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  • 2e journée de grèves régionales : le 15 décembre se construit et se renforce

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    La deuxième journée de grèves régionales a confirmé la puissance d’un plan d’action avec un calendrier constructif et allant crescendo. La semaine dernière, dans le Hainaut, la grève régionale a touché neuf travailleurs sur dix dans les entreprises et les services. La performance est solide, même selon les normes wallonnes. La province d’Anvers n’était cependant pas restée en arrière : le port était notamment complètement à l’arrêt. Dans le Limbourg et le Luxembourg, le rendez-vous a là aussi donné lieu à des participations historiques. La question était de savoir si la deuxième journée de grèves régionales confirmerait cette tendance. La réponse est oui, clairement, tant à Liège, où l’aéroport était complètement paralysé, qu’à Namur mais aussi en Flandres Occidentale et Orientale. Selon les syndicats, en Flandre Orientale, au moins 8000 militants ont participé à 500 piquets de grève. Pour la première fois de son histoire, le port de Gand était complètement à l’arrêt. Grâce à la préparation de la grève de la part des cheminots, les mouvements régionaux ont également eu des répercutions ailleurs dans le pays.

    Sans émeutes ni déclarations matamoresques de patrons ou de bourgmestres excités, l’intérêt médiatique a baissé pour cette deuxième journée de grèves régionales, qui a même parfois été reléguée aux pages intérieures de la presse écrite. Pour le reste, l’attention a souvent été accordée non pas à la résistance de la base mais à son impact sur les transports publics. Mais si ce gouvernement des riches pensait que la colère allait s’éteindre ou que le froid aurait raison des grévistes, cette journée du 1er décembre a constitué une réponse des plus vigoureuses. Ces grèves régionales n’ont en rien été indicatives d’un affaiblissement de la résistance sociale. Bien au contraire : le succès de la manifestation du 6 et de la première journée de grèves régionales a renforcé l’ampleur de la seconde journée. Cela promet pour lundi prochain, à Bruxelles et dans les deux provinces brabançonnes !

    Et le 8 décembre ne sera encore qu’un tremplin vers la grève générale nationale du 15 décembre. Ce sera peut-être la plus grande journée de grève générale de l’histoire belge, avec plus d’un million de grévistes. Nous sommes très clairement dans une phase ascendante du mouvement.

    Sur une multitude de piquets, le nombre de jeunes travailleurs était remarquable. Beaucoup parmi eux faisaient pour la première fois connaissance avec l’arme de la grève. Sur de nombreux zonings industriels, des méthodes ont fait leur apparition là où elles n’avaient encore jamais été éprouvées. Au site Ghelamco, à Gand, un piquet commun a été tenu avec le personnel de l’entreprise Ivago (gestion des déchets des entreprises chimiques) mais aussi avec celui du supermarché Albert Heijn. Au port de Gand, les piquets étaient nombreux, et les dockers ont bloqué la route aux côtés des travailleurs de Volvo ou de Honda. L’action menée en commun par delà les frontières des entreprises constitue un élément qui renforce le mouvement. Le port de Zeebrugge était bloqué de la même manière. A Liège et à Namur, les piquets furent aussi des succès, les grandes entreprises étaient à l’arrêt et la volonté d’agir était grande parmi les grévistes.

    Si certaines petites entreprises n’ont pas été touchées par la grève, ce fut souvent en raison de l’absence de représentation syndicale. Lorsque les autorités européennes parlent d’austérité, les autorités belges se dépêchent de répondre aux injonctions. Mais lorsqu’elles critiquent la Belgique pour la représentation syndicale dans les PME de vingt employés, là, le gouvernement estime visiblement qu’il peut passer au dessus des recommandations européennes. A cela s’ajoute l’abus excessif de contrats temporaires et précaires pour les travailleurs qui, avec la dictature de nombreux petits employeurs sur les lieux de travail, explique qu’il existe du personnel «prêt à travailler ». Les fédérations patronales flamandes Voka et Unizo affirment que 80% des entreprises n’ont pas été touchées par la grève. Cela peut être vrai, mais ils ne disent pas que 60% de ces entreprises n’emploient qu’une seule personne et que 80% d’entre elles emploient moins de 10 travailleurs! Tout cela pris ensemble ne représente que 20% de tous les travailleurs.

    Banderole du comité de solidarité avec la grève de l’ESAS

    Une des caractéristiques exceptionnelles de cette deuxième journée de grèves régionales fut la solidarité de la jeunesse. Pour les étudiants du secondaire, le timing était très difficile puisque nombre d’entre eux sont sur le point de commencer leurs examens. Certains ont néanmoins décidé de soutenir les piquets, comme à l’Athénée de Voskenslaan à Gand. Au campus Blandijn, un groupe d’étudiants s’est aussi réuni pour montrer sa solidarité avec la grève. A Namur, la FEF, l’AGE, les Jeunes CSC et Jeunes FGTB ont tenu une assemblée à l’université pour inciter les étudiants à participer à al grève générale du 15 décembre. A Liège, des étudiants étaient réuni en piquet à l’université, mais il y a aussi eu ce groupe d’étudiants de l’ESAS (Ecole Supérieure d’Action Sociale) qui a constitué un comité de soutien à la grève il y a quelques temps déjà et qui a été faire la tournée des piquets avec une banderole sur laquelle était inscrit : « (Futurs) travailleurs, luttons contre l’austérité ». A Liège toujours, un appel de l’Alliance pour des Alternative à l’Austérité et du réseau Stop Article 63§2 a réuni plus de 300 personnes pour une manifestation qui est partie du siège du PS vers celui du MR. Parmi eux, la jeunesse était présente en nombre. Ce n’est plus seulement de la solidarité : la jeunesse (re)découvre le mouvement syndical et prend sa place dans le mouvement. Le mouvement des travailleurs, s’il est assez offensif,peut attirer à lui d’autres couches que celles qui lui sont naturellement liées. Nous avions déjà vu le secteur culturel participer au mouvement, comme le 6 novembre ou lors de la journée du 24 novembre avec la campagne Hart boven Hard (le coeur contre la rigueur) à Anvers. Cela a été confirmé par les activités de la jeunesse ce 1er décembre.

    Le gouvernement a tremblé sur ses bases, mais il reste sourd et aveugle à la résistance sociale croissante. Les partis gouvernementaux ne savent que trop bien ce qui est en jeu. Richard Miller, du Centre Jean Gol (le centre d’étude du MR) a déclaré dans les pages du Soir que cette grève est “politique et anti-démocratique” parce que le mouvement vise à « déstabiliser le gouvernement Michel et donc l’Etat ». Sur les piquets, le sentiment que ce gouvernement doit être balayé était bien vivace. Voilà l’objectif du mouvement et le gouvernement en est bien conscient. Les politiciens établis n’ont toutefois bien évidemment pas expliqué ce qu’ils considèrent comme antidémocratique dans ces actions menées par la base syndicale. Comme si le suffrage universel lui-même n’avait pas été arraché par ces méthodes prétendument “antidémocratiques”. Sans grève, il n’y aurait pas d’ajout de démocratie par la base de la société pour corriger le semblant de démocratie du sommet de celle-ci, qui favorise celui qui peut s’offrir la campagne publicitaire la plus chère. Le fait que c’est justement un membre du MR qui sort cet argument de la démocratie est des plus cyniques : ce gouvernement ne dispose même pas d’une majorité au parlement du côté francophone, ne parlons même pas encore de la rue.

    La pression monte. Même des électeurs des partis aujourd’hui au gouvernement ont participé aux actions. Ils ont réalisé que le fameux changement qu’on leur promettait n’est pas en leur faveur. Mais ce gouvernement n’a pas l’intention de faire un pas de côté. Il peut recourir à l’opinion publique tant qu’elle est en sa faveur, mais son véritable patron, ce n’est pas l’électorat, c’est le patronat. Dans le cas de De Wever, c’est la fédération patronale flamande Voka.

    Sur les piquets, il était clair qu’il faudra continuer après le 15 décembre. La volonté est là et ce mouvement ne pourra pas être stoppé aisément. “Une fois que les vacances seront finies, nous sommes toujours parfaitement déterminés pour, si nécessaire, pousser ce gouvernement jusqu’à nos livres d’histoire,» a ainsi déclaré un écolier de Gand dans les médias. Il est loin d’être le seul à penser ainsi.

    Aller plus loin exigera un nouveau plan d’action, plus dur et réunissant plus de monde, avec à nouveau des grèves régionales ou sectorielles aboutissant à une grève générale, cette fois-ci d’au moins 48 heures. Si cela ne suffit pas, nous finirons par procéder à l’organisation d’une grève reconductible. On entend parler d’un impôt sur la fortune ou de l’abandon de nombreux cadeaux fiscaux pour les grandes entreprises, afin d’également faire contribuer les riches et les entreprises. Mais nous ne voulons pas en rester là. Nous n’avons bien entendu rien contre une taxe sur les riches, mais sommes surtout favorables au retrait de toute la politique d’austérité. Mais l’austérité est inhérente au système économique actuel, le capitalisme.

    Les réunions de personnel et assemblées générales peuvent évaluer la grève et nous préparer pour la prochaine, mais nous pouvons aussi nous en servir pour discuter de nos revendications par entreprise et par secteur dans le but d’affiner notre alternative anti-austérité et d’examiner de quels moyens nous avons besoin pour qu’elle devienne un fait. Nous ne sommes encore qu’au début du combat. La semaine prochaine, Bruxelles et les provinces brabançonnes suivront, et puis ensuite peut être la plus grande journée de grève générale de l’histoire belge!

  • Liège : “Pour le gouvernement, le social, ça n’existe pas. Il va falloir se battre jusqu’au bout”

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    Délégation CNE de Makro

    Rapport d’une des équipes du PSL qui est intervenue ce lundi à Liège dans le cadre de la journée de grève régionale

    5h15’ à Alleur : Quand nous arrivons, la délégation Setca de Makro termine de mettre en place le piquet de grève aux accès du zoning. Les premiers camions font demi-tour tandis que les radios des voitures sont branchées sur les nouvelles. Notre renfort est le bienvenu en ces premières heures de grève. Autour d’un café, la discussion s’engage sur la mobilisation dans l’entreprise.

    Par Simon (Liège), 

    « Bien sûr, c’est difficile de faire en sorte que chacun se sente concerné » nous dit-on « Mais au cours des assemblées qu’on a organisé, on a bien senti que les collègues comprenaient que ce qu’on leur enlève, ce n’est pas les économies qu’ils pourraient faire, mais bien la façon dont ils peuvent boucler le budget au quotidien. C’est tes courses, c’est ton caddie ».

    « Ce gouvernement ne va pas faire de concession » pense un autre délégué du Setca. «Pour eux, le social, ça n’existe pas. Il va falloir se battre jusqu’au bout. C’est l’avenir de nos enfants qui est en jeux ».

    Devant l’entrée du personnel du Makro, c’est la délégation CNE qui tient le piquet. « On tient le piquet mais on est certain que personne ne va tenter de le casser. Seuls les cadres vont rentrer. Les AG du personnel ont porté leurs fruits.» La discussion s’engage sur les alternatives à l’austérité. « Ce sont les journaux, l’idéologie dominante, qui nous serine qu’il n’y a pas d’alternative à l’austérité. Mais si on s’abstenait d’envoyer des avions en Syrie, si on arrêtait les cadeaux fiscaux et qu’on taxait les multinationales, on aurait largement de quoi financer des services publics.»

    Ailleurs sur le zoning, les grandes entreprises sont à l’arrêt. Dans les PME par contre, là où les délégations syndicales sont faibles ou inexistantes, on travaille comme à l’accoutumée. Nous entrons brièvement chez Dillibel où une ouvrière nous fait comprendre que dans cette entreprise où les intérimaires employés à la journée sont nombreux, sans piquet ni organisation collective, se mettre en grève signifie la porte…

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    Centre commercial du Cora-Roccourt : piquet en front commun et rassemblement de militants syndicaux.

    Notre tournée nous amène sur le zoning commercial de Rocourt. Les militants sont rassemblés autour d’un brasero devant l’enseigne du Brico Planet. La déléguée Setca est à l’unisson de ses camarades de Makro : « ce gouvernement ne va pas bouger. Il va falloir le faire tomber. On ne doit pas attendre le 5 janvier pour reprendre les actions après la grève du 15 décembre car les mesures seront déjà prises. Il faut continuer sur notre lancée ».

    Le rassemblement de militants compte aussi des travailleuses du secteur public : les militante de la CNE de l’école primaire toute proche de Xhovèmont ont décidé de venir prêter main-forte à leurs camarades du privé. Elles aussi témoignent de leur combativité. « Vu les ce que le gouvernement donne à entendre, il n’a pas l’air de vouloir négocier. Il va falloir tenir le coup après le 15 décembre et faire tomber Michel I. Ça ne se fera pas sans construire le front commun syndical. C’est vraiment essentiel. »

    La grève de 83 contre le gouvernement Martens est évoquée par une autre militante syndicale « On a tenu six semaines à l’époque, ça montre que c’est possible de faire plier le gouvernement. Et encore, on n’aurait pas dû terminer la grève au moment des vacances : on aurait pu obtenir plus. »

    Plus loin sur le zoning, des travailleuses d’une entreprise de titres-services s’emploient à bloquer les accès à l’aide de trains de caddies. C’est la démonstration que même dans les petites entreprises, il est possible d’organiser la participation active à la grève. « Pourtant chez nous c’est difficile car les travailleuses sont très isolées. On travaille chez les particuliers. Beaucoup sont des femmes seules : un jour de salaire en moins, ça représente quelque chose. Se mettre en grève ce n’est pas rien. Pourtant, nous sommes là aujourd’hui. »
    Ici aussi on se souvient des grands moments du mouvement ouvrier : « Il ne faut pas s’arrêter. Il faut continuer jusqu’à ce que le gouvernement recule. Maintenant on est lancés comme en 60’.»

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    Piquet du Lidl de Ste-Walburge. Le gérant a voulu ouvrir mais en sera pour ses frais…

    Nous quittons le Zoning pour regagner le centre-ville. Sur le chemin, nous croisons des militants de Lidl qui viennent en front commun pour empêcher l’ouverture d’un magasin. « J’espère que le gouvernement va négocier » nous dit la déléguée CGSLB « mais je n’y crois pas trop. Moi, après le 15, je remobilise directement mes troupes. Je pense qu’on devrait occuper les sièges du MR et de la NVA pour relancer l’action.» Elle ajoute : « Nous sommes allés discuter individuellement avec chaque collègue pour leur expliquer pourquoi faire grève, nous n’avons pas les moyens de tenir des assemblés du personnel. On tente de faire en sorte qu’il s’agisse d’une grève active car c’est essentiel pour la réussite du mouvement. Mais ça reste difficile même si les collègues sont réceptifs à nos arguments ».

    Plus loin sur la route, les ALR sont nombreux, en front commun, pour tenir le piquet devant l’intercommunale ISOSL. « La mobilisation est maximale chez nous nous » dit un délégué CSC. « Le front commun fonctionne très bien et l’information des collègue s’est faite sans problème sur une trentaine de sites ».

    Dans l’hyper-centre, nous rejoignons le piquet de grève de l’ULg où nous pouvons assister à la solidarité active des étudiants avec le personnel de l’université. Nous prenons aussi le temps d’apporter notre solidarité au piquet de grève de la FNAC, connu pour sa combativité. Nous pouvons y apprécier le changement d’ambiance au sein de l’entreprise : le piquet est tout symbolique. Il y a quelques années, des travailleurs s’efforçaient de franchir le piquet ; aujourd’hui, les militants syndicaux sont sur la détente. Aucun collègue ne songe à venir travailler en ce jour de grève.

    FNAC
    FNAC

    Rejoignant le point de départ de la manifestation appelée par l’Alliance pour des Alternatives à l’Austérité, devant le siège du PS, nous donnons un dernier coup de main à une déléguée de Paris XL, en prise avec une gérante zélée voulant ouvrir à tout prix son magasin contre l’accord conclu entre syndicat et direction. S’ensuivra une discussion avec un client non moins zélé, qui se conclura par la débandade idéologique d’un fils-à-papa rendu à nos arguments.

    La journée de grève générale de notre équipe se termine par le succès de la manifestation de AAA, bigarrée et combative. 300 militants syndicaux, politiques et associatifs sillonnent les rues de Liège, du siège du PS à celui du MR pour faire le lien entre les partis de l’austérité. On se donne rendez-vous la semaine prochaine pour un coup de main aux camarades de Bruxelles. On lâche rien ! Balayons par la grève le gouvernement et aussi toute la politique d’austérité !

     

  • [INTERVIEWS] ‘‘Il ne faut faire aucune concession à ce gouvernement !’’

    Liege_interviewsDans le cadre de la journée de grève régionale à Liège, plusieurs équipes de militants du PSL ont rendu visite aux très nombreux piquets de grève. La manifestation du 6 novembre fut un succès monumental, la journée de grèves régionales du 24 novembre fut aussi une réussite et ce 1er décembre n’a pas dérogé à la règle. Voici ci-dessous quelques réactions de personnes rencontrées aux piquets, récoltées par Cathy.

    Fabian, 40 ans, sans emploi

    « Il ne faut faire aucune concession à ce gouvernement ! C’est grève au finish. Les délégués commerciaux nous informent et on a un très bon contact avec eux. Mon papa était syndicaliste, j’ai toujours été dans le mouvement. Faut bouger ! Et pas que les syndicats. Il faut les syndicats, les chômeurs, les travailleurs, les étudiants : ensemble, recréer de la solidarité.

    « Il faut aussi informer les gens : j’ai rencontré un délégué syndical qui ne savait même pas que les chômeurs exclus ne pourraient pas systématiquement avoir accès au CPAS. Les chômeurs vont perdre le peu qu’ils ont et ils n’auront plus rien : on appauvrit les gens.
    On doit bloquer les banques et les nationaliser et sortir de la zone euro parce qu’avec le TTIP (Traité transatlantique) ça va être pire ! »

    Angy, puéricultrice, en incapacité maladie

    « C’est le gouvernement ET les mesures qu’il faut faire tomber. C’est pas juste De Wever, le PS a bien préparé le terrain pendant des années ! Que ce soit à la Mutuelle, au chômage ou comme travailleur, tu gagnes la misère : tu paies ton loyer, tes charges et il te reste 100 euros pour bouffer et pour tes enfants ! Faut arrêter de rire. Mes enfants, ils la paient déjà la taxe tartine et ils n’ont même pas droit à la soupe avec ça. Il faudrait un syndicalisme populaire, des assemblées du peuple, pour qu’on gère ce qu’on a produit, qu’on décide nous-mêmes. »

    5 travailleurs d’ESB, entreprise qui ferme, en négociation pour leur fin de contrat

    « A nous 5, on comptabilise 150 ans de travail ! L’entreprise ferme, et après une moyenne de 35 ans de travail, on nous refuse même la prépension, c’est honteux, dégueulasse ! Ce gouvernement est mauvais. Et le pire, c’est qu’en Grèce ou en Espagne, c’est la merde, l’austérité a empiré les choses et ici, c’est comme si on ne voyait rien, on continue dans le même système.

    « Les jeunes n’ont pas d’avenir, les moins jeunes sont dans la merde et les vieux ne peuvent pas s’arrêter de bosser…Mais c’est quoi ça ? »

    Le Parti Socialiste de Lutte défend:

    • Rétablissement total de l’indexation, négociations salariales libres et salaire minimum de 15 euros bruts de l’heure!
    • Non à la dégradation des contrats de travail par la sous-traitance, l’intérim ou les autres emplois précaires !
    • Bas les pattes du statut des fonctionnaires! Aucun démantèlement des services publics! Aucune privatisation ou libéralisation! De l’insourcing au lieu de l’outsourcing!
    • Bas les pattes de nos pensions. Maintien de la prépension et de la retraite anticipée!
    • Augmentation des pensions à minimum 75% du dernier salaire avec un minimum de 1500 euros par mois!
    • Ni chasse aux chômeurs, ni dégressivité, ni service communautaire! Attaquons le chômage par la diminution généralisée du temps de travail à 32 heures/semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!
    • Nationalisation des secteurs clés de l’économie sous contrôle démocratique de la collectivité!
    • L’économie de marché chaotique et la course aux profits n’offrent aucune garantie d’emplois. Pour une économie planifiée, gérée et contrôlée démocratiquement par la collectivité : pour un socialisme démocratique et moderne!

  • Liège : Visite des piquets et manif’ avec le comité ESAS

    Ce lundi 1er décembre, la province de Liège était paralysée par une grève régionale, à l’instar de celles de Namur, de Flandre Orientale et de Flandre Occidentale. Il s’agissait de la seconde journée de grève régionale du plan d’action syndical. Ces grèves font suite à la manifestation massive du 6 novembre et précèdent la grève générale nationale du 15 décembre prochain. A Liège, un comité étudiant de solidarité avec les grévistes a été constitué, avec la participation enthousiaste des Etudiants de Gauche Actifs. Ce lundi, ils ont commencé par tenir piquet devant leur école (l’Ecole Supérieure d’Action Sociale) avant de se rendre sur divers piquets, en solidarité (Médiacité, Belgacom et SNCB). Par la suite, ils ont pris part à la manifestation d’un peu plus de 300 personnes qui a répondu à l’appel de soutien à la grève de l’Alliance pour des Alternatives à l’Austérité (AAA, initiative notamment soutenue par EGA) et du réseau Stop Article 63§2.

    Photos : Marisa

  • [VIDEO] 2e journée de grèves régionales : Manifestation anti-austérité à Liège

    A Liège, une manifestation anti-austérité est partie du siège du PS (afin de rappeler les mesures antisociales du précédent gouvernement fédéral et celles de l’actuel gouvernement wallon) pour se rendre au siège du MR (pour dénoncer celles du gouvernement fédéral actuel). Le cortège combatif s’est ensuite rendu Galeries Saint Lambert pour que la manif se termine en soutien à un des nombreux piquets de grève de cette deuxième journée de grèves régionales. Cette manifestation qui a rassemblé plus de 300 personnes avait été appelée à l’initiative de l’Alliance pour des Alternatives à l’Austérité (AAA, dans laquelle sont notamment impliqués le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs) et du Réseau Stop Article 63§2 (qui milite contre les exclusions des allocations dites d’insertion). Aujourd’hui dans la rue, demain on continue, en route vers le grève générale nationale du 15 décembre ! Ce n’est qu’un début, continuons le combat !

    Vidéo : Stop Article 63§2

     

  • 2e journée de grèves régionales : les étudiants solidaires!

    A Liège, un comité étudiant de soutien au plan d’action syndical a été lancé à l’ESAS, l’Ecole Supérieure d’Action Sociale. Dans le cadre de la grève régionale, un groupe d’étudiants de ce comité a pris part aux actions, avec leur propre banderole, en rendant visite à différents piquets de grève. L’après midi, il sont participé à une manifestation en soutien à la grève appelée par ‘l’Alliance pour des Alternatives à l’Austérité’, auquel participe le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs, ainsi que par le réseau Stop Art.63§2. Plus de 300 personnes étaient présentes.

  • Liège : manifestation de soutien à la grève régionale

    Un appel de l’Alliance pour des Alternatives à l’Austérité (AAA) et du réseau Stop Article 63§2

    SOUTENONS LA GRÈVE

    Dans l?histoire sociale, la grève a été un des plus puissants outils de lutte de la population contre le grand patronat et ses relais politiques. En bloquant l?économie, elle rappelle au 1% que même s?ils détiennent les moyens de production, ce ne sont pas eux qui créent la richesse mais bien les 99%.

    La fin du travail des enfants, le suffrage universel, la sécurité sociale, les congés payés, et tous nos droits fondamentaux furent obtenues par des grèves opiniâtres et coordonnées.

    MANIFESTATION DE RUE LUNDI 01/12 : Rassemblement à 13h place Sainte-Véronique // Event facebook

    Si nous démarrons la manif du siège du PS c’est parce que nous voulons rappeler que l’austérité est également appliquée par celui-ci au niveau régional et communautaire, et que les mesures fédérales que nous subissons aujourd’hui de la droite ont été amorcée par le gouvernement sortant. Exemple emblématique : les mesures prises contre les droits au chômage, dont l’article 63§2 qui, dès le 1er janvier 2015, va jeter hors de tout droit aux allocations des dizaines de milliers de travailleurs sans emploi.

    L’austérité n’est pas une fatalité, il s’agit d’un choix politique qui bénéficie aux plus riches. Le discours dominant s?accorde à dire que les politiques d?austérité sont la seule alternative à la crise économique. FAUX !

    En réalité, le portefeuille des plus riches ne s’est jamais aussi bien porté : l’ensemble des politiques récentes et actuelles mènent à un transfert de richesses de la majorité de la population vers les grands patrons et les actionnaires. À un tel point qu?en Belgique les 20% les plus riches possèdent 61,3% de la richesse, tandis que les 20% les plus pauvres n?en possèdent que 0,2%…

    L’Alliance pour des Alternatives à l’Austérité AAA rassemble des individus d’horizons divers pour frapper ensemble ponctuellement, autour de trois axes essentiels:

    1. Nous voulons combattre l?austérité sous toutes ses formes ainsi que toute forme de discrimination (racisme, fascisme, sexisme, homophobie, …).

    2. La paix sociale est brisée depuis longtemps. Ils nous font la guerre, nous voulons favoriser un syndicalisme de combat et sortir de la résignation ambiante pour inverser le rapport de force.

    3. La démocratie dans la lutte : la construction par la base est une nécessité. Nous voulons construire notre action par la base avec la plus large implication des individus.

    info@stop632.be – Facebook : “réseau STOP Art63§2” – aaa.liège@gmail.com – Facebook : “Alliance pour des Alternatives à l’Austérité


     

    Le réseau STOP Art63§2 et l’Alliance pour des Alternatives à l’Austérité (AAA) sont des initiatives soutenues par le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs.

  • Liège : Création d’un comité étudiant de soutien à la grève

    Une assemblée d’information avait déjà eu lieu à l’ESAS avant la manifestation du 6 novembre.

    A l’Ecole Supérieure d’Action Sociale (ESAS), à Liège, un comité étudiant de soutien au plan d’action syndical a été créé, une initiative dans laquelle sont impliqués les membres d’Etudiants de Gauche Actifs. Nous publions ici le tract réalisé par ce comité à destination des étudiants et du personnel.

    Étudiants/Travailleurs au cœur de l’action.

    Tous les partis au pouvoir s’accordent à dire qu’il n’y a qu’une d’alternative à la crise, l’Austérité. Nous, futurs travailleurs sociaux, affirmons que d’autres choix sont possibles : investir dans l’éducation, les transports publics, les logements sociaux, ou encore les énergies renouvelables, nous semblent être des alternatives réalisables.

    Une réduction du temps de travail à 32h/semaine, avec embauche compensatoire et sans perte de salaire permettrait d’engager de nombreux travailleurs sans emplois et ainsi répondre au chômage de masse touchant particulièrement la Jeunesse.

    Rappel de différentes mesures d’Austérité qui vont tous nous toucher :
    – Allongement du temps de travail pour un salaire moindre (saut d’index, recul de la pension)
    – Dégradation des conditions de travail (flexibilité, précarisation des contrats, augmentation de la charge de travail…)
    – Coupes budgétaires dans les Services Publics (transports, soins de santé, éducation, culture, aides sociales…)
    – Chasse aux sans-papiers et extension de centres fermés.
    – Exclusion et augmentation du contrôle des allocataires sociaux

    Dans ce soit-disant effort collectif, certains ne devront pourtant pas se serrer la ceinture. Les grands patrons, industriels et actionnaires ne seront pas touchés par ces mesures. Bien au contraire, de grands cadeaux fiscaux leurs sont octroyés avec pour but la création d’emplois, et ce depuis des années. Où sont ces emplois ?

    Les organisations syndicales s’opposent aux politiques d’Austérité par la construction d’une résistance sociale via des séances de sensibilisation et d’information, des appels aux manifestations et aux grèves. Nous approuvons ce plan d’action et revendiquons la poursuite de celui-ci car c’est par ces méthodes que nos droits sociaux ont été obtenus.

    Une grève n’a pas pour but de prendre en otage la population, bien au contraire, elle vise sa défense et permet de prendre conscience du rôle du travailleur dans la création de richesses. Par le blocage de l’économie, c’est aux porte-feuilles des actionnaires et grands patrons que nous touchons, ce qui est un excellent moyen de pression.

    Cependant, nous pensons que la compréhension, la mobilisation et l’implication de la population seraient plus fortes si ces plans d’actions étaient discutés, débattus, élaborés et appliqués collectivement.

    Pourquoi ne pas en discuter, étudiants et travailleurs réunis ? C’est ensemble que nous devons réfléchir à ces choix politiques, idéologiques et sociétaux par la tenue de débats démocratiques sur tous les lieux de travail.

    Nous lançons donc un appel collectif :

    Étudiants et travailleurs, délégués ou non, mettons sur pied des comités de grève et organisons des arrêts de temps de travail. Utilisons ce temps libre pour tenir des Assemblées Générales afin de populariser et organiser la grève dans nos écoles. De cette manière, toutes organisations syndicales, courants politiques, associations, travailleurs et étudiants pourraient être rassemblés et se concentrer vers le réel responsable de la crise, le Capital. Organisons la colère par la base, la mobilisation ne sera que renforcée.

    Comité de soutien à la grève – École Supérieure d’Action Sociale (ESAS)

  • [PHOTOS] Protestation étudiante à Liège

    A l’occasion de la Journée Internationale des Etudiants, la Fédération des Etudiants Francophones avait appelé à manifesté dans différentes villes pour dénoncer les mesures d’austérité qui frappent l’enseignement et revendiquer un enseignement supérieur de qualité accessible à tous. A Liège, une centaine d’étudiants étaient présents au rendez-vous pour un rassemblement qui a souligné la solidarité avec les luttes des étudiants flamands contre l’augmentation du minerval. Les Etudiants de Gauche Actifs étaient présents et ont diffusé leur périodique, l’EGAlité, qui comprenait notamment un dossier sur la lutte en Flandre et sur l’importance des Assemblées Générales démocratiques pour impliquer chacun dans les prises de décision pour l’avenir de la lutte. Nous avons également souligné l’importance de rejoindre le plan d’action syndical, contre les mesures profondément antisociales du gouvernement Michel et contre toute la politique d’austérité.

  • Liège : Soirée “pas de Thatcher en Belgique”

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    La déclaration du gouvernement Michel n’a plus laissé planer de doutes. L’objectif est d’affaiblir les syndicats et de modifier les relations de forces entre travail et capital. Rarement un gouvernement a aussi ouvertement cherché la confrontation. Le plan d’action avec lequel la direction syndicale entraine toute la résistance sociale est également impressionnant. Renverser Michel 1er est le défi qui nous fait face, mais cela ne suffira pas. Nous devons faire dégager toute la politique d’austérité par la grève.

    Ce 29 novembre, deux jours avant la grève provinciale qui se tiendra à Liège dans le cadre du plan d’action syndical, la section Liégeoise du PSL vous invite cordialement à son souper/soirée: “Pas de Thatcher en Belgique”.

    Nous accueillerons notamment Eric Byl, membre du Bureau Exécutif du PSL, afin d’évaluer les premières phases de ce plan d’action et d’envisager la suite.

    Envie de partager vos idées? De manger un bout tout en échangeant vos réflexions sur les actions à mener et l’alternative à défendre ? Venez nous rejoindre!

    Où : Le Hangar ASBL, Quai St Léonard, 43B, 4000 Liège

    Inscription souhaitée avant le 25 novembre 2014 (pour les repas : taboulé & hamburger)

    Entrée étudiants, non-travailleurs: 5 euros
    Entrée travailleur: 7 euros
    Toutes boissons : 1 euro 50

    Soirée et concerts à partir de 21h

    Infos et réservations : Cathy :  0497/42.14.31 – slangen_cathy@hotmail.com

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