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Tag: Liège
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Liège : Rassemblement anti-austérité (2)
Une nouvelle série de photos de l’action tenue ce mercredi 10 septembre devant les locaux du MR afin d’y dénoncer les politiques d’austérité en prévisions et celles qui ont déjà durement frappé travailleurs, jeunes et allocataires sociaux. Photos : Loïc
Plus d’infos : http://www.socialisme.be/fr/10604/liege-rassemblement-anti-austerite -

Retrouvailles 2014 : Un beau succès !
“Retrouvailles”, c’est le rendez-vous annuel et obligé des associations liégeoises. Cette année encore, le weekend dernier, nous étions présents avec la campagne antiraciste et anticapitaliste du PSL et des Etudiants de Gauche Actifs, “Résistance Internationale”. Le succès fut au rendez-vous une fois de plus : nous avons vendu pas moins de 154 exemplaires de notre journal “Lutte Socialiste”. Les discussions politiques furent nombreuses, et ont essentiellement porté sur la lutte à construire contre la politique d’austérité.
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Liège : Rassemblement anti-austérité
Hier, à 17h30, une petite foule s’est rassemblée devant les locaux du MR à Liège afin de dénoncer les mesures d’austérité actuellement en discussion par la coalition suédoise – ou kamikaze – en formation. L’idée étant de dénoncer l’austérité sous toutes ses formes, les mesures envisagées par les autres niveaux de pouvoir n’ont pas été ignorées (notamment concernant l’enseignement), de même que les mesures du précédent gouvernement, et plus particulièrement les attaques lancée contre les chômeurs.
L’appel à cette action avait été lancé par l’Alliance pour des Alternatives à l’Austérité (AAA), un regroupement de diverses organisations présentes à Liège. Au final, l’action a reçu le soutien d’ATTAC-Liège, du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde, du Collectif de Vigilance des Travailleurs Sociaux, du Centre Poly-Culturel Résistance, des Étudiants de Gauche Actifs, de la Fédération des Résistances, des Jeunes FGTB-Verviers, des Jeunes Organisés et Combattifs-Liège, de la Ligue Communiste Révolutionnaire – Liège, du Parti Socialiste de Lutte – Liège, du Réseau Stop Art.63§2 et de Riposte.cte.
Un peu moins de 200 personnes ont participé à cette action. Diverses prises de paroles se sont succédées pour dénoncer divers aspects des mesures. “Nous avons envie de dire à la population que les mesures que le futur gouvernement nous préparent ne sont pas inévitables, mais qu’il s’agit de choix idéologiques”, a ainsi déclaré Thierry Müller, de Riposte.cte et du Réseau Stop Art.63§2. De fait, comme le mentionnait le tract de mobilisation pour cette action, il n’y a jamais eu autant de richesses produites, mais elles n’ont jamais été aussi mal réparties. En Belgique, les 10% les plus riches possèdent 44% de la richesse nationale alors que 15 % de la population vit sous le seuil de pauvreté (ce serait 42 % sans la sécu…). D’autre part, le paiement de la dette publique accapare 20 % des dépenses annuelles (à titre de comparaison, les allocations chômage 3 %…).
Divers intervenants ont également défendu la nécessité d’un plan d’action offensif de la part des syndicats pour riposter contre l’austérité : le syndicalisme de conciliation doit faire place à un syndicalisme de lutte !
Après une série d’interventions de représentants de quelques unes des organisations signatrices, une assemblée populaire a pris place afin de parler de l’action qui venait de se tenir et de l’avenir des activités de l’Alliance pour des Alternatives à l’Austérité. Ce n’est pas la dernière fois que l’on entendra parler de ce regroupement…
Ce n’est qu’un début, continuons le combat !
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Liège & Bruxelles : Rassemblement devant le MR
Depuis plusieurs semaines, pas un jour ne passe sans que les médias ne nous annoncent le pire, comme si on assistait pas à pas à un test de notre résignation..
TROP IS TE VEEL !
L’objectif du gouvernement en formation est clair : attaquer les travailleur.se.s, tout.es les travailleur.se.s, avec ou sans emploi, à l’aide de mesures qui renforceront la chute des salaires et la dégradation des conditions de vie.
Qui peut encore penser ne pas être concerné ? Eh bien, le patronat et les plus riches, qui se voient octroyer 2 milliards de cadeaux supplémentaires (maintien des intérêts notionnels, nouvelles exonérations de cotisations sociales, etc.) face aux 17 milliards d’austérité imposés à l’écrasante majorité de la population.
Il n’y a jamais eu autant de richesses. Et elles n’ont jamais été aussi mal réparties…
Les 10% les plus riches possèdent 44% de la richesse nationale (753.000 € en moyenne… et vous?) Alors que 15 % de la population vit sous le seuil de pauvreté (ce serait 42 % sans la sécu…).
Le paiement de la dette accapare 20 % des dépenses annuelles (les allocations chômage 3 %…).
LE PACTE SOCIAL DE ’45 EST CONSOMMÉ
On assiste, sans réels contestation et plan d’action organisé, à une accélération de l’oeuvre néolibérale lancée il y a 30 ans par un gouvernement de sinistre mémoire (Martens-Gol), poursuivie sans grands états d’âme par ses successeurs.
Quels que soient les partis en place et quels que soient les niveaux de pouvoir, aucune destruction de nos droits, conquis par la lutte et permettant de faire société depuis ’45, ne doit être acceptée. Ce sont tous nos désirs, nos rêves et nos projets que le gouvernement à la suédoise entend figer dans la glace.
Si, aujourd’hui, nous allons dans la rue, déterminés, c’est pour leur faire savoir que nous avons compris le message et pour nous organiser. Nous invitons les organisations représentant les salarié.e.s et tous les mouvements sociaux à construire ensemble un plan d’actions au service d’une lutte forte, unie et sans compromission, contre toute forme d’austérité et pour un changement du rapport de force.
BRUXELLES :
Ce mercredi 10 septembre à 13h, au siège du MR avenue de la Toison d’Or, 86-88.
Premiers signataires : Bruxelles Laïque, Cadtm, JAC (Jeunes anticapitalistes), EGA (Étudiants de Gauche Actifs) et de Stop Art.63§2… Si votre organisation veut se joindre à la liste des organisations appelantes, signalez-le à : a.willox@laicite.be ou sur l’événement Facebook.
LIEGE :
Rendez-vous ce mercredi 10 septembre à 17h30 devant les locaux du MR (en Vinâve-d’île) – le rassemblement sera suivi d’une Assemblée populaire.
Appel lancé par la note ‘AAA’ (Alliance pour des Alternatives à l’Austérité)
=> Page Facebook
Premiers signataires : (pour signer l’appel : tcherry@collectifs.net)
CADTM / CVTS / EGA / Jeunes FGTB Verviers / JOC Liège / Riposte-CTE / Plateforme Stop Article 63§2 -
Gaza. rassemblement à Liège
Ce 18 juillet 700 à 800 personnes se sont rassemblées à Liège devant l’Hôtel de Ville à l’appel de diverses organisations de solidarité avec la Palestine1 afin d’exiger l’arrêt des frappes sur Gaza et la fin de l’occupation. Le PSL était présent à ce rassemblement et cela a été l’occasion de diffuser les positions de notre internationale, le Comité pour une Internationale Ouvrière, et de notre section sœur en Israël-Palestine (le Mouvement Socialiste de Lutte) sur la façon d’organiser la résistance à l’occupation et la solidarité internationale avec le peuple palestinien. Dans une manifestation où dominait la communauté arabo-musulmane, notre position sur la nécessité de renouer avec les actions de masse de la première Intifada et sur l’importance de rallier les travailleurs israéliens à la lutte pour une Palestine libre socialiste et démocratique ont suscité l’intérêt.
Si certains à gauche se sont offusqués de la dominante religieuse de la manifestation, nous considérons pour notre part que, sans renier ou cacher notre identité socialiste et révolutionnaire, nous devons faire front avec l’ensemble des militants pro-palestiniens y compris les travailleurs musulmans naturellement sensibles et mobilisés sur la question palestinienne. Nous voulons éviter les écueils du repli sectaire attendant le mouvement « pur ». Nous pensons qu’engager la discussion fraternelle avec les autres composantes du mouvement sur la meilleure stratégie à appliquer pour renforcer la solidarité avec la Palestine dans le respect des différences de chacun, mais sans concession sur le programme, reste la meilleure approche.
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Le 1er Mai à Liège
Comme chaque année en Cité Ardente, la Fête Internationale des Travailleurs s’est articulée autour de la Place Saint Paul, face au siège des bâtiments centraux de la FGTB Liège-Huy-Waremme.
Photos : Loïc
La journée a débuté par un meeting organisé conjointement par le PTB et le Parti Communiste, suivi d’une manifestation dans les rues de Liège pour un ‘‘plan d’urgence sociale’’. Parmi les quelques centaines de manifestants se trouvait une délégation du PSL autour d’une banderole proclamant : ‘‘pour l’unité dans les urnes et dans la rue, pour un front de résistance contre l’austérité’’. Malgré le refus du PTB de nous impliquer dans leur démarche pour ces élections, nous appelons à Liège à voter pour les listes PTB-GO à la Chambre et à la Région, afin de soutenir l’obtention d’élus de gauche. Une fois le scrutin passé, la question de l’unité à gauche sera à nouveau posée pour défendre nos conquêtes sociales face à l’offensive d’austérité des autorités politiques capitalistes, et pour construire un rapport de forces afin d’en arracher d’autres.
Un évènement particulier a d’ailleurs illustré le climat social qui suivra ces élections : la manifestation des pompiers qui a perturbé le rassemblement organisé par le PS. Les travailleurs du feu avaient été avertis la veille au soir qu’ils ne pourraient pas manifester à l’occasion du premier mai ! A juste titre, ces derniers ne se sont pas laissés faire. Cet évènement inédit à l’occasion du premier mai ne fait que souligner à quel point le PS est aujourd’hui éloigné du camp des travailleurs.
L’après-midi, nous avons pu tenir un stand au côté de nombreuses autres associations ou organisations politiques (PTB, VEGA, MG,…). Nos militants ont ainsi pu avoir des discussions très variées, la plupart centrées autour de cette question d’un front de la résistance sociale pour riposter contre l’offensive d’austérité qui a déjà bien commencé et qui ne manquera pas de gagner en ampleur dans le contexte de quatre années consécutives sans échéance électorale (jusqu’aux communales de 2018). Nous avons notamment vendus 78 exemplaires de notre mensuel Lutte Socialiste et réalisé 3 abonnements.
Le premier mai est une journée célébrant la solidarité internationale, un élément que nous n’avons pas manqué de souligner en abordant tout particulièrement la situation en Afrique du Sud et le travail qu’y réalise actuellement la section sud-africaine du Comité pour une Internationale Ouvrière et parti-frère du PSL, le Democratic Socialist Movement (DSM), au sein du parti large Workers and Socialist Party (WASP). A ce titre, nous organisons d’ailleurs un concert de soutien le 16 mai prochain, et vous invitons bien entendu à y participer ! -
Vottem : Expulsons la logique capitaliste, pas ses victimes !
Manifestation contre le centre fermé de Vottem ce dimanche 16 mars, 14h, Enclos des Fusillés – Parc de l’Hopital de la Citadelle (Liège)
Par Sébastien (Liège)
‘‘Illégal ? Rentre chez toi ou va en prison !’’ Tels sont les vœux exprimés sur l’affiche mobile géante du Vlaams Belang en tournée dans les rues durant la deuxième quinzaine de février. Si ce parti est raciste, l’État belge, à travers notamment la politique de la secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Maggie De Block, ne l’est pas moins et ouvre la voie à ce type d’organisation. Ce 16 mars, nous manifesterons à nouveau contre le centre fermé de Vottem, à Liège, à l’appel du CRACPE (Collectif de Résistance Aux Centres Pour Étrangers).
Une prison qui ne dit pas son nom
Derrière le terme de ‘‘centre fermé’’ se trouvent des bâtiments où l’on enferme des gens dont le crime est d’avoir voulu fuir la misère, les discriminations ou la guerre dans leur pays d’origine. Ces prisons comprennent également des cellules d’isolement où l’on envoie aussi – parfois pour plus d’un mois – des prisonniers atteints de troubles psychologiques en manque de soins adéquats, faute de personnel soignant en suffisance. ‘‘Ce n’est pas leur place’’, avaient dénoncé sous couvert de l’anonymat différents agents en 2006, ‘‘Ils ne reçoivent aucune aide thérapeutique. Quotidiennement, nous sommes confrontés à des drames qui nous révulsent. (…) Nous sommes témoins d’atteintes aux Droits de l’Homme et à la dignité humaine’’ (1). D’autres révélations avaient dénoncé l’usage de médicaments lourds destinés à abrutir des prisonniers malades. Depuis lors, le personnel est menacé de procédures judiciaires pour divulgations de pareilles informations.
Il existe en Belgique six centres fermés gérés par l’Office des Étrangers où l’on enferme hommes, femmes et enfants, dernière étape avant l’expulsion vers le pays d’origine. Cela inclut également des malades du sida ou encore de l’hépatite qui, en l’absence de possibilités d’être soignés, sont dans les faits purement et simplement envoyés à la mort. Tout récemment aussi, le jeune Afghan Aref a été assassiné par les talibans quelque temps après avoir été expulsé de Belgique vers l’Afghanistan. Voilà la réalité de la politique du ministère de Maggie De Block et du gouvernement Di Rupo.
Selon la Fedasil, en 2012, le principal pays d’origine des personnes accueillies au centre de Vottem était l’Afghanistan, à hauteur de près de 16%; le deuxième pays le plus représenté atteignant 9,6%. Surprise : ce n’est pas le soleil du pays que fuient ces migrants. Ils fuient la menace d’un meurtre politique ou religieux, ou encore la carence de revenus pour eux et leur famille. La même année, entre 11 et 12.000 personnes ont été expulsées de Belgique, selon le CRACPE.
Luttons pour la régularisation des sans-papiers
En Belgique, les sans-papiers sont condamnés à survivre dans la délinquance ou dans des boulots extrêmement mal-payés, souvent dans de dangereuses conditions de travail. Les régulariser, c’est assurer qu’ils ne sombrent pas dans ces réseaux aux conséquences néfastes pour toute la population, notamment en termes de pression à la baisse sur les conditions de travail.
Les années 2000 et 2009 ont connu une vague de régularisation de dizaines de milliers de sans-papiers, les premières depuis 1974. Elles ne sont pas arrivées par hasard, mais à la suite de protestations intenses (en 2004-2005, il y a ainsi eu une quarantaine de lieux occupés par des sans-papiers en Belgique). De la même manière, c’est suite aux protestations actives que des enfants ne sont aujourd’hui plus enfermés à Vottem (ils le sont par contre ailleurs…).
Aujourd’hui, les Afghans en lutte ouvrent à nouveau la voie vers la résistance contre la politique raciste des autorités belges. En cette période de crise mondiale du capitalisme et d’austérité généralisée, il est plus que jamais nécessaire de lier cette lutte aux autres résistances sociales, avec les travailleurs et les jeunes qui combattent ce système sans avenir.
Mais ce problème doit être pris par les deux bouts, la lutte doit aussi aborder les causes de l’émigration. La solidarité internationale est nécessaire contre les dictatures et l’exploitation dans les pays du monde néocolonial. C’est la raison pour laquelle le PSL est organisé au sein du Comité pour une Internationale Ouvrière, une organisation socialiste internationale présente dans plus d’une quarantaine de pays. Nous sommes ainsi notamment impliqués dans une importante collecte de fonds pour soutenir le travail politique de nos camarades sud-africains.
Joignez-vous à nous dans la lutte contre la barbarie capitaliste !
(1) Michel Bouffioux, Ciné-Télé-Revue N°46/16 novembre 2006
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Liège. Mobilisation contre les exclusions du chômage
Par Nicolas Croes
Ce lundi 10 mars, différentes actions ont été organisées à l’initiative de la FGTB contre la dégressivité accrue des allocations de chômage, contre la limitation dans le temps des allocations d’insertion ainsi que contre les contrôles renforcés de l’ONEM pour les jeunes en stage d’insertion.
Sur son site, la FGTB dénonçait que “Malgré l’opposition et les actions de la FGTB, le gouvernement a décidé de limiter ces allocations dans le temps à 3 ans maximum, sans condition d’âge pour les cohabitants et à partir de 30 ans pour les chefs de ménage, isolés et cohabitants dits «privilégiés» (chômeurs qui cohabitent avec une personne bénéficiant exclusivement d’allocations de chômage ou d’insertion dont le montant n’excède pas 31,77€/jour, soit 826€/mois). Le compteur de ces 3 ans a débuté le 1er janvier 2012. La FGTB veut faire changer les choses. (…) Pour cela, la mobilisation de toutes et tous est indispensable. Nous devons être nombreux pour nous faire entendre.”
A Liège, ce matin, rendez-vous avait été donné place Saint-Paul, devant le siège de la FGTB Liège-Huy-Waremme, pour une “action symbolique”, tel qu’expliqué sur l’affiche de la FGTB. L’idée était de réunir 600 manifestants, avec un masque blanc à faire tomber pour montrer que les chômeurs ne sont pas tout simplement des statistiques. Au final, c’est entre deux et trois fois plus de monde qui étaient présents, un beau succès compte tenu du peu d’informations qui avait circulé en dehors des délégations syndicales plus combatives, notamment concernant le préavis de grève déposé pour ce jour-là. Il faut dire que l’inquiétude est grande en région liégeoise, une dizaine de milliers de personnes de l’arrondissement de Liège sont directement concernées par la suppression des allocations d’insertion, qui devraient toucher plus de 50.000 personnes en Belgique à partir du 1er janvier 2015.
Hélas, aucune manifestation n’était prévue à Liège contrairement à d’autres villes, même si les rues de la Cité Ardentes ont pu résonner du pas de la délégation de la Fabrique Nationale de Hertal, dont les travailleurs sont venus en nombre soutenir l’action. “Liège est à nous”, ont-ils déclaré, et il est certain que de nombreux autres auraient préféré faire de même et sortir du simple cadre de la Place Saint-Paul. Une quinzaine de banderoles avaient tout de même été accrochées en divers endroits du centre-ville sous le slogan “Bientôt 55.000 chômeurs suspendus, à quand priorité à l’emploi?”, mais une manifestation combative dans le centre-ville aurait donné un bien meilleur signal quant à la volonté de sérieusement se battre contre cette mesure puissamment antisociale ainsi que contre toute la politique d’austérité.
De la tribune, deux prises de parole se sont succédées, de la part de Marc Gobelet (président de la régionale de la FGTB Liège-Huy-Waremme) et de Jean-François Ramquet (secrétaire régional). L’impact de la mesure a été dénoncé, en mettant notamment en lumière que cette suppression des allocations d’insertion est une mesure discriminatoire au vu de la majorité de femmes parmi les personnes frappées. La question plus globale de l’emploi et la lutte pour un “autre projet de société” (mais lequel?) ont été évoquées, de même que la nécessité d’une réduction collective du temps de travail pour s’en prendre au chômage et non pas aux chômeurs. “Les moyens existent, il faut s’en prendre aux détenteurs de capitaux” a encore lancé Marc Gobelet, sous les applaudissements de la foule. Reste encore à savoir comment organiser la lutte dans cette direction…
Il est bien entendu des plus corrects de refuser l’austérité et toute cette logique nauséabonde qui vise à faire payer la crise aux travailleurs et aux allocataires sociaux. Il est toutefois crucial de sortir de la dénonciation stricte et de poser la question fondamentale de la construction d’un rapport de force favorable aux travailleurs, avec ou sans emploi. Il est certain qu’une fois les élections passées, le gouvernement – quelque puisse être sa composition – s’appliquera à répondre aux exigences du FMI et de la Commission européenne, dans la perspective d’une période de quatre ans sans la moindre élection. C’est une vague d’attaques contre nos conquêtes sociales qui s’annonce, les partis traditionnels ne divergent que quant au rythme de cette austérité. “Demain, nous serons encore présents si besoin est, si les politiques ne comprennent pas”, a-t-on entendu de la tribune. Mais comment pouvoir encore douter du fait que la réaction des politiciens des partis traditionnels se limitera à faire la sourde oreille ? Demain, nous aurons besoin d’être encore dans la rue, c’est une certitude, et il faut en discuter dès maintenant ! Les attaques contre les chômeurs ne vont pas tout simplement disparaître, et d’autres sont encore à venir.
C’est pourtant cette dangereuse illusion d’une improbable “compréhension” des politiciens capitalistes qui a servi de conclusion au discours de Marc Gobelet, toute entière dédiée à un vibrant appel à “l’unité de la gauche” contre l’ennemi néolibéral, l’ennemi de la droite. Nous sommes en parfait accord avec la nécessité de l’unité de la gauche – et nous voulons accentuer la nécessité de construire dès maintenant un front de la résistance sociale contre l’austérité – mais continuer à considérer que le PS fait partie de cette gauche, c’est totalement oublier la raison même de l’action d’aujourd’hui ! Le PS avait déjà soutenu l’instauration de la “chasse aux chômeurs” et c’est un gouvernement dirigé par Di Rupo qui a instauré toutes les nouvelles mesures qui vont gravement frapper les chômeurs ! Il a été question de “justice fiscale” à la tribune. Mais quel est le parti qui a voté l’instauration de la déduction des intérêts notionnels avec le MR? Le PS! Les exemples ne manquent pas pour illustrer dans quel camp se situe le PS aujourd’hui.
Et pourtant, un appel fut bien lancé pour soutenir la “gauche gouvernementale”, y compris avec la collaboration d’éventuels “nouveaux élus de gauche”. Nous espérons bien que si des élus de la vraie gauche – à la gauche du PS et d’Ecolo – parviennent à forcer les portes des parlements, leur activité sera centrée autour de la construction d’un rapport de force militant dans la rue et sur les lieux de travail et non autour de la recherche de petits accords avec le PS ou Ecolo!
Des revendications offensives comme la réduction collective du temps de travail ne doivent pas en rester au stade du slogan. L’argent existe dans cette société pour une telle mesure, ainsi que pour un plan massif de création d’emplois socialement utiles. Mais pour cela, il faut organiser notre colère contre ceux qui organisent notre misère : nous avons besoin d’un bon plan d’action offensif, allant crescendo et avec grève(s) générale(s). Il faudra aussi sérieusement discuter du projet alternatif de société à mettre en avant, ce qui pour nous ne pourrait être qu’une société basée sur la collectivisation des secteurs-clés de l’économie au sein d’une planification démocratiquement élaborée, afin que les richesses produites puissent satisfaire les besoins de tous et non pas seulement la rapacité des vautours capitalistes. Cette société, c’est le socialisme démocratique, et cela fait longtemps déjà que le PS est un frein pour y parvenir.
A Charleroi, la régionale de la FGTB a lancé le 1er mai 2012 un appel à construire une nouvelle force politique à la gauche du PS et d’Ecolo, autour de la nécessité d’un programme de rupture anticapitaliste. Nous ne pouvons qu’inviter tous les militants ainsi que tous ceux qui veulent résister à la logique antisociale actuellement dominante à s’intéresser à cet appel et à pousser ces discussions au sein de la régionale de la FGTB Liège-Huy-Waremme.
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Liège : Occupation du Théâtre De La Place
Création d’un espace culturel gratuit et populaire
Au mois d’août dernier, les locaux du Théâtre de la Place ont été vidés en prévision de l’inauguration du prestigieux (et élitiste) Théâtre de Liège. Destiné à être démoli dans quelques mois, le bâtiment a été investi par nombre de militants culturels liégeois qui ne voyaient aucune raison à ce qu’un pareil édifice reste vide des mois durant. C’est que la scène culturelle, à Liège comme ailleurs, manque cruellement d’espace d’expression… Mais, depuis le 6 septembre, il existe maintenant place de l’Yser (dans le quartier populaire d’Outremeuse) le ‘‘Théâtre À La Place’’ (TALP).
Par Nicolas Croes
S’il ne s’agit que d’une réponse provisoire au manque de moyens et de liberté dans le domaine de la culture, elle a le grand mérite de mettre en avant la force de l’action collective dans la défense de la liberté artistique.
Le bâtiment de l’ancien Théâtre de la Place avait initialement été construit il y a 40 ans, pour une durée de vie d’une vingtaine d’années. Mais les priorités étaient ailleurs… Au final, les nouveaux locaux du Théâtre de Liège ont coûté quelque 23 millions d’euros, une somme toute dévolue à un projet culturel de prestige, dans la droite ligne d’autres projets de prestige tels que la nouvelle Gare des Guillemins. Le monde culturel hors institutions officielles ne bénéficie pas de toutes ces largesses…
Le contraste entre le Théâtre de Liège et le TALP ne saurait être plus frappant. D’un côté existe un immense bâtiment qui a, entre autres, récemment accueilli sans sourciller le président de la Commission Européenne et architecte de la politique d’austérité José Manuel Barroso. De l’autre existe un espace qui réunit quotidiennement artistes, habitants du quartier, étudiants, curieux… qui font vivre un espace culturel gratuit ouvert tous les jours et géré par des assemblées générales.
Tous types de projets s’y côtoient, d’expositions d’artistes aux ateliers de danse, de sessions de jam aux projections de films et courts-métrages. Au registre des pièces, les locaux ont notamment accueilli les représentations de ‘‘Fausse Commune’’, une création collective autour de la Commune insurrectionnelle de Paris de 1871, ou encore une autre création collective, cette fois-ci consacrée à la grande grève générale belge de l’hiver 60-61. Un petit bistrot permet même de pouvoir partager ses impressions concernant les représentations et les œuvres exposées autour d’un verre tandis que des soupers populaires à prix libre sont régulièrement organisés.
D’autre part, un comité de soutien a été lancé, dans lequel on retrouve l’acteur David Murgia (que nous avons déjà eu le plaisir d’interviewer pour sa prestation dans ‘‘Discours à la Nation’’), Marc Emmanuel Mélon (Professeur en histoire du cinéma à l’Ulg), Jean-Pierre Collignon (Ex-chroniqueur à la RTBF) ou encore Hafid Hantout (bien connu des soirées liégeoises avec ‘‘Radio Bistrot’’).