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Liège. Action de solidarité avec les travailleurs d’ING menacés de licenciement
Rassemblement ce jeudi 13 octobre à 17h30 place du XX Août et départ vers l’ING – Opéra.- L’action sera suivie à 19h par une réunion ouverte des Etudiants de Gauche Actifs sur le thème “Finance partout – justice nulle part : Quelle riposte contre la dictature des actionnaires ?”
Lundi 3 octobre, la direction d’ING a annoncé la suppression de près de 3500 emplois en Belgique, ainsi que la fermeture d’environ la moitié de ses agences. La digitalisation du secteur bancaire est invoquée pour justifier ces licenciements, « une nécessaire modernisation » diront certains. En fait de nécessité, c’est plutôt celle d’augmenter les plantureux bénéfices du groupe qui prime.
Une chose est sûre : ING n’a pas à s’inquiéter pour sa pérennité, bien au contraire : lors du 1er trimestre de 2016, elle a réalisé un bénéfice 588 millions d’euro, soit plus que pour l’ensemble de l’année 2015. Au cours des dix dernières années, 7,2 milliards d’euro auraient été distribués aux actionnaires. Que ce soit via la déduction des intérêts notionnels ou d’autres dispositions légales, l’Etat belge offre à ING de nombreux outils pour gonfler ces chiffres.
Et pour quel résultat ? La suppression de 3500 emplois sur 8100, la fermeture de 600 agences sur 1250, des services au contact d’un agent plus difficiles d’accès et plus cher,… Derrière le prétexte de la digitalisation se cache une logique simple : « Faites-plus vous-même, et donnez-nous plus ». Donner à qui ? A ces mêmes grands patrons et actionnaires dont la soif dévorante de profits a provoqué la crise économique de 2008 dans laquelle d’énormes quantités d’argent public ont été englouties, et dont le poids fut supporté par la collectivité sans que les responsables aient été inquiétés.
L’attitude scandaleuse de la direction d’ING, prête à jeter des milliers de personnes dans la misère et à nier le droit à des services adaptés à des dizaines de milliers d’autres dans le seul but de gonfler les profits de quelques-uns exige une réponse. Vendredi 7 octobre, un millier de personnes se sont réunies devant le siège d’ING à Bruxelles. Contre ces licenciements et l’avidité des banksters, nous vous donnons rendez-vous ce jeudi 13 place du XX Aout à 17h30 pour une action de protestation et de solidarité devant l’ING-Opéra.
Néanmoins, le comportement d’ING n’a rien d’un fait isolé : elle est profondément inscrite dans la nature du système capitaliste. Qu’il s’agisse de licenciements ou de spéculation, une réflexion est nécessaire, tout comme une réponse politique capable de mettre un terme aux dégâts occasionnés par la dictature des actionnaires. C’est pourquoi l’action sera suivie d’une réunion ouverte d’Étudiants de Gauche Actifs sur le thème « Finance partout, justice nulle part : quelle riposte contre la dictature des actionnaires ? »
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Caterpillar, TTIP, austérité: STOP à la dictature des marchés!
Liège, Lundi 26 septembre, 19h,
ULg, place du XX Août, Salle A2/4/12 (Parcours fléché)Quand Greenpeace a publié des documents secrets relatifs aux négociations en cours entre les Etats-Unis et l’Union européenne au sujet du Traité de libre-échange transatlantique, l’ONG a voulu illustrer le «glissement gigantesque du pouvoir des citoyens vers les grandes entreprises.» Tout comme de nombreuses organisations syndicales politiques et autres, des deux côtés de l’Atlantique, elle a dénoncé combien «l’environnement, la sécurité alimentaire et le climat sont menacés» au bénéfice des multinationales et des marchés.
Les choses ne sont pas différentes en Belgique, comme l’a constaté le dirigeant de la FGTB Jean-François Tamellini en disant : ‘‘ce sont les patrons qui écrivent les lois dans ce pays. Nous avons des éléments probants qui tendent à montrer que c’est la FEB [Fédération des entreprises de Belgique] et les patrons qui sont derrière les lois qui se dessinent actuellement.’’ Quand la Belgique est sommée par l’Union européenne de récupérer les quelques 700 millions d’euros de cadeaux fiscaux de la mesure de l’excess profit ruling (qui permet officiellement la défiscalisation définitive de profits de multinationales qui n’ont été taxés ni même déclarés nulle part sur la planète), le gouvernement s’y oppose.
Résultat ? Caterpillar, Axa,… Entre janvier 2010 et juin 2016, 60.627 travailleurs ont fait l’objet de licenciements collectifs dans 735 entreprises en Belgique tandis que les conditions de travail sont partout dégradées et que nos services publics sont au pain sec et à l’eau.
La protection de notre environnement, de notre santé et de notre avenir, sur les lieux de travail et ailleurs, exigent de retirer le pouvoir des mains des multinationales et des actionnaires. Mais comment faire ? Quel type de rapport de force sera le plus efficace et vers quel société ?
Venez en débattre avec nous !
Une initiative des Etudiants de Gauche Actifs et du Parti Socialiste de Lutte
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[INTERVIEW] Menace sur l’emploi chez Magotteaux (Vaux-sous-Chèvremont)
Ce dimanche 26 juin, dès 9h, quelque 350 personnes se sont réunies dans l’entité de Vaux-sous-Chèvremont devant les usines Magotteaux, dont une des unités de production a vu son activité interrompue. Familles de travailleurs avec enfants, anciens et habitants des environs ont ensuite sillonnés l’entité dans une marche pour l’emploi. Malgré l’atmosphère conviviale, l’émotion et surtout la colère étaient palpables.Rapport par Clément (Liège), photos de Simon (Liège)
Un travailleur explique «Aujourd’hui, Magotteaux est un grand groupe, et il y a presque cent ans c’est d’ici que tout est parti. On subit une concurrence interne énorme ; ils disent que nous ne sommes pas rentables, mais ils font tourner l’usine bien en dessous de ses capacités de production. Avant, l’ancienne direction du site s’était battue pour qu’on ait de plus gros volume de production, mais la nouvelle laisse tout aller à vau-l’eau. Ils sont entrain de condamner le site.» Un autre : «Quand j’ai appris qu’on était repris par une multinationale chilienne, je me suis dit ça y est, «ils vont nous refaire le coup d’Arcelor», et avec la mise sous cocon du fourneau, c’est encore plus clair. Mais on ne va pas se laisser faire, on va se battre.» La marche s’est conclue par un bref blocage d’un rond-point de la petite ville, avant un rassemblement et des prises de paroles devant l’entrée du site, tout proche.
Dans le cadre de la grève nationale appelée par la FGTB ce 24 juin, nous avons eu l’occasion de discuter de la situation avec Eric Detaille, délégué principal FGTB.
Peux-tu nous expliquer quelle est la situation aujourd’hui ? Pourquoi cette attaque a-t-elle eu lieu et ce qu’elle signifie pour le site de Magotteaux à Vaux-sous-Chevremont ?
La direction du groupe nous a récemment annoncé la mise sous cocon du fourneau de l’unité n°1 (sur trois unités, ndlr), celle qui produit les boulets de broyage. 80 travailleurs ont été mis en chômage technique, mais cela impacte aussi une vingtaine de travailleurs externes à l’entreprise. La mise sous cocon est annoncée jusque fin octobre, mais dans les faits, il y a peu d’espoir que la production soit un jour relancée : les frais s’élèveraient à environ un million d’euros.
Cette mise sous cocon découle d’une baisse du volume de la demande de boulets de 40% pour le site de Magotteaux-Liège : ceux-ci sont aujourd’hui produits sur d’autres sites du groupe, à l’étranger. Ce n’est pas la première fois que ce genre de chose arrive : on développe régulièrement de nouveaux produits, et une fois le procédé de production est au point et est plus rentable, la direction externalise la production.
Ce qui est inquiétant avec l’arrêt de l’unité 1, c’est que les frais fixes du site resteront les mêmes, mais devront être supportés par deux unités de production au lieu de trois. Cela provoque des inquiétudes pour l’avenir de l’ensemble du site.
Quelle a été votre réaction face à cette attaque ?
On s’est dit qu’on devait avant tout informer les travailleurs. On a fait des assemblées du personnel et des arrêts de travail, mais on laisse travailler les ouvriers des deux autres unités, qui ont encore des commandes en cours. La semaine passée, les travailleurs au chômage économique ont fait trois jours de grève. Ils ont tenu des piquets pour sensibiliser les collègues et discuter des actions à entreprendre. Dimanche 26 juin, nous organiserons un rassemblement et une petite marche pour l’emploi à Vaux-sous-Chevremont (voir photos ci-dessous). On y fera également l’historique du site, qui a bientôt 100 ans, pour sensibiliser la population. On a distribué plusieurs centaines de tracts dans la localité et dans la région et on a lancé un appel sur facebook. Nous avons également rendez-vous avec Marcourt (PS), mais on doute que ça nous apporte quelque chose de concret. On essaie aussi de sensibiliser Bacquelaine (MR, minstre des pensions et bourgmestre de Chaudfontaine, NDLR), après tout, c’est de sa commune qu’il s’agit.
Ce que nous voulons, c’est que le groupe dont dépend le site nous rende plus de volume de production et nous donne des garanties d’investissement dans les usines qui produisent les pièces. D’autant que la santé financière du groupe Magotteaux est bonne. Sigdo Koppers (la multinationale qui possède le groupe) a dégagé 134 millions de bénéfice net en 2015, et sur le site de Magotteaux-Liège, la productivité a augmenté de plusieurs pourcents la même année. Il faut qu’ils arrêtent de nous faire croire n’importe quoi ; la seule chose qu’ils veulent, c’est gagner plus pour leurs actionnaire.
Dans le même temps le gouvernement Michel clame créer des emplois grâce à sa politique. Qu’as-tu à dire à cela ?
Il ne faut pas rire : la seule chose que ce gouvernement fait, c’est attaquer le monde travail, il ne joue que pour les riches. Peut-être qu’ils ont – et encore – créés quelques emplois dans des PME, mais les seuls emplois que leur politique peut créer, ce sont des emplois de merde, dans de mauvaises conditions de travail et mal payés. Chaque attaque que lance le gouvernement, c’est pour le patronat ; et leur but, c’est de dézinguer le monde ouvrier pour de bon.
Comment peut-on arrêter ce gouvernement selon toi ?
Dans un premier temps, les syndicats doivent s’organiser pour mettre le plus de gens possible dans la rue ; mais un jour d’un côté et un jour de l’autre, ce n’est pas suffisant. Il faut aussi arrêter de faire chacun son truc dans son coin. On a besoin d’un vrai plan d’action construit pour changer la donne. Ce gouvernement, il va continuer : il fonce droit devant. Il faut le faire sauter, sinon il ne s’arrêtera pas. Le plan d’action qu’on a là, il est trop saucissonné : on a besoin d’un vrai front commun, et les directions doivent plus écouter leur base pour qu’il soit vraiment efficace.
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Café syndical à Liège : « Comment renverser ce gouvernement de malheur? » Ce mercredi 29 juin, 18h30,
au Centre culturel “Le Zénith” (15, Rue Jean d’Outremeuse, 4000 Liège). Venez partager vos expériences et envisager la préparation d’un automne chaud contre Michel 1er avec des militants syndicaux et notamment GUSTAVE DACHE, vétéran du mouvement ouvrier à Charleroi. Métallo durant des années, il a été délégué à Caterpillar et à Citroën et a également très activement participé à la grande grève générale de l’hiver 1960-61.[divider]
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Services publics. Et la RTBF dans tout ça ?
Nous sommes nombreux à enrager en voyant la manière dont nos luttes et nos inquiétudes sont traitées dans les médias traditionnels. Et, très souvent, la RTBF en prend pour son grade, elle qui ressemble de plus en plus à RTL… Cette situation, des travailleurs de l’entreprise publique la dénoncent eux aussi. Depuis le mois de février, ils se sont déjà réunis une dizaine de fois en assemblée générale du personnel à Bruxelles, en organisant le trajet des collègues des autres sites.
Au piquet de l’antenne de Liège, les grévistes ne décolèrent pas. ”La Loi Peeters, on connait déjà ça nous! On peut même bosser jusqu’à 50 heures suite à un accord pourri.” La situation est de plus en plus intenable et elle a déjà fait parler d’elle (lire notamment cet article de nos archives: “RTBF & précarité organisée”).
Aucun progrès social n’a vu le jour sans recourir à une forme de lutte pour le concrétiser
Les grévistes avaient particulièrement soigné leur communication en préparant des tracts spécifiques. Celui préparé pour la journée d’actions et de grève du 31 mai dans les services publics et distribué ‘‘dans la perspective de la grève générale du 24 juin’’ était toujours disponible le 24 juin. Son texte aborde très justement ‘‘le désinvestissement massif dans les services publics devient un mode de fonctionnement du pouvoir politique partout en Europe, nous devons réagir. (…) Partout dans la fonction publique, on supprime, par le non-renouvellement des départs de 5 travailleurs sur 5, les effectifs nécessaires à offrir au citoyen des services publics à la mesure des impôts qu’il paie pour en bénéficier. De la culture aux prisons en passant par la sécurité, les soins de santé et la protection sociale, chaque secteur se vide des moyens qui lui revenaient pour assurer ses missions et du personnel nécessaire à faire fonctionner ses services.’’
Mais il rajoute d’emblée les problèmes spécifiques à la RTBF : ‘‘moins de personnel stable puisque celui-ci restera limité à 1970 ETP, équivalents temps plein, (dont 59 ETP de personnes en Contrats à durée déterminée), moins d’activités, car nous ne pourrons pas relevé tous les défis de l’évolution numérique et médiatique avec si peu de personnel pour faire vivre 3 chaînes de TV, 5 chaînes de radio (avec de la radio filmée) en plus des médias sociaux, et enfin moins de diversité et moins de productions propres puisqu’il faudra bien sous-traiter des émissions et des services pour ceinturer de force le corset budgétaire qui nous donnera une apparence financière présentable…’’ Il se terminait enfin par ces mots: ‘‘aucun progrès social n’a vu le jour sans recourir à une forme de lutte pour le concrétiser’’.
L’impact positif des assemblées générales pour impliquer le personnel
Un autre tract spécifiquement préparé pour le 24 juin parle du climat difficile à la RTBF ‘‘qui résulte d’une bonne dizaine d’années d’économies et de réduction de moyens, dénoncées par la succession d’assemblées générales qui ont eu lieu au cours de ces derniers mois.’’ Il raconte aussi qu’en prévision du mouvement de grève CGSP du 24 juin, aucune réquisition de personnel ne serait pratiquée pour réaliser le programme convenu avec les organisations syndicales. ‘‘Le personnel de la RTBF, qui est censé pouvoir être partiellement réquisitionné dans le cadre des obligations de programme minimum du média public, pouvait donc se déclarer en grève sans qu’une partie des travailleurs soit obligée d’être présente. La direction a, sans doute, estimé que les organisations syndicales ne parviendraient pas à convaincre suffisamment de travailleurs de participer à cette grève. Elle s’est trompée !’’ La direction a donc dû unilatéralement revenir sur un accord passé en comité d’entreprise quelques jours plus tôt et limité d’autorité une grève qui lui a fait tellement peur pour ses conséquences.
Les grévistes sont convaincus que cette participation plus importante au mouvement découle naturellement de la succession d’assemblées générales qui a pris place ces derniers mois. La confiance ébranlée de la direction face à la force potentielle d’une grève à la RTBF est un signal fort pour le personnel qui est de bon augure pour la suite du plan d’action à la rentrée, avec la manifestation nationale en front commun du 29 septembre et la grève générale nationale du 7 octobre.
Au côté de leurs camarades, les syndicalistes de la RTBF défendront de ‘‘ramener le paquebot RTBF dans les eaux du service public de qualité. Avec des programmes de qualité, du personnel attaché à l’entreprise (la fin de la présence d’une agence d’intérim au sein de l’entreprise), la fin de l’externalisation et une diminution importante des postes hiérarchiques intermédiaires qui se sont multipliés ces dernières années.’’
Arrêter notre lutte, ce serait accepter le retour aux conditions sociales du passé
Enfin, un troisième tract était à disposition en abordant le thème plus vaste du droit de grève sous le titre : ‘‘Adapter le droit de grève au 21e siècle ? La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat.’’ Il déclare notamment : ‘‘Vous qui êtes confrontés aux désagréments de la grève générale, ou qui manifestez votre solidarité à nos côtés pour défendre ‘‘autre chose’’, ne pensez pas que ce conflit social soit d’un autre âge… ! Qui et quoi combattre, et comment le faire, sont des questions légitimes. (…) Il reste parfois difficile de se positionner, mais un petit rappel s’impose : le ‘‘droit au travail’’ n’existe pas de la façon dont l’entendent ceux qui veulent justifier l’interdiction des ‘‘piquets de grève’’. En effet, si un droit absolu au travail existait, le fait d’être sans emploi constituerait alors la violation d’un droit, puisque l’Etat aurait à garantir objectivement et individuellement le droit à chacun d’obtenir un emploi adapté à ses compétences.’’ Très correctement, l’argumentation développée se termine ainsi : ‘‘Arrêter notre lutte, ce serait accepter le retour des conditions sociales du passé !’’
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Café syndical à Liège : “Comment renverser ce gouvernement de malheur?” Ce mercredi 29 juin, 18h30,
au Centre culturel “Le Zénith” (15, Rue Jean d’Outremeuse, 4000 Liège). Venez partager vos expériences et envisager la préparation d’un automne chaud contre Michel 1er avec des militants syndicaux et notamment GUSTAVE DACHE, vétéran du mouvement ouvrier à Charleroi. Métallo durant des années, il a été délégué à Caterpillar et à Citroën et a également très activement participé à la grande grève générale de l’hiver 1960-61.[divider]
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[PHOTOS] Grève du 24/06: tournée des piquets à Liège
Quelques photos (de Julie, Cathy et Simon) de la tournée des piquets de grève en région liégeoise à l’occasion de la grève nationale appelée par la FGTB dans le cadre du nouveau plan d’action syndical contre le gouvernement Michel.
Après la grève du 24 mai, comment poursuivre la construction du plan d’action vers la manifestation du 29/09 et la grève générale nationale du 07/10 ? Quelles leçons tirer des forces et faiblesses du plan d’action de 2014 et des débuts de ce nouveau plan d’action syndical ? Quelle place accorder aux Assemblées Générales du personnel dans la lutte ? Comment construire le soutien autour du noyau des syndicalistes les plus combattifs ?
Venez en discuter ce mercredi 29 juin, 18h30 au Centre culturel “Le Zénith” (15, Rue Jean d’Outremeuse 4000 Liège), avec des militants syndicaux de la FGTB et de la CSC et notamment GUSTAVE DACHE lors de notre café syndical “Comment renverser ce gouvernement de malheur ?”
Gustave est un vétéran du mouvement ouvrier à Charleroi. Métallo durant des années, il a été délégué à Caterpillar et à Citroën et a également très activement participé à la grande grève générale de l’hiver 1960-61. Il est l’auteur des livres “La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960/61” et de ‘‘Témoignage pour un syndicalisme de combat anticapitaliste et démocratique’’ publiés par les éditions Marxisme.be.
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Marchons ensemble pour les travailleurs de Magotteaux
Les travailleurs de l’usine de boulets de broyage des fonderies Magotteaux, à Vaux-sous-Chèvremont (Liège) voient leur emploi menacé. Ils appellent à un rassemblement de solidarité ce dimanche, dont nous reproduisons l’appel ci-dessous.
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Chers camarades actifs, anciens Magotteaux, Pensionnés et Prépensionnés ainsi que les habitants voisins de nos usines,
C’est dans la douleur que nous apprenons la décision transmise par nos dirigeants de mettre fin à notre usine de fabrication de boulets, celle qui a permis à Magotteaux d’être le leader mondial pour les broyeurs de mines et de cimenteries mais celle aussi qui a fait en sorte de développer l’ensemble de nos filiales étendues à travers le monde.
Par ce bref message, nous souhaitons vous faire savoir que nous organiserons, ce dimanche 26 juin à 09h00, au pied de nos usines, un rassemblement avec l’ensemble du personnel de l’entreprise Magotteaux. Les personnes extérieures sont évidemment les bienvenues.
Le but: un message fort de solidarité de tous les travailleurs Magotteaux.
Nous demandons votre soutien pour ces familles touchées directement par cette annonce.
Nous comptons réellement sur votre présence. A tous, un grand merci!
Vos délégations syndicales FGTB & SETCA
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Début des grèves tournantes à l'appel de l'interrégionale wallonne (IRW) de la CGSP
C’est en province de Liège qu’a commencé aujourd’hui la série de grèves tournantes de la CGSP qui se veut être une préparation à la grève générale nationale appelée par la FGTB pour le 24 juin. Cet appel a également été rejoint par la CNE (centrale des employés de la CSC), la CSC-Enseignement et la CSC-Météa-Verviers. Entre 150 et 200 militants se sont notamment retrouvés devant l’Hôtel de ville de Chaudfontaine, ville dont est bourgmestre le ministre des Pensions Daniel Bacquelaine (MR).Les travailleurs de Bpost étaient également en grève, la CGSP et la CSC ont installé des piquets devant les centres de tri d’Awans et de Villers-le-Bouillet ainsi que devant plusieurs bureaux liégeois. Les postiers craignent une privatisation de l’entreprise publique et ont dénoncé le manque de personnel ainsi que l’augmentation de la charge de travail, problématiques très largement partagées dans tous les secteurs des services publics.
Tandis que les TEC et la SNCB étaient en service, c’est particulièrement le secteur Admi (administrations communales et CPAS, intercommunales, Forem et Onem, etc.) qui a été mobilisé, comme c’est le cas à Liège depuis la journée d’action et de grèves du secteur public du 31 mai. Ainsi, toute la semaine dernière, l’Intercommunale de Traitement des Déchets Liégeois (Intradel) était en grève, à l’instar du personnel ouvrier de la commune de Saint Nicolas, par exemple.
Rassemblement à Chaudfontaine
Le rassemblement à Chaudfontaine visait à être “une action de protestation contre toutes les différentes mesures qui sont prises par le ministre des pensions, et notamment le fait qu’ils vont essayer de passer en force rapidement un avant-projet de loi sur la pension mixte dans la fonction publique qui va être un vrai massacre pour les fonctionnaires à venir en termes de droit à la pension”.
Sur place, c’est une admirable combativité que nous avons pu constater chez les militants présents. Ce n’est pas la résignation qui dominait, bien au contraire ! Mais on trouvait aussi une certaine incompréhension quant à la manière dont le combat est mené jusqu’ici. Plusieurs syndicalistes déploraient le manque d’informations quant aux actions en cours.

Intradel en grève. La grève des collègues d’Intradel la semaine dernière était connue de tous, de même que la poursuite de celle des agents pénitentiaires, mais pour le reste, plusieurs grévistes nous ont expliqué avoir l’impression de se battre à l’aveuglette. Plusieurs ne savaient ainsi tout simplement pas que des grèves étaient prévues dans les autres provinces wallonnes dès demain – au Luxembourg le mardi 14 juin, à Namur et dans le Brabant wallon le 15 juin et dans le Hainaut le 20 juin.
Une fois les discours des dirigeants syndicaux terminés, plusieurs travailleurs ont pris la parole pour revendiquer de durcir l’action, pour défendre la tenue d’assemblées générales du personnel,… Des actions devraient d’ailleurs encore suivre dans les jours à venir en plusieurs endroits en fonction du soutien actif et de l’implication des travailleurs dont bénéficient les délégations syndicales (toutes les actions restent couvertes par un préavis de grève à durée indéterminée déposé le 22 février).
Et pour la suite ?
Une manifestation a été annoncée à Bruxelles pour le 21 juin, mais la date cruciale reste bien entendu celle de la grève générale du 24 juin à l’appel de la FGTB et de diverses centrales de la CSC. C’est en assurant la réussite la plus éclatante possible de cette journée de lutte que l’on pourra aussi attirer dans l’action des couches jusqu’ici dans l’expectative quant à nos chances de victoires. Veillons à concentrer nos efforts en fonction de cette date et à ne pas dilapider nos forces d’ici là.Ce gouvernement tiendra tant qu’il le lui est possible et il dispose d’une stratégie claire pour tenter d’affaiblir la riposte sociale. Ce n’est aucunement un hasard si ses dernières attaques sont survenues si près des examens des étudiants et des vacances d’été. Ce n’en est pas non plus un si Kris Peeters a annoncé que le contrôle budgétaire de juillet devrait aller chercher 3 milliards d’euros. Comme pour lui faire écho, le candidat de droite aux élections présidentielles françaises Jean-François Copé (LR) a expliqué que, selon lui, les vacances étaient idéales pour faire passer des mesures antisociales puisque les protestations sont ainsi affaiblies.
Tout le monde se souvient de la scène d’ouverture du film Gladiator, quand l’armée romaine dirigée par Maximus Decimus Meridius doit faire face à une horde bien plus nombreuse de guerriers germains. Mais la stratégie et la discipline de l’armée romaine leur a assuré la victoire. Dans la lutte sociale aussi, la combattivité n’est pas suffisante à elle seule. Il nous faut prendre à bras le corps le débat quant à notre stratégie et nos tactiques.Les délégations et militants plus combatifs doivent assurer de ne pas se retrouver isolés. La semaine dernière, à Saint-Gilles (Bruxelles), les grévistes ont fait le tour des différentes structures communales pour aller discuter et convaincre leurs collègues de les rejoindre pour la suite du mouvement. Ce type de visites fraternelles entre militants combattifs et travailleurs de structures qui ne bénéficient pas de la même tradition syndicale devrait être systématisé.
A Liège, diverses délégations de travailleurs communaux ont d’ores et déjà invité des collègues à participer à leurs assemblées générales prévues demain. Pourquoi ne pas parallèlement multiplier ce type de contacts latéraux pour développer progressivement des réseaux de syndicalistes combattifs à la base ? Ce serait précieux non seulement dans la perspective immédiate de la grève du 24 juin, mais aussi pour pouvoir discuter de la meilleure manière de passer le cap des vacances d’été vers le manifestation nationale du 29 septembre (200.000 personnes cette fois-ci?) et de la grève générale nationale en front commun syndical du 7 octobre. -
Liège : Concentration rouge à la gare des Guillemins
Ce lundi 6 juin à midi, plusieurs centaines de syndicalistes se sont réunis à l’Esplanade des Guillemins à Liège pour un rassemblement destiné à dresser quelques perspectives dans le cadre du nouveau plan d’action syndical contre Charles Michel et sa clique. La CGSP wallonne a récemment annoncé viser explicitement au renversement du gouvernement. L’essentiel des militants présents étaient membres de la CGSP, mais on trouvait aussi quelques travailleurs du privé parmi lesquels des métallos, qui ont déposé un préavis de grève vendredi dernier pour couvrir tous types d’actions mené ces prochains mois, jusqu’au 31 décembre. Quelques syndicalistes agents pénitentiaires de la CSC étaient aussi au rassemblement, au côté de leurs collègues.Avant les prises de paroles, nous avons pu entretenir de nombreuses discussions avec les syndicalistes, dont la majeure partie revenait tout juste d’Assemblées du personnel sur leur lieu de travail qui avaient permis de tâter le pouls de la base. A certains endroits, celles-ci furent de réelles réussites avec une participation impressionnante.
Nous avons pu remarquer une fois de plus quel fut l’impact du plan d’action de 2014 sur le renouvellement de certaines délégations. Des syndicalistes même récents sur leur lieu de travail ont véritablement émergé de la lutte et ont renforcé ou carrément remplacé des délégations qui portaient plus sur leur dos le poids de la période passée, moins portée sur la confrontation ouverte avec le pouvoir en place. Une toute nouvelle déléguée terminait ainsi avec humour le récit de son début d’expérience à la tête de la représentation syndicale «les 45 heures, pour l’instant, on les réalise chez nous, et même plus, mais c’est pour organiser notre combat !» On ne répétera jamais assez les efforts et les sacrifices que les militants combatifs réalisent pour la protection de nos droits.
Nombreux étaient les travailleurs impatients d’entendre les prises de parole afin de voir quelles perspectives présenter ensuite à leurs collègues. Est-ce que la colère est présente sur les lieux de travail ? Oui, ce n’est pas ça qui manque. Mais en divers endroits, c’est le danger du doute qui s’installe. Ira-t-on jusqu’au bout ? La chute du gouvernement est-elle possible (personne ne se demandait si elle était souhaitable…) ? Comment Passer l’épreuve de l’été ? Comment les choses se passent-elles chez les collègues des autres services publics ? Et dans le privé ? Aux pieds des escaliers de la gare transformés en tribune improvisée comme c’est maintenant la tradition se trouvaient les agents pénitentiaires, dans le combat de longue haleine inspire le respect. 42 jours de grève ! A leur côté, quelques cheminots, dont la grève de plus d’une semaine a été suspendue jusqu’au 13 juin au soir. Mais est-il possible d’entrainer ses collègues dans une telle bataille à d’autres endroits ? Pour beaucoup de militants, il reste encore à convaincre autour d’eux, même si la progression du ras-le-bol n’est plus à démontrer.
Une lame de fond demandeuse d’actions
Toutes ces questions ne remettent pas en cause la combativité de la base. Interrogé dans L’Avenir, le directeur de la Form’Action André Renard (FAR) Bernard Bolly a d’ailleurs précisé qu’il existe au sein de la FGTB “une lame de fond” demandeuse d’actions, située principalement à Liège. “Et c’est cette lame de fond qui est en train d’apparaître aujourd’hui”.”Les prises de parole des responsables syndicaux ont commencé par un hommage aux victimes du dramatique accident ferroviaire survenu hier soir à Saint-Georges-sur-Meuse. Trois personnes sont décédées, parmi lesquelles un militant de la CGSP, et 9 personnes ont été blessées. Par la suite, quelques points de la longue liste des horreurs du gouvernement Michel ont été énumérés, et il a été plus concrètement question de l’agenda à venir.
Un appel a été lancé pour partir en grève dans les services publics demain, certains sont partis en grève à partir du rassemblement, certains lieux de travail seront encore à l’arrêt par la suite. Ainsi, dans diverses communes, il est question de faire grève ce mardi, ce mercredi et ce jeudi. Les modalités d’actions divergeront certainement en fonction de la tradition syndicale instaurée sur le lieu de travail, à certaines places il faut encore convaincre pour dépasser le noyau dur de la délégation syndicale. Lundi prochain, le 13 juin, un plan d’action spécifique aux services publics sera présenté dans la perspective de la grève générale nationale des secteurs public et privé à l’appel de la FGTB le 24 juin prochain. La CSC-Enseignement et la CNE ont déjà annoncé leur participation à cette nouvelle journée de lutte.
Le 13 juin, ce sera aussi la date de la grève des travailleurs de Bpost et des cheminots, qui ont suspendu leur grève vendredi dernier afin de laisser les grévistes souffler un peu, financièrement et physiquement. Les médias ont beau clamer haut et fort que l’activité des grévistes se limite aux barbecues, la réalité est celle d’un combat usant par nature.
A la suite de la concentration, une bonne partie des participants s’est dirigée vers le Tour des Finances toute proche, qui a été pacifiquement vidée de ses travailleurs.
Jusqu’à la chute du gouvernement !
Ce gouvernement doit être renversé. Les agents pénitentiaires et les cheminots ont créé un momentum à saisir. Vous pouvez le renforcer en insistant sur la tenue d’assemblée du personnel et en convaincant vos collègues de participer à la grève générale du 24 juin ou même avant si la dynamique de la vague de grèves l’exige. Cela instaurerait une pression sur les dirigeants syndicaux pour, cette fois-ci, continuer jusqu’à la chute du gouvernement. Les syndicats doivent rompre avec leurs partenaires politiques traditionnels et, en collaboration avec les mouvements sociaux comme Tout Autre Chose, le PTB, le PSL, etc., construire un front politique pour une société au service de la collectivité et pas seulement d’une poignée de super-riches.
=> Notre tract distribué au rassemblement d’aujourd’hui : La coupe est pleine ! Mobilisez avec nous pour la grève du 24 juin
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Liège: «Ce gouvernement de crapules et de salauds doit partir!»
C’est sous les applaudissements et les vivats que cet appel lancé de la tribune syndicale a été accueilli par les syndicalistes réunis à 16h30 à la gare des Guillemins hier, à la fin de la journée d’action en défense des services publics prévue dans le nouveau plan d’action syndical. A Liège, comme ailleurs en Wallonie, la CGSP avait appelé à la grève. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a bien été suivie…
Nous avons commencé notre tournée des piquets à la prison de Lantin, à 5h, pour directement rejoindre l’action de blocage partiel des accès au port pétrolier de Wandre menée par une bonne centaine de grévistes, des agents pénitentiaires et des cheminots essentiellement. Les discussions y allaient bon train sur la lutte, pas seulement de leur secteur (les agents pénitentiaires entrent ce mercredi dans leur 6e semaine de grève!) mais aussi plus largement, contre le gouvernement. Jusqu’à sa chute ? Jusqu’à sa chute!Parmi les syndicalistes avec lesquels nous avons discutés subsistent bien peu de doutes quant aux possibilités de «faire reculer» Michel et sa clique. Notre tract et la première page de notre journal, Lutte Socialiste, titraient justement sans la moindre équivoque : «Continuons jusqu’à la chute du gouvernement!» Reste à savoir comment, et c’est sur ce point que nous avons le plus débattu durant toute la journée.
A Liège, au centre-ville, si on ne trouvait pas des piquets partout (le poids de la CGSP étant tel que personne ne s’est présenté en de nombreux lieux de travail), ceux que nous avons pu voir étaient généralement bien fournis. Les piquets de grève peuvent aussi constituer des lieux de débats pour discuter de la suite du combat, et nous avons voulu apporter notre pierre à cet édifice avec notre tournée de solidarité.
Le centre-ville a également été marqué par une action de sensibilisation menée par des enseignants venus en nombre bien plus imposant que prévu, les paquets de tracts à distribuer aux passants et automobilistes ont rapidement manqué! Ce fut l’occasion de voir la détermination à lutter qui se trouve dans ce secteur mais aussi, grâce à la distribution de tracts, de pouvoir apprécier le soutien de la population, qui a klaxonné avec enthousiasme ou qui criaient «vous avez raison». Il y a bien eu quelques grincheux, mais force est de constater que la propagande de dénigrement des médias et du gouvernement a un impact plus limité que ce que laissent imaginer les commentaires sous les articles de presse en ligne…=> Le tract du PSL pour la journée d’action et de grève de ce 31 mai: La coupe est pleine: Continuons jusqu’à la chute du gouvernement !






