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Tag: Front de résistance contre l’austérité
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[PHOTOS] Concentration syndicale contre l’austérité (5)
Reportage-photos de la concentration syndicale du front commun syndical d’aujourd’hui, 7000 militants réunis pour le premier pas de la résistance sociale contre la suédoise ! Reste à sérieusement organiser les suivants, vers la construction de mouvement de masse contre l’austérité sous toutes ses formes !
Par Navid (Bruxelles)
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[PHOTOS] Concentration syndicale contre l’austérité (4)
Reportage-photos de la concentration syndicale du front commun syndical d’aujourd’hui, 7000 militants réunis pour le premier pas de la résistance sociale contre la suédoise ! Reste à sérieusement organiser les suivants, vers la construction de mouvement de masse contre l’austérité sous toutes ses formes !
Par Laurent
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[PHOTOS] Concentration syndicale contre l’austérité (3)
Reportage-photos de la concentration syndicale du front commun syndical d’aujourd’hui, 7000 militants réunis pour le premier pas de la résistance sociale contre la suédoise ! Reste à sérieusement organiser les suivants, vers la construction de mouvement de masse contre l’austérité sous toutes ses formes !
Par Mediactivista
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[PHOTOS] Concentration syndicale contre l’austérité (1)
Reportage-photos de la concentration syndicale du front commun syndical d’aujourd’hui, 7000 militants réunis pour le premier pas de la résistance sociale contre la suédoise ! Reste à sérieusement organiser les suivants, vers la construction de mouvement de masse contre l’austérité sous toutes ses formes !
Par PPICS
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Concentration du front commun syndical : ‘‘La résistance commence aujourd’hui!’’
Nous étions environ 7.000 militants aujourd’hui réunis à Bruxelles à l’appel du Front commun syndical pour dénoncer les actuelles négociations pour gouvernement ‘‘qui n’a qu’une oreille, celle de droite, pour n’entendre que la bouche des patrons’’, comme cela a été clamé à la tribune. Dénoncer, oui, mais aussi poser le premier pas de la résistance concrète contre l’attaque frontale inédite contre la sécurité sociale et le monde du travail en discussion par la coalition kamikaze.
Augmentation de l’âge de la prépension, attaques sur les salaires, mesures antisyndicales, travail forcé pour les chômeurs,… c’est une véritable catastrophe sociale qui est en préparation. Selon un rapport du Bureau du plan, se plier au diktat austéritaire de l’Union européenne se paierait cash en termes d’emploi : pas moins de 47.000 emplois seraient ainsi en danger, comme cela a été rappelé de la tribune syndicale. Autre chiffre : le saut d’index prévu par cette coalition de droite dure reviendrait à une perte de 20.000 euros sur la carrière d’un jeune travailleur.
‘‘Faisons payer la crise aux riches !’’
Ce slogan a été scandé avec enthousiasme avant la prise de parole des dirigeants de la FGTB, de la CSC et de la CGSLB. Et, c’est certain, les moyens ne manquent pas chez l’élite capitaliste, pour qui la crise a été le moyen d’accentuer plus encore le transfert de richesses de la collectivité vers les poches des grands patrons, spéculateurs et actionnaires professionnels. En Belgique, les 10% les plus riches possèdent 44% de la richesse nationale alors que 15 % de la population vit sous le seuil de pauvreté (ce serait 42 % sans la sécurité sociale).
Il a été déclaré à plusieurs reprises que ce rassemblement n’était qu’un début. ‘‘La résistance commence aujourd’hui’’, a par exemple dit Rudy De Leeuw, le président de la FGTB. Marc Leemans, celui de la CSC, a quant à lui terminé son discours par ces mots : ‘‘On se donne rendez-vous bientôt’’. L’automne s’annonce chaud, et il faudra sérieusement discuter de la meilleure manière d’informer, sensibiliser et mobiliser autour d’un plan d’action combatif pour faire reculer l’austérité sous toutes ses formes.
Pas de Thatcher en Belgique! Pour un plan d’information et d’action, pour la construction d’un mouvement de masse!
La ‘‘paix sociale’’, dont il faudra un jour honnêtement tirer le maigre bilan, est déjà brisée par le camp d’en face. Il est plus que temps d’organiser la riposte contre l’arrogance patronale, et la colère ne manque pas.
Le PSL était présent avec plusieurs dizaines de militants, occasion de défendre nos proposition pour l’organisation de la lutte, mais aussi de prendre le pouls des syndicalistes présents. Chacun d’entre eux a son exemple de la manière dont les directions d’entreprises se sentent les coudées franches.
Des travailleurs d’un call center nous expliquaient ainsi la multitude de problèmes qui se posent sur leur lieu de travail, des primes qui ne sont pas payées aux licenciements abusifs. La charge de travail qui s’accroit sans cesse est un autre point qui est régulièrement revenu. Une délégation des travailleurs de Delhaize était aussi présente pour rappeler leur combat contre la menace de la destruction de 2.500 emplois. Les grévistes de BM&S tenaient un stand avec une pétition de solidarité pour soutenir leur lutte pour la réintégration de 5 de leurs collègues. ‘‘On lâche rien’’, proclamait leur banderole. C’est le message central à garder en tête : la riposte sociale doit être organisée de manière à ne pas céder un pouce de terrain et à reparti à l’offensive pour la protection de nos conquêtes sociales et l’obtention de nouvelles.
Nous avons distribué plusieurs milliers d’exemplaires de notre tract, qui consacrait une place importante à diverses propositions pour ‘‘bloquer cette politique’’ et ‘‘construire un bon rapport de force et un mouvement de masse’’.
‘‘Pourquoi ne pas mener une campagne d’information, avec de bons arguments, des tracts et des affiches pour discuter sur les lieux de travail et motiver les collègues ? Il nous faudrait un mot d’ordre concret pour riposter ensemble et éviter de partir au combat en ordre dispersé. Cela pourrait être une manifestation nationale ou une série de manifestations et de meetings provinciaux pour mesurer la combattivité. La tenue d’assemblées générales sur les lieux de travail pendant les heures de travail pourrait y être annoncée. Un plan d’action pourrait ainsi être soumis à la discussion, avec des grèves et des manifestations provinciales à tour de rôle débouchant sur une grève générale nationale de 24 ou 48 heures. Si le gouvernement n’a toujours pas reculé ou n’est pas de suite tombé, l’idée d’une grève générale reconductible chaque jour peut être soumise au vote une semaine plus tard lors d’assemblées générales sur les lieux de travail. (…)
‘‘Les grèves générales de 1993, de 2005 et du 30 janvier 2012 ne visaient pas à faire chuter le gouvernement. Chaque alternative possible semblait encore plus à droite que le gouvernement de l’époque. Mais cela ne signifie pas que le mouvement syndical doit se jeter dans les bras de la tripartite ou des coalitions ‘‘alternatives’’ de Bruxelles et de Wallonie. Là, les symboles sont sauvegardés, mais la stratégie suivie – à l’instar de celle du gouvernement fédéral précédent – revient aussi à appliquer l’austérité, mais avec les bords les plus tranchants émoussés.’’
Quel programme défendre ?
Jamais autant de richesses n’ont été produites qu’aujourd’hui. Ce constat, nous sommes évidemment loin d’être les seuls à le faire. A la tribune, les diverses prises de paroles ont accordé une large place à la justice fiscale. ‘‘Un impôt sur la fortune rapporterait 6 milliards d’euros et chaque année, 20 milliards d’euros de fraude fiscale échappent à l’impôt’’, a-t-on pu entendre.
Le PSL défend aussi une fiscalité plus juste, mais les capitalistes et les propriétaires immobiliers vont faire payer la pression fiscale aux consommateurs, aux travailleurs ou aux locataires, ou tout simplement à organiser la fuite des capitaux. Seule la nationalisation des secteurs clés de l’économie sous contrôle démocratique de la collectivité nous offrira les garanties nécessaires à l’application de ce programme.
Il faut sortir de ce système anachronique de propriété privée des moyens de production et de course aux profits – le capitalisme – qui n’a que misère et austérité à nous offrir. Selon nous, la lutte concrète d’aujourd’hui doit être liée à la défense d’une société socialiste démocratique, une société où les connaissances et les moyens disponibles seraient gérés au service de tous et dans le respect de l’environnement grâce à une planification démocratique de la production économique.
– Rétablissement total de l’indexation, négociations salariales libres et salaire minimum de 15 euros bruts de l’heure !
– Non à la dégradation des contrats de travail par la sous-traitance, l’intérim ou les autres emplois précaires !
– Bas les pattes du statut des fonctionnaires ! Aucun démantèlement des services publics ! Aucune privatisation ou libéralisation ! De l’insourcing au lieu de l’outsourcing !
– La prépension à 55 ans, pour des systèmes de fin de carrière avec diminution du temps de travail et pension anticipée à 60 ans !
– Augmentation des pensions à minimum 75% du dernier salaire avec un minimum de 1500 euros par mois!
– Pas de service communautaire pour les chômeurs ! Attaquons le chômage par la diminution généralisée du temps de travail à 32 heures/semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!
– Pour un plan d’information et d’action combatif et démocratiquement élaboré !
– Pour la nationalisation sous contrôle et gestion démocratiques des entreprises qui procèdent à des licenciements collectifs !
– Pour l’expropriation et la nationalisation sous contrôle et gestion démocratiques des secteurs clé de l’économie (finance, énergie, sidérurgie,…) !
– Pour une société socialiste ! -
Pas de Thatcher en Belgique! Seule une résistance sociale de masse peut stopper ça!
Le nouveau gouvernement de droite dure n’existe pas encore. Mais les mesures seront drastiques et structurelles, ça, c’est certain. Et ce sera aux frais des travailleurs et de leurs familles. Cette coalition ouvertement de droite ne visera pas qu’à obtenir des résultats chiffrés, elle veut surtout démolir des symboles. Il est crucial d’y opposer une farouche résistance sociale, sérieusement organisée.
Tract du PSL // Version PDF de ce tract
Le gouvernement flamand de Geert Bourgeois donne le ton. Il veut appliquer des mesures d’austérité pour 8 milliards d’euros. Il veut réduire le nombre de fonctionnaires, mettre les communes sous tutelle, placer le secteur culturel sous la coupe de sponsors privés, rendre l’accueil des enfants plus cher, écrémer les allocations familiales, etc. Une économie de 160 millions d’euros doit être faite sur le symbole fort qu’est le minerval. Auparavant, chaque hausse du minerval s’est heurtée à de fortes protestations. La capacité des étudiants à se défendre sera ainsi testée, ce qui constituera un baromètre pour juger de ce qui se produira si tout le mouvement des travailleurs est attaqué. Si cette mesure passe, la voie sera ouverte pour l’introduction graduelle d’un enseignement d’élite avec des minervals allant jusqu’à 8.000 euros, comme dans le monde anglo-saxon.
La droite nous vise tous
Il est toujours difficile de généraliser une problématique vers le contexte global de l’austérité, d’élargir un mouvement étudiant aux travailleurs ou de réunir dans la rue les secteurs publics et privés. Mais ce boulot, la coalition de droite au niveau fédéral est en train de le faire pour nous. Ce qui se passe en Flandre n’est encore rien comparé à ce qu’il faut attendre du fédéral, avertissait De Wever. La coalition kamikaze ou suédoise veut trouver 17,3 milliards d’euros, et plus encore si la croissance économique est plus décevante. A cet effet, ce n’est pas un seul ‘‘tabou’’ qu’elle veut démolir, mais toute une série.
L’indexation en fait partie. Le président de la CSC Marc Leemans a déjà averti qu’il faut ne pas y toucher. Mais il y en a encore tout une série : retraite anticipée à partir de 62 ans seulement ; démantèlement du statut des fonctionnaires ; faire ‘‘converger’’ les pensions sur base du système à points élaboré par Vandenbroucke ; vente des participations majoritaires dans BPost et Belgacom ; service minimum dans les prisons, les chemins de fer et les aéroports; service communautaire obligatoire pour les chômeurs ; hausse de la TVA, etc.
La prépension est déjà devenue un “chômage avec supplément d’entreprise’’. La coalition de droite dure veut mettre fin à tous les systèmes spéciaux de retraite. Dans l’enseignement et chez la police, cela a déjà été aboli ou remis en question. Est-ce que la limitation de la norme de croissance dans les soins de santé sera accompagnée de l’abolition des diminutions du temps de travail pour les plus de 45, 50 et 55 ans ? Et qu’arrivera-t-il aux variantes de ce système négociées dans les entreprises pour le travail en équipe ? Combien de burn-outs en résulteront ?
Cette coalition de droite dure veut “créer des emplois” en abaissant les charges soi-disant “patronales” de 33% du salaire brut à 25%. Cette mesure, nous la payerons donc nous-mêmes avec la partie socialisée de notre salaire, qui nous assure contre la maladie, la vieillesse et le chômage. Quel en sera le coût ? On parle de 2, 4 voire même 5 milliards d’euros. Le futur gouvernement veut aussi réduire les coûts de l’énergie pour les entreprises, mais les particuliers payeront désormais une taxe sur la consommation.
Les charges seront donc à nos frais et tous les bénéfices seront pour les patrons.
Comment construire un bon rapport de force ?
Il est possible que tout cela ne soit pas concrétisé, mais maintenant qu’elle a dû ranger son agenda communautaire pour son agenda socio-économique, la N-VA veut des ‘‘gros poissons’’. Les partis ouvertement de droite font la surenchère, et ceux qui comptent sur le CD&V pour arrêter ça ont déjà perdu.
Bloquer cette politique requiert un bon rapport de force et un mouvement de masse. Le gouvernement ne va pas épuiser toute ses munitions d’un coup, mais va planifier diverses vagues d’attaques réparties dans le temps. Attendre que tous les détails soient connus nous fera perdre du temps, mais partir en action avec les convaincus sans prendre le temps de préparer les autres collègues et de les impliquer dans la prise de décisions est également une erreur.
Nous avons besoin de chacun, y compris des affiliés des autres syndicats et de ceux qui ne sont affiliés nulle part. C’est en surmontant ensemble les difficultés que nous pourrons les gagner à la lutte collective, pas en leur reprochant toutes sortes de choses. Pour nous diviser, le gouvernement prendra des mesures qui frapperont une région plus fortement qu’une autre. Mais beaucoup de travailleurs flamands sont aussi opposés à la politique de droite que leurs collègues wallons ou bruxellois, tandis que d’autres ont été terriblement trompés. Nous ne voulons pas les laisser isolés, mais au contraire leur donner les arguments nécessaires pour convaincre leur communauté. A ce titre, des visites de solidarité peuvent faire des miracles.
Pourquoi ne pas mener une campagne d’information, avec de bons arguments, des tracts et des affiches pour discuter sur les lieux de travail et motiver les collègues ? Il nous faudrait un mot d’ordre concret pour riposter ensemble et éviter de partir au combat en ordre dispersé. Cela pourrait être une manifestation nationale ou une série de manifestations et de meetings provinciaux pour mesurer la combattivité. La tenue d’assemblées générales sur les lieux de travail pendant les heures de travail pourrait y être annoncée. Un plan d’action pourrait ainsi être soumis à la discussion, avec des grèves et des manifestations provinciales à tour de rôle débouchant sur une grève générale nationale de 24 ou 48 heures. Si le gouvernement n’a toujours pas reculé ou n’est pas de suite tombé, l’idée d’une grève générale reconductible chaque jour peut être soumise au vote une semaine plus tard lors d’assemblées générales sur les lieux de travail.
Limer les bords les plus tranchants sera insuffisant
Les grèves générales de 1993, de 2005 et du 30 janvier 2012 ne visaient pas à faire chuter le gouvernement. Chaque alternative possible semblait encore plus à droite que le gouvernement de l’époque. Mais cela ne signifie pas que le mouvement syndical doit se jeter dans les bras de la tripartite ou des coalitions ‘‘alternatives’’ de Bruxelles et de Wallonie. Là, les symboles sont sauvegardés, mais la stratégie suivie – à l’instar de celle du gouvernement fédéral précédent – revient aussi à appliquer l’austérité, mais avec les bords les plus tranchants émoussés.
Nous savons maintenant où cela amène. Parmi de nombreux travailleurs, cela a nourri l’idée que l’austérité est la seule solution. Quant aux patrons, ils en veulent encore plus. Au lieu d’éviter le pire, le tapis rouge a été déroulé pour une coalition encore plus à droite. La fédération Wallonie-Bruxelles va assainir plus de 300 millions d’euros dans l’enseignement ces deux prochaines années, proportionnellement plus qu’en Flandre. Les deux prochaines années, seul 1 fonctionnaire sur 5 partant en pension sera remplacé à la Région wallonne, et 1 sur 3 les trois années d’après. Ce n’est pas une alternative.
Un programme pour défendre nos intérêts
Nous devons au contraire nous battre avec un programme basé sur la satisfaction des besoins réels de la majorité sociale et pas pour répondre à la soif de profits d’une poignée d’ultra-riches.
– Rétablissement total de l’indexation, négociations salariales libres et salaire minimum de 15 euros bruts de l’heure !
– Non à la dégradation des contrats de travail par la sous-traitance, l’intérim ou les autres emplois précaires !
– Bas les pattes du statut des fonctionnaires ! Aucun démantèlement des services publics ! Aucune privatisation ou libéralisation ! De l’insourcing au lieu de l’outsourcing !
– La prépension à 55 ans, pour des systèmes de fin de carrière avec diminution du temps de travail et pension anticipée à 60 ans !
– Augmentation des pensions à minimum 75% du dernier salaire avec un minimum de 1500 euros par mois!
– Pas de service communautaire pour les chômeurs ! Attaquons le chômage par la diminution généralisée du temps de travail à 32 heures/semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!C’est impensable pour les patrons. Pourtant, jamais autant de richesses n’ont été produites qu’aujourd’hui. Ce ne sont pas les moyens qui manquent, mais bien la volonté politique. Le PSL défend aussi une fiscalité plus juste, mais les capitalistes et les propriétaires immobiliers vont faire payer la pression fiscale aux consommateurs, aux travailleurs ou aux locataires. Seule la nationalisation des secteurs clés de l’économie sous contrôle démocratique de la collectivité nous offrira les garanties nécessaires à l’application de ce programme. Nous voulons la fin de ce système anachronique de propriété privée des moyens de production et de course aux profits – le capitalisme – pour le remplacer par un socialisme moderne et démocratique, avec libre utilisation des connaissance et des moyens disponibles au service de tous.
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Comment le précédent gouvernement ouvertement de droite a-t-il été stoppé ?
Après une période d’instabilité, fin 1981, il y eut un gouvernement dirigé par Wilfried Martens (CVP, prédécesseur du CD&V) et Jean Gol (PRL, prédécesseur du MR). Ce gouvernement de droite a mené une politique d’austérité dure sur base des pleins pouvoirs, de sorte que même le parlement a été mis de côté.
Par Geert Cool, article tiré de l’édition de septembre de Lutte Socialiste
Les propositions allaient loin et parfois, sous la pression des protestations, le gouvernement s’est vu obligé de raboter les mesures les plus dures, mais le résultat n’est restait pas moins catastrophique pour le niveau de vie des simples travailleurs. Sauts d’index, diminutions des allocations de chômage, allongement du stage d’attente, licenciements,… n’étaient que quelques-uns des éléments de la “force du changement” sous Martens 5 (1981-1985) et Martens 6 (1985-1987).
Cette politique de droite s’est heurtée à la résistance des masses. La jeunesse a protesté contre le taux très élevé de chômage avec une grande Marche des Jeunes pour l’Emploi en 1982. Ce n’était qu’un prélude aux actions du mouvement des travailleurs. Par contre, la direction de la CSC a soutenu le gouvernement, au point même où le président de la CSC, Jef Houthuys, s’est rendu à plusieurs reprises dans le village reculé de Poupehan, dans les Ardennes, pour discuter avec Martens et d’autres des mesures antisociales à venir. La direction de la FGTB s’est quant à elle contentée de faire des discours et des déclarations musclés, sans y coupler un plan d’action audacieux.
L’explosion de colère exprimée par la grève des services publics de septembre 1983 (du 9 au 26) a été organisée par la base et a globalement échappé au contrôle de la direction syndicale. Les cheminots de Charleroi ont donné l’impulsion initiale et le mouvement s’est propagé comme un feu de paille à tout le secteur public et même dans certaines entreprises privées. Le mouvement s’est vite étendu, sans qu’il n’y ait hélas d’appel pour une grève générale de 48 heures qui aurait pu réunir les secteurs privé et public. La direction de la CSC a signé un accord pourri qui comportait à peine des concessions aux travailleurs et la direction de la FGTB n’a pas joint les actes à la parole. Ainsi, la grève de septembre a partiellement fini sur un échec. Le mouvement ouvrier avait montré son potentiel, sans que cela ne se traduise par des résultats.
En 1984, la FGTB a essayé d’obtenir des changements via pas moins de 6 grèves générales de 24 heures. Les actions se sont succédé à un rythme rapide, mais sans être suffisamment préparées et sans que les leçons de la défaite partielle de 1983 n’aient été assimilées. Pour un temps, on aurait dit que la droite avait complètement les choses en mains. La menace terroriste (Bande de Nivelles, CCC et autres) a été utilisée pour renforcer l’appareil de répression d’État et directement criminaliser toute opposition. La politique d’austérité tournait à plein régime : entre 1982 et 1985, les salariés ont perdu en moyenne 15% de leurs revenus alors que les profits ont augmenté de 57% sur la même période !
Le mécontentement restait latent, mais ce n’est qu’en 1986 qu’il a refait surface. Une fois de plus, c’est la jeunesse qui a donné le signal de départ. Fin janvier 1986, les premières grèves d’écoliers eurent lieu contre Martens 6 sous le slogan ‘‘Sur la brèche contre Martens 6’’. Cela a commencé en Flandre-Orientale avec la manifestation de 3.000 écoliers à Ostende, Bruges et Furnes. Le gouvernement voulait frapper les jeunes durement, entre autres en allongeant le service militaire, en doublant le stage d’attente, en étendant le stage d’attente aux jeunes qui perdaient leur premier emploi, en supprimant les subsides pour les maisons et associations de jeunes, en rendant obligatoire le service à la communauté pendant le stage d’attente, en diminuant les allocations de chômage,…
Les actions des écoliers de Flandre-Orientale le 29 janvier 1986 – initiées par les prédécesseurs du PSL groupés autour du journal ‘‘Vonk’’ (Étincelle) – ont été le point de départ d’une grève nationale des écoliers le 5 mars lorsque, dans 20 villes, pas moins de 20.000 jeunes étaient dans les rues et ont été soutenus par certaines franges du mouvement ouvrier. Plusieurs mesures ont été retirées, mais une manifestation le 6 mai a tout de même été annoncée. Cet appel a été repris par les syndicats et a conduit à une grande mobilisation. La pression augmentait et le front syndical s’est vu obligé d’appeler à une manifestation nationale des services publics contre le plan Sainte-Anne, plan par lequel le gouvernement de Martens et de Verhofstadt voulait économiser l’équivalent de 5 milliards d’euros.
L’action enthousiaste du 6 mai 1986 a posé la base pour un large front d’action contre le gouvernement. Les cheminots de Charleroi ont vite été de la partie et sont entrés en grève le 12 mai pour être suivis nationalement un jour plus tard. De plus en plus de secteurs ont rejoint le mouvement et la FGTB appela à une action de solidarité sous la forme d’une grève de 48 heures, les 22 et 23 mai. Cela n’a été qu’un succès partiel en raison de la précipitation, d’une préparation insuffisante et d’un manque de clarté. Toutefois, la pression était telle qu’une autre action a vite suivi, les 29 et 30 mai 1986, et ce fut un succès. À la CSC, la poussée de la base vis-à-vis de la direction devenait trop importante pour pouvoir stopper les actions. Le 30 mai, 250.000 personnes manifestaient à Bruxelles. Malheureusement, la direction de la FGTB n’a pas donné suite à cette action et n’est ainsi pas parvenue à gagner l’adhésion des centaines de militants les plus combatifs de la CSC grâce à un plan d’action offensif comprenant, par exemple, une marche sur Bruxelles destinée à faire chuter le gouvernement.
Malgré le fait que les actions syndicales n’ont pas été poursuivies, la pression sur le gouvernement était tellement forte qu’il ne pouvait tenir. Le prétexte communautaire a alors été invoqué pour faire chuter le gouvernement. Aux élections suivantes, le PS était devenu incontournable et le gouvernement de droite a disparu de la scène. Les libéraux, complètement grillés, allaient rester écartés du pouvoir plus de 10 ans. Les sociaux-démocrates ont utilisé la reprise économique entre 1988 et 1991 pour réaliser des économies plus “douces” mais, lorsque la situation économique a de nouveau empiré, ils se sont montrés prêts à frapper aussi fort que leurs collègues libéraux avec le “Plan Global” (1993).
Les actions contre le précédent gouvernement de droite ont démontré l’importance de la jeunesse pour donner une dynamique à l’opposition et donner confiance en la possibilité d’actions combatives. Les actions des écoliers contre Martens 6 ont commencé à petite échelle, à l’initiative des marxistes alors organisés autour du journal ‘‘Vonk’’. Ces derniers ont joué un rôle beaucoup plus important que ce que laissaient penser leurs forces limitées.
La façon dont la direction syndicale a, à plusieurs reprises, freiné, désorganisé ou stoppé la lutte illustre clairement l’importance de l’organisation par la base. En 1983, nous avons écrit dans une évaluation de la grève de septembre : “Avant qu’un mouvement de grève puisse être conscient de sa propre force et augmenter la combativité des travailleurs, il est nécessaire d’organiser des meetings et des manifestations nationales. De cette manière, les travailleurs peuvent se faire une idée de la situation et baser les nouveaux mots d’ordre en fonction. Pour un tel mouvement de grève, il est également important qu’une structure démocratique de comités d’action locaux, régionaux et nationaux soit mise sur pied (…). Une telle structure d’organisation aurait permis des discussions plus fluides et plus conscientes sur les objectifs de la grève et la manière dont ceux-ci doivent être atteints. De plus, de cette manière, le plus grand nombre de travailleurs possible aurait été impliqué dans la direction consciente, l’organisation et le renforcement du mouvement.” En résumé : un plan d’action allant crescendo avec l’implication la plus large possible de la base.
Enfin, il y avait aussi l’importante question d’une alternative au programme d’austérité. Démolir la politique d’austérité ne suffit pas, un programme socialiste offensif est nécessaire pour combattre la crise. La crise du capitalisme assure que l’obtention de réformes favorables à la classe ouvrière est de plus en plus difficile à concrétiser. Les revendications du maintien et de l’amélioration des conditions de vie doivent être combinées à une rupture anticapitaliste fondamentale et à la construction d’une société socialiste.
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Liège : Rassemblement anti-austérité (2)
Une nouvelle série de photos de l’action tenue ce mercredi 10 septembre devant les locaux du MR afin d’y dénoncer les politiques d’austérité en prévisions et celles qui ont déjà durement frappé travailleurs, jeunes et allocataires sociaux. Photos : Loïc
Plus d’infos : http://www.socialisme.be/fr/10604/liege-rassemblement-anti-austerite -
Avec EGA : Battons le gouvernement de droite!
Le gouvernement fédéral actuellement en formation serait le premier si ouvertement de droite depuis 25 ans. Offensive contre les syndicats, accentuation du gel des salaires décidé par le gouvernement précédent, poursuite des privatisations, diminution des allocations familiales et de chômage, attaques contre les pensions, réduction des budgets de la santé, du rail, de l’administration,… Aucun secteur ne serait à l’abri ! L’austérité serait inévitable ? La probable future coalition prévoit pourtant d’acheter de nouveaux F-35 (avions militaires très coûteux) et, surtout, d’arroser les grandes entreprises et les multinationales de cadeaux fiscaux…
Tract de rentrée des Étudiants de Gauche Actifs
Nous avons besoin de notre alternative!
Nous limiter à dénoncer les ‘‘solutions’’ pro-patronales sera insuffisant. Nous devons nous rassembler, nous organiser et agir à travers des actions combatives. C’est ce que les Étudiants de Gauche Actifs défendront dans les écoles, hautes-écoles et universités. Mais pour obtenir une réelle victoire, la jeunesse devra se mobiliser au côté du mouvement des travailleurs, une force sociale décisive grâce à ses méthodes, comme les manifestations de masse et le blocage de l’économie par la grève.
Dans ce combat, le Parti ‘‘Socialiste’’ ne représente aucune alternative crédible. Au pouvoir sans interruption pendant 25 ans, il a démontré être incapable d’éviter l’explosion des inégalités et le sacrifice de nos conquêtes sociales au seul but d’augmenter les profits des grandes entreprises qui, impunément, ne payent plus ou peu d’impôts, ferment les entreprises, détruisent des milliers d’emplois et polluent. Ce parti a loyalement collaboré à la politique qui a conduit le taux de pauvreté à être aujourd’hui de 15% de la population, tandis que les 10% les plus riches possèdent 44% de la richesse nationale !
Il nous faudra donc aussi construire un instrument politique large de la résistance sociale, un parti qui réunira les forces réellement de gauche pour clairement défendre que ceux qui produisent les richesses, ce sont les travailleurs, et que c’est à eux que revient la tâche de décider de leur utilisation !
Rejoins les Étudiants de Gauche Actifs !
Nous sommes des jeunes organisés à travers le pays et luttons contre le capitalisme : système qui ne profite qu’au 1% les plus riches. Nous combattons ce qui découle d’un système de classes : racisme, sexisme, crise écologique, guerre impérialistes, pénuries à tous niveaux et répression.
Nous nous revendiquons du marxisme. Il ne s’agit pas d’un dogme rigide, mais d’une méthode pour comprendre le monde et le changer. Nous défendons une alternative anticapitaliste basée sur le contrôle démocratique de la collectivité sur l’économie, ce que nous appelons le socialisme démocratique. Rejoins-nous et construisons ensemble cette société.
Manifestation contre l’extrême-droite en Europe – Di. 9 novembre !
En avril dernier, une conférence des Comités Antifascistes grecs a lancé un appel pour l’organisation d’une journée européenne d’actions contre l’extrême-droite et le racisme. Le jour du 9 novembre a été choisi en commémoration du 9 novembre 1938, date de de la Nuit de Cristal, pogrome anti-juif en Allemagne nazie.
La crise du capitalisme s’approfondit et alimente le terreau de l’extrême-droite. Celle-ci rejette sur les “étrangers” les différentes pénuries (manque d’emplois, de logements, de places dans les écoles,…) et détourne l’attention de la véritable cause : le système capitaliste. Les politiciens à sa solde nous imposent l’austérité dont le seul but est de faire payer la crise du système à ses victimes : jeunes et travailleurs avec ou sans emploi.
Nous voulons répondre à cet appel du 9 novembre afin de montrer notre solidarité avec le combat des antifascistes grecs. Mais nous voulons aussi prévenir du danger du populisme de droite et de l’extrême-droite que nous avons vu croître en Europe lors des dernières élections européennes. Ainsi, le FN est devenu le premier parti de France et des partis néo-nazis – tel que Aube Dorée (Grèce) – ont faits leur entrée au Parlement Européen à Bruxelles. Par ailleurs, en Flandre, le Vlaams Belang reste une organisation disposant d’un cadre et de militants qui, maintenant que le soutien électoral s’est effondré, peut être tentée d’avoir recours à la violence de rue. De plus, comme l’a illustré l’exemple du FN français que l’on disait à l’époque écrasé par l’UMP, cette organisation peut encore se relever. Du côté francophone, il existe des groupuscules néonazis comme Nation qui obtiennent, avec d’autres organisations populistes de droite telles que le Parti Populaire ou Debout les Belges ! des scores électoraux inquiétants dans certaines régions.
L’extrême droite joue la division en remplaçant la solidarité par le racisme, le sexisme et l’homophobie. Jeunes et pensionnés, chômeurs et travailleurs, d’origine belges ou immigrée : nous avons un ennemi commun et un combat à mener ensemble contre les grands patrons, les spéculateurs et ceux qui les servent !
Mobilisons-nous le 9 novembre à Bruxelles pour cette manifestation contre l’extrême-droite !
Pour un enseignement gratuit et de qualité pour tous !
Le nouveau gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles prévoit d’économiser 420 millions d’euros en 2 ans tout en parlant « d’effort récurrent ». Réagissons !
L’enseignement est sous-financé et fait face à des pénuries croissantes : bâtiments délabrés, manque de places, pas de soutien aux enseignants, classes surpeuplées… En effet, la part du PIB consacrée à l’enseignement ne fait que diminuer, alors que le nombre d’élèves et d’étudiants est en augmentation. En plus, l’idée d’augmenter le minerval, à l’image de ce qui se fait en Flandre (de 600 à 900€), est de plus en plus évoquée.
> Revendiquons 7% du PIB pour l’enseignement : pour des infrastructures scolaires décentes et une réelle gratuité de l’enseignement pour tous.
Face au manque de moyens, le système scolaire se tourne de plus en plus vers le privé. L’instauration d’un “bac” à la belge ne vise qu’à vérifier de manière arbitraire et utilitariste des connaissances directement utiles au monde de l’entreprise, et non pas à encourager la créativité ou l’esprit critique des étudiants. Ces derniers deviennent de plus en plus des clients – notamment via la nécessité croissance des cours particuliers – et l’enseignement de qualité une marchandise de luxe, tandis que les diplômés doivent se vendre au prix le plus bas sur le marché de l’emploi.
> Ce ne sont pas aux entreprises de dicter leur volonté, mais à la collectivité de gérer démocratiquement l’enseignement.
Ensemble, étudiants, professeurs et membres du personnel, nous devons nous unir et lutter pour un système scolaire qui ne soit pas organisé au profit de quelques-uns, mais pour l’ensemble de la société.
> Pour un enseignement de qualité, entièrement public et gratuit.
Seules des actions de masse peuvent stopper l’impérialisme!
Avec la crise économique mondiale, les tensions entre puissances impérialistes vont continuer à augmenter, le spectre de la guerre et de la guerre civile deviendra plus menaçant. Cet été, nous avons activement participé aux mobilisations contre la terreur d’Etat israélienne à Gaza, comme nous avions à l’époque participé aux manifestations contre la guerre en Irak ou encore contre la présence d’armes nucléaires de l’OTAN en Belgique. Seule l’entrée en scène des masses des jeunes, des travailleurs et des pauvres (manifestations, grèves, actions de solidarité, etc.) peut mettre fin aux politiques impérialistes et construire la paix, le respect des minorités et la justice sociale, comme la révolution qui a mis fin à la dictature de Ben Ali en Tunisie en 2011 en a donné un aperçu.
Meeting de rentrée des Étudiants de Gauche Actifs !
Battons le gouvernement de droite ! Organisons-nous !
Nous aurons l’occasion de discuter des multiples mesures d’austérité concoctées par les gouvernements aux différents niveaux de pouvoir et de la manière dont nous pouvons nous organiser pour les combattre au mieux.
BRUXELLES : Rdv mercredi 17 septembre, 18h30 – ULB – Campus Solbosch Local H 32.27
LIEGE : Rdv jeudi 18 septembre à 19h – ULg – Place du XX Août – salle Grand Physique
BRABANT-WALLON : Rdv jeudi 25 septembre, 19h, – Louvain-La-Neuve – Foyer – AGL
NAMUR : Rdv mercredi 8 octobre, 18h – Rue Notre-Dame (à côté de la Place du Grognon) – Le meeting sera suivi d’un souper spaghetti à petit prix.
Plus d’infos : info@gauche.be
Comment devenir membre?
Contactez-nous :
– Via l’un de nos stands
– Via mail : info@gauche.be
– Via FB : facebook.com/gauche.be
– Via SMS : envoie “MEMBRE” et le lieu où tu habites au 0474/35.30.36. (Emily)Une carte de membre revient à : 3€ pour le secondaire – 5€ pour le supérieur
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Première action en front commun syndical contre le futur gouvernement
Le 23 septembre prochain, la FGTB, la CSC et la CGSLB appellent à une concentration militante à Bruxelles afin de protester contre les politiques d’austérité à venir, qui s’annoncent des plus dures. Dans le camp de la coalition suédoise, on a déjà pu entendre que plus tôt que mener des actions “serait dommage” (Peeters) ou même qu’il “ne sert à rien de faire la grève, il faudra de toute façon faire un effort” (De Wever). Mais avec l’offensive inédite qui se prépare contre nos conditions de vie, il est très clair qu’il nous faudra réagir. La résistance est plus que jamais nécessaire et cette dernière doit être sérieusement organisée. Nous ferons à ce titre diverses propositions dans les jours à venir dans le cadre de la construction d’un bon rapport de force, favorable au monde du travail. En attendant, vous pouvez lire nos précédents articles consacrés à la nécessité d’un front de résistance contre l’austérité.
Communiqué de presse du front commun syndical (sur le site de la FGTB).
