Tag: Paul Murphy

  • Kazakhstan: La police anti-émeute attaque les grévistes !

    Les travailleurs en grève de la faim se sont aspergés d’essence et ont menace de se mettre le feu

    Fin de la semaine dernière, des membres de la police anti-émeute kazakh, "COBRA", sont entrés dans la ville de Zhanaozen, à l’Ouest du pays, pour tenter de mettre un terme aux manifestations permanentes et à la grève de la faim entamées par les travailleurs du secteur pétrolier et gazier et leurs familles. Ces derniers sont maintenant au second mois de leur lutte.

    Par des correspondants du CIO

    Une attaque particulièrement vicieuse de la police anti-émeute a blessé de très nombreuses personnes. Au moins quatre bus ont été remplis de personnes arrêtées et embarquées ailleurs. Mais malgré cela, les fiers-à-bras de la police n’ont pas réussi à stopper la grève de la faim. Les grévistes de la faim, au fur et à mesure que la police approchait, se sont aspergés d’essence et ont menace de se mettre le feu.

    Les dernières informations reçues dissent que cette attaque n’a fait que renforcer la colère et la détermination des travailleurs en lutte. De nombreuses personnes se sont réunies devant les locaux de l’Hôtel de ville, certaines informations ont fait état de 5.000 personnes au début, ensuite rejointes par d’autres pour rester là toute la nuit et occuper les lieux. Ils revendiquaient la libération immédiate de leurs camarades.

    L’attaque de la police anti-émeute avait visiblement été prévue à la suite de l’arrivée en ville d’un représentant du gouvernement. Il est clair que les autorités sont inquiètes par la diffusion des informations autour de ce conflit. La décision du musicien Sting de boycotter un concert au Kazakhstan en soutien des grévistes et l’annonce d’une prochaine visite d’une délégation de députés européens de la Gauche Unie Européenne, emmenée par Paul Murphy, a indubitablement rendu les autorités très nerveuses.

    Envoyez vos protestations à: doverie@kmg.kz, info@mangystau.kz, ppo@s-k.kz, kbm@kbm.kz

    et des messages de solidarité à solidar@socialismkz.info avec des copies à Robert.cwi@gmail.com et alex@socdeistvie.info

  • [PHOTOS] Action de solidarité avec la Freedom Flotila.

    Ce lundi 4 juillet, une centaine de personnes ont participé au rassemblement de soutien à la Freedom Flotila II devant les institutions européennes, à l’initiative de la plateforme Freedom Flotila-Belgium. L’action de solidarité avec la flottille visait à mettre pression sur l’UE et à dénoncer la politique du gouvernement grec consistant à empêcher les bateaux de partir briser le blocus de Gaza. Nous avons diffusé à cette occasion le communiqué de presse de Paul Murphy, député européen du Socialist Party (parti frère du PSL) qui participe à la flottille pour Gaza et dénonce cette situation inadmissible.

  • Scandaleux sabotage de navires de la Flottille de la Liberté

    Communiqué de presse: Paul Murphy, Eurodéputé (Parti socialiste irlandais)

    Les organisateurs de l’expédition de la Flottille de la liberté II ont annoncé le sabotage de bateaux de la flottille en route pour aller délivrer de l’aide humanitaire à la Bande de Gaza. Parmi eux se trouve le navire irlandais Saoirse (liberté), qui se trouvait au port turc de Gocek. Le député européen Paul Murphy se trouvait à bord de ce dernier.

    Paul Murphy, présent sur le navire irlandais de la flottille de la liberté pour Gaza:

    • Condamne le sabotage du navire irlandais pour Gaza, sabotage qui a menacé la vie de citoyens irlandais et d’autres nationalités
    • Si l’Etat d’Israël ne condamne pas l’attentat, l’ambassadeur israélien doit être expulsé d’Irlande
    • ‘‘Ce sabotage ne va pas me décourager’’ – Paul Murphy participera tout de même à flottille de la Liberté II à bord du bateau italien

    ‘‘Le fait que le bateau “Saoirse MV” ait été saboté causant de sérieux dommages au navire et mettant en danger de mort les personnes présente à bord est extrêmement grave. Les preuves mettant en cause l’Etat d’Israël sont accablantes. Le sabotage identique de deux des bateaux en route pour Gaza, dont les arbres de transmission d’hélice ont été endommagés, ne peut pas être une coïncidence.

    ‘‘Ces attaques sont cohérentes avec le discours du gouvernement israélien qui avait annoncé qu’ils feraient tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher la flottille de poursuivre sa route. Ceux qui, comme Hillary Clinton, ont implicitement donné le feu vert à une agression par les forces de défense israéliennes de la flottille ont une part de responsabilité dans ce sabotage. Le sabotage a non seulement causé des dizaines de milliers d’euros de dommages à ces navires, mais il a surtout menacé la vie de toutes les personnes à bord. Si nous étions parti vers Gaza à pleine vitesse, une explosion aurait pu se produire, ce qui aurait fait coulé le bateau et menacé l’ensemble de nos vies. Une enquête internationale indépendante doit être lancée pour enquêter pleinement sur le sabotage des navires.

    ‘‘J’exige une condamnation par l’Etat israélien de ces attaques terroristes. Si une telle déclaration n’est pas faite, je demanderai au gouvernement irlandais d’expulser l’ambassadeur israélien d’Irlande.

    ‘‘Même si je suis très déçu de ne pas pouvoir être à bord du “Saoirse MV” à cause des dommages causés au navire, ce sabotage ne va pas me dissuader de naviguer vers Gaza pour protester contre le blocus et le quasi-emprisonnement des 1,6 millions Palestiniens qui y vivent. Je participerai à la flottille de la liberté à bord du bateau italien qui se mettra en route vers Gaza dans les jours qui viennent.

    ‘‘Ce fut un plaisir d’être aux côtés des autres participants sur le “Saoirse MV”. Ils ont tous fait de grands sacrifices pour tenter de briser le blocus à Gaza. Les organisateurs et membres d’équipage, en particulier, ont fait d’immenses efforts pour préparer le bateau et je leur en suis très reconnaissant. Je suis profondément déçu pour ceux qui ne seront pas en mesure de se rendre à Gaza à cause de cet acte de terrorisme. Cependant, je souhaite pouvoir apporter leurs messages de solidarité au peuple palestinien.’’

    A lire également:

  • [INTERVIEW] Paul Murphy, eurodéputé du Socialist Party, embarque à bord de la deuxième Flottille de la liberté pour Gaza

    ‘‘L’objectif de la Flottille est de briser le siège et de montrer l’impact qu’a le blocus sur la population de Gaza’’

    Paul Murphy, l’eurodéputé de nos camarades irlandais du Socialist Party a embarqué à bord de la “Freedom Flotilla II” afin de livrer de l’aide humanitaire à la population de la bande de Gaza. L’an dernier, la “Freedom Flotilla I” avait brutalement été attaquée dans les eaux internationales par les Forces de défense israéliennes (IDF), causant la mort de neuf militants des droits de l’Homme.


    Les organisateurs de l’expédition de la Flottille de la liberté II ont annoncé le sabotage de bateaux de la flottille en route pour aller délivrer de l’aide humanitaire à la Bande de Gaza. Parmi eux se trouve le navire irlandais Saoirse (liberté), sur lequel se trouvait le député européen Paul Murphy. Voici ci-dessous son communiqué de presse.


    Pourquoi as-tu décidé de rejoindre la Flottille ?

    Avant tout, ma décision de rejoindre la “Flottille de la liberté” est motivée par la lutte contre les conditions auxquelles sont confrontés les habitants de Gaza, et par la tentative d’apporter un réconfort humanitaire à leurs souffrances. L’État israélien interdit l’entrée de médicaments de base et de matériaux de construction à Gaza, ce qui a bien entendu un effet désastreux sur les conditions de vie de la population. L’objectif de la Flottille est de rompre le siège en apportant un approvisionnement de médicaments et de matériaux de construction tout en soulevant le problème du blocus et l’impact que cela a sur la population.

    La bande de Gaza est une des régions les plus densément peuplée du monde, avec 1,6 million d’habitants entassés sur à peine 360km². Les conditions de vie y sont horribles, et se sont gravement aggravées depuis le début du blocus israélien. Selon les Nations-Unies, le taux de chômage à Gaza a atteint les 45,2% fin 2010. Le nombre de gens qui y vivent avec moins d’un dollar par jour a triplé, atteignant 300.000 habitants, directement en conséquence du blocus. L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a rapporté que les salaires y ont chuté d’un tiers au cours du blocus.

    Le blocus de Gaza entre maintenant dans sa cinquième année, et a été imposé par l’État israélien lorsque le Hamas y a remporté les élections. Ceci revient à un châtiment collectif de la population de Gaza pour avoir pris la décision d’élire le Hamas. C’est un viol révoltant des droits de l’Homme et de la démocratie que d’imposer une telle souffrance à la population civile de Gaza pour avoir “mal” voté !

    Quelle est ta réaction par rapport à ce qui est arrivé à la Flottille l’an dernier ?

    L’assaut sur la première Flottille de la liberté organisé par l’IDF l’an passé a démontré l’impunité avec laquelle l’establishment israélien se sent capable d’agir, sans aucune considération pour la loi internationale, sans même parler des droits de l’Homme. J’ai vu récemment une vidéo du raid sur la flottille, et j’ai eu la chance de parler avec certains des participants qui ont été témoins du meurtre de 9 militants pacifiques. La brutalité de l’IDF a été extrême, tout comme l’a été de manière générale la réponse du gouvernement israélien qui a cyniquement décider de lancer cette attaque sur ces militants des droits de l’Homme.

    J’ai un immense respect pour la détermination de nombre de ces militants dans leur désir d’apporter de l’aide humanitaire à la population assiégée de Gaza. Lorsque j’ai entendu que la Flottille s’apprêtait à un nouveau départ, et qu’elle cherchait des figures publiques avec qui voyager, j’ai senti que ce serait une très bonne opportunité d’exprimer ma solidarité avec le peuple palestinien, de même que, espérons-le, d’accorder une certaine protection aux autres militants à bord du navire.

    Qui fait partie du voyage pour Gaza ?

    Des centaines de militants vont tenter de rompre le siège de Gaza dans quelques jours. Ces personnes proviennent de différents groupes pour les droits des Palestiniens, et bien entendu de diverses organisations politiques. Un autre eurodéputé du groupe de la Gauche unie européenne nous accompagnera, Williy Meyer, du parti espagnol Izquierda Unida. Il y a 25 participants à bord du navire irlandais, y compris le joueur de rugby Trevor Hogan et le conseiller communal Hugh Lewis, du mouvement “Les gens avant le profit” (qui fait partie, tout comme le Socialist Party, de l’Alliance de la gauche unie, United Left Alliance). Le navire irlandais est organisé par l’association Irish Ship to Gaza (irishshiptogaza.org), qui fait partie de la coalition internationale pour la deuxième Flottille de la liberté.

    Tu penses que vous allez réussir à arriver à Gaza ?

    Je pense que la réponse à cette question est quasi entièrement entre les mains de l’establishment israélien et des forces de défense. S’ils décident d’attaquer les navires à nouveau, ce qui, je pense, est le plus probable, il ne sera pas possible de les distancier. Toutefois, s’ils prennent cette décision, ils risquent de déclencher un important mouvement de protestation dans le monde entier, comme cela s’est produit au moment de leur attaque de la dernière flottille.

    Au cas où nous parvenons à atteindre Gaza, nous y apporterons notre aide humanitaire et y resterons quelques jours pour y organiser toute une série de meetings de solidarité et de débats citoyens, ainsi que des rencontres avec des militants des droits de l’Homme et autres. Je serais particulièrement intéressé de rencontrer les syndicalistes qui ont organisé d’importantes grèves à Gaza ces dernières années.

    L’ouverture du passage de Rafah (entre l’Égypte et la bande de Gaza) ne signifie-t-elle pas que la Flottille n’est plus nécessaire ?

    Non, et cela, à mon avis, pour deux raisons. La première est que la frontière de Rafah n’est pas réellement ouverte. Les autorités égyptiennes ont annoncé son ouverture à la fin du mois de mai. Ils ont permis aux civils de passer la frontière, mais interdisent les entrées et sorties de marchandises. Il est vrai que l’ouverture du poste-frontière permet aux gens d’aller en Égypte pour y acheter des produits, médicaments, etc. Mais début juin, le Hamas a annoncé la fermeture de la frontière de son côté, selon lui en guise de protestation contre les files au poste-frontière, et contre la fermeture de la frontière par l’Égypte la veille, qui avait été opérée sans avertissement. Quelle que soient les motivations réelles du Hamas, il est clair que le problème n’est pas résolu et que l’objectif de la Flottille reste valide.

    Deuxièmement, même si le passage de Rafah était complètement ouvert, la Flottille garderait quand même toute sa pertinence. La population de Gaza ne devrait pas être forcée à n’emprunter qu’un seul point de passage à cause du blocus d’Israël, et devrait être capable d’utiliser librement ses ports maritimes, sans interférence israélienne.

    Quel impact penses-tu que les révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient auront sur les développements dans la région ?

    Il est évident que ces révolutions ont un impact sur la situation en Israël/Palestine. Partout dans la région, il y a eu des manifestations et des protestations en solidarité avec les masses palestiniennes opprimées. En même temps, le peuple palestinien a été inspiré par les événements révolutionnaires dans la région. Il ne faut pas s’étonner que les manifestations pour commémorer la Nakba (“catastrophe” en arabe – le jour où l’État d’Israël a été installé, en commençant par l’expulsion d’environ 700.000 Palestiniens) tenues en Israël même et dans les territoires occupés palestiniens ont connu une affluence record. Les révolutions ont aussi eu un impact sur le Hamas et le Fatah qui sentent monter la pression d’en-bas et se sont vus contraints d’entamer des discussions en vue de former un gouvernement d’unité nationale.

    Il est important de constater que ces mouvements de protestation étaient principalement composés d’une nouvelle génération de jeunes Palestiniens, et semblent avoir gagné en importance. Le 15 mars, on a vu des manifestations massives dans les rues de nombreuses villes et villages de la bande de Gaza et de Cisjordanie. Le jour de la Nakba, le 15 mai, a aussi connu de grands mouvements, comme je l’ai déjà dit, auxquels se sont ajoutés les débuts d’un mouvement de masse des réfugiés palestiniens dans les pays arabes. Le 5 juin, des conflits ont eu lieu à la frontière près du plateau du Golan, où les attaques brutales de l’armée israélienne ont tué 20 Palestiniens et blessé des centaines d’autres.

    D’un autre côté, le gouvernement israélien a tenté d’utiliser les révolutions pour semer la peur parmi les juifs israéliens, en agitant l’épouvantail d’une menace des forces de l’islam politique. C’est la tactique traditionnelle de l’establishment capitaliste israélien, qui insiste sur le fait qu’Israël est entouré de pays hostiles, et qu’il est par conséquent d’avoir une “unité nationale” au sein d’Israël et de se concentrer sur les questions de sécurité. Le régime israélien est très inquiet d’avoir perdu des alliés importants tels que l’ex-dictateur égyptien Hosni Moubarak. En même temps, il lui sera de plus en plus difficile de se présenter comme étant la seule “démocratie” dans la région, qui doit se défendre contre les dictatures qui l’encerclent.

    Il est clair, de par l’expérience de mon voyage en Tunisie et des expériences des membres du Comité pour une Internationale Ouvrière en Égypte et ailleurs, que le futur des révolutions n’est toujours pas décidé. Partout à travers la région, les forces de la contre-révolution sont en train de se réorganiser et cherchent à consolider leur puissance. À moins que la révolution n’aille de l’avant et que les masses ouvrières et pauvres ne prennent le plein contrôle démocratique de la gestion de la société et de l’économie, les espoirs des peuples qui ont bravement renversé des dictateurs brutaux ne seront hélas pas exhaussés.

    Quelle est ton attitude par rapport au Hamas ?

    J’ai toujours reconnu la victoire électorale légitime du Hamas à Gaza en 2006, comme je me suis opposé au blocus imposé par l’État israélien. De mon point de vue, le Hamas est parvenu à gagner son soutien du fait de la frustration et de la désillusion croissante des masses palestiniennes par rapport à l’échec du processus de paix d’Oslo qui avait été signé par l’aile Fatah de l’OLP sous Arafat. En outre, les masses palestiniennes ont été de plus en plus mécontentes par rapport à la corruption et au népotisme de l’Autorité palestinienne dirigée par le Fatah.

    Toutefois, j’ai de très profonds désaccords avec la direction politique du Hamas. Le Hamas est fondamentalement une organisation de droite, dont la politique est dirigée contre les intérêts du mouvement ouvrier, des syndicalistes et des véritables socialistes. Le Hamas n’offre aucune issue et ne mènera pas à un État palestinien indépendant et viable.

    Je suis en désaccord avec la stratégie et les tactiques du Hamas en ce qui concerne la manière d’aboutir à un État palestinien indépendant. Je soutiens de manière inconditionnelle le droit à l’auto-détermination et à l’auto-défense du peuple palestinien contre l’État d’Israël, mais je suis absolument opposé aux méthodes des attentats suicides, des tirs de roquettes sur les civils israéliens, etc.

    À mon avis, ce genre d’actions apporte en réalité une aide à l’establishment politique de droite en Israël et à la machine d’État israélienne, et ne va certainement pas apporter la paix à la région ni un État palestinien indépendant. Cela, parce que ces méthodes permettent justement à l’establishment israélien de jouer sur la peur à l’intérieur d’Israël, et de lier les simples travailleurs israéliens aux partis de droite qui mènent une propagande constante sur le thème de la sécurité.

    Comment pouvons-nous selon toi obtenir un État palestinien ?

    Ce qu’on appelle le “printemps arabe” – la série de révolutions, de mouvements révolutionnaires et d’insurrections en Afrique du Nord et au Moyen-Orient – a démontré, encore une fois, que la résistance de masse, l’action collective par les opprimés contre les oppresseurs est la méthode la plus efficace pour obtenir un véritable changement. La première insurrection des masses palestiniennes en 1987 – la première intifada – a ébranlé la classe dirigeante israélienne et l’impérialisme, et a forcé le régime israélien à des “pourparlers de paix”, qui n’ont toutefois mené qu’au frauduleux accord d’Oslo, en 1993, qui a été un cruel cul-de-sac pour les Palestiniens.

    Un redéveloppement de lutte de masse est à mon avis vital pour faire progresser la lutte. Pour parvenir à cela, il ne faut donner aucune confiance dans les diverses puissances occidentales qui prétendent parfois de temps en temps être “favorables” au peuple palestinien.

    Au lieu de ça, ce qu’il faut construire, à mon avis, est un mouvement révolutionnaire de masse des masses palestiniennes, des masse insurgées du monde arabe, de même que des travailleurs et des pauvres en Israël même. De tels mouvements pourraient parachever le renversement des élites corrompues dans le monde arabe, de même que dégager l’establishment israélien de droite, et lutter pour créer une Palestine socialiste, aux côtés d’un Israël socialiste, en tant que membres d’une confédération socialiste du Moyen-Orient.

    En ce moment, il y a énormément de discussions sur la possible déclaration d’un État palestinien indépendant devant l’Assemblée générale des Nations-Unies le 1er septembre. On comprend bien qu’il y ait beaucoup d’espoir parmi le peuple palestinien par rapport à ce 1er septembre qui pourrait enfin mener à la création d’un État palestinien indépendant.

    Toutefois, bien qu’il soit possible que le 1er septembre apporte une certaine forme de reconnaissance pour la cause palestinienne, il ne va malheureusement pas satisfaire aux aspirations du peuple palestinien. Le régime israélien ne permettra pas l’établissement d’un État souverain palestinien avec Jérusalem en tant que capitale commune. Malgré le fait qu’Israël semble plus isolé en ce moment, les États-Unis et les autres puissances occidentales ont toujours besoin d’Israël en tant qu’allié de poids dans une région dont la composition n’est toujours pas stable pour les intérêts de l’impérialisme occidental.

    Afin de parvenir à une véritable solution, le régime politique actuel en Israël doit être renversé. Pour ce faire, la classe ouvrière israélienne est un allié potentiel crucial. Je pense qu’il est extrêmement important d’insister sur le fait – souvent oublié par de nombreuses personnes à gauche – que malgré la propagande massive au sein d’Israël et sa nature militarisée, Israël reste une société de classes.

    Cela a été démontré récemment par les mouvements de protestation contre la hausse des prix, par d’importantes grèves des travailleurs sociaux, des docteurs et des cheminots, et par la grève des ouvriers de la chimie à Haïfa. Ces luttes ont impliqué des juifs israéliens aux côtés d’arabo-palestiniens israéliens. Mes camarades juifs et palestiniens du Mouvement de lutte socialiste en Israël/Palestine (www.maavak.org.il) jouent un rôle actif dans la construction d’un soutien pour la grève de Haïfa, de même que dans d’autres luttes, et jouent un rôle actif dans la lutte contre l’occupation et l’oppression des Palestiniens. Ils cherchent à unifier les travailleurs juifs et arabes de manière générale contre la classe capitaliste israélienne. Je crois qu’avec un appel de classe, une majorité des travailleurs et des pauvres israéliens peuvent être gagnés à une lutte unie contre l’ennemi commun. J’applaudis aussi la manifestation courageuse début juin à Tel Aviv contre l’occupation, dans laquelle le CIO a participé de manière fort visible.

    Comment les partisans de la cause palestinienne partout dans le monde peuvent-ils contribuer à cette lutte ?

    Un des débats parmi ceux qui soutiennent les droits du peuple palestinien concerne l’appel au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre Israël. Ceux qui parlent du boycott en tant que tactique majeure prétendent que le fait d’encourager les gens à boycotter les produits et les institutions israéliens partout dans le monde est une activité importante que les gens peuvent faire où qu’ils se trouvent. Je comprends évidemment pourquoi certains militants cherchent à promouvoir cette campagne, mais je ne pense pas qu’un boycott général représente la meilleure solution pour militer en faveur des droits des Palestiniens et d’un État palestinien.

    Certains types de boycotts et de sanctions, tels que contre les armes qui sont utilisées dans les territoires occupés, ou des produits fabriqués dans les colonies juives – surtout si organisées par les syndicats – peuvent jouer un rôle utile dans la lutte.

    Mais je crois que l’establishment politique israélien utiliserait à son avantage le développement d’une campagne de boycott général, en tant qu’outil de propagande pour semer la haine à l’encontre des masses palestiniennes parmi les travailleurs israéliens. Cela permettrait à l’État israélien d’aller encore plus loin dans sa propagande selon laquelle les juifs israéliens sont seuls au monde et par conséquent doivent tenir bons tous ensemble afin de défendre leurs intérêts. Pour cette raison, bien que je reste bien entendu en bons termes avec ceux qui appellent au boycott, je crois que cette revendication pourrait renforcer la droite chauviniste en Israël, ce qui nous rendrait la tâche plus difficile pour convaincre les travailleurs juifs israéliens, qui je pense sont cruciaux pour une solution durable au Moyen-Orient.

    Plutôt que de poursuivre une stratégie de boycott, j’aimerais encourager les gens à s’emparer de l’opportunité qu’offre la Freedom Flotilla II pour organiser des manifestations de masse contre la manière dont l’État israélien traite la population de Gaza, et en soutien au droit des Palestiniens d’avoir leur propre État véritablement indépendant. En particulier, j’aimerais encourager les travailleurs à débattre de cet enjeu au sein du mouvement ouvrier pour y faire adopter des motions autour de ce problème, de même que les étudiants devraient le faire dans le mouvement étudiant.

  • [VIDEO] Paul Murphy concernant les relations commerciales européennes avec la Palestine

    Mercredi, l’euro-député du CIO Paul Murphy est intervenu au Parlement Européen au sujet de la Flotilla, la flotte destinée à apporter de l’aide à Gaza. Paul a aussi abordé les relations commerciales de l’Union Européenne avec la Palestine en déclarant que la décision de l’UE d’ouvrir ses marchés à l’exportation palestinienne est un élément positif, mais que cela aura dans les faits très peu d’impact au vu du blocus de Gaza. Les exportations palestiniennes représentent aujourd’hui 2% de ce qu’elles étaient avant le blocus. Gaza est en fait une prison à ciel ouvert. Paul Murphy participera à la Freedom Flotilla II.


    Interview plus ancienne concernant la Freedom Flotilla 2

  • [PHOTOS] Rassemblement et assemblée populaire à l’appel des Comités d’Action Europe

    Ce mercredi 22 juin, à la veille de l’ouverture d’un nouveau sommet européen des chefs d’Etats à Bruxelles, quelques centaines de syndicalistes, de travailleurs et de jeunes se sont rassemblés au Rond point Schuman (au lieu du sommet) à l’appel des Comités d’action Europe. Une Assemblée Populaire y a pris place contre les plans d’austérité imposés à la Grèce, au Portugal et à l’Irlande par le FMI, la BCE et la Commission Européenne ainsi que contre le projet de "gouvernance économique", un système contraignant visant à imposer l’austérité dans chaque pays de l’UE qui a été adopté par le parlement européen ce jeudi 23 juin.

    Par Boris, photos de Karim et Pablo (Bruxelles)

    L’Assemblée Populaire a aussi permis une rencontre et un dialogue entre différents délégués et militants (les Comité d’action Europe rassemblent surtout des syndicalistes) ainsi qu’avec un certain nombre de jeunes qui participent au mouvement des Indignés en Belgique. Plusieurs membres du PSL sont intervenus à l’Assemblée, entre autres pour défendre une orientation des actions de la jeunesse vers le mouvement de travailleurs et également pour défendre la nécessité d’avoir une alternative au capitalisme.

    Paul Murphy, l’eurodéputé irlandais du Socialist Party (le parti-frère du PSL en Irlande) est également intervenu afin d’exprimer que ce n’est pas dans l’enceinte du Parlement que l’on va bloquer la volonté de faire payer la crise aux travailleurs et à leurs familles, mais bien avec des mouvements de résistance, comme cela se déroule actuellement en Grèce. Il a aussi mis en avant l’initiative prise en commun avec 11 autres eurodéputés de la Gauche Unitaire Européenne à l’occasion de la manifestation européenne de la Confédération Européenne des Syndicats qui s’est tenue ce 21 juin au Luxembourg. Ils défendent l’idée d’une journée d’actions coordonnées à l’échelle européenne avec l’idée d’une grève générale européenne de 24 heures. Plusieurs intervenants sont d’ailleurs également intervenus par la suite en reprenant cette idée d’une grève générale européenne de 24 heures.

    Après l’Assemblée, deux à trois cents personnes ont manifesté jusqu’au Parlement européen. La manifestation pacifique a été attaquée par la police, qui a lancé des gaz lacrymogènes et arrêté plusieurs jeunes. Une assemblée a alors pris place devant le Parlement. Les dernières personnes présentes ont été dispersées par les charges successives de la police et par les gaz.

    Photos de Karim

    Photos de Pablo

  • [PHOTOS] Commémoration: deux ans après le début du massacre des Tamouls au Sri Lanka

    Hier, environ 80 Tamouls s’étaient rassemblés devant le Parlement Européen à Bruxelles pour commémorer les dizaines de milliers de victimes de la dernière guerre au Sri Lanka (on parle de 40.000 décès). Les militants rassemblés là ont condamné le régime du président Rajapakse et la complicité des puissances étrangères. Cette action avait le soutien du PSL, et un message de solidarité de l’euro-parlementaire Paul Murphy (de notre section en République irlandaise le Socialist Party) a été lu. Un rapport de cette action suivra bientôt, voici déjà quelques photos.

    Par Jente

  • [INTERVIEW] Paul Murphy, eurodéputé irlandais du CIO

    A l’occasion de l’entrée en fonction de Paul Murphy au Parlement Européen, en remplacement de Joe Higgins récemment élu au Parlement irlandais, voici une interview qu’il avait accordée à socialisme.be à la fin de la campagne électorale irlandaise, analysant la situation et le développement économique en Irlande ainsi que les résultats électoraux et les perspectives de lutte. Paul Murphy a également été l’organisateur national de cette campagne couronnée de succès.

    Interview réalisée par Navid (Bruxelles)

    Socialisme.be : Quelle était la situation économique en Irlande avant le début de la crise ?

    Paul Murphy : ‘‘L’économie connaissait une croissance, qui était toutefois construite sur une bulle spéculative insoutenable, sur le crédit et l’immobilier. Le prix de l’immobilier avait augmenté en Irlande plus rapidement que dans tout autre pays européen. Un travailleur sur huit travaillait dans l’industrie de la construction.

    ‘‘Tout cela n’a été possible que par le fait que le montant d’argent prêté aux gens ordinaires par les banques a augmenté plus rapidement que dans tout autre pays européen. Cette croissance économique était complètement insoutenable, et la faillite était inévitable.

    Socialisme.be : Comment l’Irlande est-elle passée du surnom de Tigre Celtique à celui de ‘‘Porc européen’’ (de l’acronyme anglais PIGS) ?

    PM : ‘‘Avec la faillite de la bulle immobilière, l’économie est entrée dans une importante spirale de décroissance, qui se poursuit. Le chômage a massivement augmenté, pour frapper aujourd’hui 450.000 personnes dans un pays qui compte 4,5 millions d’habitants. Quant aux politiques d’austérité du gouvernement, qui a appliqué 9 milliards d’euros de coupes budgétaires en deux ans, cela n’a fait qu’approfondir la crise.

    ‘‘Certains interprètent le fait que les travailleurs payent maintenant le prix de la crise n’est que la garantie des dettes bancaires privées. Les banques ne pouvaient pas récupérer la gigantesque somme d’argent prêtée. Au lieu de laisser les spéculateurs et les Hedge Funds subir ces pertes, l’Etat est intervenu et a garantit toutes ces dettes, ce qui signifie que ce sont les travailleurs qui doivent payer le prix pour le casino des spéculateurs.

    ‘‘La dette nationale est maintenant massive – si grande que dans quelques années, la taille de la dette sera plus grande que le Produit National Brut et que les intérêts à verser seront de 10 milliards d’euros par an !

    Socialisme.be : Pourquoi le gouvernement a-t-il chuté ?

    PM : ‘‘Le gouvernement était haït depuis le début de la crise. Pour la population, il était responsable de la politique qui a conduit à la crise. Sa réponse à la crise, les garanties des dettes bancaires et les attaques massives contre les travailleurs (coupes budgétaires, augmentation de taxes pour les travailleurs à bas salaires,…) ont été très correctement considérées par la population comme une sanction contre les travailleurs, alors que les banques ont été sauvées. La pression sur le gouvernement est devenue énorme, avec aussi quelques manifestations importantes de plus de 100.000 personnes. Mais les directions syndicales ont trahit ce mouvement.

    ‘‘Cette opposition massive a néanmoins créé une pression sérieuse sur le gouvernement, y compris quelques tensions entre les deux partis au gouvernement – le Fianna Faìl (les conservateurs) et le Green Party (les verts), et ont rendu très probable le fait que des élections anticipées allaient avoir lieu. L’intervention de l’Union Européenne et du Fonds Monétaire International a miné le soutien au gouvernement et, à la fin, une goutte d’eau a fait déborder le vase : les révélations concernant les étroits rapports entretenus entre le Teosach (le premier ministre) et de vieux banquiers qui avaient été sauvés. En conséquence, le gouvernement est tombé avec le départ du Green Party.

    Socialisme.be : Quel était le sentiment de la population à propos de la ces élections ?

    PM : ‘‘Ces élections étaient considérées par quasiment tout le monde comme une opportunité de sanctionner le Fianna Faìl et le Green Party. Au final, cela a été assez dramatique pour eux, les verts ont complètement été éjectés du Parlement et le principal parti du capitalisme Irlandais s’est effondré en passant de 78 sièges à 17 sièges.

    Socialisme.be : Quelles sont les différentes possibilités d’alternative et quels sont tes sentiments à leur propos ?

    PM : ‘‘La majorité des gens ne ressentent probablement pas qu’il existe une quelconque alternative pour le moment. Un climat de crainte a été crée par les partis de l’establishment et les médias et pour cette raison, la plupart des personnes ont été effrayées à l’idée qu’il n’y avait aucune possibilité de casser les projets de l’UE et du FMI et de ne pas payer la dette. Toutefois, cela va changer avec les attaques de du nouveau gouvernement et les luttes qui vont se développer en opposition. La recherche d’une alternative deviendra encore plus répandue.

    ‘‘Notre alternative est d’argumenter que les plans de l’UE et du FMI doivent être cassés, que nous devons refuser de payer les dettes des spéculateurs et qu’il faut défendre un programme réellement socialiste, avec un investissement massif de l’Etat dans la créations de centaines de milliers d’emplois dans les services publics et pour en finir avec la crise du chômage.

    Socialsime.be : Qu’est-ce que la ULA, et que proposez-vous ?

    PM : ‘‘La United Left Alliance est une alliance constituée du Socialist Party (parti-frère du PSL en Irlande), du Socialist Workers Party, du Tipperary Workers & Unemployed Action Group ainsi que d’un certain nombre d’indépendants de gauche et de socialistes. Cette alliance est le résultat concret d’une initiative prise par le Socialist Party afin de relancer les discussions entre ces groupes. Pour le moment, il s’agit d’une alliance électorale, mais nous voulons le développer en un parti de masse des travailleurs, des chômeurs et des jeunes.

    Socialisme.be : En quoi la ULA est-elle un élément important, tenant compte du système électoral particulier en Irlande (où l’on vote directement pour des personnalités et pas pour un parti) ?

    PM : ‘‘C’est important, car cela représente une réponse de la gauche face à l’énorme crise qui existe en Irlande. Pour cette raison, la ULA a été accueillie par beaucoup de gens comme un développement majeur. Nous avons reçu beaucoup de couverture dans les médias, ce qui a permis de nous présenter comme une véritable alternative au consensus néolibéral de tous les partis de l’establishment. Cela signifie aussi que nous sommes capables d’argumente au porte-à-porte que nos élus ne seront pas isolés, mais feront partie d’un groupe de députés véritablement de gauche.

    Socialisme.be : Que penses-tu du nouveau gouvernement ?

    PM : ‘‘Le prochain gouvernement sera une coalition du Fine Gael (chrétiens-démocrates, libéraux) et du Labour (travaillistes, sociaux-démocrates). Leur programme pour le gouvernement est la poursuite de la même politique : faire payer la crise aux travailleurs.

    ‘‘Par exemple, ils ont l’intention de supprimer 25.000 emplois supplémentaires dans les services publics, de privatiser des avoirs de l’Etat pour une valeur de 2 milliards de dollars et d’appliquer une taxe sur l’eau et sur les biens immobiliers. Malgré leur grande majorité (dans les résultats électoraux, ndlt), les gens n’ont d’illusions dans aucun de ces partis, et il est clair qu’avec la continuation de la crise, ces partis seront haïs en peu de temps.

    Socialisme.be : Que penses-tu du ‘Sinn Fein’, le parti nationaliste ‘‘de gauche’’ lié à l’IRA ?

    PM : ‘‘Le Sinn Fein a réalisé une percée électorale importante cette fois-ci – ils sont passés de 5 élus à 14, sur base de leur rhétorique ‘‘de gauche’’ adoptée ces dernières années. Le Sinn Fein a critiqué les ‘‘garanties de banques’’ et a appellé à ne pas payer, et s’est opposé aux attaques contre les travailleurs.

    ‘‘Toutefois, le Sinn Fein n’est pas un parti de gauche ou un parti des travailleurs crédible. Dans le Nord (en Irlande du Nord, ndlt), il fait partie de la coalition gouvernementale qui est là-bas en train d’appliquer 4 milliards de Livres d’assainissements pour cette année. Que des luttes se développent au Sud (en République d’Irlande, ndlt) et leur orientation ne sera pas d’organiser de grandes campagnes, mais uniquement de promouvoir leur propre parti. Une des tâches de la ULA doit être d’exposer les contradiction du Sinn Fein et d’aider à organiser ces campagnes.

    Socialisme.be : Maintenant que la ULA a 5 élus (dont deux du Socialist Party), quels sont vos projets ?

    PM : ‘‘Nous n’allons pas rester assis et nous plaindre au Dail (le Parlement irlandais), nous voulons organiser la population pour combattre les futurs plans d’austérité.

    ‘‘La ULA (et plus particulièrement le Socialist Party) ont déjà en un impact important au Daìl. Joe Higgins a déjà pu bénéficier d’une importante couverture médiatique pour son premier discours à son arrivée au Daìl, discours dans lequel il attaquait déjà le programme du nouveau gouvernement.

    ‘‘Cependant, il ne s’agit pas pour nous de réaliser de belles prouesses oratoires au Parlement, notre objectif principal est d’utiliser cette position au Daìl afin d’organiser des campagnes d’opposition massives contre les attaques. Nous sommes particulièrement actifs actuellement dans la préparation de la lutte contre les suppressions d’emploi dans le secteur public et contre l’instauration d’une double taxe sur l’eau et sur la propriété.

  • Paul Murphy remplace Joe Higgins comme eurodéputé du Socialist Party

    Hier, lors d’une conférence de presse, il a été annoncé que celui qui remplacerait Joe au Parlement Européen serait Paul Murphy. Malgré son jeune âge (27 ans), Paul est déjà militant de longue date du Socialist Party. Quant à Joe, il siégera maintenant avec Clare Daly au Parlement Irlandais, où ces deux militants du Socialist Party ont récemment été élus, de même que trois autres camarades de la liste unitaire ULA (United Left Alliance).

    Paul Murphy

    ‘‘Remplacer Joe Higgins à l’Europe est un défi intimidant. J’ai suivi de très près le travail de pionnier qu’il a effectué en défendant une opposition réellement socialiste au Parlement Européen tout autant que l’aide vitale qu’il a donné à différentes campagnes en Irlande et à travers l’Europe.

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    Joe Higgins à propos de Paul Murphy

    “Je suis très heureux de voir Paul Murphy prendre le siège d’eurodéputé pour Dublin au nom du Socialist Party et de la United Left Alliance. Paul va continuer à représenter le programme politique et l’alternative socialiste que le Socialist Party a défendus devant le peuple de Dublin lors des élections européennes de 2009. Grâce à son expérience acquise lors de différentes campagnes ainsi qu’en travaillant avec moi au Parlement Européen, je suis certain qu’il sera tout à fait capable de défendre une réelle opposition au consensus néolibéral qui règne au Parlement européen. Il travaillera en collaboration étroite avec moi-même ainsi qu’avec le Socialist Party et la United Left Alliance afin de donner une réelle représentation politique aux travailleurs et aux jeunes tout en les aidant à organiser des campagnes de masse pour contrer les attaques à venir du gouvernement Fine Gael / Labour.”

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    ‘‘Toutefois, pour moi, il s’agit de la suite et de l’extension des campagne et de l’activisme qui ont été miens depuis dix ans. Sur ce laps de temps, j’ai eu l’honneur de lutter aux côtés des travailleurs – en tant qu’organisateur de campagnes et militant – contre la bin tax (une taxe sur les sacs poubelles), en construisant deux campagnes majeures contre les droits d’inscription dans l’enseignement supérieur, en organisant la grève de travailleurs turcs de Gama en Irlande (qui recevaient des salaires de misère), en militant contre la mainmise de Shell sur notre pétrole et notre gaz et contre la construction d’une raffinerie en mer à la sécurité plus qu’incertaine près de Rossport, etc. En plus de cela, j’ai gagné une grande expérience en travaillant auprès de Joe au Parlement Européen en tant qu’attaché parlementaire ces deux dernières années.

    ‘‘Je vais m’efforcer de poursuivre le travail que Joe a entamé contre la politique de droite de l’Union Européenne, contre le consensus néolibéral qui règne au Parlement Européen et contre Mr. Barosso et les diktats de l’Union Européenne et du Fonds Monétaire International qui s’en prennent aux travailleurs d’Irlande pour leur faire payer la crise des spéculateurs et des banquiers.

    ‘‘Même si cela a très peu été relayé dans les médias en Irlande, Joe a régulièrement fait des interventions dans la Commission du commerce international du Parlement Européen. Je vais poursuivre ce travail en exposant comme il l’a fait la nature prédatrice de la politique commerciale de l’Union Européenne, faite d’exploitation des gens des pays sous-développés au bénéfice des multinationales européennes.

    ‘‘Cependant, la tâche ne sera pas seulement d’assister à des réunions à Bruxelles ou Strasbourg. Je vais utiliser cette position pour aider au développement de campagnes en Irlande pour construire l’opposition aux attaques prévues par le gouvernement Fine Gael / Labour.

    ”Le thème le plus critique à l’heure actuelle pour les jeunes et les travailleurs est le chômage et l’immigration forcée. A Dublin, nous avons le plus haut taux de chômage chez les jeunes en Europe : 24,2%. Des dizaines de milliers de jeunes sont forcés d’émigrer ailleurs pour rechercher du travail. Il nous faut une campagne de grande ampleur pour des investissements publics afin de créer de l’emploi et reployer l’économie. J’utiliserai ma position pour assister les chômeurs, les travailleurs et les jeunes dans le développement d’une telle campagne.

    ”Je travaillerai bien entendu en étroite collaboration avec les deux députés irlandais du Socialist Party ainsi qu’avec les trios autres élus de la United Lef Alliance. Et évidemment, comme tous les représentants du Socialist Party public, je ne vais garder comme salaire que le salaire moyen d’un travailleur, le reste de mon salaire de député européen sera donné à différents groupes de travailleurs, à différentes campagnes et à la lutte pour un changement socialiste de société.

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