Tag: EGA

  • A l’ULB aussi, la grève se prépare!

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    200 personnes étaient présentes à l’assemblée générale travailleurs/étudiants de ce mardi à l’ULB, à l’initiative des syndicats, pour organiser le plan d’action syndical : la grève régionale qui touchera Bruxelles ce 8 décembre et la grève générale nationale du 15 décembre. Le signe est fort : une large part du personnel veut se mobiliser contre les mesures du gouvernements Michel.

    Par Julien (EGA-Bruxelles)

    Des délégations des Etudiants de Gauche Actifs (EGA) de l’Union Syndicale Etudiante (USE) et un représentant de COMAC étaient aussi présents. Il est très positif que les différents syndicats de l’ULB (CNE, CGSP-PATGS, CGSP-Enseignement et CGSLB) travaillent en front commun pour organiser les grèves du 8 et du 15 sur le campus.

    Nous sommes intervenus afin de souligner que les étudiants sont aussi des travailleurs et qu’ils seront particulièrement touchés par certaines mesures (de 20 à 30.000€ de perte salariale sur une carrière à cause du saut d’index par exemple) en plus d’autres mesures (chomage, pension, droits syndicaux,…).

    Nous avons aussi mis en avant que nous soutenons l’idée d’un comité de grève réunissant les syndicats, les organisations étudiantes et les personnes (étudiants ou membres du personnel) non organisées qui veulent résister ensemble à la politique d’austérité.

    Nous pensons qu’un tel outil serait un plus pour unir les étudiants et le personnel de façon démocratique pour concrétiser la riposte aux attaques patronales et poursuivre le plan d’action dès janvier et, en tout cas, au début du deuxième quadrimestre.

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  • Limbourg : Les étudiants de PXL (Hasselt) ont rejoint la lutte

    EGA_hasseltLes Etudiants de Gauche Actifs (EGA) ont mené une action ce 24 novembre à la haute école PXL à Hasselt, dans le Limbourg, à l’occasion de la grève régionale qui a touché le Hianaut, le Luxembourg, Anvers et le Limbourg. Cette action a pris place à la suite d’une visite matinale de différents piquets de grève afin de témoigner de notre solidarité et de montrer que les travailleurs agissent de concert contre les gouvernements flamand et fédéral particulièrement asociaux.

    Rapport et photos d’Orhan, EGA-Hasselt

    Les aspirations étaient très grandes pour ce 24 novembre. C’était le coup d’envoi de la deuxième phase du plan d’action réparti sur trois lundis successifs avec des grèves provinciales tournantes. La deuxième phase du plan de lutte syndical était donc lancée après la manifestation historique du 6 novembre, qui a vraisemblablement rassemblé 150.000 personnes, la plus grande manifestation syndicale depuis 1986 en Belgique. C’est certains, l’automne et l’hiver seront particulièrement chauds… La lutte sociale atteindra manifestement un nouveau point culminant le 15 décembre avec la grève générale nationale. Mais chacun est conscient du fait que ça ne doit pas en rester là. Les actions doivent se poursuivre de manière constructive.

    A 6 heures du matin, les étudiants ont visité le piquet à la gare d’Hasselt et ensuite, le piquet de De Lijn et LIM (fonctionnaires flamands Limbourg). Les travailleurs membres du PSL ont poursuivi la tournée des piquets et ont rejoint la concentration syndicale alors que les étudiants allaient à PXL.

    L’action de ce jour était une sorte de point d’orgue d’une campagne de deux semaines au cours de laquelle EGA – par une présence continue à PXL – appelait à lier la protestation étudiante contre l’augmentation du minerval et contre l’austérité dans l’enseignement flamand à la protestation sociale au sens plus large. Les Etudiants de Gauche Actifs sont en effet convaincus que le mouvement étudiant peut sortir énormément renforcé de cette coopération. Les étudiants sont tout autant confrontés à l’austérité et aux attaques asociales du gouvernement. Il est nécessaire que les étudiants soient attentifs à la protestation sociale plus large parce qu’ils y ont tout autant intérêt. Avoir un “grand” diplôme en poche a peu de sens si le marché du travail toujours plus restreint offre de moins en moins de chances aux personnes hautement qualifiées et si les salaires sont toujours sous pression. De plus, les étudiants doivent bien se rendre compte que ces grévistes sont leurs parents, leurs profs, leurs chauffeurs de bus,… L’intérêt d’un parent travailleur n’est pas opposé à celui de son enfant étudiant.

    En partant de ce constat, il faut appeler à ancrer le mouvement étudiant dans le reste de la résistance sociale.

    Les actifs et les étudiants doivent former un front contre l’austérité. EGA-Hasselt continuera à diffuser cette idée dans les hautes écoles d’Hasselt et l’université. EGA s’investit activement pour créer un comité d’action dans chaque école pour élargir autant que possible le mouvement et pour que les entraves tombent afin que les étudiants puissent s’engager dans leur environnement. La confiance aveugle envers “les dirigeants étudiants” est très dangereuse. Ils ne semblent intéressés qu’à parler avec le ministre et à arrondir un angle ici ou là. Les étudiants doivent oser continuer. Ils doivent croire en leur force et en la lutte de masse pour que le gouvernement retire ses projets austéritaires et même qu’il chute !

    Les étudiants doivent oser se retrousser les manches pour obtenir une meilleure vie et une société sociale. Parce que cette alternative existe et est possible. Ça s’appelle le socialisme.

    • Stop à la hausse du minerval !
    • Stop à l’austérité dans l’enseignement et en dehors !
    • Étudiants et travailleurs, unis dans un front contre l’austérité !
    • Pour une société solidaire avec égalité des chances pour tous !

  • Nouvelle édition de l’EGAlité

    A l’occasion de la Journée Internationale des Etudiants de ce lundi 17 novembre, les Etudiants de Gauche Actifs sont intervenus avec leur périodique “L’EGAlité”. Au sommaire de cette édition : “Notre avenir est en danger, luttons pour le défendre” revient sur les dernières actions syndicales et la place de la jeunesse en leur sein, un retour sur la manifestation antifasciste du 9 novembre, un dossier sur les luttes contre l’austérité dans l’enseignement et l’augmentation du minerval en Flandre, un retour sur la manifestation syndicale véritablement massive du 6 novembre, etc. Un journal étudiant à lire et à diffuser autour de soi !

    => EGAlité en format PDF

    EGAlite

  • Manifestation antifasciste combative à Bruxelles

    Par Blokbuster, campagne antifasciste flamande du PSL

    Quelques jours à peine après la grande manifestation syndicale du 6 novembre – on parle de la mobilisation syndicale la plus massive depuis les années ’80 – une nouvelle manifestation a eu lieu hier dans les rues de Bruxelles. Des centaines de jeunes et de syndicalistes s’étaient rassemblés pour une manifestation dans le cadre d’une journée d’action européenne contre l’extrême droite, une initiative lancée par la coordination des comités antifascistes grecs. La date du 9 novembre n’avait pas été choisie au hasard, puisque c’est celle de la Nuit de Cristal, un pogrom anti-juif perpétré an Allemagne nazie en 1938.

    Il y a 76 ans, près de deux cents synagogues et lieux de culte furent détruits, 7.500 commerces et entreprises exploités par des Juifs saccagés ; une centaine de Juifs furent assassinés, des centaines d’autres se suicidèrent ou moururent des suites de leurs blessures et près de 30 000 furent déportés en camp de concentration. Il s’agissait d’un étape particulièrement violente dans l’élaboration de la terreur nazie contre les Juifs et tous les opposants au projet nazi, parmi lesquels, en premières lignes, le mouvement organisé des travailleurs. Le but des nazis était de défendre un ultra-capitalisme qui ne tolérait aucune résistance. À cette fin, le mouvement syndical a été écrasé. Si cela ne dépendait que des néo-nazis actuels, il en serait à nouveau ainsi.

    Des partis comme l’organisation néonazie grecque Aube Dorée visent à dévier la colère et à masquer la responsabilité des spéculateurs, des banquiers et des grandes entreprises concernant la crise. L’évasion fiscale massive qui s’opère notamment via le Luxembourg n’est pas le problème selon eux. pareil pour les 240 milliards d’euros de liquidités qui dorment sur les comptes des grandes entreprises de se pays parce qu’investir n’est pas suffisamment rentable. Non, pour eux, ce sont les migrants les responsables, il n’y a pas lieu de s’impliquer dans la lutte de classe, il faut s’opposer  aux personnes d’origine étrangère.

    Mais la lutte de classe existe. Le camp d’en face lance une offensive inédite sur nos conquis sociaux et nos conditions de vie. Mais notre camp a commencé à riposter et à organiser la lutte avec notamment la manifestation phénoménale de jeudi dernier. Il faudra lutter non seulement pour renverser le gouvernement Michel amis aussi pour repousser toute la politique d’austérité. Un gouvernement anti-travailleur ne doit pas être remplacé par un autre gouvernement anti-travailleur, mais par un gouvernement pour et par les travailleurs. Dans le cadre de notre lutte pour une autre société, le racisme ou encore le sexisme sont des obstacles. les balayer est une partie intégrante de notre combat.

    Hier, nous avons clairement crié ‘No Pasaran’ à l’extrême droite, à l’échelle internationale. Tant la violence d’Aube Dorée que le populisme de droite et l’extrême droite actifs chez nous ont été dénoncés. Aube Dorée sévit d’ailleurs également en Belgique. Samedi encore se tenait un meeting ouvertement néonazi. parmi les participants figurait Rob Verreycken, un membre éminent du Vlaams Belang a menacé de représailles contre la manifestation antifasciste de ce dimanche en utilisant des symboles d’Aube Dorée. Nous n’avons rien vu de cette action hier, mais c’est une indication inquiétante, particulièrement au vu du fait que le prochain président du Vlaams Belang est connu pour apprécier recourir à la violence de rue.

    La manifestation antifasciste de ce 9 novembre a été l’oeuvre de différentes organisations qui ont collaboré à plusieurs reprises ces derniers mois dans le cadre de diverses initiatives. L’objectif qui nous fait face est de parvenir à une plus grande coordination antifasciste, ce à quoi a contribué la mobilisation d’hier.

    Blokbuster remercie les organisations qui ont permis à cette manifestation de prendre place ou l’ont soutenue : les JOC Bruxelles (Jeunes Organisés et Combatifs), les Jeunes FGTB Charleroi-Sud Hainaut, l’USE (Union Syndicale Etudiante), l’Initiative solidarité à la Grèce qui résiste, EGA (Etudiants de gauche Actifs), le CADTM (Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde), le SAF (Steunpunt Antifascisme), l’AFF (Anti-Fascistisch Front), les Jeunes FGTB, le PSL (Parti Socialiste de Lutte), Fewla (soutien à la lutte du peuple mapuche), les Syndicalisten tegen Fascisme, le SETCa-BBTK BHV Hôpitaux, le groupe Réagis de la FGTB de Bruxelles, les JAC (Jeunes Anticapitalistes) et Comac. Nous remercions aussi pour sa présence la délégation kurde qui était à la base de la grande manifestation qui s’est tenue à Bruxelles il y a une semaine en solidarité avec la lutte de Kobanê et contre la barbarie de Daesh, l’Etat Islamique.

    Cette manifestation a représenté un pas qui a renforcé la lutte antifasciste en Belgique, n’en restons pas là !

    => Plusieurs reportages-photos de la manifestation

    => Reportage de la RTBF

    => Reportage de Télé Bruxelles

    Quelques photos de PPICS :

  • [PHOTOS] Délégation jeunes lors de la manifestation du 6 novembre

    Un groupe de jeunes francophones et néerlandophones était réunis dans le cortège massif de l’impressionnante manifestation de ce 6 novembre. Parmi ce bloc se trouvaient des membres des Jeunes-FGTB, des JOC, des Etudiants de gauche Actifs, des JAC,… mais aussi des élève du secondaire de Flandre qui avaient décidé de rejoindre la manifestation syndicale lors d’une assemblée générale tenue dans le cadre de leur grève écolière le 22 octobre. Ce gouvernement des riches affirme que nous devons accepter l’austérité au nom de la sauvegarde de l’avenir des jeunes, mais les diverses organisations de jeunesse ont tenu à répondre de manière très limpide. Par la suite, une partie de ce bloc, parmi lesquels des militants des Etudiants de Gauche Actifs (EGA), ont occupé quelques temps les locaux de la Fédération des Entreprises Belges (FEB).

    => Rapport de la manifestation

    => Reportages-photos

    Reportage-photos de la délégation jeunes, par SooRa (Gand)

    Quelques photos du bloc de jeunes par Emily (Namur)

  • Liège : Plus de 50 personnes pour notre meeting à l’ESAS

    ESAS01Les Etudiants de Gauche Actifs ont tenu hier à Liège leur meeting “Non à la fabrication de la pauvreté!”, à l’Ecole Supérieure d’Action Sociale (ESAS). Cette discussion collective visait à aborder le thème de l’austérité et de son impact sur le travail social de même que plus largement. La date ne pouvait mieux tomber puisque, quelques heures auparavant à peine, un arrêt de travail d’information avait été mené par le personnel dans le cadre du mouvement organisé dans tous les établissements scolaires de la fédération Wallonie-Bruxelles pour discuter des mesures budgétaires prises par le gouvernement fédéral et le gouvernement de la FWB.

    La discussion a été introduite par Loïc, des Etudiants de Gauche Actifs – ESAS, qui a parlé des diverses mesures d’austérité prévues par les divers niveaux de pouvoir, et plus particulièrement par le fédéral. Ensuite, Cathy, assistante sociale et membre du Parti Socialiste de Lutte (PSL, dont EGA est l’organisation de jeunesse) a expliqué quel était déjà la situation dans le secteur et quel serait son évolution sans résistance.

    Très rapidement, il a bien entendu été question du plan d’action syndical vers la grève générale du 15 décembre prochain, mais le débat a abordé un éventail de thèmes allant de la lutte des étudiants flamands contre l’augmentation du minerval à l’environnement, en passant par diverses expérience de stage ou encore par l’augmentation des frais liés à l’enseignement avec le cas concret d’un livre de cours dorénavant à acheter et revenant à 40 euros.

    Ce meeting fut un véritable succès, puisque plus de 50 personnes y ont participé et que pas moins de 20 parmi elles ont laissé leurs coordonnées pour être régulièrement tenues au courant de nos activités ou pour rejoindre les Etudiants de Gauche Actifs.

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  • [PHOTOS] Sit-in aux écoles Voskeslaan et KA Gentbrugge à Gand

    Repris du site néerlandophone des Etudiants de Gauche Actifs, actieflinks.be

    Après une première action de sit-in organisée cette semaine contre l’austérité dans l’enseignement flamand, ce mercredi, trois autres ont pris place hier. Ci-dessous, un reportage-photos de l’action de l’école Voskeslaan et un autre de KA Gentbrugge.

    Voskeslaan:

    Gentbrugge:

  • Un sit-in réussi à l’école De Wingerd (Gand), d’autres à suivre aujourd’hui !

    Rapport et photos repris d’actieflinks.be, le site des Étudiants de Gauche Actifs en néerlandais

    En Flandre, la lutte contre l’austérité dans l’enseignement se poursuit. Hier, un sit-in a eu lieu à l’école De Wingerd, à Gand. Aujourd’hui, des actions similaires sont prévues entre autres à St Lucas, de Voskenslaan et l’Athénée Gentbrugge. Thomas, un élève de De Wingerd, nous raconte.

    “Ce matin, plus de 250 élève de l’école De Wingerd ont participé à une action de sit-in contre l’austérité dans l’enseignement. L’initiative de cette action a été prise par le comité d’action de De Wingerd. Ce n’est pas la seule école qui refuse d’accepter l’austérité. Après la manifestation qui a réuni étudiants du secondaire et du supérieur le 8 octobre dernier, le lancement de groupes d’action dans différentes écoles et hautes-écoles a été décidé. Avec succès, puisque des actions doivent être menées demain à l’image de se qui s’est produit aujourd’hui à De Wingerd. J’ai entendu que cela allait se produire à St.-Lucas (qui avait déjà organisé un sit-in avec environ 200 personnes), de Voskenslaan et l’Athénée Gentbrugge. Avec ces actions, nous espérons clarifier aux yeux du gouvernement que nous n’acceptons pas la logique d’austérité et que nous allons défendre notre enseignement. Des comités d’action s’organisent aussi dans d’autres écoles.”

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  • Numéros inami: étudiants en colère et soins de santé en péril

    Apparus dans la presse depuis plusieurs jours, les chiffres rapportés par les Doyens des Facultés de Médecine francophones selon lesquels 50% des diplômés en médecine et 60% des diplômés en dentisterie ne pourraient pas exercer n’ont pas manqué de faire bondir les étudiants, qui ont été plus de 5300 à manifester mercredi à Bruxelles. Mais cette problématique dépasse la simple aberration administrative dont elle a l’air, et reflète en réalité un débat bien plus large sur les soins de santé dans leur ensemble.

    Par Nicolas P. (Bruxelles)

    Numéro INAMI, contingentement et besoins de la population

    Le n° INAMI est octroyé par l’État au terme des études de médecine ou de dentisterie, et permet d’exercer la médecine. Sans lui, impossible de pratiquer, si ce n’est les spécialités dites « non-curatives » (médecine légale, journalisme médical, médecine d’assurance…). Instauré en 1997, celui-ci visait à empêcher une situation où il y aurait « trop » de médecins par rapport aux besoins de la population.

    Depuis plusieurs années, il y a trop peu de numéros INAMI délivrés en fin d’année par rapport au nombre de diplômés. Le nombre de numéros INAMI étant fixe, les universités ont instauré différents mécanismes de limitation. Un examen d’entrée du côté flamand, et un numerus clausus en fin de première du côté francophone. Aucune de ces décisions n’avaient à l’époque fait l’unanimité, ni chez les experts, ni chez les praticiens, et encore moins chez les étudiants et la population en général.

    La situation délirante où l’on pouvait (du côté francophone) réussir sa première année et malgré cela ne pas avoir accès à la deuxième, a donné naissance à un très fort mouvement de contestation, qui en 2008 a abouti à la suppression du numerus clausus.

    Aggraver la pénurie

    Les différentes préoccupations des gouvernements successifs à limiter le nombre de médecins dans notre pays contraste avec une réalité bien différente, tangible pour chacun et chacune d’entre nous. Des mois d’attente pour un rendez-vous, des services surchargés, des campagnes sans généralistes à des kilomètres à la ronde… Même dans les services qui ne recrutent pas, il est évident qu’engager plus de praticiens (et de personnel en général) permettrait un meilleur encadrement des patients et une pratique plus sûre et plus agréable pour les professionnels.

    D’après Le Soir, 300 de nos 589 communes sont actuellement en manque de médecins généralistes. Les services d’urgences sont systématiquement débordés et manquent d’urgentistes par centaines. Des constats similaires sont faits dans beaucoup d’autres spécialités, comme la psychiatrie par exemple.

    Quand on sait qu’un médecin sur cinq est à risque de faire un burn-out, quand on regarde les temps d’attente pour des rendez-vous et la surcharge de la plupart des services hospitaliers, parler de surplus de médecins et utiliser cela pour instaurer une limitation d’accès à la profession (à l’entrée ou à la sortie) est au mieux une ineptie, au pire un mensonge éhonté.

    Qui a voulu en arriver là ?

    Le premier élément, et qui semble le plus paradoxal et le plus décevant, est que certains spécialistes, minoritaires mais très influents, préfèrent limiter le nombre de praticiens, afin de maintenir certains privilèges et rester en position de force dans leurs hôpitaux et par rapport à leur patientèle en général.

    Mais le plus gros problème est ailleurs. Même si des numéros INAMI étaient accordés sans limitation, la formation après les études de médecine (la spécialisation) requiert des moyens financiers considérables. Rémunérer l’assistant pendant 2 à 6 ans, payer et former un maître de stage etc. a un prix que nos politiciens ne sont pas prêts à payer, quand dans le même temps ils sont prêts à acquérir de nouveaux avions de guerre (les fameux F-35) pour six milliards d’euros ! Cet achat a été voté par tous les partis traditionnels, y compris ceux qui, actuellement dans l’opposition au fédéral, prétendent soutenir les étudiants. Il s’agit donc réellement d’un choix politique, d’un choix de société, dans lequel nos représentants habituels ont clairement choisi leur camp.

    Investir massivement dans la santé ainsi que revaloriser la médecine générale devraient être des préoccupations de premier ordre pour notre gouvernement. Pourtant, il préfère chercher le meilleur moyen d’y faire des économies et de sélectionner les diplômés qui auront accès au métier de médecin.

    Comment lutter ?

    Le débat sur les numéros INAMI est souvent englué dans un débat communautaire. Effectivement, étant donnée la limitation à l’entrée instaurée du côté flamand, les diplômés ne pouvant exercer faute de numéro sont essentiellement francophones. Le combat ne serait donc pas étudiants contre gouvernement mais francophones contre néerlandophones.

    Toutefois, se laisser enfermer dans cette logique, en plus d’être factuellement inexact, ne peut mener qu’à une défaite. La pénurie de médecins, le sous-financement de l’enseignement aussi bien que des soins de santé et le mécontentement général face aux incohérences du gouvernement ne s’arrêtent pas à la frontière linguistique.

    Dans ce combat, nous, Étudiants de Gauche Actifs (Actief Linkse Studenten), présents dans tout le pays, pensons qu’il est essentiel de s’unir au maximum non seulement au Nord et au Sud du pays, mais également avec tous les travailleurs du secteur de la santé, les associations de patients etc. Les raccourcis erronés de certains journalistes et de beaucoup de politiciens une fois démontés, il est clair qu’il s’agit d’un débat bien plus large, sur tout l’avenir des soins de santé de notre pays.

    La manifestation de mercredi, qui a rassemblé plus de 5000 étudiants de toutes les universités francophones, est un bon premier pas, et doit nous encourager à continuer la mobilisation. L’unité la plus grande, avec des groupes d’actions démocratiques et des mobilisations larges et répétées sont nos meilleurs armes aujourd’hui.

    Le manque de personnel dans les soins de santé est général et touche les différentes catégories de travailleurs, avec des conséquences que l’on connait : dégradation des soins et des conditions de travail. Entre ces secteurs, l’unité doit être la plus forte possible, aussi bien entre étudiants et patients qu’entre médecins et infirmiers.

    Néerlandophone ou francophone chaque étudiant a le même rêve, exercer la médecine ; chaque patient a le même souhait, être soigné au mieux ; et chaque citoyen a la même volonté : une société juste, où les soins de santé sont de qualité et accessibles à tous !

  • Manifestation antifasciste le 9 novembre à Bruxelles!

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    Stop à la violence fasciste ! Des emplois, pas de racisme!

    Plate-forme pour une manifestation contre l’extrême droite et le racisme le 9 novembre à Bruxelles dans le cadre du weekend d’action européen des 8 et 9 novembre.

    Six ans après le début de la crise, les dernières élections européennes ont lancé une nouvelle onde de choc à travers l’Europe. Trois néonazis grecs, un hongrois et pour la première fois un allemand ont rejoint le parlement européen. Ils y rejoignent les autres formations d’extrême droite regroupée autour du FN de Marine Le Pen, qui a remporté ces élections en France.

    Depuis le début de la crise, le chômage en Europe a presque doublé, plus de la moitié de la jeunesse espagnole et grecque est au chômage. Ceux qui trouvent du travail se retrouvent dans des emplois précaires : mini-salaires pour une maxi-flexibilité. Chez nous, c’est un tiers des jeunes qui sont coincés dans des contrats à temps partiel dans le secteur privé. Partout, la crise sert de prétexte pour attaquer le bien-être des gens : baisses de salaires (plus de 30% en Grèce), démantèlement des services publics (enseignement, soins de santé, accueil des enfants, privatisations de masse, etc.). La protection du travailleur est remplacée par des systèmes de charité.

    Les prochains gouvernements prévoient de poursuivre et d’accélérer cette démarche en Belgique, ce qui sert le gouvernement de droite pour des attaques encore plus brutales au fédéral (allongement de l’âge de la pension, saut d’index,…). On fait payer aux 99%, une crise qu’ils n’ont pas causée. La colère est donc énorme.

    Le racisme fait partie de la logique capitaliste de diviser pour régner. Les dirigeants n’ont pas de solutions et mènent des politiques de division qui banalisent le racisme, le sexisme et l’homophobie, comme en France. L’Union Européenne n’hésite pas à s’associer avec l’extrême droite en Ukraine où à mener des politiques répressives en tentant de désigner les migrants, les chômeurs et les prépensionnés comme étant le problème.

    autocollant_ete2014Même si le Vlaams Belang a subi un grave revers lors des élections et que les différentes listes d’extrême-droite du côté francophone n’ont pu forcer une percée, le problème n’a pas disparu en Belgique. La tactique du silence contre le racisme et l’extrême droite n’a jamais fonctionné. Il faut agir dès maintenant ! La mobilisation réussie du 4 octobre dernier a obligé les néonazis d’Aube dorée de se cacher pour tenir leur meeting en Belgique. Les meurtres des antifascistes Clément Méric (en France) et de Pavlos Fyssas (en Grèce), l’augmentation des agressions islamophobes en France, la violence extrême d’Aube Dorée en Grèce, les patrouilles anti-tsiganes du Jobbik en Hongrie,… l’illustrent: l’extrême droite ira de provocation en violence jusqu’à ce qu’on l’arrête.

    C’est à travers une mobilisation offensive pour nos droits que nous parviendrons à obtenir que les responsables de la crise payent la facture. Pour vaincre les spéculateurs, les banquiers et les patrons qui utilisent leurs gouvernements pour nous faire payer l’addition, il nous faudra être unis et combattre tous  ceux qui tentent de nous diviser.

    Pour cela, nous ne pouvons compter que sur la force de la jeunesse et des travailleurs organisés. Le mouvement syndical doit être l’espoir d’amélioration du quotidien à travers la lutte collective, une lutte qui doit conduire à une société sans exploitation avec un avenir garanti pour tous. Le racisme et le fascisme mettent notre capacité à gagner cette lutte en danger, il faut donc les combattre.

    Un appel européen pour un weekend d’action les 8 et 9 novembre (le 9 novembre étant la date de la Nuit de Cristal, une violente campagne coordonnée contre les magasins juifs en Allemagne nazie en 1938) a été lancé lors d’une rencontre européenne organisée en avril dernier à Athènes par les comités antifascistes grecs. Blokbuster, les Jeunes Organisés et Combatifs – Bruxelles, les Jeunes FGTB Charleroi Sud-Hainaut, Union Syndical Etudiante (USE) et l’Initiative de solidarité avec la Grèce qui résiste appellent donc à une manifestation contre le racisme et l’extrême droite le 9 novembre 2014 à Bruxelles, à 15h, au départ du mégaphone de l’avenue de Stalingrad pour que le 9 novembre soit une journée de résistance en Europe contre la barbarie.

    • Résistance internationale contre le racisme et l’austérité!
    • Stop à la répression et au racisme dans la police! Stop au contrôle au faciès!
    • Stop à la criminalisation des migrants!
    • Pour des Emplois, logements et services publics; Luttons contre le racisme, le sexisme et l’homophobie!

    Premiers signataires : Blokbuster, JOC Bruxelles, Jeunes FGTB Charleroi-Sud Hainaut, Union Syndical Etudiante (USE), Initiative solidarité à la Grèce qui résiste,…

    Contact pour signer la plateforme: info@blokbuster.be

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