Your cart is currently empty!
Tag: Irlande
-
#Jobstown not guilty: Action de protestation à l’ambassade irlandaise
Protester n’est pas un crime! Abandon des charges contre les inculpés de Jobstown !
Ce midi, nous étions une trentaine à manifester face à l’ambassade d’Irlande à Bruxelles contre la très honteuse tentative de criminaliser le droit de mener des actions en Irlande. Une bonne délégation du groupe de la Gauche Unitaire Européenne (GUE/NGL) était également présente en solidarité, avec des représentants de Grèce, du Portugal, de Galicie, d’Irlande, d’Allemagne, de France, d’Autriche, du Danemark et même d’Argentine. Parmi eux se trouvaient deux députés européens, Luke Ming Flanagan (député indépendant) d’Irlande et Lidia Senra (Alternativa Galega de Esquerda) de Galicie.
Des lettres de protestation signées par des syndicalistes, des activistes des droits humains, des jeunes,… ont été données à l’ambassade, de même qu’une déclaration commune signée par une longue liste de personnalités du monde, syndical, culturel et politique, dont 30 députés européens du groupe GUE/NGL et divers élus belges.
Cette action prenait place dans le cadre d’une journée internationale d’action. Des rassemblements similaires ont eu lieu en Autriche, en Australie, au Chili, en Angleterre et au Pays de Galles, en Ecosse, en Allemagne, à Hong Kong, à Taiwan, au Portugal, en Espagne, en Afrique du Sud, aux USA, en Suède, en Italie, au Brésil, au Nigeria, en Grèce et en Israël. En tout, des actions auront eu lieu dans plus de 30 ambassades et consulats de 25 pays différents.
Cela n’est encore que le début du mouvement international de soutien aux activistes de Jobstown. Le mois prochain, la campagne connaîtra un autre moment important avec un grand meeting à Dublin le 1er avril.
Pour en savoir plus :
-
Action de solidarité #JobstownNotGuilty
Le 23 mars, 13h, à l’ambassade irlandaise à Bruxelles, 50 rue Froissard.
Le droit de protestation est menacé en Irlande ! Un jeune de 17 ans a déjà été reconnu coupable de séquestration en raison de sa participation à une manifestation contre Joan Burton, alors vice-première ministre, dans la cadre de l’opposition à la taxe sur l’eau. Cette taxe est aujourd’hui suspendue en conséquence de la résistance de masse, mais l’establishment irlandais veut criminaliser le mouvement et envoyer un message effrayant à tous ceux qui voudraient protester dans les années à venir – syndicalistes, défenseurs des droits des femmes et autres.
Le 24 avril, le premier des trois procès de 18 adultes pour «séquestration» et les accusations connexes commencera. S’ils sont reconnus coupables, ils sont passibles d’une peine d’emprisonnement maximale. En plus de la dévastation de la vie des défendeurs et de leurs familles, une peine de plus de 6 mois entraînerait l’élimination automatique d’un des accusés, Paul Murphy, en tant que député, ce qui réduirait la décision démocratique de ces personnes qui l’ont élu.
La protestation n’est pas un crime! Dans différents pays, nous avons vu des mouvements de personnes contre l’austérité et ils ont souvent été confrontés à des attaques contre les droits démocratiques. Il est essentiel de rester ensemble parce qu’une blessure à un est une blessure à tous.
Nous sommes solidaires des accusés et de la campagne #JobstownNotGuilty. Toutes les accusations portées contre les manifestants doivent être abandonnées, le droit de protestation doit être défendu.
Ce 23 mars, nous participerons à une journée de solidarité internationale en nous réunissant devant l’ambassade irlandaise.
Participez vous aussi !
-
faites comme Yanis Varoufakis: opposez-vous à la criminalisation de la résistance sociale en Irlande!
Voici ci-dessous le texte d’une déclaration de solidarité avec la campagne #JobstownNotGuilty signée par l’économiste et homme politique grec Yanis Varoufakis, au côté d’autres figures proéminentes de gauche. Cet appel est notamment signé par Noam Chomsky et jean-Luc Mélenchon.
Vous pouvez également directement envoyer par vous-mêmes des e-mails de protestation. Un exemple et un article de fond consacré aux accusés de Jobstown est disponible ici : + adresse e-mail peuvent être trouvés ci-dessous cet article sur le processus de Jobstown: Le plus grand procès politique en Irlande depuis des décennies: Soutenez les activistes de Jobstown!
Le droit de protestation est menacé en Irlande. Il est profondément inquiétant qu’un jeune de 17 ans ait été reconnu coupable de séquestration en raison de sa participation à une manifestation contre Joan Burton, alors vice-première ministre. Le 24 avril, le premier des trois procès de 18 adultes pour «séquestration» et les accusations connexes commencera. S’ils sont reconnus coupables, ils sont passibles d’une peine d’emprisonnement maximale. En plus de la dévastation de la vie des défendeurs et de leurs familles, une peine de plus de 6 mois entraînerait l’élimination automatique d’un des accusés, Paul Murphy, en tant que député, ce qui réduirait la décision démocratique de ces personnes qui l’ont élu.
Ces condamnations auraient pour effet de criminaliser la contestation et d’envoyer un message effrayant à tous ceux qui voudraient protester dans les années à venir – syndicalistes, défenseurs des droits des femmes et autres. En tant que représentants de gauche à travers l’Europe, nous pensons que la protestation n’est pas un crime. Dans différents pays, nous avons vu des mouvements de personnes contre l’austérité et ils ont souvent été confrontés à des attaques contre les droits démocratiques. Nous croyons qu’il est essentiel de rester ensemble parce qu’une blessure à un est une blessure à tous.
Nous sommes solidaires des accusés et de la campagne #JobstownNotGuilty. Nous demandons que toutes les accusations portées contre les manifestants soient abandonnées et que le droit de protestation soit défendu.
-
Faites comme Jean-Luc Mélenchon: opposez-vous à la criminalisation de la résistance sociale en Irlande!
Voici ci-dessous le texte d’une déclaration de solidarité avec la campagne #JobstownNotGuilty signée par Jean-Luc Mélenchon, député européen membre de la Gauche Unitaire Européenne et candidat de la France Insoumise aux élections présidentielles françaises, au côté d’autres figures proéminentes de gauche. Cet appel est notamment signé par Noam Chomsky.
Vous pouvez également directement envoyer par vous-mêmes des e-mails de protestation. Un exemple et un article de fond consacré aux accusés de Jobstown est disponible ici : + adresse e-mail peuvent être trouvés ci-dessous cet article sur le processus de Jobstown: Le plus grand procès politique en Irlande depuis des décennies: Soutenez les activistes de Jobstown!
Le droit de protestation est menacé en Irlande. Il est profondément inquiétant qu’un jeune de 17 ans ait été reconnu coupable de séquestration en raison de sa participation à une manifestation contre Joan Burton, alors vice-première ministre. Le 24 avril, le premier des trois procès de 18 adultes pour «séquestration» et les accusations connexes commencera. S’ils sont reconnus coupables, ils sont passibles d’une peine d’emprisonnement maximale. En plus de la dévastation de la vie des défendeurs et de leurs familles, une peine de plus de 6 mois entraînerait l’élimination automatique d’un des accusés, Paul Murphy, en tant que député, ce qui réduirait la décision démocratique de ces personnes qui l’ont élu.
Ces condamnations auraient pour effet de criminaliser la contestation et d’envoyer un message effrayant à tous ceux qui voudraient protester dans les années à venir – syndicalistes, défenseurs des droits des femmes et autres. En tant que représentants de gauche à travers l’Europe, nous pensons que la protestation n’est pas un crime. Dans différents pays, nous avons vu des mouvements de personnes contre l’austérité et ils ont souvent été confrontés à des attaques contre les droits démocratiques. Nous croyons qu’il est essentiel de rester ensemble parce qu’une blessure à un est une blessure à tous.
Nous sommes solidaires des accusés et de la campagne #JobstownNotGuilty. Nous demandons que toutes les accusations portées contre les manifestants soient abandonnées et que le droit de protestation soit défendu.
-
Faites comme Noam Chomsky: opposez-vous à la criminalisation de la résistance sociale en Irlande!
Des dizaines de militants, dont un parlementaire et deux conseillers municipaux, sont menacés d’emprisonnement en Irlande. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils ont participé à une manifestation non-violente contre la taxe sur l’eau que voulait instaurer le gouvernement de l’époque. Cette taxe est maintenant suspendue, au grand dam de l’Union européenne et de l’establishment capitaliste. Un mouvement social de masse, avec notamment une campagne de boycott de la taxe, a rendu impossible au nouveau gouvernement issu des élections législatives anticipées de poursuivre la mise en oeuvre de cette mesure austéritaire.
Mais les militants de Jobstown, un quartier du Sud de Dublin, continuent d’être persécutés. Ils sont traités comme des criminels pour avoir participé à une manifestation qui a bloqué un certain temps la voiture de la vice-Première ministre, en visite dans la localité. Cette manifestation spontanée faisait suite à l’annonce de la présence de la vice-Première ministre Joan Burton à Jobstown. Les environs ont rapidement été bloqués. Selon celle-ci, il s’agissait d’une séquestration. Selon les activistes, il s’agit de l’expression d’un droit démocratique.
L’un des accusés de Jobstown est le député anti-austérité Paul Murphy. S’il est retenu en cellule plus de six mois, ce qui est loin d’être improbable, il perdrait alors son siège. Le procès commencera au cours de ces prochains mois. Une campagne de solidarité a été lancée, rejointe par Noam Chomsky. Vous voulez vous aussi apporter votre soutien aux accusés de Jobstown ? Faites-le nous savoir via info@socialisme.be avec pour sujet : « Jobstown » et votre nom et fonction(s) dans le mail.
Vous pouvez également directement envoyer par vous-mêmes des e-mails de protestation. Un exemple et un article de fond consacré aux accusés de Jobstown est disponible ici : + adresse e-mail peuvent être trouvés ci-dessous cet article sur le processus de Jobstown: Le plus grand procès politique en Irlande depuis des décennies: Soutenez les activistes de Jobstown!
Noam Chomsky : “Je suis solidaire de la campagne #JobstownNotGuilty et j’appelle à l’abandon des charges retenues contre les activistes… Ces condamnations auraient l’effet de criminaliser la protestation et d’envoyer un message effrayant à tous ceux qui voudraient mener des actions de protestations dans les années à venir.”
-
Le plus grand procès politique en Irlande depuis des décennies: Soutenez les activistes de Jobstown!
En Irlande, 19 militants sont actuellement menacés d’être condamnés à la suite d’une série de procès politiques. Parmi eux se trouve un député (Paul Murphy, Anti Austerity Alliance) ainsi que trois conseillers locaux de l’Anti-Austérity Alliance. L’establishment irlandais a subi une défaite dans la lutte contre une taxe visant à en finir avec la gratuité de l’eau, il cherche maintenant à se venger des dirigeants du mouvement de contestation. La solidarité internationale avec les accusés et les protestations contre ces procès politiques qui débuteront en avril sont très importants. Voici ci-dessous quelques explications ainsi qu’un exemple de lettre de protestation à envoyer en Irlande.
[divider]
Protester n’est pas un crime ! Jobstown not guilty
Dix-neuf militants sont actuellement aux prises avec une série de procès suite à leur implication dans l’une des centaines d’actions opposées à l’introduction d’une taxe sur l’eau en Irlande. Au cours de l’une d’entre elle, une action spontanée de novembre 2014, la voiture de la vice-Première ministre Joan Burton a été bloquée durant deux heures et demi. Des centaines de riverains avaient saisi l’occasion de sa venue dans leur quartier pour exprimer leur colère contre cet impôt qui s’ajoutait à toutes les mesures antisociales adoptées depuis la crise.
Depuis lors, l’un des manifestants, un mineur âgé de 15 ans au moment des faits, a été reconnu coupable de “séquestration”. Il semble que ces procès visent à faire un exemple tout en essayant de criminaliser les militants dans la perspective de futures mobilisations.L’un des accusés est le député Paul Murphy, élu au parlement irlandais au point culminant de la lutte contre la taxe sur l’eau en tant que candidat de l’Alliance Anti-Austérité (AAA), une des organisations activement impliquées dans la lutte contre ce nouvel impôt aujourd’hui suspendu en raison des mobilisations. Tout d’abord assistant parlementaire de Joe Higgins, élu au Parlement européen en 2009, il a remplacé ce dernier lorsqu’il a remporté un siège au Parlement irlandais en 2011. Paul a notamment été membre du bureau du groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne / Gauche verte nordique. Il a participé à l’organisation de la solidarité avec de nombreuses causes internationales, notamment avec les luttes du mouvement des travailleurs grecs contre les Memoranda européens. En 2011, Paul Murphy a aussi participé à la « Flottille de la Liberté » qui visait à apporter des médicaments aux Gazaouis. L’armée israélienne avait pris d’assaut le navire à bord duquel il se trouvait et il fut arrêté et détenu, de même que plusieurs autres activistes. Il est le seul député européen à avoir séjourné dans les geôles israéliennes.
Non à la criminalisation de la protestation
Nous avons aussi vu en Belgique diverses tentatives de criminaliser les protestations, notamment en restreignant le droit de grève. Lors de la grève nationale appelée par la FGTB le 24 juin 2016, le secrétaire de la Centrale Générale Bruno Verlaekt avait été arrêté tandis qu’une impressionnante force de police avait brisé un à un les quatre piquets de grève organisés par la centrale générale dans la zone portuaire. Les politiciens de droite ne manquent pas de projets de loi visant à éroder le droit de grève. D’autre part, ces dernières années, les Sanctions administratives communales (SAC) ont sévèrement réduit la liberté d’action des jeunes et des activistes.
La société néo-libérale est sous pression, sa seule réponse est l’intimidation et la criminalisation des mouvements sociaux naissants. Cela doit servir d’avertissement aux futurs activistes.
Cette tendance est internationale, nous devons y répondre internationalement également sous le slogan «an injury to one is an injury to all».
Les procès des activistes de Jobstown peuvent constituer un important précédent. Nous redoutons des condamnations de plusieurs mois et même plusieurs années d’emprisonnement. Ce ne serait pas une nouveauté. En 2003, des militants avaient déjà été emprisonnés un mois en Irlande pour avoir organisé des manifestations. Cette affaire représente un test important pour le gouvernement. Elle déterminera dans quelle mesure ce dernier pourra continuer à faire payer la crise aux masses. En Irlande et à l’étranger, elle déterminera dans quelle mesure les activistes pourront repousser ces attaques.
Que pouvez-vous faire ?
Vous trouverez ci-dessous un modèle de lettre de modèle protestation internationale à utiliser si vous estimez que le droit de protester, arraché par la lutte internationale du mouvement des travailleurs, est un des droits démocratiques les plus fondamentaux et qu’il doit être défendu en conséquence. Vous pouvez également faire parvenir cet appel à la solidarité à vos connaissances.
Envoyez votre lettre à
Frances Fitzgerald TD, Deputy Prime Minister and Minister for Justice and Equality, Ireland
Dept. of Justice and Equality
51, St. Stephen’s Green, Dublin 2, D02 HK52, Ireland
Phone: 00353 1 602 8202
Email: minister@justice.ieAvec une copie à
JobstowNotGuilty : jngcampaign@gmail.com
Socialist Party info@socialistparty.netPour plus d’informations :
- Brochure explicative consacrée aux accusés de jobstown et à la lutte contre la taxe sur l’eau (en anglais).
- www.jobstownnotguilty.com
[divider]
[Date]
Exemple de lettre de protestation
[Nom, Prénom]
[Fonctions (éventuellement)]
[Adresse Email]Frances Fitzgerald,
Dept. of Justice and Equality,
51, St. Stephen’s Green,
Dublin 2,
D02 HK52
Ireland
Phone: +353 1 602 8202
Email: minister@justice.ieChers Vice Premier Ministre et Ministre Fitzgerald,
J’ai pris connaissance de la condamnation d’un étudiant de 17 ans pour séquestration de l’ancien Tanaiste Joan Burton TD. J’estime que cette condamnation ainsi que le fait que 18 autres personnes doivent être jugées l’année prochaine pour avoir protesté contre la taxe sur l’eau dans la communauté de Jobstown à Tallaght (Dublin) sont des erreurs judiciaires honteuses.
Les actions de sit-in qui mettent en retard des politiciens font partie de la structure des droits démocratiques que la population a gagnée au cours des ans. Cette affaire est une très grave atteinte au droit de protester de la part de l’État et du système judiciaire irlandais. Il s’agit d’une « recette pour le totalitarisme», comme l’a expliqué l’avocat de l’étudiant déjà jugé, de même qu’une criminalisation des protestations et des communautés ouvrières.
Il est scandaleux que des gens puissent subir de longues peines de prison et qu’un parlementaire démocratiquement élu puisse être renvoyé du Parlement. Je demande que la condamnation du jeune de 17 ans soit annulée et que les accusations contre les 18 adultes inculpés soient immédiatement abandonnées.
[Signature]
-
Deux députés irlandais du Socialist Party réagissent à l'élection de Donald Trump
Ruth Coppinger et Mick Barry ont pris la parole au Parlement irlandais au sujet de l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Vous trouverez les vidéos de ces interventions (en anglais) ci-dessous. Ruth et Mick sont membres du Socialist Party (section irlandaise du Socialist Party) et de l'Anti Austerity Alliance (une organisation politique plus large à l'intérieur de laquelle travaille le Socialist Party).
-
Répression politique contre les activiste en Irlande: "une recette du totalitarisme"
Un manifestant de Jobstown reconnu coupable – Il faut résister contre les attaques sur nos droits démocratiques de base
Par une décision révoltante, un étudiant de 17 ans qui avait pris part à la manifestation de novembre 2014 contre la taxe visant à en finir avec la gratuité de l’eau en Irlande a été reconnu coupable d’avoir injustement “séquestré” la Première ministre d’alors et dirigeante du parti travailliste Joan Burton.
Matt Waine, Conseiller municipal de l’Anti Austerity Alliance (Alliance Anti Austérité (AAA)) et membre du Socialist Party
En novembre 2014, une action spontanée a eu lieu contre la taxe sur l’eau à Jobstown (Dublin) quand il a été révélé que Joan Burton avait l’intention de venir prendre la parole dans une école. Elle s’est retrouvée bloquée quelques heures dans sa voiture alors que des activistes locaux du mouvement contre la taxe sur l’eau protestaient à l’extérieur. L’un d’entre eux était notre camarade le député Paul Murphy (Socialist Party, Anti Austerity Alliance) et parmi la petite foule se trouvait également un activiste âgé de 15 ans au moment des faits. Peu de temps après, une vingtaine de militant contre cette taxe ont subi une descente de police chez eux et ont été brièvement arrêté. Vendredi dernier commençait le procès du plus jeune arrêté.
Presque 100 personnes s’étaient donc réunies vendredi dernier, très tôt, devant le tribunal de la jeunesse en espérant que, sur base des fort maigres preuves, le juge n’ait d’autre choix que de rejeter l’affaire. Les «preuves» dont il est question pour l’accusation de “séquestration” étaient les suivantes. 1) L’accusé aurait dit dans un mégaphone sur une scène « Joanie dans votre tour d’ivoire – faites face au pouvoir du peuple» 2) Il aurait déambulé sur les lieux du blocage. 3) Il s’est assis et a encouragé d’autres à s’asseoir eux aussi tout en agitant les bras. 5) Il a filmé Joan Burton en lui disant «parle-nous Joan».
Le juge a reconnu le manifestant coupable mais a fait passer une “décharge conditionnelle”, ce qui signifie qu’il n’y aura pas de peine tant que l’étudiant se comporte bien pendant 9 mois. Cette décision est révoltante et devrait être annulée.
Mais le précédent a été établi. Il est maintenant clair pour tout le monde que l’establishment se prépare aux procès de l’année prochaine, où le membre du parlement irlandais de l’AAA Paul Murphy et 17 autres feront face à des charges similaires. Ils préparent le terrain pour l’emprisonnement des manifestants. S’ils sont jugés coupables, il est probable que certains – si pas tous – risqueront l’emprisonnement. Si Paul Murphy est condamné à plus de six mois de prison, il sera démis de ses fonctions de parlementaire et perdra par la même occasion le siège qu’il a gagné au Parlement en tant que membre de l’Anti Austerity Alliance grâce à une vague de colère contre la taxe sur l’eau.
Tout ceci touche aussi la question de la criminalisation du mouvement contre l’austérité et la taxe sur l’eau. L’establishment politique souffre d’avoir dû reculer sur un point clé de son agenda d’austérité, la taxe sur l’eau. Il veut faire passer un message : voilà ce qui arrive quand on sort du rang. Cela vient aussi de leur peur grandissante face à une gauche qui attire l’attention de centaines de milliers de travailleurs et de jeunes dégoûtés et en colère en conséquence de sa brutale politique d’austérité. L’establishment capitaliste essaye maintenant de dépeindre comme des casseurs ceux qui, comme l’AAA et le Socialist Party, se sont soulevés et ont organisé un mouvement d’opposition de masse. Comme l’a déclaré l’avocat au procès, c’est une «recette du totalitarisme.»
Protestations contre la condamnation

Les députés de l’Anti Austerity Alliance – People Before Profit défendent le droit de mener des actions de protestation. Tout à gauche : Paul Murphy. La gravité de cette attaque ne peut être sous-estimée. Cette décision représente aussi une leçon importante pour les travailleurs et les syndicats. Ce dernier mois, le nombre de luttes industrielles et de grèves a sérieusement augmenté chez les conducteurs de bus et de trams ou encore chez les enseignants et à la police. Le gouvernement est sur la défensive. C’est le retour de flamme de leurs déclarations sur la reprise économique: les travailleurs exigent maintenant leur part de cette celle-ci. Les tribunaux et l’Etat recourront-ils à de telles actions en justice contre les grévistes ? Les travailleurs tenant des piquets de grève devant leurs sociétés vont-ils être jugés à tort coupables d’avoir séquestré leurs patrons ? Il faut répondre à cette attaque contre nos droits démocratiques de base par une sérieuse résistance.
« Jobstown not guilty » a appelé à la tenue d’une journée de protestation à travers l’Irlande et à l’échelle internationale pour ce samedi 29 octobre en solidarité avec le jeune étudiant et les dix-huit autres manifestants dont le procès commencera l’année prochaine ainsi que pour revendiquer la fin de cette agression contre notre droit démocratique de manifester.
-
Irlande/Pologne: MON CORPS, MON CHOIX, MA LIBERTÉ !
Les mouvements pro-choix (qui défendent le droit des femmes de disposer librement de leurs corps) prennent de l’ampleur en Irlande et en Pologne, mais aussi ailleurs avec des actions de solidarités qui prennent place un peu partout et qui sont cruciales pour la réussite de tels mouvements. Ce samedi 24 septembre et ce lundi 3 octobre, nous avons participé à des actions de solidarité organisées contre les attaques réactionnaires sur le droit à l'avortement en Pologne ainsi que contre l'interdiction de ce droit en Irlande.
Par Emily (Namur)
En Europe, l’avortement est toujours illégal en Irlande et à Malte et extrêmement restreint en Pologne et à Chypre. En Espagne, un projet de loi supprimant quasiment le droit à l’avortement avait été approuvé en 2013, mais le gouvernement a dû reculer face aux importants mouvements pro-choix dans l’Etat espagnol et aux actions de solidarité ailleurs dans le monde.
Irlande # Repeal the 8th
En Irlande, nous avons une opportunité incroyable de participer à abrogation du 8ème amendement de la Constitution interdisant l’avortement et le sanctionnant lourdement. En effet, notre parlementaire Ruth Coppinger – élue pour la faction parlementaire Anti-Austerity-Alliance/People Before Profit et figure de proue du Socialist Party en Irlande, notre parti frère là-bas – a fait une proposition de loi en ce sens.Comme dans une multitude d’autres pays, une action a pris place à Bruxelles. Nous avons pu proposer aux manifestants le matériel de la campagne irlandaise ROSA (pour des droits Reproductifs, contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) du Socialist Party. Nous avons défendu la nécessité de lier la lutte pour les droits reproductifs et sexuels à la lutte contre la politique d’austérité et pour des investissements publics qui permettent un réel choix à chacun d’avoir ou non des enfants sans que le critère financier ne rentre dans la balance.
Pologne # PolishWomenOnStrike
La Pologne fait, elle, face à une attaque contre le droit à l’avortement. L’Eglise a profité de l’arrivé au pouvoir du parti conservateur PiS pour diffuser une lettre des évêques polonais plaidant pour l’interdiction totale de l’avortement. Le PiS a profité de cette occasion pour concocter un projet de loi dans ce sens. Spontanément, des rassemblements de plusieurs milliers de personnes s’étaient formés à Varsovie et Cracovie.Aujourd’hui, avec le projet de loi qui se précise, le mouvement s’est élargi. C’est pas moins de 50.000 personnes qui ont manifesté dans les rues de Varsovie et Cracovie hier et des dizaines de milliers d’autres qui se sont mis en grève pour le droit à l’avortement, pour le droit de décider librement de leurs corps. Comme dans des dizaines d’autres villes, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées en solidarité à Bruxelles, dans le quartier européen. Il s’agissait principalement de Polonais, mais on pouvait également trouver des Allemands, des Anglais et bien entendu des Belges, principalement travaillant dans ce quartier. Nous avons pu distribuer une centaine de tract écrit par notre section sœur en Pologne – Alternatywa Socjalistyczna – pour le droit à l’avortement libre et gratuit, tout en montrant en quoi le capitalisme n’offre aucune porte de sortie pour les femmes, mais utilise également leur oppression pour maintenir sa domination.
24 septembre: pour la légalisation du droit à l’avortement en Irlande (Photos de Brune):
3 octobre: contre l’interdiction du droit à l’avortement en Pologne (Photos d’Emily)
-
Un activiste mineur d'âge au tribunal en Irlande – Action de protestation à l'ambassade
Cet après-midi, des membres du PSL et d’autres activistes de gauche qui travaillent au Parlement européen ont mené ensemble une action de solidarité devant l’ambassade irlandaise à Bruxelles. Cette action visait à protester contre la condamnation potentielle d’un manifestant, mineur d’âge à l’époque des faits, poursuivi pour avoir participé à des manifestations contre la très détestée taxe sur l’eau qui a cristallisé la colère contre l’austérité dans le pays.
Rapport et photos de Liesbeth
Rafraîchissons-nous la mémoire. Ces actions ont eu lieu en Irlande en novembre 2014. Cette taxe sur l’eau est venue s’ajouter aux impôts traditionnels que les Irlandais paient déjà, notamment pour leur eau. En novembre 2014, la vice-Première ministre Joan Burton (parti travailliste) visite Jobstown, un quartier du Sud-Ouest de Dublin. Son passage ne pas inaperçu et elle se retrouve bloquée par des centaines de militants. Sa voiture s’est retrouvée immobilisée deux heures durant.
Des militants de gauche tels que le député européen Paul Murphy (Socialist Party, devenu depuis lors député du Parlement irlandais sous la bannière de l’Anti Austerity Alliance) étaient notamment présents et ils ont été visés par la répression au moment-même et par la suite. Un mineur d’âge était aussi présent, c’est son procès qui commence aujourd’hui. L’ancienne vice-Première ministre a donc été appelée à la barre pour témoigner contre un activiste mineur.
Notre action de solidarité vise à dénoncer ces faits. Dans la lettre de protestation que nous avons remise à l’ambassade, nous précisons que tout le monde a le droit de protester et que nous nous opposons tant à l’austérité qu’à la violence policière exercée contre les manifestants.
Au même moment, d’autres actions similaires ont pris place dans d’autres pays.








