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  • Liberté d’expression ou diviser pour mieux régner?

    Révolte contre les caricatures

    Le 30 septembre 2005 le quotidien danois Jyllands-Posten publie 12 caricatures malveillantes du prophète Mahomet dont l’une le représente avec une bombe dans son turban. Dès le mois d’octobre les représentants de la communauté musulmane du Danemark et des ambassadeurs de pays musulmans protestent auprès de la rédaction de Jyllands-Posten et du gouvernement danois. Ils se heurtent à une fin de non recevoir abrupte: la direction du journal refuse de présenter des excuses au nom de la liberté d’expression et le gouvernement se retranche derrière la liberté de la presse. A partir de là, la vague de protestation va s’amplifier peu à peu pour déboucher sur une crise ouverte fin janvier.

    Dossier par Thierry Pierret

    Les manifestations se multiplient dans le monde entier et les produits danois sont boycottés dans nombre de pays musulmans. Sous prétexte de défendre la liberté d’expression menacée par l’obscurantisme islamique, des journaux de plusieurs pays européens reproduisent les caricatures. Du coup, la colère populaire prend également ces pays pour cible et – parfois – leurs ressortissants dans les pays musulmans.

    Le gouvernement danois pointe du doigt des imams danois qui, lors d’une tournée d’information au Moyen-Orient, auraient fait un amalgame entre les caricatures du Jyllands-Posten et des caricatures plus odieuses encore jamais publiées dans la presse.

    Même si cela devait se confirmer, là n’est pas l’essentiel.

    Une attaque islamophobe

    Le gouvernement danois est un gouvernement de droite qui mène une politique ouvertement raciste. Il a notamment pris des mesures draconiennes pour limiter le regroupement familial des étrangers légalement établis au Danemark. De plus, ce gouvernement minoritaire est soutenu de l’extérieur par le Parti du Peuple danois, un parti d’extrême-droite dont le racisme est le fond de commerce électoral. Ce parti, ainsi que bon nombre de politiciens des autres partis, ne cesse de dénoncer l’islam et les musulmans comme une menace pour la démocratie et les valeurs occidentales et de faire l’amalgame entre islam et terrorisme.

    Après la chute du Mur de Berlin, les néoconservateurs aux Etats-Unis avaient besoin d’imposer une nouvelle image de l’ennemi pour justifier leur rhétorique de guerre. Bien que les Etats-Unis ont jadis soutenu des mouvements réactionnaires d’obédience islamiste, comme en Afghanistan, pour contrer l’influence de l’URSS et des partis communistes.

    L’interview que Carsten Juste, le rédacteur en chef de Jyllands-Posten, a accordée pour tenter de se justifier est révélatrice à ce sujet. Il y dit notamment : C’est le dessin qui représente Mahomet avec une bombe dans son turban qui suscite les critiques les plus vives. Pourtant, pour moi, l’association saute aux yeux. C’est une façon d’illustrer le problème du terrorisme islamique fanatique, dont les partisans font eux-mêmes le lien entre leurs actes et la religion et son contenu. C’est cela que notre caricaturiste a voulu montrer. C’est un sujet de débat fréquent : «Dans quelle mesure la nature de l’islam contribue-t-elle à engendrer des terroristes ? Cette religion crée-t-elle ses propres terroristes ? » C’est une question tout à fait légitime. Je n’aurais jamais imaginé qu’elle pourrait déclencher de pareilles réactions… »

    Suggérer que le terrorisme pourrait découler de la nature de l’islam sous prétexte que des terroristes s’en réclament est aussi stupide que, par exemple, vouloir faire découler le militarisme de la nature du christianisme parce que Bush et les néoconservateurs américains se réclament ostensiblement de cette religion. L’idée de représenter Jésus en tortionnaire de la CIA n’aurait d’ailleurs jamais effleuré l’esprit du plus anticlérical des caricaturistes européens. Et même dans ce cas il y a fort à parier que Jyllands-Posten ne l’aurait jamais publié parce que, là, Carsten Juste aurait très bien imaginé les réactions… Le gouvernement danois a beau jeu de se retrancher derrière la soi-disant liberté de la presse pour se laver les mains de toute responsabilité. Le fait est que les politiciens danois – en particulier ceux des partis qui forment ou soutiennent le gouvernement – ont créé un tel climat d’hostilité envers les musulmans que le premier quotidien du pays n’a éprouvé aucune gêne à s’en prendre ouvertement à la communauté musulmane à travers la figure de son prophète.

    Le gouvernement danois attise le racisme et l’islamophobie pour diviser les travailleurs et les empêcher de s’unir contre sa politique de régression sociale. Les politiciens et les patrons belges vantent le « modèle danois » comme un modèle à suivre parce que le taux de chômage y est très bas et que le taux d’activité y est très élevé. Il feignent d’oublier que la majorité des emplois au Danemark sont des emplois précaires, à temps partiel ou à durée déterminée. Un salarié doit souvent cumuler deux, voire trois emplois pour s’en sortir.

    La population danoise est pourtant loin de faire bloc autour de l’establishment politicomédiatique. Si le Parti du Peuple danois a gagné 5% d’intentions de votes dans les sondages depuis le début de la crise, plus de 50% des Danois disent comprendre la colère des musulmans et 49% des Danois désapprouvent la publication des caricatures contre 43% qui l’approuvent.

    Le Moyen-Orient en ébullition

    La crise autour des caricatures du prophète n’aurait jamais pris une telle ampleur sans les tensions énormes qui traversent actuellement le Proche et le Moyen-Orient. Des régimes dictatoriaux et corrompus ont récupéré l’affaire des caricatures pour essayer de peser sur les rapports de force sur le plan national ou international. Outre l’Irak et le Liban, deux foyers de tension se sont particulièrement développés récemment.

    Iran. De males propos pour dissimuler les problèmes sociaux du pays

    L’ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad a été élu Président de la République islamique d’Iran fin juin 2005. Ce populiste de droite a bâti sa fulgurante carrière politique en jouant sur son image d’homme proche du peuple : l’ex-maire de Téhéran avait gardé son salaire de petit fonctionnaire.

    Dans un pays où la corruption générée par la manne pétrolière arrose toutes les factions de l’establishment – et surtout où la population est confrontée à un chômage de masse et à des loyers inabordables dans les grandes villes – c’est un argument qui fait mouche. Ahmadinejad a aussi bénéficié de la démobilisation d’une partie des jeunes et des femmes déçus par la faillite des réformateurs à réaliser leurs promesses de démocratisation.

    L’Iran est une dictature où les partis sont interdits et où les candidats « non-conformes » sont écartés par les chiens de garde du régime des mollahs. Les travailleurs iraniens et leurs familles, ainsi que les couches paupérisées de la population, se sont donc engouffrés dans le maigre espace d’expression politique que constituait cette élection pseudo-démocratique pour émettre un vote de protestation contre l’establishment et un vote-sanction contre les réformateurs. Il ne s’agissait donc en aucun cas d’un vote d’adhésion au régime ou aux idées réactionnaires d’Ahmadinejad comme c’est souvent présenté en Europe.

    Ahmadinejad est d’ailleurs conscient de la fragilité de sa position. Depuis son élection, les conditions de vie de la majorité de la population se sont encore détériorées tandis que le contrôle social du régime sur les jeunes et les femmes s’est renforcé. Pour détourner l’attention de la population, il a multiplié les déclarations antisémites en appelant à plusieurs reprises à « rayer Israël de la carte » et en niant, à plusieurs reprises également, la réalité du génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Le président iranien a tenu certains de ces propos dans le cadre d’une conférence intitulée “Le monde sans le sionisme”. En tant qu’internationalistes, les marxistes sont opposés à toutes les formes de nationalisme réactionnaire, y compris le sionisme et l’islamisme. Mais lorsque des politiciens réactionnaires au Moyen-Orient ou en Europe se profilent comme anti-sionistes ou anti-islamistes, ils ne font que jeter un voile idéologique sur leur anti-sémitisme ou leur islamophobie.

    Mais c’est surtout la décision d’Ahmadinejad de reprendre le programme d’enrichissement d’uranium – aux applications potentiellement militaires – qui a mis le feu aux poudres. Cela a déclenché une crise ouverte avec les USA et l’Union européenne qui menacent de saisir le Conseil de Sécurité de l’ONU avec des sanctions à la clé. Mais l’Iran a développé de forts liens économiques avec la Russie et avec la Chine.

    De plus, le régime iranien n’ignore pas que les Etats-Unis sont embourbés en Irak et qu’une intervention militaire est hautement improbable.

    Palestine. La faillite du FAtah ouvre la voie au Hamas

    La disparition brutale d’Ariel Sharon de la scène politique israélienne et la victoire du Hamas lors des élections législatives palestiniennes de janvier ont sans doute porté un coup fatal au soi-disant processus de paix. Ariel Sharon n’avait rien d’un homme de paix, toute sa carrière politique et militaire en témoigne. Désavoué au sein du Likoud, il l’a quitté pour lancer une nouvelle formation « centriste », Kadima. Jusqu’il y a peu les sondages promettaient à Kadima une quarantaine de sièges, soit la position de premier parti, lors des élections de mars. Kadima avait pour ambition de négocier avec l’Autorité palestinienne une paix aux conditions d’Israël.

    Mais les élections palestiniennes ont tout remis en question. La victoire du Hamas, qui a remporté la majorité des sièges au Conseil législatif (parlement) palestinien, est une gifle à la face de tous les protagonistes du conflit. Ce résultat est d’autant plus amer que ces élections ont été organisées de façon exemplaire d’après les critères de la démocratie bourgeoise. Les Etats-Unis pourraient même en tirer des leçons…

    Pourtant les Palestiniens ont plus voté contre le Fatah que pour les islamistes du Hamas. Ils ont sanctionné des années de corruption, d’autoritarisme et d’échecs dans la lutte pour la libération nationale. Si on veut prendre la mesure exacte de la corruption de l’Autorité palestinienne (AP), il suffit de savoir que l’Union européenne, principal bailleur de fonds de l’AP, enquête sur la « disparition » de 700 millions d’euros. Or l’aide annuelle de l’UE à l’AP est d’1 milliard d’euros… Nous avons toujours dit que le Fatah d’Arafat et d’Abbas était plus populaire auprès d’une certaine frange de la mouvance pro-palestinienne en Europe, y compris hélas une certaine gauche, que parmi les Palestiniens. Le résultat des élections en est la parfaite illustration.

    La victoire du Hamas n’a pourtant rien d’un pas en avant pour la lutte des Palestiniens. Le gouvernement israélien en prendra prétexte pour multiplier les faits accomplis. Il a déjà pris des mesures de rétorsion qui priveront l’AP de quelque 30% de ses ressources fiscales. C’est ce qui s’appelle prendre un peuple en otage pour avoir mal voté… Cette politique de rétorsions minera pourtant davantage la position du Président de l’AP, Mahmoud Abbas, que celle du Hamas. En effet, le Hamas pourrait récupérer une partie du manque-à-gagner en se tournant vers l’Iran, ce qui renforcera l’influence de ce pays dans la région. De plus, les gouvernements israélien et américain mènent une campagne d’isolement de l’AP au niveau international. Mais l’invitation des dirigeants du Hamas par la Russie ouvre déjà une brèche de taille dans ce boycottage. Pour ne rien arranger, des groupes armés liés au Fatah vont probablement reprendre l’initiative militaire contre Israël pour récupérer le terrain perdu dans l’opinion palestinienne.

    Un tel scénario pourrait peser lourdement sur le résultat des élections israéliennes de mars. Le Likoud de droite, qui était en perte de vitesse, pourrait regagner du terrain voire gagner les élections en surfant sur l’inquiétude et l’incompréhension des Israéliens envers le vote des Palestiniens. Le manque d’une alternative socialiste aux partis réactionnaires, nationalistes ou religieux, se fait cruellement sentir des deux côtés.

    Afin de sortir de l’impasse, il faut une unité des travailleurs dans la lutte commune contre le système capitaliste.

  • Irak: La guerre et l’occupation mènent au chaos

    Il y a 3 ans, des millions de gens ont manifesté contre la guerre en Irak. Le 15 février 2003 était une journée d’action historique avec des manifestations gigantesques dans le monde entier. Le 20 mars 2003 les premiers bombardements sur Bagdad ont commencé et les premiers Irakiens sont tombés. Ce jour-là, le Jour X, des milliers de lycéens et d’étudiants ont manifesté contre la guerre. Trois ans plus tard il devient de plus en plus clair que les manifestants antiguerre avaient raison.

    Marijke Decamps

    Démocratie?

    Bush et Cie ont entamé cette guerre au nom de la démocratie et de la nécessité de détruire les armes de destruction massive de Saddam. Trois ans plus tard il s’est averé que tout cela était un mensogne. Les résultats de l’occupation sont négatifs.

    Comme nous l’avions dit avant la guerre, une des conséquences majeures de celle-ci a été une déstabilisation plus grande encore de la région. La prétendue démocratie est une blague. La Constitution Irakienne nouvellement créée est partiellement basée sur la charia, ce qui signifie un pas en arrière pour les droits des femmes. Le chômage et la pauvreté sont plus répandus que sous la dictature de Saddam Hussein. Beaucoup d’Irakiens n’ont pas accès à l’eau potable ou à l’électricité.

    Les dernières images de soldats britanniques maltraitant des adolescents irakiens et celles de la fameuse prison d’Abu Ghraib, indiquent ce que signifie la démocratie aux yeux de Bush et Blair.

    Vers une guerre civile?

    L’absence d’alternative politique ouvrière et les pénuries énormes constituent un terreau fertile pour l’islam politique et les autres courants réactionnaires. Le nombre d’attaques religieuses sectaires augmentent de jour en jour et font avancer le spectre d’une guerre civile entre sounnites et chiites. Au lieu de ressembler à ’une démocratie, l’Irak semble plutôt être aux bords d’une guerre civile divisant encore plus le pays sur des bases ethniques et religieuses.

    Cette division est renforcée par les pénuries énormes. Des mois après l’invasion impérialiste, la distribution d’eau n’était toujours pas rétablie. La “sécurité” apportée par les troupes d’occupation s’est essentiellement axée sur les installations pétrolières. En fin de compte, c’était l’enjeu principal de la guerre. Les énormes ressources pétrolières en Irak sont d’une importance cruciale pour les multinationales et leurs laquais politiques comme Bush.

    Le contrôle des ressources pétrolières et le prestige de l’impérialisme américain sont les raisons du massacre en Irak. Après «la fin» officielle de la guerre, plus de 100.000 Irakiens ont péri ainsi que 2100 soldats américains (en plus des 16.000 blessés).

    USA: les travailleurs paient la guerre

    Aux Etats-Unis même, le nouveau budget du gouvernement Bush contient un plan d’austérité historique. Afin de fournir les moyens nécessaires à la guerre en Irak, ce budget impose des économies qui touchent principalement les travailleurs et leurs familles.

    En même temps, l’armée cherche à recruter parmi les plus pauvres. Beaucoup de jeunes ne voient pas d’issue et vont se battre en Irak pour une guerre qui n’est pas la leur. La résistance systématique contre les occupants en Irak mène à une fatigue de la guerre. Même des personnalités au sommet de l’establishment américain commencent à défendre l’idée de retirer les troupes d’Irak.

    Retrait des troupes!

    82% de la population irakienne souhaite la fin de l’occupation. Au sein même des Etats-Unis, l’opinion publique commence à tourner le dos à l’intervention militaire. Lorsque l’ouragan Katrina a provioqué d’énorme ravages, la Garde nationale était en Irak. Il a été démontré que le gouvernement avait fortement réduit les budgets pour l’entretien des digues et l’aide de secours. Tout cela pour financer le très conséquent budget de guerre. Aujourd’hui le mouvement antiguerre a trouvé de nouveaux alliés et l’appel pour la fin de la guerre résonne d’autant plus fortement.

    Nous réclamons le retrait des troupes d’occupation. Afin de stopper un développement continuel vers la guerre civile, il faut un mouvement des travailleurs, jeunes, paysans et pauvres qui soit capable d’unifier les différents groupes religieux et ethniques. Pour cela, nous défendons un programme socialiste pour la sécurité, l’emploi et une vie meilleure, de pair avec des garanties pour toutes les minorités. Le pétrole en Irak fait que le pays est potentiellement très riche. Les entreprises pétrolières et autres doivent être nationalisées afin que les moyens puissent être rendus à la population pour satisfaire tous ses besoins.

  • Résistance contre la guerre, l’exploitation et le capitalisme

    Après trois ans de guerre en Irak: chaos et misère pour les Irakiens, cercueils et régression sociale pour les travailleurs américains

    Des protestations massives se sont déroulées dans le monde entier avant l’invasion, le 20 mars 2003. Nous avons renforcé cette résistance, entre autres avec les actions du «jour X» au début de la guerre. Nous avions souligné l’importance du mouvement ouvrier au sein du mouvement antiguerre. Des millions de manifestants contre la guerre ne pouvaient empêcher celle-ci, mais un mouvement massif de grève avec des millions de manifestants aurait pu faire la différence en touchant les capitalistes là où ça leur fait mal : au portefeuille.

    Boris Van Acker

    Le gouvernement Bush était déterminé à imposer sa domination politique et économique. La colonisation brutale de l’Irak était justifiée par une une soi-disante lutte entre le Bien et le Mal, pour la défense de la démocratie contre le terrorisme et le fondamentalisme musulman. Tout cela s’est averé n’être qu’un mensonge.

    La guerre en Irak a mené à plus de 100.000 morts irakiens. En outre, la propagande en défense de cette horrible invasion a fait en sorte que les musulmans de par le monde entier se sont retrrouvés diabolisés. Chaque musulman est dépeint comme un terroriste fondamentaliste potentiel, ce qui mène à encore plus de division parmi les travailleurs. Les forces réactionnaires ne peuvent que se développer sur cette situation, comme la moisissure sur la pourriture.

    La guerre pour le pétrole et l’occupation brutale de l’Irak ne sont que le prolongement militaire de la politique néolibérale. Partout les besoins des populations sont sacrifiés, comme cela fut tristement démontré lors des nombreux et tragiques désastres humanitaires.

    L’absence d’intervention ou de protection a poussé le nombre de victimes du Tsunami dans le Sud-Est asiatique à 230.000, à 80.000 lors du tremblement de terre au Pakistan et au Cachemire, à 4000 morts ou disparus lors du passage de l’ouragan Katrina aux Etats-Unis,… Voilà le résultat d’une politique au service d’une élite richissime.

    L’occupation de l’Irak a déjà coûté 75 milliards de dollars et, chaque mois, un milliard de dollars s’ajoute à cette somme. Dans le même temps, les promesses de dons pour la reconstruction des régions touchées par les désastres ne sont pas ou à peine tenues. Et aux Etats-Unis, on coupe à la hache dans les budgets sociaux comme les soins de sannté, l’enseignement, etc. Seul le budget de la défense continue à grimper.

    La logique du démantèlement social ne se limite pas uniquement aux USA, c’est un phénomène mondial. Les travailleurs et les jeunes sont exploités afin de maximaliser les profits de puissantes multinationales. Face à cette logique, il faut une alternative socialiste qui défende les besoins de la majorité de la population au lieu des profits d’une infime minorité.

    Nous luttons contre le système capitaliste qui n’offre que l’exploitation, la pauvreté et la guerre. Retirez les troupes d’Irak, non à l’occupation!

  • Le monde comme ils le veulent.

    Jean-Claude Paye, sociologue, a écrit et publié en 2004 aux éditions la dispute* le résultats de ses recherches et de ses analyses des changements intervenus dans le droit et la procédure pénale ces dix dernières années dans le monde, et plus particulièrement en Occident.

    François Barzin

    Ce que cet auteur annonce dans son livre est l’avènement d’une dictature mondiale, emmenée par les Etats-Unis sous couvert de lutte contre le terrorisme. L’auteur y décrit la recomposition progressive des Etats nationaux autour d’appareils policiers auxquels les divers gouvernements donnent de plus en plus de pouvoir et de prérogatives. Ces recompositions faites à l’heure de la lutte contre le terrorisme, s’intégreraient plus largement dans une structure impériale dont les Etats-Unis auraient l’exclusivité de la direction politique.

    Si la perpective d’une superpuissance américaine doit être légèrement revue à la baisse, au vu de ses échecs en Irak et en Afghanistan, les lois liberticides inspirées et recommandées par les Etats -Unis aux pays européens n’en sont pas moins devenues une réalité.

    Le danger actuel de cette évolution, continuation d’une justice de classe, est la constitutionnalisation de cette justice de classe. Auparavant, la subjectivité de la justice reposait sur un rapport de force instauré dans le cadre d’un Etat de droit et d’une démocratie. Aujourd’hui ce qui nous est promis est l’impossibilité de modifier ces rapports de force, et donc la subjectivité politique et judiciaire, au nom de la lutte contre le terrorisme. Vouloir influencer le fonctionnement des institutions démocratiques pourra être considéré comme terroriste en soi, alors que cela est bien sûr l’enjeu même de la vie démocratique. Le droit à la défense devient impossible puisque c’est aux accusés de prouver qu’ils sont innocents sur base d’intentions qui leurs sont attribuées, leurs faits et gestes témoignant contre eux et non pas pour eux. Il n’y a pas de partie tierce, telles des victimes réelles d’un véritable attentat par exemple, mais seulement des accusés et un Etat juge et partie, inconcilablement opposés dans la défense de leurs intérêts respectifs.

    Il ne peut plus y avoir de liberté individuelle dès lors que l’Etat peut-traîner quiconque en justice sur base de ses intentions politiques.

    Qu’en est-il donc de ces lois, décisions – cadre, accords et négociations passés entre pays de l’Union, entre l’Union européenne et les Etats-Unis ? Quelle est la philosophie, la méthode et les objectifs avoués de ces lois ou de ces accords ?

    Une inversion du sens de la procédure pénale

    De manière générale la tendance est à la subordination du pouvoir judiciaire à celui de la police – et plus l’inverse comme précédemment – au renforcement du parquet sur le juge d’instruction, à la régression du droit de la défense devant des enquêtes policières secrètes et proactives sur lesquelles elle n’a plus aucun contrôle, les forces de police devenant généralement intouchables judiciairement, leur méthode de production de la preuve n’étant plus elle-même soumise à l’examen contraignant du pouvoir judiciaire. Cette redéfinition des pouvoirs respectifs de la police et de la justice va de pair avec la redéfinition des infractions incriminées et des personnes ou des groupes visés : les critères définissant une action terroriste ou une action criminelle sont élargies par des définitions purement subjectives ou spéculatives comme dit plus haut, telle la volonté d’intimider ou l’intimidation des populations, ou parties de celles-ci, la volonté d’influencer le fonctionnement d’autorités publiques, la « capture » d’infrastructures publiques ou privées, la simple intention de commettre un acte dit terroriste… A remarquer la notion de capture d’infrastructures publiques ou privées qui vise directement les organisations syndicales et altermondialistes dont ces « captures » sont les principaux moyens d’actions. Il faut savoir également que le conseil de l’Europe a instauré les accords Shengen 2 qui visent explicitement à l’échange d’informations sur des activistes politiques qui se rendent à des sommets internationaux pour permettre leur arrestations et leur emprisonnement éventuel dans tous les pays de l’Union.

    La simple appartenance à une organisation terroriste, c’est à dire politique ou syndicale notamment, ou la participation à ses activités, même légales, en connaissance ou en méconnaissance de cause peut valoir à quiconque d’être assimilé à un terroriste. D’une inculpation ou d’une suspicion à partir d’éléments objectifs, l’on va vers une inculpation à partir d’une interprétation subjective et politique du droit de chacun.

    Comme on peut le constater, le caractère vague des incriminations et leur caractère foncièrement subjectif permet de s’attaquer à n’importe qui et à n’importe quoi dès lors qu’il gène le pouvoir en place, les activistes politiques et syndicaux étant visés de façon privilégiée. Le traitement des insoumis renommés terroristes peut aller jusqu’aux gels des avoirs ou de toute les sources de revenus, sans parler de la suspension des droits civiques, des peines de prisons, amendes et autres … Les gardes à vue sont doublées, généralement, ce qui augmente les possibilités de pression de la part de la police, pour arracher des aveux, par exemple.

    La collaboration automatique

    Pour rendre effective ces différentes dispositions légales visant la répression du « terrorisme », les différentes autorités publiques des pays européens ont conclu des accords de collaborations automatiques et obligatoires entre leurs appareils policiers et judiciaires respectifs. Ainsi en est-il du Mandat d’Arrêt Européen. Ce contrat de collaboration impose l’extradition automatique de n’importe quel individu accusé de terrorisme par tout Etat requis par un autre Etat. Ce qui paraît être un gage d’efficacité contre le crime organisé, est en fait une remise en cause du droit d’asile. Le Mandat d’Arrêt Européen est basé sur le principe de reconnaissance mutuelle des législations pénales de chaque Etat par tout les autres, chacun étant supposé démocratique et respectueux des droits et libertés fondamentales de leurs concitoyens. Les problèmes à l’extradition entre Etats Membre ne se posant donc pas. Mais la France du massacre de Charonne n’était-elle pas démocratique, pas moins que la Belgique des tueries du Brabant wallon, ou que l’Italie anticommuniste et maffieuse de Berlusconi ? Que nous réserve l’avenir ? Peut-être verrons nous en France éclore les fleurs nauséabondes du Front national ?

    Mais de toute façon, en Europe, la révision générale à la baisse des critères qui donnent droit à être accusé de terrorisme, est susceptible de remettre en cause le droit d’asile de beaucoup de personnes et d’organisations militantes dans un avenir plus ou moins proche.

    L’hégémonie coulée dans le droit

    L’élaboration de toute ces lois, ainsi que la philosophie sécuritaire sont impulsées par les Etats -Unis, qui ont été les premiers à remettre en cause le régime du droit international fondé sur le respect mutuel de la souveraineté de chaque Etat, mais aussi sur le principe du respect des droits humains, dont celui du droit à la défense et à la représentation juridique. Le refus de donner aux prisonniers de Guantanamo le statut juridique de prisonniers de guerre permet à la première puissance mondiale de les détenir de façon indéfinie sans inculpation et surtout dans le secret, sans droit à la défense, sans la publicité et l’objectivité des débats. La sécurité de ces personnes ne peut être assurée par aucun moyen, sinon de loin, par le biais de la pression internationale, comme au temps de Pinochet, quand amnesty international faisait campagne pour la libération des prisonniers politiques. Cette action du gouvernement américain vis à vis des « combattants illégaux » par la procédure d’exception aboutit à la suspension du droit international – de fait – par les Etats-Unis.

    Malgré leurs hypocrites critiques de l’unilatéralisme américain, les pays européens, Conseil de l’Europe en tête, se sont empressés de répondre aux exigences antiterroristes des Etats-Unis, puisque ensuite la rhétorique sécuritaire a justifié la mise sous surveillance politique de leur propres populations.

    Ainsi, le Conseil de l’Europe concluait des accords autorisant l’extradition quasi automatique vers les Etats-Unis de tout citoyen européen suspecté de terrorisme dans un même temps qu’il travaillait au mandat d’arrêt européen et autres dispositions liberticides, dans des conditions politiques tout à fait répugnantes et suspectes (Certaines décisions cadre trop clairement liberticides ont été prises au Conseil de l’Europe en annexe de négociations portant sur le droit de la pêche par exemple, ni vu, ni connu).

    Dans le même ordre d’idées, les Etats-Unis ont imposés à L’Europe l’échange des informations personnelles sur les passagers ayant réservés auprès de compagnies aériennes pour les Etats-Unis, ceux-ci pouvant à leur guise déterminer qui peut ou non entrer sur leur territoire ( L’ Europe a par après pris les même dispositions pour son propre compte par rapport aux réservations transeuropéennes).

    A ce stade nous devons avoir conscience que le Patriot act s’applique aussi à nous, comme à tous les citoyens de la planête et dès lors que nous posons le pied sur le sol américain, nous pouvons être détenu de façon indéfinie et sans inculpation. Dans ces conditions, comment imaginer une rencontre altermondialiste aux Etats-Unis, comme à Seattle en 1998 ? Les ébauches d’une démocratie planétaire, les citoyens américains, européens, les démocrates des pays du Tiers monde et l’ensemble des populations sont véritablement devenus les otages du reflux réactionnaire américain.

    Il faut quand même préciser que si tout le monde peut être enlevé, extradé et emprisonné indéfiniment par les autorités américaines, a contrario, aucun citoyen américain ne peut-être traduit devant un tribunal international pour crime de guerre ou pour crime contre l’humanité, ce qui concernerait pas mal de monde dans les services de renseignements et dans les administrations américaines

    La suspension du droit et du principe de légalité lui-même iront en s’aggravant, laissant de plus en plus de monde dans une anomie juridique autorisant tous les arbitraires. Le droit, comme ensemble hiérarchisé de garanties constitutionnelles, fait aujourd’hui de la procédure d’exception l’acte constituant d’un nouveau type de régime politique, celui ou le pouvoir politique décide directement de la norme à appliquer, de comment l’appliquer, et à qui l’appliquer. Pourtant l’égalité de tous devant la loi, suppose la reconnaissance de l’objectivité des actes incriminés, la constitution de parties tierces et le droit à la défense dans le temps long et posé de la procédure judiciaire. Il faut d’ailleurs dénoncer ici les appels à la rentabilité des parquets par Madame Onckelinks, qui est une façon insupportable d’instrumentaliser le pouvoir judiciaire à des fins politiques, électoralistes.

    Toute organisation politique progressiste devrait se mobiliser contre toutes ces régressions, car c’est véritablement l’exercice de nos droits constitutionnels qui est menacé. Si nous jouons le rôle des victimes indolentes, il se pourrait bien que le crocodile vienne nous manger.


    * La fin de l’Etat de droit, Lutte antiterroriste, de l’état d’exception à la dictature, Jean-Claude Paye, éd. La Dispute, 2004.

  • Démanteler activement la Sécurité sociale

    Les mensonges de “l’Etat social actif”

    L’Etat-Providence subit une pression accrue pour s’adapter aux exigences du marché. L’une des conséquences de l’offensive néolibérale de ces dernières décennies est la baisse de recettes de la Sécurité sociale par un transfert de charges des patrons sur les épaules des travailleurs. Le capital poursuit sa quête inlassable de profits, ce qui met du même coup les gouvernements sous pression pour satisfaire les exigences du patronat. La plupart des gouvernements oeuvrent à ce processus sans avoir quoi que ce soit à y redire. Jadis, on pouvait compter sur les pouvoirs publics pour se protéger des risques sociaux comme le chômage ou la maladie; aujourd’hui, on est de plus en plus seul face à ces maux.

    Karel Mortier

    Activation?

    La notion d’”activation” des chômeurs et des minimexés est devenue un véritable leitmotiv pour les politiciens de tous bords et les journalistes. Ce serait LA solution au chômage et au financement de la Sécurité sociale. Les objectifs de cette politique manquent pourtant parfois de clarté. Le fait que le Danemark et les Etats-Unis, qui divergent totalement quant à leur vision de l’Etat-Providence, placent l’”activation” au coeur de leur politique ne rend pas les choses plus claires.

    Problèmes individuels?

    Il est toutefois possible d’en dégager les traits essentiels qui consistent à considérer le travail rémunéré comme la meilleure forme de sécurité sociale et les allocations comme une partie du problème dans la mesure où elles auraient un impact négatif sur les chômeurs et les malades !

    Le chômage et la pauvreté sont de plus en plus souvent considérés comme des problèmes individuels. La simple évocation des problèmes structurels dans la société est devenue tabou. Les gens devraient prendre leur sort en main et cesser de toujours s’en remettre à l’Etat en cas de coup dur.

    Cette tendance nous vient des Etats-Unis et du Royaume-Uni où elle se double le plus souvent d’un aspect moral. Les mères célibataires ou divorcées sont de mauvaises mères qui feraient mieux de chercher un homme plutôt que de frapper à la porte des pouvoirs publics ! Si les gens font malgré tout appel à l’Etat, celui-ci est en droit de leur demander une contre-partie. Rendre les chômeurs responsables de leur sort est de la pure hypocrisie au vu du chômage de masse qui sévit actuellement. Les chômeurs ne sont pas responsables d’un système qui n’est pas capable de procurer du travail à tout le monde.

    Selon les libéraux de tout poil (y compris les sociaux-libéraux qui se disent socialistes !), les allocations coûteraient trop cher. Cet argent serait bien mieux utilisé par les patrons. De plus, les allocations seraient une fausse solution tout en étant inefficaces sur le plan économique parce que des allocations élevées dissuaderaient les chômeurs de travailler. Résultat: un fossé de plus en plus béant partout en Europe entre le montant des allocations de chômage et celui du salaire minimum. C’est la même évolution dans notre pays mais en un peu moins marqué parce que les gouvernements préfèrent s’en prendre graduellement aux allocations en les laissant stagner par rapport à l’évolution des salaires.

    Entretemps, on peut constater que ça ne fait pas baisser le chômage pour autant. La baisse du salaire brut de larges catégories de travailleurs comme les jeunes, les chômeurs de longue durée et les travailleurs âgés n’y arrive pas davantage. Les gouvernements continuent à distribuer des cadeaux au patronat qui font à peine frémir la courbe de l’emploi.

    Cadeaux pour le patronat

    Aux centaines de millions d’euros que le patronat a reçus en cadeau via le Pacte des Générations s’ajoute aussi 8 millions pour ce qu’on appelle l’accompagnement des chômeurs. Une part encore difficile à évaluer de cette somme ne manquera pas de disparaître dans les poches des actionnaires des sociétés qui se sont positionnées sur ce nouveau “marché”. On a révélé récemment que deux sociétés hollandaises avaient reçu 4 millions (2.450 euros par chômeur) pour aider les chômeurs à trouver un emploi. D’autres sociétés leur emboîteront sans doute bientôt le pas. Le marché n’est en effet pas près d’être saturé…

    Les travailleurs doivent aujourd’hui redoubler d’efforts pour avoir droit à des allocations de plus en plus maigres. Ils ont pourtant cotisé eux-mêmes dans le passé pour cette sécurité sociale. Dans le même temps, le patronat reçoit des cadeaux supplémentaires sans la moindre contre-partie.

    Dans un Etat Social Actif, il semble que les patrons soient les seuls à pouvoir compter sur une “solidarité inconditionnelle”, à sens unique il est vrai : le leur ! N’est-il dès lors pas étrange que les syndicats cautionnent – ou au moins laissent passer – les plans du gouvernement ?

    Il faut en finir avec cette politique qui consiste à partager le chômage au lieu du travail. Les seuls qui ont à y gagner sont les patrons qui accroissent leurs profits sur le dos de la Sécurité Sociale sans la moindre obligation de créer des emplois en retour.

    Plutôt que de se limiter à arrondir les angles les plus saillants de la politique néolibérale actuelle, les syndicats devraient oeuvrer de toute urgence à une alternative.

    On ne peut en effet gagner aucune guerre en reculant sans cesse, fût-ce en bon ordre.

  • Bolivie. Un nouveau cauchemar pour Bush?

    Avec près de 54% des votes, Evo Morales, dirigeant syndical des cultivateurs de coca et porte-parole du Mouvement vers le Socialisme (MAS), a gagné haut la main les élections présidentielles du 18 décembre en Bolivie. Cette victoire a une double signification. Elle marque tout d’abord une nouvelle défaite électorale pour les partisans des politiques néo-libérales qui ont été menées partout sur le continent sous la pression du Fonds Monétaire International et des Etats-Unis pendant les années ’90.

    Jean Peltier

    Celles-ci ont permis l’énorme enrichissement d’une petite minorité de possédants mais se sont traduites par une grande montée de la misère et de la précarité pour la majorité de la population. En Bolivie plus encore qu’ailleurs, cela a produit une montée de la colère populaire et de grosses mobilisations qui ont notamment chassé les deux derniers présidents! D’autre part, Morales sera le premier président indien qu’ait jamais connu la Bolivie. Dans ce pays, un des plus pauvres d’Amérique Latine, 85% de la population est d’origine indienne. Celle-ci vit très majoritairement dans une grande pauvreté et a toujours été marginalisée et tenue à l’écart du pouvoir par la minorité blanche et métisse héritière de la colonisation. Au cours des dernières années, les indiens ont commencé à réclamer ses droits et à remettre en cause les discriminations de toutes sortes qu’elle subit.

    L’arrivée de Morales au pouvoir était sérieusement crainte à Washington. Si Morales aime à se présenter lui-même comme «un cauchemar pour les Etats-Unis», des journaux américains n’ont pas hésité à le présenter comme «l’Oussama Ben Laden des Andes» et le gouvernement américain le traitait de «narco-terroriste»! Morales a obtenu un large soutien en promettant la nationalisation des réserves de gaz (qui ont été privatisées il y a quelques années au plus grand profit de multinationales étrangères), la légalisation de la culture de la coca (qui sert de base à quantité de produits nutritifs et médicaux populaires et pas seulement à fabriquer la cocaïne) et la démocratisation du pays. Mais, au cours de la campagne, ses déclarations se sont faites moins précises, montrant qu’il souhaitait trouver des compromis avec les multinationales et les capitalistes locaux. Morales va-t-il devenir un nouveau Chavez ?

    Il y a certainement de nombreux points communs entre les dirigeants de la Bolivie et du Venezuela. Mais les situations nationales présentent néanmoins deux grandes différences. Chavez peut utiliser les énormes revenus pétroliers de son pays pour mener des politiques sociales progressistes coûteuses (alphabétisation, amélioration de la santé publique, construction de logements, …) sans devoir pour cela s’en prendre directement aux intérêts et à la propriété des capitalistes vénézuéliens et étrangers. Morales ne dispose pas de telles ressources, sauf s’il nationalise rapidement les réserves et les installations gazières – ce qui signifie entrer en guerre ouverte avec les multinationales et leurs alliés locaux. D’autre part, le mouvement syndical et populaire est beaucoup plus organisé et militant en Bolivie qu’au Vénézuela et ses dirigeants ont déjà mis la pression sur Morales pour qu’il tienne rapidement ses promesses électorales. Un mineur interviewé par le magazine britannique «Observer» résumait bien cet esprit militant : « Le 18 décembre, nous écraserons les traîtres qui ont bradé nos ressources naturelles et menti au peuple. Morales est notre frère et nous lui faisons confiance, mais il a intérêt à ne pas oublier ses promesses…».

    Le nouveau président sera donc certainement amené à devoir choisir rapidement entre une radicalisation à gauche de sa politique et une capitulation devant les multinationales et les USA, en risquant alors d’être confronté à des explosions populaires et de connaître le même sort que les précédents présidents…

  • Les lois anti-terroristes nous touchent tous!

    La classe dirigeante en Belgique comme ailleurs se dote de nouveaux moyens pour renforcer la lutte contre le terrorisme. Les dirigeants capitalistes instrumentalisent à outrance la remontée des attentats terroristes pour instaurer un climat de peur et renforcer leur appareil répressif. Au-delà de l’inefficacité de telles mesures et de leur coût exorbitant, c’est bien d’une vague d’attaques contre nos droits démocratiques dont il s’agit.

    Stéphane Delcros et Cédric Gérôme

    Suite au récent attentat kamikaze perpétré par une Belge en Irak, la Ministre de la Justice Onkelinx tente de faire passer un avant-projet de loi renforçant les moyens policiers et judiciaires face à une menace terroriste. Le gel de certains comptes bancaires sera facilité, des perquisitions à toute heure et des écoutes par téléphone ou micro caché seront autorisées. Toutes les données récoltées par la police seront en outre confinées dans un dossier secret auquel ni l’accusé, ni l’avocat n’auront accès.

    La Belgique est loin d’être le seul pays à adopter des lois antiterroristes; le Parlement européen a adopté récemment une directive permettant la conservation des données téléphoniques et électroniques pour une durée de 6 à 24 mois et donnant plein droit à la police de les consulter.

    Après le 11 septembre 2001, les Etats-Unis avaient adopté le Patriot Act, loi antiterroriste d’exception qui décuple les pouvoirs de la justice et de la police. Adopté initialement pour une durée de quatre ans, le Patriot Act était en passe d’être reconduit indéfiniment, mais cette dernière proposition a été -temporairement, du moins- rejetée par le Sénat, suite aux nombreux scandales qui ont éclaboussé la Maison-Blanche et la mettes dorénavant sur une position défensive. On ne compte plus les abus policiers et judiciaires basés sur cette loi, notamment en matière de surveillance de la population. La mise sur écoutes de la population américaine et les pratiques d’espionnage du Pentagone ne sont cependant pas nouvelles: ce genre de mesures furent largement utilisées contre des groupes hostiles à la guerre du Vietnam et des organisations de défense des droits civiques dans les années ’70.

    En Grande-Bretagne, les lois antiterroristes prennent une ampleur démesurée. Plusieurs millions de caméras filment désormais les faits et gestes de la population. Après les attentats de Londres en juillet dernier, le gouvernement de Blair a encore durci son programme avec une nouvelle loi qui prévoit notamment la prolongation de la garde à vue à 3 mois pour les personnes suspectées de terrorisme.

    A la suite de l’explosion des banlieues, la classe dirigeante française a adopté puis prolongé pour 3 mois l’état d’urgence, se référant à une loi qui n’avait pas été invoquée depuis un demi siècle dans l’Hexagone. Le gouvernement peut ordonner à la police de procéder à des arrestations massives, interdire les manifestations et censurer les médias. La police est autorisée à perquisitionner et restreindre les mouvements des personnes sans devoir fournir de preuves ou de raisons justifiant de telles actions. Ainsi, 11 des 24 propositions du Front National en matière de justice et de police ont déjà été mises en application par le gouvernement français.

    Brandissant le prétexte de la menace terroriste, partout les gouvernements capitalistes consolident leur appareil de répression et restreignent les libertés publiques. L’interprétation des lois anti-terroristes étant extrêmement large, ces mesures s’avèrent très utiles afin de museler les mouvements sociaux.

    Dans les années 80 déjà, Margaret Thatcher s’était servi d’une loi antiterroriste pour réprimer une grève de mineurs. On se souvient également des déclarations de plusieurs dirigeants européens n’hésitant pas à assimiler les militants anti-mondialisation à des terroristes. Cette année, en France, les unités antiterroristes du GIGN sont intervenues deux fois contre des actions syndicales. En Belgique, l’actuel procureur fédéral en charge de la lutte contre le terrorisme est Daniel Bernard, qui avait mené l’accusation dans le procès contre les syndicalistes de Clabecq.

    Tout comme les actes de terrorisme servent de justification à la politique répressive de la bourgeoisie, cette dernière alimente le terrorisme et ne résoud rien. Les énormes moyens développés par la Grande-Bretagne dans son arsenal anti-terroriste n’ont pas empêché les attentats de Londres. Quant aux centaines de milliards de dollars investis par Bush dans sa " lutte contre le terrorisme ", ils n’ont pas permis d’endiguer le terrorisme mais ont au contraire stimulé son développement à travers le monde. Il est temps de sortir de ce cercle vicieux en construisant une véritable opposition qui combat le terrorisme en s’en prenant à sa racine : le système capitaliste qui le génère.

  • Vlaams Belang : Intérêts néolibéraux!

    “La grève nuit, le travail rapporte”? “Plus d’inégalités sociales comme aux états-Unis”?

    "La grève nuit, le travail rapporte”, selon Wim Wiens, porte-parole du VB. Le VB ne comprend pas pourquoi la police n’est pas intervenue lors de la grève du 7 octobre. Pour les actions du 28, ce parti a déposé une motion au conseil communal de Gand apelant à envoyer les flics contre les piquets de grève.

    Stefanie Deberdt

    Le VB se positionne contre les intérêts des travailleurs, et de ses propres électeurs. Un sondage a dévoilé que 51% des électeurs VB soutenaient la grève générale, pourcentage le plus élevé parmis tout les partis au parlement flamand. Ceci explique le silence du VB sur son site web national vis-à-vis des actions de grève.

    Le VB se profile comme le parti des petites gens. Mais ce samedi 26 novembre aura lieu son congrès économique, où il va montrer son véritable visage néolibéral. Le VB veut plus de baisses de charges patronales; moins de revenus pour la sécurité sociale et donc s’en prendre au salaire indirect des travailleurs.

    Le VB veut accroître la flexibilité sur le marché de l’emploi et le démantèlement de la sécurité sociale. Laeremans, cadre du parti néo-fasciste, le reconnait: “cela signifie plus d’inégalités sociales comme aux Etats-Unis.”

    Ce que le VB pense des syndicats n’est pas moins extrême: « le syndicat est composé d’intellectuels et universitaires de gauche qui ne savent pas compter jusqu’à cinq sur le plan économique. » Selon le VB, les syndicats empêchent le patronat d’effectuer les réformes nécessaires pour baisser le coût du travail. Aparament, le VB ne défend que l’intérêt du patronat.

    Nous appelons à manifester contre le congrès économique du VB ce 26 novembre à Gand. Nous voulons à travers cette action manifester contre la politique néolibérale qui est également supportée par le VB. Parallèlement, nous voulons défendre l’idée d’une opposition de gauche capable de rejeter le VB en arrière plan.

    Le Linkspartei allemand a démontré qu’un parti anti-néolibéral peut avoir un large soutien (8.7% aux dernières élections). En Saxe, le parti d’extrême-droite NPD a perdu la moitié de ses électeurs. Une opposition de gauche peut faire barrage à l’extrême-droite!

    1 décembre: manif anti-NSV à louvain

    Les étudiants du Vlaams Belang sont organisés dans le NSV (Cercle des Etudiants Nationalistes). Si le Vlaams Belang doit cacher son visage, le NSV ne se donne pas tant de peine. Chaque année, le NSV organise une manifestation dans une ville universitaire, cette année à Louvain.

    Nous organisons une contre-manifestation pour empêcher ces jeunes crapules de se diriger vers le quartier étudiant pour y attaquer les jeunes « alternatifs » et les immigrés.

    L’an dernier, les fascistes ont attaqué les anti-fascistes. Il est plus qu’important d’organiser cette année une grande contre-manifestation pour clarifier le rapport de force.

    Au plus nous serons, au plus la confiance des fascistes sera réduite. Repoussons les fascistes à leur véritable place: dans les égoûts!

    > Samedi 26 novembre, 14h Vrijdagmarkt à Gand: Manif contre le congrès économique du Vlaams Belang

    > Jeudi 1 décembre, 19h Hogeschoolplein Louvain. Manif anti-NSV

  • Congrès économique du Vlaams Belang. Le VB n’est pas aux côtés des travailleurs

    Samedi 26 novembre le VB organise son congrès économique à Gand. Le parti qui aime se profiler comme «le parti des gens-de-la-rue», sortira de ce congrès en ayant prouvé l’inverse. Lors d’une conférence préparatoire du congrès économique, le professeur Allemand Hans-Hermann Hoppe est apparu comme porteparole du VB. Il a gagné une notoriété douteuse avec la phrase: “En général, les riches sont intelligents et productifs, les pauvres, bêtes, paresseux ou les deux”.

    Liesje Ulburghs

    Dans son ancien programme économique, le VB avait déclaré: “Le CPAS est une source d’existence pour des paresseux, les étrangers qui ont peur de travailler et les réfugiés politiques”. Il est on ne peut plus certain que le parti néo-fasciste prend position contre les intérêts «des gens-de-la-rue»!

    Travailler plus longtemp et casser la prépension

    Maintenant que la lutte contre le Pacte des Générations et pour une sécurité sociale équitable s’amplifie et que les travailleurs s’unissent pour préserver leurs acquis, la monstrueuse hypocrisie du VB apparaît encore plus clairement.

    Là où les gens descendent dans la rue pour protester contre l’augmentation de l’âge de la pension, le VB approuve la proposition gouvernementale. Il propose une forte réduction des allocations de prépension, clame la nécessité de travailler jusqu’à 65 ans, et veut augmenter le temps de carrière pour accéder à la prépension jusqu’à 40 ans. Annemans (VB) fait référence à Bush et trouve que: “La Flandre doit prendre exemple sur les Etats-Unis où les travailleurs, sans se plaindre et surtout sans plus de salaire, font des heures supplémentaire et travaillent le weekend, où les fusions sont faciles et les licenciements bon-marchés.”

    La grève nuit, le travail rapporte

    C’est tout cela qui a été remis en cause lors des grèves des 7 et 28 octobre. Les travailleurs y ont montré toute la mesure de leur organisation et de leur solidarité en cessant le travail et en luttant contre leur exploitation. Néanmoins, malgré le fait que la majorité de ses électeurs supportent la grève, le VB fait exactement l’inverse et défend le maintien de la compétitivité chère aux patrons, une grève “fait fuir les investisseurs et a des conséquences négatives pour le monde de l’entreprise ” ! Fidèle à son ancien slogan “ La grève nuit, le travail rapporte ”, le Vlaams Belang a proposé que les syndicats aient une personnalité juridique, ce qui permettrait de les attaquer en justice, de les persécuter, et casserait l’organisation des travailleurs.

    Pour une opposition de gauche

    Curieux de savoir quels intérêts le Vlaams Belang défendra à son congrès économique ? De toute façon pas ceux de la plupart de la population, et même pas les intérêts de son propre électorat. Les votes de protestation contre la politique néolibérale du gouvernement qui vont maintenant au Vlaams Belang sont des votes qui auraient pu aller à un vrai parti des travailleurs qui défende nos intérêts, un parti de masse encore absent pour le moment. Le 26 novembre, le jour du congrès économique du Vlaams Belang, le MAS manifestera pour une opposition de gauche contre les politiques néolibérales actuelles. Rendez-vous à 14h à Gand au Vrijdagsmarkt!

  • Soif de profits capitaliste nuit les opérations d’aide en Pakistan et Kashmir. La solidarité internationale avec le mouvement ouvrier est nécessaire. Soutenez la campagne TURCP

    À mesure que le nombre de morts dans la région touchée par le tremblement de terre monte, les opération d’aide ont de plus en plus à soufrir sous le soif des profits propre au capitalisme. Le chiffre des morts officiel a monté déjà en-dessus les 50.000. Que ça va monter encore jusqu’au plus que 100.000 tout le monde dans la région même y est convaincu. Les centaines de milliers de victimes attendent toujours l’aide le plus élémentaire.

    Bart Vandersteene

    Dans quelque régions le premier neige commence à tomber, ce qui annonce un hiver froid. Depuis le tremblement de terre beaucoup de gens dorment en plein air. Il y a besoin des centaines de milliers de tentes, mais le gouvernement pakistanais ni le monde sont apparamment capable de les livrer. Selon l’ONU 3,3 millions de gens sont sans abri ) à cause du tremblement de terre.

    En Muzaffarabad, le capital du partie de Kashmir controlée par le Pakistan, les docteurs avertissent pour une montée énorme du nombre de morts à cause du manque de facilités médicals et des longes temps d’attente pour le transport des blessés. 26 hôpitaux sont presque totalement détruit, des centaines de membres de personnel ont trouvé la mort dans la région de désastre. En Pakistan le 16 octobre il y avait déjà 71 blessés qui ont du subir une amputation. Leurs blessures était tellement infecté à cause d’attendre pendant des jours pour les soins et le transport. Un jour après que l’ONU a déclaré qu’il faut un triplement des 50 hélicopters qui sont utilisé pour l’évacuation des blessés les Etats-Unies ont envoyé deux hélicopters militaires supplémentaire. Ça malgré le faite que juste à la frontière avec le Pakistan sont stationés des dizaines, et peut-être des centaines d’hélicopters prévu pour la lutte contre le Taliban.

    58 années d’oppression

    La population, qui est déja pendant des années le victime d’un conflit sanglant autour de leur région, souffre durement. Le Pakistan comme l’Inde se revendiquent du droit au Kashmir qui formait jusqu’à 1947 un royaume indépendant. Depuis la création de Pakistan et d’Inde en 1947 le Kashmir est divisé dans une parti occupée par l’Inde et une par le Pakistan. Il y a une population de 3,5 millions dans la partie occupée par le Pakistan. C’est là où le ravage est le pire.

    Le secteur privé fait des profits hauts sur le dos des victimes

    Le gouvernement de Musharaf a montré son incapacité dans cette opération d’aide. Avec cela il rejoint Bush dans la longue série de dirigeant gouvernementaux qui ne sont pas capables de protéger la population contre les désastres naturels et ne sont même pas capable de, une fois touché, mettre sur pied une opération d’aide digne de ce mot. Le gouvernement pakistanais dépense, avec l’accord des Etats-Unis, 45% (3,58 milliard $) de son budget à la défense. Envers cela seulement 1,7% est utilisé pour les soins de santé. Comment un tel était peut répondre aux besoins de la population ? Le secteur privé utilise l’échec de l’état pour faire des bons profits.

    Les entreprises de transport demande le double du prix normal pour la location des camions pour transporter des biens d’aide à la région. Les prix pour des tentes et des couverture ont triplé dans les deux derniers jours seulement. Beaucoup de produits d’alimentation ont doublés en prix ler derniers jours. Ces faits là montrent le vrai visage du capitalisme.

    Désastres naturels créent une situation désastreuse pour les plus pauvres

    Les quartiers chiques – et oui ils existent aussi en Kashmir – ont été sauvé dans le désastre. Le villa’s construits pour la petite élite locale sont presque les seuls bâtiment qui sont toujours debout aujourd’hui. Les petits maisons de la population normal, mais aussi tous les bâtiments comme les écoles, les hôpitaux, les casernes des pompiers,… ont tous tombé dans le tremblement de terre. Il est parfaitement possible de construire des bâtiments que résistent ces phénomènes naturels. Certainement dans les régions du monde où il y a des lignes de rupture ça devrait être évident. L’ONU estime que vers 2010 il y aura 50 millions de refugés à cause des désastres naturels. Mieux dit : comme conséquence du néolibéralisme qui laisse la population se débrouiller pendant des désastres naturels.

    Ce sont les Verhofstadts, les néolibéraux de ce monde et leur politique qui fait que les désastres naturels ont aujourd’hui de tels conséquences. C’est eux qui ont déclarés que tous les services seraient en meilleures mains s’il étaient privatisées. En Pakistan il y a des trains gratuits (transport public au mains du gouvernement) qui roulent dans la région touchée pour mettre des membres de familles des décédés vers leurs villages de naissance. Des société de bus privés demandent jusqu’à trois ou quatre fois le prix normal pour un ticket à la région touchée ! C’est le vrai visage du système qui est défendu par les gens au pouvoir aujourd’hui.

    Soutenz la population touchée

    Des millions de gens en Pakistan et Kashmir ont donnés de la nourriture, des vêtements et de l’argent dans une example fantastique de solidarité. Aussi au niveau mondial les dons de la population normal dépassent largment ceux des gouvernements, comme on a vu aussi pendant le tsunami fin l’année passée. Les Etats-Unies au début n’avaient promis que 100 million $ (entretemps ça s’est multiplié plusieurs fois). 100 million $ ou même quelques centaines de millions n’est qu’une goute sur un plat chaude comparé avec les besoins et tombe en rien du tout si on le compare au budget de défense de Bush. Jusqu’aujourd’hui Bush a dépensé déjà 66 milliard $ à des opérations militaires seulement en Afghanistan. De l’argent qui, pour rester poli, n’a pas été dépensé de façon efficace si on regarde la situation sur le plan de travail et de sécurité pour les Afghans aujourd’hui.

    Le TURC P (Trade Union Rights Campaign Pakistan; Campagne pour les Droits Syndicaux), une initiative de SMP (Mouvement Socialiste en Pakistan), notre organisation soeur en Pakistan, mets en avant la nécessité des comités élus pour diriger la reconstruction. Ils apellent à utiliser tous les moyens de l’armée aérienne et des forces maritimes pour entre autre mettre sur pied des hôpitaux ambulants. Il faut provisoirement offrir un logement gratuit et il y a un besoin des cuisines collectives. Il faut que des tentes, l’aide médicale, des subventions financière, de l’eau potable,… sont distribués sous contrôle des comités démocratiquement élus.

    MAS/LSP recolte de l’argent qui va être donné directement au TURC P dans la région touchée. Aussi pendant les dons pour le tsunami il était claire d’une partie importante des dons de l’occident n’ont jamais été utilisés pour la population touchée. Il passe des administrations et des autorités corrompu, où l’argent collait à quelques mains avant d’être utilisé ou où c’etait utilisé sans excuse par l’élite riche.

    L’argent qu’on recolte va être utilisé immédiatement. Le TURC P met sur pied actuellement des centres de coördination pour organiser l’aide. Des syndicalistes et des activistes socialistes en Pakistan sont allés à Kashmir pour soutenir la campagne et les revendication de la population envers le gouvernement. Le TURC P revendique entre autre que les communatautés locales doivent faire une balance des dégats. Ça ne peut pas être laissé au gouvernement comme pendant les désastres avant. Il faut une compensation totale des victimes pourqu’ils peuvent commencer à reconstruire leur vie. Il faut un contrôle immédiate sur les prix de logement. Il faut un gel des prix de cément, des briques et d’autre matériel de construction. Les entreprises qui sont actifs dans le reconstruction et les réparations doivent être nationalisés. Enfin il y a besoin d’une augmentation sérieuse des moyens publics dépensé à l’amélioration de l’infrastructure.

    Tu peux suivre les développements de notre campagne de solidarité sur : www.turcp.org

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