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Tag: Kazakhstan
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Appel à la solidarité depuis Almaty au Kazakhstan : Laissez au peuple ses maisons !
La crise économique et immobilière frappe durement l’Asie centrale. Au cours des précédentes années de croissance relative, et dans le but de sortir de leurs conditions de vie épouvantables, beaucoup de Kazakhs ont épargné leurs salaires durement gagnés et ont été convaincus par les banques de contracter des prêts hypothécaires sur les nombreux nouveaux logements promis dans la ville d’Almaty. Ils ont été trompés à tous les niveaux…
Pour commencer, les promoteurs immobiliers ont stoppé net les travaux dès qu’ils ont senti les premières odeurs de la crise, laissant ainsi à travers toute la ville des tours de logements à l’abandon.
Ensuite, un coup d’oeil d’amateur suffit pour remarquer les vices de construction. Dans une zone sismique (propice aux secousses), des gratte-ciels de trente étages sont dépourvus de toute protection en cas de tremblements de terre !
Maintenant que beaucoup de gens voient leur salaire suspendu et leur emploi perdu, ils leur est de plus en plus difficile d’assumer ces hypothèques. Cela n’a rien d’étonnant au vu des conditions impossibles imposées par les banques. L’une d’entre elles stipule que même si une partie de la-dite hypothèque est déja épurée, les frais calculés sur le montant initial du prêt (!) se doivent d’être payés annuellement.
Alors que le nombre de citoyens incapables de rembourser ne cesse de grimper, les banques envoient à la ronde des «encaisseurs», chargés d’agiter le spectre de l’action en justice…
Le gouvernement a annoncé la mise en place d’un fonds spécial pour les prêts à risques, mais l’argent ne va hélas pas aux emprunteurs mais bien aux banques dont la majorité est liée à l’Etat ou à ses protégés !
Laissez au peuple ses maisons !
Un mouvement, «Laissez au peuple ses maisons», a été créé avec l’aide de Résistance Socialiste (section du Comité pour une Internationale ouvrière au Kazakhstan) et mène une campagne dont les revendications sont:
- la cessation de l’action de recouvrement des banques
- un fond d’aide immédiatement opérationnel
- la prise en charge par le gouvernement de tous les prêts à risques
- l’ouverture de négociations entre les partis, le mouvement et le gouvernement.
Actuellement, 14 membres du mouvement font la grève de la faim depuis le 20 janvier. Représentant plus de 600 personnes concernées, les grévistes de la faim sont chaleureusement soutenus par la population, soit par des dons, soit en leur fournissant de l’eau.
Par contre, du côté du gouvernement, ce ne sont que mensonges,insultes et menaces… A l’heure où nous parlons, dans cette ville où les températures sont sous zéro, le chauffage a été coupé. Des délégations en provenance de Pavlodar, Chimkent et Astana ont fait la promesse de rejoindre le mouvement.
Le mouvement demande d’envoyer des messages de protestation à :
- la ville d’Akimat (au Maire): press_center@a-a.kz
Avec une copie à:
- Au blog du Premier ministre
SVP, veuillez également envoyer des lettres de solidarité à
- ainur1917@gmail.com
Avec une copie à :
- Robert.cwi@gmail.com
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Hommage: Perte tragique du camarade Andrei Klimentov
Avant hier, le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO, Committe for a Workers’ International – CWI) a appris la triste nouvelle de la mort du camarade Andrei Klimentov, de la région d’Aktubinsk, au Kazakhstan. Membre du CIO au Kazakhstan depuis 2006, Andrei avait déjà fait ses preuves en tant qu’organisateur et dirigeant socialiste dans sa région. Des années durant, il a aussi réputé en tant que journaliste courageux, militant, et défenseur des droits de l’homme, ce qui l’a fréquemment amené en conflit avec le régime autoritaire du président Nazarbayev.
socialistworld.net
Le CIO envoie ses condoléances à la jeune famille d’Andrei ainsi qu’à ses camarades au Kazakhstan. Son décès est une immense perte pour le mouvement ouvrier et socialiste de son pays. Cependant, le courage d’Andrei, lorsqu’il faisait face à la persécution étatique, et sa lutte contre la pauvreté, la corruption, le capitalisme et pour une société socialiste vivront en tant que source d’inspiration pour les camarades du CIO au Kazakhstan, dans la CEI et internationalement.
Ci-dessous, Ainur Kurmanov, militant bien connu de Résistance Socialiste (CIO-Kazakhstan), qui tout comme Andrei a été et est encore régulièrement persécuté par le gouvernement répressif de droite (il a passé le dernier Noël en prison) rend hommage au camarade Andrei Klimentov.
Perte tragique du camarade Andrei Klimentov
Un courageux activiste socialiste, un journaliste militant et un défenseur des droits de l’homme
Ainur Kurmanov, Résistance Socialist (CIO-Kazakhstan)
Notre camarade est mort !
Le 20 janvier 2009, le camarade Andrei Klimentov est décédé d’une attaque cardiaque, au jeune âge de 35 ans. Andrei était un journaliste de talent, qui travailla pendant de nombreuses années en tant que militant pour les droits de l’homme au Bureau International des Droits de l’Homme du Kazakhstan et un dirigeant de Résistance Socialiste (CIO-Kazakhstan) dans la région d’Aktubinsk.
Andrei a toujours fait partie de ce genre de personnes incapables de rester indifférentes face à l’injustice ; ceci se voyait à la fois dans son travail et dans sa vie privée. Les articles qu’il faisait publier le menaient souvent au tribunal. Il avait été récemment nommé à la direction du Aktubinsk Times, et avant cela était un contributeur renommé à des journaux nationaux tels que La République, Libre parole, et Vremya. Andrei écrivait également pour des sites internet et était reporter pour la radio Azattyk. Andrei s’était fait beaucoup d’ennemis à cause de son franc-parler. En 2004, il a brutalement été battu par des agresseurs inconnus, et l’a encore été l’an passé, avec de graves conséquences.
Depuis sa jeunesse, Andrei participait à des activités politiques et sociales. Il avait démarré un groupe proche de l’anarchisme, et fut un des fondateurs du célèbres Punk club, au début des années ‘90. Il devint ensuite un partisan du rockeur Yerman Anti. En 2006, Andrei rejoignit Résistance Socialiste et fonda la section d’Aktubinsk, qui commença immédiatement à gagner la sympathie des jeunes de la ville. Il organisa de nombreux événements politiques, de même que de nombreux concerts de rock politique.
Andrei prenait très à cœur les événements qui se déroulent dans notre pays. Malheureusement, il souffrait aussi de problèmes cardiaques depuis un très jeune âge. Néanmoins, en plus de sa gentillesse et de son ouverture véritable, Andrei possédait un grand sens de l’humour. Connaissant son goût pour les farces, les amis d’Andrei n’ont pas cru qu’il était réellement mort – et il ne fait aucun doute qu’ils ne voulaient pas croire une nouvelle aussi tragique.
Andrei laisse sa femme, Olga, qui est représentante du Bureau des Droits de l’Homme à Aktubinsk, et un jeune fils, Ivan.
Andrei est mort dans son lit, pendant son sommeil, lorsque son cœur s’est arrêté. Résistance Socialiste – Kazakhstan pleure la perte impondérable de notre camarade. Nous ne l’oublierons pas.
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Kazakhstan: Appel à la solidarité : protestons contre l’arrestation de Ainur Kurmanov
Un membre du CIO attaqué par la police et arrêté
Mercredi 17 décembre, dans la Cour Régionale Spéciale de Almaty (la plus grande ville du Kazakhstan, avec 1 300 000 habitants), le Juge Turgumbayev a une fois de plus condamné Ainur Kurmanov (membre de "Résistance Socialiste" – section du CIO au Kazakhstan) à 15 jours d’ « arrestation administrative ». Ceci signifie qu’il sera enfermé jusqu’après le Nouvel An.
Yuri Milchevskii, Socialist Resistance (CIO-Kazakhstan)
Au cours d’un meeting sur la Place Neuve de Almaty, organisé par des personnes qui ont perdu leurs économies et dont les hypothèques ont été annulées à cause de la crise économique qui s’aggrave au Kazakhstan, Ainur a été vicieusement attaqué par une brigade spéciale de la police, organisée pour casser toute manifestation pacifique dès qu’elle apparaît. Les policiers ont brisé ses lunettes, l’ont frappé aux jambes, et ont tenté de l’arrêter sur le champ, mais ont dû se replier grâce à la résistance des autres manifestants qui ont bondi à la rescousse d’Ainur.
Après qu’Ainur ait calmé les manifestants et que ceux-ci soient rentrés chez eux, la police a honteusement profité de cet instant pour arrêter Ainur et l’emmener au poste de police de Bostandytskoye où, sans lui donner aucune explication, il a été détenu de 11 h du matin jusqu’au soir. Il a fallu tout ce temps à la police pour organiser vite fait un tribunal et un « jugement ». Aucune preuve n’a été fournie par la police, qui a présenté de faux témoins, et l’avocat d’Ainur s’est vu refuser l’accès au tribunal.
Effrayés par un jugement honnête et ouvert, les autorités municipales, d’une manière couarde et cachée, ont une fois de plus enfermé ce combattant pour la cause ouvrière, sans aucune considération pour les lois pourtant déjà injustes en vigueur au Kazakhstan.
Ainur sera en prison jusqu’au Nouvel An, et aura besoin d’un soutien moral et d’informations.
Nous vous prions d’envoyer des protestations urgentes demandant la relaxation immédiate d’Ainur, aux adresses suivantes :
- Le Procureur d’Almaty : gp-rk@mail.online.kz
- L’ambassade du Kazakhstan (Belgique : kazakstan.embassy@swing.be ; France : nfo@amb-kazakhstan.fr)
Sans oublier d’envoyer une copie de vos lettres de protestations, ainsi que des messages de soutien, à l’adresse : bolshevik1917@list.ru
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25,000 mineurs de charbon partent en grève contre des salaires et des conditions de travail atroces
Kazakhstan
Les mineurs du « Département Charbon » de « Mittal Steel Temirtau », une succursale de la multinationale « Arcelor Mittal » au Kazakshtan, sont partis en grève ce 25 septembre 2006. Les travailleurs demandent une hausse salariale (leur salaire actuel est de 250-300 dollars par mois), la baisse de l’âge de la retraite (avec payement à l’heure), entre autres revendications. La grève a débuté après la mort de 41 mineurs, due à l’usure de leur équipement de minage, et à cause du manque de conditions de travail décentes.
(Pour plus d’informations, voir : sur le site http://kazakhstan.socialism.ru/solidarity/2006/shahtersky_bunt.html (il y a une traduction électronique vers l’anglais))
Chaque jour, une assemblée générale des mineurs a lieu dans l’hôtel de ville de Shakhtinsk (à 45km de la ville de Karaganda). Les mineurs sont déterminés à aller jusqu’au bout avec leurs revendications.
La grève a quand même commencé, malgré le « conseil » du syndicat officiel (qui s’appelle « Korgau ») aux mineurs de ne pas entreprendre d’action. Maintenant, les mineurs tentetn de recréer de nouvelles structures par en-bas. Socialist Resistance (CWI Kazakhstan) soutient pleinement les mineurs, et appelle à la formation de syndicats démocratiques et combatifs, et à la nationalisation des mines et de l’industrie métallurgique au Kazakhstan.
Ceci est la première grève des mineurs à une telle ampleur, depuis les troubles de 1989. En ce moment, 25 000 mineurs ont cessé le travail. La grève est aussi soutenue par les travailleurs de l’industrie métallurgique de Karaganda, qui ont leurs propres batailles à mener. Ces travailleurs ont tenu une assemblée générale le 30 septembre, dans la ville de Temirtau, pour demander une hausse salariale de 40%.
Besoin d’un soutien moral et politique
Les mineurs ont entrepris une action courageuse, et découvrent en ce moment leur pouvoir, mais ils ont besoin d’un soutien moral et politique rapide. Les dirigeants des syndicats officiels, accompagnés des autorités locales et régionales, tentent de diviser les travailleurs. Une surveillance permanente des grévistes a été organisée. Les médias de masse, qui appartiennent au gouvernement, déversent sans discontinuer des flots de mensonges et d’insultes au sujet des ouvriers.
Nous appelons à l’envoi de lettres de solidarité à Pavel Shumkin, le dirigeant « officieux » des mineurs en grève, qui s’est rendu célèbre par son action lors des grèves de 1989.
Vous pouvez contacter Pavel Shumkin à l’adresse suivante :
Loboda St., 13, Apt. 49, 100000, Karaganda, Republic of Kazakhstan
Tel ++7 3212 41 36 04, mobile ++7 705 574 75 91
e-mail : pshumkin@yandex.ruNous vous serions gré d’envoyer des copies de ces mails à « Socialist Resistance (Kazakhstan) » par e-mail: kri-ainur@mail.ru and ainur1917@yandex.ru
Un fonds de solidarité a été établi pour les grévistes. Vous trouverez plus d’informations à ce sujet sur www.kazakhstan.socialism.ru
Nous vous demandons aussi de contacter les syndicats dans d’autres usines appartenant à « Arcelor Mittal », dans 16 pays à travers le monde. Cela inclut les usines de Tchéquie, du Canada, et des USA. La politique de conditions de travail brutales et de paye misérable qui est promue par Arcelor Mittal est aussi pratiquée par l’entreprise « Krivorozhstal », en Ukraine et Roumanie.
Une situation explosive se développe dans les mines du Kazakhstan. Une vague de grèves, avec l’apparition de nouveaux syndicats combatifs, pourrait parcourir le pays tout entier, en particulier si cette lutte des mineurs devait être victorieuse. Tous les socialistes, les syndicats et les activistes, où qu’ils soient, doivent soutenir les mineurs du Kazakhstan. Ce n’est que par la solidarité et la lutte commune que nous pourront défendre nos droits, et remporter de véritables victoires !
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Kazakhstan: Un rapport d’Alma Ata
«Nous sommes la seule organisation socialiste révolutionnaire et cela offre beaucoup de perspectives» explique un membre de Démocratie Ouvrière, ancien meneur de grèves dans une usine d’armement d’Ouralsk. Deux semaines durant j’ai discuté avec des dizaines de militants d’Alma Ata, fait plusieurs rapports sur le travail du CIO et ai pu me rendre compte des actions locales.
Eric Byl
Alma Ata, verte métropole peuplée de 1,2 millions d’habitants nichée au fond d’une vallée, était jusqu’en 1998 la capitale administrative, aujourd’hui déménagée à Asnata. La construction d’Astana, projet du président Nazarbaïev, absorbe 50% du budget national. Nazarbaïev était secrétaire général du Parti communiste avant l’indépendance (1991) et, entre-temps – grâce à des multinationales occidentales comme Exxon-Mobil, La Lyonnaise des Eaux et précédemment Tractebel – est devenu multimillionnaire.
Nazarbaïev contrôle 80% de l’économie et presque tous les partis: son parti (Patrie), le deuxième plus grand parti «d’opposition» (Tous Ensemble) dirigé par sa fille aînée, le troisième (Choix Démocratique) par son beau-fils, le PC Populaire qui le soutient ouvertement, le PC officiel qui siège au front populaire et poursuit une politique néolibérale avec le Choix Démocratique. La petite Fraction Marxiste-Léniniste appelle avec nous à un boycott des jeunes aux élections.
L’exploitation pétrolière et du gaz entretient une classe moyenne prospère, mais la majorité ressent l’économie de marché différemment: avant 1991 le revenu mensuel d’un travailleur était de 150 roubles contre 200 dollars aujourd’hui, le loyer s’élevait à 3 roubles contre 50 dollars actuellement, et les soins de santé et l’enseignement gratuits sont dans un piètre état. La qualité se paie comme en Occident.
Malgré la répression, la résistance s’organise: Démocratie Ouvrière a des sections dans une demi-douzaine de villes au Kazakhstan et est en discussion avec des groupes d’Ouzbékistan, du Kirghizistan et du Tadjikistan.
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Rapport du Comité Exécutif International – CIO
Rapport du Comité Exécutif International – CIO
Le Comité exécutif international du Comité pour une Internationale Ouvrière a tenu sa réunion annuelle fin novembre. Les membres du CEI sont venus de 16 pays à travers le monde pour discuter et débattre des événements de 2003 et tracer les perspectives pour l’année 2004.
Vincent Devaux
Discussion sur la situation mondiale
L’introduction de Peter Taaffe lors de la discussion générale sur la situation mondiale a mis l’accent sur les récentes mobilisations de masse. Les mobilisations contre la guerre ont rassemblé des millions de manifestants à l’échelle mondiale. Le 1er novembre la manifestation à Berlin contre l’austérité a rassemblé 100.000 personnes. Une grève générale de 9 jours a paralysé le Nigéria. L’accent a été mis sur la situation en Irak: l’armée américaine va-t-elle s’enliser dans un bourbier semblable à celui du Vietnam? Il y a déjà eu plus de soldats américains tués au cours des six derniers mois en Irak que durant les deux premières années de la guerre du Vietnam.
La situation en Afghanistan – qui est redevenu le premier producteur d’opium au monde – est un exemple des foyers d’instabilité que la politique de Bush crée de par le monde. Brian, des USA, a évoqué la montée de la résistance à la guerre parmi les soldats et leurs familles.
L’économie "en râde"
La discussion s’est également concentrée sur l’économie mondiale. La situation économique stagne dans la zone euro, reste très faible au Japon et si la croissance aux USA semble forte (7,5%), près de 3 millions d’américains ont perdu leur emploi depuis que Bush est au pouvoir. L’appareil de production américain est en surcapacité de 25%.
La croissance économique de la Chine, l’"atelier du monde" ne permettra pas de résoudre la crise économique mondiale. L’ Allemagne est toujours une force économique mais on attend 40.000 faillites et 300.000 emplois en moins pour 2004. Il y a cinq millions de sans-emploi en Allemagne ce qui est comparable au début des années 30. En Australie, l’économie est assez stable avec une croissance de 6% mais les boulots créés sont des temps partiels et la bulle de spéculation immobilière est en train d’éclater. Si notre camarade du Kazakhstan, nous signale une croissance de 3% dans son pays, il souligne que cette croissance provient de l’exportation du gaz et du pétrole et de l’exploitation des produits miniers mais le taux de chômage atteint les 50%.
Les luttes en Amérique Latine
Un thème important abordé lors de la réunion du CEI a été la situation en Amérique Latine. La situation au Brésil, avec le PT au gouvernement et Lula comme président, qui prend des mesures asociales pose la question d’un nouveau parti des travailleurs. La situation au Venezuela (Chavez), au Mexique (les Zapatistes), les derniers mouvements en Bolivie au Pérou et en Argentine… ne sont que quelques exemples du bouillonnement qui vit sur ce continent.
Irlande: campagne contre le coût des déchets
Un autre sujet important est la campagne faite en Irlande par nos camarades à Dublin contre les taxes sur les sacs poubelles. C’est une riche expérience de lutte que l’on doit étudier afin d’en tirer des leçons pour les prochains combats.
Europe: croissance des oppositions
La discussion sur l’Europe a montré la détérioration de la situation économique et les tensions qui s’aggravent entre les pays. La France et l’Allemagne ont rompu le pacte de stabilité et l’élargissement de l’Union Européenne est dans une phase difficile. On peut voir le développement des luttes en Grande-Bretagne chez les postiers, les cheminots,… Du point de vue syndical, les contradictions dans la société entraînent une pression au sein de certains syndicats qui mènent à des ruptures au sein de certains syndicats, par exemple au sein de la CFDT en France.
Ce phénomène reste cependant marginal et la tendance principale serait une pression d’en bas sur les dirigeants syndicaux, voire leur débordement par la base.
Construire le CIO
La conférence s’est achevée sur la discussion de la construction du CIO. On peut mettre en avant le succès de la campagne d’International Socialist Resistance (34 sections en Angleterre), le facteur décisif de notre organisation dans le mouvement antiguerre, le travail de nos camarades de DSM (Democratic Socialist Movement) au Nigéria qui ont participé a une campagne électorale et ont montré leur poids dans les luttes dans des conditions très difficiles. Notre section grecque a doublé le nombre de ses membres en deux ans.
Il est évident que nous entrons désormais dans une nouvelle phase dans le développement de la lutte des classes. La situation est complètement différente que celle des années 90. Et c’est à travers l’expérience des travailleurs en lutte que la nécessité d’un changement de société va émerger. Ce processus ne sera pas linéaire et de nombreux détours vont être pris avant d’en arriver à cette conclusion. Il y aura des nouvelles organisations de masse qui vont éclore et nous devrons nous impliquer dans ce processus afin de mettre en avant notre alternative.
