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Tag: Belgique
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28 octobre. Solidarité de la WASG (Allemagne)
Lettre de la WASG, section d’Aix-la-Chapelle
Chers collègues, chers amis,
Nous, la direction de la section d`Aix-la-Chapelle de la WASG (Alternative électoral pour le Travail et la Justice Sociale) voulons vous exprimer notre entière solidarité et nos meilleures voeux pour votre journée d`actions et de grève nationales du 28 octobre en Belgique.
La grève générale du 7 octobre nous avait déjà très impressionnée; certains membres ont participés aux actions des collègues du FGTB à Liège. C`est pourquoi nous sommes encore plus choqués de savoir que le gouvernement belge veut continuer ses attaques aux pensions et aux prépensions malgré le signe claire de protestation de la part de la population. Parce que si la durée de travail augmente et si les possibilités d`une prépension sont limitées, on aura plus de chômage en général. Des jobs McDo, des emplois flexibles et mal payés, n`aideront pas les jeunes chômeurs à quitter leur situation misérable, ils ne font qu`embeller les statistiques. Ces mesures n`ont pour objectif que d`augmenter les profits d`une petite minorité de patrons, qui veulent nous laisser payer pour cette crise économique. Pour cette raison nous sommes heureux que vous n`abandonnez pas la lutte et que vous réalisez une autre journée d`actions et de grève ce 28 octobre. Si les jeunes, les pensionnés, les employés du service publique et du service privé et de tous les syndicats luttent ensemble, ces attaques pourront être arrêtées complètement.
Nous vous souhaitons beaucoup de succès pour votre lutte qui est aussi la notre. Dans les années passées, en Allemagne, la Sécurité sociale a été démolie avec une brutalité extraordinaire, accompagné par des licenciements massifs et des réductions de salaires dans les entreprises. Mais ce n´est pas seulement un problème en Belgique et en Allemagne, mais dans toute l`Europe et au niveau mondial, nous, les employés, les chômeurs, les jeunes et les pensionnés, nous sommes touchés par la même politique néolibérale. Pour cette raison, il faut résister d`une manière internationale. Votre grève est un exemple qui très important et elle nous encourage tous!
Avec nos salutations solidaires,
Conny Dahmen
Membre de la WASG, section d`Aix-la-Chapelle
(résolution votée par la direction de la WASG, section d`Aix-la-Chapelle) -
Pour un nouveau parti des travailleurs
Aucun des partis représentés au parlement ne défend les revendications du front commun syndical
Indépendant du patronat
Depuis 18 ans, le SP.a et le PS sont au gouvernement. Ce sont 18 ans d’assainissements, de privatisations, de démantèlement de la sécu et des services. Pendant cette même période, les richesses produites en Belgique ont presque doublé, mais pour la majorité de la population il n’y a eu que du recul. Les patrons font des bénéfices records, mais veulent nous imposer des diminutions salariales, un rallongement du temps de travail et des assainissements dans la sécu. Les patrons ont le soutien de tous les partis traditionnels.
Le SP.a et le PS tournent le dos aux travailleurs, aux chômeurs et aux pensionnés. Le CD&V quant à lui trouve que le gouvernement ne va pas assez loin, et se prononce en faveur d’encore plus de dimunitions de charges sociales et d’un gel des salaires. Le CDH suit le PS dans son plan Marshall néolibéral. L’extrême-droite profite de la frustration de la population tout en prônant en pratique une politique néolibérale encore plus dure.
Il faut un nouveau parti des travailleurs
La classe ouvrière a besoin d’un parti qui défende ses intérêts, qui fasse entendre une autre voie dans les débats, qui puisse informer et mobiliser la population, et qui refuse de s’incliner devant la logique néolibérale qui vise à en finir avec tout ce que nos grand-parents et parents ont aquis par la lutte. C’est possible! En Allemagne, une nouvelle formation, le Linkspartei, vient d’obtenir 8,7% aux dernières législatives. Dans le mouvement contre les réformes de Schröder, des syndicalistes de divers syndicats se sont réunis avec d’autres activistes dans une campagne pour un nouveau parti. Ceci a abouti à la création du WASG qui s’est présenté avec le PDS aux élections sous le sigle du Linkspartei.
Ce potentiel existe aussi en Belgique. De plus en plus de travailleurs et de jeunes se détournent du SP.a, du PS, du CD&V et du CDH et cherchent une alternative à gauche. Nous, soussignataires, sommes d’accord avec l’idée qu’il faut un nouveau parti des travailleurs et soutiendrons toutes les initiatives qui ont pour but d’aider à créer un tel parti.
www.partidestravailleurs.be
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ASSEZ NÉGOCIÉ PLACE À L’ACTION!
Stop à la casse des (pré)pensions
Tract du MAS
> version PDF
Le pacte des générations pour nous
1) Les atteintes à la prépension sont maintenues:
le gouvernement est bien décidé à relever l’âge et la durée de la carrière pour la prépension. Le crédit-temps complet devient plus strict. Le système Canada dry devient pratiquement impossible et ceux qui auront quand même accès à la prépension devront rester disponibles sur le marché du travail sous peine de sanction.2) Les pauvres resteront pauvres
Bien que la pauvreté ait fortement augmenté sous la violette, passant de 6% à 15% de la population, les allocations de chômage ne seront pas revalorisées. Pourtant, même un journal tout acquis aux thèses gouvernementales comme “De Morgen” a révélé qu’un chômeur sur trois vivait dans la pauvreté.3) Payer de notre poche le financement de la sécu
Le gouvernement veut baisser les charges sur le travail. Cela implique des recettes alternatives. Elles proviendront de hausses de TVA (en bref: ce sont surtout les travailleurs qui payent) et d’une partie du rendement escompté d’une nouvelle opération d’amnistie fiscale (mais nous ne pouvons pas l’appeler ainsi).… et pour les patrons:
Les patrons empochent 960 millions d’euros de baisses de charges en plus des 5 milliards qu’ils ont déjà reçus! Le travail en équipe, pourtant malsain, est récompensé fiscalement. Pour le “partenaire privilégié” de la CSC, ça ne va pas assez loin: le CD&V veut un blocage des salaires et 3 milliards de baisse de charges
VERS UN MOUVEMENT D’AMPLEUR LE 28/10
GRÈVE JUSQU’ À LA CHUTE DU GOUVERNEMENT!
Pas de majorité pour le néolibéralisme
La semaine du 7 octobre, la presse unanime déclarait: La FGTB s’isole.
Les partis gouvernementaux – rejoints par le CdH – défendent évidemment leur politique. Pour les CD&V, NV-A, Vlaams Belang et FN, la violette ne va pas assez loin. L’hypocrisie des Verts a été mise en lumière lors de leur première participation gouvernementale. Bref, tous les partis représentés au Parlement trouvent que les travailleurs et leurs familles vivent au-dessus de leurs moyens.
Les organisations patronales sont d’accord. Ils engrangent chaque année des profits record, soit près de 40 milliards d’euros par an. La carrière moyenne d’un travailleur belge est certes 10% plus courte que celle de ses collègues suédois et anglais, mais il est 25% plus productif. Les patrons belges veulent les performances d’ici et les coûts de là-bas.
Tout ce petit monde se sent conforté par leurs homologues étrangers. Ils chantent partout le même refrain: la mondialisation et l’Europe ne "nous" laissent pas le choix. Les référendums en France et aux Pays-Bas ont démontré que la majorité de la population européenne en a assez de cette politique
Si la FGTB est sans doute isolée dans les hautes sphères de la société, ce n’est pas le cas à la base. La direction de la CSC en a fait la désagréable expérience. Le tour du gouvernement violet viendra-t-il?
Il faut un plan d’action élaboré démocratiquement
Les patrons et les politiciens en ont une peur bleue; ils savent qu’ils ne sont que des gestionnaires et que ce sont les travailleurs qui produisent toutes les richesses. Ils réalisent aussi qu’on n’a jamais produit autant de richesses tandis qu’il n’y a jamais eu autant de pauvres. On a développé la science et la technique à un niveau jamais connu, mais le pays le plus riche du monde ne semble pas capable de faire face à une catastrophe naturelle.
Il est temps que les travailleurs et leurs familles prennent eux-mêmes en main la gestion de leurs richesses. La grève est un premier pas dans cette direction. Une participation démocratique de la base – via notamment des assemblée du personnel et des comités d’action – est primordiale. Une grève ne s’organise en effet jamais d’en haut, mais d’en bas.
La grève est une arme puissante qu’il faut manier à bon escient à l’aide d’un planning largement discuté et de mots d’ordre clairs, dans ce cas-ci le retrait du pacte des générations ou la chute du gouvernement.
Il est très improbable que le gouvernement cède après le 28/10. Une série de grèves provinciales culminant dans une grève générale de 24 ou 48 heures nous semble nécessaire pour le faire tomber et pour dissuader les patrons de continuer leurs attaques antidémocratiques contre le droit de grève.
Droit de grève en danger
Le patronat et le gouvernement veulent utiliser l’attitude ambigüe de la direction de la CSC pour stigmatiser la FGTB et saper le droit de grève. On parle de service minimum dans les transports publics et de mesures légales contre le blocage des zonings industriels. C’est tout ce qu’une semaine de "négociations" a "rapporté" jusqu’ici. Heureusement que le sommet de la CSC a été rappelé à l’ordre par la base.
FGTB: ROMPEZ AVEC LE PS. CSC: ROMPEZ AVEC LE CDH
Pétition pour un nouveau parti des travailleurs
Néo-libéral!
PS:
> 960 millions d’euros de baisses de charges
> Une deuxième D.L.U. qui ne dit pas son nom
> Libéralisation de la poste et des chemins de fer
> Chasse aux chômeursCDh:
> soutien "critique" au gouvernementPour un nouveau parti des travailleurs!
L’époque où le PS et ce qui était alors le PSC relayaient les revendications de la FGTB et/ou de la CSC au Parlement appartient depuis longtemps au passé.
Les partis sociaux-chrétiens étaient des partis populaires où les patrons donnaient le ton tandis que les politiciens du MOC essayaient tout au plus de rendre la pilule moins amère. Même cela n’est plus possible aujourd’hui. Le CD&V exige du gouvernement une politique encore plus libérale que celle de Verhofstadt et Cie. Quant au CDH, il a beau prendre ses distances par rapport à la prépension à 60 ans, il n’en reste pas moins que, de son prope aveu, "il se réjouit de retrouver dans l’accord de Gouvernement beaucoup de ses propositions".
Jadis, le réformisme de la direction du PS menait aussi à des trahisons flagrantes des intérêts des travailleurs. Aujourd’hui, le PS met lui-même en oeuvre un Plan Marshall d’inspiration purement néolibérale. Voilà où l’a mené son adaptation aux contraintes du capitalisme!
Tous les partis représentés au Parlement prônent une politique néolibérale de régression sociale. Le FN capitalise sur le mécontentement, mais il prône une politique néolibérale encore plus dure. Tant que cette situation perdure, le patronat peut dormir sur ses deux oreilles. Chaque gouvernement fait tout ce qu’il peut pour satisfaire les patrons.
Les liens entre la FGTB et le PS et entre la CSC et le CDH sont un frein à l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs. Nous pensons qu’il est temps de rompre ces liens.
En Allemagne, une partie des cadres intermédiaires des syndicats ont pris l’initiative de lancer une nouvelle formation, le WASG. Son alliance avec le PDS a obtenu 8,7% sous le nom de Parti de Gauche.
Nous pensons que le potentiel pour une telle initiative existe en Belgique également.
Nous lançons une pétition en espérant que des délégations syndicales l’utiliseront pour mettre la pression. Tant que les travailleurs ne disposent pas de leur propre instrument politique, le patronat est maître du jeu.
Une presse qui défend le point de vue des travailleurs
Les médias traditionnels ont leurs rapports de la grève du 7 octobre aux "désagréments" qu’elle a causés. Les revendications des grévistes étaient à peine audibles. De Morgen, le journal qui a jadis été sauvé par les nombreuses contributions du mouvement ouvrier, mais qui est maintenant aux mains du groupe VUM, se comporte comme s’il était l’organe officiel du gouvernement. Cela illustre l’importance d’une presse ouvrière indépendante comme "Alternative Socialiste".
Meetings avec un représentant du Parti de Gauche
Le Mouvement pour une Alternative socialiste organise une série de réunions publiques avec Marc Treude, conseiller communal du SAV (le parti-frère du MAS en Allemagne) à Aix-La-Chapelle et membre du WASG, la nouvelle initiative électorale qui, alliée au PDS (l’ancien Parti communiste maintenant transformé en Parti de Gauche), a obtenu 8,7% des voix lors des dernières élections.
> Hasselt lundi 24 octobre: Vrijzinnig Centrum, 20.00 A.Rodenbachtstraat 18
> Malines mardi 25 octobre: Cafe Het Plein op de Veemarkt, 19.30
> Eupen mercredi 26 octobre: Kolpinghaus (Dans la Kolpingsaal/salle Kolping), Bergstrasse 124, 19.00
> Louvain jeudi 27 octobre: MTC 00.16 om 20.00, Hogeschoolplein
> Ostende vendredi 28 octobre: OHK 19.30, Christinastraat 113
> Keerbergen samedi 29 octobre: In de Walvis, 19.30
> Bruxelles mercredi 2 novembre: Pianofabriek, 19h00, Rue du Fort 35, St-Gilles
> Gand jeudi 3 novembre: 19.30 Volkshuis Ledeberg
> Turnhout vendredi 4 novembre: CC De Warande, 19.00
> Liège mardi 8 novembre: Grand physique 19h00, Place du XX août
> Anvers mercredi 9 novembre: Multatuli, Lange Vlierstraat (juste en face de la St Andriesplein), 19.30 -
Le nouveau parti ouvrier de gauche en Allemagne – Quelles leçons pour la situation en Belgique?
MEETINGS PUBLICS SUR
A la fin de ce mois le Mouvement pour une Alternative Socialiste (MAS) – Linkse Socialistische Partij (LSP) organise des meetings publics avec Marc Treude, membre du conseil communal pour le SAV à Achen (parti soeur du MAS/LSP) et aussi membre actif du WASG, la nouvelle initative électorale qui a fait, ensemble avec le PDS (ancien parti communiste – réformé en Linkspartei) le score significatif de 8,7% aux dernières élections.
Le WASG – Alternative Electorale pour l’emploi et la justice sociale – est né des mouvements de protestation contre les plans d‘austérité de Shröder. Il s’agit d’une initiative des syndicats et d’ anciens membres du SPD qui en avaient ras-le-bol de la politique anti-sociale du SPD. Ensemble avec le Linkspartei, le WASG a formé aux dernières elections une liste de gauche comme alternative aux programmes de droite des autres partis. Cette liste a reçu plus de 4 million de votes!
La grève generale du 7 octobre en Belgique a montré, ici aussi, le mécontentement contre les plans néolibéraux. Mais que nous manque-t-il? Un prolongement politique de la lutte syndicale. Qui va défendre pour nous un programme socialiste, c’est-à-dire un programme qui part des besoins des gens et non de la logique de profit des entreprises Le potentiel et la nécessité d’un nouveau parti des travailleurs est clair. Comment arriver à cela et quelles leçons tirer de l’initiative allemande – nous aborderons tout cela lors de nos meetings. Ne restez pas au bord de la route mais venez en discuter avec nous!
Informations pratiques:
EUPEN. Mercredi 26 octobre. Salle de Kolping 19h. Bergstrasse 124, Eupen
BRUXELLES. Mercredi 2 novembre. Pianofabriek 19h. Rue du Fort, 35 St-Gilles. (tram Parvis)
LIEGE. Mardi 8 novembre. ULg, site du 20 Août, 19h. Salle Grand Physique
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Changement climatique. Un point de vue socialiste
Les terribles conséquences du cyclone Katrina ont ouverts les yeux des américains sur la politique menée par Bush et Cie. Mais ces effets désastreux soulèvent également des questions sur l’impact du changement climatique. Les scientifiques se disputent aujourd’hui sur cette question: dans quelles mesures l’activité humaine peut-elle être une cause du changement climatique, lui-même à l’origine du nombre croissant de catastrophes naturelles?
Bart Vandersteene
En tant que socialistes révolutionnaires nous savons que cette planète est en perpétuel développement, donc que le climat, très lentement, se modifie constamment. Nous savons également que le capitalisme a d’énormes conséquences, pas seulement sur les personnes et leurs relations sociales, mais également sur l’environnement. Dans la discussion scientifique, il n’est pas toujours simple de distinguer les faits de la propagande. Sous le capitalisme monopolistique, la science est aussi un produit commercial. Ceux qui ont de l’argent peuvent diriger des recherches dans le sens des intérêts qu’ils veulent défendre. Mais malgré tout, il y a un consensus sur le fait que la terre se réchauffe, principalement à cause des gaz à effet de serre.
Les accords de Kyoto de ’97 avaient pour but de réduire les gaz à effet de serre d’environ 5% pour 2012 par rapport à 1990. Des experts pensent qu’une diminution de 60% est nécessaire. La date de référence 1990 n’est pas choisie innocemment. Elle correspond à l’effondrement des Etats staliniens d’Europe de l’Est. Les économies de ces pays étaient presque totalement ruinées et la forte diminution des émissions de gaz à effet de serre qui en découle permettait de rendre les objectifs de Kyoto réalisables.
Ce qui est étrange, c’est que les accords de Kyoto donnent la possibilité aux Etats de négocier et vendre leurs quotas d’émissions de CO2. Peut-il y avoir encore plus ironique que le ministre Ecolo Deleuze qui propose que la Belgique vende son air propre à la Russie ? Un autre problème avec Kyoto, c’est évidemment qu’il ne propose aucun projet pour après 2012. La problématique nécessite une planification de coordination sur le plan international pour des décennies. Or, le chaos anarchique du capitalisme nous empêche de tenir une planification sur le long terme.
“Les émissions de gaz à effet de serre (…) sont à l’origine d’un réchauffement de la planète qui revêt aujourd’hui un caractère alarmant et connaît un rythme insoutenable à terme. Quand je dis à terme, je ne veux pas dire à l’horizon de quelques siècles. Je veux dire dans les années que connaîtront mes enfants, et peut-être même durant ma propre existence. Et quand je dis insoutenable, je ne vise pas un phénomène qui nous obligera à certains ajustements. J’entends par là un bouleversement d’une telle ampleur et d’une telle irréversibilité dans ses effets destructeurs que la survie même de l’espèce humaine s’en trouve menacée.”
Ce discours date de septembre 2004 et a été prononcé par le Premier ministre britannique Tony Blair. Celui-ci donne un aperçu du problème et met en avant la nécessité de diminuer le dioxyde de carbone de 60% d’ici 2050. Mais toute initiative concernant du changement climatique est basée sur les intérêts des grosses entreprises. En fait, l’émission de CO2 en Grande-Bretagne n’a pas baissé, mais a augmenté même de de 2,2% en 2003 et de 1,5% en 2004.
La seule méthode réaliste pour diminuer l’émission de CO2 de manière drastique est de stopper la consommation de combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz) et de produire de l’énergie qui ne provoque pas de réchauffement climatique. Tentant de respecter les normes de Kyoto, les différents gouvernements ont étudié à nouveau la question d’investir dans l’énergie nucléaire, celle-ci ne provoquant pas d’effet de serre. Ce n’est pas de cette manière que les socialistes cherchent une solution.
Une solution durable reposant sur la situation actuelle des sciences et technologies peut seulement être envisagée par l’utilisation plus répandue d’énergies renouvelables comme les énergies éolienne, solaire ou marémotrice. Ces sources d’énergie ont certes des limites: elles sont beaucoup plus présentes certains jours, dans certains lieux, à certains moments de la journée,… et la quantité d’énergie produite reste encore relativement limitée. Il sera donc nécessaire de planifier le développement de ces sources d’énergie au niveau international et de mettre l’entièreté de l’industrie énergétique dans les mains de la communauté. Tout ceci ne peut se faire quer dans une société socialiste basée sur la coopération et non sur la rivalité impérialiste entre les nations comme nous le connaissons sous le capitalisme.
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Interview de Jamil, Cachemiri vivant à Bruxelles
Jamil jette un oeil sur les raisons qui l’ont poussé à quitter le Cachemire et sur les circonstances dans lesquelles a pris place le récent tremblement de terre.
propos recueillis par Cédric Gérôme
“Au Cachemire, il y a un manque total d’infrastructures et un dénigrement total de tous nos droits les plus élémentaires, qu’ils soient économiques, politiques, sociaux, culturels. Nous n’avons pas non plus la moindre liberté d’opinion, et une interdiction de mener la moindre activité politique. Selon un des articles (l’article 1925) de la prétendue “constitution” du pays, aucun parti politique, ni même aucun individu n’est autorisé à exercer une activité politique, même la plus pacifique. C’est cette toile de fond qui m’a poussé à quitter le Cachemire et à demander l’asile politique en Belgique. Il n’y a pas seulement des Cachemiris en Belgique; des milliers de nos camarades ont cherché refuge en Angleterre, au Canada, aux USA,…partout. Nous sommes tous victimes de ce système.
"Historiquement, le Cachemire a toujours été une zone d’influence divisée entre le Pakistan, l’Inde, et aussi la Chine, qui a également ses interêts dans la région. Mais nous sommes consients que les conflits régionaux sont liés aux conflits internationaux et qu’en dernière instance, la situation du Cachemire ne trouvera pas d’amélioration dans le cadre du système capitaliste international. Ce système crée des conflits partout, et le problème du Cachemire n’est que l’un d’entre eux. Quand nous regardons le conflit au Cachemire, nous ne pouvons percevoir aucune perspective de solution dans le respect du système capitaliste.
"La population cachemirie doit s’unir et chercher le soutien de la classe ouvrière du Pakistan, de l’Inde, de la Chine. Nous devons reconnaître le droit à l’autodétermination du peuple cachemiri. C’est la seule manière d’en finir avec l’occupation du pays et de lutter efficacement pour nos droits fondamentaux. Le gouvernement pakistanais n’a quant à lui aucune légitimité. C’est un gouvernement qui ne connaît que la force, c’est un régime militaire.
"Au Cachemire, nous n’avons que des problèmes. Nous vivons quotidiennement les ravages de la pauvreté, de l’ignorance, de la répression militaire. La soumission militaire est la seule réponse qu’apporte le gouvernement aux problèmes du pays. Le régime militaire pakistanais ne sert qu’à défendre les seuls intérêts d’une élite pendant que le peuple crève de faim. Nous avons vu un formidable élan de solidarité de la part de la population internationale, cependant que l’état pakistanais est complètement incapable de procurer la moindre aide d’urgence – aide médicale, nourriture, tentes, abris,…pour la population de ce qu’il considère comme “son” territoire.
"Aujourd’hui, c’est le 5è jour du tremblement de terre, et plus de 3,5 millions de personnes, rien que dans la région du Cachemire occupé par le Pakistan, sont sans abri. Aujourd’hui, Musharraf a adressé un message à travers les médias, dans lequel il est obligé d’admettre lui-même que son gouvernement a failli dans sa tâche de procurer la moindre aide immédiate conséquente au peuple cachemiri. Il le dit lui-même ! Nous pouvons ainsi clairement visualiser la “mission” du gouvernement de Musharraf: refuser d’autoriser quiconque de se rendre sur place pour voir réellement ce qui se passe dans la région.
"Nous avons appris à travers les médias que les prétendues “autorités” locales sont parties du Cachemire suite au séisme pour aller s’installer tranquillement à Islamabad pendant que le peuple cachemiri est en train de se débrouiller seul pour organiser les secours lui-même avec des moyens de fortune, déplaçant sans outils des blocs de pierre de plusieurs tonnes, essayant de sauver ce qui peut encore l’être.
"La police était sensée apporter des tentes et des abris aux habitants des zones isolées, d’autant plus que les températures chutent rapidement dans les régions montagneuses, mais en réalité rien n’a été fait. Nous sommes évidemment conscients que l’on ne peut plus rien faire pour les gens qui sont morts, mais il faut comprendre que tous les survivants sans nourriture, sans abri, sont menacés de morts.
"Nous appelons toute la population internationale à faire pression sur leurs autorités pour qu’elles délivrent les moyens matériels afin d’accéder à ces zones, où des villages entiers ont parfois été rayés de la carte. J’ai perdu 3 de mes cousins dans le sinistre, mais je ne suis bien sûr pas un cas isolé. Chaque famille, chaque maison, chaque personne au Cachemire a été touchée d’une manière ou d’une autre par la catastrophe. En réalité, c’est toute une génération qui a été décimée par ce tremblement de terre.
"Dans ces circonstances, nous ne pouvons que déplorer le fait que les autorités de la ville de Bruxelles tentent de nous ignorer, et refuse de nous accorder la permission de mettre sur pied un centre d’urgence pour récolter des fonds et centraliser les informations sur ce qui se passe là-bas. ”
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Tremblement de terre en Asie du Sud : les méandres bureaucratiques des autorités de la ville de Bruxelles nous font perdre inutilement un temps précieux
Cela fait maintenant 9 jours que le tremblement de terre en Asie a eu lieu. Des régions entières ont été complètement dévastées, des villages entiers rayés de la carte. Les chiffres officiels recensant le nombre de victimes -qui approchent déjà les 50.000- sont probablement à revoir nettement à la hausse, du fait que nombre de régions isolées n’ont même pas encore été atteintes par les secours.
Aucun plan n’a été mis sur pied pour prévenir cette catastrophe, et l’aide apportée par les gouvernements capitalistes de l’Occident ne sont que des cacahuètes face à l’ampleur de la catastrophe et par rapport aux sommes astronomiques qu’ils sont capables de libérer pour leurs projets impérialistes tels que l’occupation de l’Irak. 2,5 millions de personnes se retrouvent sans abri, et des milliers de personnes sont menacés de mort à cause du froid, du manque de nourriture, d’eau et de médicaments. Certains disent qu’au Cachemire, c’est une génération entière qui a disparu sous les décombres. Même les Nations Unies avertissent que si des biens d’aide n’arrivent pas sur place urgemment, nous allons vers une catastrophe d’une ampleur inimaginable.
Ceux qui ont eu la chance d’échapper au désastre mènent à présent une lutte pour leur survie. L’occupation militaire et la corruption des autorités locales font peser d’autant plus de craintes sur l’efficacité et la transparence de l’aide officielle. L’exemple du Tsunami démontre bien que si l’on connaît souvent le lieu de départ de telles aides, on n’en connaît que rarement le lieu d’arrivée…
Face à cette catastrophe, la communauté cachemirie vivant en Belgique, qui compte pas moins de 600 personnes, se mobilise. Des Cachemiris tentent ainsi depuis lundi dernier de mettre sur pied un centre d’aide d’urgence à Bruxelles. Ils demandent simplement à la commune de Bruxelles l’autorisation de mettre sur pied une cellule de crise afin d’en faire un point d’information pour les Cachemiris et les Pakistanais qui vivent en Belgique et qui, bien souvent, sont sans nouvelle de leurs familles. Cette cellule de crise permettrait en outre de récolter des fonds par une voie sûre. Mais apparemment, les autorités de la ville ont d’autres priorités, et estiment sans doute que la situation n’est pas assez grave que pour daigner considérer notre demande. Cela fait une semaine que nous multiplions les démarches afin d’obtenir cette autorisation, mais à part une belle démonstration de l’extrême lenteur de l’administration et de vagues promesses, nous n’avons rien obtenu.
Chaque jour qui passe diminue les espoirs de sauver des vies humaines. Pourtant, quand il s’agit de déployer des forces de police pour casser un piquet de grève, on constate que les autorités font preuve d’une toute autre rapidité… Ce lundi matin, nous nous sommes rendus pour la troisième fois à l’Hôtel de ville avec une dizaine de Cachemiris afin d’obtenir satisfaction. On nous a fait comprendre que nous devrions probablement attendre la réunion du collège échevinal de jeudi avant d’avoir une réponse ! Ces prétextes ne tiennent pas la route: en effet, le collège s’était déjà réuni jeudi passé alors que notre demande avait déjà été introduite.
De plus, la ville d’Anvers a quant à elle déjà délivré une autorisation similaire, dont la demande a été introduite au même moment. L’autorisation de placer provisoirement une tente au centre-ville ne nous semble pourtant pas insurmontable; il est tout bonnement inadmissible qu’il faille une semaine et demie pour que cela puisse se concrétiser. Cela ne nous étonne cependant pas : le bourgmestre et sa clique sont les représentants de partis bourgeois qui n’ont que faire des interêts de la population.
Nous ne doutons pas que s’ils donnent une réponse favorable à la demande des Cachemiris, ce ne sera que pour soigner leur image. Dans le cas contraire, seule une mobilisation plus large pourra les faire céder. Une fois de plus, nous ne pouvons que constater à quel point le capitalisme aggrave considérablement les conséquences dramatiques d’une telle catastrophe, et ce ici comme là-bas…
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La grève dans la presse
Comment les quotidiens ont-ils rendu compte d’une grève générale qui a impliqué des centaines de milliers de personnes et mis la vie économique au ralenti? Un coup d’œil sur les couvertures des éditions liégeoises des journaux est éclairant.
Jean Peltier
La Libre (qui a laissé tomber la Belgique de son titre) se veut comme toujours un journal sérieux. Elle titre en grand sur « Les scandales n’affaiblissent pas le PS » avec sondage et graphiques à l’appui. Pour la grève, il faut chercher le tout petit titre (6 cm sur 4) « Journée ROUGE pour la Belgique, l’appel à la grève de la FGTB très suivi » qui renvoie à trois pages d’articles et à un édito au titre lumineux « La FGTB a eu tout faux ! ».
Le Soir se veut plus léger. Le titre central et accrocheur « Trop bon, trop belge » n’évoque pas la grève mais… les créateurs de mode (avec photo). La grève ne reçoit qu’un titre et un bout d’article, rejetés sur une seule colonne tout à droite. Le titre – « La grève est finie, il faut bien négocier » – résume à merveille la vision d’un journal pour qui la politique se fait dans les bureaux ministériels et les couloirs du parlement mais sûrement pas dans la rue.
La presse régionale n’est pas plus généreuse avec la grève mais le choix de ses priorités d’information laisse rêveur. Sous un très gros titre aux allures mystérieuses « Le Liège Black Band prêt pour le show », Le Jour présente l’équipe liégeoise de basket-ball qui entame le championnat. Sur la colonne de droite, un – beaucoup plus – petit titre (avec photo) : « Les piquets de grève bloquent le pays ». L’idée que des centaines de milliers de gens aient pu faire grève volontairement n’effleure pas le journal, pour qui une grève ne peut réussir que parce que des syndicalistes aux gros bras bloquent les entrées des entreprises.
Quant à La Meuse, elle divise sa première page en deux. A gauche, « Il égorge le dealer et file à pieds nus » ; à droite, « Philippe et Mathilde, les photos du bonheur ». La grève est évoquée de manière dramatique par un petit titre (5 cm sur 4) sans texte « Grève : la FGTB a mis en péril le mondial de ping » (un piquet ayant bloqué pendant quelques heures les travaux de reconstruction de la salle qui doit accueillir des matches de ping-pong !).
Difficile de faire mieux ? Mais non. La palme de la couverture la plus puante est, comme d’habitude, remportée haut la main par le torchon libéral bruxellois « La Dernière Heure ». Pas un seul mot sur la grève en couverture, mais un énorme titre « 30.000 illégaux arrêtés chez nous » avec photo d’un flic emmenant un illégal noir (évidemment !) et menotté (ces gens-là sont très dangereux, c’est bien connu).
C’était notre rubrique : Quelle chance d’avoir une presse libre… de dire ce que veulent leurs actionnaires et leurs amis patronaux et politiques.
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Liège. Solidarité de la WASG (Allemagne)
WASG Aix-la-Chappelle
Chers collègues, chers amis,
Nous avons été informés avec grand enthousiasme de la grève générale qui va avoir lieu en Belgique le 7 et le 10. Octobre. Les membres de la section d`Aix-la-Chapelle de la WASG (Alternative électoral pour le Travail et la Justice Sociale) voudraient vous exprimer leur entière solidarité. Si la durée de travail augmente et si les possibilités d`une prépension sont limitées, on aura plus de chômage en général. Des jobs McDo, des emplois flexibles et mal payés, n`aideront pas les jeunes chômeurs à quitter leur situation misérable, ils ne font qu`embeller les statistiques. Ces mesures n`ont pour objectif que d`augmenter les profits d`une petite minorité de patrons, qui veulent nous laisser payer pour cette crise économique. Seule grâce à une résistance décidée et commune de tous les employés, des jeunes et des pensionnés, ces attaques peuvent être arrêtées complètement.
Nous vous souhaitons beaucoup de succès pour votre lutte qui est aussi la notre. Dans les années passées, en Allemagne, la Sécurité sociale a été démolie avec une brutalité extraordinaire, accompagné par des licenciements massifs et des réductions de salaires dans les entreprises. Mais ce n´est pas seulement un problème en Belgique et en Allemagne, mais dans toute l`Europe et au niveau mondial, nous, les employés, les chômeurs, les jeunes et les pensionnés, nous sommes touchés par la même politique néolibérale. Pour cette raison, il faut résister d`une manière internationale. Votre grève est un exemple qui très important et elle nous encourage tous!
Avec nos salutations solidaires,
Arbeit und Soziale Gerechtigkeit- Die Wahlalternative ( WASG)