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  • Comment vaincre l’austérité dans l’enseignement supérieur?

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    Action du 10 septembre contre l’augmentation du minerval et contre l’austérité dans l’enseignement.

    En Flandre, la colère contre l’austérité vient de connaître un nouveau tournant lorsque les mesures du gouvernement de Geert Bourgeois (un nom particulièrement prédestiné…) ont été dévoilées. Personne n’est à l’abri : les mesures antisociales en discussion frapperont indistinctement écoliers, étudiants ou travailleurs. Mais la colère et l’indignation ne parviendront à rien arrêter sans être organisée. L’article ci-dessous est consacré à la question décisive de la construction d’un rapport de force favorable au mouvement social. Initialement écrit pour faire face à la nouvelle situation de luttes qui émerge en Flandre, essentiellement autour de l’enseignement, ce texte n’en est pas moins une précieuse source de réflexion pour l’autre côté de la frontière linguistique.

    Par Mathias (Anvers)

    Pour des comités d’action démocratiques !

    Construire une opposition efficace passe obligatoirement par l’implication active des étudiants du secondaire et du supérieur. C’est pourquoi nous pensons crucial d’établir des comités d’action dans chaque université, dans chaque haute école de même que dans les écoles secondaires de Flandre. Ces comités peuvent assurer de libérer l’espace nécessaire à la construction d’un mouvement par la base et non par en haut, en permettant aux étudiants de démocratiquement discuter des revendications à défendre et des actions à organiser. Ces comités d’action auront aussi à élire leurs porte-paroles, leurs responsables des diverses tâches et leurs représentants. Tous les élèves, organisations étudiantes et membres du personnel opposés aux mesures doivent pouvoir s’y exprimer librement.

    La puissance potentielle de tels organes démocratiques de lutte a été démontrée lors des manifestations étudiantes de 2011 au Québec. Le gouvernement de droite avait décidé d’augmenter les frais d’inscription à 1.650 dollars canadiens, soit une augmentation de 75% ! La contre-offensive étudiante fut massive.

    La majorité des étudiants québécois est affiliée à l’une des quatre grandes fédérations syndicales étudiantes. Après quelques actions d’avertissement, une grève générale illimitée fut lancée. Le succès fut au rendez-vous : environ 100.000 étudiants ont fait grève cinq mois durant. À son apogée, le mouvement comprenait 215.000 étudiants grévistes et des manifestations ont réuni 310.000 étudiants au même moment dans différentes villes!

    Les autorités ont tenté de briser le mouvement par une répression brutale. C’est ainsi que fut votée au parlement québécois l’infâme loi 78. Les actions organisées autour des campus universitaires étaient devenues illégales et l’amende atteignait les 1000 à 7000 dollars canadiens. En cas de rôle dirigeant dans un syndicat étudiant, cette somme pouvait même grimper jusqu’à 35 000 dollars canadiens. Les syndicats étudiants ont aussi chacun reçu une amende de 125.000 dollars canadiens.

    La loi 78 interdisait à peu près toutes les formes de protestation et la police a été autorisée à utiliser jusqu’aux outils de répression les plus controversés contre les manifestations. Les actions étudiantes ont bien vite été systématiquement accompagnées de nuages de gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc ont même été tirées. Cette répression n’est toutefois pas parvenue à briser l’élan du mouvement. Il était devenu impossible de donner le moindre cours et l’année académique dû finalement être annulée. Le gouvernement subit ensuite une cuisante défaite électorale et l’augmentation des frais d’inscription fut abrogée.

    Tout cela n’a été possible que parce qu’un mouvement a été construit à partir de la base, avec la possibilité pour chaque élève d’être impliqué dans la lutte, de manière démocratique. Des assemblées générales étudiantes prenaient place quotidiennement dans toutes les universités et hautes écoles, souvent avec une participation de centaines voire de milliers d’étudiants. Les développements politiques y étaient discutés, de même que les méthodes d’action à utiliser et l’organisation des activités de protestation.

    Ces assemblées générales ont aussi veillé à ce que les étudiants soient impliqués dans les négociations avec le gouvernement. Et c’est une excellente chose. Au beau milieu du mouvement, la direction du syndicat étudiant de droite avait essayé de conclure un accord pourri avec le gouvernement selon lequel l’augmentation aurait été étalée non pas sur cinq ans, mais sur sept ans tandis qu’une nouvelle commission devait voir le jour pour discuter, avec participation étudiante, de la manière d’appliquer les mesures d’économie dans l’enseignement ! Toutes les revendications étudiantes avaient été balayées en d’autres termes. Cette proposition a été soumise au vote : 324.000 étudiants ont voté contre et seulement 4.600 pour ! Sans cette capacité à prendre des décisions de manière démocratique, le mouvement se serait probablement fini sur une défaite.

    En Flandre, les comités d’action ont été constitués à partir des conseils étudiants du supérieur. Il faut maintenant les développer davantage pour qu’ils deviennent des organes représentatifs combatifs et démocratiques. Une première étape importante en ce sens consiste à convoquer une assemblée générale étudiante ouverte et démocratique dans les différentes villes. Les comités d’action doivent ensuite être élargis vers toutes les hautes-écoles, les universités et les écoles secondaires.

    Pour un plan d’action !

    Demander simplement au gouvernement de retirer ses mesures ne marchera pas. Nous ne pourrons pas nous passer de descendre dans les rues, et pas qu’une fois ! La lutte devra se baser sur un plan d’action offensif pour forcer le gouvernement à revenir sur ses intentions austéritaires.

    La pétition qui a été lancée est un excellent moyen d’entrer en discussion avec les étudiants, de les informer et de les inviter à entrer en action. Des actions ludiques et orientées vers les médias peuvent être une manière de maintenir le mouvement dans le feu des projecteurs, mais nous avons absolument besoin de moments d’action qui permettent à tous les étudiants de participer et de montrer la véritable puissance du mouvement. Nous pouvons commencer par mobiliser pour des actions locales sur les campus, pour ensuite appeler à appeler des manifestations locales dans les différentes villes étudiantes. Ces manifestations peuvent à leur tour être le point de départ d’une campagne pour une manifestation nationale contre l’austérité dans l’enseignement.

    Il faut dès aujourd’hui considérer la possibilité que le gouvernement maintienne ses mesures et tienne bon après la tenue d’une telle manifestation nationale. Au Québec, c’est la grève étudiante qui fut l’instrument de combat essentiel. Cela a non seulement permis de mettre à plat toute l’activité universitaire, mais aussi de dégager le temps nécessaire aux étudiants pour qu’ils s’impliquent dans les assemblées générales et les différentes actions.

    Une grande manifestation centrale serait le lieu idéal pour appeler à la grève générale étudiante, pour 24 heures. Cela ne pourrait qu’accroître la pression sur le gouvernement, et elle pourrait ensuite facilement être étendue à 48 heures ou même à une semaine.

    Contre l’austérité sous toutes ses formes !

    Au plus le mouvement est large, au plus il est puissant, cela va de soi. Nous ne devrions donc pas nous limiter à des slogans orientés contre l’augmentation des frais d’inscription. L’austérité va avoir un effet des plus néfastes sur le personnel enseignant et non-enseignant. Le gouvernement fera tout pour diviser étudiants et personnel, nous devons faire l’inverse.

    Soyons clairs : on économise dans l’enseignement depuis 30 ans, chaque économie supplémentaire est d’autant plus inacceptable ! L’enseignement a besoin d’investissements publics massifs, et c’est pourquoi il faut défendre l’augmentation du budget de l’enseignement pour qu’il représente au moins 7% du Produit Intérieur Brut, comme cela était le cas dans les années ’80.

    Dans les conditions économiques actuelles, il sera très difficile d’arracher cet investissement. Les protestations étudiantes ne seront pas suffisantes pour y parvenir. C’est l’une des leçons négatives du mouvement étudiant au Québec. En considérant l’ampleur des mobilisations, les résultats ont tout de même été limités.

    Le problème fondamental était que le mouvement est principalement resté limité aux étudiants. Une grève étudiante ne peut pas frapper le gouvernement et les grands patrons là où cela leur fait le plus mal : au portefeuille. Si les étudiants étaient parvenus à attirer dans leur lutte le mouvement syndical, bien plus aurait pu être obtenu. Le problème est qu’aucun syndicat étudiant n’a élaboré de plan d’action concret pour défendre un appel à une grève générale de 24 heures au Québec. Cette nécessité a pourtant été ressentie parmi les étudiants en lutte, comme cela a été illustré par la revendication du syndicat étudiant le plus à gauche, CLASSE, pour une ‘‘grève sociale’’. Mais les choses en sont restées au niveau du mot d’ordre abstrait.

    Nous ne pourrons pas non plus faire l’économie d’une discussion sérieuse sur les autres mesures d’austérité que les divers gouvernements cherchent à instaurer. Les mesures antisociales dans l’enseignement sont scandaleuses, c’est vrai, mais il est tout aussi scandaleux de raboter les budgets des transports en commun ! Allons chercher l’argent là où il est : dans la poche de l’élite capitaliste au sommet de cette société !

  • Enseignement flamand : 500 jeunes manifestent à Gand contre l’austérité

    Hier après-midi, quelque 500 jeunes ont défilé à Gand contre l’augmentation du minerval et plus globalement contre les mesures d’austérité destinées à frapper l’enseignement supérieur flamand. Ce rassemblement d’étudiants du secondaire et du supérieur illustre très clairement que le potentiel pour la construction d’un large mouvement contre l’austérité dans l’enseignement est grand. A la suite de cette manifestation, l’organisation de nouvelles actions a été décidée.

    Cette action de protestation était à l’initiative des comités d’action lancés dans diverses écoles secondaires par les Étudiants de Gauche Actifs (EGA, Actief Linkse Studenten en Scholieren en Flandre). Une première action avait eu lieu le 10 septembre et un sit-in avait aussi été organisé dans une école le 23 septembre. La manifestation d’hier avait aussi reçu le soutien du comité d’action étudiant. Le ton a été donné : élèves et étudiants refusent d’accepter les attaques contre leur avenir et leur enseignement ! Directement après la manifestation, une assemblée générale a eu lieu où de nouvelles actions ont été décidée, dont un sit-in le 22 octobre, le dernier mercredi avant les vacances de Toussaint.

    Louis, élève à l’école Sint Lucas :

    “Tout autour de moi, je constate que les gens sont en colère. Mais cela seul ne suffit pas. Stopper l’austérité n’est possible que si nous continuons à organiser les élèves, les étudiants, le personnel et les parents dans l’action. Je soutiens par conséquent l’action de sit-in du 22 octobre.”

    L’assemblée générale a également décidé de soutenir la manifestation étudiante du 29 octobre.

    Koerian, porte-parole des Étudiants de Gauche Actifs (EGA) :

    “L’austérité est pour tout le monde, selon le gouvernement fédéral. Mais les riches y échappent. les grands-parents devront maintenant travailler quasiment jusqu’à leur mort tandis que leurs petits-enfants seront au chômage. Les entreprises ont besoin de travailleurs qualifiés et diplômés, mais c’est à nous de payer ! Le gouvernement affirme qu’il économise pour assurer notre avenir, mais ce qu’il nous présente, c’est une société égoïste où seule l’élite peut jouir d’un avenir sans soucis. Nous voulons une société différente, et nous sommes prêts à nous battre pour y parvenir !”

    Beaucoup d’étudiants étaient présents durant cette manifestation, mais aussi pas mal d’élèves du secondaire. EGA avait mené une campagne intensive le mois dernier pour construire un mouvement large des élèves et étudiants, de bas-en-haut. A cette action, nous avons été rejoints par des membres du Conseil étudiant et de Comac, le mouvement de jeunes du PTB.

    Après la manifestation, les étudiants ont rallié une assemblée générale afin de discuter ensemble des suites de la lutte. Tout le monde a pu avoir l’opportunité de prendre la parole, ce que beaucoup de participant ont effectivement fait. Les nouvelles attaques annoncées par le gouvernement fédéral, notamment sur la question de l’âge de la pension, ont considérablement accru la colère des étudiants.

    Les protestations de la jeunesse peuvent donner le ton pour une résistance unie et dynamique contre l’austérité sous toutes ses formes.

    Reportage-photo de Geert.

    Reportage-photo de Jean-Marie.

  • Mobilisation contre le meeting du parti néonazi grec Aube Dorée : No pasaran !

    goudendageraad-300x167Ce 4 octobre, il y aura à Bruxelles un meeting comprenant des orateurs d’Aube Dorée (Grèce) et de Casa Pound (Italie). On trouve à l’initiative de cette rencontre néonazie une organisation néonazie française. Il s’agit très directement d’une des conséquence de l’élection de membres d’Aube Dorée au Parlement Européen. Le groupe italien Casa Pound se déclare partisan d’un “fascisme du 21e siècle”. Ce groupe avait déjà sévi dans notre pays en venant parler à un évènement organisé par le NSV (l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang) et du Voorpost.

    Un appel à l’action a été lancé, rejoint par notre campagne antifasciste flamande Blokbuster ainsi que par les Etudiants de Gauche Actifs.

    Cette action de protestation prendra place le samedi 4 octobre, à 18h, Gare Centrale à Bruxelles. les organisateurs de la conférence néonazie n’ont pas laissé savoir où ce rassemblement se déroulait.

    Appel

    Ce 04 octobre 2014, le MAS – un mouvement fasciste français – veut organiser un meeting avec deux eurodéputés d’Aube Dorée et le président de Casa Pound en Belgique. Ces deux organisations ouvertement fascistes, néonazies et violentes n’ont rien à faire dans nos quartiers!

    L’Aube Dorée est une organisation néonazie et violente qui attaquent les immigrés, les musulmans et les Roms dans les rues et les marchés d’Athènes où les syndicats et les citoyens dans les manifestations et sur les piquets de grève. On se souvient que ces militants ont assassiné le rapeur Pavlos Fyssas en pleine rue l’année dernière. Les liens de cette organisation avec la police grecque sont nombreux et leur assurent une totale impunité en Grèce. Comme toutes les formations d’extrême droite, ils attaquent tout ceux qui refusent de marcher au pas derrière leur chef.

    Casa Pound est peut être moins connue sous nos latitudes, il s’agit d’un mouvement italien qui se veut « le fascisme du XXI siècle ». Il s’agit d’un modèle pour énormément de mouvements d’extrême droite européens. Ils se réclament notamment les héritiers de mussolini et se basent sur des milices de rues animées par leur organisation étudiante! Extrêmement violents, en 2006, ils ont attaqué des étudiant du secondaire à coup de ceinture dans une manifestation pour une école démocratique. Un chef, une nation « éthique », … cette organisation avance à visage masqué pour ressortir des poubelles de l’histoire, une horreur sans nom.

    Face au désastre social que nous imposent les gouvernements et les spéculateurs, ces formations prétendent combattre le « système ». L’histoire a prouvé que tout ce qu’ils proposent c’est de la barbarie, des massacres et des guerres. Pour nous, les réponses au capitalisme et à ses crises passent par la mobilisation solidaire et unitaire des 99%.

    Nous refusons de laisser les fascistes et les nazis répandre leur haine du « musulman », du « juif », de l’étranger ou du militant. Ils sont dangereux et il faut les arrêter partout et toujours ! Faisons entendre notre voix, arrêtons ce meeting.

    Rejoignez la contre manifestation populaire et antifasciste ce samedi 4 octobre, Gare Centrale à Bruxelles.

    Singataires :
    USE, JOC Bruxelles, EGA, …

    Si votre organisation veut signer l’appel, faites le nous savoir à jocbruxelles@joc.be

    => Évènement facebook

  • Namur : Mon corps, mon choix, ma liberté !

    jeunesseSuite à un changement de direction à l’IATA (Institut d’enseignement des arts techniques, sciences et artisanat) à Namur, les élèves se sont organisés pour réclamer le droit de s’habiller et de se coiffer comme ils l’entendent. La nouvelle direction de l’IATA a modifié le règlement de l’école interdisant aux élèves de se teindre les cheveux dans des couleurs jugées « excentriques » et en leurs imposant de s’habiller de façon « décente », le tout décidé de manière arbitraire. Comme si avoir des élèves « uniformes » était un gage de qualité… !

    Elle rentre ainsi dans la logique de compétition entre les écoles et d’une institution à destination d’une certaine élite. Où vont dés lors aller les élèves qui veulent exprimer leur personnalité à travers leurs tenues et qui ont déjà subi, pour beaucoup, un parcours scolaire chaotique ? Il s’agit ici d’une mesure qui a pour but de sélectionner les élèves, alors que l’enseignement est un droit et doit être accessible à tous !

    Face à cela, des élèves ont lancé une pétition pour résister à ce nouveau règlement et l’idée d’organiser une manifestation à abondement circulé sur les réseaux sociaux. Avec les Étudiants de Gauche Actifs, nous avons organisé plusieurs stands devant l’école afin d’apporter notre soutien aux élèves. Nous voulons aussi lier cette question aux pénuries auxquelles fait face l’enseignement dans son ensemble et à la compétition entre les écoles qui en résulte.

    Voici le tract que nous avons distribué, accompagné du tract de présentation d’EGA :

    Mon corps, mon choix, ma liberté !
    – Changement de direction à l’IATA –

    Nos habits et nos coiffures n’ont rien à voir avec la qualité de notre formation.
    Non à la logique de concurrence entre les écoles!

    Ce que nous voulons ce sont des options accessibles à tous. Ce n’est pas aux élèves et à leurs familles de se ruiner dans du matériel scolaire, comme c’est le cas notamment dans les sections publicité, bijouterie, horlogerie, où les élèves doivent payer tous leurs matériels comme l’or, l’argent, une montre,… pour des sommes qui dépassent facilement les 500€!

    Tout cela uniquement pour pouvoir suivre les cours, car cela ne garantit pas notre réussite.

    Pour un enseignement gratuit!

    Nous voulons également une formation qui nous permette d’exercer un métier dans son entièreté. Nous ne voulons pas être des moutons agiles.
    Non à un enseignement orienté vers les besoins des patrons.
    Nous voulons avoir notre personnalité et le droit de suivre un enseignement sans nous ruiner.
    Pour un enseignement de qualité!

    Organisons-nous contre les 420 millions d’euros que prévoit d’économiser le gouvernement de la fédération Wallonie-Bruxelles dans l’enseignement.
    Non aux coupes budgétaires dans l’enseignement.

    Construisons la résistance, rejoins-nous!

  • Grève des enseignants à l’Athénée Bracops-Lambert – Anderlecht

    anderlechtCe jeudi matin 25 septembre, une bonne partie du corps enseignant de l’Athénée Bracops-Lambert à Anderlecht était en grève pour dénoncer les dysfonctionnements au sein de l’établissement. L’attitude du chef d’établissement envers le personnel et ses méthodes de gestion posent question. Après plusieurs signaux d’avertissement, sous forme d’arrêts de travail tout au long de l’année scolaire passée, la grève s’est imposée ce jeudi matin.

    La situation au sein de cette école est emblématique du désinvestissement dans l’enseignement et la gestion chaotique du chef d’établissement exacerbe encore les conséquences des pénuries. Ainsi, certains professeurs de quatrième sont censés donner cours à une classe d’une cinquantaine d’élèves, le manque de locaux est déjà tel qu’une partie des élèves doit suivre les cours dans une autre implantation assez éloignée de l’établissement central, les locaux sont insalubres, certains moyens qui auraient pu servir à l’engagement de professeurs supplémentaires ont été utilisés pour encadrer le chef d’établissement qui dysfonctionne et ce n’est qu’un aperçu de tout ce qui pose problème dans l’école.

    La commune d’Anderlecht, pouvoir organisateur de l’établissement, semble tergiverser et malgré les nombreuses interpellations des syndicats, n’a donc laissé d’autre choix aux professeurs que de recourir à la grève. Les professeurs que nous avons rencontré sur le piquet sont déterminés et nous expliquent que plusieurs d’entre eux seraient à bout de nerfs étant donné le manque de respect voire dans certains cas le harcèlement dont ils sont victimes de la part du chef d’établissement.

    Les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) informés de ce combat depuis l’action syndicale en front commun devant le conseil communal de la semaine dernière se déclarent solidaires avec les professeurs et élèves de l’Athénée Bracops-Lambert.

    Photos : PPICS

  • Un bac à la belge ? Quel avenir pour notre enseignement ?

    DSC_0255La qualité de notre enseignement se dégrade un peu plus chaque année et avec chaque nouveau programme mis en œuvre par les gouvernements successifs de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ex-Communauté française. Les pénuries sont de plus en plus criantes tandis que les réformes organisent toujours davantage l’enseignement à des fins utilitaristes, au profit du patronat.

    Par Emily (Namur)

    Les études PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) démontrent que notre enseignement est extrêmement inégalitaire, mais l’enseignement n’est autre que le reflet de la société. Selon cette étude, il existe un gouffre équivalent à 4 années d’études entre les 25% d’élèves de 15 ans les plus favorisés et les 25% d’élèves de 15 ans les moins favorisés (en moyenne 136 points de différences à ce test entre ces 2 groupes) ! Le décret mission de 1997 – pour une école de la réussite – n’est en rien parvenu à enrayer ce phénomène. Si le redoublement est limité dans le premier degré, des filières de relégation s’y dessinent déjà et les aides accordées aux écoles en discrimination positive sont de très loin insuffisantes au vu des défis de l’enseignement.

    L’enseignement orienté vers les besoins du patronat

    Depuis 2011, le 3ème degré de l’enseignement qualifiant (technique de qualification et professionnel) est progressivement réformé avec la Certification par unité d’acquis d’apprentissage (CPU) tandis que les épreuves externes se généralisent dans l’ensemble des filières. La Déclaration de Politique Communautaire 2014-2019 (DPC) déclare permettre aux élèves de se projeter dans des perspectives à court, moyen et long terme et les préparer aux exigences du monde professionnel et de l’enseignement supérieur. Mais elle annonce également vouloir lier davantage les politiques régionales de l’emploi et de l’économie aux politiques communautaires de l’enseignement. Il s’agit très clairement de rapprocher l’école du monde de l’entreprise par une formation qui se révèle toujours plus utilitariste.

    Certification par unité d’acquis d’apprentissage ou comment détruire l’enseignement qualifiant

    L’instauration de la CPU entraîne des changements organisationnels majeurs tels que la concentration des cours généraux sur 2 jours plutôt que répartis sur 5, et ce au détriment du rythme de concentration des élèves. Cela implique également une division dans le corps enseignant entre les profs de cours généraux et les profs d’options. Ceux-ci ne sont plus amenés à se rencontrer et à voir l’élève dans sa globalité.

    À cela s’ajoutent de nouveaux référentiels de connaissances générales qui varient selon les secteurs pour correspondre – ou plutôt se limiter – aux compétences nécessaires à la vie professionnelle, tels qu’imaginés par le patronat. Par exemple, une future coiffeuse sera désormais évaluée en français sur sa capacité à mener la conversation, à prendre un rendez-vous, à vendre des produits (etc.). La compréhension critique d’un texte est abandonnée. Dès lors, tout ce qui est formation générale est détruit au profit d’une formation ultra spécialisée. Mais les politiciens pourront se féliciter de limiter l’échec scolaire, via le nivellement par le bas, bien entendu.

    La CPU reflète une volonté des dirigeants de former, dans l’enseignement qualifiant, de petites mains capables d’exécuter des mono-tâches et qui n’ont donc, selon cette idéologie, pas besoin d’apprendre à réfléchir. À terme, l’enseignement qualifiant sera vidé de sa substance, probablement au profit de l’enseignement CEFA (Centre d’Education et de formation en Alternance) et IFAPME (Institut wallon de Formation en Alternance et des indépendants et Petites et Moyennes Entreprises) qui coûtent bien moins cher et offrent une main d’œuvre à bas prix pour les entreprises.

    Le bac à la belge, épreuve vérifiant les capacités des élèves à être des travailleurs soumis et efficaces

    Les épreuves externes dans certains cours généraux sont, depuis plusieurs années, organisées en 2ème, 4ème et 6ème secondaire. Jusqu’à présent, la participation à ces épreuves standardisées restait à la discrétion des directions d’écoles. Cependant, dès juin 2015, ces examens externes deviennent obligatoires et certificatifs pour l’ensemble des élèves de 6ème secondaire. Nous soulevons, à ce propos, différentes inquiétudes.
    Tout d’abord, la généralisation des épreuves externes implique une normalisation des pratiques pédagogiques des enseignants. Il s’agit ici d’un renforcement du contrôle sur le contenu des cours des professeurs et une restriction de leur liberté pédagogique.

    Ensuite, on peut se poser des questions quant au contenu de ces épreuves. Au vu de ce qui a pu être observé ces dernières années, les examens ne portent que sur des tâches « simples » ne nécessitant pas d’esprit critique. Pour l’épreuve de français, par exemple, il s’agit de repérer des informations dans un texte. L’esprit critique et argumentatif n’est ni exercé, ni permis dans la manière dont sont rédigées les questions. L’examen consiste à évaluer la capacité de l’élève à s’aligner aux besoins du patronat.

    Puis, quelle est la manière envisagée pour préparer les élèves ? Face à une évaluation, il est normal que le jeune ait pour objectif de réussir. Mais cela devient problématique lorsque les cours s’organisent autour de la réussite d’un examen sans valeur, pensé pour le monde de l’entreprise, plutôt que pour l’apprentissage et le développement d’un esprit critique. Le but de l’enseignement est-il de faire réussir une épreuve ou de permettre aux élèves d’apprendre et de progresser ? Une fois de plus, les cours vont perdre leur sens et leur contenu au profit de la formation d’exécutant docile.

    De plus, la réussite de ce type examen va grandement dépendre du temps et de l’argent que les parents y consacreront. Il existe aujourd’hui un véritable marché des cours de remédiation, estimé à 300 millions d’euros par an en Belgique (1) avec des prix pratiqués qui varient entre 20 et 30€ de l’heure. En France, ce marché est évalué à 2,2 milliards d’euros et bénéficie d’incitants fiscaux. Il s’agit de l’individualisation d’une tâche qui devrait être prise en charge par la collectivité.

    Enfin, un examen en fin de niveau équivaut nécessairement à un examen d’entrée dans le niveau supérieur. À l’heure où l’on parle de généralisé les tests ‘‘d’orientation’’ ou plutôt de découragement à l’entrée du supérieur, comme c’est actuellement le cas en fac de médecine, le bac à la belge pourrait bien constituer un élément clés dans ce processus.

    Pour une lutte unifiée des élèves et du personnel de l’enseignement

    La Fédération Wallonie-Bruxelles prétend que ces épreuves vont participer au développement d’une ‘‘école d’excellence’’. Mensonge ! Ce n’est pas en mettant en place ce type d’épreuve que l’on résout les problèmes d’inégalité, de ségrégation et d’inefficacité dans lesquels est plongé l’enseignement. En effet, tous ont une base commune: le sous-financement chronique et majeur du système éducatif !

    Nous sommes dans un enseignement à deux vitesses. D’une part, ceux qui composent l’élite capitaliste reçoivent une bonne formation scolaire, complétée par un environnement socioculturel et économique riche. D’autre part, l’école forme de manière utilitariste la main-d’œuvre de demain – de préférence des moutons agiles. En plus de cela, l’idéologie néolibérale transparaît dans l’ensemble du vocabulaire employé dans les écoles et dans une bonne partie des activités qui y sont menées.

    Dans le cadre du système capitaliste, toute réforme, même faite de bonnes intentions, ne peut remédier aux inégalités du système scolaire, reflet de la société. Les dernières ont, entre autres, œuvré à rapprocher l’école du monde de l’entreprise et à limiter les coûts de l’enseignement. Notre système scolaire, qui était déjà très boiteux, se retrouve amputé de tout sens au profit de la formation de futurs travailleurs dociles. Dans ce cadre, les conditions d’études des élèves et de travail des enseignants et de l’ensemble du personnel scolaire se dégradent inexorablement.
    Ensemble, élèves, étudiants et travailleurs, nous devons nous unir et lutter pour un système scolaire qui ne soit pas organisé au profit de quelques-uns, mais bien de l’ensemble de la société, un enseignement socialiste.

    * 7% du PIB pour l’enseignement : pour des infrastructures scolaires décentes et une réelle gratuité de l’enseignement, pour tous.

    * Pour une gestion démocratique de l’enseignement : ce n’est pas au patronat de dicter sa volonté, mais à la collectivité de gérer démocratiquement l’enseignement.

    * Pour un enseignement général-polytechnique et artistique de qualité pour tous : non à la ségrégation et aux filières de relégation, pour des classes plus petites et d’avantage de personnel éducatif.

    * Pour un enseignement socialiste !

    (1) Centre d’Action Laïque, L’école (in)égale – L’enseignement face au défi de l’inégalité, 2011, p.18.

  • Avec EGA : Battons le gouvernement de droite!

    Le gouvernement fédéral actuellement en formation serait le premier si ouvertement de droite depuis 25 ans. Offensive contre les syndicats, accentuation du gel des salaires décidé par le gouvernement précédent, poursuite des privatisations, diminution des allocations familiales et de chômage, attaques contre les pensions, réduction des budgets de la santé, du rail, de l’administration,… Aucun secteur ne serait à l’abri ! L’austérité serait inévitable ? La probable future coalition prévoit pourtant d’acheter de nouveaux F-35 (avions militaires très coûteux) et, surtout, d’arroser les grandes entreprises et les multinationales de cadeaux fiscaux…

    Tract de rentrée des Étudiants de Gauche Actifs

    Nous avons besoin de notre alternative!

    Nous limiter à dénoncer les ‘‘solutions’’ pro-patronales sera insuffisant. Nous devons nous rassembler, nous organiser et agir à travers des actions combatives. C’est ce que les Étudiants de Gauche Actifs défendront dans les écoles, hautes-écoles et universités. Mais pour obtenir une réelle victoire, la jeunesse devra se mobiliser au côté du mouvement des travailleurs, une force sociale décisive grâce à ses méthodes, comme les manifestations de masse et le blocage de l’économie par la grève.

    Dans ce combat, le Parti ‘‘Socialiste’’ ne représente aucune alternative crédible. Au pouvoir sans interruption pendant 25 ans, il a démontré être incapable d’éviter l’explosion des inégalités et le sacrifice de nos conquêtes sociales au seul but d’augmenter les profits des grandes entreprises qui, impunément, ne payent plus ou peu d’impôts, ferment les entreprises, détruisent des milliers d’emplois et polluent. Ce parti a loyalement collaboré à la politique qui a conduit le taux de pauvreté à être aujourd’hui de 15% de la population, tandis que les 10% les plus riches possèdent 44% de la richesse nationale !

    Il nous faudra donc aussi construire un instrument politique large de la résistance sociale, un parti qui réunira les forces réellement de gauche pour clairement défendre que ceux qui produisent les richesses, ce sont les travailleurs, et que c’est à eux que revient la tâche de décider de leur utilisation !


    Rejoins les Étudiants de Gauche Actifs !

    Nous sommes des jeunes organisés à travers le pays et luttons contre le capitalisme : système qui ne profite qu’au 1% les plus riches. Nous combattons ce qui découle d’un système de classes : racisme, sexisme, crise écologique, guerre impérialistes, pénuries à tous niveaux et répression.

    Nous nous revendiquons du marxisme. Il ne s’agit pas d’un dogme rigide, mais d’une méthode pour comprendre le monde et le changer. Nous défendons une alternative anticapitaliste basée sur le contrôle démocratique de la collectivité sur l’économie, ce que nous appelons le socialisme démocratique. Rejoins-nous et construisons ensemble cette société.


    Manifestation contre l’extrême-droite en Europe – Di. 9 novembre !

    En avril dernier, une conférence des Comités Antifascistes grecs a lancé un appel pour l’organisation d’une journée européenne d’actions contre l’extrême-droite et le racisme. Le jour du 9 novembre a été choisi en commémoration du 9 novembre 1938, date de de la Nuit de Cristal, pogrome anti-juif en Allemagne nazie.

    La crise du capitalisme s’approfondit et alimente le terreau de l’extrême-droite. Celle-ci rejette sur les “étrangers” les différentes pénuries (manque d’emplois, de logements, de places dans les écoles,…) et détourne l’attention de la véritable cause : le système capitaliste. Les politiciens à sa solde nous imposent l’austérité dont le seul but est de faire payer la crise du système à ses victimes : jeunes et travailleurs avec ou sans emploi.

    Nous voulons répondre à cet appel du 9 novembre afin de montrer notre solidarité avec le combat des antifascistes grecs. Mais nous voulons aussi prévenir du danger du populisme de droite et de l’extrême-droite que nous avons vu croître en Europe lors des dernières élections européennes. Ainsi, le FN est devenu le premier parti de France et des partis néo-nazis – tel que Aube Dorée (Grèce) – ont faits leur entrée au Parlement Européen à Bruxelles. Par ailleurs, en Flandre, le Vlaams Belang reste une organisation disposant d’un cadre et de militants qui, maintenant que le soutien électoral s’est effondré, peut être tentée d’avoir recours à la violence de rue. De plus, comme l’a illustré l’exemple du FN français que l’on disait à l’époque écrasé par l’UMP, cette organisation peut encore se relever. Du côté francophone, il existe des groupuscules néonazis comme Nation qui obtiennent, avec d’autres organisations populistes de droite telles que le Parti Populaire ou Debout les Belges ! des scores électoraux inquiétants dans certaines régions.

    L’extrême droite joue la division en remplaçant la solidarité par le racisme, le sexisme et l’homophobie. Jeunes et pensionnés, chômeurs et travailleurs, d’origine belges ou immigrée : nous avons un ennemi commun et un combat à mener ensemble contre les grands patrons, les spéculateurs et ceux qui les servent !

    Mobilisons-nous le 9 novembre à Bruxelles pour cette manifestation contre l’extrême-droite !


    Pour un enseignement gratuit et de qualité pour tous !

    Le nouveau gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles prévoit d’économiser 420 millions d’euros en 2 ans tout en parlant « d’effort récurrent ». Réagissons !

    L’enseignement est sous-financé et fait face à des pénuries croissantes : bâtiments délabrés, manque de places, pas de soutien aux enseignants, classes surpeuplées… En effet, la part du PIB consacrée à l’enseignement ne fait que diminuer, alors que le nombre d’élèves et d’étudiants est en augmentation. En plus, l’idée d’augmenter le minerval, à l’image de ce qui se fait en Flandre (de 600 à 900€), est de plus en plus évoquée.

    > Revendiquons 7% du PIB pour l’enseignement : pour des infrastructures scolaires décentes et une réelle gratuité de l’enseignement pour tous.

    Face au manque de moyens, le système scolaire se tourne de plus en plus vers le privé. L’instauration d’un “bac” à la belge ne vise qu’à vérifier de manière arbitraire et utilitariste des connaissances directement utiles au monde de l’entreprise, et non pas à encourager la créativité ou l’esprit critique des étudiants. Ces derniers deviennent de plus en plus des clients – notamment via la nécessité croissance des cours particuliers – et l’enseignement de qualité une marchandise de luxe, tandis que les diplômés doivent se vendre au prix le plus bas sur le marché de l’emploi.

    > Ce ne sont pas aux entreprises de dicter leur volonté, mais à la collectivité de gérer démocratiquement l’enseignement.

    Ensemble, étudiants, professeurs et membres du personnel, nous devons nous unir et lutter pour un système scolaire qui ne soit pas organisé au profit de quelques-uns, mais pour l’ensemble de la société.

    > Pour un enseignement de qualité, entièrement public et gratuit.


    Seules des actions de masse peuvent stopper l’impérialisme!

    Avec la crise économique mondiale, les tensions entre puissances impérialistes vont continuer à augmenter, le spectre de la guerre et de la guerre civile deviendra plus menaçant. Cet été, nous avons activement participé aux mobilisations contre la terreur d’Etat israélienne à Gaza, comme nous avions à l’époque participé aux manifestations contre la guerre en Irak ou encore contre la présence d’armes nucléaires de l’OTAN en Belgique. Seule l’entrée en scène des masses des jeunes, des travailleurs et des pauvres (manifestations, grèves, actions de solidarité, etc.) peut mettre fin aux politiques impérialistes et construire la paix, le respect des minorités et la justice sociale, comme la révolution qui a mis fin à la dictature de Ben Ali en Tunisie en 2011 en a donné un aperçu.


    Meeting de rentrée des Étudiants de Gauche Actifs !

    Battons le gouvernement de droite ! Organisons-nous !

    Nous aurons l’occasion de discuter des multiples mesures d’austérité concoctées par les gouvernements aux différents niveaux de pouvoir et de la manière dont nous pouvons nous organiser pour les combattre au mieux.

    BRUXELLES : Rdv mercredi 17 septembre, 18h30 – ULB – Campus Solbosch Local H 32.27

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    LIEGE : Rdv jeudi 18 septembre à 19h – ULg – Place du XX Août – salle Grand Physique

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    BRABANT-WALLON : Rdv jeudi 25 septembre, 19h, – Louvain-La-Neuve – Foyer – AGL

    NAMUR : Rdv mercredi 8 octobre, 18h – Rue Notre-Dame (à côté de la Place du Grognon) – Le meeting sera suivi d’un souper spaghetti à petit prix.

    Plus d’infos : info@gauche.be


    Comment devenir membre?

    Contactez-nous :

    – Via l’un de nos stands
    – Via mail : info@gauche.be
    – Via FB : facebook.com/gauche.be
    – Via SMS : envoie “MEMBRE” et le lieu où tu habites au 0474/35.30.36. (Emily)

    Une carte de membre revient à : 3€ pour le secondaire – 5€ pour le supérieur

  • Gand : Action contre l’augmentation des minervals

    Avant même que la mesure ne soit connue dans les détails et avant le début de la rentrée académique, une première action a eu lieu à Gand contre l’augmentation des minervals. Quelque 80 jeunes issus d’une dizaine d’écoles secondaires différentes se sont ainsi réunis place Saint-Pierre.

    Par Etudiants de Gauche Actifs – Gand

    Campagne avait été menée ces derniers jours dans diverses écoles, et il a bien vite été clair qu’une grande colère existe contre les plans d’austérité qui vont frapper l’enseignement. Alors que l’argent ne manque visiblement pas pour acheter de nouveaux avions de chasse F35 extrêmement onéreux, le budget de l’enseignement sera raboté de mêmes que celui de nos loisirs (les mouvements de jeunesses et clubs sportifs recevront également moins de subsides à l’avenir de la part du gouvernement flamand). « Pour 40 F35, il y a de l’argent, mais pas pour notre avenir » a déclaré un participant à l’action, « c’est absurde. On va économiser sur les budgets de l’enseignement pour du matériel de guerre. »

    Les Etudiants de Gauche Actifs avaient donc pris l’initiative d’organiser une première action de protestation. Aucune raison ne justifie d’être passif ou d’attendre. Nous voulons immédiatement commencer à développer des comités d’action dans les écoles afin d’organiser et de renforcer la lutte. Place Saint-Pierre, plusieurs étudiants ont pris la parole et ont fait part de la volonté de créer de tels groupes d’action. Le caractère antisocial des économies prévues a été souligné à de nombreuses reprises, de même que la nécessité d’organiser la lutte en liant la jeunesse aux plus âgés.

    Un participant qui vient de passer deux ans aux États-Unis a expliqué qu’il avait déménagé ici pour poursuivre ses études car elles ne sont plus abordables aux Etats-Unis. « Les étudiants paient 20.000 à 40.000 dollars par an et quittent l’université avec 200 à 300.000 dollars de dette. Si nous ne faisons rien, la même chose va se produire ici. Nous devons lutter pour un enseignement gratuit, comme cela existe ailleurs dans des pays tels que la Norvège. C’est tout à fait possible. »

    Il nous faut un refinancement public massif de l’enseignement. Nous ne voulons pas d’un système où notre avenir est sacrifié pour donner des cadeaux aux super-riches ou pour participer à des aventures guerrières. Il nous faut nous organiser contre l’augmentation des frais d’inscription et défendre une alternative où les richesses seront utilisées pour satisfaire les besoins sociaux tels que l’emploi, le logement, les pensions, l’enseignement,…

    Le combat contre la hausse des minervals et contre l’austérité sera de longue haleine. Nous ne sommes encore qu’au début, mais les premières étapes sont également cruciales. En créant immédiatement des comités d’action démocratiquement organisés dans les écoles où les jeunes pourront décider des actions à mener et des revendications à défendre, il est possible de développer un mouvement pour le long terme. Ce n’est qu’un début, continuons le combat !

     

    Photos de Liesbeth et Geert

    Photos de Jean-Marie.

  • Liège & Bruxelles : Rassemblement devant le MR

    Depuis plusieurs semaines, pas un jour ne passe sans que les médias ne nous annoncent le pire, comme si on assistait pas à pas à un test de notre résignation..

    TROP IS TE VEEL !

    L’objectif du gouvernement en formation est clair : attaquer les travailleur.se.s, tout.es les travailleur.se.s, avec ou sans emploi, à l’aide de mesures qui renforceront la chute des salaires et la dégradation des conditions de vie.

    Qui peut encore penser ne pas être concerné ? Eh bien, le patronat et les plus riches, qui se voient octroyer 2 milliards de cadeaux supplémentaires (maintien des intérêts notionnels, nouvelles exonérations de cotisations sociales, etc.) face aux 17 milliards d’austérité imposés à l’écrasante majorité de la population.

    Il n’y a jamais eu autant de richesses. Et elles n’ont jamais été aussi mal réparties…

    Les 10% les plus riches possèdent 44% de la richesse nationale (753.000 € en moyenne… et vous?) Alors que 15 % de la population vit sous le seuil de pauvreté (ce serait 42 % sans la sécu…).

    Le paiement de la dette accapare 20 % des dépenses annuelles (les allocations chômage 3 %…).

    LE PACTE SOCIAL DE ’45 EST CONSOMMÉ

    On assiste, sans réels contestation et plan d’action organisé, à une accélération de l’oeuvre néolibérale lancée il y a 30 ans par un gouvernement de sinistre mémoire (Martens-Gol), poursuivie sans grands états d’âme par ses successeurs.

    Quels que soient les partis en place et quels que soient les niveaux de pouvoir, aucune destruction de nos droits, conquis par la lutte et permettant de faire société depuis ’45, ne doit être acceptée. Ce sont tous nos désirs, nos rêves et nos projets que le gouvernement à la suédoise entend figer dans la glace.

    Si, aujourd’hui, nous allons dans la rue, déterminés, c’est pour leur faire savoir que nous avons compris le message et pour nous organiser. Nous invitons les organisations représentant les salarié.e.s et tous les mouvements sociaux à construire ensemble un plan d’actions au service d’une lutte forte, unie et sans compromission, contre toute forme d’austérité et pour un changement du rapport de force.

    BRUXELLES :

    Ce mercredi 10 septembre à 13h, au siège du MR avenue de la Toison d’Or, 86-88.

    Premiers signataires : Bruxelles Laïque, Cadtm, JAC (Jeunes anticapitalistes), EGA (Étudiants de Gauche Actifs) et de Stop Art.63§2… Si votre organisation veut se joindre à la liste des organisations appelantes, signalez-le à : a.willox@laicite.be ou sur l’événement Facebook.

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    LIEGE :

    Rendez-vous ce mercredi 10 septembre à 17h30 devant les locaux du MR (en Vinâve-d’île) – le rassemblement sera suivi d’une Assemblée populaire.

    Appel lancé par la note ‘AAA’ (Alliance pour des Alternatives à l’Austérité)

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    Premiers signataires : (pour signer l’appel : tcherry@collectifs.net)
    CADTM / CVTS / EGA / Jeunes FGTB Verviers / JOC Liège / Riposte-CTE / Plateforme Stop Article 63§2

  • Tract d’été des Etudiants de Gauche Actifs !

    Comme chaque année, la période des vacances scolaires est l’occasion de préparer nos campagnes de rentrée ! Le tract ci-dessous nous aidera à les présenter lors de plusieurs festivals ou encore tout simplement en rue. N’hésitez pas à nous contacter pour en distribuer autour de vous !

    => Page Facebook des Étudiants de Gauche Actifs

    => Tract en format PDF


     

    9 NOVEMBRE:JOURNÉE EUROPÉENNE D’ACTION CONTRE L’EXTRÊME DROITE ET LE RACISME

    Les dernières élections ont été un véritable choc : l’extrême droite et la droite populiste ont obtenu près de 100 sièges au parlement européen. En France et en Grande-Bretagne, le Front National et l’UKIP sont sortis premiers partis du scrutin. Même les néonazis font leur entrée au Parlement européen avec Aube Dorée (Grèce) et le NPD (Allemagne). Nous voulons réagir!

    Une rencontre européenne organisée en avril à Athènes par les comités antifascistes grecs a proposé d’organiser une journée d’action antifasciste le 9 novembre, date de la Nuit de Cristal (une violente campagne coordonnée contre les magasins juifs en Allemagne nazie en 1938). En Belgique, nous avons décidé de répondre à cet appel avec notre campagne antifasciste Blokbuster / Résistance Internationale et de prendre des initiatives pour organiser une manifestation nationale combattive ce jour-là à Bruxelles.

    Il est selon nous essentiel de lier le combat contre l’extrême droite à la lutte contre le terreau qui leur permet de se développer. Depuis le début de la crise, le chômage a presque doublé en Europe, il touche de 16 à 26 millions de personnes. Plus de la moitié des jeunes Espagnols et Grecs n’ont pas d’emploi ! Les salaires grecs ont reculé de 20% à 40%.

    La politique d’austérité appliquée par les partis de l’establishment et l’Union Européenne a pour effet de développer la misère pour restaurer les profits de l’élite capitaliste. L’extrême droite et la droite populiste instrumentalisent leurs discrédits, mais leur ‘‘opposition’’ à l’UE est basée sur le repli sur soi et le chacun pour soi et non pas sur la nécessité de faire payer la crise aux véritables responsables : les banquiers et les spéculateurs. Ils veulent dévier la colère vers des boucs émissaires : immigrés, homosexuels,… Les partis de droite nationalistes comme la N-VA se donnent aussi une image faussement anti-establishment, mais ils veulent surtout approfondir les divisions en stigmatisant les francophones ou en “relativisant” le racisme. Pour le système capitaliste, cette approche est bien pratique car elle permet de diviser pour mieux régner !

    Pour stopper l’extrême droite et le racisme, nous devons compter sur nos propres forces, sur la lutte collective des travailleurs et des jeunes.

    – RÉSISTANCE INTERNATIONALE CONTRE LE RACISME ET L’AUSTÉRITÉ !
    – SANS-PAPIERS : S’EN PRENDRE AUX MULTINATIONALES, PAS À LEURS VICTIMES !
    – DES EMPLOIS, DES ÉCOLES ET DES SERVICES PUBLICS, PAS DE RACISME, DE SEXISME OU D’HOMOPHOBIE!


    Organisez-vous avec les Étudiants de Gauche Actifs !

    Qu’est-ce que Résistance Internationale / Blokbuster ?
    Il s’agit de la campagne antifasciste et antiraciste des Étudiants de Gauche Actifs. Initiée en 1991, Blokbuster a organisé une manif européenne de 40.000 personnes après la percée du Vlaams Blok (aujourd’hui Vlaams Belang) en 1992. Depuis lors, Blokbuster organise annuellement la manifestation anti-NSV (contre la marche raciste des étudiants du Vlaams Belang) qui rassemble des centaines de jeunes.

    Pénurie d’emplois décents, d’écoles,… L’extrême droite n’a aucune solution ! Au contraire, elle défend une politique de répression et de casse sociale plus prononcée, à l’instar de ces maires FN qui suppriment la gratuité des cantines scolaires pour les pauvres en France ou d’Aube Dorée qui utilise les mêmes méthodes de violence de rue contre les actions collectives de travailleurs en lutte que contre les immigrés.

    CONTRE LA RÉPRESSION,CONTRE LES SAC !

    Dans une situation de crise, la politique d’austérité va de pair avec une croissance de la répression.
    Ainsi, le 15 mai dernier, 281 manifestants ont été arrêtés alors qu’ils manifestaient – pacifiquement – contre le monstrueux projet de Traité Transatlantique, qui vise à créer la plus grande zone de libre-échange au monde, entre les USA et l’Union Européenne. A côté de telles pratiques, il existe les Sanctions Administratives Communales (SAC), des amendes qui peuvent être données dès l’âge de 14 ans pour ‘‘mauvais comportement’’ (comme manger sur les marches d’une église…), mais qui sont aussi utilisées contre les activistes. Nous participons aux campagnes Stop-Répression et Stop SAC.

    CONTRE LE SEXISME, POUR LES DROITS DES FEMMES !

    L’essor de l’extrême-droite et de la droite populiste s’accompagne de la renaissance de tout un tas de forces réactionnaires qui considèrent que la place des femmes est à la cuisine et qu’elles n’ont rien à dire sur leur propre corps. C’est ainsi que se développe aujourd’hui à travers l’Europe un mouvement bien mal nommé ‘‘pro-vie’’ qui veut supprimer le droit à l’avortement. A Gand, de tels militants réactionnaires tiennent des piquets devant les centres pratiquant l’avortement afin d’y intimider les femmes ! Nous luttons pour préserver ce droit, mais voulons aussi défendre un véritable programme social qui assure que personne ne soit plus obligé de recourir à l’avortement pour des raisons économiques.

    CONTRE LE CHÔMAGE ET LES EMPLOIS PRÉCAIRES !

    Quel avenir réserve-t-on aujourd’hui à la jeunesse ? Alors qu’on exige de nos aînés qu’ils travaillent plus longtemps, le taux de chômage est très grand parmi la jeunesse. Malgré le manque criant d’emplois et toutes les annonces de restructurations et de fermetures d’entreprises (Delhaize, ArcelorMittal, Caterpillar,…), le droit à recevoir des allocations de chômage a été violemment attaqué. Quant à ceux qui trouvent un job, il s’agit de plus en plus de contrats temporaires, précaires, hyper-flexibles et mal-payés. Comment construire sa vie sur une base pareille ? C’est pourquoi nous sommes solidaires des travailleurs en lutte pour leurs salaires, leurs emplois et leurs conditions de travail et nous luttons à leurs côtés pour notre avenir.

    POUR UN ENSEIGNEMENT DE QUALITÉ ACCESSIBLE À TOUS !

    Notre enseignement, déjà en mauvais état, va être amené à livrer une plus forte contribution à la politique d’austérité. Pour les années 2015 et 2016, il est ainsi question de réduire de 300 millions d’euros les budgets de l’enseignement francophone ! En Flandre, il y a même une taxe de plusieurs centaines d’euros pour manger dans les réfectoires sur le temps de midi. Il y aura à l’avenir encore moins de professeurs et des classes encore plus surchargée, dans lesquelles les élèves avec moins de facilités seront plus vite complètement coulés. En bref, l’enseignement actuel, déjà profondément inégalitaire, le deviendra encore plus. Nous soutenons la revendication syndicale d’un retour à un budget de l’enseignement équivalent à 7% du PIB (contre moins de 5 actuellement) et luttons pour un refinancement public massif de l’enseignement.


    MARX AVAIT RAISON !

    REJOINS EGA !

    Nous voulons lutter contre le capitalisme, mais pas n’importe comment. Pour être efficaces, nous avons besoin d’une grille d’analyse qui nous permet de bien comprendre la situation présente, d’où elle provient, quelles sont ses contradictions internes, comme elle peut se modifier,… Parfois, de grands évènements peuvent survenir de façon très abrupte, mais ce n’est pas pour autant que rien ne les annonçait !

    D’autre part, nous voulons tirer les leçons du passé pour mieux renforcer les luttes d’aujourd’hui. Le combat contre l’exploitation capitaliste a déjà une riche histoire derrière lui concernant le programme, la stratégie et les tactiques nécessaires pour aller vers la victoire.

    EGA, Étudiants de Gauche Actifs (ALS, Actief Linkse Studenten en Flandre) est l’organisation de jeunes du Parti Socialiste de Lutte (PSL). Elle se revendique du marxisme. Contrairement à l’image qu’en a donné le totalitarisme stalinien, il ne s’agit pas d’un dogme rigide, mais au contraire d’une méthode flexible pour comprendre le monde et le changer. Nous défendons une alternative anticapitaliste basée sur le contrôle démocratique de la collectivité sur l’économie, ce que nous appelons le socialisme démocratique.

    COMMENT DEVENIR MEMBRE ?

    NOUS CONTACTER :
    – Via les stands dans de nombreux festivals
    – Via mail :jeunes@socialisme.be
    – Via SMS : “membre – nom et ville” au 0483/04 22 08

    CARTE DE MEMBRE À 3€ SECONDAIRE – 5€ SUPÉRIEUR

    PARTICIPE À LA MOBILISATION POUR LA JOURNÉE ANTIFASCISTE DU 9 NOVEMBRE

    Pour faire un succès de cette manifestation, vous pouvez aider à diffuser le tract, les autocollants,… Vous pouvez réunir des connaissances et inviter un de nos membres pour discuter de la lutte antifasciste et de la manière de mobiliser pour cette manifestation.

    Devenez actif dans la lutte contre l’extrême droite, contre le capitalisme et pour une autre société, une société socialiste !

    Ne nous regardez-pas, rejoignez-nous !

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