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Tag: Paul Murphy
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SOCIALISME 2012 : Il est temps de riposter ! Il est temps pour le socialisme !
La crise du capitalisme a provoqué en 2011 l’année la plus turbulente depuis bien longtemps. Le souffle de la révolution des masses tunisiennes, début de l’an dernier, s’est propagé à grande vitesse à travers tout le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Depuis lors, il a traversé toutes les mers du monde. L’importance de ces événement a été reconnue par le magazine "TIME", qui a nommé "le manifestant" personnalité de l’année 2011.
Au moyen d’occupations de places et d’entreprises, de manifestations de masse, de grèves, de grèves générales,… des millions de jeunes et de travailleurs se sont battus contre la pression constante des capitalistes et de leurs gouvernements pour nous faire payer la crise. Le vieux spectre de la lutte de classe est de retour, tout comme le débat portant sur la nécessité d’une alternative à ce système.
Il n’en ira pas autrement en 2012, mais ce ne sera toutefois pas la même chose ! Il est, maintenant plus que jamais, de la plus haute importance de tirer les leçons de ces mouvements afin de parvenir à un changement réel. Voilà l’objectif de ce week-end ”Socialisme 2012” ! ”Socialisme 2012” rassemble des syndicalistes, des jeunes et des travailleurs pour un week-end entier de discussions et de débats consacrés à la manière de lutter contre le chômage, la crise, l’austérité, les discriminations… et pour une alternative socialiste.
Samedi 28 avril
13h30 – 15h : Meeting
Occupy Capitalism – Un monde en résistance contre le capitalisme. Avec des orateurs internationaux qui aborderont les révolutions en Afrique du Nord et au Moyen orient, les luttes aux USA et la résistance contre l’austérité en Europe. Il sera aussi question de la situation en Belgique.
15h30 – 18h : 8 commissions
- NON à la dictature de la troïka, pour une Europe socialiste
- Vie et oeuvre de Léon Trotsky
- Leçons des révolutions en Afrique du Nord et au Moyen Orient
- Our planet, not your business – No More Fukushima
- Café syndical consacré au “modèle allemand”
- Un poison nommé ACTA
- Comment défendre le droit à l’avortement
- Le contrôle des prix : un moyen de lutte contre la pauvreté ?
19h30 – 21h30 : Meeting
Di Rupo 1er : Dégage ! Y-a-t-il une alternative à la politique d’austérité ? Meeting avec Erik De Bruyn (Rood!), Anja Deschoemacker, un militant francophone et un syndicaliste
Dimanche 29 avril
10h – 12h30 : 8 commissions
- Extrême droite : Le danger n’a pas disparu. La France et l’Europe de l’Est sont des averstissements
- Pourquoi le capitalisme conduit-il à la crise ? L’économie planifiée contre le ‘‘libre’’ marché
- La question juive, présentation du livre d’Abraham Léon
- Documentaire: “Sri Lanka’s killing fields” avec débat
- Anarchisme et socialisme
- Les marxistes et la question de l’immigration et du droit d’asile
- Origines, significations et risques du nationalisme flamand hier et aujourd’hui
- Quel est l’intérêt des élections communales pour les socialistes authentiques?
14h – 16h : 8 commissions
- Réformer le capitalisme ou le renverser ?
- La lutte des classes aux USA : Du Premier mai au mouvement Occupy
- Histoire du trotskisme belge. Avec Gustave Dache et Eric Byl
- Solidarité internationale avec les luttes du Kazakhstan
- Film : “The Take”, et discussion sur les occupations d’usines
- Croissance des agressions homophobes: comment riposter ?
- Retour sur les années ’30 et leurs leçons pour les luttes révolutionnaires
- Les jeunes en lutte pour l’emploi et contre l’austérité: conflit de générations ou de classes ?
16h30 – 17h : Mot de clôture
Par Bart Vandersteene. Il existe une alternative à la soif de profits et à la logique d’austérité : le socialisme !
Inscriptions
Vous pouvez vous inscrire pour participer à cet évènement en prenant une carte de prévente, soit en payant l’entrée sur le n° de compte 001-2260393-78 du PSL/LSP avec pour mention ‘Socialisme 2012’ (votre carte vous attendra alors à l’entrée), soit en achetant votre prévente auprès de l’un de nos militants.
Entrée pour tout le week-end
- Non-salariés : 8 euros en prévente, 1à euros à la porte
- Salariés : 10 euros en prévente, 15 euros à la porte
Entrée pour une journée
- Non-salariés : 5 euros en prévente, 7 euros à la porte
- Salariés : 7 euros en prévente, 9 euros à la porte
Place-to-be
‘‘Socialisme 2012’’ prendra place au centre De Rinck: 7, Place de la Vaillance 1070 Anderlecht
Metro: Sint-Guido
Meeting d’ouverture Occupy Capitalism – Un monde en résistance contre le capitalisme
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Un des orateurs de ce meeting d’ouverture sera Brett Hoven, ancien ouvrier de Ford et militant marxiste américain. Il parlera également lors d’une commission le dimanche.
Tel est le thème du meeting d’ouverture, et le fil conducteur de l’évènement. Les orateurs de ce meeting seront un membre du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) présent en Tunisie à maintes reprises au cours de l’année écoulée, un collaborateur du député européen Paul Murphy et Els Deschoemacker, du PSL.
Nous allons aussi bénéficier de la présence de Brett Hoven, militant marxiste et ancien ouvrier de Ford. Il expliquera comment la société américaine tremble sur ses bases depuis la crise des subprimes : le rêve américain devient cauchemar. Le large soutien qu’a su s’attirer le mouvement Occupy reflète la radicalisation croissante qui prend place dans la société américaine. Le soutien au capitalisme est en chute libre.
Les derniers sondages illustrent un intérêt croissant et extraordinaire pour l’idée du socialisme, bien que cette notion soit encore très confuse. Contrairement aux idées reçues, le mouvement des travailleurs a une tradition extrêmement riche aux USA, c’est là que le 1er mai, la journée internationale des travailleurs, trouve ses origines avec le combat pour arracher la journée des huit heures.
Le développement le plus important de l’année écoulée a sans aucun doute été constitué par la vague de révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Un an plus tard, son écho retentit encore. La session qui y sera consacrée sera animée par un représentant du CIO présent en Tunisie durant la Révolution et qui suit de près la situation de la région.
En Tunisie et en Egypte se développe la compréhension qu’il faut un deuxième ou une troisième révolution, la première étant inachevée. Le sommet de la pyramide a bien été changé, mais pas la pyramide elle-même (la structure économique et sociale). L’absence de perspective, le chômage et les conditions de travail et de vie misérables des masses à la base de la révolution continuent d’exister et sont à la base de l’impulsion d’une nouvelle phase de luttes. En Egypte et en Tunisie prennent place des combats pour défendre un syndicalisme combatif et démocratique.
Un collaborateur de l’eurodéputé Paul Murphy (élu de notre section en République irlandaise, le Socialist Party), abordera les causes profondes de la crise de l’euro ainsi que la riposte nécessaire: une lutte commune des travailleurs à l’échelle européenne basée sur un programme socialiste. La crise européenne menace l’économie mondiale sans qu’aucune solution ne soit possible dans le cadre du capitalisme. Les prévisions de croissance sont sombres, et les plans d’austérité s’abattent sur tous les pays. Mais la résistance se développe. L’orientation européenne sans cesse plus autoritaire et semi-coloniale doit être remplacée par une Europe favorable aux travailleurs, une fédération socialiste démocratique des pays européens.
Présentation des commissions du samedi
Bourse aux livres – Les nouvelles publications du PSL en exclusivité !
C’est devenu une tradition, et Socialisme 2012 ne dérogera pas à la règle : vous aurez à votre disposition un stand de livres et brochures bien fourni, avec de nombreux ouvrages neufs ou d’occasion. De quoi faire votre réserve de classiques du marxisme et de lectures politiques de grand intérêt !
Lors de ‘‘Socialisme 2012’’, plusieurs nouvelles publications seront mises à l’honneur. Tout d’abord, après épuisement du stock précédent, nous aurons la seconde version du livre de Gustave Dache consacré à la grève générale de 60-61. Nous aurons aussi de nouvelles éditions d’ouvrages de Léon Trotsky et du trotskiste belge Abraham Léon. De Trotsky, nous publions ‘‘Ma vie’’ (une commission y sera d’ailleurs consacrée le samedi après-midi) et ‘‘Le Programme de transition’’. Le livre ‘‘La conception matérialiste de la question juive’’ du trotskiste belge Abraham Léon sera lui aussi disponible, pour la toute première fois en néerlandais (une commission y sera consacrée le dimanche matin). Et pour ceux qui veulent en savoir plus au sujet de l’histoire du trotskisme en Belgique, une commission est prévue à ce sujet le dimanche après-midi, avec notamment Gustave Dache pour orateur.
Nous allons aussi publier un bon nombre de nouvelles brochures et de versions retravaillées de publications plus anciennes. ‘‘Socialisme 2012’’ représentera donc aussi une sérieuse étape dans le développement de nos publications!
[/box]NON à la dictature de la troïka, POUR une Europe socialiste
Impose une austérité sauvage à la population de plusieurs pays européens. Cette politique est même institutionnalisée à travers l’UE. Les socialistes authentiques sont opposés à cette politique d’austérité qui n’offre aucune issue pour échapper à la crise, comme l’illustrent les cas de la Grèce ou de l’Irlande. Dans cette commission, il sera question de la politique d’austérité européenne et de la riposte socialiste nécessaire. Nous en discuterons avec Alex Rouillard (France) et Jeroen (Gand), collaborateur de l’eurodéputé Paul Murphy au Parlement Européen.
Vie et œuvre de Léon Trotsky
En 2010 il y a eu le film ‘The Trotsky’, et récemment, toute une littérature consacrée au révolutionnaire a été publiée. Quelles étaient ses idées fondamentales ? Quel rôle a-t-il joué dans la révolution russe et dans la lutte contre la dictature stalinienne ? Selon le PSL, son travail politique est toujours pertinent et c’est dans ce cadre que nous republions ‘‘Ma Vie’’, pour la première fois depuis 1930 en néerlandais. Cette commission aura pour orateur François Bliki, un des fondateurs du PSL.
Leçons des révolutions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord
Un peu plus d’un an après le renversement de Ben Ali et Moubarak, et le déclenchement d’autres mouvements révolutionnaires dans la région, il est utile de tirer les premiers enseignements de cette vague de soulèvements. L’ensemble du week-end Socialisme 2012 y accordera une très grande attention, mais cette commission permettra de nous plonger un peu plus dans les détails de ce processus qui a conduit au renversement de dictateurs dans la région et a inspiré les travailleurs et les jeunes du monde entier.
Grâce à la présence d’un camarade présent en Tunisie à plusieurs reprises depuis le déclenchement de la révolution, cette commission sera l’occasion d’approfondir l’analyse de la nouvelle phase que connait aujourd’hui le mouvement.
Our planet, not your business – No More Fukushima
Un an après la catastrophe de Fukushima, il est l’heure de tirer le bilan d’une année particulière ; une année d’hypocrisie de la part du gouvernement japonais et une année où la multinationale Tepco (détentrice des réacteurs de Fukushima) a tout fait pour éviter de faire face à ses responsabilités. Mais l’hypocrisie des autorités et la soif de profit des entreprises du secteur énergétique ne se voient pas qu’au Japon… Comment imposer la sortie du nucléaire et une transition efficace vers des énergies réellement vertes ? Plus largement, comment lutter pour la défense de notre environnement? Quel rôle peut y jouer la classe des travailleurs ? En quoi la lutte pour notre environnement est-elle liée à la lutte pour le socialisme authentique ?
Orateurs : Irina (Gand) et Clément (Bruxelles)
Café syndical sur le ‘‘modèle allemand’’
Cela fait des mois que nos oreilles sont assaillies par une propagande vantant le prétendu miracle allemand. Alors que la quasi-totalité de la zone euro se dirige vers le gouffre, l’économie allemande connaît une croissance soutenue de ses exportations et le taux de chômage a été considérablement réduit. Mais à la base de cela, il y a la création d’un large secteur à bas salaires, consécutif aux réformes Hartz du gouvernement social-démocrate de Gerhard Schröder au début de ce millénaire. En Belgique, les politiciens de droite trépignent d’impatience pour nous imposer ce modèle. Pour Bart de Wever, ces réformes sont dures, mais elles ont porté leurs fruits. Ces mesures seraient également nécessaires chez nous, mais les francophones s’y opposent par crainte d’un massacre social.
Au cours de ce café syndicat, nous examinerons comment ce modèle allemand est arrivé, quelle casse sociale a été nécessaire pour construire ce succès économique et comment la propagation de ce modèle va en tuer les effets. Les syndicalistes qui veulent fourbir leurs arguments en prévision des prochaines années, qui ne manqueront pas d’être agitées socialement, trouveront de nombreux points forts à utiliser lors de ce café syndical. Il leur sera aussi possible de rencontrer d’autres militants, de toute la Belgique.
Orateurs : divers militants syndicaux
Comment défendre le droit à l’avortement?
Le mouvement ‘‘Pro Life’’ tente depuis un certain temps de s’implanter en Belgique pour lutter contre le droit à l’avortement. Depuis 3 ans, il organise une manifestation nationale et des actions devant des centres de planning familial. Dans plusieurs pays, la crise économique et les plans d’austérité ont déjà fortement mis sous pression le droit à l’avortement. Celui-ci ne sera pas éternel sans être défendu avec énergie. De plus, la lutte pour pouvoir réellement faire un libre choix n’est pas terminée. Aujourd’hui encore, les conditions matérielles et financières n’existent pas toujours pour librement prendre la décision d’élever ou non un enfant. Le mouvement ‘‘Pro Life’’ essaie de profiter du développement de la crise économique et des bouleversements sociaux qui en découlent pour diffuser leurs idées réactionnaires. Sans réaction, un mouvement anti-avortement peut se construire en Belgique et mener des actions pour intimider et culpabiliser les femmes. Nous devons nous organiser ! Aisha, porte-parole de la commission-femmes du PSL, sera en débat avec des représentants d’organisations féministes et de centres d’avortement (sous réserve) au sujet de la manière d’organiser la lutte sur ce terrain.
Extrême droite: le danger n’a pas disparu
Des avertissements nous parviennent de France et d’Europe de l’Est : la lutte antifasciste n’est pas terminée. En France, Marine Le Pen illustre comment des formations d’extrême droite peuvent encore gagner un large soutien électoral tandis que le parti Jobbik, ouvertement néo-fasciste, engrange lui-aussi des succès électoraux et déchaîne sa violence dans les rues de Hongrie. Avec un orateur de la Gauche Révolutionnaire (France) et Mathias, responsable du travail jeunes du PSL à Anvers.
Contrôle des prix – Un moyen de lutter contre la pauvreté ?
La Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz (CREG) a récemment dévoilé que la Belgique, comparée à nos pays voisins, est le deuxième pays le plus cher tant pour le gaz que pour l’électricité. Le gouvernement a décidé un blocage temporaire des prix pour 9 mois, le temps de prendre ‘‘des mesures de contrôle des prix via une meilleur concurrence dans le secteur’’ et non pas en retirant le secteur des griffes du privé. Depuis 2008, la part qui a le plus augmenté dans nos factures est celle concernant la distribution de l’énergie assurée par les intercommunales. Voilà comment les communes, des autorités publiques, augmentent leurs taxes de façon déguisée. Comment réellement contrôler les prix ? Quel programme socialiste pour le secteur de l’énergie ? Avec Baptiste (Wavre), responsable du PSL dans le Brabant Wallon et Tim (Bruxelles), militant syndical à l’université de Gand.
Meeting samedi soir 19h30 – 21h30 – Di Rupo 1er: Dégage ! Non à la politique d’austérité !
Ce n’est pas un hasard si ce thème est celui du principal débat de ‘‘Socialisme 2012’’. La Belgique n’est pas une île isolée de ce monde en pleine ébullition. Même si notre économie tient encore relativement le coup – principalement grâce à la sécurité sociale et à l’indexation des salaires – elle n’est pas immunisée à la profonde crise du capitalisme mondial. Tout comme dans les pays voisins, les patrons et leurs représentants politiques veulent nous présenter l’addition. Si nous avons provisoirement été épargnés de la casse sociale en cours dans d’autres pays, c’est essentiellement en raison de la force du mouvement ouvrier, de son organisation et de son militantisme.
Mais cela ne durera pas. Nous sommes de plus en plus sur la défensive et contraints à des concessions sans cesse plus grandes. Nous pouvons et devons faire grève et manifester, mais nous ne disposons hélas pas d’un prolongement politique. Depuis le milieu des années ’90, le PSL appelle à la création d’un nouveau parti large des travailleurs, capable de rassembler tous les courants qui veulent lutter contre la politique antisociale, dans le respect des particularités de chacun d’entre eux. Ces dernières années, plusieurs tentatives ont été initiées en cette direction. Le PSL y a généralement participé, sous la condition que l’approche du mouvement soit ouverte et démocratique.
Erik De Bruyn (de Rood!) et Anja Deschoemacker (candidate aux dernières élections pour le Front des Gauches) parleront de leur expérience. Il est crucial que les directions syndicales cessent de nous renvoyer systématiquement en direction des sociaux-démocrates et des sociaux-chrétiens. Elles ont en leur possession la clé pour réunir toutes les forces de gauche. Récemment, plusieurs délégations syndicales ont lancé un appel important pour que la direction de la FGTB rassemble le PTB, Rood !, le PSL, la LCR et le Vonk afin de lancer un projet social et de gauche pour les milliers de militants syndicaux qui sont des sans-abris politiques. Un de leurs porte-parole participera au débat. Maintenant que le PS a le poste de premier ministre, il ne peut plus se cacher derrière ‘‘la Flandre de droite’’, et les discussions vont bon train pour la construction d’une alternative à la gauche du PS et Ecolo. Alain Mandiki abordera ce processus.
Dimanche matin 10h – 12h30 – Présentation des commissions du dimanche matin
Réformer le capitalisme ou le renverser ?
La période d’extraordinaire croissance économique qui a suivi la seconde guerre mondiale est derrière nous depuis un certain temps déjà. Les luttes des masses pour obtenir une meilleure part du gâteau et l’existence d’un modèle de société alternatif sous la forme des économies staliniennes avaient assuré l’obtention de réformes sociales. Cette situation fut à la base des partis ouvriers réformistes stables connus dans toute l’Europe. Ces réformes n’ont toutefois pas empêché le capitalisme d’à nouveau entrer en crise dans les années 1970. Les trente années de néolibéralisme qui ont suivi ont érodé de nombreux acquis. Aujourd’hui, la crise menace tout ce qui reste de ce modèle social complètement détruit. Cela illustre qu’aucune réforme n’est permanente sous le capitalisme. Les revendications légitimes pour une meilleure redistribution des richesses doivent être associées à la lutte pour une autre société où l’économie ne serait plus aux mains d’une petite élite, mais contrôlée et gérée par la grande majorité. Orateurs : Jarmo (Anvers) et Nicolas M (Bruxelles)
Une approche socialiste sur l’immigration
La crise du capitalisme ne va faire qu’augmenter le nombre de réfugiés qui recherchent un meilleur avenir. L’Europe-Forteresse et sa politique répressive ne va en aucun cas diminuer leur nombre. Les gouvernements européens utilisent cette situation en allant chercher des travailleurs bon marché pour s’attaquer aux conditions de travail et aux salaires, ce qui conduit à une spirale négative pour tous les travailleurs. Aujourd’hui, avec la crise et le chômage de masse, l’émigration n’est pas limitée aux jeunes du monde néo-colonial. Chaque semaine, des milliers de jeunes grecs, irlandais, espagnols,… quittent leur pays et cherchent à aller travailler ailleurs, avec le danger que le racisme et le nationalisme soient utilisés contre différents groupes de personnes. Avec Mathias VH, responsable jeune du PSL en Flandre et Boris Malarme, responsable jeune national du PSL.
Quel est l’intérêt des élections communales pour les socialistes authentiques
Le 14 octobre 2012, nous irons voter. Ce seront els premières élections depuis que le gouvernement d’austérité de Di Rupo a commencé ces attaques brutales dans les dépenses publiques. La résistance contre ces assainissements aura une traduction dans ces élections. Comment les socialistes authentiques formulent leurs revendications sur le terrain local et comme le PSL/LSP participera-t-il à ces élections ?
Avec Jan Vlegels, président du PSL à Anvers et Benjamin, responsable du PSL dans le Hainaut.
La question juive d’Abraham Léon: Présentation
Ce week-end accueillera cette année une exclusivité particulière. Septante ans après qu’Abraham Léon (1918-1944) ait écrit son œuvre marxiste monumentale, celle-ci est publiée pour la première en néerlandais, et vendue pour la première fois à ‘’Socialisme 2012’’. Avec “L’Origine du christianisme” de Karl Kautsky, ‘’La conception matérialiste de la question juive’’ est peut-être la meilleure illustration de la méthode du matérialisme historique.
En plaçant attentivement les faits dans leur contexte historique afin de les analyser, ce travail livre une conception très riche du développement de la communauté juive à travers l’histoire. Léon s’est également penché sur les perspectives et le programme marxiste nécessaire pour ce qui était appelé la ‘’question juive’’ à l’époque, et pour faire face à la question nationale en général. Il est sans pitié avec le sionisme: ‘’Comme tous les nationalismes, et bien plus intensément encore, le sionisme considère le passé historique à la lumière du présent. C’est ainsi d’ailleurs qu’il déforme l’image du présent.’’ Abraham Léon prenait en compte une colonisation sioniste de la Palestine. “Nous ne pouvons naturellement pas exclure une réussite relative du sionisme dans son objectif de créer une majorité juive en Palestine ou même d’instaurer un ‘’Etat juif’’. Mais ce sera un Etat entièrement soumis à l’impérialisme anglais ou américain. (…) Il ne s’agirait même pas du début d’une solution pour la question juive.”
Entre 2006 et 2008, un représentant du PSL s’est rendu quatre fois en Israël / Palestine pour y aider les trotskistes dans leur travail. Il présentera le livre à ‘’Socialisme 2012’’.
Anarchisme et socialisme (le rôle de la classe ouvrière dans le changement de société)
L’opposition à la société capitaliste grandit de jour en jour, renforcée par les vagues de résistances de masse qui déferlent sur le monde, particulièrement à la suite de l’impulsion donnée par les révolutions en Tunisie et en Egypte. Mais par quelle société remplacer le capitalisme? Le socialisme n’est-il pas trop discrédité par l’expérience sanglante du stalinisme ? Quelle alternative représente l’anarchie ? Comment considérer aujourd’hui les courants ‘‘autonomes’’ ou ‘‘anonymous’’, dont de nombreux membres se réclament de l’anarchisme ? Nous vous proposons d’en discuter sur base d’une analyse marxiste des grandes expériences passées et présentes de ce courant. Orateur: Nicolas Croes
Documentaire: “Sri Lanka’s killing fields”
Ce documentaire aborde, avec des images choquantes, la dernière phase de la guerre civile contre la communauté tamoule au Sri Lanka. Nous allons projeter ce documentaire et ensuite discuter de quel type d’enquête internationale est nécessaire face aux crimes de guerre et de la façon de lutter pour les droits de la population tamoule. Avec des activistes de la campagne Solidarité Tamoule et Geert Cool.
Pourquoi le capitalisme conduit à la crise – La planification contre le libre marché
Trop vite reléguée aux poubelles de l’Histoire par les économistes capitalistes, la plus grande crise du système capitaliste depuis les années ’30 n’est pas prête d’être résolue. Les plans d’austérité s’enchaînent un peu partout, avec le même résultat : la continuation du ralentissement économique mondial. Les taux de croissance déjà bas sont encore plus atteints, tandis que la récession voire même l’effondrement économique menace. Le capitalisme conduit inévitablement à des crises, et est incapable de résoudre celles-ci. Tout au plus parvient-il à les reporter temporairement.
Dans cette commission, nous reviendrons à la base même du système capitaliste pour démontrer ses contradictions, et nous expliquerons en quoi seule une économie planifiée est capable de garantir que la technologie, les forces de travail, la science et les matières premières soient utilisées de manière efficace et durable pour la satisfaction des besoins humains. Orateurs : Wouter (Gand) et Pablo (Bruxelles)
Origines, significations et risques du nationalisme flamand hier et aujourd’hui
Le succès électoral de la N-VA en Flandre a conduit à un grand intérêt pour le nationalisme flamand. Ce n’est pas neuf. Mais le contexte dans lequel sont actifs les nationalistes flamands d’aujourd’hui est différent de celui des premiers militants. Aujourd’hui, il ne s’agit pas de la défense des droits démocratiques, mais de rompre la solidarité avec ceux qui parlent une autre langue et, finalement, au sein même de la communauté linguistique. Nous en discuterons avec Anja Deschoemacker, spécialiste du PSL concernant la question nationale en Belgique.
Dimanche après-midi 14h – 16h – Présentation des commissions du dimanche après-midi
La lutte des classes aux USA : du 1er mai au mouvement Occupy. Avec Brett Hoven, marxiste américain
‘‘Socialisme 2012’’ se déroule à la veille du 1er mai, fête des travailleurs dont l’origine se trouve aux USA et qui allait devenir une journée internationale de lutte pour la journée des 8 heures. Contrairement à ce que l’on entend parfois, les USA ont une longue tradition de résistance ouvrière et de lutte pour le socialisme. Le mouvement Occupy revient à ces traditions. Brett Hoven, un marxiste de Minneapolis, abordera ces différents thèmes.
The Take – Les occupations d’usines en Argentine au début des années 2000
En Grèce se développe actuellement un mouvement d’occupations qui pose clairement la question de savoir qui est le maître dans les entreprises : les travailleurs qui produisent les richesses ou les patrons qui se l’accaparent ? Cette vieille méthode de lutte du mouvement des travailleurs est actuellement remise au goût du jour, notamment avec les occupations de places des révolutionnaires du Moyen Orient et d’Afrique du Nord, des Indignés ou encore du mouvement Occupy aux USA. En Belgique, nous avons défendu l’occupation des usines d’ArcelorMittal en tant que premier pas vers la nationalisation du secteur de l’énergie sous le contrôle des travailleurs. Le film The Take aborde cette question des occupations à partir du mouvement d’occupation d’entreprises qui a frappé l’Argentine au début des années 2000.
Retour sur les années ’30 et leurs leçons pour les luttes révolutionnaires
La crise actuelle est souvent comparée à la Grande Récession de 1929 et aux années ‘30. Ce fut une décennie mouvementée avec le développement du chômage de masse et d’une grande agitation sociale. Les capitalistes ont essayé de diverses manières de trouver une porte de sortie à la crise, avec des technocrates, des assainissements ou des investissements dans l’infrastructure. En Allemagne, une économie de guerre a été développée avec une discipline de fer et sous la dictature nazie. Quelles leçons pouvons-nous en tirer pour aujourd’hui ?
Orateurs : Christian et Peter Delsing de Louvain
Jeunes en Lutte pour l’emploi et contre l’austérité – Jeunes et Syndicalistes, un conflit de génération?
Lors de la campagne contre la grève générale du 30 janvier, on a tenté de monter les syndicalistes et les jeunes les uns contre les autres. Les syndicalistes s’opposeraient ainsi à l’austérité par pur intérêt égoïste, sans tenir compte de l’avenir des jeunes. La participation massive de jeunes aux piquets de grève a démenti tout cela. Les jeunes sont particulièrement visés par le plan d’austérité du gouvernement DiRupo. Avec pour orateurs :
- un jeune syndicaliste de Sidmar, qui parlera de l’impact de la vague actuelle de licenciements et de fermetures d’entreprise, telle celle de la phase à chaud d’ArcelorMittal à Liège, ainsi que la manière d’impliquer les jeunes dans le combat syndical.
- Gérald, responsable des sections bruxelloises des étudiants FGTB, expliquera pourquoi il faut orienter les étudiants vers les actions des travailleurs. Il faut construire la solidarité avec les luttes des travailleurs sur les campus, à l’exemple de l’action de solidarité menée à l’ULB contre la présence d’un représentant d’ArcelorMittal à un Jobday.
- Julien, responsable d’EGA à Bruxelles, expliquera les conséquences du plan de DiRupo pour les jeunes. EGA-Secondaire avait organisé un piquet de grève d’une trentaine d’écoliers à l’athénée Charlie Jansen à Bruxelles lors de la grève générale du 30 janvier.
Histoire du Trotskisme belge. Avec Gustave Dache et Eric Byl
Rien n’absorbe plus d’énergie que d’aller à contre courant. Ce fut pourtant le quotidien du trotskisme, contre toutes les manœuvres bureaucratiques, les tentatives de corruption, les menaces physiques et même l’assassinat de ses cadres, les uns après les autres. Les nombreuses défaites et déceptions ainsi que la démoralisation, parfois, de ses défenseurs les plus énergiques, avaient semblé assurer la disparition définitive du trotskysme en tant que force politique. Mais cela ne s’est pas produit, non pas tant en raison de l’attrait des idées trotskystes que parce que les conditions objectives à la base de ces idées vivent toujours dans le mouvement ouvrier.
Le PSL a étudié depuis longtemps l’histoire des trotskystes belges. Ce courant commence dans notre pays au sein du Parti Communiste. En 1932, par l’intermédiaire des Chevaliers du Travail, les trostskistes sont à la base d’une grande grève des mineurs. En 1936, il gagnent la majorité de l’aile gauche du POB, l’Action Socialiste Révolutionnaire. Cette année-là, le Parti Socialiste Révolutionnaire, trotskyste, avait atteint les 800 membres environ. Certains parmi les plus grands d’entre eux ont péri dans les camps de concentration nazis, comme Léon Lesoil, Abraham Léon et bien d’autres.
Lorsque nous avons rencontré Gustave Dache aux alentours de 1996, il avait 42 ans d’activités trotskystes derrière lui. Il a commencé à travailler à 13 ans, en 1949, dans les verreries de Lodelinsart et, 5 ans plus tard, il a rejoint le courant trotskyste. Il ne fait plus partie d’une organisation depuis longtemps, mais est resté trotskyste. Aujourd’hui, Gustave n’est pas membre du PSL, mais il est heureux que le travail politique de sa vie puisse servir à la formation de nouveaux militants trotskystes. C’est notamment dans ce cadre qu’il a écrit “La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960/61 – Témoignage ouvrier sur la grève du siècle”, dont la seconde édition sera disponible au week-end.
Gustave n’a malheureusement pas connu Léon Lesoil, mais il a pu rencontrer les anciens militants trotskistes qui l’avaient précédé et qui ont toujours loué Lesoil. En collaboration avec Eric Byl, membre du Bureau Exécutif du PSL, Gustave parlera à ‘’Socialisme 2012’’ de l’histoire du trotskysme belge, dans l’espoir que les générations futures puissent tirer toutes les leçons de ce riche patrimoine.
Solidarité Internationale Kazakhstan
Près d’un an après le début de leur grève pour de meilleures conditions de travail et de vie, les travailleurs du secteur pétrolier au Kazakhstan sont aujourd’hui dans une nouvelle phase de leur lutte. La répression de ces derniers mois, et surtout le massacre du 16 décembre dernier, a poussé un pas plus loin le processus de lutte contre le régime du président Nazarbayev. Partout dans le monde, il est aujourd’hui plus urgent que jamais de soutenir cette lutte des travailleurs. Une campagne internationale de solidarité a été lancée pour accroître la pression et récolter des fonds pour la lutte au Kazakhstan.Lors de cette discussion, nous reviendront sur cette année de grève très mouvementée et nous aborderons la discussion sur les perspectives et les tâches des militants et syndicalistes de gauche dans une telle situation.
Un poison nommé Acta
Acta est officiellement une tentative visant à lutter contre les contrefaçons. Il s’agit en fait d’un moyen de garantir les profits en renforçant le contrôle d’internet. C’est dans ce cadre qu’il faut voir la croisade contre le téléchargement illégal. Les possibilités technologiques d’Internet entrent en collision avec le principe du profit au cœur même du capitalisme. Pourquoi résister à Acta est-il important ? Orateur : Jean L. du Luxembourg.
Croissance des aggressions homophobes, comment réagir ?
Ces dernières années s’est développée l’illusion que la lutte pour l’égalité des droits pour les homosexuels était finie. La Gay Pride est ainsi de plus en plus devenue une activité commerciale. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à la réalité : l’homophobie et la discrimination n’ont pas disparu. Les LGBT sont de plus en plus victimes de violences verbales et même physiques, uniquement en raison de leur orientation sexuelle. Comment pouvons-nous lutter contre l’homophobie et la violence ?
Mot de clôture 16h30 – 17h – Il existe une alternative à la soif de profits et à la logique d’austérité : le socialisme !
‘‘Il n’y a pas d’alternative, nous n’avons pas le choix.’’ Voilà l’argument utilisé par le 1% le plus riche et leurs complices politiciens afin de nous dissuader de résister face à l’impact de la crise. La chute du mur de Berlin signifiait selon eux l’effondrement de toute idée d’une alternative socialiste contre le capitalisme. Il nous faut revenir aujourd’hui sur le bilan du socialisme au 20e siècle afin de mieux lutter pour un avenir réellement socialiste. Bart Vandersteene, porte-parole du PSL, exposera les raisons fondamentales pour lesquelles un avenir socialiste démocratique est toujours possible et nécessaire.
En pratique
Nourriture et boissons
Tout au long du week-end, de la nourriture et des boissons seront disponibles à prix démocratiques.
Garderie
Une garderie est organisée, n’hésitez pas à contacter Els (els@socialisme.be, ou par téléphone au 02/345.61.81).
Bénévoles
L’organisation de ce week-end dépend de l’engagement de nombreux bénévoles. Nous recherchons des personnes qui veulent aider à la cuisine, au bar,… Contactez-nous : els@socialisme.be.
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Kazakhstan : Libération de Natalia Sokolova, l'avocate des grévistes du pétrole !
Le régime est sous la pression de la campagne internationale
Le 8 mars, la Cour Suprême du Kazakhstan a pris la décision de ‘requalifier’ les charges criminelles pesant sur Natalia Sokolova, l’avocate des grévistes de l’entreprise pétrolière “KarazhanbasMunai”. En conséquence, la sentence de 6 ans de prison rendue en août 2011 a été annulée. A la place, Natalia Sokolova a été condamnée à 3 ans de conditionnelles, elle sera sous la surveillance de la police pour 2 années supplémentaires et est interdite de participer à des “activités sociales” (c’est-à-dire des activités politiques ou syndicales). Elle a donc été relâchée et a pu retourner chez elle, auprès de son mari.
Déclaration du Mouvement Socialiste du Kazakhstan
Le Mouvement Socialiste du Kazakhstan félicite Natalia Sokolova, les travailleurs du Kazakhstan et, plus particulièrement, les travailleurs du secteur pétrolier de Mangystau pour la libération de Natalia Sokolova. Il s’agit là d’une victoire pour la classe ouvrière du Kazakhstan toute entière. Les autorités considéraient la condamnation de Natalia Sokolova comme un avertissement lancé à la population du Kazakhstan, afin de défier quiconque de lutter. Mais au lieu de cela, le régime a dû faire face à une campagne croissante de solidarité internationale, jusqu’au point d’être forcé de la relâcher.
La campagne internationale de solidarité a impliqué plusieurs syndicats, syndicalistes, organisations de défense des droits de l’Homme, partis de gauche, etc. Un rôle particulièrement important a été joué par le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) et ses différentes sections à travers le monde, qui ont organisé une série de piquet, de protestations et de conférences de presse exigeant, notamment, la libération de Natalia Sokolova. Depuis le Nouvel An, ce travail a été organisé par la Campaign Kazakhstan.
Ce n’est pas une coïncidence si le Parlement Européen a discuté de la situation au Kazakhstan la semaine suivante. Grâce au travail de la Gauche Unitaire Européenne et, en particulier, de Paul Murphy (député européen du Socialist Party en Irlande et section irlandaise du CIO) ainsi que son équipe, même les factions de droite au Parlement ont soutenu la revendication de la libération de Natalia Sokolova dans leurs résolutions. Ces derniers ignorent généralement la condition des travailleurs et des syndicalistes, qui souffrent sous la poigne de régimes autoritaires, et préfèrent concentrer leur attention sur le cas des politiciens pro-capitalistes et des militants des droits de l’Homme. Mais grâce à la pression continue du bureau de Paul Murphy, cela ne s’est pas produit cette fois-ci. Il était quasiment certain que l’appel à la libération de Natalia Sokolova allait être repris par le Parlement Européen la semaine suivante.
La visite d’Andrej Hunko au Kazakhstan (un membre du Bundestag allemand et du parti de gauche Die Linke) a également constitué un évènement important. Il soutient la Campaign Kazakhstan. Andrej Hunko a visité le Kazakhstan en tant qu’observateur durant les élections frauduleuses organisées par le régime dans le pays en janvier dernier. Il a utilisé cette opportunité pour visiter Natalia Sokolova en prison, pour lui exprimer sa solidarité et lui assurer qu’il participerait aux efforts visant à mettre le maximum de pression sur le régime.
Piquets do solidarité
Dans le monde russophone, la section russe du CIO a été impliquée dans l’organisation de piquets de solidarité dès le début du conflit social dans le pétrole. Plusieurs conférences de presse ont été tenues afin de briser le silence médiatique à propos de la grève et pour assurer que la libération de Natalia Sokolova soit soulevée à chaque fois que cela était possible. Par la suite, ce travail a été renforcé par des piquets tenus à Moscou, Saint Pétersbourg et Kiev avec l’aide d’autres groupes de gauche et d’organisations syndicales.
En janvier, Natalia a été nominée par le syndicat Zhanartu (affilié au Mouvement Socialiste du Kazakhstan) pour recevoir le prix de l’International Trade Union Congress en tant que “syndicaliste de l’année”. Cette nomination est soutenue par Comité Norvégien Helsinki et par le Bureau International des Droit de l’Homme du Kazakhstan. Cette nomination à elle seule a causé un grand embarras au régime kazakh. Des pressions ont régulièrement été exercées par la sureté d’Etat (KNB) sur Natalia afin qu’elle rejette cette nomination.
Le rôle joué par le Mouvement Socialiste du Kazakhstan dans le pays n’est pas non plus à négliger. Plusieurs actions et piquets ont été tenus au Kazakhstan, avec souvent à la clé l’arrestation des militants. Zhanna Baitelova, Dmitry Tikhonov et Arman Ozheubaev ont ainsi été détenus en prison durant deux périodes de 15 jours. Des dizaines d’autres activistes ont reçu des amendes pour avoir participé aux actions de protestation. Nos camarades du syndicat Odak ont assuré que l’information concernant ces arrestations et intimidations se répandent dans tout le pays.
Maintenons la pression sur le régime
Il est impossible de faire ici une liste complète de toutes les actions qui ont été organisées dans de nombreux pays, en Autriche, en Australie, en Belgique, à Hong Kong, en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Irlande, aux USA, en Suède, en France, au Venezuela, au Pakistan et en Pologne. Des supporters en Irlande et en Belgique ont également déployé des banderoles lors de matchs où jouait l’équipe du Kazakhstan. Des piquets ont été tenus devant des grandes entreprises ayant des contrats au Kazakhstan à Londres et à Berlin. Des dizaines de délégations syndicales à travers le monde se sont aussi saisi du sujet.
Même si Natalia est toujours considérée comme coupable, sa libération est une grande victoire pour le mouvement ouvrier et la campagne internationale de solidarité. Cela démontre que des victoires peuvent être obtenues malgré l’opposition du régime, des patrons et de leurs partisans sur la scène internationale, malgré aussi le silence des médias officiels et la résistance des bureaucrates syndicaux. La pression exercée sur l’Ak-ordy (la résidence présidentielle) a fonctionné. Nous devons maintenant poursuivre cette campagne et maintenir la pression pour la libération des 43 travailleurs du pétrole actuellement détenus pour “incitation au conflit social” et participation à des “réunions syndicales illégales”, pour la libération de Vadim Karamshin, pour le retrait des charges pesant contre les dirigeants de l’opposition Ainur Kurmanov et Esenbek Ukteshbayev, et pour la libération de tous les prisonniers politiques du pays.
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La rédaction d'un journal Grec occupée par son personnel !
Le personnel du journal grec Eleftherotypia n’a pas été payé durant des mois l’année dernière. Le journal s’est déclaré en faillite et a fermé ses portes, mais la direction a voulu éviter les arriérés de salaires et indemnités de licenciement qu’elle devait payer. Le personnel a alors entamé une grève et a repris possession du journal. La première édition de ce nouveau journal des employés,"Le carnet de travail", vient d’être publiée et a rencontré un succès instantané dans les kiosques.
Il y a quelques jours, le député européen Paul Murphy a effectué une visite en Grèce dans le cadre d’une délégation de la gauche européenne. Les Irlandais sont maintenant prêt à voter en faveur d’une campagne contre l’austérité. La protestation contre la politique d’austérité de l’Union Européenne ne se limite pas à un seul pays, il est important que la résistance s’organise à travers l’Europe toute entière. Le Comité pour une Internationale Ouvrière a appelé à ce qu’il y ait plus d’initiatives européennes pour s’opposer aux coupes budgétaires, et c’est dans ce cadre que Paul Murphy n’a pas hésité à se rendre en Grèce pour en discuter, avec la délégation du groupe GUE/NGL (Gauche unitaire européenne).
Le dernier jour de sa visite, Paul s’est rendu au ministère du travail occupé par le personnel du logement social. Étant donné que le second Mémorandum imposé par la Troïka est passé au Parlement (malgré une manifestation de plus d’un demi-million de personnes devant ses portes), on remarque une diminution du nombre d’actions d’occupation, mais il est clair que ce n’est que temporaire. Le mécontentement reste élevé et cherche des moyens de s’exprimer. La visite d’un député européen sur le site de l’occupation du ministère du travail a été bien reçue, il y a un large soutien à l’idée d’une lutte commune des travailleurs dans toute l’Europe.
Paul s’est ensuite rendu à un procès de grande importance, intenté contre le personnel de l’ancien journal Eleftherotypia. Le personnel n’a pas été payé pendant des mois l’an dernier. Le journal a fait faillite, a fermé ses portes, et la direction ne voulait pas assumer les arriérés de salaires du personnel ainsi que les indemnités de départ. Le personnel a donc organisé une grève et a repris le journal. Il y a deux semaines est sortie la première édition de ”Oi Ergazomenoi”, qui signifie ”Le carnet de travail”. La première édition fut un grand succès: il a directement été le journal le plus vendu du pays. Cela illustre la large solidarité dont bénéficie le personnel du journal, mais aussi la soif d’idées de gauche et de rapports des autres luttes.
Le propriétaire a essayé de faire interdire la publication du nouveau journal par les tribunaux. La société a fait valoir que sa propriété intellectuelle a été utilisée, y compris dans le format choisit qui était similaire. Les avocats du personnel ont fait valoir que l’interdiction réprimerait la liberté des médias et les droits des travailleurs. La Cour a déclaré qu’elle prendrait en considération les arguments des deux parties, mais qu’il ne serait pas facile de publier une décision officielle. Quelques instants plus tard, il a été annoncé que le juge avait statué en faveur des employé et que la publication du journal pouvait se poursuivre.
Dans les bureaux du journal, il y avait une atmosphère optimiste. Tout était prêt pour la prochaine édition afin de préparer le personnel qui sait désormais que l’édition sera encore plus grande. Paul Murphy a parlé avec beaucoup d’employés, les deux journalistes et le personnel technique. A travers leurs journaux, ils continuent de montrer la force du mouvement ouvrier. Ils demandent que leurs arriérés de salaires soient payés et ils sont à la recherche d’un soutien international. Paul a promis de faire connaître leur affaire au niveau international, cet article en est d’ailleurs le début. La bataille du personnel a même été appuyée par la Fédération internationale des journalistes. Ils ont aussi mis en place un blog, que nous vous conseillons d’aller consulter : erganet.wordpress.com.
Face à la politique d’austérité qui touche la population ordinaire, nous devons nous organiser à travers l’Europe dans une lutte pour une Europe des millions des gens au lieu de l’Europe pour les millionnaires. Cette solidarité est nécessaire et nous devons aussi défendre les formes communes de lutte.
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Message de solidarité avec les travailleurs de Meister à Sprimont
C’est avec consternation que nous, membres de la fraction de la Gauche Unitaire Européenne / Gauche Verte Nordique (GUE/NGL) au Parlement Européen, avons appris ce qui s’est produit à l’entreprise Meister, une filiale de Poppe & Potthoff Gmbh & Co qui produit des pièces détachées pour voitures, à Sprimont, en Belgique.
Message de solidarité de députés européens de la Gauche Unitaire Européenne
Voici une semaine, les travailleurs ont appris que deux commandes importantes allaient être accordées à un autre site en République Tchèque. Craignant la délocalisation d’une partie de la production, ils ont exigé d’obtenir des explications. Comme la direction est restée sourde à ces attentes, ils ont organisé le blocage du site, enfermant la direction. La direction a été relâchée après une heure, mais 3 camions de pièces produites sont restés bloqués par les travailleurs.
Le dimanche, la direction a répliqué en envoyant 35 gros bras – certains armés de matraques, de sprays au poivre et équipés de gilets pare-balles – pour évacuer de force les 3 camions des travailleurs. Il s’agissait d’agents de sécurité d’une entreprise de gardiennage allemande qui n’a pas de licence pour opérer en Belgique ce qui, selon la Loi belge, en fait une milice privée illégale. Ils ont infiltré le lieu et enfermé quatre ouvriers de maintenance, dont deux ont été blessés, afin de les empêcher de prendre contact avec l’extérieur. Toutefois, un piquet d’une centaine de travailleurs, à l’entrée, les a empêché de partir. Finalement, la police est arrivée sur place pour ”exfiltrer” les gros bras du patron, mais aucun d’entre eux n’a été arrêté. Leurs identités n’ont même pas été relevées, et leurs armes n’ont pas été saisies.
Nous sommes consternés par la manière dont certains patrons abusent du droit à la libre circulation au sein de l’Union Européenne pour mettre sur pied une action paramilitaire. Il s’agit très clairement d’un dangereux avertissement pour l’entièreté du mouvement ouvrier, qui requiert une réponse déterminée.
Nous croyons que les travailleurs ont le droit de lutter pour leurs emplois et saluons leur détermination pour ce faire. Nous croyons également que la police ne doit pas être seule à sérieusement enquêter sur Meister, les syndicats belges, français et allemands devraient aussi mener leur propre investigation concernant ce qui s’est passé et élaborer un plan d’action commun destiné à résister à de telles attaques à l’avenir.
Nous sommes totalement solidaires des travailleurs de Meister. Nous soutiendrons chaque initiative syndicale d’informer les travailleurs d’autres sites de Meister et Poppe & Potthoff, et allons par nous-mêmes diffuser les informations concernant cette attaque. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons nous défendre de telles violences et sauvegarder nos conditions de travail, le droit de grève et nos emplois. No pasarán!
En solidarité,
- Paul Murphy MEP (Socialist Party, Irlande)
- Patrick Le Hyaric MEP (Front de Gauche, France)
- Nikolaos Chountis MEP (Syriza, Grèce)
- Willy Meyer MEP (Izquierda Unida, Espagne)
- Sabine Lösing MEP (Die Linke, Allemagne)
- Sabine Wils (Die Linke, Allemagne)
- João Ferreira (Partido Comunista, Portugal)
- Inês Zuber (Partido Comunista, Portugal)
- Marisa Matias MEP (Bloco de Esquerda, Portugal)
- Miguel Portas MEP (Bloco de Esquerda, Portugal)
- Søren Bo Søndergaard MEP (Danemark)
- Kartika Tamara Liotard MEP (Membre Indépendante, les Pays-Bas)
- Helmut Scholz MEP (Die Linke, Allemagne)
- Younous Omarjee MEP (Liste "Alliance des Outre-Mers", France)
- Gabriele Zimmer MEP (Die Linke, Allemagne)
- Thomas Händel MEP (Die Linke, Allemagne)
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Journée d'action européenne contre l'austérité – Verviers-Luxembourg
Hier, une journée d’action européenne a eu lieu dans les 27 pays de l’Union Européenne à l’appel de la Confédération européenne des syndicats (CES). Il s’agissait de dénoncer le sommet européen des 1er et 2 mars consacré au nouveau traité européen qui vise à institutionnaliser l’austérité. En Belgique, différentes actions ont eu lieu en front commun syndical, devant les locaux de la Banque Nationale. Mais il faudra autre chose que des actions symboliques pour faire reculer les alliés des spéculateurs et des banquiers. Pourquoi ne pas organiser une grève générale européenne de 24 heures pour poursuivre l’unification de la résistance à l’échelle européenne ?
Par Simon (Liège)
- Un syndicalisme de concertation et de service ou un syndicalisme de combat et démocratique ?
- Bruxelles, photos de Karim
- Mons, photos et rapport d’Aurore
- Charleroi, rapport de Gilles
- Gand, photos de Jean-marie
- Action de solidarité avec les luttes étudiantes de Valencia
A l’occasion de cette journée, des militants syndicaux des régionales de Verviers, Luxembourg et Namur se sont rendus au Grand-Duché du Luxembourg pour protester devant les locaux de la Banque européenne d’investissements. Avant d’y parvenir, un rassemblment a eu lieu à un zoning industriel de la frontière, avec la présence de délégations de syndicalistes français et luxembourgeois. Le Grand Duché du Luxembourg vient de connaître un saut d’index et, comme cela a été dit dans les discours, quand on touche aux travailleurs luxembourgeois ou grecs, on touche aux travailleurs partout en Europe!
Cette action inter-régionales et internationale s’est faite dans une atmosphère combative, mais le sentiment qu’il est nécessaire d’aller plus loin, beaucoup plus loin, était fortement présent. Les militants du PSL ont pu avoir de nombreuses discussions concernant l’organisation de la résistance à l’échelle européenne ainsi que l’urgente nécessité de construire un syndicalisme de combat afin de riposter face à l’offensive antisociale actuelle. Bien entendu, il a souvent été question des travailleurs de Meister à Sprimont et de ces gros bras envoyés contre les travailleurs. Actuellement, un message de solidarité est en train d’être signé par divers parlementaires européens de la Gauche Unitaire Européenne à l’initiative de l’eurodéputé irlandais Paul Murphy (Socialist party, notre parti-frère en Irlande).
Nos militants ont vendu 25 exemplaires de notre mensuel, Lutte Socialiste, c’est-à-dire la totalité des numéros emarqués pour cette journée. par ailleurs, nous avons également récolté environ 50 euros de soutien financier avec nos badges, principalement avec ceux concernant la défense de l’index et du droit de grève.
Ce n’est qu’un début, continuons le combat !
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Conférence de presse à Moscou
Lors d’une conférence de presse tenue à Moscou, les dirigeants du syndicat indépendant Zhanartu en exil en Russie, Esenbek Ukteshbaev et Ainur Kurmanov, ont dénoncé le silence qui entoure actuellement le massacre perpétré à Janaözen. Ils ont affirmé que le nombre de victimes assassinées pourrait avoir atteint les 200. Vingt dirigeants syndicaux et militants sont actuellement détenus et attendent leur jugement qui devrait avoir lieu la semaine prochaine. Au moins six d’entre eux sont menacés d’être condamnés à 12 ans de prison.
Les deux dirigeants syndicaux en exil ont mis en avant les prochaines étapes en termes de rassemblement de masse et de visite de délégations internationales.
“Des rassemblements de masse sont prévus à Janaözen et Almaty le 23 février et le 25 février”, a déclaré Esenbek Ukteshbayev. “Même si ces rassemblements n’ont pas été officiellement autorisés, des centaines de personnes sont prêtes à descendre dans les rues pour réclamer une enquête indépendante concernant le massacre de Janaözen”.
Paul Murphy – député européen de la section du Comité pour une Internationale Ouvrière (organisation internationale dont le PSL est la section belge) en République irlandaise – prévoit de se rendre au Kazakhstan avec une délégation de syndicalistes et de militants des droits de l’Homme dans un futur proche afin de mener une enquête au sujet du massacre du 16 décembre.
Les deux orateurs ont également mentionné un incident survenu lors d’un évènement musical national, lorsque le chanteur kazakh Baurzhan Kaliolla, très populaire dans son pays, a publiquement réprimandé le président-dictateur Nazarbayev pour avoir ignoré les protestations et les revendications des travailleurs du pétrole des mois durant.
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Condamnations de la menace contre les dirigeants du syndicat Zhanartu.
Un soutien immédiat a été donné par Bob Crow, le dirigeant du syndicat de travailleurs de chemin de fer en Grande-Bretagne, par Paul Murphy, député européen irlandais (Socialist Party), par le syndicat des journalistes suédois et par le conseiller communal australien Steve Jolly.
Un jour après la déclaration faite par les dirigeants du syndicat indépendant Zhanartu, Esenbek Ukteshbaev et Ainur Kurmanov, près de 100 messages de condamnation et de soutien avaient été envoyés aux autorités kazakhes et russes.
Ces messages comprennent notamment un avertissement très ferme de la part de Bob Crow (du syndicat RMT) et un message détaillé de Paul Murphy, qui a personnellement visité la ville de Zhanaozen et a pu voir de ses yeux les dures conditions de travail et de vie des travailleurs sous la dictature de Nazarbayev.
La campagne en faveur des travailleurs du Kazakhstan en Suède a reçu le soutien d’un journaliste du quotidien Dagens Arbete (le journal syndical d’IF Metall, Syndicat des travailleurs de l’industrie graphique, du papier et de l’industrie alimentaire. Cet article dénonce les dangers auxquels s’exposent les leaders de l’opposition kazakhe.
Steve Jolly, conseiller au Socialist Party Australien dans la ville de Yarra a également envoyé un message de protestation.
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ArcelorMittal : Sauvons l’emploi ! Pour un plan d’action offensif vers la nationalisation de la sidérurgie !
Grève générale de 24 heures et manifestation ce mercredi 7 décembre 2011 à Liège 10h aux Terrasses (au «Torè»)
Ce 7 décembre, pour la première fois, les Métallos partent à l’attaque de concert à travers toute l’Europe pour mettre à l’arrêt les sites européens d’ArcelorMittal. Ce mot d’ordre de grève européenne est un bon exemple du type de riposte nécessaire aujourd’hui pour que les travailleurs puissent se dégager de l’emprise de la dictature des marchés.
“Mittal mérite, à lui tout seul, une révolution !”
Le matin du 26 octobre, soit 14 jours après l’annonce de la direction d’ArcelorMittal, la ville de Seraing était noire de monde, littéralement occupée par quelques 10.000 personnes. A la tribune, on a notamment pu entendre Francis Gomez (le président de la FGTB Métal-Liège) qualifier Lakshmi Mittal de ‘‘poison public qui ne pense qu’à une seule chose : le fric (…) Il a besoin de beaucoup d’argent, et pas seulement pour le mariage de sa fille, le plus cher du siècle, mais pour racheter un ensemble de mines et avoir le monopole de la sidérurgie, être le maître des prix, avoir encore plus d’argent ! Mittal mérite, à lui tout seul, une révolution !’’ La clameur de la foule ne laissait à ce moment aucun doute quant à sa volonté d’aller de l’avant et de concrétiser ce terme de ‘‘révolution’’. Hélas, à partir de ce fameux 26 octobre, le doute et l’incertitude régnaient quant à la prochaine étape de la lutte jusqu’à la confirmation, à la novembre, d’une action coordonnée à l’échelle européenne pour le 7 décembre.
Le potentiel est immense. Que ce soit lors du rassemblement du 26 octobre et des trois cortèges qui l’ont précédé ou encore lors des divers moments de campagne que les militants du PSL ont pu mener à Liège, le sentiment de solidarité de la population a été remarquable. Lors de la grève des ateliers de la SNCB le 9 novembre, au piquet de Kinkempois, nous avons pu constater avec quelle fierté les cheminots accueillaient la délégation de métallos venue en soutien. Il y a un ‘‘effet ArcelorMittal’’.
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simple pomme pourrie ?
Au Parlement Européen, le député Paul Murphy, élu de notre parti-frère irlandais le Socialist Party, a dénoncé les efforts visant à faire croire qu’ArcelorMittal est simplement ‘‘une pomme pourrie isolée’’ : ‘‘ce n’est pas le cas: elle provient d’un arbre constitué de pommes pourries; d’une tendance d’entreprises rentables qui utilisent la crise comme excuse pour jeter dehors des milliers, ou des dizaines de milliers, de travailleurs afin de maximaliser des profits déjà considérables et de les pousser encore plus loin.’’
La FGTB wallonne est allée dans le même sens en recensant les récentes suppressions d’emplois dans des entreprises rentables : 377 suppressions d’emploi à Mons (Sapa RC Profiles, Dayco Sacic…), 335 à Mouscron et Tournai (La Redoute, 3 Suisses, Hot Cuisine, Synthomer…), plus de 100 à Charleroi (Aperam, ArcelorMittal Fontaine,…), 220 dans la Région du Centre (Technic Gum, Bongs…) ainsi que 520 menaces de suppressions d’emploi (Durobor, JM Hoff Services…), etc.
[/box]En 2003 déjà, 50.000 manifestants avaient occupé le centre-ville de Liège contre la menace de fermeture de la phase à chaud par Arcelor (qui n’avait pas encore été racheté par Mittal), la plus imposante manifestation ouvrière à Liège depuis la grande grève générale de 60-61. Le 7 décembre peut devenir une journée historique où ce nombre sera dépassé, avec une grève générale de 24 heures dans la région liégeoise, et ce dans le cadre d’un mouvement de lutte européen. Une première. Que faire ensuite ?
‘‘Récupérons nos outils, et que dégagent les rapaces !’’
Comme le dit la délégation syndicale FGTB d’ArcelorMittal Liège: ‘‘Si Mittal décide de nous traiter comme de la merde, qu’il dégage ! Nous, on se battra pour reprendre notre avenir en main. On n’est pas condamnés à se laisser dépouiller par les financiers et les actionnaires. Le savoir-faire, la maîtrise technique, la production, la qualité, c’est nous. Ce sont les travailleurs. Ces outils sont les nôtres, et on a l’intention de continuer à les faire vivre, et nous en même temps.’’ Ce constat, nous le soutenons aussi. Tout comme en 2003, nous défendons la nationalisation de la sidérurgie, mais en précisant : sous le contrôle des travailleurs, sans rachat ni indemnité.
Comme première étape en cette direction, pourquoi ne pas occuper le site ? Voilà qui serait une démonstration éclatante du pouvoir des travailleurs tout en fournissant un espace de débat collectif et démocratique pour décider par assemblées générales souveraines de la suite du mouvement. Ce serait aussi la meilleure des façons de s’assurer qu’une nationalisation de l’outil ne revienne pas à une gestion capitaliste de l’entreprise par des managers du type de ceux contre lesquels doivent se battre les camarades de la SNCB.
Imaginons encore quelle formidable inspiration cela constituerait pour les travailleurs à travers le monde ! Cette année 2011 a été marquée par l’émergence de mouvements qui faisaient référence les uns aux autres, des occupations de places en Afrique du Nord et au Moyen Orient vers celles d’Espagne et de Grèce, puis au mouvement ‘‘Occupy Wall Street’’ aux USA. Il est possible de donner une nouvelle impulsion aux protestations internationales en accentuant que la meilleure manière de s’attaquer au système, c’est d’occuper les moyens de productions et d’en revendiquer la propriété. Ce n’est que de cette façon que nous pourrontssaper les bases de la dictature des marchés.
Au niveau international encore, le mouvement européen initié par la Fédération européenne des Métallurgistes (FEM) doit être considéré comme un premier pas vers une grève générale européenne contre l’austérité. ArcelorMittal n’est pas un évènement isolé, mais une expression supplémentaire de l’échec du capitalisme à fournir des perspectives d’avenir aux générations actuelles et futures. La logique de Mittal est identique à celle de Lagarde au FMI, de Monti en Italie et de Papademos en Grèce : face à un ennemi bien organisé au niveau international, ripostons ensemble !
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L’eurodéputé Paul Murphy et les autres activistes relâchés
Les activistes de la Flottille vers Gaza avaient été interpellés dans les eaux internationales et détenus illégalement durant7 jours par l’Etat israélien
De source officielle issue du bureau du Président de l’Union Européenne, il a été confirmé que Paul Murphy, le député européen du Socialist Party (CIO-Irlande) et les autres activistes emprisonnés par Israël la semaine dernière ont maintenant été relâchés et sont actuellement en route pour l’Irlande. Leurs téléphones et ordinateurs portables ont été confisqués par l’armée israélienne.
Paul donnera une conférence de presse dès qu’il sera arrivé à Dublin, et expliquera les traitements dont il a été victime avec les autres activistes de la part de l’Etat israélien. Le traitement des activistes de la Flottille de la Liberté ne représentent qu’une partie, fort indicative, de la répression vicieuse et horrible qui frappe le peuple palestinien quotidiennement.
Cette semaine, différentes actions de protestation ont eu lieu dans plusieurs pays contre la détention des activistes, notamment devant l’ambassade israélienne à Bruxelles, comme cela a déjà été mentionné sur ce site. En Israël également, les militants du Mouvement de Lutte Socialiste (Tnua’t Maavak Sozialisti / Harakat Nidal Eshtaraki, CIO-Israël/Palestine) avaient mené le même une action devant le bâtiment du Ministère de la Sécurité à Tel Aviv.
En Irlande, le député Joe Higgins était intervenu au Parlement afin de réclamer l’expulsion de l’ambassadeur israélien.
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‘‘Libérez nos camarades ! Libérez Paul Murphy !’’
Action de protestation réussie devant l’ambassade israélienne à Bruxelles pour la libération de Paul Murphy
Aujourd’hui, quelque 40 membres et sympathisants du groupe d’eurodéputés GUE (Gauche Unitaire Européenne) et du PSL se sont réunis devant l’ambassade israélienne afin d’exiger la libération immédiate et inconditionnelle de Paul Murphy, eurodéputé du Socialist Party irlandais, notre parti-frère, et des autres militants de la Flotille de la Liberté vers Gaza.
Par Jeroen Demuynck, collaborateur de Paul Murphy au Parlement européen
Les militants ont scandé des slogans et ont pu écouter les discours des eurodéputés Nikolaos Chountis (SYRIZA, Grèce), Marie-Christine Vergiat (Front de Gauche, France), Georgios Tousas (KKE, Parti Communiste de Grèce), João Ferreira (Parti Communiste du Portugal) et Ilda Figueiredo (également du PCP). Plusieurs eurodéputés ont précisé qu’il s’agissait de la première fois qu’un député européen était détenu dans les geôles israéliennes. Une bonne délégation de visiteurs du Bloc de Gauche portugais était aussi présente. Plusieurs actions de solidarité ont déjà été organisées en Irlande et en Israël, entre autres.
Les participants à l’action ont demandé qu’une délégation soit reçue à l’ambassade pour y remettre une lettre de protestation à l’ambassadeur, mais le refus a été catégorique. Selon la police, il n’y avait ‘‘personne dans toute l’ambassade’’. Ce mépris souligne une fois de plus, si besoin était encore, que l’Etat israélien ne se sent nullement lié à n’importe quel type de convention internationale concernant sa politique envers les Palestiniens de Gaza.
La lettre de protestation a été remise à la police, qui fera suivre, et les participants ont ensuite décidé d’interpeler le représentant permanent d’Israël auprès de l’Union Européenne au sujet de ce refus de l’ambassade.
Lors de l’action, nous avons appris par un coup de téléphone de Joe Higgins (député du Socialist Party et de l’United Left Alliance au Parlement irlandais) que l’ambassade d’Irlande en Israël avait reçu confirmation de l’expulsion de sept des militants emprisonnés, pour demain. Toutefois, aucune précision n’existe sur l’identité de ces personnes. Bien entendu, nous n’allons pas arrêter la lutte ! Tous les militants doivent être libérés, de façon immédiate et inconditionnelle! Nous appelons donc chacun à maintenir la pression et à continuer d’envoyer des lettres de protestation.