (telle que se veut l’être l’ULB) et de l’autre les unifs et écoles poubelles dont le diplôme aura une moindre valeur sur le marché de l’emploi et sera réservé à ceux qui n’ont pas les moyens d’accéder à mieux…
Cette année, l’ULB double (après de fausses promesses) son minerval intermédiaire, ce qui ne sera pas sans conséquences pour les étudiants qui y avaient droit, et le minerval plein augmente chaque année d’une dizaine d’euros pour faire passer la pilule sans contestation. L’accès aux études devient de plus en plus difficile pour qui n’a pas énormément d’argent. Chaque année, le nombre d’étudiants devant travailler durant l’année afin de payer leurs études augmente (pour le moment ça concerne plus de 60% des étudiants).
L’année passée, notre cercle (tractant contre le processus de Bologne en parallèle à toute la propagande hypocrite de la direction) avait déjà été interdit de faire un stand et de militer politiquement. Il s’agissait déjà à cette époque d’une atteinte au droit à la libre expression et d’une peur de la part des autorités, de voir des étudiants mettre à jour le vrai visage du processus mis en route par l’Union Européenne et appliqué par l’ULB.
De même que nous dénonçons la reprise délibérée des acquis pour lesquels les étudiants se sont battus en ’68. Non seulement la liberté d’expression nous est due, mais l’université n’a pas hésité l’année passée à envoyer à 3 reprises les forces de police contre ses étudiants, alors que l’interdiction de toute présence policière sur le campus avait aussi été une revendication obtenue par les mouvements de ’68 !
Il va sans dire que l’accessibilité à des services publics pour les étudiants et un enseignement de qualité pour tous, est une revendication à remettre à l’ordre du jour et pour laquelle notre cercle veut se battre fermement.
Les travailleurs qui permettent à notre université de fonctionner sont également attaqués : que cela soit dans leurs conditions de travail (essentiellement pour le personnel qui a été vendu à des firmes privées) ou dans leur assurance à une pension sûre. Ainsi, nous revendiquons la reprise de tous les services (maintenant privatisés par l’université) par l’ULB, sous contrôle du personnel et des étudiants, ainsi que le droit à une pension décente pour tous.
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Extrême-droite. Quelles solutions peuvent bien apporter des criminels?
Le Vlaams Belang prétend défendre les intérêts des gens simples en Flandre, mais s’apprête à adopter un programme économique néo-libéral: contre les chômeurs et les travailleurs. Ce parti prétend aussi lutter ardemment contre la criminalité, mais il s’avère que cette politique ne compte qu’à l’extérieur de la formation d’extrême-droite.
Geert Cool
Pyromane hollandais avec carte de membre du VB
Le 15 juin, à Rotterdam aux Pays-Bas, une mosquée a été incendiée. Le pyromane a été rapidement arrêté. Il s’agissait de Ben Van der Kooi, un militant d’extrême-droite qui avait déclaré sur Internet qu’il était membre du VB depuis 4 ans. Le président des jeunes du VB avait déclaré que Van Der Kooi n’avais jamais été membre.
En 2001, Van der Kooi avait participé à une université d’été des Jeunes du Vlaams Belang et en 2004 il avait entre autre participé à une manifestation du NSV (l’organisation des étudiants fascistes, étroitement liés au VB), au Ijzerwake (l’alternative organisée par le VB et cie au Pélerinage de l’Yser officiel, qui commémore les victimes – flamandes – de la première Guerre Mondiale), ou à une manifestation des néonazis marginaux de Groen Rechts (la Droite Verte). Des anciens du VB témoignent que la direction du VB était au courant des points de vue de Van Der Kooi, mais qu’aucune action n’était entreprise contre lui.
Van der Kooi a « justifié » son action terroriste: incendier les mosquées est un bon mode d’action, car alors les assurances n’accorderont plus de contrats avec les maisons de prière. Van Der Kooi et d’autres membres du VB ne visent pas uniquement les mosquées comme objectif potentiel. Il est aussi l’auteur d’un article écrit à l’occasion d’une action organisée par Blokbuster, dans lequel il expliquait qu’il est maintenant grand temps de s’en prendre à la gauche: «la racaille de gauche sur la croix », formulait-il de façon subtile.
Les membres du VB soutiennent les négationnistes
Le révisionniste notoire Siegfried Verbeke a été arrêté le 4 août aux Pays-Bas alors qu’il était sur le point de prendre l’avion. Avec son épouse, qui en est originaire, il était en route vers les Philipines.
Il est possible que Verbeke soit livré à l’Allemagne, où il risque une peine de prison de plusieurs années. Auparavant, Verbeke avait gagné l’attention des médias avec ses problèmes judiciaires suite à son négationnisme et à sa minimalisation des crimes nazis.
De plus, Verbeke pouvait compter sur le soutien financier de Voorpost, une organisation dirigée depuis le VB. Voorpost a assumé à plus d’une occasion le service d’ordre aux activités du parti. Leur chef en titre, Luc Vermeulen, responsable pour le service d’ordre est rémunéré par le VB. Il apparaît d’ailleurs régulièrement aux activités du VB et de ses satellites.
Voorpost est soutenu par différents parlementaires et d’autres figures de la direction du VB, tel que Roeland Raes, ancien vice-président, toujours rédacteur en chef de Voorpost. Mais des parlementaires comme Francis Van den Eynde ou Rob Verreycken (dans le passé encore l’avocat de Verbeke) sont également des invités réguliers des activités de Voorpost. Maintenant il s’avère que Voorpost a soutenu financièrement (avec limites) Siegfried Verbeke, ou au moins les fonds de solidarité de Verbeke. Le verdict contre Verbeke a déjà provoqué un tollé de protestations dans le magazine d’extrême-droite ‘t Pallieterke où Koen Dillen (VB) écrivait que la loi sur le négationnisme doit être abolie.
Quels intérêts?
Ce type de parti, refuge pour, entre autre, pyromanes et négationnistes, n’est en rien réservé à la Flandre. Pour bloquer le développement du VB ou du FN, il nous faut une véritable alternative qui s’occupe de la défense efficace des intérêts de la majorité de la population. Nous voulons construire cette alternative socialiste, aidez-nous à la réaliser!
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Ecole d’été 2005 avec des centaines de marxistes à l’appel
Durant la première semaine d’août, l’école d’été internationale aura lieu à Gand. Elle sera organisée par Aktief Linkse Studenten (ALS/EGA). Des centaines de marxistes de toute l’Europe, et même de plus loin, vont vivre une semaine de discussions intenses.
Jan Van Emous
Comme l’an dernier, cette école permet aux participants d’échanger leurs expériences. L’analyse des événements mondiaux et les perspectives qui en découlent, permettront de mieux préparer nos interventions dans les prochaines luttes.
On y discutera des conséquences économiques et politiques du ralentissement économique en Europe, du NON en France et aux Pays-Bas qui a envoyé par le fond la constitution européenne, du taux de chômage qui grimpe dans un tas de pays européens importants. D’autre part, nous assistons à la naissance de nouvelles formations politiques, comme la liste unitaire du PDS et de WASG en Allemagne. Quelle position doivent adopter les marxistes face à ces formations et quel travail politique ont déployé nos camarades allemands dans cette nouvelle formation politique à gauche?
Les discussions porteront aussi sur les événements au-delà de l’Europe. La guerre en Irak est loin d’être finie et le barril de poudre du Moyen-Orient est toujours sur le point d’exploser. Dans plusieurs pays asiatiques, nos camarades jouent un rôle important dans les luttes : par exemple contre la politique de privatisation des télécommunications au Pakistan. Nos camarades du Sri Lanka ont joué un rôle important dans l’aide aux victimes du tsunami. En Amérique latine nous participons au développement d’une nouvelle formation politique au Brésil : le P-SOL. Là se pose la question d’un nouvel instrument politique face à la politique néo-libérale du gouvernement Lula. Des camarades de l’ex-Union soviétique viendront présenter un rapport sur les mobilisations de masse, au cours des derniers mois, qui ont renversé plusieurs régimes.
L’an dernier, l’école d’été a accueilli 300 participants. Cette édition-ci ne manquera pas d’en faire autant. Pour assister à cette occasion formidable de participer aux discussions sur un éventail de sujets telsque: la lutte de femmes, l’écologie, le mouvement contre la mondialisation, les luttes ouvrières, etc. inscris-toi au plus vite!