Tag: Pas de Thatcher en Belgique!

  • 6,57 euros de l’heure: l’esclave légal, ça existe en Belgique

    plopsa

    Le parc d’attractions Plopsaland De Panne est propriété de Studio 100, une entreprise belge (loin d’être dans le besoin) qui produit des émissions de télévision pour la jeunesse et possède cinq parcs d’attractions ainsi que des groupes de musique. Un de ses managers a récemment quitté le navire avec plusieurs millions. D’où provient tout cet argent ? Aucun mystère, cela découle directement de la stratégie commerciale de l’entreprise liée à des salaires très bas pour le personnel. Plopsaland De Panne recourt ainsi à des étudiants jobistes payés aux minimums légaux. Pour un étudiant de 16 ans, il s’agit de 6,57 euros de l’heure. Un porte-parole de Plopsaland s’est récemment vanté que l’entreprise était flexible au point de permettre à ses jobistes de se rendre aux festivals qu’ils souhaitent. Il aurait pu rajouter : «Vous devez travailler tout un mois pour vous payer le billet d’entrée d’un festival.»

    Les salaires des étudiants jobistes diffèrent beaucoup. Dans l’horeca et les parcs d’attractions, ils sont très faibles : 6.57 euros de l’heure à 16 ans ; 7,07 euros de l’heure à 17 ans et 9,30 euros de l’heure pour les plus de 18 ans. Selon l’entreprise spécialisée dans l’intérim Manpower, la moyenne est de 10,46 euros de l’heure. Cette estimation ne tient naturellement pas compte du travail non déclaré, parfois encore moins bien payé que le salaire minimum. Pour les étudiants, cela représente peu, mais encore moins pour les employeurs puisque la contribution à la sécurité sociale est minimale. Le salaire brut et le net sont à peu près égaux. La même chose vaut pour les flexi-jobs dans l’horeca, qui concernent déjà 10.000 travailleurs alors que cette possibilité n’existe que depuis le début de cette année (voir notre article à ce sujet). En gros, il s’agit de salaires au rabais qui n’implique que rarement que quelque chose soit payé à la collectivité. Le secteur du travail à bas salaires connait donc une progression conséquente.

    Le gouvernement a décidé d’augmenter le nombre d’heures que les jobistes sont autorisés à prester jusqu’à 475 heures par an. L’Open-VLD a voulu aller encore plus loin, jusqu’à 550 heures. Selon Benoit Lannoo, ancien porte-parole de Joëlle Milquet (CDH), la mesure ne vise «qu’à choyer les patrons avec une main-d’œuvre plus flexible.» Cela n’a rien à voir avec le fait de permettre aux étudiants de gagner plus d’argent. D’autre part, la politique qui sévit dans le secteur de l’enseignement comme ailleurs pousse de plus en plus de jeunes à devoir travailler afin de pouvoir faire face aux coûts de leurs études. L’objectif principal de ces salaires réduits à la portion congrue est bien entendu d’offrir aux patrons une main-d’œuvre non qualifiée toujours moins chère alors que le chômage touche plus particulièrement les travailleurs non-qualifiés.

    Dans une carte blanche du 8 juillet à deredactie.be, Benoit Lannoo n’y va pas par quatre chemins: «Dans notre pays, il y a des milliers de demandeurs d’emploi peu qualifiés. Une étude menée par le Service Public Fédéral de la Sécurité Sociale a récemment calculé leur nombre: «Alors que le taux d’emploi global dans notre pays en 2015, avec 67,5%, reste au niveau de ceux des années précédentes suite, on observe une diminution du taux d’emploi des personnes avec un faible niveau d’éducation – en Flandre et en Wallonie – de 49% en 2007 à 45% en 2015.» La logique actuelle est de les mettre en concurrence avec des étudiants dont le travail est sans cesse plus flexible. Est-ce qu’un patron de l’horeca va prendre le temps de coacher des travailleurs peu qualifiés alors qu’il peut faire appel à un étudiant qui reviendra à moins cher en termes de sécurité sociale pour le faire travailler deux heures de plus ?»

    Selon Lannoo, la modification du régime de travail des étudiants coûtera 8.000 emplois réguliers. Il note aussi qu’il n’est plus question de dialogue social: «Avant, les patrons et les commerçants devaient patiemment supporter le dialogue social, maintenant, ils reçoivent gratuitement ce qu’ils veulent du gouvernement-Michel.»

    Souvent, l’opposition sociale à la politique antisociale est présentée comme une chose des temps anciens, typique d’une génération qui défend ses privilèges sans accorder d’attention à l’avenir de la jeunesse. Mais il semble bel et bien que la politique des autorités affecte très durement la jeunesse. Récemment, il a été dévoilé que le nombre de bénéficiaires du RIS (le Revenu d’insertion sociale accordé par les CPAS) a augmenté de 13,2% l’an dernier pour toucher 116.146 personnes. Parmi eux se trouvent 30,9% de personnes âgées de moins de 25 ans. «Il est désolant de constater que c’est en particulier le groupe des jeunes qui est le plus durement touché. Cela peut mettre un lourd fardeau sur leur avenir», a déclaré Julien Van Geertsom, du service public fédéral de l’intégration sociale.

    Dans le secteur le moins bien payé du pays, l’horeca où les flexi-jobs ont vu le jour, l’âge moyen du personnel est également le plus bas, 34,8 ans en moyenne. Et les jeunes accepteront encore plus facilement des emplois flexibles et précaires s’ils y sont préparés durant leurs études. C’est le seul type d’emplois que réserve aujourd’hui le capitalisme à la majorité de la population. Et ceux qui tomberont à l’eau et émargeront aux CPAS ne sont pas encore au bout de leurs peines (voir notre article à ce sujet :).

    Cette politique antisociale prive les jeunes de leur avenir. Il est grand temps de riposter. Non pas en interdisant le travail des étudiants, les étudiants peuvent gagner un peu d’argent en toute sécurité. Mais pourquoi ne pas le faire aux conditions des travailleurs ordinaires? Nous défendons également un enseignement gratuit et de qualité accessible à tous ainsi que le développement de structures et institutions de loisirs abordables. Retirons nos festivals des mains des multinationales ! Ensemble, jeunes et moins jeunes, luttons avec acharnement contre la politique antisociale du gouvernement !

  • Les jeunes aussi en lutte contre la Loi Peeters !

    bxl_peeters_01Le 24 juin était une nouvelle occasion pour les Étudiants de Gauche Actifs d’entrer en solidarité avec les travailleurs. Tous ensemble, nous sommes plus fort contre la loi Peeters !

    Par Julien (Bruxelles)

    A l’ULB, nous nous sommes donné rendez vous dès 4h30 sur le campus avec les délégations syndicale. Pour tous ceux qui ont participé, l’ambiance était bonne mais la participation était moins importante que lors des précédentes grèves. Il y a bien sûr un contexte propre à l’enseignement (les vacances scolaires). Une assemblée générale du personnel a été organisée et une petite centaine de personnes y a participé. Il est cependant dommage que cette AG ait eu lieu 3 jours avant la grève… Ce qui n’a évidement pas aidé la mobilisation. Tant à l’AG que sur le piquet, la discussion était : comment continuer à la rentrée ? L’idée d’aller vers une campagne dès les premiers jours de cours commence a germer et serait une excellente initiative pour impliquer les étudiants qui seront particulièrement touchés via les attaques sur le travail intérim. Ce genre d’emploi précaire pourrait d’ici quelques mois devenir le seul avenir possible d’une partie des jeunes générations.

    Dans l’après midi s’est déroulée une manifestation contre la loi Peeters. Pour beaucoup d’étudiants ou de jeunes travailleurs, c’est une excellente occasion de participer à la journée de lutte si on ne peut bloquer son lieu de travail. A côté des JOC, de l’USE et de la CGSP ALR Bxl, la présence du Comité des Travailleurs Sans Papiers de la CSC soulève de nouveau l’importance de l’unité de classe contre l’austérité. Étudiants, travailleurs avec ou sans papiers, nous avons tous les mêmes intérêts !

    Cette 3e manifestation de la plate forme Bloquons les 45h (après celles du 1er et du 15 mai) montre que la pression ne redescend pas. Le gouvernement espère que le mouvement s’arrêtera avec l’été mais les rendez vous sont déjà là avec la manifestation en front commun du 29 septembre et la grève générale du 7 octobre, pour les 2 ans du gouvernement.

    EGA a déjà noté ces dates dans son agenda et nous avons pu en discuter lors de notre camp début juillet. L’enjeu est immense : les chômeurs et les invalides sont pourchassés dans le but de leur faire accepter n’importe quel emploi. Auparavant, le recours au travail intérimaire était réglementé, mais cela pourra maintenant se faire sans raison et de manière illimitée. Les travailleurs à temps partiel qui connaissent des horaires variables devaient légalement jusqu’ici connaître leurs horaires 5 jours à l’avance. Un jour serait suffisant pour le gouvernement. Notre temps de travail est annualisé : la «loi Peeters» veut que les semaines de 45 heures sans le moindre sursalaire deviennent la nouvelle norme. Dans les périodes plus calmes, le patron pourra tout simplement nous renvoyer à la maison. Ceux qui travaillent dans la construction ou dans l’Horeca pourront oublier de prendre une journée de pause par beau temps.

    Les étudiants et les écoliers peuvent participer tant à la mobilisation qu’aux journées d’actions à venir. N’hésite pas à nous contacter pour recevoir du matériel ou discuter avec nous de la campagne contre les 45h. L’été sera l’occasion de se préparer pour le plan d’action syndical. A la rentrée, essaye de mobiliser sur ton école/campus, tout le monde doit regarder comment s’impliquer. Pourquoi ne pas organiser un débat dans ta classe ou, si l’occasion est là, aller vers une petite action de sensibilisation. Les idées sont à portées de main : faire passer un calicot dans la cours pour le faire signer, porter un badge ou un foulard de solidarité… Il est nécessaire de faire vivre ces journées de luttes dans les écoles et les unifs et, plus généralement, partout dans la société. Le plan d’actions fin 2014 avait été exemplaire en impliquant des étudiants, des écoliers, des sans papiers, des artistes… Bref le mouvement était bien un mouvements des travailleurs et cassaient l’idée du gouvernement que les syndicats ne représentent qu’eux même.

    Fréquemment, le gouvernement Michel parle d’un prétendu « droit d’étudier » en vue de nous diviser. Ils prétendent ainsi que les syndicats bloquent les étudiants sans raisons. C’est faux. Les précédentes actions syndicales ainsi que celle à venir défendent l’ensemble des travailleurs et des jeunes. Le droit d’étudier, c’est avoir des transports de qualité pour se rendre en cours, c’est avoir droit à suivre les cours sans travailler sur le coté, c’est avoir accès à la culture ou encore à avoir un boulot à la sortie des études. Le gouvernement crache sur tout cela. Pour lui, le droit d’étudier, c’est seulement pour les plus riches.

    Photos: manifestation contre la loi Peeters le 24 juin: PPICS

    Les jeunes aussi en lutte contre la Loi Peeters !

  • Grève du 24/06. Bruxelles: Continuer à mobiliser pour faire tomber le gouvernement

    La grève massive du 24/06 a été l’occasion pour le PSL de se rendre sur des piquets un peu partout dans Bruxelles et partout en Belgique afin de soutenir les syndicalistes dans leur action et d’échanger avec eux. Ainsi, à l’hôpital Brugmann, un piquet musical avait été installé par les ALR (Administrations Locales et Régionales) très tôt dans la matinée. La délégation distribuait des tracts pour sensibiliser les membres du personnel et les patients, mais également pour les plus intéressés, des dossiers complets reprenant point par point les attaques de la Loi Peeters. Le but étant , comme l’a dit Pascale, déléguée syndicale, de : «faire prendre conscience aux travailleurs que leurs droits sont en danger et les sensibiliser à la situation politique» afin de «garder nos acquis obtenus par les combats de nos grands parents dans les années ’60, où certains sont morts pour cela.»

    Par Ammar (Bruxelles)

    La conscience était donc bien présente sur ce piquet où la question de faire tomber le gouvernement est une évidence car «Michel a toujours le même discours uniforme et répétitif, selon lui il faut juste des mesures structurelles. Le dialogue social est mort, toutes les décisions sont prises de manière unilatérale par le gouvernement.» La camarade Pascale met également en avant la trahison du PS qui aujourd’hui «est la droite. On a pas besoin du PS.» La solution se trouve dans «des partis d’opposition, tels que le PTB ou le PSL.»

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    Piquet combatif devant l’hôpital Brugmann, où la sensibilisation est importante!

    A Molenbeek, une délégation a bloqué le CPAS ainsi que le service de voirie très tôt le matin à l’aide de barrières nadar. La situation était difficile car certains cadres voulaient absolument rentrer travailler dans le CPAS mais les camarades ont résisté. Aux voiries, les syndicalistes ont discuté avec les ouvriers afin de les sensibiliser à la question et leur demander de rentrer chez eux, la plupart ont compris et sont alors rentrés chez eux.

    La CGSP a fortement mobilisé et sensibilisé autour de la question pendant plusieurs semaines, comme nous le raconte la camarade Luz : «Pendant 5 semaines nous avons distribué 2000 tracts tous les vendredis à la commune et au CPAS. Chaque tract avait une thématique différente (flexibilité, pension etc…). Au début, les gens étaient surpris mais au bout de la 4ième semaine c’est eux-mêmes qui venaient demander le tract hebdomadaire.» Ce genre d’initiative est un très bon exemple de méthode qui permet de rassembler au maximum les forces afin d’avoir un impact de plus en plus grand lors des grèves.

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    Blocage complet du CPAS de Molenbeek Saint Jean

    Les piquets étaient présents partout dans Bruxelles, et tous les interprofessionnels ont intervenu massivement ; ainsi les Metallos-MWB étaient devant la tour du SPF intérieur avant de rejoindre par la GDF.

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    Piquet devant le SPF intérieur par les métallos

    Toutes ces actions montrent bien que la conscience politique grandit dans la classe et que de plus en plus de travailleurs sont conscients du besoin de lutter pour faire tomber ce gouvernement et la totalité de la classe politique afin de permettre d’instaurer une société et une politique qui défendent l’intérêt des travailleurs et non plus celui d’une minorité de patrons!

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    Dans le nord de la ville, nous avons donc pu visiter le piquet à l’aéroport de Zaventem, organisé par les travailleurs de Brucargo ainsi que, dans le zoning de Diegem, celui des travailleurs de DHL et d’UPS. A Evere, la CGSP enseignement organisait le seul piquet devant une école, à l’Athénée Royal d’Evere, là où la direction a voulu maintenir les conseils de classe et délibérations annulés dans toutes les autres écoles (cf rapport sur notre site).

    Par Nico M. (Bruxelles)

    Les enseignants qui ne bloquaient donc pas leur école ce vendredi étaient notamment invités à renforcer certains piquets dont celui de la RTBF que nous avons également visité.

    Pendant toute la matinée, le caractère du gouvernement fut un point particulièrement discuté. Il est clair sur les piquets que ce gouvernement ne reculera pas. Avec nos tracts et notre mensuel Lutte Socialiste, nous avons pu pousser notamment la discussion sur notre capacité a faire dégager ce gouvernement par nos grèves.

    Pour les travailleurs rencontrés ce matin là, cela dépendait de l’ampleur de nos grèves. Beaucoup appellent à durcir les actions, à organiser des grèves plus longues. L’arrêt du plan d’action en 2014 est encore dans les mémoires.

    Cette année, avec le nouveau plan d’action vers la grève générale nationale en front commun syndical du 7 octobre, une opportunité de corriger cela est présente. C’est un autre élément très discuté aux piquets ce vendredi. La volonté de construire le mouvement sérieusement est présente. Beaucoup expliquent que le 7 octobre ne suffira sûrement pas, qu’il faudra continuer.

    Cette date du 24 juin permettait de préparer cela: préparer ces deux mobilisations du 29 septembre et du 7 octobre et discuter de cette campagne et des objectifs de nos grèves en AG du personnel, sur les lieux de travail, en délégation,…

    Dégageons par nos grèves ce gouvernement et toute les politiques d’austérité ! La diversité des secteurs présents aux piquets illustre l’ampleur des critiques et le potentiel d’élargir encore plus les couches de la population impliquées dans la lutte.

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  • Athénée d'Evere: des problèmes avec la direction surviennent durant la grève

    evereAvec cinq camarades, nous avons le piquet de l’Athénée Royal d’Evere ce vendredi 24 juin vers 9h du matin. À la demande de CGSP Enseignement, les directions des écoles secondaires de Bruxelles avaient déplacé tous les conseils de classe programmés pour ce vendredi à une date ultérieure. Il n’y a qu’à l’Athénée d’Evere que cela n’a pas été le cas. Etant donné que cette décision avait clairement pour but de briser la grève, les représentants syndicaux et les syndicalistes s’étaient donnés rendez-vous à 8h pour tenir piquet devant le parking de l’école. Ce piquet comprenait notamment la participation d’enseignants d’une école à proximité.

    Au cours des discussions entretenues avec les participants, il a vite été clair que la direction est connue pour régner par la terreur à l’école. Les enseignants de cette école qui se plaignent à leurs collègues d’autres écoles de la situation difficile qui prévaut à l’Athénée insistent systématiquement pour que leur nom ne soit pas mentionné par la suite. Les représentants syndicaux présents ont précisé que leur relation avec la direction est très difficile. Le piquet de grève d’hier matin a permis d’empêcher la tenue des conseils de classe à cette date, comme c’était le cas partout à Bruxelles. Les syndicalistes ont également pu avoir une conversation avec la direction.

    Comme l’a commenté un représentant syndical, cela est révélateur de la manière dont des actions nationales permettent souvent de faire émerger les problèmes internes à une école.

    Rapport: Sofie. Photo: Mario.

  • Grève du 24/06: Quelques questions posées aux grévistes à Bruxelles

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    Ce vendredi 24/06 une grève générale s’est déroulée en Belgique à l’appel de la FGTB, rejointe par quelques centrales francophones de la CSC. Plusieurs camarades du PSL son intervenus sur les différents piquets de grève en y faisant une interview composée de quatre questions auprès des travailleurs.

    1) Cette grève fait partie d’un plan d’action plus large avec des manifestations, des réunions du personnel et d’autres grèves. Que signifie cette grève, cette lutte, pour vous, sur cette entreprise ?

    Pour Majiid, délégué CGSP à l’Atelier TGV de Forest, c’est toute la politique antisociale du gouvernement qui doit être visée. La flexibilité joue énormément à l’atelier. Le TGV roule jusqu’à 300 km à l’heure. On ne peut s’imaginer un accident à cette vitesse. Comme une voiture, les rames du TGV ont besoin d’entretien, mais l’enjeu est plus important encore. Les amortisseurs par exemple ne sont plus fiables après 3 ans. Beaucoup de pannes sont détectées en connectant l’ordinateur, d’autres sont exclusivement mécaniques. Aujourd’hui, le client met énormément de pression pour que les rames soient disponibles le plus vite possible. A ce rythme-là, impossible de garantir que des accidents ne se produiront pas d’ici les prochaines 5 années. Soyez-en certain, personne ne veut cela.

    Photo : metallos.be (site des métallos Wallonie-Bruxelles de la FGTB)
    Photo : metallos.be (site des métallos Wallonie-Bruxelles de la FGTB)

    Pour Didier, travailleur de super transport, le mouvement a besoin d’un nouveau souffle pour rebondir et d’un meilleur dialogue entre  les directions syndicales et la base des travailleurs ainsi qu’entre les travailleurs et les usagers.

    Pour Philippe, travailleur à Audi Forest, c’est avant tout une lutte pour de meilleures conditions de travail avec par exemple comme revendication la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire pour avoir une meilleur qualité de vie et pouvoir accorder plus de temps à sa famille ou à soi-même.

    Chez AutoVision, Amine nous donne une même vision de ce que représente la lutte à ses yeux et au sein de l’entreprise dans laquelle il travaille : pour une alternative politique et surtout pour une alternative sociale. Sur ce dernier piquet, nous avons même reçu un tract des travailleurs qui mettait en avant leurs propres revendications (plus de sécurité sociale, retour à la pension à 65 ans , fiscalité équitable et diminution collective du temps de travail).

    2) Le gouvernement a déjà dit que, cet été, il annoncerait de nouvelles mesures d’austérité, pour environ 3 milliards d’euros. Pensez-vous que ce gouvernement est préparé à faire des concessions fondamentales ? Si non, pensez-vous que nous sommes capables de le faire tomber et de quoi avons-nous besoin pour cela ? Par exemple : la grande manifestation du 29 septembre et la grève du 7 octobre doivent-elles être le début d’un mouvement de grèves jusqu’à la chute du gouvernement ?

    Majid rappelle que la veille de la grève, Olivier Chastel avait déclaré que cette dernière n’aurait aucun effet sur le gouvernement. Il pense donc qu’il faut des actions plus fortes, tous ensemble, comme lors des manifestations du 6 novembre 2014 et du 24 mai 2016. Il pense aussi que le 29 septembre et le 7 octobre, la CSC sera solidement présente elle aussi.

    Pour Didier , aucune concession n’est possible avec ce gouvernement, qui n’est pas capable d’appliquer une politique juste et correcte. Il nous dit aussi que, pour lui, il est tout à fait possible de faire tomber le gouvernement , que cela a déjà été fait dans d’autres pays et que c’est aussi possible si les syndicats et militants se mobilisent encore plus et motivent leurs collègues ou/et proches.

    Pour Philipe non plus, ce gouvernement ne fera aucune concession et, pour lui aussi, le travail de mobilisation est plus qu’important. Mais il développe aussi un point sur le fait que c’est aux grands patrons super-riches qu’il faut s’en prendre pour les obliger à redistribuer les richesses équitablement.

    Pour Amine , tout dépend du rapport de force. S’il est assez fort, le gouvernement n’aura pas d’autre choix que de faire marche arrière. Ici, Amine nous dit que nous avons besoin de nous inspirer de ce qui a déjà pris place, en nous citant les révoltes du Maghreb , les Indignés d’Espagne et, plus récemment, le mouvement en France pour utiliser le mouvement de masse comme base de la lutte.

    3) Nous pensons qu’il y a une grande base potentielle pour porter ces actions du 29 septembre et du 7 octobre s’il y a une bonne manifestation et une bonne mobilisation. Comment se déroulent la mobilisation, la discussion et l’organisation du plan d’action sur votre lieu de travail ? Avez-vous eu des réunions du personnel ? Cela pourrait-il être un moyen pour mobiliser encore plus vers septembre ?

    Majid a déjà commencé à parler du 29 septembre et du 7 octobre. Lors des 8 jours de grève chez les cheminots, les assemblées du personnel étaient quotidiennes. Aujourd’hui, la présence au piquet est un peu moindre puisqu’il fallait bien permettre aux grévistes de souffler en mettant un petit pas en arrière. Pourtant, beaucoup sont restés chez eux, à peine 3% des cheminots sont au boulot à Bruxelles.

    Dans l’entreprise ou travail Didier, l’information circule bien et les délégués syndicaux et militants font bien leur travail. La plupart du temps, une bonne partie du personnel est tenue au courant des différentes grèves et manifestations. Didier pense donc que , comme d’habitude , la mobilisation sera faite pour la manifestation du 29 septembre et la grève du 7 octobre.

    Philippe nous dit que des assemblées et des distribution de tract sont effectuées hors des heure de travail pour mobiliser le personnel. Il nous dit aussi qu’il faut qu’un travail fort soit fait par les syndicats, vert comme rouge, pour organiser de meilleures actions.

    Chez AutoVision, les délégués syndicaux suivent généralement la centrale, tout en gardant une certaine indépendance interne sur le contenu de leurs tracts.

    Les travailleurs d’AutoVision et d’Audi font également des assemblées du personnel une fois par an, et , plusieurs fois dans l’année chez AutoVision.

    4) La question qui revient le plus, c’est de savoir quelle alternative existe si on fait tomber le gouvernement. N’a-t-on pas besoin aussi, du côté syndical, d’une arme politique dans les mains de la classe des travailleurs ? D’un parti de lutte qui pourrait être une plateforme pour les différentes tendance au sein du mouvement ouvrier, ouvert aux nouveaux mouvements sociaux, au PTB et à d’autre force de gauche radicale, y compris le PSL ?

    Pour Didier, il serait bien que le syndicalisme revienne à une tradition plus révolutionnaire et d’avoir une « fédération  » des travailleurs pour impliquer le plus de personnes possible dans la politique.

    Phillippe, lui, nous dit qu’il serait important d’avoir un front de gauche qui défend et représente les travailleurs car il ne sera pas évident de faire tomber ce gouvernement qui s’en prend sans cesse aux travailleurs sans une solidarité et une union des différentes forces déjà présentes.

    Il nous faut un gouvernement de transition, nous dit Amine, avec les syndicats et les forces de gauche et mouvement sociaux pour préparer un nouveaux gouvernement.

  • Services publics. Et la RTBF dans tout ça ?

    RTBF_wikipedia

    Nous sommes nombreux à enrager en voyant la manière dont nos luttes et nos inquiétudes sont traitées dans les médias traditionnels. Et, très souvent, la RTBF en prend pour son grade, elle qui ressemble de plus en plus à RTL… Cette situation, des travailleurs de l’entreprise publique la dénoncent eux aussi. Depuis le mois de février, ils se sont déjà réunis une dizaine de fois en assemblée générale du personnel à Bruxelles, en organisant le trajet des collègues des autres sites.

    Au piquet de l’antenne de Liège, les grévistes ne décolèrent pas. ”La Loi Peeters, on connait déjà ça nous! On peut même bosser jusqu’à 50 heures suite à un accord pourri.” La situation est de plus en plus intenable et elle a déjà fait parler d’elle (lire notamment cet article de nos archives: “RTBF & précarité organisée”).

    Aucun progrès social n’a vu le jour sans recourir à une forme de lutte pour le concrétiser

    Les grévistes avaient particulièrement soigné leur communication en préparant des tracts spécifiques. Celui préparé pour la journée d’actions et de grève du 31 mai dans les services publics et distribué ‘‘dans la perspective de la grève générale du 24 juin’’ était toujours disponible le 24 juin. Son texte aborde très justement ‘‘le désinvestissement massif dans les services publics devient un mode de fonctionnement du pouvoir politique partout en Europe, nous devons réagir. (…) Partout dans la fonction publique, on supprime, par le non-renouvellement des départs de 5 travailleurs sur 5, les effectifs nécessaires à offrir au citoyen des services publics à la mesure des impôts qu’il paie pour en bénéficier. De la culture aux prisons en passant par la sécurité, les soins de santé et la protection sociale, chaque secteur se vide des moyens qui lui revenaient pour assurer ses missions et du personnel nécessaire à faire fonctionner ses services.’’

    Mais il rajoute d’emblée les problèmes spécifiques à la RTBF : ‘‘moins de personnel stable puisque celui-ci restera limité à 1970 ETP, équivalents temps plein, (dont 59 ETP de personnes en Contrats à durée déterminée), moins d’activités, car nous ne pourrons pas relevé tous les défis de l’évolution numérique et médiatique avec si peu de personnel pour faire vivre 3 chaînes de TV, 5 chaînes de radio (avec de la radio filmée) en plus des médias sociaux, et enfin moins de diversité et moins de productions propres puisqu’il faudra bien sous-traiter des émissions et des services pour ceinturer de force le corset budgétaire qui nous donnera une apparence financière présentable…’’ Il se terminait enfin par ces mots: ‘‘aucun progrès social n’a vu le jour sans recourir à une forme de lutte pour le concrétiser’’.

    L’impact positif des assemblées générales pour impliquer le personnel

    Un autre tract spécifiquement préparé pour le 24 juin parle du climat difficile à la RTBF ‘‘qui résulte d’une bonne dizaine d’années d’économies et de réduction de moyens, dénoncées par la succession d’assemblées générales qui ont eu lieu au cours de ces derniers mois.’’ Il raconte aussi qu’en prévision du mouvement de grève CGSP du 24 juin, aucune réquisition de personnel ne serait pratiquée pour réaliser le programme convenu avec les organisations syndicales. ‘‘Le personnel de la RTBF, qui est censé pouvoir être partiellement réquisitionné dans le cadre des obligations de programme minimum du média public, pouvait donc se déclarer en grève sans qu’une partie des travailleurs soit obligée d’être présente. La direction a, sans doute, estimé que les organisations syndicales ne parviendraient pas à convaincre suffisamment de travailleurs de participer à cette grève. Elle s’est trompée !’’ La direction a donc dû unilatéralement revenir sur un accord passé en comité d’entreprise quelques jours plus tôt et limité d’autorité une grève qui lui a fait tellement peur pour ses conséquences.

    Les grévistes sont convaincus que cette participation plus importante au mouvement découle naturellement de la succession d’assemblées générales qui a pris place ces derniers mois. La confiance ébranlée de la direction face à la force potentielle d’une grève à la RTBF est un signal fort pour le personnel qui est de bon augure pour la suite du plan d’action à la rentrée, avec la manifestation nationale en front commun du 29 septembre et la grève générale nationale du 7 octobre.

    Au côté de leurs camarades, les syndicalistes de la RTBF défendront de ‘‘ramener le paquebot RTBF dans les eaux du service public de qualité. Avec des programmes de qualité, du personnel attaché à l’entreprise (la fin de la présence d’une agence d’intérim au sein de l’entreprise), la fin de l’externalisation et une diminution importante des postes hiérarchiques intermédiaires qui se sont multipliés ces dernières années.’’

    Arrêter notre lutte, ce serait accepter le retour aux conditions sociales du passé

    Enfin, un troisième tract était à disposition en abordant le thème plus vaste du droit de grève sous le titre : ‘‘Adapter le droit de grève au 21e siècle ? La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat.’’ Il déclare notamment : ‘‘Vous qui êtes confrontés aux désagréments de la grève générale, ou qui manifestez votre solidarité à nos côtés pour défendre ‘‘autre chose’’, ne pensez pas que ce conflit social soit d’un autre âge… ! Qui et quoi combattre, et comment le faire, sont des questions légitimes. (…) Il reste parfois difficile de se positionner, mais un petit rappel s’impose : le ‘‘droit au travail’’ n’existe pas de la façon dont l’entendent ceux qui veulent justifier l’interdiction des ‘‘piquets de grève’’. En effet, si un droit absolu au travail existait, le fait d’être sans emploi constituerait alors la violation d’un droit, puisque l’Etat aurait à garantir objectivement et individuellement le droit à chacun d’obtenir un emploi adapté à ses compétences.’’ Très correctement, l’argumentation développée se termine ainsi : ‘‘Arrêter notre lutte, ce serait accepter le retour des conditions sociales du passé !’’

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    Café syndical à Liège : “Comment renverser ce gouvernement de malheur?” Ce mercredi 29 juin, 18h30,
    au Centre culturel “Le Zénith” (15, Rue Jean d’Outremeuse, 4000 Liège). Venez partager vos expériences et envisager la préparation d’un automne chaud contre Michel 1er avec des militants syndicaux et notamment GUSTAVE DACHE, vétéran du mouvement ouvrier à Charleroi. Métallo durant des années, il a été délégué à Caterpillar et à Citroën et a également très activement participé à la grande grève générale de l’hiver 1960-61.

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  • Grève du 24/06. Namur: les délégations motivées veulent repartir au combat

    namur_01«Les jours de grèves générales, ici, tout est toujours bloqué. Faire tomber le gouvernement ne me semble pas impossible mais pour ça, on va avoir besoin de tout le monde, et surtout de ne plus s’arrêter en cours de route pour des excuses…» Les paroles de ce militant syndical dans le secteur des carrières illustrent bien l’état d’esprit qui régnait sur les piquets de grève en région namuroise vendredi. Bien que le nombre de piquets fut plus faible que lors du plan d’action national mené en 2014, l’ambiance et la combativité y était toujours au rendez-vous.

    Par Pierre (Namur)

    Quelque soit le secteur, les grévistes avançaient la nécessité d’un plan large et dans la durée pour s’attaquer sérieusement au gouvernement. «24 heures de grève, tout le monde sait que ça ne sera pas suffisant», nous dit ce délégué de Delhaize particulièrement motivé à l’idée de mobiliser pour les 29 septembre (manifestation nationale en front commun) et 7 octobre (grève générale nationale en front commun) prochains. Sur le parking, une trentaine de grévistes discutent devant l’entrée qui a été bloquée «très facilement» ce matin. Environ 80% du personnel y travaille avec des temps partiel alors «la flexibilité à outrance et la loi Peeters, on connaît…»

    De l’autre côté de la ville, c’est un Colruyt qui a, pour la première fois, fermé ses volets. La permanente CNE nous explique pourquoi le blocage du magasin était prioritaire à ses yeux : la chaîne vient de licencier de manière totalement abusive un délégué syndical de Bruxelles, malgré le nombre scandaleusement faible de ses travailleurs délégués !

    namur_03A l’hôpital St Luc de Bouge aussi, le piquet a rarement été aussi important. Ici les travailleurs distribuent des tracts aux collègues et aux patients qui pénètrent dans l’hôpital. Chacune de ces personnes est invitée à signer une pétition contre un nouveau projet de la ministre de la santé De Block, qui vise à diminuer le nombre de jours de repos supplémentaires dont peuvent profiter les travailleurs en fin de carrière dans ce secteur où la pénibilité physique du travail est particulièrement importante. La délégation syndicale avait proposé à la direction de l’hôpital d’organiser la grève à l’avance (dans les hôpitaux, le service minimum est nécessaire), mais celle-ci avait refusé ! Un barrage filtrant a donc été mis en place. Arrivé sur place, un huissier menace les grévistes de 1000€ d’astreinte par personne… Le barrage filtrant a été levé, mais l’action continue.

    Plus tôt dans la matinée, se tenait un rassemblement de militants FGTB namurois – tous secteurs confondus – devant l’Union des Classes Moyennes. Pas de piquet pour eux donc, mais des discussions motivantes en groupe.

    Devant la prison ou la gare, par contre, la mobilisation n’était pour une fois pas au rendez-vous. La fatigue des dernières luttes et une certaine amertume des accords qui ont été conclus n’y sont sans doute pas pour rien. Pourtant les agents pénitentiaires et les cheminots avec qui nous avons eu contact nous ont dit être les premiers à souhaiter la chute du gouvernement. Bien qu’ils n’étaient pas en rue cette fois-ci, une mobilisation préparée suffisamment à l’avance avec une communication et des objectifs clairs pour la suite du plan d’action pourrait bien les remettre de nouveau en action. C’est ce à quoi les affiliés, délégués et militants que nous avons rencontré ce vendredi vont s’atteler d’ici au 29 septembre.

  • Mons-Borinage. Moins de piquets qu’attendu, mais clarté sur l’objectif de la grève

    monsborinageIntroA Mons et dans le Borinage, l’appel à la grève de ce 24 juin a été moins suivi que lors d’échéances précédentes, mais des piquets bloquant voire filtrant étaient tout de même organisés sur certaines entreprises, surtout dans les zonings industriels.

    Une équipe de militants du PSL s’est rendue sur des piquets du zoning de Ghlin-Baudour. Un blocage y était effectué notamment sur NGK Ceramics où notre tract et nos propositions pour construire le mouvement pour après l’été ont reçu un très bon accueil. Nous avons également pu y vendre plusieurs exemplaires de notre mensuel Lutte Socialiste. Des blocages étaient également organisés par les délégations FGTB devant AW Europe et le centre de distribution de H&M, où étaient également présents quelques délégués et militants de la CSC.

    Certaines délégations avaient fait le choix de laisser passer les travailleurs non-grévistes, après leur avoir distribué un tract et discuté de l’importance de reconstruire un mouvement le plus fort possible pour septembre et octobre. C’était notamment le cas chez Baxter à Lessines, où nous avons également pu faire une visite de solidarité. Tout au long de la journée, les discussions allaient clairement dans le sens de reconstruire un mouvement aussi fort qu’en 2014, un mouvement capable de renverser le gouvernement Michel par la grève et l’action collective.

    24 juin - Mons Borinage

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    Ce vendredi 24/06, la journée de grève a été bien suivie sur le site de Lonza Braine. Plusieurs délégués et membres du personnel étaient présents pour mener à bien le piquet et mettre l’usine à l’arrêt. Cette action, menée conjointement par la CNE, la FGTB et la CSC, a été bien suivie par le personnel. A l’issue d’assemblées et de réunions d’informations sur le contenu de la loi Peeters, une écrasante majorité des ouvriers et employés ont adopté le plan d’action et se sont mis en grève.

    L’ambiance au piquet était enthousiaste et constructive, et les yeux étaient rivés sur la suite du plan d’action, avec les 29/09 et 7/10 qui devront être utilisés pour élargir la mobilisation, aussi dans le reste du zoning, et accroître notre rapport de force contre le gouvernement Michel.
    Braine

  • [PHOTOS] Grève du 24/06: tournée des piquets à Liège

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    Quelques photos (de Julie, Cathy et Simon) de la tournée des piquets de grève en région liégeoise à l’occasion de la grève nationale appelée par la FGTB dans le cadre du nouveau plan d’action syndical contre le gouvernement Michel.

    Après la grève du 24 mai, comment poursuivre la construction du plan d’action vers la manifestation du 29/09 et la grève générale nationale du 07/10 ? Quelles leçons tirer des forces et faiblesses du plan d’action de 2014 et des débuts de ce nouveau plan d’action syndical ? Quelle place accorder aux Assemblées Générales du personnel dans la lutte ? Comment construire le soutien autour du noyau des syndicalistes les plus combattifs ?

    Venez en discuter ce mercredi 29 juin, 18h30 au Centre culturel “Le Zénith” (15, Rue Jean d’Outremeuse 4000 Liège), avec des militants syndicaux de la FGTB et de la CSC et notamment GUSTAVE DACHE lors de notre café syndical “Comment renverser ce gouvernement de malheur ?”

    Gustave est un vétéran du mouvement ouvrier à Charleroi. Métallo durant des années, il a été délégué à Caterpillar et à Citroën et a également très activement participé à la grande grève générale de l’hiver 1960-61. Il est l’auteur des livres “La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960/61” et de ‘‘Témoignage pour un syndicalisme de combat anticapitaliste et démocratique’’ publiés par les éditions Marxisme.be.

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