Tag: Kazakhstan

  • Kazakhstan : Protestations internationales en solidarité avec les grévistes

    Hier, à l’occasion des commémorations consacrées aux 20 ans d’indépendance du Kazakhstan, différentes actions de protestations ont eu lieu à diverses ambassades à travers le monde. Au même moment, le régime réagissait des plus brutalement aux protestations des grévistes du pétrole à l’Ouest du pays. Au moins 70 personnes ont été assassinées par le régime, et plus de 500 personnes ont été blessées.

    Des actions de solidarité ont eu lieu dans plusieurs villes du monde, essentiellement en Europe : à Vienne, à Berlin, à Londres, à Dublin, à Stockholm, à Göteborg, à Boston (USA),… à l’initiative des différentes sections du Comité pour une Internationale Ouvrière. Nous avons publié hier le rapport et le reportage-photos de l’action tenue devant l’ambassade du Kazakhstan en Belgique ainsi que notre communiqué de presse.

    Protestations à Londres

    Des partisans des grévistes kazakhs, dont des membres de la section du Comité pour une Internationale Ouvrière en Angleterre et Pays de Galles, le Socialist Party, se sont rendus à l’ambassade du Kazakhstan à Londres. D’autres actions sont encore à venir pour renforcer le soutien international à la cause des travailleurs et des pauvres du Kazakhstan.

    Berlin

    Le SAV (section du CIO en Allemagne) ont tenu un piquet devant l’ambassade du Kazakhstan et ont remis une lettre de protestation, notamment signée par trois parlementaires de Die Linke (parti de gauche large dans lequel sont impliqués nos camarades). Deux autres lettres ont été remises, de la part du SAV en tant que tel et de notre conseillère communale à Rostock, Christine Lehnert. L’ambassadeur a reçu les lettres, mais a appelé la police… D’autres actions de protestation sont prévues dans le centre de Berlin.

    Autriche

    Deux actions de protestation ont eu lieu hier, devant le Consulat du Kazakhstan à Graz et au Consulat honoraire de Viennes.

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    Actions de solidarité

    Belgique : la dictature kazakhe également à l’œuvre à Bruxelles ?

    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce vendredi 7 octobre entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles…


  • Action de solidarité à l’ambassade du Kazakhstan

    Une quinzaine de membres et de sympathisants du PSL s’étaient rendus ce matin aux portes de l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles. Aujourd’hui, c’est le 20e anniversaire de l’indépendance du pays, mais pour les travailleurs et les pauvres, il n’y a aucune raison de fêter quoi que ce soit ! La dictature du président Nazarbayev est bien présente et, en cette journée de fête de l’indépendance, la répression du régime s’est faite particulièrement sanglante contre les grévistes du pétrole.

    Les grévistes du secteur pétrolier et d’autres militants du Kazakhstan avaient lancé un appel international à la solidarité dans le cadre de cette journée de l’indépendance, contre le régime dictatorial du dictateur Nazarbayev. Nous avons donc décidé de répondre à cet appel en tenant un piquet devant l’ambassade du Kazakhstan dans notre pays. Cette action a reçu le soutien du parlementaire européen Paul Murphy, qui s’était rendu au Kazakhstan il y a quelques mois avec Tanja Niemeier pour soutenir les grévistes, et ses collaborateurs au Parlement Européen participaient à la protestation.

    C’est au cours de cette action que nous avons appris qu’un véritable bain de sang prenait place à l’Ouest du pays. A l’heure d’écrire ces lignes, les rapports font état d’au moins 70 morts et de plus de 500 blessés. Un porte-parole est sorti de l’ambassade et a osé nous demander si nous étions venus pour féliciter le régime à l’occasion de cette fête de l’indépendance ! Bien entendu, ce n’était pas pour cela que nous étions là, nous l’avons fermement fait savoir, et avons de suite précisé que nous reviendrons bientôt pour poursuivre nos protestations.

    Ce massacre perpétré contre les travailleurs du pétrole illustre le profond désespoir du régime face à toute forme d’opposition. Et quand toutes les autres formes de répression ont échoué, il ne reste que la violence de masse et le massacre. Dans un moment aussi crucial, il est de la plus haute importance que les travailleurs du pétrole ainsi que les autres opposants ne restent pas seuls. Ils font partie d’un mouvement international, celui des travailleurs, et nous devons leur apporter le soutien dont ils ont si désespérément besoin aujourd’hui.

    Au cours des prochaines heures et jours, nous continuerons à livrer des informations à ce sujet sur ce site. Nous lançons un appel afin de faire largement connaître ce massacre et pour participer à notre campagne de solidarité. S’il vous plaît, envoyez des lettres de protestation à l’ambassade du Kazakhstan en Belgique à : info@kazakhstanembassy.be, en nous envoyant également une copie à : kazachstan@socialisme.be. Nous pourront ainsi également envoyer ces lettres aux grévistes du pétrole et aux militants du Kazakhstan.

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    Actions de solidarité

    Belgique : la dictature kazakhe également à l’œuvre à Bruxelles ?

    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce vendredi 7 octobre entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles…


  • Le régime organise un massacre mais se heurte à la résistance des masses

    Le régime organise un massacre mais se heurte à la résistance des masses

    En cet instant, le régime dictatorial du président Nazarbayev massacre ses opposants. Aujourd’hui, c’est le 20e anniversaire de l’indépendance du pays mais, pour la grande majorité de la population, il y a bien peu à célébrer. Ces 20 dernières années ont été marquées par la dégradation du niveau de vie des travailleurs et des pauvres, tandis que tout droit démocratique leur est encore interdit.

    Communiqué de presse du PSL

    Comme si Nazarbayev voulait encore accentuer ce que son régime a signifié durant cette période d’indépendance, cette journée de commémoration a été marquée par la répression sanglante d’un mouvement de masse à l’ouest du pays. Depuis le mois de mai, des travailleurs du secteur du pétrole y sont en grève et revendiquent des conditions de travail et de salaire décentes. Cet été, leur grève avait notamment reçu le soutien du chanteur Sting, qui avait refusé de donner un concert dans la capitale en solidarité.

    Ce 16 décembre, des milliers de travailleurs du pétrole et d’opposants ont mené une action, mais ils ont dû faire face à une violence des plus sanglantes. En début d’après-midi, les estimations faisaient état de plus de 70 morts et de 500 blessés. Les sites d’information ont été bloqués par le régime. Le Mouvement Socialiste du Kazakhstan, mouvement dans lequel est active l’organisation-sœur du Parti Socialiste de Lutte (PSL) au Kazakhstan, joue un rôle dirigeant dans l’organisation de l’opposition politique au régime ainsi que dans l’organisation de syndicats indépendants. Depuis plusieurs mois, nous menons ainsi des actions de solidarité, notamment avec une audience au Parlement Européen à Bruxelles, organisée par le député européen Paul Murphy (élu de notre parti-frère irlandais le Socialist Party). Durant le match Belgique-Kazakhstan le 7 octobre dernier, des banderoles de solidarité avaient également été déployées et un tract de solidarité distribué.

    Le PSL proteste énergiquement contre ce massacre. Nous dénonçons également le silence complice de l’establishment belge et européen face aux protestations contre la nature dictatoriale du régime de M. Nazarbayev.

    Ainsi, en octobre 2010, une mission économique belge conduite par le Prince Philippe s’est rendue au Kazakhstan. Le ministre wallon du tourisme, Paul Furlan (PS), est lui aussi parti au Kazakhstan en mai de cette année pour y étudier les possibilités de coopération dans domaine du tourisme. De son côté, l’organisation patronale flamande VOKA a aussi organisé cette année une conférence avec l’ambassadeur du Kazakhstan afin de souligner le ‘‘grand potentiel économique’’ du pays. Au niveau international, le pays était encore en 2010 président de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). Nous voyons aujourd’hui de façon on ne peut plus éclatante quelle est la nature de ce régime.

    Ces dernières années, nous avons constamment protesté contre la dictature kazakhe, et nous allons continuer. Ce matin encore, une délégation du PSL s’était rendue protester aux portes de l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles. Les photos de cette action sont également disponibles en haute résolution.

    Plus d’informations : Nicolas Croes : 0485/05.86.39


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    Actions de solidarité

    Belgique : la dictature kazakhe également à l’œuvre à Bruxelles ?

    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce vendredi 7 octobre entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles…


  • Insurrection de masse à Jañaözen !

    Aujourd’hui, plus de 3.000 personnes se sont rassemblées pour une manifestation pacifique sur la grand’place de la ville de Jañaözen, à l’Ouest du Kazakhstan. On supposait que les travailleurs du pétrole en grève et les simples citoyens qui les soutiennent allaient pouvoir exprimer leur protestation pacifique face aux autorités du Kazakhstan. Il n’en a rien été. Actuellement, il y a au moins eu 70 morts et 500 blessés suite à la répression sanglante du régime.

    Texte traduit du site de nos camarades de Socialist Resistance (CIO-Kazakhstan)

    Alors que l’action battait son plein, un fourgon de police a foncé à toute allure dans la foule. La patience des manifestants, déjà mise à l’épreuve, a alors volé en éclats. La population, furieuse, a retourné le fourgon, a brulé les autobus de la police et le sapin de Noël qui avait été installé sur la place afin de commémorer l’indépendance du pays.

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    Actions de solidarité

    Belgique : la dictature kazakhe également à l’œuvre à Bruxelles ?

    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce vendredi 7 octobre entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles…


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    À un moment donné, les policiers se sont enfuis. Mais à présent, des troupes se concentrent dans la ville (depuis la rédaction de cet article, on parle de la présence de tanks et d’au moins 1500 soldats dans la ville, NDLR). Les habitants déclarent que si la force devait être employée contre les grévistes, alors toute la ville sortira dans les rues (actuellement, des actions de protestation sont prévues dans tout le pays pour ce samedi, NDLR). Vers le lieu de l’action continuent d’arriver de nouvelles personnes.

    Ces événements se produisent alors même qu’aujourd’hui, dans plusieurs villes du monde (essentiellement en Europe : Vienne, Berlin, Bruxelles, Londres, Dublin, Stockholm, Göteborg, mais aussi à Boston aux États-Unis, et sans doute aussi ailleurs), sont organisées des actions de solidarité par les différentes sections du Comité pour une Internationale Ouvrière (dont le PSL est la section belge, NDLR). Ainsi, aux portes de diverses ambassades du Kazakhstan, des militants protesteront contre le traitement scandaleux des travailleurs du pétrole en grève depuis des mois.

    Une action sera également menée devant le bureau du Parti Travailliste à Londres, afin de dénoncer le rôle de conseiller qu’a accepté Tony Blair auprès du dictateur kazakh, Nursultan Nazarbayev. À Moscou, les autorités ne nous ont malheureusement pas autorisés à manifester avant la semaine prochaine. Le 15 décembre, au Parlement européen, notre député européen Paul Murphy (élu de la section du CIO en République irlandaise, le Socialist Party) est intervenu pour annoncer le lancement d’une grande campagne de solidarité avec les travailleurs du pétrole kazakhs, au moment même où le régime célèbre les 20 ans de l’indépendance du pays.

    Cela fait sept mois, jour et nuit, dans la neige hivernale comme sous la chaleur estivale, que les travailleurs du pétrole occupent la place Intimak dans le centre de Jañaözen. Ces simples citoyens demandent du pouvoir la considération et le respect des efforts des travailleurs, le respect des efforts de vos frères et sœurs, le respect des efforts de nos pères et mères.

    Cela fait sept mois, que personne de l’Ak-Orda (la ‘‘Maison Blanche’’ kazakhe) – ni président, ni ministre, pas même un seul député du Majilis (le Parlement) n’est venu négocier avec eux ! Ils ne veulent pas entendre ni voir ni résoudre les problèmes du peuple !

    Cela fait sept mois que les travailleurs du pétrole sont soutenus par le mouvement ouvrier et par les syndicats indépendants du monde entier ! Ils sont soutenus par de simples ouvriers, métallurgistes, mineurs, infirmiers, enseignants, de tout le Kazakhstan ! Les travailleurs sont soutenus par des députés du Parlement européen. La lutte de nos ouvriers est suivie par le monde entier ! La lutte des travailleurs se répand au monde entier !

    Les revendications des travailleurs sont légitimes et ont un caractère pacifique. Nous comprenons fort bien que de cette lutte dépend le destin de nos enfants et par conséquent le destin de tous les travailleurs du Kazakhstan ! Nous comprenons que de simples gens : des enseignants, des médecins et infirmiers, des ouvriers, des chauffeurs et de simples agents de police veulent vivre en tant qu’êtres humains et sont obligés de soutenir la lutte des travailleurs du pétrole. Nos enfants doivent avoir un enseignement supérieur, des jardins d’enfants, des soins de santé, tous gratuits et accessibles à tous. Tous doivent avoir accès à des logements à prix abordable ! Et pour cela, dans notre pays, il y a toutes ces richesses qui, selon la Constitution, appartiennent au peuple et non aux investisseurs-pillards et aux bureaucrates qui ne font que manger !

    Frères et sœurs ! Venez avec nous, pour que tous ensemble, nous nous attelions à la construction d’une vie meilleure dès aujourd’hui, et pas demain, comme on nous le promet sans arrêt à la télévision !

    Les travailleurs du pétrole en grève ont fait énormément de sacrifices, mais ils n’ont pu les faire et tenir jusqu’ici que grâce à l’aide de simples citoyens comme vous et nous, et non du gouvernement. Allons tous ensemble soutenir les travailleurs et leurs revendications :

    • Libération de Natalia Sokolovaïa, l’avocate des travailleurs ; reconnaissance par les autorités de la grève et du lock-out qui a suivi ; réintégration de tous les travailleurs licenciés, sans exception ; suppression de tous les chefs d’accusation contre les travailleurs et les militants du syndicat.
    • Amélioration des conditions de vie et de travail, hausse des salaires, des pensions et mise en application des coefficients sectoriels et de productivité pas seulement pour les travailleurs du pétrole, mais pour tous les travailleurs de la province de Mañstau, sans exception.
    • Enquête indépendante et révocation de tous les fonctionnaires et employeurs dont les actions ont amené à l’attisement du dissentiment social, au déchainement, aux humiliations, aux persécutions judiciaires, aux tabassages et aux meurtres bestiaux de travailleurs et de membres de leur famille par des nervis.
    • Nationalisation (restitution au peuple, en propriété étatique sous contrôle des travailleurs) des entreprises du secteur de l’extraction.
    • Formation de syndicats indépendants et création de notre propre parti politique, qui nous défende nous, et pas les millionnaires et les patrons !

    Le 16 décembre 1986, nos frères et sœurs qui étaient descendus sur les places et dans les rues d’Almaty ont obtenu l’indépendance pour nous tous. Mais les autorités ont volé sa liberté au peuple et se sont emparées de toutes nos richesses, se sont emparés de nos gisements, de nos usines et de notre production, se sont emparés du travail de nombreuses générations de nos pères et de nos grand-pères. Ça fait 20 ans que les autorités mentent en nous promettant une vie meilleure, mais ne font que continuer à nous voler et voler ! Et que ferons-nous lorsque s’épuiseront les gisements de pétrole et autres ? Est-ce pour cela que nos ancêtres ont versé leur sang afin de nous transmettre ces richesses ?

    Tous ensemble nous devons faire le choix :

    Avons-nous besoin d’un gouvernement si honteux, d’un gouvernement qui se moque du peuple ?

    Avons-nous besoin d’élections au Majilis alors qu’aucun député ne représente les travailleurs et le peuple ?

    Rejoignons les travailleurs du pétrole, arrêtons le travail, créons des syndicats, des comités de travailleurs et descendons sur la place Intimak !

    • Ensemble nous obtiendrons justice !
    • Ensemble nous deviendrons maitres de nos richesses et nous obtiendrons une vie meilleure pour nous et pour tous les habitants du Kazakhstan !
    • Ensemble nous rendrons au peuple sa liberté et à notre Patrie, son indépendance !
    • Ensemble nous obtiendrons le respect des efforts et un salaire décent pour notre travail !
    • Ensemble nous sommes une force invincible !

    Nous ne sommes pas des esclaves silencieux ! Assez enduré les humiliations et les supercheries !

  • Kazakhstan : 70 morts et 500 blessés par la police anti-émeute !

    APPEL URGENT A LA SOLIDARITE !

    Aujourd’hui, fête de l’Indépendance du Kazakhstan, plus de 3.000 personnes se sont rassemblées pacifiquement à Janaözen (ou Zhanaozen, à l’ouest du pays) afin de soutenir les revendications des travailleurs du pétrole, en grève depuis le mois de mai. La police et les forces spéciales ont attaqué la manifestation et ont ouvert le feu sur les grévistes ainsi que sur leurs familles. Aux alentours de 11 heures ce matin, heure belge, 70 personnes avaient déjà été tuées, avec au moins 500 blessés graves.

    Les bâtiments administratifs sont en feu. Un des bâtiments de la compagnie pétrolière OzenMunayGaz a été incendié. Un blocus total de l’information a été instauré par les autorités afin d’éviter que cette violence sanglante ne soit connue. Ainsi, notre site internet a notamment été bloqué. Nous venons de recevoir des rapports qui font état de l’arrivée de tanks et de convois militaires à partir de la capitale provinciale, Aqtau. 1500 soldats seraient ainsi entrés dans la ville.

    Update 13h35 Les médias du Kazakhstan affirment que les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur des manifestants pacifiques. Le CIO au Kazakhstan dit qu’une grève générale est en train de se développer dans le pays.

    Update 14h06 Les correspondants du CIO au Kazakhstan rapportent notamment la mort d’une jeune fille de 15 ou 16 ans, abattue par les forces de l’ordre. Les centres hospitaliers de la région appellent à des dons urgents de sang, afin de pouvoir soigner les nombreux blessés.

    Update 14h10 Les correspondants du CIO au Kazakhstan affirment que le bâtiment central de l’administration a complètement été brûlé. Des meetings et des actions de protestation sont prévues pour demain dans tout le pays.

    Update 15h50 Les autorités ont annoncé que la "révolte" n’a toujours pas été matée ; il a été décidé de renforcer le dispositif policier. Pendant ce temps, Nazarbayev reçoit dans son palais les "dirigeants" du monde entier venus le féliciter pour sa fête d’indépendance. Paul McCartney donne un concert à cette occasion.

    Update 15h55 Nous avons reçu un mail de Janaözen : "Les combats avec la police continuent, toute la ville s’est dressée pour défendre les travailleurs du pétrole. Des tanks sont arrivés en ville, beaucoup de gens ont été tués, encore plus ont été blessés. Les habitants de Janaözen espèrent que tout le Kazakhstan soutiendra ses compatriotes. La ville est plongée dans la terreur." Toute connexion téléphonique avec l’ouest du Kazakhstan est coupée. À nouveau, "de sources inconnues", on apprend que l’Ak-Orda dépense en ce moment toutes ses ressources à la "formation d’une opinion sociale positive".

    Update 18h54 Le régime kazakh affirme que 10 personne sont mortes durant les évènements d’aujourd’hui alors que les grévistes ont fait savoir à travers le site russe du CIO qu’au moins 70 victimes sont tombées et que des centaines d’autres personnes ont été blessées. L’électricité a été coupée dans la ville, des hélicoptères patrouillent dans le ciel tandis que l’armée occupe les rues.

    Les correspondants du Comité pour une Internationale Ouvrière maintiennent une mise à jour en direct sur notre site russe, www.socialistworld.ru

    Veuillez s’il vous plait envoyer immédiatement des lettres de protestation à l’Ambassade du Kazakhstan dans votre pays (info@kazakhstanembassy.be pour la Belgique) ainsi qu’au ministère kazakh des Affaires étrangères : mid@mid.kz

    Envoyez vos messages de soutien à : Otekeeva0103@mail.ru, avec des copies à kazakhstansolidarity@gmail.com et à kazachstan@socialisme.be.

    Ce matin, une quinzaine de militants et de sympathisants du PSL étaient aux portes de l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles afin de protester contre la répression du régime et en solidarité avec les grévistes du pétrole (plus d’infos).

    Plus d’informations suivront.


    Vidéo des protestations des travailleurs du pétrole à une commémoration des 20 ans du Kazakhstan indépendant

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    Actions de solidarité

    Belgique : la dictature kazakhe également à l’œuvre à Bruxelles ?

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  • Kazakhstan : 20 ans d’indépendance, 20 ans de gouvernement autoritaire

    Action de protestation vendredi prochain à Bruxelles

    Le 16 décembre, le Kazakhstan fêtera ses 20 ans d’indépendance. La République socialiste soviétique kazakhe est alors devenue la république du Kazakhstan. Le président Noursoultan Nazarbayev et son gouvernement affirment que ces 20 années ont été placées sous les signes de la stabilité et du progrès. Pour la population, toutefois, il y a bien peu à fêter ce 16 décembre. Le régime est une dictature, et les travailleurs en lutte le ressentent durement, à l’instar de ces travailleurs du secteur pétrolier, en grève depuis plusieurs mois maintenant. Ce 16 décembre, nous serons d’ailleurs présents aux portes de l’ambassade du Kazakhstan en Belgique, à Bruxelles, en solidarité avec les luttes des travailleurs du pétrole.

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    Vendredi 16 décembre : action à Bruxelles

    Nous vous appelons, ensemble avec le parlementaire européen Paul Murphy, à participer à une action de protestation devant l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles. Cette action aura lieu ce vendredi 16 décembre, à 11h.

    L’adresse de l’ambassade est la suivante : Avenue Van Bever 30, 1180 Bruxelles (Uccle).

    Comment y parvenir? Avec les transports en commun, à partir de la gare du Midi :

    • Tram n°3 (direction Churchill) ou n°4 (direction Stalle). Descendre à l’arrêt ‘Vanderkinderen’
    • Prendre ensuite le tram n°92 direction Fort-Jaco, jusqu’à l’arrêt ‘Fort-Jaco’
    • Suivre à pied la Chaussée de Waterloo jusqu’à l’avenue Van Beverlaan (à une dizaine de minutes sur la gauche de la chaussée de Waterloo).

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    Ces dernières 20 années, la clique autour de la famille Nazarbayev est devenue particulièrement riche. Les grandes banques, les sociétés pétrolières et les autres multinationales ont joui d’un accès presque illimité aux énormes ressources naturelles du pays. Entre-temps, la majorité de la population vit dans des conditions des plus terribles. Et si celle-ci ose résister, alors elle se heurte à une répression brutale. Avocats, activistes des Droits de l’Homme, journalistes et militants syndicaux sont régulièrement battus, emprisonnés, et même parfois assassinés.

    Malgré tout ça, les dirigeants européens se hâtent de féliciter le président Nazarabayev pour son 20e anniversaire à la tête du Kazakhstan indépendant (mais il était déjà avant président du Conseil des ministres de la République socialiste soviétique kazakhe de 1984 à 1989 et premier secrétaire du Parti communiste kazakh de 1989 à 1991). EuroNews a rapporté que le Kazakhstan avait acheté de nombreux espaces pour faire sa publicité, en présentant le pays comme une destination idéale pour les investissements. Nazerbayev a à ce titre des conseillers de choix, comme l’ancien premier ministre britannique Tony Blair récemment passé au service du président-dictateur.

    Le chanteur Paul McCartney sera présent au concert officiel de commémoration de l’indépendance. Il ferait bien mieux de suivre l’exemple de son collègue Sting, qui avait annulé un concert initialement prévu début juillet dans la capitale, Astana, en disant : "Des grèves de la faim, des travailleurs emprisonnés et des dizaines de milliers (de personnes) en grève représentent un piquet de grève virtuel que je n’ai nullement l’intention de franchir".

    Ce 16 décembre d’ailleurs, un autre anniversaire sera également fêté : la grève de ces travailleurs du pétrole de KazMunaiGaza, dans la région de Mungystau, aura très exactement sept mois. Les grévistes revendiquent le droit de former un syndicat indépendant et de recevoir des primes au vu de leur travail difficile et souvent dangereux. Ces ouvriers se heurtent à une répression énorme. Plus de 2.500 ouvriers ont ainsi été renvoyés pour être entrés en grève ! L’avocate des grévistes a été condamnée à six ans de prison, accusée d’avoir déclenché un ‘‘conflit social’’.

    Malgré la répression et toutes sortes de pressions, les grévistes tiennent bon. Le 16 décembre, ils partiront à nouveau en action. Nous voulons les soutenir et, dans divers pays, des actions locales se dérouleront également aux ambassades les 16 et 17 décembre, afin de protester en solidarité.

    Les grévistes tirent également de leur lutte des conclusions politiques. Lors d’une assemblée du personnel, à l’assistance réellement massive, un appel au boycott des élections de janvier a été lancé, de même qu’un appel à créer un parti qui défende leurs intérêts. ‘‘Nous avons besoin d’un parti ouvrier massif qui défende les intérêts des travailleurs et de leurs familles, non-seulement en paroles, mais aussi en actes’’, ont-ils expliqué.

    Le régime de Nazarabayev craint le développement d’un mouvement de protestation. Afin d’éviter un mouvement ‘‘Tahrir’’, la répression monte d’un cran. Tous les partis d’opposition importants ne devraient pas participer aux élections parlementaires de janvier. L’enregistrement du syndicat indépendant Zhanartu et du mouvement d’opposition ‘‘Mouvement socialiste du Kazakhstan’’ ont été refusés. Les dirigeants de ces mouvements, Esenbek Ukteshbayev et Ainur Kurmanov, sont poursuivis et risquent de longs emprisonnements. Quatorze prisonniers de la prison de Granit ont récemment été condamnés à des peines complémentaires de 5 jusqu’à 19 ans, tout ça pour avoir protesté contre les tortures dont ils ont été victimes par les responsables de la prison. Les journalistes du média alternatif Stan TV ont été physiquement attaqués, pour tenter de faire taire tout écho médiatique du conflit des travailleurs du pétrole.

    Avec cette campagne de solidarité et cette journée d’action internationale aux ambassades, nous voulons témoigner concrètement de notre solidarité avec ces grévistes, et protester fermement contre les circonstances dans lesquelles la majorité de la population du pays est forcée de vivre.

    Nos revendications:

    • La cessation immédiate de la répression du régime contre les militants de l’opposition
    • la cessation du soutien européen et international apporté par les différents gouvernements, politiciens, diplomates et personnalités culturelles au régime autoritaire de Nazarbayev
    • La libération immédiate de l’avocate des grévistes, Natalia Sokolova
    • La cessation de toute recherche et accusation contre Ainur Kurmanov, Esenbek Ukteshbayev et les autres militants de l’opposition
    • Pour le droit de constituer des syndicats indépendants. Les travailleurs du pétrole doivent obtenir des primes s’ils travaillent dans les circonstances difficiles et dangereuses. Pour le retrait du licenciement des grévistes.
    • Pour l’arrêt des ‘‘élections’’ antidémocratique de janvier et des attaques contre les médias
    • Pour la cessation des tortures pratiquées dans les prisons

    Nous vous appelons à participer à cette action, vendredi prochain, suite à un appel lancé par Zhanarty (la fédération des syndicats indépendants du Kazakhstan) et la campagne ‘‘restons maîtres de nos maisons’’ qui lutte contre les expulsions de logements au Kazakhstan. Contactez-nous via kazachstan@socialisme.be. Si vous ne pouvez pas participer directement à l’action devant l’ambassade, vous pouvez envoyer des lettres/e-mails de protestation, de préférence en anglais. N’hésitez pas non plus à verser une contribution sur le n° de compte 001-2260393-78 du PSL, avec pour mention ‘‘solidarité Kazakhstan’’.

  • Russie : Des milliers de personnes arrêtées après deux jours de manifestations de rue

    La fraude électorale expose la vulnérabilité du règne de Poutine

    Ce mardi 6 décembre, les blogs et sites russes étaient remplis de rapports faisant état de l’arrivée massive des troupes à Moscou. On a vu apparaitre des photos qui montraient des convois entiers de bus blancs escortés le long des autoroutes. Les gens qui ont décidé de se rendre aux actions de protestation spontanées “illégales” (sans autorisation de l’administration) de mardi soir savaient qu’ils prenaient des risques. Mais à nouveau, des milliers de jeunes sont descendus pour protester contre la manière dont le Premier Ministre Poutine a manipulé les élections parlementaires de dimanche dernier. Son parti, Russie unie (Yédinaïa Rossiya, YéR), y aurait reçu une majorité de 13 sièges à la Douma (parlement).

    Rob Jones, CIO Moscou

    Le régime s’était bien préparé. Pendant les élections, près de 50.000 jeunes “pro-Kremlin”, du mouvement “nachiste” (“Nachi” : “les nôtres”) avaient été envoyés à Moscou pour y combattre toute activité ou action menée par l’opposition. Ces jeunes sont principalement des étudiants qui, en échange de leur activité militante, reçoivent une chambre dans un hôtel à Moscou et quelques euros par jour. Nombre d’entre eux s’étaient vu dire qu’à moins de suivre les instructions qui leur avaient été données, ils allaient rater leurs examens à l’université. Mardi soir, 5000 de ces jeunes ont été alignés sur la place où les manifestants comptaient se rassembler, tapant sur des tambours, brandissant des drapeaux russes et criant ‘‘Rossiya, Rossiya !’’ (Russie, Russie). Cependant, les opposants manifestants sont parvenus à détourner leur “slogan” : entre chaque ‘‘Rossiya’’, ils criaient en réponse : ‘‘Biez Poutina, biez Poutina !’’ (sans Poutine, sans Poutine).

    Autour des nachistes se trouvaient plusieurs rangs de police anti-émeute en tenue complète. Toutes les places alentours étaient bloquées par des bus et des camions de la police. Selon le Ministère de l’Intérieur, 51 000 policiers anti-émeute ont été amenés dans la capitale “pour protéger la sécurité du public”. Des détachements entiers de ces troupes ont repoussé les manifestants hors des rues, arrêtant des centaines d’entre eux. Un grand nombre des 300 personnes arrêtées lors des premières manifestations, lundi, ont déjà été trainés en “justice” mardi pour y être condamnés à jusqu’à 15 jours de prison. Il ne fait aucun doute qu’un destin similaire attend de nombreuses autres personnes mercredi et les jours suivants.

    Il est important de constater que presque toutes les personnes présentes à la manifestation légale de lundi, tout comme à la manifestation spontanée de mardi, étaient des jeunes, pour qui bien souvent il s’agissait de la toute première manifestation. Il ne semblait pas y avoir un large sentiment nationaliste lors de ces actions, ce qui semble indiquer que jusqu’ici, l’extrême-droite n’a pas mobilisé.

    Une autre manifestation a eu lieu à Saint-Pétersbourg, avec 200 arrestations, et, cela mérite d’être souligné, on a vu une autre manifestation à Rostov-sur-le-Don, principal port russe dans le sud du pays (1 million d’habitants). Les partisans du CIO en Russie ont participé aux manifestations, armés de leur journal et de tracts. La manière clandestine dont nous avons distribué notre tract, échappant aux yeux de la police, l’a vite rendu très populaire – tout comme d’ailleurs le fait étonnant que nous étions absolument la seule organisation présente avec un tract.

    Étant donné le nombre de personnes arrêtées et le manque de toute stratégie de la part des initiateurs des manifestations, la question de savoir si ces actions vont se poursuivre ou non reste ouverte. Par exemple, des orateurs lors du meeting de mardi ont dit que ces élections parlementaires n’étaient là que pour faire élire les “larbins”, mais qu’il faut maintenant se préparer aux choses sérieuses : les élections présidentielles de mars 2012. Dans les faits, ce qu’ils disent est qu’il faut laisser tomber les actions. Mais les jeunes dans la foule chuchotaient que c’est maintenant qu’il faut agir.

    Un mécontentement général

    Lors des dernières années, de telles actions de la part de la jeunesse n’auraient attiré qu’une poignée de participants et auraient été perçues par la vaste majorité de la population comme étant organisées par une poignée de “marginaux”. La différence aujourd’hui, est que ces manifestations reflètent un mécontentement général qui vit dans la société et qui a atteint un pic lors de la campagne électorale, couplé au fait que Poutine a désormais perdu son aura d’invincibilité. De fait, Poutine a promis aujourd’hui que “lorsque” il sera réélu en mars, il allait changer l’équipe gouvernementale. Le soir des élections, l’émission électorale sur la principale chaine télé pro-Kremlin discutait ouvertement du fait qu’on dirait que “l’Empereur ne porte en fait pas de vêtements”.

    Peu après les élections, Poutine et Medvedev ont tenté d’imposer le résultat en faisant remarquer qu’en Europe, à cause de la crise mondiale, des gouvernements sont tombés pour être remplacés par des gouvernements non-élus. Si les élections parlementaires russes avaient été réellement démocratiques, le résultat final obtenu par Russie unie (officiellement de 49,5%) aurait été véritablement remarquable. Mais nous venons d’assister aux élections les plus frauduleuses jamais organisées en “Nouvelle Russie”.

    Le régime pensait pouvoir s’en tirer à bon compte grâce aux mesures mises en place pour empêcher les observateurs internationaux de faire leur travail. Toutes sortes d’obstacles ont été mis sur la route des observateurs mandés par l’OSCE, et la veille des élections, le président de l’ONG pro-américaine “Goloss” (“Voix”) a été arrêté. Le gouvernement a par contre déployé le tapis rouge pour toute une série d’observateurs en provenance du Kazakhstan, Chine, etc. dont la plupart viennent de pays avec encore moins de démocratie qu’en Russie. On a aussi vu d’autres observateurs internationaux proclamer à quel point ces élections avaient été formidables et merveilleuses, dont par exemple notre “vieil ami” Nick Griffin, leader du très fasciste British National Party.

    Nous n’avons pas la place ici pour décrire l’ampleur de la fraude ; nous allons donc nous contenter de donner quelques exemples. En Tchétchénie, 99,5% de la population aurait été voter, dont 99,5% auraient voté pour YéR. Dans le passé, le régime n’avait jamais osé une telle fraude dans les grandes villes telles que Moscou, mais cette année, il y a une foule de rapports de bourrage d’urnes. Un sondage réalisé à la sortie des bureaux de vote à Moscou indique que seulement 30% des Moscovites ont voté pour YéR – mais le résultat officiel est de 49%. La pratique du “Carrousel” a été fort pratiquée dans toute la ville : celle-ci implique plusieurs groupes de gens voyageant en bus pour faire le tour des bureaux de vote, en allant voter à chaque. Un de nos camarades s’est même vu proposer par téléphone de participer à un de ces carrousels, payé 5€ pour la journée !

    Dans d’autres régions, les observateurs des partis d’opposition, à leur arrivée aux bureaux de vote, ont découvert que des imposteurs (généralement des Nachistes) avaient déjà pris leur place ! Dans la ville d’Astrakhan (à l’embouchure de la Volga, sur la mer Caspienne), les urnes ont été emportées dans un bâtiment gardé par la police anti-émeute et une cohorte de “civils”. Nul ne sait ce qui s’est produit derrière les portes fermées, mais le taux de voix pour YéR était anormalement élevé.

    Malgré tout cela, YéR n’a pas pu trouver assez de voix que pour en reporter les 50%. Le parti a perdu un tiers de ses voix par rapport aux dernières élections. Si l’on considère que seul 60% des Russes ont été voter, cela signifie que Russie unie n’aurait en réalité reçu la “voix” que de 30% de la population – chiffre officiel ! Et cela, sans tenir compte de toutes les menaces, pots-de-vin, chantages, etc. utilisés partout dans le pays pour forcer les gens à voter pour le parti au pouvoir. Par exemple, on a fait état d’entreprises où les patrons ont exigé de leur employés qu’ils reviennent au boulot avec une photo de leur bulletin électoral pour prouver qu’ils avaient “bien” voté, sous peine de perdre leur emploi.

    Les réalités de la Russie exposées à la surface

    À présent, toutes les réalités de la Russie actuelle sont remontées à la surface, visibles par tous et toutes. Poutine, qui avait pris le pouvoir après les années désastreuses de la période Eltsine, était apprécié pour avoir “remis le pays sur ses pieds”. Il avait bénéficié de la forte hausse des prix du pétrole des années 2000 à 2007, avant que la crise mondiale ne porte un coup dévastateur au pays.

    De nombreuses personnes considèrent aujourd’hui les années de croissance comme une opportunité manquée. Tout l’argent gagné grâce au pétrole a fini directement dans les poches des oligarques. Puis, lorsqu’il a été annoncé sans plus d’ambages que Poutine allait rempiler en tant que président pour douze années de plus, cela a été perçu par beaucoup de gens comme l’annonce d’une nouvelle période de stagnation prolongée à la Brejnev. L’arrogance de Poutine l’a conduit lui-même à croire en sa propre invincibilité. Mais Poutine a semble-t-il connu son “moment Ceausescu”, lors d’un tournoi d’art martiaux il y a deux semaines : au moment où il s’est avancé sur le podium pour y serrer la main du vainqueur, il a été immédiatement assailli par un mur de sifflements provenant du public. C’est à partir de là que le nombre d’intentions de votes pour son parti, qui avait déjà commencé à décroitre, a soudainement chuté dans les sondages. Poutine s’est vu contraint de faire de nouvelles concessions, et va sans doute continuer à voir son score dans les sondages se réduire de plus en plus.

    Le Parti communiste (Kommounistitcheskaïa partiya, KP) est arrivé deuxième lors des élections, remportant environ 19,5% des voix. Le KP n’est pas un parti de gauche qui remet sérieusement en question le règne des oligarques, mais est de plus en plus un parti de droite nationaliste qui utilise quelques revendications populistes pour gagner un soutien. Il a doublé son nombre de voix par rapport aux élections précédentes, avec toute une couche de jeunes qui ont voté pour lui pour la première fois de leur vie. Mais ce vote est essentiellement un vote anti-Poutine, même si certains étaient aussi attirés par la rhétorique nationaliste de ce parti.

    Si les manifestations contre la fraude électorale se maintiennent (une nouvelle grande manifestation est prévue ce samedi dans le centre de Moscou sur la plochtchad Révolioutsii – place de la Révolution), la victoire de Poutine aux présidentielles de mars pourrait être mis en question. D’ailleurs, ce n’est certainement pas une coïncidence si les nachistes, lors du meeting pro-Kremlin de mardi, portaient des badges avec écrit “I love Medvedev”. Il est possible qu’une partie de la clique dirigeante soit déjà en train de considérer Medvedev, le président actuel, en tant que “candidat de rechange” au cas où la candidature de Poutine commencerait à s’avérer toxique.

    Le CIO en Russie participe de manière extrêmement énergique aux actions de protestation. Les (principalement) jeunes manifestants doivent à présent s’adresser aux travailleurs et aux pauvres dans les entreprises, dans les quartiers, et ailleurs, pour se lier à eux. La classe ouvrière organisée est potentiellement la force la plus puissante pour effectuer un véritable changement social, de part ses méthodes de lutte de masse, comme l’action industrielle et la grève générale.

    Le développement de ces actions signifie également la construction d’une alternative politique aux partis des oligarques et aux divers partis nationalistes et populistes. Le CIO se bat pour la création d’un parti ouvrier de masse afin d’engager la lutte pour le renversement des oligarques et du capitalisme et pour la réorganisation socialiste et démocratique de la société afin de mettre un terme à la crise actuelle et de transformer les conditions de la majorité de la population.

    Le CIO appelle à la fin de la violence policière et à un véritable droit d’association, de manifestation, d’organisation de meetings et de grève. Les “commissions électorales” de la Commission centrale devraient être immédiatement démantelées. Nous appelons à la création de comités de travailleurs et de pauvres à l’échelle des régions, des villes et sur le plan fédéral afin d’organiser des élections libres et démocratiques, et d’en surveiller le déroulement.

    Tous les partis devraient être libres de s’organiser et de se présenter aux élections sans aucun obstacle, excepté les fascistes. Le financement extrêmement généreux qu’obtiennent de la part de l’État et des grandes entreprises les partis pro-capitalistes présents à la Douma doit cesser. Toutes les restrictions à l’encontre de la formation d’organisations politiques, sociales et syndicales, et de leur pleine participation aux élections, doivent être supprimées.

    Les Russes ne doivent accorder aucune confiance dans le résultat des élections parlementaires ni dans la Douma. À bas le gouvernement ! Pour de nouvelles élections et pour une assemblée constituante démocratique, dans laquelle toutes les couches de la classe ouvrière et de ses alliés – qui ensemble l’écrasante majorité de la société – seraient représentées afin de décider de quelles formes et structures étatiques sont nécessaires afin de défendre au mieux leurs intérêts.

    Les socialistes appellent à un gouvernement à majorité ouvrières, avec un programme socialiste. Un gouvernement ouvrier pourrait mettre un terme à la misère, au chômage, à l’absence de logements et aux bas salaires, et lancer un plan massif pour des logements décents, l’enseignement, la santé, etc. Cela implique de replacer l’immense richesse du pays, comme les industries du gaz et du pétrole, dans le domaine public, sous contrôle et gestion ouvriers – au contraire de la manière dont ces richesses étaient gérées sous le régime bureaucratique dictatorial du stalinisme – de sorte à opérer une transformation du mode de vie et qu’une Russie véritablement socialiste puisse à nouveau jouer le rôle de point de ralliement pour les travailleurs du monde entier.

  • Kazakhstan: le régime accorde des négociations aux grévistes du secteur pétrolier

    A la mi-novembre, une entrevue a eu lieu à Zhenoazen, l’épicentre d’une grève longue de plusieurs mois de la part des travailleurs du pétrole au Kazakhstan. Cette rencontre s’est déroulée entre Birzhan Nurymbetov, vice-ministre du travail, le maire de la ville Orak Sarbopeyev et des représentants des travailleurs des firmes OzenMunaiGaz et KarazhanbazMunai. Des représentants desdites compagnies, de la ville, de la police et d’autres organismes d’Etat ont également assisté à cette réunion.

    Concert de Solidarité avec les travailleurs du Kazakhstan, à Namur, ce vendredi 25 Novembre, au Cinex (plus d’infos).

    D’après les grévistes, le vice-ministre du travail Nurymbetov a reconnu la poursuite de la grève et a offert aux travailleurs leur complète réintégration dans leur emploi, bien qu’il n’ait pas concédé de prime pour les travaux dangereux, motif qui avait déclenché la grève. Les travailleurs ont, pour l’instant, refusé cette proposition. D’autres négociations pourraient avoir lieu.

    Ceci recouvre une importance majeure: le ministre a reconnu que les licenciements auxquels les compagnies avaient procédés n’ont pas valeur légale alors même que les tribunaux n’ont pas fini de statuer sur cette question. En acceptant cela, le ministre a de facto reconnu la grève qui était auparavant considérée comme terminée. Comme un signe de ‘‘bonne volonté’’, Nurymbetov a proposé aux grévistes que tous ceux qui avaient été licenciés pourraient être rétabli dans leurs fonctions mais sur base de leur ancien salaire.

    Les représentants des travailleurs ont rejeté cette proposition. Ils ont fait valoir que l’une des principales exigences des grévistes devait d’abord être entendue. Il s’agit de la sortie de prison de l’avocate des grévistes, Natalia Sokolova, qui a été outrageusement condamnée à une peine de prison de 6 ans pendant la grève. Bien que la grève ait démarré sur base du mécontentement des travailleurs à propos de leurs salaires et de la demande d’une prime pour les travaux dangereux , Natalia Sokolova a été arrêtée et condamnée à la demande de la direction. Les grévistes ne veulent pas abandonner leur avocat.

    Le vice-ministre du travail ne parle plus de trouver du travail pour les grévistes occupant d’autres sites de production. Sa rhétorique a complètement changé, avec un appel aux grévistes de retourner à leur ancien lieu de travail. Ceci est en contradiction avec la déclaration de Timur Kulibayev, fils du président et chef de file des principaux actionnaires de la compagnie pétrolière, qui a affirmé que la grève était finie et que 2 500 travailleurs avaient étés licenciés. Sa ‘‘solution’’ était d’offrir 250 emplois non qualifiés, à des salaires beaucoup plus faibles, sur d’autres lieux de travail.

    Nurymbetov et son équipe ont proposé le début de ‘‘négociations supplémentaires’’ la semaine prochaine, dans le but de discuter en détail les exigences des travailleurs en grève dans les deux sociétés. Au cours de ces négociations, les deux parties auraient un nombre égal de représentants. Ils ont suggéré que les grévistes devraient être aidés par des représentants des syndicats ‘‘indépendants’’ de la ville de Karaganda, Belkin et Chaika, qui ont déjà démontré leur loyauté envers le gouvernement du Kazakhstan. Ces soi-disant syndicats ont contribué à miner la grève en mettant en avant que l’on devrait trouver du travail aux grévistes dans d’autres endroits.

    Bien entendu, ces premières propositions de négociation, avec un programme peu clair et des participants dont la légitimité est douteuse, ne garantissent pas la résolution de la grève ni que les demandes des travailleurs seront satisfaites.

    Une transparence et une démocratie maximale

    Comme la crise au Kazakhstan s’approfondit, comme travailleurs dans d’autres secteurs préparent de nouvelles protestations et en raison des élections législatives du début de l’année prochaine, les autorités sont désireuses de résoudre la grève du pétrole. Elles craignent d’utiliser la force pour mettre fin au conflit, de peur de provoquer un conflit plus large. Elles ont décidé d’essayer de régler le différend grâce à divers types d’intermédiaires, de syndicats ‘‘officiels’’ (c’est à dire jaunes), pour tenter de trouver un compromis temporaire qui enlise la grève. Il semble qu’ils puissent essayer de former une ‘‘commission de réconciliation’’, c’est-à-dire de créer une diversion .

    Il est donc important que des mesures soient prises afin d’assurer que les représentants des travailleurs pendant les négociations n’acceptent pas des conditions intolérables pour les grévistes. Il doit y avoir une transparence et une démocratie maximale au cours de ces discussions, avec des exigences claires et énergiques des grévistes.

    Les travailleurs du pétrole en grève doivent élire leurs propres représentants, avec le droit de les révoquer à tout moment au cours des négociations. Les travailleurs doivent s’opposer aux ‘‘médiateurs’’ pro-gouvernementaux qui représenteront pas les intérêts des travailleurs mais essayeront plutôt de faire pencher la balance en faveur du gouvernement.

    Toutes les négociations doivent être menées de façon ouverte et transparente, et toutes les décisions devraient être avalisées par un vote ouvert des grévistes et non par les négociateurs. Les négociations devraient être basées autour de la sortie de prison de Natalia Sokolova, demande centrale des grévistes et la réintégration de tous les travailleurs. Le rétablissement des quelques grévistes, tout en laissant les autres devant les portes, est le meilleur moyen pour les employeurs de diviser les grévistes. Cela donnerait aux employeurs la possibilité de se débarrasser des travailleurs les plus militants et des leaders. Tous les grévistes devraient être rétablis à leurs anciens postes de travail, là où ils ont travaillé avant et pas à d’autres postes avec des conditions différentes.

    C’est en maintenant une position ferme et de principe que les grévistes et leurs représentants obtiendront un résultat positif pour les travailleurs du pétrole. Les gains réalisés pourront alors être consolidés en utilisant l’expérience de cette grève héroïque pour établir une union syndicale couvrant toutes les implantations du secteur pétrolier, avec des structures entièrement démocratiques et des dirigeants éprouvés et fiables.

  • Il est temps de riposter !

    Ils ne sont que 1% : ils spéculent, ils encaissent, ils dirigent nos vies // Nous sommes les 99% : et c’est nous qui faisons tourner le monde

    En une semaine, Dexia a passé l’arme à gauche et ArcelorMittal a annoncé sa volonté de fermer les hauts-fourneaux de Liège, sur fond de discussions concernant le socio-économique pour la formation du gouvernement avec, notamment, les déclarations des patrons belges pour qui ‘‘les allocations de chômage ne diminuent pas suffisamment vite’’. Ce système est malade, complètement malade.

    Par Nicolas Croes

    Depuis des décennies, la politique des partis traditionnels est faite de cadeaux aux patrons et aux banques, les soi-disant ‘‘créateurs de richesse et d’emploi’’. Cadeaux fiscaux, privatisations, tolérance maximum pour la fraude fiscale,… Les pénuries ont profondément marqué tous les secteurs de la vie publique et s’accentuent encore maintenant jusqu’au ridicule. Près de 200 trains doivent être supprimés à la SNCB, comme de nombreuses lignes de bus à la TEC. Le fisc prévoit lui aussi de fermer la moitié de ses 406 bureaux d’ici 2015 (après que 168 bureaux aient déjà disparu entre 2004 et 2010). Voilà qui devrait réjouir les grands fraudeurs fiscaux…

    Et ce train là n’est pas destiné à être supprimé. Pour les patrons, ce qu’il faut, c’est s’en prendre aux travailleurs et à leurs familles, notamment à leurs pensions et allocations de chômage en les limitant dans le temps ou en les diminuant progressivement. Mais, aujourd’hui, la plupart des allocations sont déjà inférieures au seuil de pauvreté et en abaissant les allocations, on diminue aussi le complément des très nombreux travailleurs à temps partiel. Il leur en faut du cynisme pour s’en prendre aux travailleurs sans emploi dans cette période…

    Que l’on imagine seulement s’en prendre, même très légèrement, aux bénéfices mirobolants des patrons, et ceux-ci montrent les dents. Gerard Mestrallet, le dirigeant de GDF Suez, dont Electrabel est une filiale très lucrative, a ainsi annoncé que “Si l’Etat belge devait revoir ses engagements [en alourdissant ses impôts, NDLR], cela conduirait également GDF Suez à revoir globalement ses politiques d’investissements, d’emploi, de formation et de mécénat en Belgique”.

    Cette minorité de spéculateurs qui joue avec notre avenir (sans la moindre crainte pour le leur puisque les Etats interviennent avec l’argent de la collectivité pour les sauver), cette minorité de requins de la finance et de patrons sans scrupules, elle doit être réduite à l’impuissance. Electrabel, ArcelorMittal, Dexia,… Comment continuer à permettre que la dictature de cette élite de super-riches continue de dicter nos vies ?

    Nous sommes la majorité ! C’est nous qui créons la richesse ! Les secteurs fondamentaux de l’économie, que nous faisons vivre, doivent tourner en fonction de nos intérêts ! Il est grand temps de riposter sérieusement, contre chaque attaque antisociale, et d’organiser l’offensive pour retirer des mains des capitalistes les rênes de l’économie. Luttons pour placer les secteurs financier, sidérurgique, énergétique,… dans les mains du public, sous le contrôle démocratique de la population !


    Edition de novembre de Lutte Socialiste

    1. Il est temps de riposter !
    2. [INTERVIEW] De la crise politique à un gouvernement d’austérité : Le mécontentement doit devenir action ! / Brèves
    3. Edito : Y a-t-il encore un parti qui défende nos intérêts ? / Arco : l’échec de la ‘‘banque éthique’’ / "Ce qui se dit" : rubrique des citations frappantes
    4. [DOSSIER] ArcelorMittal: Nationalisation du secteur sidérurgique sous le contrôle des travailleurs
    5. NON au plan d’économies de la SNCB ! / Numéro d’urgence 101 : plus de personnel et vite !
    6. Question du mois : Comment les 99% de la population peuvent-ils prendre le contrôle de la société ? / Offensive d’activistes anti-avortement : Construisons la résistance ! / Bruxelles-Propreté en action
    7. Lier la lutte pour des réformes positives à la lutte pour le socialisme
    8. [DOSSIER CENTRAL] Dexia : aux travailleurs et à leurs familles de payer pour les bénéfices du privé ? Pour la nationalisation de Dexia, première étape vers un secteur financier public
    9. (suite du sossier central)
    10. [Interview] Donna Litzou (Xekinima, CIO-Grèce) En Grèce, pas d’autre choix que la résistance ! / Une marche des jeunes pour l’emploi de Jarrow à Londres
    11. #Occupy Wall Street : quand l’Amérique s’indigne ! / Belgique – Kazakhstan : Les droits syndicaux hors-jeu
    12. Le spectre du vieillissement / “Un enfant qui meurt de faim est un enfant assassiné”
    13. Congrès régionaux du PSL / Agenda / Pourquoi j’ai rejoint le PSL / La jeunesse à la recherche d’une alternative
    14. L’extrême-droite invite une fasciste hongroise à l’université de Gand ! / Elections étudiantes à l’ULB – EGA participe à une liste unitaire de gauche
    15. 15/10 Journée de résistance mondiale contre la dictature des banquiers et des patrons / La Nouvelle-Zélande frappée par une catastrophe écologique sans précédent / Succès des meetings de rentrée d’EGA “Marx is Back” et “Jeunes en Lutte en Europe” dans les universités !
    16. L’enseignement supérieur, bientôt une usine à diplômes rentable ?
  • Kazakhstan : Attaque armée contre des journalistes

    Non aux attaques brutales contre la liberté de presse ! Solidarité !

    Des journalistes désirant couvrir la grève des travailleurs du pétrole qui se déroule actuellement dans le pays ont été brutalement attaqués. C’est un nouvel épisode violent qui s’ajoute à la longue liste de harcèlements dont ont été victimes les travailleurs, les militants de l’opposition et tous ceux qui veulent populariser leurs luttes. Le caméraman Asan Amilov et le journaliste Orken Zholmergenov, du portail d’infomation Stan TV, étaient à Aktau (à l’Ouest du Kazakhstan) dans le cadre d’un reportage sur la lutte des travailleurs du pétrole, qui entrent maintenant dans leur sixième mois de grève.

    Socialist Resistance (CIO-Kazakhstan)

    Alors qu’ils sortaient d’un bâtiment, quatre gros bras ont subitement jailli hors d’une voiture et ont commencé à les battre avec des battes de baseball, à tel point que l’une de ces battes s’est brisée. A un moment, alors que les coups s’abattaient toujours sur les deux journalistes, l’un des assaillants a sorti un pistolet à air comprimé et a tiré dans le dos d’Orken et dans la jambe d’Asan. Ils sont alors repartis vers leur voiture pour partir, non sans emporter avec eux un bloc-note et une vidéo consacrés à la cause des grévistes.

    Les deux journalistes ont été emmenés à l’hôpital, mais les médecins ont refusé de les soigner avant l’arrivée de la police. A leur arrivée, les agents de police se sont tout d’abord préoccupés d’isoler les journalistes des personnes qui avaient commencé à s’amasser autour d’eux.

    Envoyez immédiatement des lettres de protestation aux ambassades du Kazakhstan à travers le monde revendiquant une enquête immédiate pour connaître l’identité des attaquants en se référent à leur voiture, une Toyota Prado blanche, immatriculée au n°708. Voici les coordonnées de l’ambassade du Kazakhstan en Belgique: Ambassadeur Yerik Utembayev, Avenue Van Bever 30, 1180 Uccle – kazakstan.embassy@swing.be – Tél. : 02/374.95.62. – Fax : 02/374.50.91.

    Le département de police de la ville devrait être bombardé d’emails à aktau_uvd@mail.kz. Il est aussi possible de sonner à la direction de la police d’Aktau au n° +7 7292 474801.

    Envoyez également vos lettres de protestation à : KazakhstanSolidarity@gmail.com


    Concert de solidarité avec les travailleurs du Kazakhstan

    Un concert de soutien aux opposants à la dictature avec Urban Dub Project, les Dirty Bees et Freddy’Loco, accompagné de Kevin Batchelor des Skatalites.

    Ce vendredi 25 Novembre, au Cinex à Namur

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