Tag: Belgique

  • 7 mars : Manifestation antifasciste contre le NSV à Louvain

    Des emplois, pas de racisme ! Organisons la résistance contre la politique d’austérité !

    Le 7 mars, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang (le NSV) tiendra sa marche annuelle de la haine. Cette année, elle aura lieu à Louvain. La campagne antifasciste flamande Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs organiseront une contremanifestation non-violente le même jour.

    Par Matthias (Anvers)

    La politique d’austérité ouvre la voie à l’extrême droite !

    Des années de politique libérale, voilà la seule ‘‘réponse’’ de l’Union européenne face à la crise. Sous prétexte de garder la dette sous contrôle, les travailleurs européens et la jeunesse ont dû subir une austérité sauvage.

    Le résultat est un vrai désastre. En Grèce et en Espagne, plus de 50% des jeunes sont au chômage tandis que selon l’agence Eurostat, 68% des Grecs vivent sous le seuil de pauvreté… Mais la dette publique gonfle et gonfle encore. Toute la logique de l’économie néolibérale est un lamentable échec. Les conditions de vie de la large majorité de la population se dirige droit vers un précipice.

    Dans un tel contexte de drame social et de désespoir, les néonazis grecs d’Aube Dorée ont obtenu 7% des voix. Depuis lors, ce parti ne cesse de devenir plus violent contre les immigrés, les homosexuels et les militants de gauche, agressés jusqu’en plein jour.

    Partout en Europe, nous assistons parallèlement à la criminalisation croissante des protestations sociales et des actions de la jeunesse. En Belgique aussi, les Sanctions Administratives Communales sont utilisées pour aider à la répression d’actions de protestations diverses.

    Le NSV , les amis d’Aube Dorée

    Certains se sont récemment demandés si le NSV était toujours bien d’extrême droite et si ses membres sont toujours dangereux. Le NSV a tenu à répondre à sa manière.

    En mars dernier, le NSV a invité à Anvers Udo Voigt, le président du parti néonazi allemand NPD. Le dirigeant du Vlaams Belang Filip Dewinter peut bien qualifier Aube Dorée de ‘‘caricature’’ devant les caméras, les néonazis grecs sont ailleurs cités en exemple. Le président du NSV à Anvers, Stijn Van Boebel, n’hésite pas à faire publiquement l’apologie d’Aube Dorée, et plusieurs membres de l’organisation étudiante officieuse du Belang sont des fans déclarés des néonazis grecs et de ses méthodes terroristes et criminelles. Les radicaux allemands du NPD décrivent pour leur part les militants du NSV comme leurs ‘‘frères d’armes’’.

    Pour une manifestation massive et non-violente

    L’extrême droite n’a pas de réponse à offrir face aux problèmes économiques et sociaux actuels. Ce seraient donc les immigrés, les chômeurs ou les Wallons qui volent les emplois et les moyens pour les logements sociaux et pillent la sécurité sociale ? Une telle absurdité est bien pratique pour protéger les réels responsables : les capitalistes et leurs amis politiciens.

    L’extrême-droite instrumentalise la frustration sociale et cherchent à dévier la colère légitime de la population contre des boucs-émissaires. Pour lutter contre le fascisme et le racisme, il faut aussi offrir une voie à la lutte contre les causes de cette frustration sociale. La campagne antifasciste Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs appellent à manifester pour montrer que la majorité des étudiants et de la population s’oppose aux idées haineuses et aux méthodes du NSV. Manifestez avec nous contre le racisme et le fascisme. Tout ce qui nous divise nous affaiblit !

    • Aucune reconnaissance des cercles d’extrême-droite dans les universités !
    • Stop aux SAC, stop à la criminalisation des jeunes !
    • Organisons la résistance contre l’austérité et la politique de casse sociale !
    • Des emplois, pas de racisme ! Pour de bons emplois, des logements abordables et un enseignement gratuit pour chacun !
  • ArcelorMittal : C’en est assez ! Nationalisation sous le contrôle des travailleurs !

    N’accordons aucune confiance aux politiciens du capital : pour une occupation des sites, première étape vers une nationalisation de la sidérurgie sous le contrôle des travailleurs !

    Ce jeudi 24 janvier 2013, un conseil d’entreprise extraordinaire a été convoqué par le groupe ArcelorMittal et un nouveau plan de licenciements a été dévoilé, concernant une bonne partie de la phase à froid. La fermeture de sept des douze lignes de la phase à froid du bassin liégeois a été annoncée, soit une perte de 1300 emplois qui font suite aux 795 annoncés en conséquence de l’arrêt de la phase à chaud. Le ministre wallon de l’Économie, Jean-Claude Marcourt, s’est dit tout à fait inquiet et Di Rupo, qui était à Davos au Forum Economique Mondial, tout comme Lakshmi Mittal, s’est montré indigné. Alors messieurs ? 5 minutes de courage politique pour nationaliser les sites et ainsi éviter un nouveau bain de sang social et un nouveau désert économique ?

    Par Stéphanie (Liège)

    En septembre 2011, le géant n°1 mondial de l’acier avait annoncé l’arrêt deux hauts fourneaux de la phase à chaud à Liège tout en promettant de réinvestir dans le froid et en menaçant de stopper la totalité de l’activité de la multinationale à Liège si l’accord social élaboré pour la fermeture définitive du chaud n’était pas accepté par les travailleurs. Le gouvernement wallon avait décidé, à l’époque, de soutenir l’amélioration de la phase à froid.

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    Journée de discussion et de débat "Pour un syndicalisme de combat!"

    Le 16 février prochain se tiendra à Liège une journée de projection de reportages militants, de débats, de témoignages,… autour de la nécessité de renouer avec le syndicalisme de lutte, à l’opposé du syndicalisme de concertation actuel. Le programme complet de cette journée est disponible ici.

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    Résultat de cet appel au calme et de ces ronds-de-jambe politiques face à la multinationale ? Que dalle. Les travailleurs craignent à juste titre d’être tous purement et simplement balancés à la poubelle. Une grande tension règne – et c’est compréhensible – entre les syndicalistes et les politiciens de l’austérité. Quelle fut l’attitude des mandataires prétendument ‘‘socialistes’’ pour trouver des solutions face à la monumentale catastrophe annoncée par la direction d’ArcelorMittal ?

    Fin 2011, Jean-Claude Marcourt avait déjà déclarée impossible la revendication de la nationalisation de l’activité, défendue parmi les rangs syndicaux. Pour lui, la Région wallonne n’avait pas ce rôle (manque ‘‘de moyens’’… mais surtout de volonté politique !) et l’Union européenne refuse les nationalisations. Sauf dans le cas des banques bien entendu… En Belgique, comme le faisaient remarquer les syndicats, l’État avait bien été capable de trouver 4 milliards d’euros pour sauver Dexia en quelques instants. Le front commun syndical d’ArcelorMittal avait présenté une demande de nationalisation de la sidérurgie liégeoise à Di Rupo (encore formateur à l’époque) en expliquant que l’Etat aurait à investir 1 milliard d’euros pour remettre les outils en état. Quatre fois moins que Dexia, donc. Les priorités des politiciens établis avaient une fois de plus clairement été illustrées.

    Comme pour caricaturer ce fait, Elio Di Rupo se trouvait au Forum Economique Mondiale de Davos au moment de l’annonce des fermetures dans le froid, un sommet que le même Elio avait qualifié en 2002 dans les pages de La Libre (il s’était alors rendu au Forum Social Mondial de Porto Allegre) de réunion qui ‘‘consiste à sauvegarder une richesse détenue par une infime minorité de la population mondiale.’’ Ironie de l’histoire, à Davos, notre premier ministre ‘‘socialiste’’ a vanté les mérites du mécanisme ultralibéral de la déduction des intérêts notionnels qui, selon lui, ‘‘créent des emplois’’. ArcelorMittal en a bien profité… En 2010 uniquement, la filière financière d’ArcelorMittal avait réalisé un bénéfice de 1,39 milliard d’euros et a été taxée de… 0 euro ! Combien d’emplois ont-ils été sauvés ? Les méthodes libérales de ‘‘sauvegarde de l’emploi’’ ne valent rien pour les travailleurs. Mais pour les patrons et les actionnaires, quelle aubaine !

    Organisons la contre-attaque !

    La direction d’ArcelorMittal demande aujourd’hui aux syndicats d’entrer ‘‘dans un dialogue constructif’’ pour garantir l’avenir des outils restants. C’était déjà la menace qui avait été proférée à l’époque de l’annonce de la fermeture du chaud ! Et on voit où ce chantage a conduit… La faiblesse appelle l’agression ! Comme le proclamait une banderole du SETCa lors de la première manifestation de solidarité avec les travailleurs de la sidérurgie liégeoise à Seraing : ‘‘Aux esclaves prêts à tout accepter, les tyrans n’épargnent rien !’’

    Hier matin, le front commun syndical a promis d’interpeller les responsables politiques et a lancé un appel à la grève sur tous les sites du groupe sidérurgique, ce qu’ils avaient annoncé faire en cas d’annonce de fermetures supplémentaires. Plusieurs assemblées générales se tiendront dès lundi prochain sur les différents sites. Un plan d’action offensif doit être établi. Les manifestations du 26 octobre 2011 à Seraing (environ 10.000 personnes) et du 7 décembre 2011 à Liège (environ 40.000 personnes) ont été de véritables succès, qu’il est encore tout à fait possible de rééditer malgré le fait que tant de temps s’est passé depuis lors. De grandes manifestations capables de réunir les travailleurs et tous leurs partisans sont nécessaires, c’est un fait, mais il faut aller plus loin.

    Le front commun syndical a bien raison de revendiquer la nationalisation de l’outil. Il ne s’agit pas ici seulement d’une grande entreprise qui entraînera des sous-traitants dans sa chute, d’autres grosses unités de production s’effondreront, et une multitude de petites entreprises suivront, sans encore parler de la perte de moyens dans les caisses des communes de Seraing ou de Liège. La région entière sera touchée, et l’impact ne s’arrêtera pas aux frontières de la Province. Avec le Limbourg voisin frappé par l’annonce de la fermeture de l’usine Ford de Genk, quel sera la taille du désert économique et social que l’inaction engendrera ?

    Nous saurons bien comment utiliser l’acier ! Nous avons besoin de plus de crèches, d’hôpitaux, d’écoles (avec autre chose que du préfabriqué…), etc. Pour tout cela, il faut de l’acier. Et rien ne nous empêche de vendre un acier de très bonne qualité bon marché, en récupérant toute la masse de liquidité qui part dans les poches des actionnaires, il y aura encore de quoi donner un bon salaire à chaque travailleur, de quoi diminuer les cadences et de quoi donner un bon emploi aux jeunes.

    Occupation des sites !

    Les travailleurs d’ArcelorMittal ont été trahis par les politiciens capitalistes, à l’instar de leurs collègues cheminots. Ne leur accordons plus aucune confiance, pour obtenir du concret, il faut leur tordre le bras ! A côté de grandes manifestations de solidarité et des actions de grèves, passons à l’occupation des sites ! Ces outils, la collectivité les a déjà assez payé avec les réductions d’impôts et autre, exproprions Mittal et donnons-nous les moyens d’assurer l’avenir de notre région !

    L’occupation des sites serait la meilleure manière d’offrir des espaces de discussion, en assemblées générales souveraines, pour l’organisation du combat, l’élection démocratique d’un comité de lutte, l’organisation d’une solidarité active dans les autres entreprises et dans les quartiers,… Ce serait encore un excellent premier pas pour assurer que les travailleurs restent ensuite au contrôle de leur entreprise, expropriée et nationalisée. Personne ne veut d’une sidérurgie qui fait subir aux métallos ce que la direction de la SNCB fait subir aux cheminots.

    Les métallos connaissent leurs entreprises et sont des ouvriers qualifiés. Qui d’autre qu’eux seraient donc plus à même de les gérer ? En collectivisant l’outil et occupant les entreprises du bassin liégeois, les travailleurs reprendront leur avenir en main et la lutte sera déplacée au sein même de l’économie et des moyens de production. D’une manière plus large, une telle méthode aurait sans doute une répercussion conséquente sur les luttes de tous les pays et dans le cadre des discussions sur la manière de renverser le capitalisme. La collectivité ne peut être laissée aux mains des multinationales qui n’ont que le profit pour motivation.

    Ce n’est pas à nous de payer pour la crise !

    Le PSL soutient toutes les démarches combattives des syndicats ainsi que les métallos. Si du temps a été perdu pour construire un rapport de force conséquent, les métallos ont la capacité de mener la lutte, de trouver un bon plan d’action et d’entraîner la société avec eux. Les travailleurs d’ArcelorMittal ne sont pas les seuls dans la galère. Il y a Ford-Genk, les sous-traitants, et combien d’autres entreprises qui ferment, tombent en faillite ou licencient ? Des record ont été atteint l’an dernier, et 2013 ne s’annonce pas mieux. La riposte doit être unifiée ! Divisés, il est possible de nous avaler les uns après les autres. Mais pour peu qu’une riposte commune soit organisée, rien ne pourra se placer en travers du chemin du mouvement organisé des travailleurs.

    Il nous faut un plan d’action contre l’austérité et pour l’emploi et qui soit notamment orienté vers la nationalisation, sans rachat ni indemnité et sous le contrôle des travailleurs, des entreprises qui opèrent des licenciements collectifs. Ce sont les travailleurs qui créent les richesses, pas les patrons !

    Ce combat sera également le cadre d’un débat intense : celui du type de relais politique large dont nous avons besoin pour représenter les diverses tendances du mouvement ouvrier, celui aussi du type de programme de rupture anticapitaliste à défendre. Selon nous, ce programme ne saurait être orienté que vers la transformation socialiste de la société.

  • Action de solidarité contre la loi homophobe en Russie

    Une centaine de personnes se sont rassemblées ce mardi 22 janvier en face de l’Ambassade de Russie à Bruxelles. Ces derniers ont manifesté leur solidarité avec les LGBT russes et leurs sympathisants qui s’opposent à un projet de loi visant à interdire ”la propagande homosexuelle parmi les jeunes”. Le PSL/LSP est intervenu avec une équipe de membres portant des pancartes où l’on pouvait lire, entre autres, ”Solidarité internationale contre l’homophobie et les répressions politiques en Russie”.

    Rapport de Stéphane, photos de Nico M (Bruxelles)

    De nombreuses associations LGBT de toute la Belgique et des organisations politiques ont aussi fait le déplacement. Notons notamment la présence de membres de la cellule diversité de la FGTB-Bruxelles qui a lancé en mai dernier une campagne de sensibilisation contre l’homophobie dans le milieu du travail.

    Des parlementaires belges et un eurodéputé anglais du Labour Party ont pris la parole pour soutenir la lutte des droits des LGBT en Russie et ailleurs. Mais nous devons comprendre leur discours avec une certaine critique. En effet, ces derniers sont membres de partis politiques, en Belgique et en Europe, qui mènent des plans d’austérité les uns après les autres.

    Au lieu de mettre en place des plans d’actions pour créer des emplois décents, pour construire de bons logements publics et pour maintenir des services publics gratuits et de qualité, ces ”défenseurs des droits des LGBT” mettent en place un appauvrissement généralisé d’une très grande majorité des travailleurs et de leur famille et installent ainsi les conditions propices qui créent des tensions entre les travailleurs, tensions qui s’expriment par du racisme, du sexisme et/ou de l’homophobie. Démolir les conditions de travail et de vie des travailleurs d’un côté et défendre les droits LGBT de l’autre, ce sont deux choses contradictoires.

    La commission LGBT du PSL pense que c’est en se battant pour des emplois pour tous, des logements pour tous et des services publics gratuits pour tous que l’on pourra réellement commencer à lutter contre l’homophobie et toutes les discriminations qui divisent les travailleurs.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A Noter dans votre agenda

    • Ve. 18 jan. Anvers. Soirée de nouvel an du PSL-Anvers
    • Ma. 22 jan. Bruxelles. Action de solidarité à Bruxelles avec les militants des droits des LGBT en Russie.
    • Me. 23 jan. Namur. Meeting sur l’Afrique du Sud
    • Lu. 11 fév. Ixelles. Action de protestation de la communauté cachemiri.
    • Sa. 16 fév. Liège. Journée de formation "pour un syndicalisme de combat"
    • Jeu. 7 mars. Anvers. manifestation antifasciste contre le NSV
    • Di. 24 mars. Bruxelles. Action pro-choix contre la manifestation anti-avortement
    • 13-14 avril. Bruxelles. Week-end "Socialisme 2013"

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    Liège – 16 février : Journée de discussion et de débat pour un syndicalisme de lutte

    Leçons d’hier pour les combats d’aujourd’hui

    • Plus d’infos

    La Belgique possède un mouvement syndical potentiellement surpuissant, avec un taux de syndicalisation parmi les plus élevés au monde. Cette puissance est un atout important, mais cela ne suffit pas pour parvenir à vaincre la politique d’austérité et l’offensive généralisée contre le monde du travail à laquelle nous assistons aujourd’hui. Il nous faut aller plus loin sur le chemin de l’organisation collective des travailleurs et renouer avec un syndicalisme de combat, à l’opposé du syndicalisme de concertation actuel. Cette journée de formation organisée par les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et le Parti Socialiste de Lutte (PSL) est à considérer dans ce cadre.

    10h00 : Face à la crise et à l’austérité, un seul mot : Résistance !

    10h15 : Projection du reportage : ‘‘André Renard, trois moments d’un parcours syndical’’ – Commentaires de Gustave Dache, militant syndical actif depuis les années ’50, auteur du livre ‘‘La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 60-61’’ – Débat 

    13h00 : Pause midi (sandwiches et des boissons prévus à prix démocratiques)

    14h00 : Projection du reportage ‘‘Leçons de Clabecq, quinze ans après’’ – Commentaires de Jean Larock, ancien journaliste au quotidien Le Peuple ayant couvert le conflit de Clabecq – Débat

    16h20 : Meeting : Quel syndicalisme de lutte pour aujourd’hui ? Avec Karim Brikci (délégué CGSP à l’Hôpital Brugmann) et Eric Byl, responsable du travail syndical du PSL

    17h45 : Mot de clôture


    Pourquoi j’ai rejoint le PSL

    J’ai attendu que les partis traditionnels fassent quelques choses au niveau de l’économie, de l’enseignement et de l’intégration afin d’améliorer les choses. Ce fut en vain, et c’est même tout le contraire qui s’est produit, l’écart entre riches et pauvres s’est agrandit, de même que la division entre étrangers et Belges.

    Après la grève du 14 novembre dernier, j’ai eu une conversation avec un syndicaliste. Cela m’a permis d’ouvrir les yeux sur ce qui se passe vraiment dans le monde de la politique, notamment l’hypocrisie des politiciens traditionnels qui ne se manifestent que durant la période des élections avec de belles promesses jamais tenues. Je voulais réagir et montrer mon mécontentement face à se système.

    C’est durant un stand tenu à l’université de Liège que j’ai fait connaissance avec des militants du PSL et d’EGA. J’ai été étonnée de les voir militer en dehors des élections, participer aux mouvements de grève et prendre des initiatives pour que les choses changent. Le plus surprenant pour moi fut leur analyse, notamment au niveau de la différence entre les musulmans et les extrémistes de l’Islam politique et plus globalement du processus révolutionnaire au Moyen Orient et en Afrique du Nord (je suis originaire de Tunisie).

    Après avoir fait de mon côté des recherches sur le parti, avoir lu le programme, le journal, des articles du site web et avoir discuté avec des membres, j’ai été convaincue que les chosent peuvent changer au niveau national et international. J’ai donc décidé de les rejoindre pour organiser cette lutte contre les injustices qui touchent de plus en plus de personnes, peu importe la culture ou la religion. Nous sommes tous touchés, et il est plus que temps de réagir, car les choses ne vont qu’empirer.

    Mouna, travailleuse sans emploi, Liège


    Réception de nouvel an à Anvers

    Ce vendredi, le PSL-Anvers a tenu une réception de nouvel an qui a réuni quelque 25 participants. Deux petites prises de paroles ont notamment eu lieu, avec tout d’abord les remerciements de Thas, ce militant d’origine tamoule qui a été arrêté fin 2012 et était menacé d’être expulsé au Sri Lanka. Toute une campagne avait été menée en sa faveur. Il a également abordé l’importante bataille qui est actuellement en cours à l’Université de Jaffna, au Sri Lanka, un conflit dans lequel l’armée est intervenue sur le campus universitaire pour disperser les étudiants. La solidarité internationale sera importante pour ces étudiants en lutte. Thas a fini son discours avec de bonnes nouvelles: la procédure qu’il avait entamée avec sa femme pour enfin pouvoir se marier s’est terminée positivement. Le 9 février prochain, nous sommes invités à 11h à la maison communale du district de Berchem.

    Ensuite est intervenu, Bart Vandersteene, porte-parole national du PSL, directement de retour du piquet de grève des sous-traitants de Ford à Genk. Il a bien entendu parlé de ce conflit important. Il a aussi parlé des possibilités qui existent pour les marxistes, tant en Belgique qu’ailleurs dans le monde.

  • Liège : Journée de discussion et de débat – Pour un syndicalisme de lutte !

    Leçons d’hier pour les combats d’aujourd’hui

    La Belgique possède un mouvement syndical potentiellement surpuissant, avec un taux de syndicalisation parmi les plus élevés au monde. Cette puissance est un atout important, mais cela ne suffit pas pour parvenir à vaincre la politique d’austérité et l’offensive généralisée contre le monde du travail à laquelle nous assistons aujourd’hui. Il nous faut aller plus loin sur le chemin de l’organisation collective des travailleurs et renouer avec un syndicalisme de combat, à l’opposé du syndicalisme de concertation actuel. Cette journée de formation organisée par les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et le Parti Socialiste de Lutte (PSL) est à considérer dans ce cadre.


    Samedi 16 février Université de Liège, Place du XX Août – Salle Grand Physique (Parcours fléché)


    10h00 : Accueil

    Face à la crise et à l’austérité, un seul mot : Résistance !

    10h15 – 13h00 : Le renardisme

    • Projection du reportage : ‘‘André Renard, trois moments d’un parcours syndical’’ – A travers le parcours du syndicaliste liégeois André Renard, le film explore l’histoire du mouvement ouvrier belge des années ’30 jusqu’à la grève générale de 5 semaines de l’hiver 1960. De la création de la FGTB en passant par son rôle de meneur de grève durant l’occupation et de leader syndical dans les évènements de la question royale, ce film dresse le portrait politique de Renard en interrogeant sa politique fédéraliste.
    • Commentaires de Gustave Dache, militant syndical actif depuis les années ’50, auteur du livre ‘‘La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 60-61’’ et débat

    13h00 – 14h00 : pause midi

    L’occasion de poursuivre les discussions de manière plus informelle. Des sandwiches et des boissons sont prévus à prix démocratiques.

    14h00 – 16h00 : Retour sur le combat de Clabecq

    • Projection du reportage ‘‘Leçons de Clabecq, quinze ans après’’ – Décembre 1996 : la faillite des Forges de Clabecq est prononcée. Une lutte pour le maintien de l’emploi est directement engagée, avec notamment une grande marche nationale pour l’emploi le 2 février 1997 qui a réuni 70.000 personnes. Mais, de plus en plus, la délégation syndicale est lâchée par sa hiérarchie. Lorsque les Forges de Clabecq sont reprises par Duferco, l’ensemble des membres de la délégation syndicale est licencié, avec l’approbation de la direction syndicale conciliatrice. Plusieurs d’entre eux sont carrément exclus de leur syndicat. Il y a beaucoup à tirer aujourd’hui de ce combat exceptionnel, de même que de l’expérience du courant de syndicalistes combatifs qu’il a suscité, le Mouvement pour une Renouveau Syndical.
    • Commentaires de Jean Larock, ancien journaliste au quotidien Le Peuple ayant couvert le conflit de Clabecq et débat

    16h20 : Meeting – Quel syndicalisme de lutte aujourd’hui?

    Avec

    • Karim Brikci, délégué CGSP à l’hôpital Brugmann à Bruxelles
    • Eric Byl, responsable du travail syndical du PSL

    ArcelorMittal, SNCB, Ford Genk, politiques d’austérité,… Nous avons besoin d’un plan d’action !


    Un stand de livres et brochures sera également présent et couvrira de nombreux thèmes (marxisme, syndicalisme, féminisme…)


    Abonnez-vous à Lutte Socialiste !

    Soutenez la presse réellement du côté des travailleurs !

    Nous connaissons tous la rengaine : à chacune de nos luttes, les médias dominants jouent avec enthousiasme le rôle de portevoix des politiciens traditionnels et des patrons malgré toute leur rhétorique sur leur ‘‘objectivité’’ et leur ‘‘neutralité’’.

    Lutte Socialiste aussi a choisi son camp : celui des travailleurs. Les pages de ce mensuel regorgent de rapports de grèves, de manifestations, de mouvements,… de Belgique et d’ailleurs dans le monde, mais il comprend aussi des analyses fouillées sur des thèmes variés ainsi que des propositions concrètes destinées à assurer la meilleure construction du rapport de force dont nous avons besoin. N’hésitez pas et recevez chaque mois votre ration de nouvelles clairement socialistes. Un abonnement régulier revient à 20 euros pour 12 numéros. Vous pouvez bien entendu verser plus en guise de soutien. Versez ce montant au numéro de compte 001-3907596-27 de Socialist Press avec la communication ‘‘abonnement’’.

    Participez à Socialisme 2013 !

    Le monde est entré dans une ère de mouvements de masse, un contexte riche en expériences. Quelles leçons tirer des luttes en Belgique, en Europe et à travers le globe ?

    Et aussi : comment combattre l’extrême-droite ? Comment défendre les droits des femmes ? Quel relais politique construire comme prolongement des mobilisations sociales ? Quelle alternative défendre face à la faillite du capitalisme ? Que retenir des luttes du passé ?

    Ce week-end est l’occasion rêvée de discuter de ces questions cruciales. Il s’agit d’un évènement de grande importance pour tous ceux et celles qui luttent contre l’austérité, les licenciements, la crise et le capitalisme. Participez vous aussi et venez à la rencontre de centaines de militants réellement socialistes, de marxistes, de syndicalistes,… Ce week-end se déroulera au centre ‘‘De Kriekelaar’’, à Bruxelles. En prévente, l’entrée est de 15€ (10€ pour les étudiants et sans-emploi) pour les deux jours et de 8€ pour une journée (6€ pour les étudiants et les sans-emploi).

    Contactez-nous pour vous inscrire et recevoir plus d’informations !


    Vous désirez plus d’informations ? Discuter avec un militant ? Participer à nos campagnes? Nous rejoindre? N’hésitez pas, prenez contact avec nous ! – info@socialisme.be – 02/345.61.81

  • Motion du comité exécutif du SETCA BHV : résistons contre l’austérité.

    Fin 2012, le CE du SETCA BHV a voté en réunion une motion contre les mesures présentée dans l’accord sur le budget 2013. Nous reproduisons ici cette motion.

    Motion concernant le budget 2013

    Nous, les membres du Comité Exécutif du SETCA Bruxelles-Halle-Vilvorde, estimons concernant le budget 2013 :

    • qu’il n’est pas question que le syndicat soit le complice de la destruction sociale organisée par le gouvernement. Ce budget irresponsable place les travailleurs et allocataires sociaux dans la spirale infernale de la récession. Le gouvernement ne fait que donner un coup d’accélérateur à la précarité.
    • que ce budget est totalement inéquitable. Le fameux effort collectif n’est supporté que par les citoyens ordinaires. Les sociétés, les millionnaires et les fraudeurs sont totalement épargnés que du contraire (réductions de cotisations sociales – prolongation des intérêts notionnels – amnistie fiscale)
    • que ce budget retire aux organisations syndicales la plus importante de leurs prérogatives : le droit de négocier librement les évolutions salariales.

    Nous rejetons totalement le budget 2013 et mettrons en œuvre tout ce qui est nécessaire pour être entendu.

    De plus, nous attendons du gouvernement que les intérêts notionnels dont l’inefficacité sociale a été largement démontrée soient supprimés sur le champ comme déjà réclamé par la FGTB.

    Nous exigeons conformément à la volonté de plus de 75% de la population du pays qu’un impôt sur les fortunes soit instauré et refusons qu’une poignée de favorisés se fasse faire des lois sur mesure et dicte le budget aux représentants du peuple.

    Cette déclaration votée à l’unanimité a le mérite de poser clairement la situation à laquelle les travailleurs en Belgique font face : le gouvernement continue sur la voie tracée avec le budget 2012 en accélérant les mesures d’austérité au détriment de nos services publiques, de l’emploi.

    Le gouvernement, avec ce budget, illustre clairement où se situent leurs intérêts : défendre les riches et appliquer docilement les mesures demandées par le patronat et la bourgeoisie. Rejeter fermement ce budget et proposer des alternatives, comme l’illustre cette motion, est une tâche cruciale pour les syndicats aujourd’hui. Le PSL-LSP soutient ces positions. Aujourd’hui pour prolonger cet appel nous devons jeter les bases d’un plan d’action combattif contre ces mesures. En organisant par exemple des AG sur les lieux de travail, des réunions interprofessionnelles régionales, nous pourrions fédérer nationalement l’énorme colère qui existe contre l’austérité dans un plan d’action unifié contre l’austérité et pour l’emploi.

    Ils veulent nous faire payer cette crise qui n’est pas la nôtre. Nous subissons quotidiennement les conséquences des restructurations, faillites et fermetures d’entreprises. Les nouvelles modifications de l’index et les modérations salariales donnent un avant-goût de ce qui pourrait être un nouvel AIP tourné contre nos salaires et nos conditions de travail. Les travailleurs doivent mettre en avant leurs alternatives et lutter pour les imposer sera crucial dès aujourd’hui et dans la prochaine période.

  • Thas a reçu l’asile politique et est libre !

    Il y a plus d’un mois, notre camarade tamoul Murugathas Muruganandam avait été arrêté à son domicile à Anvers, détenu et menacé d’être expulsé au Sri Lanka. Il a finalement été libéré hier après que sa nouvelle demande d’asile ait été positivement reçue. Dès sa libération, Thas n’a eu de cesse de remercier tous ceux qui ont protesté contre son expulsion. Sans ce large soutien, ce succès n’aurait pas été possible.

    C’est au début du mois de novembre que Thas avait été arrêté et emmené au centre fermé de Steenokkerzeel suite au rejet de sa dernière demande de régularisation, qui faisait suite à de nombreuses autres. Thas vit dans notre pays depuis le milieu des années ’90, il y a une famille et des enfants. Mais cela n’a pas empêché ses demandes d’êtres rejetées et qu’il soit menacé d’expulsion vers un pays où sa vie serait clairement mise en danger.

    Pour tous les membres de la communauté tamoule, une minorité opprimée au Sri Lanka, la phase finale de la sanglante guerre civile qui a eu lieu dans le pays a constitué un véritable choc. Ainsi, en 2009 uniquement, la violence brutale qui s’est abattue sur le pays a entraîné la mort de dizaines de milliers de personnes. A l’étranger également, la rage a envahi le cœur de tous les Tamouls.

    Certains ont commencé à s’organiser politiquement pour discuter d’une solution à la question des droits nationaux et démocratiques du peuple tamoul au Sri Lanka. Avec la campagne ‘‘Tamil Solidarity’’ et le PSL, nous défendons la nécessité de l’unité de tous les travailleurs et des opprimés dans cette bataille qui fait partie de la lutte pour un changement fondamental de société, vers une société socialiste démocratique.

    La nouvelle procédure de demande d’asile de Thas a souligné et expliqué ses activités politiques. En collaboration avec d’autres militants tamouls d’Anvers, Thas avait mené campagne autour de l’oppression des Tamouls au Sri Lanka, mais il a également été très actif au sein du mouvement organisé des travailleurs en Belgique. Thas a pris part à de nombreuses actions syndicales, a renforcé des piquets de grève et a aussi activement participé à la campagne électorale de Rood! à Anvers.

    Les conséquences d’un éventuel retour au Sri Lanka ont également été soulignées. L’oppression du peuple tamoul est loin d’être terminée. Ces dernières semaines, par exemple, les actions de protestations des étudiants à Jaffna ont dû faire face à une répression sévère. Le régime entretient toujours des camps pour ses adversaires politiques et un certain nombre de demandeurs d’asile déboutés en provenance d’Europe ont été victimes de torture, d’emprisonnement et de menaces diverses dès leur retour au Sri Lanka. Cela se produit généralement sur base d’un ‘‘soupçon’’ d’activités politiques.

    Dans le cas de Thas il n’est aucunement question de ‘‘soupçon’’. Ses activités politiques sont bien connues du régime. A peine était-il à Steenokkerzeel qu’il recevait un coup de téléphone de l’ambassade du Sri Lanka à Bruxelles lui demandant s’il comptait bientôt retourner au Sri Lanka et quelle était l’adresse de sa famille… Cette même ambassade a systématiquement refusé de lui délivrer les documents nécessaires à son mariage. Pour obtenir une copie de leurs certificats de naissance, Thas et son épouse ont dû faire appel aux militants marxistes du Sri Lanka.

    La campagne contre l’expulsion de Thas a pu compter sur un large soutien. Une pétition a reçu 620 signatures uniquement sur internet, et encore des dizaines d’autres sur papier, avec le soutien de militants politiques de gauche issus de divers groupes et partis. Des élus locaux l’ont notamment soutenu. Un blog et une vidéo en néerlandais ont également soutenu son cas, qui a aussi été cité au Parlement européen par le député européen Paul Murphy (membre de notre parti-frère irlandais le Socialist Party). Ce dernier avait également écrit une lettre à l’Office des Etrangers réclamant sa libération. Une lettre est même venue du Sri Lanka pour mettre en avant les dangers d’un retour de Thas dans le pays.

    Aujourd’hui, Thas est libre. Il a reçu l’asile politique et poursuivra la lutte pour la défense des droits du peuple tamoul et de tous les opprimés du monde. Thas remercie chaleureusement tous ceux qui ont démontré leur solidarité, c’est un élément crucial dans la lutte pour un meilleur avenir.

  • Industrie. Ne jamais gâcher une bonne crise ?

    L’annonce de la fermeture de Ford Genk a donné du travail aux médias dominants : comment sauver l’industrie en Belgique ? Le quotidien Flamand De Tijd a proposé un plan d’action de 10 points, Le Soir a proposé 10 mesures de relance avec toute une série de dossiers consacrés à ces mesures d’urgence. On retrouve ce thème décliné de diverses manières dans tous les médias. Mais on n’y trouve rien de neuf. Toutes ces propositions se résument à dérouler le tapis rouge pour les investisseurs industriels. Est-ce vraiment un début de solution ? Le drame de Ford-Genk n’illustre-t-il plutôt pas une fois encore ce qui arrive quand on se plie en quatre pour les désirs du patronat ?

    Par Eric Byl

    Salaires

    La direction de Ford a réfuté l’argument selon lequel ce drame arrivait en conséquence du coût du travail en Belgique, et ça, les patrons ne l’ont pas apprécié. Même la fédération patronale du métal, Agoria, a dû admettre que les salaires à Genk sont actuellement inférieurs de 5% à ceux d’Allemagne (1). Peter Leyman, l’ancien président de l’organisation patronale flamande Voka et ancien directeur-général de Volvo-Gand, a lui-même admis que les coûts de production ne représentent que 10 à 15% du prix d’une voiture à l’achat. Le reste est absorbé par la logistique, le marketing et le développement. Les coûts de travail ne représentent que 6 à 8% (2). Le spécialiste du secteur automobile Vic Heylen affirme quant à lui que les coûts salariaux dans l’assemblage ne représentent que 5,5% des coûts totaux. Mais malgré toutes ces données, l’establishment quasiment au grand complet se mobilise pour nous convaincre que le grand problème, ce sont les coûts salariaux.

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    Remplacer l’industrie par une économie de connaissance?

    Depuis 1995, le nombre d’emplois industriels a diminué de 134.000 postes pour arriver atteindre les 585.000. En 1995, 18,6% de la population active travaillait dans l’industrie, contre 12,6% maintenant (10).

    Contrairement à 2003, lors de la dernière grande restructuration de Ford Genk, les médias pensent aujourd’hui que c’est alarmant. Dans le temps, les spécialistes disaient encore que c’en était fini avec l’industrie en Europe de l’ouest et que l’on devait miser sur les centres de connaissances. Les marxistes n’étaient pas d’accord avec cette position. Nous avons souligné l’importance de l’industrie. Nous avons écrit et défendu que si la production se déplace, il ne faudra pas longtemps avant que les centres de connaissance suivent le même chemin. Toute cette idée de l’économie de la connaissance n’a pas encore complètement disparu. Mais, heureusement, ce n’est plus considéré comme une solution magique. Les médias doivent avouer que l’exportation des marchandises est encore beaucoup plus importante que l’exportation des services et que c’est à l’industrie que l’on consacre le plus de recherches et de développements.

    Les travailleurs et leurs familles, ainsi que les nombreux militants du PSL, voient tous les jours que l’industrie prend des coups. Pourtant, nous voulons souligner qu’une partie considérable des pertes d’emplois résulte de l’externalisation des activités non-essentielles des entreprises industrielles. La maintenance, le nettoyage et l’administration qui appartenaient à l’industrie sont externalisés et sont maintenant souvent considérés comme étant des services. De plus, les pertes d’emploi ne s’accompagnent pas d’une baisse de la valeur produite. Selon un rapport publié par le Centre pour l’Economie Régionale de l’université de Louvain, l’emploi industriel en Flandre a diminué de 20% entre 2001 et 2010. Mais dans la même période, la valeur ajoutée a augmenté de 40%. Toujours dans cette période, la productivité du travail a augmenté de 50%, avec même avec 200% d’augmentation dans le secteur chimique. (11)

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    Pour le gouvernement Di Rupo, la priorité centrale du budget 2013 n’est pas la lutte contre la pauvreté, mais la lutte contre notre prétendu handicap salarial par rapport aux pays voisins. Le Soir et De Tijd en ont fait l’axe central de leur programme en 10 points. Dans son dernier rapport annuel, celui de 2011, la Banque Nationale a calculé que depuis l’introduction de la loi sur la protection de la compétitivité en 1996, les salaires ont en Belgique augmenté 4,6% plus vite que la moyenne pondérée de l’Allemagne, de la France et des Pays-Bas (3). Mais ce n’est le cas qu’à cause de la situation en Allemagne car, durant cette même période, les salaires hollandais ont augmenté 14% plus vite que chez nous. En France, c’était 3% plus vite. Ça, De Tijd ne le dit pas. Toute son attention est concentrée sur l’Allemagne, parce que les salaires y ont augmenté 14% moins vite qu’en Belgique. Et alors, pas un mot sur l’unification allemande et sur la pression à la baisse qui en a résulté pour les salaires. Quand on compare nos salaires avec ceux des pays voisins, il n’est également pas question de prendre en compte les subventions salariales et les autres avantages fiscaux. Ces montants représentent déjà plus de 10 milliards d’euros par an, soit plus de 5,5% de la masse salariale totale. Si ces avantages sont intégrés dans le calcul, notre soi-disant handicap n’est plus que de 1%.

    La productivité

    Les salaires horaires, ce n’est encore qu’une partie de l’histoire. Selon l’OCDE, un travailleur belge a en moyenne produit une valeur de 59,2 dollars par heure en 2011, contre 59,6 dollars aux Pays-Bas, 57,5 dollars en France et en 55,3 dollars en Allemagne. (4) Ce chiffre prend en compte l’ensemble des secteurs économiques. En mars dernier, PriceWaterCoopers a publié une étude comparant les entreprises privées de plus de 250 travailleurs. Les entreprises du secteur financier, du non-marchand et de l’intérim n’étaient volontairement pas reprises. Pour obtenir le même chiffre d’affaires que 100 travailleurs en Belgique, il en faut 126 aux Pays-Bas, 131 en France, 132 en Allemagne et même 175 en Grande-Bretagne (5).

    Au cours des récentes discussions budgétaires, les médias et les politiciens ont évoqué la possibilité de supprimer un jour férié ou d’aller de trouver d’autres manières de prolonger le temps de travail. Sur cet élément également, l’OCDE dispose de données intéressantes. Aux Pays-Bas les salariés travaillent annuellement 200 heures de moins qu’en Belgique en moyenne. En France il s’agit de 100 heures et de 150 heures en Allemagne. (6) Les travailleurs grecs ont peu de temps pour se reposer au soleil, ils travaillent en moyenne 460 heures par an de plus qu’en Belgique. Comme il n’y a quasiment pas de grandes entreprises en Grèce, la productivité y est plus basse. La productivité n’y est qu’à peine plus élevée que dans la majorité des petites entreprises de moins de 10 travailleurs chez nous (34 dollars par heure).

    Pourquoi fermer Ford Genk alors ?

    Quelles sont les raisons données par les vrais spécialistes du secteur automobile concernant la fermeture des sites à Genk et Southampton ? Ferdinand Dudenhöffer, professeur à l’institut CAR de l’université de Duisburg-Essen : ‘‘Fermer d’autres sites européens était beaucoup plus difficile. A Valence il est difficile de licencier des travailleurs. Là c’est fortement réglementé. Et en Allemagne, c’était aussi impossible au vu des engagements courant jusqu’en 2015 ou 2016.’’ (7) L’analyste Colin Lagnan d’UBS a déclaré que le choix de Genk était logique : ‘‘Fermer un site en Allemagne sera plus difficile sur le plan social’’ (8) The Wall Street Times a dit que la Belgique est un pays ‘‘avec des syndicats plus dociles dans l’automobile.’’ (9)

    Des alternatives

    Nier que la soif insatiable de compétitivité conduit à la surcapacité serait inutile. L’usine de Genk est une entreprise ultramoderne. Cela vaut aussi pour d’autres entreprises en cours de restructuration ou de fermeture. Les entreprises comprennent des laboratoires modernes, des outils de productions qui peuvent facilement être adapté et toute une machinerie robotisée assistée par ordinateurs. Avec quelques reprogrammations, on y peut produire presque tout.

    Pourquoi sacrifier ces richesses à la soif de profit privé et utiliser les moyens de la collectivité pour dérouler le tapis rouge aux requins du profit ? Exproprier ces installations et ces terrains et faire usage des nombreux centres de connaissance de nos universités ainsi que du savoir-faire technique et des travailleurs expérimentés nous permettrait de répondre aux besoins réels : une mobilité écologiquement responsable et rationnellement planifiée, un plan de construction de logements sociaux, de bâtiments scolaires et d’autres infrastructure. Voilà la base d’une véritable politique industrielle. C’est à l’opposé de cette logique de compétitivité où les moyens de la collectivité sont utilisés pour monter les travailleurs les uns contre les autres au détriment de leurs conditions de travail, de leur revenu et de leur environnement.


    1. De Tijd 24/10/2012. “Zoek de autosector in Europa’s plan voor een industriële revolutie”
    2. Le Soir 24/10/2012. Leyman: ‘‘chaque centime d’euro compte”
    3. Un groupe de travail technique du gouvernement pour accompagner le budget 2013 a déclaré que le handicap salarial est de 5,2%. Les détails de ce chiffre ne nous sont pas encore connus. C’est possible mais, comme d’habitude, ces données devront être corrigées lorsque les chiffres véritables arriveront.
    4. http:/stats.oecd.org/Index.aspx?usercontext=sourceoecd
    5. Rapport dans ‘De Tijd’ du 28/03/2012. ‘Belg presteert, maar rendeert niet’
    6. Voire note 4
    7. De Tijd 30/10/2012 ‘Dudenhöffer: ‘Ford kon enkel Genk sluiten’
    8. De Tijd 23/10/2012 ‘Sluiting lost overcapaciteit bij Ford op’
    9. De Tijd 14/09/2012 ‘Autobouwers willen steeds dichter bij hun markt zitten’ (10) De Tijd 25/10/2012 ‘Belgische industrie smelt weg’ (11) Beleidsrapport STORE-B-12-001 ‘Sectoranalyse van de Belgische economie – 3 juli 2012’
  • Russie : la police arrête les activistes qui s’opposent aux lois homophobes

    Dix personnes ont été arrêtées, dont notre camarade Igor Yasin et la journaliste Elena Kostyuchenko

    Dix personnes ont été arrêtées ce mercredi à Moscou à la suite d’une protestation organisée contre les dernières tentatives de faire passer des lois anti-LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transgenres). Ils sont toujours détenus au commissariat de police. Parmi eux figure l’un des dirigeants de la section russe du Comité pour une Internationale Ouvrière, Igor Yasin, ainsi qu’Elena Kostyuchenko, la première journaliste étrangère à s’être rendue à Jhanaozen, à l’Ouest du Kazakhstan, après le massacre commis en décembre 2012 par les forces de l’ordre. Après avoir recueilli les informations relatives à ce bain de sang, elle a beaucoup fait pour faire connaître ce qui s’était déroulé.

    Par des correspondants du CIO à Moscou

    Les dix militants arêtes ont été déférés devant la Cour hier et accuses de “hooliganisme”, ce qui pourrait justifier leur emprisonnement durant 15 jours. Ils passeraient donc le Nouvel An en prison. Malgré le fait que le juge ait déclaré que le protocole d’arrestation n’avait pas été rempli correctement par la police, les dix militants sont restés détenus.

    La protestation non-violente organisée ce mercredi a dû subir les assauts d’un groupe d’extrême-droite russe orthodoxe. Une vidéo utilisée comme pièce à conviction démontre très clairement que ce sont les militants des droits des LGBT qui ont été attaqués et qu’ils ont simplement tenté de se défendre.

    S’il vous plait, envoyez des mails de protestation aux ambassades de Russie, dénoncez cette arrestation injustifiée et exigez la libération immédiate de ces militants !

    Ambassade de Russi en Belgique : Avenue de Fré 66, 1180, Bruxelles – Fax: 02/374-26-13 – e-mail: amrusbel@skynet.be

  • General Motors / Opel annonce la fin de la production de voitures à Bochum d'ici 2016

    Les fermetures de sites de construction de voitures se poursuivent en Europe. Organisons la lutte pour la défense de Bochum, de Genk, d’Aulnay-sous-Bois, de Southampton et de Dagenham ! Unifions le combat pour la protection de l’emploi et des usines !

    Par Stephan Kimmerle, Comité pour une Internationale Ouvrière

    Les dirigeants d’Opel ont joué la carte de la sécurité en postant 50 gardes supplémentaires pour la protection d’un meeting du conseil d’entreprise, tant pour se protéger que pour intimider. Ils se sont aussi assurés que la police soit aux abords de l’usine le 10 décembre 2012, au moment de l’annonce de la fin de l’usine d’automobiles de Bochum, en Allemagne, d’ici 2016.

    En moins d’une minute, le patron d’Opel, Thomas Sedran, a exprimé son intention de faire payer aux 3000 travailleurs et à leurs familles la crise d’Opel et de l’industrie automobile en général (voir notre dossier : Industrie automobile européenne : Une autre crise est en cours…)

    Les vagues promesses d’une future production de composants n’ont pas réussi à dissiper la colère des 2300 travailleurs qui se sont rassemblés dans la centrale de la Ruhr. Des sifflets et des insultes ont interrompu le discours de Sedran, alors qu’il tentait de justifier l’attaque contre les travailleurs en mettant en avant la surproduction de voiture et la baisse de la demande sur le marché européen. Il a ensuite immédiatement quitté l’usine par la porte de derrière. Un délégué syndical d’IG-Metall a été jeté à terre et quasi étranglé par les gardes de sécurité alors qu’il tentait de lui poser des questions.

    La centrale de Bochum a une tradition militante. Une précédente grève avait permis de minimiser les tentatives de la direction pour diviser la main d’œuvre et sous-traiter certaines parties de l’usine en 2000. En 2004, une grève sauvage de 6 jours a été lancée pour protester contre le licenciement de milliers de travailleurs. Pourtant, à présent, Rainer Einenkel, le président du comité d’entreprise d’IG Metall, a appelé à la prudence et a déclaré que les travailleurs ne devaient pas céder à la provocation.

    Malgré cela, le lendemain matin, 200 travailleurs ont cessé de travailler et on manifesté devant les portes de l’usine pour exiger plus d’informations au comité d’entreprise, comme nous l’a communiqué le SAV (section du CIO en Allemagne). Dans l’urgence manifeste de montrer qu’ils ‘‘font quelque chose’’, les membres du comité ont enfin arrêté la ligne de production le vendredi 14 décembre pendant quelques heures afin d’informer les travailleurs.

    Cela fait un moment que l’équipe de management s’est préparée à cette situation, en réduisant notamment la dépendance d’autres sites de General Motors vis-à-vis de celui de Bochum. A cause de la pause de Noël dans la production et de la réduction forcée des heures de travail en janvier, les travailleurs ne se sentent plus aussi forts que durant leurs précédentes batailles. Des années de réductions d’effectifs ont épuisé les travailleurs restants et réduit leur pouvoir économique. De plus, l’échec de la stratégie des dirigeants syndicaux et du comité d’entreprise, qui consistait à accepter sans cesse des concessions, a intensifié le sentiment de démoralisation.

    Cependant, il reste une grande colère qui pourrait provoquer une riposte. Les travailleurs sont conscients que si cette décision est acceptée sans protestation massive, les perspectives de sauvegarde de leurs emplois et de l’usine seront en grand danger. Une stratégie de combat est nécessaire pour organiser et construire le mouvement de grève de Bochum et envoyer des délégations dans d’autres usines pour augmenter la pression sur le syndicat IG Metall afin d’accroitre la lutte.

    Une grève à Bochum, ralliée par des délégations de toutes les autres usines menacées de fermeture en Europe ainsi que par des délégations d’autres usines de General Motos et d’Opel, aurait le potentiel de commencer à mobiliser l’une des plus puissantes sections de la classe ouvrière européenne. Les travailleurs du secteur automobile de tout le continent savent très bien que leur avenir est aussi en péril. Les chaînes de production de Ford à Dagenham et Southampton (Grande-Bretagne) et à Genk (en Belgique) sont menacées de fermeture (voir: Ford Genk. Pas de funérailles mais un plan d’action ! Nationalisation et reconversion du site !). En Italie, les patrons de Fiat parlent sans cesse de la nécessité de faire des coupes dans le budget. Ce qu’il faut, c’est une stratégie de lutte pour sauver l’emploi.

    Chute libre

    Les ‘‘experts’’ allemands de l’automobile critiquent la direction de General Motors, qui aurait dû selon eux fermer l’usine d’Ellesmere Port en Grande-Bretagne à la place de celle de Bochum. Cette stratégie a également été utilisée par des ‘‘experts’’ français suite à la fermeture de l’usine de Ford d’Aulnay-sous-Bois près de Paris. Ils avaient déclaré qu’il aurait mieux valu fermer les usines espagnoles.

    Les différents États-Nations en Europe se concentrent sur la défense de l’économie de leur propre pays en se fichant royalement de ce qui se passe ailleurs. Le seul point sur lequel ils se rejoignent, c’est sur le fait que les travailleurs doivent payer et que l’environnement doit être sacrifié pour assurer les profits des entreprises automobiles. Le Commissaire en charge de l’énergie Guenther Oettinger a déjà confirmé dans une lettre à Volkswagen que les limites d’émission de carbone pour les entreprises automobiles en Europe ne changeront quasiment pas. D’autres conflits entre les divers États-nations n’excluront pas une tendance commune qui intensifierait les dangers du réchauffement climatique pour augmenter les profits.

    Défendons tous les emplois et toutes les usines !

    Malheureusement, ce point de vue nationaliste a aussi été adopté par les dirigeants syndicaux de General Motors, d’Opel et de Vauxhall. Ces entreprises ont fait chanter les travailleurs. Les dirigeants syndicaux de la centrale de General Motors – Vauxhall à Ellesmere Port ont accepté de travailler plus d’heures, pour des salaires moindres et plus de flexibilité, en mai dernier. Cela a été perçu comme le coup de grâce porté aux sites de Bochum et de Rüsselsheim.

    Les travailleurs d’Ellesmere Port se sont peut-être sentis soulagés lorsque les dirigeants syndicaux leur ont annoncé qu’ils avaient fait ça pour sauvegarder les emplois. Mais 5 mois plus tard, General Motors a annoncé qu’il ferait travailler 2000 d’entre-eux 4 jours par semaine seulement. En septembre, les centrales de Vauxhall à Ellesmere Port et Luton ont toutes deux cessé le travail pendant une semaine.

    La stratégie de concession des syndicats pour ‘‘sécuriser’’ l’emploi a totalement échoué. Les travailleurs de Bochum ont donné des millions d’euros pour obtenir des garanties de production jusqu’en 2016, et à présent ils sont de nouveau la cible d’autres attaques, en plus de faire face à la fermeture de leur usine à cette date.

    Il nous faut une stratégie de lutte pour protéger chaque emploi. Avec une réduction de temps de travail sans perte de salaire, des emplois seraient immédiatement sauvés, et payés par les patrons et les propriétaires d’entreprise.

    Chaque usine frappée de licenciement doit être nationalisée sous le contrôle des travailleurs. Vu les relations entre les usines et la crise de l’industrie automobile dans le monde et particulièrement en Europe, l’industrie tout entière doit être nationalisée, et la production réorganisée de telle manière que s’il y a trop de voitures, d’autres marchandises nécessaires pourront être produites.

    Ces forces de travail talentueuses très éduquées doivent être utilisées pour créer de la richesse qui bénéficiera aux 99% et non pas rejoindre les files de millions de chômeurs européens pour maintenir la richesse des 1%.

    C’est dans cette direction que les syndicats doivent mobiliser. Un mouvement de grève issu de la base pourrait faire écho aux exigences de défense des travailleurs et de leurs familles tout en défiant les dirigeants syndicaux en se battant pour des syndicats combatifs et démocratiques.

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