Tag: Belgique

  • Vers une grève générale européenne de 24 heures !

    Le 14 novembre : journée de lutte historique contre l’austérité

    Le 14 novembre dernier, la Confédération Européenne des Syndicats (CES) avait appelé à une journée internationale d’action contre l’austérité. Nous avons pu avoir un petit aperçu de la force réellement monumentale qui est celle du mouvement des travailleurs. Des millions de travailleurs sont partis en grève ou ont manifesté le même jour, dans plus d’une vingtaine de pays. Comment aller de l’avant à présent ?

    Par Nicolas Croes

    Cette journée d’action fut – et de loin – la plus importante jamais organisée par la CES. Le 29 septembre 2010, elle avait organisé une journée d’action, mais il était essentiellement question d’une manifestation à Bruxelles, capitale de l’Union européenne. Plus de 100.000 personnes y avaient participé tandis que l’Espagne connaissait, seule, une grève générale de 24 heures. À l’époque déjà, le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) et ses sections (dont le PSL en Belgique) avait défendu la nécessité d’une grève générale européenne de 24 heures comme prochaine étape dans la construction d’un rapport de force international contre l’austérité.

    Le tract du CIO distribué en plusieurs langues dans le cortège de la manifestation dans les rues de Bruxelles expliquait notamment : « La Confédération Européenne des Syndicats a été obligée d’appeler à cette journée de lutte à cause de la pression exercée par la base syndicale en faveur d’actions solidaires à échelle internationale. Toutefois, certains dirigeants syndicaux verront en cette journée une autre possibilité de faire baisser “la pression” en organisant des actions symboliques inefficaces. (…) Les grèves et les manifestations (…) devraient être entreprises dans la perspective (…) de construire une grève générale de 24 heures dans toute l’Europe. Une telle grève ébranlerait les fondations du capitalisme européen et renforcerait infiniment la confiance et la détermination des travailleurs et des jeunes contre l’offensive d’austérité. »

    Nous avons saisi chaque occasion pour faire entendre ce mot d’ordre, notamment lorsque la Fédération européenne des sidérurgistes (FEM) avait appelé tous les travailleurs d’ArcelorMittal et de ses sous-traitants en Europe à faire grève le 7 décembre 2011, un « exemple à énergiquement utiliser pour défendre l’organisation d’une grève générale européenne de 24 heures », comme nous l’avions dit dans notre matériel politique diffusé à la manifestation du 6 décembre 2011 à Liège, en solidarité avec les métallos d’ArcelorMittal.

    Il a fallu attendre longtemps, jusqu’au 29 février 2012, pour avoir un nouvel appel de la CES, un appel dont l’ambition avait été particulièrement revue à la baisse puisqu’il ne s’agissait que d’organiser des “actions symboliques”. En Belgique, ce mot d’ordre timoré a d’ailleurs été instrumentalisé par nos directions syndicales dans le cadre de leurs efforts visant à faire honteusement atterrir le mouvement anti-austérité qui avait culminé avec la grève générale du 30 janvier 2012.

    La pression de la base se développe

    Cette décision d’organiser le 14 novembre une action coordonnée de plus grande ampleur reflète la pression grandissante issue de la base syndicale, pression qui s’est ouvertement exprimée le jour même. En Espagne et au Portugal, l’appel avait concrètement pris la forme de grèves générales de 24 heures. Au Portugal, cette grève générale fut la plus massive et militante depuis la Révolution des Œillets de 1974 qui avait fait tomber la dictature salazariste au pouvoir depuis 1933. En Espagne, les syndicats parlent d’une participation à hauteur de 77% des travailleurs, soit un pourcentage bien plus élevé que lors des précédentes grèves générales. À Barcelone et à Madrid, un million de personnes ont battu le pavé tandis que de nombreuses régions connaissaient les plus importantes manifestations de leur histoire.

    En Italie, la principale confédération syndicale du pays, la Confédération générale italienne du travail (Confederazione Generale Italiana del Lavoro, CGIL) avait appelé à une « grève générale de 4 heures ». Mais dans plusieurs secteurs, comme le commerce, les télécommunications, les écoles et la fonction publique, la grève a été étendue à 8 heures. La participation aux manifestations a de plus été réellement impressionnante. En Grèce, le secteur privé a stoppé le travail en solidarité durant 3 heures, mais le pays venait de sortir d’une grève générale de 48 heures une semaine auparavant. À Malte et à Chypre, des actions de grève ont également eu lieu. La prochaine étape du mouvement sera très probablement une grève générale commune au sud de l’Europe. Le génie des actions de grèves internationales est sorti de sa lampe.

    Il nous faut un plan d’action !

    Le caractère destructif et interminable de l’austérité n’est pas partout perçu de la même façon. Certains espèrent encore un “retour à la normale” ou pensent que la contagion du scénario grec restera cadenassée au sud de l’Europe. La pression de la base varie donc en intensité. Les dirigeants syndicaux n’ont de plus pas d’alternative à proposer à la classe sociale et sont souvent pieds et poings liés à la social-démocratie. Ils n’offrent pas de perspective qui gonfle suffisamment la confiance des travailleurs pour que ces derniers se lancent dans la lutte. Soit ils n’organisent rien (ce fut le cas le 14 novembre en Flandre), soit ils organisent des actions sans lendemain, dont on ne peut que suspecter qu’elles ont principalement pour but de faire baisser la pression (ce fut le cas en Wallonie et à Bruxelles le 14 novembre).

    Comme nous l’expliquions dans notre tract distribué en Belgique : « Cette situation diminue la pression qui peut venir de la base, un élément qui à son tour est utilisé comme excuse pour ne rien faire de la part de certaines directions syndicales. D’autres préfèrent la fuite en avant dans la radicalité, mais sans avoir préparé le terrain. Il ne nous faut ni passivité, ni aventurisme, mais un plan d’action bien élaboré qui offre une perspective de victoire. »

    L’autorité du capitalisme n’a jamais été aussi minée depuis les années ‘30. Mais la faiblesse des capitalistes ne conduit pas automatiquement à la victoire du mouvement des travailleurs. Cette tâche exige de sérieusement organiser l’offensive, avec des assemblées générales d’information sur les lieux de travail, dans les écoles, les universités et les quartiers pour discuter d’un plan d’action comprenant de bons piquets de grève aux entreprises, dans les zonings industriels et les centres-villes, des manifestations (ce qui permet d’impliquer ceux qui ne sont pas intégrés dans les délégations syndicales comme les chômeurs, les jeunes, les retraités, les travailleurs précaires…), des occupations d’entreprises…

    Cela nécessite également de construire des relais politiques pour les luttes sociales, avec de nouveaux partis pour et par les travailleurs, larges et démocratiques, qui considèrent que l’essentiel de leur activité est dans la rue auprès de la base syndicale et non dans les Parlements. Les élections et l’activité parlementaires ne doivent être que des moyens au service de la lutte des masses contre l’austérité et, in fine, pour un projet de société basé sur l’épanouissement des possibilités de chacun et la satisfaction des besoins de tous. C’est ce que nous appelons le socialisme démocratique.

    • Non à l’austérité! Pour la défense des services publics et des pensions! C’est aux patrons de payer pour leur crise!
    • Pour des syndicats combatifs et démocratiques et des partis larges de travailleurs combatifs!
    • Dans chaque pays : pour un plan d’action combatif, démocratiquement discuté à la base, afin de construire le meilleur rapport de force contre l’offensive antisociale et d’élever la conscience des masses par la discussion et l’action collective !
    • Pour un plan d’action vers une grève générale de 24 heures à l’échelle européenne!
    • Non à la dictature des marchés ! À bas les agences internationales de notations de crédit et le FMI ! Stop au paiement des dettes de l’État aux capitalistes! Arrachons la richesse des mains des spéculateurs super riches!
    • Nationalisation des secteurs clés de l’économie (finance, énergie, sidérurgie…) sous le contrôle démocratique et la gestion des travailleurs!
    • Non au chômage de masse ! Pour la réduction du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires !
    • Pour des programmes massifs de travaux publics afin de créer des emplois socialement utiles et de répondre aux besoins de la population!
    • Non à l’Europe des patrons et des marchés! Pour une Europe socialiste démocratique!
  • MEETING : Après le massacre de Marikana : Solidarité avec la lutte des mineurs !

    Les mineurs sud-africains contre le capitalisme sauvage

    UN DIRIGEANT OUVRIER PREND LA PAROLE – TÉMOIGNAGE DE SEBEI MAMET, PRÉSIDENT DE LA COORDINATION NATIONALE DES COMITÉS DE GRÈVE

    En août dernier, l’assassinat brutal de 34 mineurs sud-africains a choqué le monde entier et a rappelé à la mémoire de cruels souvenirs du régime d’Apartheid. Cet événement dramatique a révélé que, malgré la fin officielle de l’Apartheid en 1994, le régime en place reste impitoyable et brutal.

    Evènement Facebook

    La société sud-africaine a véritablement été ébranlée. Les grèves des mineurs et leurs revendications ont pris de l’ampleur et sont devenues des sujets de société. Le mécontentement social y a trouvé un moyen d’expression, il s’est cristallisé. De plus en plus est exigé un changement fondamental tandis que l’élite politique corrompue et leurs amis au sein des syndicats sont rejetés.

    L’Afrique du Sud est le pays le plus inégalitaire au monde. Près d’un quart de la population se couche affamée chaque jour. La grande majorité de la population vit dans de misérables conditions. Mais il existe une infime élite de super-riches qui, alliée aux entreprises occidentales, pille les ressources naturelles.

    Depuis l’été, la crédibilité de l’ANC au pouvoir a définitivement été ébranlée. Il partage une même crainte avec les patrons concernant l’arrivée d’un mouvement des travailleurs sud-africains avec des revendications propres. Comme le quotidien britannique The Guardian l’écrivait le 7 septembre : ‘’L’ANC faisait partie de l’esprit noir, de l’âme noire, avec un caractère quasi mystique. Mais maintenant, ils ont perdu leur aura. Le lien a été rompu et cela a été retransmis en direct à la télévision’’. Mais que faire maintenant?


    EGA et le PSL sont très fiers d’inviter Mametlwe Sebei – porte-parole de la Coordination Nationale des Comités de Grève – pour quelques réunions publiques en Belgique. Sebei est également membre du Democratic Socalist Movement, organisation-soeur du PSL en Afrique du Sud. Il a pu parler des exigences et aspirations des mineurs sud-africains, et de la population en général, dans les médias nationaux et internationaux.

    Venez écouter ce témoignage unique d’un militant sud-africain réellement socialiste au sujet des conditions de vie et de travail dans le pays, de la brutalité du capitalisme et de l’élite sud-africaine, des changements intervenus depuis l’abolition de l’Apartheid en 1994 et enfin des solutions que son mouvement met en avant.

    Le Wall Street Journal a cité Sebei le 13 septembre: ‘’L’ANC ne représente plus la classe ouvrière d’Afrique du Sud. Dimanche prochain, nous organisons une grève massive pour faire en sorte que les profits ne priment plus sur le peuple.’’

    Mardi 11/12 ANVERS 19H30 MULTATULI ( LANGE VLIERSTRAAT 5 )

    Mercredi 12/12 GAND 19H30 GEUZENHUIS ( KANTIENBERG 9 )

    Jeudi 13/12 BRUXELLES 19H30 RANDSTAD ( 45 RUE DU JARDINIER, MOLENBEEK )

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A Noter dans votre agenda

    Ma. 4 déc. Bruxelles. 19h Garcia Lorca. Débat: pour un front de gauche en Belgique avec René Andersen (Front de Gauche, Charleroi), Ivo Janssen (Rood!, Anvers), François Schreuer (Vega, Liège), un orateur du Front de Gauche – La Louvière, Anja Deschoemacker (Gauches Communes, Saint Gilles)

    Ma. 11 déc. Anvers. Meeting: La parole aux mineurs d’Afrique du Sud

    Me. 12 déc. Gand. Meeting: La parole aux mineurs d’Afrique du Sud

    Jeu. 13 déc. Bruxelles. 19h30 Bâtiment Randstad (47 rue Jardinier, à Molenbeek). Meeting: La parole aux mineurs d’Afrique du Sud

    Sa. 15 déc. Liège : Soirée de soutien : Résistance Internationale contre la crise du capital ! Concerts et DJ aux ‘‘Fous d’en face’’, 140 rue Saint Gilles

    Sa. 15 Déc. Louvain, Meeting: NON à la politique d’austérité en Europe et en Belgique – 31 déc. Bruxelles. Nouvel an du PSL

    13-14 avril 2013: Week-end Socialisme 2013
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    SOCIALISME 2013 : Organisons la riposte contre l’austérité !

    Un week-end de débats et de discussions politiques

    Le monde est entré dans une ère de mouvements de masse, un contexte riche en expériences. Quelles leçons tirer des luttes en Belgique, en Europe et à travers le globe ? Et aussi : comment combattre l’extrême-droite ? Comment défendre les droits des femmes ? Quel relais politique construire comme prolongement des mobilisations sociales ? Quelle alternative défendre face à la faillite du capitalisme ? Que retenir des luttes du passé ?

    Ce week-end est l’occasion rêvée de discuter de ces questions cruciales. Il s’agit d’un évènement de grande importance pour tous ceux et celles qui luttent contre l’austérité, les licenciements, la crise et le capitalisme. Participez vous aussi et venez à la rencontre de centaines de militants réellement socialistes, de marxistes, de syndicalistes,…

    Socialisme 2013 c’est…

    … deux journées entières de discussions politiques et de formation marxiste qui ont pour vocation de réunir jeunes, travailleurs, militants syndicaux,… afin de discuter de la meilleure manière de lutter contre le chômage, les discriminations, l’austérité et pour une alternative de société socialiste et démocratique.

    Les discussions comprennent des meetings centraux, en plénières, et des sessions en petites commissions. L’an dernier, les meetings étaient consacrés à la lutte internationale pour un changement de société d’une part (en présence d’orateurs internationaux) et à la situation en Belgique d’autre part (notamment autour de la nécessité d’un nouveau parti large des travailleurs). Les petites commissions permettent quant à elles de discuter de différents thèmes (qu’est ce que le socialisme, comment lutter contre la surenchère communautaire, quelle lutte pour les droits des femmes aujourd’hui, ou contre l’homophobie, quel type de syndicalisme pour les mobilisations actuelles,…) en plus petit nombre et en laissant à chacun la possibilité d’intervenir et de prendre la parole.

    Les orateurs sont des membres du Parti Socialiste de Lutte ou d’organisations avec lesquelles nous collaborons, mais nous accueillons également chaque année des militants de l’étranger qui viennent parler des mobilisations de leur pays, des leçons à en tirer et de la manière de construire la solidarité internationale.

    A côté des discussions formelles, le week-end Socialisme 2013 est bien entendu l’occasion idéale de rencontrer des militants issus de tout le pays (une traduction est prévue pour chaque meeting et commission) et d’ailleurs, dans une atmosphère chaleureuse, pour discuter de leurs expériences propres. Un stand de livres et brochures est également présent, avec des classiques du marxisme ou des ouvrages plus thématiques disponibles en français, en néerlandais et en anglais.

    Le programme complet de l’évènement sera disponible au plus vite sur www.socialisme.be

    En pratique :

    Socialisme 2013 se déroulera à Bruxelles, au centre ‘‘De Kriekelaar’’ (rue Gallait n°86, 1030 Schaarbeek, à 10 min. à pied de la gare de Bruxelles Nord). Des rendez-vous locaux sont prévus dans chaque région.

    Un Baby-sitting sera organisé, il faut juste mentionner le nombre d’enfants à garder lors de l’inscription ainsi que leur âge. Des snacks, des boissons et des repas chauds seront disponibles à la cafétéria à prix démocratiques.

    Participez au succès de S2013 ! Les volontaires sont les bienvenus pour la cuisine, le bar,…

    INSCRIPTIONS : via info@socialisme.be ou au 02/345.61.81.

    Préventes : (n° de compte: 001-2260393-78)

    • Weekend entier : 10€ / 15€ pour les salariés
    • Une journée : 6€ / 8€ pour les salariés

    Sur place :

    • Weekend entier : 15€ / 20€ pour les salariés
    • Une journée : 7€ / 10€ pour les salaries

    Pourquoi j’ai rejoint le PSL

    Après avoir travaillé quelques années, après avoir voté à plusieurs reprises, après avoir été patient assez longtemps et ne voyant aucun espoir dans la politique actuelle, j’ai été lassé et désireux de changements.

    J’ai décidé de rejoindre le PSL au cours du mois de novembre, après avoir participé à 2 réunions hebdomadaires ainsi qu’après ma participation à l’intervention du PSL lors des manifestations des 11 et 14 novembre (en solidarité avec les travailleurs de Ford et dans le cadre de la journée d’action européenne contre l’austérité). Les raisons pour lesquelles j’ai adhéré à ce parti sont multiples mais la principale étant la volonté de rentrer dans une organisation active et formatrice.

    Etant actuellement demandeur d’emploi dans un marché de plus en plus bouché, je me sens visé par les attaques de l’austérité européenne, mais il s’agit également d’une action de solidarité. J’ai donc décidé de me former, de rejoindre des camarades ayant des idées communes et avec qui nous pouvons lutter quotidiennement contre les injustices qui affectent de plus en plus de personnes. Je pense que nous sommes tous concernés.

    Loïc, travailleur sans-emploi, Liège

    Ce début de 21ème siècle est caractérisé par une série de crises, et les mesures prises par les autorités ne font qu’empirer les choses. Cela a posé les bases pour le développement de partis ouvertement racistes et séparatistes qui n’ont en aucun cas l’intention de résoudre les problèmes actuels, bien au contraire. Ces partis veulent détruire notre sécurité sociale et décomposer la solidarité. Le système économico-financier se détruit et ouvre la voie à des forces fondamentalement opposées au développement d’une société démocratique.

    En tant que jeune étudiant, j’ai été confronté à ces faits et j’ai eu du mal à trouver ma place face à eux. Je pouvais difficilement accepter cette société qui a opté pour un système qui a échoué à plusieurs reprises et est encore et encore confronté à ses propres contradictions. Ma recherche d’une alternative m’a tout d’abord conduit vers le mouvement Anonymous. Mais au-delà de la critique de la société, que j’ai appréciée, il n’y avait pas vraiment de projet de société. Je me suis ensuite impliqué dans le mouvement Occupy à Gand, et c’est là que j’ai rencontré les Etudiants de Gauche Actifs.

    A EGA, et plus tard au PSL, j’ai trouvé des gens qui partageaient ma vision des choses. C’était aussi la première fois que l’on me parlait d’une alternative crédible. C’est ici que je me sens chez moi.

    Jonas, étudiant, Gand

    Le PSL est un parti actif où les membres jouent un rôle véritablement central. Nous avons des réunions de section hebdomadaires où nous discutons des leçons à tirer de l’actualité politique, des évènements historiques ou de thèmes plus théoriques afin d’organiser politiquement notre activité pratique. Nos membres contribuent au fonctionnement du parti par leurs discussions politiques, par leur activité concrète, et avec une cotisation mensuelle. Souhaitez-vous également devenir membre du PSL ? Contactez-nous pour une première discussion !

  • Être jeune n’est pas une incivilité ! NON aux SAC !

    stop à la criminalisation des jeunes !

    Récemment, la ministre Joëlle Milquet (qui se dit ‘‘humaniste’’, ce qui ne manque pas de piquant) a diminué à 14 ans l’âge minimum pour pouvoir être astreint à une Sanction Administrative Communale (SAC). Le montant maximum de cette amende est passé à 175 euros pour les mineurs et à 350 euros pour les adultes. Les bourgmestres prétendument ‘‘socialistes’’ de Gand et d’Anvers (l’ancien) ont montré leur vrai visage en proposant de porter l’âge minimum à 12 ans. Quelle est la prochaine étape ? Donner des amendes dans les crèches ?

    Par Mathias (Gand)

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    La résistance collective peut arrêter les amendes SAC

    En 2009 le conseil communal de Gand a décidé d’abolir la taxe combi (sous forme de SAC) pour les manifestations. Le 10 novembre 2009, des dizaines de jeunes manifestants antiracistes et des passants furent arrêtés après une manifestation. Arrêtés sans raison, après coup, ils avaient tous reçus une amende SAC. La résistance contre ces amendes a été tout de suite organisée avec un large soutien. Une centaine de manifestants avait protesté devant le conseil communal et des pétitions avaient circulé parmi les étudiants.

    La question a reçu l’attention des médias et la ville a dû se distancier des actions de la police et des SAC en cas d’action collective.

    Cette victoire partielle montre bien que la lutte organisée peut donner des résultats.

    Ce mercredi 28 novembre, à Ixelles : Protestations de la Ligue des Droits de l’Homme contre les Sanctions Administratives Communales. 13h Maison Communale d’Ixelles (Chaussée d’Ixelles168, Bruxelles)
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    Avec ces Sanctions Administratives Communales, les autorités locales peuvent remplir leurs caisses avec une réglementation qui leur est propre et varie d’une commune à l’autre. Selon ce que le collège communal décide de considérer comme une nuisance, des amendes peuvent être données pour avoir traîné en rue, s’être mal assis sur un banc public mais aussi pour avoir protesté et manifesté. Les jeunes sont ainsi considérés comme des criminels au moindre faux pas, sans beaucoup de possibilité de recours.

    L’arbitraire des amendes SAC est officiellement justifié par l’argument que les petites nuisances déplaisent fortement à la population. Mais ces amendes ont également été infligées à plusieurs reprises à des manifestants qui protestaient contre l’establishment. Au regard de ce qui se passe dans bien d’autres pays, il n’est pas surprenant de voir que la Belgique augmente son potentiel répressif. L’opposition grandissante à l’aggravation de la crise économique et à ses conséquences antisociales doit être réprimée. Quant aux jeunes, qui forment de plus en plus une ‘‘génération perdue’’ faute de perspectives d’avenir, ils doivent apprendre à se taire et à rester tranquille. Sinon, Sanction Administrative Communale.

    Les grands fraudeurs fiscaux ne font pas l’objet de pareille attention, ce qui clarifie de suite quelles sont les priorités du gouvernement. Et les fraudeurs fiscaux, quand ils finissent enfin à avoir des ennuis, ont droit à une procédure judiciaire en bonne et due forme avec un jugement, ce qui n’est pas le cas des victimes des SAC. Dans ce dernier cas, c’est à la commune de décider des règles, de la sanction et même du recours contre celle-ci. Les autorités sont donc juges et parties, sous prétexte que notre système judiciaire manque de moyens. Voilà une nouvelle manière de justifier une atteinte à nos droits démocratiques !

    La politique de casse sociale conduit à une augmentation du chômage. Avec un chômage à 14% parmi la jeunesse, nous n’atteignons pas encore les taux connus en Espagne ou en Grèce, mais l’augmentation est réelle. Depuis le début de la crise économique, il y a eu au moins 5,5 millions de jeunes chômeurs de plus en Europe. Cette situation va de pair avec la dégradation des services publics et des établissements pour jeunes, avec l’augmentation des frais de logement et le manque d’emplois décents. La situation semble être désespérée. On parle même d’une ‘‘génération perdue’’ qui n’a pas sa place dans la société. Il s’agit d’un excellent vivier pour la violence et les agressions.

    Les amendes SAC frappent plus particulièrement les plus pauvres. Avec un salaire mensuel de plus de 11.000 euros, la Ministre Milquet peut offrir à ses enfants bien plus que les 20% d’enfants qui grandissent dans la pauvreté. Pour ces derniers, une amende de 175 euros est un poids sur le budget de la famille. Bien sûr qu’il faut s’en prendre à la criminalité, aux nuisances et aux incivilités. Mais il est contre-productif de criminaliser les jeunes et les pauvres. Ce qu’il faut, c’est une politique sociale qui vise à donner à chaque jeune un avenir en investissant suffisamment dans des emplois de qualité, dans des structures de loisirs, dans un enseignement gratuit et de qualité,… Chaque commune peut prendre ses responsabilités à ce niveau. En outre, les nuisances et incivilités doivent déboucher sur la médiation et le dialogue, et non pas unilatéralement sur la répression.

  • 14 novembre : Le mouvement ouvrier espagnol illustre quelle est sa force

    • La lutte doit se poursuivre ! Pour une grève générale de 48 heures !
    • La lutte doit aller de l’avant et s’intensifier, dans l’Etat espagnol comme en Europe !

    La grève générale du 14 novembre dernier, à l’instar de celles du 29 mars de cette année et de celle du 29 septembre 2010, a secoué toute la société de l’État espagnol. Les syndicats parlent d’une forte participation à la grève, à hauteur de 77%, un pourcentage bien plus élevé que lors des précédents mouvements de grève. La mobilisation, et la paralysie qui en est issue, a été particulièrement forte dans l’industrie et dans les transports, les plus forts bastions du mouvement ouvrier organisé.

    Déclaration de Socialismo Revolucionario (CIO-Espagne)

    De plus, bien plus de chômeurs, de jeunes, de retraités et de travailleurs précaires employés dans des secteurs moins bien organisés (tels que les services et l’hôtellerie) et incapables de faire grève car étant sous la menace d’un licenciement immédiat, ont montré leur soutien actif à la grève en participant à de gigantesques manifestations tout au long de la journée. Des millions de personnes – 5 millions selon les sources syndicales – ont défilé dans tout l’Etat, avec notamment des manifestations de plus d’un million à Barcelone et Madrid. Certains endroits ont connu les plus grandes manifestations de leur histoire, comme la région du nord de la Galice, où un demi-million de personnes ont défilé dans les principales villes. Même les données déformées de la police et de la presse capitaliste (60.000 à A Coruna et 45.000 à Ferrol) donnent l’indication d’un tournant historique.

    Dans les principaux lieux de travail de l’industrie du pays, (par exemple Telefonica, Seat, Toyota, etc.), ainsi que dans les transports (alors qu’un ”service minimum” avait été convenu), la grève générale a touché près de 100% des travailleurs. La paralysie de l’économie ainsi que le blocage des centres-villes à travers tout l’État, une des caractéristiques de cette journée du 14 novembre, sont autant de rappels que, fondamentalement, l’économie est incapable de tourner sans la permission de la classe ouvrière organisée.

    Il n’y a quasiment eu qu’un seul ”point noir” : le refus des dirigeants des syndicats nationalistes basques – ELA et LAB – de soutenir l’appel à la grève générale. Cette décision reflète un sectarisme absurde, en particulier au regard du caractère international de la mobilisation et des grèves générales ce 14 novembre. En dépit de cela toutefois, un grand nombre de membres de la base de ces syndicats sont parti en action de façon extrêmement déterminée. Dans certaines usines d’importance, comme Volkswagen à Pampelune, les travailleurs sont partis en grève malgré l’attitude de leurs directions syndicales. Tout cela illustre la volonté de la base du mouvement ouvrier et sa préparation à partir en lutte, y compris en passant sur la tête de ses ”dirigeants” si cela est nécessaire. Cette tendance est à renforcer, et deviendra de plus en plus forte dans la prochaine période de la lutte.

    Vers la démobilisation ou l’intensification?

    Le succès remporté par la grève générale et les diverses mobilisations montre clairement, une fois de plus, que notre classe n’est pas prête à accepter des conditions de vie de misère, le chômage, la perte de ses droits et la destruction des services publics. En bref, les travailleurs refusent la politique imposée par le gouvernement et la dictature des marchés.

    Il nous faut cependant tirer les leçons des grèves générales précédentes et nous battre pour le 14 novembre ne soit pas seulement une action symbolique de plus organisée par les directions des syndicats majoritaires (CCOO et UGT) afin de permettre à la colère de se défouler avant de rapidement organiser la démobilisation par la suite. Après la grève générale du 29 mars dernier contre la réforme du travail du Parti Populaire, cette stratégie de démobilisation a conduit à l’adoption d’une législation encore plus défavorable aux travailleurs que celle prévue avant la tenue de la grève ! Après la grève, les dirigeants syndicaux Toxo et Mendez n’avaient seulement plaidé que pour une ”amélioration” de la réforme par le Parlement Voilà où conduit la stratégie des directions syndicales qui consiste à préférer les discussions avec les politiciens capitalistes à la mobilisation de la toute la force de la classe ouvrière pour vaincre les attaques antisociales.

    Nous sommes actuellement dans une conjoncture similaire. Le jeudi, les dirigeants du CCOO et de l’UGT parlaient du grand succès de la grève pour appeler le gouvernement à modifier sa politique ou à chercher ”l’approbation du peuple” en demandant un référendum ! Nous devons bien comprendre qu’aucun changement dans la politique du gouvernement ne sera obtenu sans une lutte soutenue et croissante de la classe ouvrière et de la jeunesse, pour vraiment faire monter la pression. Un aperçu en a été donné dans les derniers développements de la lutte contre les expulsions de maisons. Les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement après la grève (l’imposition d’un moratoire sur les expulsions dans un petit nombre de cas), en dépit de leur caractère largement insuffisant, sont le produit direct de la lutte de ces dernières années, y compris des actions directes de blocage d’expulsions, de manifestation et d’occupation des banques, etc.

    C’est dans ce même esprit que nous devons poursuivre la lutte contre ce gouvernement d’austérité et de misère jusqu’à ce qu’il soit abattu. Mais il nous faut aussi lutter contre ceux qui veulent démobiliser notre mouvement quand il ne fait que commencer. Avant le 14 novembre, les initiatives locales de diverses plates-formes militantes, souvent issues du "15M" (les Indignés), ont instauré des "comités de grève” dans les quartiers et ont notamment organisé les travailleurs de la construction au niveau local.

    Ces comités doivent maintenant être utilisés pour organiser le mouvement de la base et pour nous battre pour une stratégie combative, pour vaincre la stratégie démobilisatrice des dirigeants syndicaux. Certains syndicats plus petits (comme les Cobas) ont déjà pris position en faveur de l’appel à une nouvelle grève générale, dans le cadre d’un plan d’action visant à vaincre l’austérité du gouvernement du PP et des autres gouvernements. Socialismo Revolucionario, la section du Comité pour une Internationale Ouvrière dans l’Etat espagnol, soutient la convocation d’une nouvelle grève générale, pour 48 heures, ainsi qu’une escalade de l’action du mouvement ouvrier avec un bon plan d’action. L’occupation partielle des travailleurs des hôpitaux de Madrid pourrait également constituer un autre élément de la stratégie de lutte, celle de l’occupation des lieux de travail, des bâtiments officiels et des ministères, pour résister aux licenciements et aux privatisations.

    Des comités démocratiques et des assemblées peuvent jouer un rôle crucial dans le cadre du "service minimum" exigé dans les principaux services essentiels (hôpitaux, etc.), où les gouvernements régionaux et central tirent parti de la législation anti-syndicale afin d’imposer des niveaux abusifs de présence pour le service minimum dans un large éventail de secteurs (par exemple, jusqu’à 50% dans les transports publics dans certaines régions!). Les énormes variations qui existent dans l’imposition du service minimum entre les différentes régions résultent de la pression des gouvernements locaux et des patrons.

    Comme le scandale des expulsions forcées de logement et les tentatives du gouvernement de calmer la situation l’ont montré, l’administration Rajoy est dans une position beaucoup plus faible que lors de la grève générale du 29 mars. La colère massive contre les expulsions et la législation hypothécaire abusive actuelle s’est étendue jusqu’à des secteurs où on ne l’attendait pas : les juges, la police, et même des personnalités au sein du PP lui-même ! Tout cela illustre la faiblesse du gouvernement.

    Le PP fera tout pour s’accrocher au pouvoir, notamment grâce à sa majorité parlementaire, mais l’affaiblissement du gouvernement se poursuivra, et ouvrira la possibilité d’une lutte victorieuse pour faire tomber ce gouvernement et pour défendre l’arrivée d’un gouvernement ouvrier orienté vers la défense de nos intérêts. Cependant, pour la réalisation de cette tâche, les travailleurs et les jeunes doivent être armés d’un relais politique sous la forme d’une gauche de anticapitaliste armée d’un programme authentiquement socialiste qui refuse le paiement de la dette et défend la nationalisation des banques et des secteurs-clés de l’économie, sous le contrôle et la gestion démocratique des travailleurs.

    Une fois toutes ces ressources aux mains du public, les besoins de tous pourraient être garantis (un revenu de base, un travail digne, de bons soins de santé, un enseignement gratuit et de qualité, de bons logements accessibles, etc.) dans le cadre d’une économie démocratiquement planifiée.

    Le 14 novembre fut la première grève générale de la péninsule ibérique. Des grèves partielles de quelques heures ont également eu lieu en Grèce et en Italie, et des grèves et d’autres actions ont également été organisées dans des pays du nord de l’Europe comme en Belgique, en Allemagne et en France.

    Cette coordination historique des luttes est d’une grande importance, et pose la question d’une grève générale européenne de 24 heures, une grève contre l’austérité de l’Europe capitaliste qui sacrifie les travailleurs et les chômeurs pour satisfaire les diktats du marché. Cela peut poser les bases d’une lutte pour une nouvelle Europe des travailleurs, gérée dans l’intérêt de la grande majorité.

  • Morte à cause de l’interdiction de l’avortement: plus jamais!

    La mort de Savita Halappanavar a une nouvelle fois illustré que le discours “pro-vie” menace la vie des femmes, très certainement quand leurs positions deviennent des lois. Savita est morte suite au refus des partis traditionnels irlandais de traduire une exception constitutionnelle (autoriser l’avortement si la vie de la mère est en danger) en loi. Le PSL/LSP soutient la revendication des protestations irlandaises qui exige que le gouvernement fasse ce pas immédiatement, en tant que première étape vers le droit plein et entier à l’avortement.

    Tract du PSL


    Ce tract a été produit à destination de l’action de protestation de ce mercredi 21 novembre, face à l’ambassade d’Irlande (Chaussée d’Etterbeek 180, 1040 Bruxelles)


    Laisser les femmes décider de leur corps, c’est sauver des vies !

    Changer la loi ne suffira cependant pas à éviter de nouvelles douleurs ni de nouveaux morts. Depuis les années ’80, on estime que 150.000 irlandaises se sont rendues en Grande-Bretagne pour avorter. Au vu du coût que cela implique (le transport et l’absence de remboursement des soins), cette solution n’en a jamais été une. Cette situation est encore aggravée actuellement avec l’effondrement du niveau de vie de la population irlandaise, conséquence de la crise économique. Ainsi la vente de pilules abortives en ligne a fortement augmenté.

    L’interdiction de l’avortement n’entraîne pas une diminution du nombre d’avortements. Cela conduit à des avortements dangereux avec des complications allant de l’infertilité à la mort. Chaque année 19 millions de femmes risquent leur vie lors d’un avortement non médicalisé. Une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé a dévoilé qu’en 2008, 49% des avortements à travers le monde étaient des avortements dangereux, où la femme perdait la vie dans un cas sur huit.

    Pour imposer un changement en Irlande – ou encore en Pologne, à Malte et dans tous les pays où l’avortement est interdit – un mouvement de lutte contre l’austérité et les idées réactionnaires est nécessaire. Il est possible de construire un large soutien pour le droit à l’avortement y compris parmi les croyants. Cela a été illustré par le fait qu’en Belgique, le mouvement des femmes du Mouvement Ouvrier Chrétien soutient le droit à l’avortement après avoir analysé les 20 ans de l’existence de la loi. Il est même ouvert à discuter de l’élargissement du délai légal d’avortement.

    En Belgique aussi, l’action reste nécessaire!

    Sans défense, les acquis ne sont pas éternels. Dans divers pays, il existe une pression sur le droit à l’avortement. Les politiques d’austérité ont miné son financement et, dans certains Etats des USA, l’arrivée au pouvoir de gouverneurs populistes de droite a entraîné des restrictions légales. Avec l’approfondissement de la crise et le désarroi social qui en résulte, les forces réactionnaires vont instrumentaliser ce thème. Nous ne devons leur laisser aucun espace.

    Une fois par an, en Belgique, le “mouvement pro-vie” rassemble ses troupes avec une ‘‘Marche pour la Vie’’ lors de l’anniversaire du vote de la loi autorisant l’avortement dans notre pays. Depuis plusieurs années, des centres d’avortement sont confrontés à la tenue de piquets réguliers du mouvement ‘‘pro-vie’’ à leurs portes. Ces militants intimident et culpabilisent les femmes à un moment où elles sont vulnérables. Un espace leur est laissé puisqu’il n’y a aucun débat social sur ce thème et en raison du fait que les cours d’éducation sexuelle ont été réduits à presque rien suite au sous-financement de l’enseignement. De là provient également le recul de l’utilisation de moyens de contraception pour se protéger d’une grossesse non-voulue ou des maladies sexuellement transmissibles.

    Leur discours peut aussi trouver une certaine écoute chez ceux qui, sans être ultraconservateurs, sont sensibles au manque criant de politique sociale destinée à aider les familles à ne pas connaître une dégradation de leurs conditions de vie en ayant un enfant. Ils dénoncent ainsi très correctement le manque de soutien pour les parents dont les enfants naissent avec un handicap. Mais leur solution est d’obliger les mères a en porter seule la charge en défendant l’idée d’un salaire pour les femmes au foyer. Le PSL-LSP revendique plutôt un élargissement de différents types de services qui permettent aux femmes de combiner famille, travail et loisirs : accès aux soins, accueil des enfants, emplois convenables… Pour beaucoup de femmes, le choix de l’avortement est entaché de nombreuses préoccupations. Les difficultés financières, le manque d’institutions de soins, le manque de crèches, les prix élevés du logement ne sont que quelques éléments qui rendent difficile de faire un choix véritablement libre.

    Le PSL/LSP se bat pour un vrai choix:

    • Pour le droit à l’avortement, dans des centres publics accessibles
    • Pour la prévention par la gratuité des moyens de contraception et une éducation sexuelle de bonne qualité à l’école
    • Pour des emplois à temps plein avec de bons salaires pour tous ; des services publics de qualité qui aident les femmes à combiner emploi et famille; des allocations familiales qui couvrent les coûts réels, afin d’éviter que l’avortement ne soit une décision purement financière.

    Participez à la campagne pro-choix ! Prenez contact avec la commission femme du PSL/LSP et aidez-nous à mobiliser pour l’action contre la manifestation du mouvement pro-vie du 24 mars !

  • Budget : Une fois de plus, le gouvernement puise dans la poche des travailleurs

    Un débat a fait rage des semaines durant au sein du gouvernement : comment diable continuer à faire payer la crise aux travailleurs ? Là, ça y est, ils ont trouvé un ”compromis”. Nos conditions de vie sont en ligne de mire, nos services publics vont à nouveau souffrir et notre sécurité sociale va en prendre un sérieux coup. Histoire de prétexter l’existence d’un ”équilibre”, une petite contribution sera demandée aux grandes entreprises.

    Le gouvernement a rendu superflu le dialogue social concernant la norme salariale. Lors des négociations précédentes, c’est à peine s’il y a eu une augmentation en plus de l’index, mais même cela est hors de question aujourd’hui. Le mécanisme d’indexation lui-même sera de nouveau modifié, mais pour en limiter l’effet alors qu’il devrait être au contraire adapté pour réellement refléter le coût réel de la vie pour les familles ordinaires. Mais cela ferait évoluer l’index trop rapidement. Saper le mécanisme d’indexation et refuser la moindre augmentation de salaire en plus de l’index, cela signifie très concrètement de s’en prendre frontalement à notre niveau de vie.

    Ce fameux dogme libéral selon lequel une réduction des salaires ou une augmentation de la flexibilité est de nature à créer de l’emploi est un mensonge. La multinationale Ford nous l’a encore démontré à Genk. Les travailleurs y avaient accepté une réduction de salaire de 12%, cela n’a en rien protégé l’emploi, bien au contraire. Pourtant, ce vieux truc est encore et encore servi dans les médias comme une évidence. Après cette tournée d’austérité budgétaire, suivra une discussion sur la flexibilité. Cela impliquera de travailler plus pour le même salaire, un salaire miné par les mesures décidées par le gouvernement.

    Les attaques contre l’index entraînent d’autres attaques contre le niveau de vie des travailleurs. A l’époque de Dehaene, ”l’index-santé” a été introduit, et des produits comme l’alcool et le tabac ont été retiré du panier de référence pour calculer l’index. Il ne s’agissait en aucun cas de se préoccuper de notre santé, mais de pouvoir augmenter les impôts sans que cela ne se répercute sur nos salaires. Maintenant, les hausses de taxes sur l’alcool et le tabac représentent environ 100 millions d’euros. Les éléments les plus lourds en termes d’économies sont à nouveau supportés par les travailleurs et leurs familles. Les chemins de fer, les services postaux et d’autres entreprises et services publics devront économiser 700 millions d’euros. Pareil pour la sécurité sociale.

    Il est suggéré que les entreprises devraient elles aussi contribuer à l’effort. On parle d’un impôt sur les bénéfices des holdings, d’un impôt sur les plus-values sur actions et d’une révision (très limitée) du mécanisme de la déduction des intérêts notionnels. L’essentiel de l’opération se fait donc très clairement au détriment des travailleurs. S’en prendra à la sécurité sociale, au moment où les listes d’attente sont partout interminables ? S’en prendre aux services publics, au moment où la prestation de service est déjà insuffisante en raison du manque de moyens ? Et à notre pouvoir d’achat ? Combien donc aurons nous à subir de ”chocs de concurrence”, en Belgique et dans les autres pays ? Jusqu’au point où ne serons tous Grecs ?

    Les recettes du gouvernement ne permettront pas de renouer avec la croissance économique. Il faut répondre et riposter de toute urgence contre toute cette propagande contre nos salaires et nos conditions de travail. Luttons pour protéger notre niveau de vie ! Le potentiel est là. Malgré toute la propagande des patrons et du gouvernement, les sondages démontrent bien que la grande majorité de la population veut aller chercher l’argent dans les poches des super-riches et que l’opposition aux attaques antisociales est massive. La tâche qui nous fait face est d’organiser la colère avec un bon plan d’action contre l’austérité et pour l’emploi.

  • Les protestations contre l'expulsion de notre camarade Murugathas se développent

    L’appel à protester contre l’expulsion éventuelle du militant tamoul Murugathas a pu compter sur un large écho. Des dizaines de personnes ont envoyé des mails de protestation au secrétaire d’État à l’asile et à l’immigration afin de s’opposer à l’expulsion imminente d’un homme présent depuis 18 ans dans notre pays, qui y a une famille, et dont la vie sera en danger s’il est renvoyé au Sri Lanka. Parmi les différentes lettres de protestation se trouvent notamment celle d’un dirigeant syndical du Kazakhstan et celle de Paul Murphy, député européen irlandais. Depuis le centre de détention de Steenokkerzeel, Murugathas tient à chaleureusement remercier tous ceux qui le soutiennent.

    Par Geert Cool. Si vous voulez collaborer à cette campagne, n’hésitez pas à nous contacter via : tamil@socialisme.be

    Les expulsions de Tamouls très contestées en Grande-Bretagne

    Le choc qu’ont subi les parents, les amis et les camarades de Murugathas est très grand. Lui-même est d’ailleurs encore aujourd’hui très affecté par son arrestation. Une expulsion signifierait qu’il soit livré aux mains des autorités sri-lankaises, avec le risque qu’il soit torturé. Cette année, des Tamouls ont été expulsés du Royaume-Uni vers le Sri Lanka, et ils ont subi diverses violences dès leur arrivée.

    Le quotidien The Guardian a ainsi publié un article consacré au retour d’un réfugié tamoul (voir cet article). Ci-contre, vous pouvez voir une photo qui illustre ce qui est arrivé aux réfugiés tamouls qui sont retournés au Sri Lanka… Les choses sont allés tellement loin que des décisions judiciaires sont arrivées pour interdire de renvoyer les Tamouls au Sri Lanka (voir cet article du Guardian).

    L’oragnisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch a également protesté contre les expulsions de Tamouls. Amnesty International souligne également les grands problèmes que rencontrent les droits de l’Homme au Sri Lanka. L’organisation ne croit pas aux vaines promesses du régime (voir cet article d’Amnesty International). Ces plaintes des organisations de défense des droits de l’Homme ont été renforcées par un rapport de l’ONU qui a admis que les Nations Unies ont été incapables de protéger la population civile au Sri Lanka et qui reconnaît explicitement que, même après la guerre civile, les droits de l’Homme ne sont pas respectés.

    Un large soutien et une grande solidarité

    Les messages de protestation ont afflué depuis le lancement de l’appel, de la part de militants politiques, de syndicalistes,… Parmi eux: Esenbek Ukteshbayev, l’une des figures parmi les plus proéminentes de la gauche syndicale au Kazakhstan, lui-même venant à peine de rentrer au pays après un exil forcé destiné à fuir la répression. Des protestations sont également venues d’Inde et de notre parti-frère New Socialist Alternative. Des e-mails de syndicalistes et de militants politiques sont aussi venus du Portugal, d’Italie, de France, des Pays-Bas, de Suède,… En Belgique, la pétition a été signée par des militants du PSL, de Rood!, de la LCR, du PTB, par des syndicalistes de la FGTB et de la CSC, ainsi que par des gens qui ne sont organisés nulle part.

    Le député européen Paul Murhpy (Socialist Party, notre parti-frère en république Irlandaise) a envoyé une lettre à la secrétaire d’État De Block. Il déclare entre autres: ”Je suis membre de la délégation du Parlement Européen qui discute des relation avec l’Asie du Sud, et notamment avec le Sri Lanka. J’ai rencontré Murugathas à plusieurs reprises dans la cadre de mon travail avec cette délégation. Je connais la situation du Sri Lanka de par mon travail avec la présente délégation ainsi que par de nombreux contacts que j’ai dans ce pays. Le rapport de l’ONU ‘Report of the secretary general’s internal review panel on UN action in Sri Lanka’ démontre que les Nations Unies n’ont pas pu protéger les civils dans les derniers mois de la guerre civile. De nombreuses preuves attestent de violations répétées des droits de l’Homme et du fait que les discriminations du gouvernement contre la minorité tamoule se poursuivent sans relâche depuis la fin de la guerre.” (La lettre de Paul Murphy est disponible ici (pdf)). La campagne se poursuivra dans les prochains jours. Lundi sera soumis le recours contre l’arrestation et l’expulsion de Murugathas. Des actions seront prévues. En attendant, nous vous demandons de continuer à faire connaître le cas de Murugathas, à faire signer la pétition et à envoyer les mails de protestation.


    Lettre de Paul Murphy

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A Noter dans votre agenda

    • Me. 21 nov. Bruxelles. 18h, face à l’ambassade irlandaise (Chaussée d’Etterbeek 180, 1040 Bruxelles). Veille et protestation contre la législation anti-avortement irlandaise. Plus d’infos
    • Me. 21 nov. Alost. 19h30 Maison du Peuple. Réunion publique
    • Je. 22 nov. Gand. Débat-EGA: la fin du néolibéralisme ? Avec des orateurs des deux côtés du débat.
    • Ve. 23 nov. Namur. 18h rue de Bruxelles 23. Meeting suivi d’un repas
    • Lu. 26 nov. Gand. 17h Botermarkt 1. Protestation contre les Sanctions Administratives CommunalesFacebook-event
    • Me. 28 nov. Ixelles. Protestations de la Ligue des Droits de l’Homme contre les Sanctions Administratives Communales. 13h Maison Communale d’Ixelles (Chaussée d’Ixelles168, Bruxelles)
    • Me. 28 nov. Anvers. 14h Rooseveltplaats. Protestation contre les assainissements à De Lijn
    • 30 nov -2 décembre: Congrès National du PSL
    • Ma. 11 déc. Anvers. 19h30 Multatuli (Lange Vlierstraat). Meeting avec un dirigeant des mineurs d’Afrique du Sud
    • Me. 12 déc. Gand. 19h30 Geuzenhuis (Kantienberg). Meeting avec un dirigeant des mineurs d’Afrique du Sud
    • Jeu. 13 déc. Bruxelles. 19h30 DC Randstad (Rue Jardinier n°45, Molenbeek). Meeting avec un dirigeant des mineurs d’Afrique du Sud
    • Sa. 15 déc. Louvain. 15h café Tempo Kessel-Lo. Meeting: Stop à la politique d’austérité européenne et belge. La discussion sera suivie d’un repas.
    • 31 Décembre. Bruxelles. Fête de fin d’année du PSL
    • 13-14 avril 2013: Socialisme 2013

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    Meeting avec un dirigeant des mineurs sud-africains

    La mort brutale de 34 mineurs sud-africains en Août dernier a choqué le monde entier. On se serait cru revenus à la période du régime de l’apartheid. Cet événement a de fait révélé que, malgré la fin de l’apartheid en 1994, un régime impitoyable et brutal est au pouvoir. La société sud-africaine a depuis lors été ébranlée, les grèves et les revendications des mineurs se sont développées et quelque chose a été lâché dans la société.

    Le mécontentement social a trouvé une manière de s’exprimer. Un changement fondamental est nécessaire pour rejeter l’élite politique corrompue et leurs amis présents au sein des syndicats. L’Afrique du Sud est le pays le plus inégalitaire au monde. Près d’un quart de la population se couche chaque soir en ayant faim. La grande majorité de la population connait des conditions de vie terribles. Par contre, une petite élite de riches collabore avec les multinationales occidentales pour piller les ressources naturelles du pays.

    La crédibilité de l’ANC a, depuis cet été, totalement volé en éclats. L’ANC éprouve la même peur que celle des patrons face aux revendications du mouvement syndical sud-africain. Comme le quotidien britannique The Guardian l’écrivait le 7 septembre: "L’ANC faisait partie de l’esprit noir, de l’âme noire, il avait un caractère quasi mystique. Maintenant, cette confiance a disparu, volé en morceaux, et cela a été retransmis en direct à la télévision." Mais comment aller plus loin?

    EGA et le PSL sont fiers de pouvoir accueillir Mametlwe Sebei – porte-parole de la Coordination nationale des comités de grève – pour quelques meetings publics en Belgique. Sebei est également membre du Democratic Socalist Movement, l’organisation-soeur du PSL en Afrique du Sud. Il a pu défendre dans la presse nationale et internationale les revendications des mineurs d’Afrique du Sud et de la population plus généralement. Venez écouter cet orateur unique, ce représentant de la gauche sud-africaine, au sujet des terribles conditions de vie dans ce pays, de la brutalité du capitalisme et de l’élite sud-africaine, des changements qui se sont produits depuis la fin de l’Apartheid in 1994 et des solutions à mettre en avant pour porter le mouvement jusqu’à la victoire.

    La parole à un dirigeant des grévistes : MAMETLWE SEBEI, président de la Coordination nationale des comités de grève

    • Mardi 11/12 Anvers 19.30 MULTATULI (LANGE VLIERSTRAAT)
    • Mercredi 12/12 Gand 19.30 GEUZENHUIS (KANTIENBERG 9)
    • Jeudi 13/12 Bruxelles 19.30 DC RANDSTAD (Rue Jardinier 45 MOLENBEEK)

    Manifestation pour l’emploi à Genk

    Dimanche dernier, le PSL était présent à la Marche pour l’Avenir à Genk. Nous avons publié différents rapports et reportages-photos ainsi qu’une vidéo de cette manifestation. Nous y avions deux stands, au début et à la fin de la manifestation. Durant le cortège, nous avons formé une délégation avec d’autres camarades de Rood! Sur le parcours, on pouvait aussi trouver des militants avec notre matériel politique. Nous avons vendu 105 exemplaires de notre mensuel. Thomas (Gand) et Baptiste (Wavre) en ont vendu le plus avec chacun 13 numéros, suivis de près par Jan (Anvers) avec 12. En plus de cela, nous avons récolté 270 euros de fonds de lutte avec notre matériel politique, comme nos badges. Emily (Namur) a ainsi récolté 33 euros à elle seule. Elle est suivie par Christian (Louvain) avec 25 euros. Un grand merci à tous les militants qui ont fait un succès de cette intervention du PSL.


    14 Novembre : Journée d’action européenne contre l’austérité

    Ce 14 novembre, dans notre pays, les actions se sont essentiellement concentrées sur le côté francophone du pays. Ce n’est pas que le mécontentement contre la politique d’austérité s’arrête à la frontière linguistique, mais cette colère doit être mieux organisée pour devenir une résistance active. Nous avons défendu au cours de cette journée la nécessité d’un plan d’action et d’une véritable grève générale européenne. Cette journée d’action était un premier pas coordonné dans cette direction. Il faut continuer.

    A Bruxelles, nous avons vendu une cinquantaine d’exemplaires du journal sur la journée, et 45 à Liège. A Namur, nos camarades ont vendu 18 exemplaires, à Charleroi 28 et à La Louvière 13, ce qui fait un total de 154 exemplaires sur la journée.

  • Une action urgente est nécessaire pour protéger un militant tamoul de l'expulsion

    Un militant de ”Tamil Solidarity” et du PSL menacé d’expulsion en Belgique. Les autorités belges collaborent avec le régime meurtrier du Sri Lanka

    Muruganandam Murugathas, 42 ans, connu sous le nom de Thas pour ses amis, a été arrêté mardi matin et immédiatement transféré au centre fermé de Steenokkerzeel. Thas venait juste d’accompagner ses enfants à leur école et sa femme était au travail. Thas, après 18 ans de séjour dans notre pays, n’a toujours pas droit à des papiers.

    Thas est l’un des militants actifs de la campagne internationale ”Tamil Solidarity” et a participé à toutes les actions de la communauté tamoule dans notre pays. Il est très actif pour organiser la communauté tamoule, mais est aussi un militant politique. Thas ne s’est pas limité aux activités de la communauté tamoule, on a pu le voir sur de nombreux piquets de grève ces derniers mois, tout comme à des manifestations ou durant la campagne de Rood! à Anvers. Il est également membre du PSL.

    Cette arrestation est d’autant plus choquante qu’un récent rapport clairement fait état de l’incapacité de l’Organisation des Nations Unies dans la protection des civils au cours des derniers mois de la sanglante guerre civile qui a pris place au Sri Lanka. Le documentaire "Sri Lanka’s Killing Fields" de Channel 4 a montré ce qui s’est passé en 2009. On estime qu’il y a eu à ce moment-là plus de 75.000 morts. Les soldats bombardaient les hôpitaux, les écoles, les abris temporaires et les zones de ”non-agression”. Les 400.000 réfugiés ont été transférés dans des ”camps de détention” et les violations des droits de l’homme ont été massives. Après la guerre, trois ans plus tard, les Tamouls sont toujours victimes de violations de leurs droits humains.

    Les chances de survie pour un Tamoul connu comme militant en Europe sont plus qu’incertaines. Même la Haute Cour britannique a jugé qu’il fallait arrêter les expulsions de Tamouls vers le Sri Lanka car ils courent le risque d’être torturés. Human Rights Watch a publié un rapport accablant sur ce qui est arrivé à des Tamouls renvoyés au Sri Lanka.

    Mais en dépit de cela, les autorités belges ont l’intention de renvoyer Thas dans un pays où il n’était pas présent ces 18 dernières années. Loin de sa femme et de ses deux jeunes enfants. Cette décision arrive au moment où une procédure est en cours pour qu’il puisse officiellement épouser sa femme, ce qui auparavant n’était pas possible pour des problèmes de papier. Aujourd’hui, sa femme est parfaitement en ordre et travaille. Thas attend depuis longtemps divers documents nécessaires, comme un certificat de naissance, mais l’ambassade du Sri Lanka refuse de fournir des documents aux Tamouls ou fait tout son possible pour rendre cela très difficil.

    Mardi et mercredi, nous avons brièvement parlé avec Thas, une demi-heure. Mercredi, sa femme a été lui rendre visite. Nous avons appelé le centre fermé de Steenokkerzeel pour lui rendre visite également. C’est impossible d’ici lundi puisque la direction doit approuver chaque visite et que cette dernière est en week-end prolongé… Thas affirme être choqué, mais le courage ne lui manque pas. Cependant, il a toujours peur d’être expulsé vers le Sri Lanka et de quitter sa famille. À Steenokkerzeel, il y a encore un Tamoul qui peut être expulsé le 27 novembre. Sa première préoccupation lorsqu’il a été pris a été le sort de ses enfants (7 et 4 ans) et de sa femme.

    Particulièrement depuis le génocide des Tamouls en 2009, Thas joue un rôle de premier plan dans les manifestations et les campagnes contre les massacre commis au Sri Lanka. Son implication dans des activités politiques augmente les risques en cas d’expulsion. Sa vie est en danger.

    Le Parti Socialiste de Lutte et la campagne internationale ”Tamil Solidarity” proteste énergiquement contre cette possible expulsion de Muruganandam Murugathas . Le renvoyer au Sri Lanka, c’est déchirer une famille avec de jeunes enfants qui, après de longues années de misère, voyait enfin la perspective de commencer à se construire un avenir. Cela signifie aussi qu’un militant politique est remis aux mains d’un régime qui a suffisamment démontré comment il traite ceux qu’il considère comme une menace.


    PROTESTEZ!

    1/ Par mails :

    Envoyez une lettre de protestation au secrétaire d’Etat Maggie De Block et au service de l’immigration (e-mails: info.maggiedeblock@ibz.fgov.be et helpdesk.dvzoe@dofi.fgov.be avec une copie à tamil@socialisme.be). Voici une lettre-type.

    Madame, Monsieur,

    Je proteste contre l’arrestation ce 13 novembre de Muruganandam Murugathas, un militant politique d’origine tamoule (Sri Lanka) et père de deux jeunes enfants. Il a été arrêté et envoyé au centre de Steenokkerzeel. L’expulsion de Murugathas signifierait de déchirer une jeune famille – sa femme et ses enfants ont des papiers et tout a été préparé pour que Murugathas puisse enfin se marier.

    Ce militant politique a joué un rôle de premier plan parmi la communauté tamoule dans notre pays, il est membre du Linkse Socialistische Partij / Parti Socialiste de Lutte est est également actif au sein du mouvement ouvrier belge.

    Le régime du Sri Lanka opprime et discrimine la minorité tamoule, il y a dans ce pays des centaines de milliers de prisonniers politiques et de personnes disparues. Si Murugathas est renvoyé là-bas, il sera sans aucun doute persécuté par le régime. Laissez Murugathas avec sa famille !

    Bien à vous,

    2/ Déclarations de solidarité

    Faites savoir à Murugathas que vous êtes solidaires et que vous soutenez la campagne pour sa libération. Envoyez une déclaration de solidarité à tamil@socialisme.be, nous lui ferons parvenir.

    3/ Signez la pétition

    Nous avons initié une pétition en ligne disponible ici: http://www.petities24.com/stop_uitwijzing

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