Tag: Belgique

  • [PHOTOS] Défendons le droit des femmes à disposer librement de leur corps ! (2)

    Hier, une seconde ‘‘Marche pour la Vie’’ contre le droit à l’avortement a été organisée en Belgique, un rendez-vous international de réactionnaires où se côtoyaient l’Archevêque Léonard (pour qui le SIDA serait une "justice immanente" et l’homosexualité "anormale"…) et des membres du groupuscule d’extrême-droite "Nation". Une contre-action avait été lancée à l’initiative de la Fédération laïque des centres de planning familial (FLCPF), un "Rassemblement festif et familial" qui a réuni quelques centaines de personnes et où le PSL était présent. Notre camarade Anja Deschoemacker a notamment pu prendre la parole. Construisons le mouvement de défense du droit des femmes à disposer librement de leur corps !

    Par Pablo V. (Bruxelles)

  • Défendre le droit à l’avortement, en Belgique et dans le monde

    La loi qui régit le droit à l’avortement en Belgique fête ses 21 ans début avril. Contrairement à un tas d’autres pays, il n’y a presque pas eu de résistance à cette loi une fois celle-ci votée. L’année dernière, les initiateurs de ce qu’ils appellent la ‘‘Marche pour la Vie’’ avaient décidé de changer cela et de commencer à mobiliser les forces anti-avortement en Belgique. Ce 27 mars, ils organisent leur deuxième ‘‘Marche pour la Vie’’. Ils veulent notamment construire un mouvement actif de protestation contre l’avortement autours d’une mobilisation annuelle.

    Les véritables socialistes et les défenseurs des droits des femmes ne peuvent pas laisser passer cela sans réagir. Le PSL a décidé de suivre l’appel de la Fédération Laïque des Centres de Planning Familiaux pour une contre-action. Pour l’an prochain, un front plus large doit être construit afin de rendre impossible à ces forces réactionnaires de culpabiliser les femmes qui prennent le choix difficile d’avorter.

    Dans le cadre de cette discussion, nous publions l’article suivant qui compare la situation dans les pays où l’avortement est légal à ceux où il est illégal.

    Avortement illégal = avortement non sécurisé

    Quand on parle de l’avortement en Belgique, il est important de cadrer cette discussion le contexte mondial. Grâce à la loi de 1990 qui autorise l’avortement, celui-ci peut avoir lieu dans des conditions de sécurité alors que, dans le monde, pleins de femmes meurent ou deviennent stériles suite à un avortement fait dans de mauvaises conditions.

    Par Nathalie, Malines

    La défense de la légalisation de l’avortement s’associe à une campagne sur la santé sexuelle. Le nombre d’avortements non sécurisés et la mortalité qui en découle sont plus élevés dans les pays où l’accès légal à l’avortement est insuffisant. 26% de la population mondiale vit dans 72 pays (essentiellement en voie de développement) où l’avortement est totalement interdit ou seulement permis afin de sauver la vie de la femme. Il y a plus d’avortements non sécurisés dans les 82 pays qui ont les lois les plus restrictives : jusqu’à 23 avortements non sécurisés pour 1000 femmes entre 15 et 49 ans. Dans les 52 pays où l’avortement à la demande de la femme est légal, on voit une grande différence : deux avortements non sécurisés pour 1000 femmes en âge de faire des enfants ont lieu.

    Les conséquences mortelles des avortements non sécurisés illustrent aussi le niveau général des soins de santé et l’accessibilité d’un service médical post-avortement. Les chiffres de mortalité pour les avortements non sécurisés restent les plus élevés dans les pays où l’avortement est illégal. Dans ces pays, le ratio de mortalité des avortements non sécurisés est de 34 mères sur 100.000 nouveaux nés vivants. Ce ratio diminue systématiquement à mesure que l’avortement est légalisé dans de nouveaux pays. Dans les pays où l’avortement est légal sur la demande de la femme, ce chiffre tombe à moins de 1 morte par 100.000 nouveaux né en vie.

    Même dans les pays où le chiffre de mortalité des mères diminue grâce à l’amélioration de l’accès aux soins de santé, les lois restrictives sur l’avortement mènent à beaucoup de décès parmi les mères.

    La légalisation de l’avortement et l’accès au service d’interruption volontaire de grossesse ne fait pas augmenter la demande d’avortements. Au contraire, le seul effet de la légalisation est d’assurer le remplacement des procédures jusque là clandestines, non sécurisées et parfois mortelles, par des procédures légales et sécurisées. Un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé de février 2011 illustre que l’interdiction légale de l’avortement n’a pas d’influence sur le nombre d’avortements pratiqués. En Afrique, où l’avortement est illégal dans la majorité des pays, le ratio d’avortements est à 29 alors qu’en Europe, où l’avortement est légal dans la plupart des pays, le ratio est à 28.

    Les probabilités qu’une femme décide d’avorter sont aussi grandes dans un pays en voie de développement que dans les pays industrialisé. En 2003, il y avait dans les pays développés 26 avortements pour 1000 femmes et 29 pour 1000 femmes dans les pays en voie de développement. Ces chiffres démontrent que les femmes avortent que ce soit légal ou pas.

    L’avortement est un phénomène qui existe et qui, fait dans de mauvaises conditions, peut avoir un effet dévastateur sur la santé des femmes. La question n’est pas si on est ‘‘pour’’ ou ‘‘contre’’ l’avortement, si on le trouve ‘‘chouette’’ ou pas. Pour nous, la question n’est pas en premier lieu basée sur des considérations éthiques ou des expériences morales et personnelles. La légalisation de l’avortement permet une prise en charge dans des centres reconnus, qui combinent leur pratique à des campagnes indispensables de prévention sur les grossesses non désirées. Cela diminue la mortalité féminine due aux avortements non sécurisés.

    Le nombre d’avortements est le plus bas dans les pays où c’est un droit légal !

    Aujourd’hui, il est clair que le nombre d’avortements est le plus bas dans les pays où l’interruption de grossesse à la demande de la femme est légal et où il existe un accès à des services sécurisés qui font également de la prévention concernant les grossesses non désirées, comme en Belgique. C’est notre tâche de continuer à défendre ce droit à la reproduction saine des femmes.

    Depuis la loi du 3 avril 1990, l’avortement, pendant les 12 premières semaines de la grossesse, n’est plus un acte pénal en Belgique, si toutefois certaines conditions sont remplies. La première consultation et l’intervention doivent se faire dans une ‘‘institution de soins de santé’’ (un centre d’avortement ou certains hôpitaux). Ces dernières doivent avoir leur propre service d’information et une équipe pluridisciplinaire capable d’accompagner les femmes et de les informer de toutes les lois et décrets auxquels elles peuvent faire appel afin de résoudre sa situation d’urgence. La femme doit déclarer qu’elle se trouve dans une situation de nécessité, mais la loi ne donne pas une définition de celle-ci. La décision revient donc totalement à la femme, la seule à décider si elle est ou non en situation d’urgence. Une fille mineure peut aussi décider seule si elle désire garder son enfant ou pas. Une période d’attente obligatoire de six jours entre la première consultation dans le centre et l’avortement dans le même centre est imposée. Pour ces soins, nous ne devons payer que quelques euros de ticket modérateur en Belgique, ce qui rend l’avortement accessible à toutes les couches de la population.

    L’enregistrement obligé des interruptions de grossesse est suivi par une Commission Nationale d’Evaluation. Elle a été mise sur pied le 30 aout 1990 afin de contrôler l’exécution et l’évaluation de la loi d’avortement du 3 avril 1990. Selon ses données de 2007, 18.033 femmes se sont faites avortées en Belgique. Depuis le début de l’enregistrement en 1993 jusque maintenant, le nombre d’avortements a augmenté de 7.701 interventions. Mais ces chiffres doivent être nuancés: il existe des interruptions de grossesse réalisées dans notre pays par des femmes qui ne sont pas domiciliées en Belgique et, parallèlement, il existe des Belges qui vont à l’étranger pour avorter. Enfin, la Commission d’Evaluation enregistre aussi un nombre de déclarations tardives.

    En 2007, 18.706 femmes résidant en Belgique ont avorté. Depuis 1993, le nombre d’interruptions de grossesse a augmenté de 38,8%. Dans l’avant-dernier rapport (2004-2005), on assiste à une augmentation de 4,6%. Il reste incertain que ces chiffres montrent effectivement une montée du nombre d’interruptions de grossesse dans notre pays. Les experts partent de l’idée que la croissance du chiffre est simplement la conséquence d’un meilleur enregistrement dans les hôpitaux et les centres cliniques. Le ‘dark number’, le nombre d’interventions non enregistrées, devient dès lors de plus en plus petit. Les chiffres d’avortements en Belgique continuent tout de même à faire partie des plus bas au monde, comme ceux des pays voisins, les Pays-Bas et l’Allemagne.

    La Commission d’Evaluation publie un rapport tous les deux ans. Le rapport, apparu le 9 septembre 2010 concernant la période du premier janvier 2008 jusqu’au 31 décembre 2009 formule nombre de recommandations destinées à faire baisser le nombre d’interruptions volontaires de grossesse. La prévention des grossesses non désirées, et donc la diminution du nombre d’interruptions de grossesse, commence nécessairement en stimulant le respect de soi et de l’autre. Aussi bien les femmes que les hommes doivent être conscients de leur fertilité et doivent prendre leurs responsabilités.

    Une bonne prévention demande des moyens et un climat d’ouverture au lieu de culpabiliser et criminaliser les femmes

    Cela commence avec l’éducation sexuelle des jeunes. La Commission met en avant qu’une éduction spécialisée et une formation adaptée sont indispensables, à l’école ou ailleurs, pour apprendre à gérer des relations affectives et sexuelles ainsi que leur fertilité. L’amélioration de la qualité de cette formation présuppose l’intégration de l’éducation sexuelle et relationnelle dans les programmes de formation des futurs enseignants. C’est seulement une éducation actualisée, rendant possible un meilleur accès à toutes les formes de contraception, qui peut donner des résultats. Cela doit être lié à une revendication pour plus de moyens pour l’enseignement en général : dans les classes trop grandes, même un enseignant mieux formé ne saurait mener à bien une formation autour de sujets si sensibles.

    Les jeunes, femmes et hommes, devraient avoir la possibilité de parler librement de la sexualité et de leurs relations. La responsabilité de prévention des grossesses non désirées et donc aussi de l’avortement est l’affaire tant des femmes que des hommes. Le tabou sur le sexe et ses conséquences possibles fait obstacle à cette évolution. Comme l’avortement est une solution d’urgence pour une grossesse non désirée, qui est de la responsabilité de la femme et de l’homme, aucun tabou ne devrait bloquer la communication autour de ce thème. C’est justement de ça que le mouvement pro-life et l’église catholique sont coupables.

    Il ne suffit évidemment pas d’avoir le droit à l’avortement. Afin d’effectivement faire baisser les chiffres d’avortements, il est extrêmement important de combiner la légalisation avec une bonne politique de prévention. A côté de l’éducation sexuelle pour stimuler la responsabilisation des gens, les moyens de contraception doivent être promus afin de minimaliser le risque d’une grossesse non désirée. Il est important que l’éducation sexuelle et les contraceptifs soient accessibles à toutes les couches de la population. En Belgique, les contraceptifs restent beaucoup trop chers. Nous sommes pour des moyens de contraception de qualité, gratuits et accessibles à tous.

    Des études scientifiques nous montrent que la plupart des femmes avortent sans forme persistante de stress émotionnel. Quelques femmes subissent un stress émotionnel doux, tout de suite après l’avortement, combiné à un sentiment de chagrin, de solitude, de gêne, de culpabilité et de regret. Seul un petit groupe ressent un stress émotionnel sérieux, caractérisé par le deuil, la crise et la dépression suite à un avortement. Beaucoup d’études montrent que les sentiments les plus présents justes avant, pendant et juste après l’avortement sont la peur, la culpabilité et la gêne.

    Il est important de montrer que ces sentiments se développent plus dans les endroits où les femmes vivent dans une société avec une morale patriarcale et restrictive. Une grande confusion existe dans les sentiments liés à l’avortement. Le soulagement n’exclut pas le chagrin et le deuil. Presque la moitié des femmes lient l’avortement plus à des sentiments pénibles qu’à des sentiments positifs sur le plus long terme. Car le plus souvent les femmes avortent pour sauver quelque chose qui est d’une importante réelle pour elles et/ou pour d’autres mais jamais parce que c’est ‘‘chouette’’. L’avortement est une forme de prise de responsabilité.

    La qualité du soutien offert à la femme pendant le processus de décision a une influence importante sur le bien-être de la femme après l’avortement. Le plus grand facteur de risque pour le stress émotionnel semble être la pression du partenaire masculin pour l’avortement. Une femme doit toujours pouvoir décider librement si elle veut ou non interrompre sa grossesse. Il faut donc assurer que les femmes peuvent résister à la pression sociale de ceux qui veulent les pousser à l’avortement ou qui veulent justement leur interdire. Un bon soutien social et un climat qui accepte l’avortement sont d’une grande importance.

    Il faut défendre aussi le droit d’avoir des enfants

    En Belgique, seule la femme a le droit de décider si elle veut ou pas avoir un enfant. Quand une femme choisit d’avorter car elle ne veut pas d’enfant à ce moment-là, c’est également totalement justifié. Les facteurs externes qui font que les femmes choisissent l’avortement doivent cependant diminuer. Pour cela, il est important d’étudier les raisons pour lesquelles les femmes avortent afin d’agir là-dessus.

    Une des données la plus remarquable dans le dernier rapport de la Commission d’Evaluation (février 2010) était que 25% du nombre total d’interruptions de grossesse enregistré ont lieu dans la Région de Bruxelles Capitale. Près de 28,9% (en 2009) des femmes déclarent se trouver dans une situation de difficultés matérielles dans la région avec le plus haut chiffre de chômage. Pour les années étudiées ici, un peu plus que 15% des femmes invoquent des difficultés financières, professionnelles ou de logement comme situations d’urgence.

    Les femmes et les hommes ont le droit d’avoir des enfants et ne peuvent pas être limités par d’autres raisons que leur libre choix. Ainsi des motifs financiers ne devraient pas influencés le choix à avorter. Les travailleurs ont le droit à un revenu stable qui permet de vivre confortablement, et ce en augmentant les salaires et toutes les allocations sociales. Les allocations familiales doivent également couvrir réellement les coûts de l’éducation d’un enfant et des services publics qui permettent aux femmes de combiner travail et famille. Ce programme doit assurer qu’aucune femme ne doit choisir l’avortement pour des raisons essentiellement financières.

    La lutte pour le droit à l’avortement – et le droit à la santé en général – ne peut pas être considérée de façon déconnectée de la lutte sociale pour des meilleures conditions socio-économiques pour chacun. Les soins de santé doivent être accessibles pour tous, riches et pauvres, hommes et femmes et doivent alors être gratuits. La lutte des femmes n’est pas ne lutte des femmes contre les hommes. Une stratégie de division des travailleurs pour diriger rend les luttes sociales pour des meilleures conditions de vie impossibles. C’est donc une affaire des hommes et des femmes pour laquelle nous luttons de manière unifiée pour nos droits.


    Sources:

    • Rapport de l’OMS avec des faits sur les avortements provoqués partout dans le monde, publié en février 2011.
    • Rapport de l’OMS sur les avortements non sécurisés, 2008.
    • Sensoa, dossier ‘avortement en Belgique: faits et chiffres (octobre 2009).
    • Rapport de la Commission National de l’Evaluation concernant les interruptions de grossesse, publié le 9 septembre 2010.
    • ‘Avortement pour toujours fini?’, Riemslagh, M., Vanmechelen, B. (2003)
    • Broen A.N., Moum, T., Bodtker, A.S., Ekeberg,O., The course of mental health after miscarriage and induced abortion: a longitudinal 5 year follow-up study. (2005).
    • Trybulski, J., The longterm phenomenae of women’s postabortion experiences. (2005).
    • Kero, A., Högberg, U., Lalos, A., Wellbeing and mental growth- long term effects of legal abortion (2004).
    • Aléx, L., Hammarström, A., Women’s experiences in connection with induced abortion – a feminist perspective. (2004).
  • Manifestation contre l’avortement: Défendons les droits des femmes, non à la réaction!

    Tout comme l’an dernier, un appel à manifester contre l’avortement a été lancé pour ce 27 mars. En 2010, cette "marche pour la vie" avait notamment pu compter sur le soutien de diverses organisations d’extrême-droite telles que "Belgique et Chrétienté", "Nation" et le Vlaams Belang. Une contre-manifestation se tiendra également ce jour-là à l’appel de la fédération laïque des centres de planning familial (FLCPF).

    POUR LE DROIT DE TOUTES A DISPOSER DE LEUR CORPS! Contre-manifestation ce 27 mars, à 15h, place d’Espagne à Bruxelles

    L’an dernier, la manifestation contre l’avortement qui portait le nom «Pour la vie» avait rassemblé entre 500 et 1000 personnes (1.600 selon Le Soir!). En Europe, le droit à l’avortement n’est toujours pas reconnu en Irlande, à Chypre, à Malte et en Pologne. La politique du Vatican concernant les droits des femmes, et d’autres sujets de société comme les droits des LGBT, a pris un tournant encore plus réactionnaire ces dernières années dû entre autres à l’élection de Benoit XVI qui représente l’aile conservatrice de l’Eglise catholique. En Belgique, la nomination de Mgr Léonard est une conséquence logique de l’idéologie prônée par l’Eglise. Ce dernier a d’ailleurs ouvertement soutenu la manifestation contre l’avortement de l’année dernière, et y était présent.

    Avec la crise, l’augmentation de la pauvreté et de l’insécurité socio-économique pousse de nombreux travailleurs à rechercher une certaine sécurité dans la famille. Depuis les années ‘80, la privatisation et le sous-financement chronique des services publics a forcé de plus en plus de familles à prendre en charge une plus grande part des tâches domestiques comme l’éducation des enfants, les soins de santé… Les premières personnes touchées sont les femmes et les jeunes. Les valeurs familiales traditionnelles telles que le mariage et le retour de la femme au foyer sont des idées défendues depuis des dizaines d’années par les organisations fascistes et catholiques conservatrices.

    Aujourd’hui, ces dernières profitent des conséquences de la crise pour remettre à l’ordre du jour leur idéologie sexiste et nauséabonde qu’elles diffusent parmi les travailleurs et leur famille. Contre ce retour galopant des idées d’extrême-droite et face au silence des partis traditionnels, nous devons nous organiser. Le PSL se bat activement contre le sexisme, le fascisme et toute autre forme d’oppression contre les travailleurs. Nous luttons pour, entre autres, un emploi de qualité pour tous et toutes, un salaire étudiant, des services publics gratuits et de qualité et d’autres revendications qui permettent aux femmes et jeunes de décider eux-mêmes de leur vie.

    Tout en défendant le droit à l’avortement – personne ne doit avoir le pouvoir de décider à la place de la femme si elle veut des enfants ou pas – nous pensons aussi que beaucoup de femmes qui se font avorter ne le feraient pas si leur situation financière était meilleure.

    Nous revendiquons un véritable choix pour les femmes, et donc le maintien du droit à l’avortement et de préférence même un allongement du temps pendant lequel on peut légalement faire un avortement. Mais nous revendiquons également le droit à un revenu stable et suffisant pour vivre confortablement par une augmentation des salaires et de toutes les allocations sociales. A cela doivent être combinées des allocations familiales couvrant réellement le coût d’un enfant et des services publics permettant aux femmes de combiner travail et famille. Ce programme doit garantir qu’aucune femme ne se fasse avorter pour des raisons principalement financières.

    • STOP AUX IDEES REACTONNAIRES! POUR LE DROIT DE TOUTES A DISPOSER DE LEUR CORPS! Maintien du droit à l’avortement et allongement du temps durant lequel on peut légalement se faire avorter!

    L’avortement n’est bien entendu pas une partie de plaisir, et c’est pourquoi nous joignons cette revendication à d’autres:

    • Avoir un enfant ne doit pas être un luxe ou un sacrifice financier. Pour un logement et un revenu décents pour tous!
    • Les moyens de contraception sont encore méconnus et trop chers, pour l’accès à une contraception gratuite et de qualité pour tous!
    • Le droit à avoir des enfants doit être aussi défendu: plus de moyens pour la recherche et pour la gratuité de l’assistance artificielle!
  • ‘‘Socialisme 2011’’ : les mouvements de masse à nouveau à l’agenda

    Le week-end annuel de discussion ‘‘Socialisme 2011’’ s’est déroulé à un moment particulièrement intéressant. Nous nous trouvons à un point tournant important de l’histoire, avec le retour de la résistance de masse et des mouvements révolutionnaires qui réussissent à mettre fin à des régimes dictatoriaux. Le capitalisme est profondément embourbé tant sur le plan économique (aucune perspective de réelle amélioration de pointe à l’horizon), que sur celui de l’impérialisme (avec nombre de pions importants de l’impérialisme balayés en Afrique du Nord et au Moyen-Orient) ou encore au niveau de l’environnement, comme l’illustre tout récemment le péril nucléaire au Japon suite au dramatique tremblement de terre survenu la semaine dernière.

    Plus de 200 personnes ont profité de ce week-end pour discuter en profondeur de la lutte contre le capitalisme et d’une alternative socialiste. Une grande attention a bien entendu été accordée à la situation en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, avec différents débats spécifiquement consacrés à ce thème, mais ces révolutions ont aussi été prises en considération dans d’autres discussions.

    Des points de grande importance ont été abordés lors des principaux meetings, comme dans le meeting d’ouverture consacré à l’actualité de la lutte pour les droits des femmes. Nous avons aussi pu entendre un témoignage très inspirant de la lutte qui se développe actuellement dans le Wisconsin, tandis qu’au même moment s’y tenait une manifestation massive de plus de 200.000 personnes (soit un 25e de la population de l’Etat…) contre la volonté des Républicains au pouvoir d’imposer des mesures profondément antisociales. Le meeting consacré au développement de la résistance chez nous, avec des orateurs de divers secteurs syndicaux, était particulièrement intéressant, avec en fil rouge le développement croissant de cette résistance ainsi que la nécessité de construire des contacts et des liens tant au niveau syndical que politique afin de pouvoir aider au mieux ce développement.

    Ce n’est bien entendu pas possible de donner ici un aperçu complet du week-end et de toutes les discussions qui y ont pris place avec un petit rapport. Les thèmes de discussions étaient variés, du terrain syndical (entre autres avec Martin Willems) à celui de la théorie (comme avec les discussions concernant la question nationale et le marxisme ou encore celui consacré au socialisme et à l’économie planifiée). Il a aussi été question des luttes de la jeunesse et de la solidarité internationale, notamment avec la campagne Tamil Solidarity et avec la présence de 6 camarades tamouls résidant en Belgique.

    Alors que la situation politique de notre pays semble en apparence toujours aussi bloquée, les premiers signes de résistance sont arrivés. L’Accord Interprofessionnel ne va pas aussi loin que les mesures d’économie que connaissent les pays voisins, mais même ainsi la bourgeoisie a eu des difficultés, avec une majorité des membres des syndicats (y compris dans la CSC) se prononçant contre et avec différentes actions, hélas plus souvent désorganisées que réellement construites. Ces actions ont toutefois très bien illustré la force potentielle que peut prendre la résistance en Belgique.

    Ce week-end était marqué par une ambiance résolue et combative ainsi que par une grande soif d’idées politiques. Il ne suffit plus aujourd’hui d’être clair sur ce sur quoi nous luttons, de se dire simplement anticapitaliste, nous devons aller en profondeur dans les discussions sur ce que pourrait représenter une alternative socialiste au capitalisme et comment y parvenir. Avec les mouvements en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, le changement et la révolution sont à nouveau à l’ordre du jour. Cela offre beaucoup de possibilités et montre la nécessité de développer une force socialiste révolutionnaire conséquente. ‘‘Socialisme 2011’’ doit être considéré dans ce cadre.


    Reportage-Photos de Jente


    Reportage-Photos de Johan

  • Pour la démocratie syndicale: Interview de Martin Willems

    Depuis septembre 2010, le secteur industrie de la section BHV du SETCa est privé de ses 5 permanents, licenciés brutalement pour « faute grave ». C’est le résultat de l’obstination des dirigeants du SETCa fédéral à vouloir se débarrasser d’éléments jugés gênants, gênants parce que combatifs. Martin Willems, l’un de ces cinq permanents licenciés, revient pour nous sur ces évènements et ses conséquences.

    Interview réalisée par Nico M. (Bruxelles), pour le mensuel Lutte Socialiste

    Nico : Quelles sont les enjeux importants derrière ces licenciements ? Quelles sont les derniers développements de la campagne pour votre réintégration ?

    Martin W. : Tout d’abord, ce qui est spécifique à notre syndicat et qui est essentiel dans cette affaire, c’est que les permanents syndicaux sont élus par la base réunie en assemblées puis en Congrès ; cette élection est remise en question au moins tous les 4 ans. Le contrat de travail découle « automatiquement » de cette élection. Ce n’est donc pas du tout les dirigeants qui décident si je suis permanent ou si je ne le suis pas, c’est la base, à laquelle nous devons rendre des comptes et répondre de nos éventuelles fautes.

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    Martin Willems sera présent au Week-end "Socialisme 2011" et animera une commission "Pour des syndicats démocratiques et combatifs", le dimanche 13 mars, de 13h à 15h30.

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    Ce licenciement est donc illégitime car décrété par des dirigeants seuls, qui ont à dessein évité de consulter la base à ce sujet. Suite à notre «licenciement », toutes les assemblées et le Congrès qui étaient justement prévus ont été annulés, nous privant de ce fait de la possibilité de nous justifier et nous défendre devant la base. L’assemblée générale est l’échelon de base de la démocratie syndicale. C’est le seul endroit où tous les militants peuvent s’exprimer. Le Congrès est l’organe souverain de notre section.

    Mais en ce début 2011, de nouvelles assemblées de secteur étaient prévues, notamment pour préparer les cahiers de revendication et les congrès sectoriels : une assemblée générale « services » le 26 janvier et une assemblée « industrie » le 8 février. Il faut savoir que l’assemblée « services » représente presque la moitié de toutes les entreprises de la section, dont 70 du secteur industrie.

    Lors de l’assemblée du 26 janvier, les militants ont exigé que la question de notre licenciement soit rajoutée à l’ordre du jour. Les dirigeants à la tribune, dont le président fédéral, se sont opposés à cette demande. Sous la pression de la salle, Bernadette et moi, qui étions dehors à distribuer des tracts, avons été invités à entrer ; les présidents de séance sont descendus de la tribune tout en restant dans la salle. Les travailleurs ont repris en main l’ordre du jour. On s’est exprimés, on a répondu à des questions, d’autres permanents ont voulu défendre la position des dirigeants fédéraux et finalement une motion a été votée à l’unanimité. En substance celle-ci demande notre réintégration en appuyant que c’est une revendication syndicale et que le syndicat ferait bien de montrer l’exemple de ce qu’il revendique dans les entreprises. Suite à cela la direction n’a pas bougé, et certains ont même avancé l’idée que l’assemblée n’avait aucune validité parce que nous étions invités.

    La deuxième assemblée a donné lieu à des manœuvres. La « direction » n’a par exemple invité les militants que d’une partie des entreprises du secteur et, quelques jours avant, a tout simplement annulé l’assemblée. Ils ont eu des craintes au vu de ce qui s’est passé le 26 janvier et parce que les militants attendaient cette réunion pour enfin que l’assemblée puisse s’exprimer sur le licenciement des 5 permanents. Cela démontre l’état d’esprit des dirigeants du SETCa et de notre section. Leur objectif d’éliminer les 5 permanents se fait au mépris du fonctionnement des instances démocratiques de la section et ils n’hésitent pas à mettre en difficulté les délégués dans cette bataille ridicule.

    Malgré l’annulation de l’assemblée et des congés syndicaux par la direction, L’assemblée s’est quand même tenue avec un nombre significatif de délégués et entreprises représentées. Après discussion et débat, la même motion à été votée à l’unanimité. De plus les militants présents ont émis l’idée que des actions plus conséquentes étaient nécessaires après cette longue période depuis notre licenciement où nous avons fait plus un travail d’explication et de conscientisation. Une délégation d’une trentaine de militants s’est donc dirigé vers les locaux place Rouppe pour rencontrer la direction fédérale. Une fois sur place celle-ci n’a pas daigné recevoir les militants mais a par contre appelé la police pour faire vider les locaux. Paradoxalement, la police a dû expliquer au SETCa qu’ils n’interviennent pas dans les conflits sociaux contre des militants pacifiques.

    Nico : Quelles sont les perspectives pour la suite de la campagne réintégration ?

    Martin W . : Nous sommes des syndicalistes donc nous croyons fermement à la conscientisation et à l’action collective de masse. On ne demande pas la pitié des militants ni des dirigeants mais bien de s’interroger sur la démocratie syndicale et le fonctionnement syndical aujourd’hui.

    On se bat pour notre réintégration mais aussi pour défendre les principes de notre organisation et de la démocratie syndicale.

    Notre combat s’inscrit dans la vie de l’organisation syndicale et on veut promouvoir dans notre combat une certaine conception du syndicalisme. Nous devons donc aussi intervenir sur les enjeux actuels que traverse le syndicalisme. Et l’AIP est un énorme enjeu. Pas seulement au niveau des chiffres qu’il contient mais aussi au niveau de principes extrêmement graves. Par exemple la norme salariale qui est devenue contraignante et plus ou moins de 0%. Autrement dit c’est purement et simplement une interdiction d’augmentation salariale. Ou encore accentuer les transferts d’argent public pour aider le patronat au niveau des indemnités ou des salaires minimums. On va où là ? Un jour ils n’auront même plus à payer les salaires. C’est l’argent public qui s’en chargera ? On est en train de violer des principes fondamentaux de notre conception des relations de travail. On peut aussi parler de la question des statuts ouvrier/employé. D’abord ce dossier n’avait rien à faire dans un AIP. Le patronat surcharge l’AIP pour pouvoir présenter certains dossiers où il ne pouvait pas ne pas reculer comme des concessions justifiant qu’il n’y ait pas d’avancée sur des points essentiels pour un AIP, comme la norme salariale.

    Dans le secteur industrie, nous connaissons bien le problème des différences de statut entre ouvriers et employés. Au quotidien on travaille en front commun avec les ouvriers. On a souvent la chance d’avoir une de confiance avec les centrales ouvrières suite à des luttes communes, par exemple avec les métallos chez IAC-FIAT. Aujourd’hui il est temps de réellement lutter contre ces discriminations entre employés et ouvriers, notamment sur les conditions de licenciement ; il faut s’aligner sur les meilleures conditions des employés. Et surtout ne jamais accepter une solution « entre les deux », au nom d’une vision patronale de la « solidarité » qui n’est que partager la misère. Le progrès social ne va que dans un sens. Sinon demain alors on peut trouver une aussi une solution d’ »entre-deux » pour niveler les pensions des fonctionnaires sur celles des travailleurs du secteur privé, ou encore dire que le CDI c’est injuste vis-à-vis des intérimaires. Avec une telle logique on va se faire baiser partout. On ne doit pas résoudre les problèmes en coupant la poire en deux. Ca veut dire qu’il faut faire quelque chose pour les ouvriers et c’est justement les employés, le SETCA, qui doivent mener le plus activement une telle lutte. Tant qu’il y aura des conditions moins favorables alors les meilleures seront toujours menacées.

    Pour Brinck’s par exemple, il y aurait fallu idéalement une lutte dans tout le secteur du transport de fonds, avec G4S, pour passer tout le secteur sous le statut employés et éliminer la « concurrence » déloyale en alignant sur le haut. En plus avec seulement 2 entreprises on pouvait bloquer tout le secteur.

    On compte donc bien s’inscrire dans toutes les actions contre l’AIP et pour un combat significatif. Aujourd’hui les mots d’ordre semblent assez flous, avec le risque que le mouvement s’essouffle et qu’on en arrive à « atterrir » avec cet AIP. Il faut donner un signal clair sur la portée de ce qu’on veut faire. On ne doit pas passer d’un mot d’ordre de journée de grève nationale vers une journée d’action nationale où chacun fait un peu ce qu’il veut et où d’expérience il n’y a pas de mouvement d’ensemble très clair.

    Nico : Dans son attaque contre les permanents, la direction du SETCA ne semble pas intéressée par ces enjeux que tu viens de souligner. On a parlé de leur obstination à se débarrasser des éléments combatifs au mépris de tout ce qui devrait construire le syndicalisme : démocratie et combativité notamment.

    Martin W. : Ce qui est dramatique c’est qu’au travers de leur obstination ils participent avec le patronat à banaliser le concept de faute grave, très flou en Belgique. C’est d’autant plus dramatique que ça a lieu dans et par le syndicat.. Il faut souligner qu’une faute grave court-circuite toute forme de protection existante, préavis, prépension ou protection des délégués par exemple. Notre « faute grave » repose sur un délit d’opinion et de contestation. Et si aujourd’hui on nous taxe de faute grave alors demain c’est le syndicalisme qui est une faute grave.

    Récemment ING a menacé de licencier pour faute grave 2 délégués sous le concept flou d’harcèlement moral sur d’autres délégués. Comme par hasard il s’agit de 2 délégués combatifs. Ca pose tout de suite la question de la cohérence de notre combat : on ne peut pas cautionner chez nous les situations que l’on combat dans les entreprises. Ce ne sont pas des exemples isolés de tentative de purges dans les entreprises. On remet en cause la liberté de contester, liberté centrale pour le syndicalisme.

    Aujourd’hui dans les entreprises, les délégations continuent à nous faire confiance et nous donnent mandat pour les aider dans leurs combats quotidiens. Ce qui est fou c’est que dans ce cadre, depuis septembre jusqu’à encore aujourd’hui, la direction du SETCA prend contact avec les organisations patronales et les directions pour ne pas nous permettre d’entrer dans les entreprises et nous refuser d’exercer le mandat donné par les travailleurs tout en maintenant aussi une pression sur les délégués. Cette affaire a des répercussions très concrètes dans les entreprises même où l’ont met des bâtons dans les roues des délégations. Ils mettent un point d’honneur à nous empêcher de travailler, contre l’intérêt évident des travailleurs. Ca va jusqu’à un point où on se demande quels sont les arrangements avec les directions d’entreprise. On peut se demander quel est le prix à payer pour que les directions d’entreprise acceptent de relayer dans leur entreprise une querelle interne au SETCa. Si les dirigeants du SETCa obtiennent gain de cause pour qu’on ne soit pas admis dans l’entreprise alors est-ce que les mêmes directions qui ont fait cette faveur vont accepter qu’ensuite le SETCa se montre dur pendant les négociations ? C’est vraiment problématique parce qu’on parle parfois de situations où les travailleurs risquent de perdre leur emploi. On peut avoir des débats internes mais face à notre véritable ennemi de classe on doit montrer un front uni, en tout cas pas se déforcer.

  • Un gouvernement pour s’en prendre aux banques et aux spéculateurs, pas aux travailleurs et à leurs familles!

    Manifestation «Shame», record du monde du pays sans gouvernement,… néerlandophones et francophones expriment leur mécontentement face à l’impasse politique. A part la surenchère communautaire, les politiciens traditionnels n’ont pas de solution. A travers toute l’Europe, les gouvernements essaient de faire payer les conséquences de la crise par les travailleurs et leurs familles, par les pensionnés et les chômeurs, qui ne sont pourtant pas les responsables: la cause de la crise réside dans la course aux profits des entreprises et la spéculation des banques.

    Tract du PSL/LSP-Bruxelles

    Nos politiciens se disputent sur le communautaire, mais sont tous d’accord sur l’austérité

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    AUSTERITE EN EUROPE :

    GRANDE-BRETAGNE

    • Minervals des unifs à 10.600€
    • 500.000 fonctionnaires licenciés
    • 19% de coups budgétaires dans tous les services publics

    ESPAGNE

    • TVA de 16% à 18%
    • 5% perte de salaire secteur public
    • Pensions à 67 ans

    IRLANDE

    • Salaire minimum –11%
    • Chute de 25% du niveau de vie
    • 1.500 Irlandais émigrent chaque semaine pour échapper au chômage

    Après l’Irlande, la Belgique est le pays qui a dépensé le plus par habitant pour sauver les banques!

    L’AUSTERITE BIENTOT CHEZ NOUS AUSSI ?

    Tout le débat concernant la réforme d’Etat concerne essentiellement les moyens pour mener l’austerité le plus efficacement en Belgique. De la NVA jusqu’au PS, tous sont d’accord que ce sont les travailleurs et leurs familles qui doivent payer la crise. Les régionalisations serviront à diviser les assainissements pour mieux diviser la résistance.

    Ils ont tous été d’accord avec le projet initial d’AIP (accord interprofessionel). Pour eux, les travailleurs ne doivent pas recevoir une partie de la croissance économique actuelle et doivent accepter le recul social. Par contre ils ont tous été d’accord pour sauver les profits des banques avec l’argent de la colléctivité (20 milliards € et encore 80 milliards € de garanties). Ce montant, ils sont aussi tous d’accord d’aller le récupérer en imposant des coupes budgétaires dans les prochaines années: le plus grand plan d’austérité jamais vu en Belgique! Ces coupes budgétaires sont impossibles sans un lourde attaque contre nos pensions, notre enseignement, nos soins de santé et nos salaires.

    Partageons les richesses au lieu de diviser les travailleurs !

    Aujourd’hui, déjà 15% de la population belge vit sous le seuil de pauvreté, un bruxellois sur quatre est sans emploi, alors que les actionnaires renouent avec les profits exorbitants! Pour eux le luxe, pour nous la misère!

    Il nous faut un plan d’action national des syndicats pour commencer dès maintenant à organiser la riposte! Nous pensons que ceci doit se faire sur base d’une programme offensif qui n’accepte non seulement aucune attaque contre notre niveau de vie et notre sécurité sociale, mais qui revendique aussi des solutions pour les problèmes de la majorité de la population : chômage, bas salaires, contrats précaires, loyers chers, services publics mal gérés, manques dans les soins de santé, …

    • Stop à la détérioration de notre pouvoir d’achat! Augmentations des salaires et des allocations!
    • Partageons l’emploi disponible en diminuant le temps de travail sans pertes de salaire et avec embauches compensatoires pour s’attaquer au chômage et aux mauvaises conditions de travail!
    • Nationalisation de tout le secteur bancaire pour financer publiquement les besoins réels : logements sociaux, soins de santé, enseignement,…

    “ Une alternative unitaire à gauche d’Ecolo et du PS ”

    Aucun parti représenté au Parlement ne représente les intérêts de tous les travailleurs et de leurs familles. Le PSL/LSP est impliqué dès le départdans la création du Front des Gauches en mai 2010, une alliance de gauche qui rassemble six organisations (PC-PSL/LSP-LCR-PH-CAP-V!) et des militants syndicaux ou associatifs.

    Le Front des Gauches veut construire “une alternative qui refuse que les crises – financière, sociale, écologique – soient payées par les victimes et non par les véritables responsables capitalistes: patrons, gouvernements et financiers”. Cette alternative doit se contruire non seulement dans les élections mais aussi dans les luttes.

    Avec le PSL/LSP, nous défendons une alternative socialiste à cette crise du capitalisme : une société démocratique où la production est orientée vers les besoins de la population et non dictée par les profits de quelques-uns.

    Des loyers abordables! Plus de logements sociaux publics!

    Crise du Logement :

    BRUXELLES

    • 36.687 familles sont sur des listes d’attente alors qu’il n’y a que 35.946 logement sociaux.
    • plus de la moitié de la population a droit à un logement social mais à peine 8% des habitants voient ce droit satisfait.
    • les 5 dernières années, la population s’est accrue de plus de 10%, et dans les 20 ans à venir, on attend encore 200.000 Bruxellois de plus.
    • pour un appartement d’une chambre le loyer moyen est de 513 €, pour trois chambres on doit déjà 831 €.
    • un appartement sur dix à Bruxelles n’a pas de toilette ni de salle de bain, seulement 62% des appartements disposent de leur propre salle de bain et du chauffage central.

    PERIPHERIE

    • coût moyen pour une maison dans la périphérie : 235.000€, comparé à 185.000€ dans la reste de la Flandre.
    • seulement 7.000 logements sociaux dans les communes à facilités et 3.000 familles sur des listes d’attentes.

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    Le manque de logements sociaux est dramatique: depuis fin 2009, dans la Région de Bruxelles Capitale, il y a plus de familles sur liste d’attente pour un logement social qu’il y a de familles qui en ont un. La croissance de la population implique en plus 11% de croissance sur les listes d’attente. Cette pénurie stimule des prix de loyers exorbitants sur le marché privé. En moyenne, une famille bruxelloise consacre plus de 30% de son budget pour le logement. Un cadre favorable aux affaires des promoteurs immobiliers et des “marchands de sommeil”, comme nous l’a rappelé le récent scandale qui a touche une échevine de Saint-Josse (PS).

    Ceux qui veulent se tourner vers la Périphérie n’y trouvent pas de solution : les prix y sont en moyenne encore plus élevés… Pour nous, ceci est la véritable crise BHV : néerlandophones ou francophones, Bruxellois ou habitants de la périphérie, nous faisons tous face à un manque de logements sociaux et des loyers beaucoup trop élevés!

    Le gouvernement Picqué promet beaucoup, mais ne fait rien!

    Malgré cette crise de logement dramatique, le gouvernement de la Région de Bruxelles Capitale ne fait à peu près rien. Entre 2000 et 2009, seulement 338 nouveaux logements sociaux ont été construits dans toute la Région! Dans sa première législature, le gouvernement Picqué n’a construit que 20 nouveaux logements sociaux par année! Avec la coalition olivier (PS-Cdh-Ecolo) il faudrait plus de 1830 années pour donner un logement à chaque famille en attente. En 2010, tous les partis ont promis de faire mieux, mais ils ne sont pas arrivés plus loin que des estimations et des promesses… Le PSL/LSP défend la construction de 20.000 logements sociaux publics par an afin de résoudre le problème en deux ou trois années à Bruxelles.

    Anja Deschoemacker

    “Les partis traditionnels, francophones et néelandophones, battent le tambour communautaire pour masquer qu’ils n’ont pas de solution contre les pénuries toujours plus grandes sur tous les plans, que ce soit au niveau du logement, de l’emploi, de l’enseignement, des soins de santé,… que leur politique a engendré. La surenchère communautaire sert à diviser pour régner afin de nous faire payer leur crise. Toutes les conquètes sociales des travailleurs ont été obtenues par une lutte unifiée sur le plan national. Seule la classe des travailleurs en Wallonie, en Flandres et à Bruxelles, unie en un mouvement combatif, peut empêcher l’austérité. Ce combat doit également être mené sur le plan politique. Un nouveau parti pour et par les travailleurs est plus que jamais nécessaire!’’

    Anja Deschoemacker habite à Saint-Gilles et était tête de liste de la liste bilingue du Front des Gauches à Bruxelles-Hal-Vilvorde lors des élections de 2010. Elle est l’auteur du livre: La question nationale en Belgique – une réponse des travailleurs est nécessaire.

    Dimanche 13 mars à 10h30

    Anja Deschoemacker sera en débat avec des syndicalistes régulièrement confrontés à la question communautaire qui viendront témoigner de la façon dont ils se comportent en réaction. Levi Sollie est délégué à Bayer pour la Centrale Générale de la FGTB. Karim Brikci est délégué CGSP à l’hôpital public Brugmann à Bruxelles, où tant le personnel que les patients sont francophones, néerlandophones, ou ont une autre langue maternelle. Yves Cappelle est délégué SETCa à Steria Benelux, et membre de la section bilingue du SETCa-BBTK à Bruxelles-Hal-Vilvorde. Wouter Gysen est délégué CGSP à la SNCB, où l’unité des deux côtés de la frontière linguistique est une condition cruciale pour pouvoir contrer les attaques de la direction contre le statut et les conditions de travail.

    Socialisme 2011 se déroulera le 12 et le 13 mars au centre “De Kriekelaar’’ rue Gallait n°86, 1030 Schaarbeek. Un Baby-sitting sera organisé. Des snacks et des repas chauds seront disponibles à la cafétéria à prix démocratiques.

    Les inscriptions pour Socialisme 2011 via info@socialisme.be ou au 02/345 61 81

    Prévente: (n° de compte: 001-2260393-78) Week-end entier: 10€ non salariés / 15€ pour les salariés (Une journée: 6€ / 8€).

    Sur place: Week-end entier: 15€ non salariés / 20€ pour les salariés. (Une journée: 7€ / 10€)

  • 8 mars: Journée Internationale des Femmes – Qui veut encore se battre pour les droits des femmes?

    Il y a 103 ans, un 8 mars, les travailleuses du textile à New York partaient en grève pour la journée des 8 heures, pour de meilleures conditions de travail et pour le droit de vote. Un an plus tard, la commémoration de cette lutte a été l’occasion d’une grève de quelques 30.000 travailleuses, durant plusieurs semaines, pour de meilleurs salaires et conditions de travail. En 1911 les femmes du mouvement socialiste organisaient la première Journée Internationale des Femmes.

    Tract du PSL

    Aujourd’hui, la plupart des politiciens – et des politiciennes – nient la réalité avec ténacité : les femmes ont selon eux obtenu ‘‘l’égalité’’ en Occident. Pour ces politiciens, les problèmes tels que les bas salaires, la violence, le sexisme,… sont en fait des problèmes ‘‘personnels’’. Les bas salaires (et basses allocations) ainsi que les contrats précaires des femmes assurent toutefois que le risque de tomber dans la pauvreté pour les mères isolées (98% des familles monoparentales) avait en 2008 atteint les 40% (chiffres du Baromètre de la Pauvreté 2010). De plus, il s’avère que parmi les femmes qui gagnent un meilleur salaire, ce dernier baisse lorsqu’elles ont des enfants, alors que le salaire des hommes avec enfants a plutôt tendance à monter.

    Pour le PSL, les travailleuses et les chômeuses ont aujourd’hui des milliers de raisons de reprendre la voie de la lutte. Lutter pour mettre fin à la croissance du nombre d’emplois mal payés et précaires auxquels sont confrontés de plus en plus de femmes mais aussi d’immigrés et de jeunes, et qui touchent de plus en plus tous les travailleurs. Lutter pour des allocations permettant de vivre et pas seulement, si on a de la chance, de survivre. Lutter pour des services publics accessibles et de bonne qualité, dont en premier lieu l’accueil des enfants, l’enseignement et les soins de santé, là où les coupes budgétaires ont de suite des répercussions pour le travail (non payé) au sein des familles. Lutter pour des logements abordables et de qualité, parce que les prix du logement jouent un rôle énorme dans la pauvreté. Lutter aussi contre les préjugés sexistes et la discrimination, contre la violence familiale et dans la rue,…

    Pour cette lutte, nous ne devons pas compter sur les femmes des partis qui sont aujourd’hui au Parlement. Ces partis sont tous d’accord avec la ‘‘modération salariale’’ ainsi que pour forcer les chômeurs à accepter n’importe quel boulot, même si cela ne fait pas gagner suffisamment pour vivre. Quand ils proposent des programmes pour les logements sociaux, il ne s’agit jamais que de petites gouttes d’eau sur une plaque chaude, quelques milliers de places en plus (s’ils ne sont pas en train d’assainir à ce moment là) pour plusieurs dizaines de milliers de familles qui y ont droit et attendent. Il n’existe toujours pas d’accueil de qualité pour les femmes victimes de violence familiales. Et, malgré toutes les déclarations de ces dernières années en Wallonie, à Bruxelles, en Belgique, en Europe ou aux Nations Unis concernant la lutte contre la pauvreté des femmes et des enfants, cette pauvreté ne cesse de partout augmenter.

    La Journée Internationale des Femmes n’a jamais été le prétexte pour une lutte des femmes contre les hommes, mais des femmes et des hommes contre le système capitaliste qui nous opprime tous, et les femmes doublement. Le PSL et sa commission Femmes travaillent dans ce sens. Si vous voulez faire de plus près connaissance avec nous, le weekend de discussion ‘‘Socialisme 2011’’ (les 12 et 13 mars) est une superbe occasion. Si vous n’avez pas reçu le tract du programme de ‘‘Socialisme 2011’’, vous pouvez le trouver sur www.socialisme.be.

  • Pour des syndicats démocratiques et combatifs !

    Le patronat et leurs partis veulent nous faire payer la crise une troisième fois après les pertes d’emplois et le sauvetage des banques. Il est nécessaire de s’opposer à leurs plans de façon organisée, ce pour quoi les syndicats sont les meilleurs instruments. Mais alors il faut qu’ils soient combatifs et démocratiques afin de vraiment pouvoir défendre les intérêts des travailleurs.

    Malheureusement, nous constatons que nos syndicats ne sont pas toujours démocratiques. Lors des votes internes dans ces centrales de la CSC qui ont consultés la base, plus de 55% se sont opposés à l’AIP. La façon dont ce résultat a été transféré au conseil de la CSC explique comment il a été retourné en une majorité de 68% en faveur de l’AIP ! La majorité de la base qui a désapprouvé le projet d’accord doit constater que le sommet le défend et refuse d’organiser la résistance. Dans un syndicat démocratique, cela ne serait pas possible : la base y déciderait.

    Récemment, 5 secrétaires combatifs du SETCa à BHV se sont fait licencier. Ils ont étés accusés de faute grave et licenciés sur le tas. Leur crime? Un désaccord avec le sommet.

    Que vaut encore le débat interne lorsqu’il n’est plus permis d’avoir une opinion différente ?

    Martin Willems – l’un des cinq – témoignera et débattra avec vous de la manière d’assurer des syndicats combatifs et démocratiques.

    Débat à propos de la démocratie syndicale:

    La Belgique semble être un “oasis de calme” en comparaison de l’immense instabilité économique, politique et sociale que l’on remarque dans de plus en plus de pays européens. Mais derrière la crise politique et les difficultés de constituer un gouvernement se retrouvent des problèmes identiques à ceux rencontrés en Europe et dans le reste du monde.

    Le capitalisme n’est plus en mesure de garantir des conditions de vie décentes pour la majorité de la population. La crise économique actuelle est structurelle et appelée à durer. Le chômage augmente tandis que les emplois précaires et à bas salaires prennent la place des emplois décents et bien payés, ce dont les jeunes sont surtout victimes. De l’autre côté, le désinvestissement chronique et les privatisations ont vidé nos services publics de leur substance. La sécurité sociale est minée et les listes d’attentes sont devenues la norme. Quel que soit le gouvernement que nous aurons, il économisera encore au minimum 22 milliards d’euros dans les différents budgets !

    ‘’Socialisme 2011’’ réunit des travailleurs, des syndicalistes et des jeunes pour un weekend entier de discussions et de débats. Nous y discuterons de la meilleure manière de lutter contre le chômage, les discriminations et l’austérité et pour une alternative socialiste.

    • L’expérience et les leçons des grèves générales en Belgique (12 mars 15h30)
    • L’Europe en crise et la lutte contre l’austérité, avec Jacques Chastaing (NPA, France) et Matt Waine (Socialist Party, Irlande) (12 mars, 19h)
    • Les luttes en Belgique et l’attitude à adopter face à la question nationale (13 mars, 10h30)
    • Divers discussions et meetings à l’occasion de la journée internationale des femmes
    • Des témoignages de Tunisie et d’Egypte
    • 20 années de Blokbuster, avec un orateur de Tchéquie sur l’extrême-droite en Europe de l’est et la scission de la Tchécoslovaquie.
    • … et encore beaucoup plus (programme complet disponible ici)

    Socialisme 2011 se déroulera au centre ‘’De Kriekelaar’’, rue Gallait n°86, 1030 Schaerbeek (10 min. à pied de la gare de Bruxelles Nord). Un Baby-sitting sera organisé, veuillez mentionner le nombre d’enfants à garder lors de l’inscription. Des snacks et des repas chauds seront disponibles à la cafétéria à prix démocratiques. Participez au succès de S2011 ! Les volontaires sont les bienvenus pour la cuisine, le bar,…

    info@socialisme.be ou 02/345 61 81.

    Prévente: Weekend entier: 10€ / 15€ pour les salariés

    Une journée: 6€ / 8€ pour les salariés

    Sur place: Weekend entier: 15€ / 20€ pour les salariés

    Une journée: 7€ / 10€ pour les salariés

  • La jeunesse européenne en résistance contre l’austérité. A nous maintenant…

    Irlande, Espagne, Italie, Grande-Bretagne, France, Autriche,… dans tous ces pays, des protestations ont eu lieu ces 12 derniers mois contre les coupes budgétaires dans l’enseignement. Dans quelques cas, ces mouvements ont directement abouti à des protestations anti-gouvernementales. Fil rouge remarquable : une plus grande politisation des jeunes et une organisation spontanée qui a souvent dépassé les syndicats étudiants.

    Par Marc, Gand

    Dans plusieurs pays, le potentiel qui existe parmi la jeunesse a largement été démontré. Les étudiants, les écoliers et les jeunes travailleurs sont descendus dans les rues pour refuser les attaques et revendiquer leurs droits. Pour réclamer leur droit à un avenir, en fait.

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    Socialisme 2011 – Les jeunes en lutte pour leur enseignement et leur avenir

    L’impact de la crise du capitalisme frappe les jeunes de plein fouet. On parle d’une "génération perdue" confrontée à un chômage de masse, à la pauvreté, à la dégradation de l’enseignement. Des mouvements de masse des jeunes n’acceptant pas cette fatalité et contestant les plans d’austérités a déjà vu le jour dans plusieurs pays en Europe. Blocages d’écoles et d’unifs, grèves et manifestations de masse,… Cette résistance de la jeunesse peut jouer un rôle crucial dans le développement de mouvement plus large dans la société. Une commission de Socialisme 2011 est consacrée à ce thème.

    Samedi 12 mars, de 15.30h à 18.00h

    Avec: Paul Cannalan, organisateur national de la campagne "Youth fight for jobs and éducation" qui joue un rôle important dans le mouvement des étudiants en Angleterre, Alex Lecoq, étudiant à Rouen a été l’un des organisateurs dans sa fac de la lutte contre la réforme des pensions de Sarkosy et Mathias Vanderhoogstraten des Etudiants de Gauche Actifs, qui apportera le point de vue d’EGA sur la manière de préparer également la résistance en Belgique.

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    Des attaques sévères, profondes et impitoyables

    Dans la plupart des pays européens, la crise a durement frappé. Les jeunes n’ont pas été les derniers à en subir le choc et beaucoup de mesures d’assainissement introduites à seule fin de contenter les marchés financiers s’en prennent encore à eux. Augmentation des droits d’inscriptions aux études, réduction des allocations, diminution des droits et de la protection pour les jeunes travailleurs (et, par contre, augmentation de la pression et de la charge de travail).

    En Grande-Bretagne, les droits d’inscription ont été augmentés à environ 11.000 euros. En Italie, les étudiants sont descendus dans les rues contre la réforme de l’enseignement supérieur qui s’en prend à sa démocratisation. En Espagne, l’introduction des Accords de Bologne (1) a conduit à de grandes protestations d’étudiants qui s’opposaient à la commercialisation de l’enseignement. En Irlande et ailleurs, le prétexte de la crise a servi d’excuse pour augmenter les droits d’inscription, et absolument aucune mesure n’est prévue pour ceux qui seraient dorénavant incapables de payer leurs études. Bien au contraire! Dans la plupart des cas, les bourses et allocations sont en même temps rabotées.

    Face à la protestation, la répression a également été très dure. L’establishment et les gouvernements sont en train de tester jusqu’où ils peuvent aller avant d’être forcés à faire des compromis. Bien que des victoires partielles aient été arrachées en Grande-Bretagne, il est clair qu’il sera nécessaire de faire plus pour sauver la démocratisation de l’enseignement supérieur et, plus généralement, l’avenir des jeunes.

    Comment s’organiser ?

    Les fortes mobilisations ont été accompagnées d’une très faible direction. Dans les pays où existent des organisations reconnues défendant les droits et les intérêts des jeunes, elles ont souvent constitué un frein sur la lutte. La dynamique du mouvement s’est souvent développée sans la participation de ces organisations. En même temps, l’absence de leadership à d’autres endroits a été une faiblesse afin de donner une orientation capable de maintenir en vie la mobilisation.

    Le potentiel est pourtant énorme : une grande partie de la jeunesse est déterminée à ne plus se complaire dans l’apolitisme et la passivité inhérents à la période qui a précédé la crise. La politique de concessions aux marchés financiers et au grand capital est de plus en plus remise en cause, les jeunes contestent de plus en plus les discours officiels au sujet de la crise évitant de montrer les véritables responsables. Il existe un grand potentiel pour le développement d’une conscience anticapitaliste.

    Cette dimension idéologique du mouvement est un élément vital, car cela représente déjà une grande part des perspectives de poursuite de la lutte. Cela aide à formuler une alternative et à discuter au sein du mouvement. Le caractère démocratique nécessaire de ce mouvement est également crucial. Les intérêts des jeunes et des étudiants doivent être défendus de façon démocratique, de la même manière que des groupes d’action peuvent s’organiser plus efficacement par la formation de comités.

    Organiser et politiser la lutte

    Ici et là, on a pu voir cette façon de procéder se développer. En Grande-Bretagne, la direction du syndicat étudiant officiel a été très critiquée et cela a conduit à des initiatives parallèles qui n’acceptaient aucune forme ‘‘d’assainissement négocié’’. De telles initiatives ont notamment vu le jour là où les bâtiments scolaires et universitaires ont été occupés par les étudiants. Lorsqu’il existe des possibilités pour élaborer un programme politique, ces discussions peuvent constituer une bonne base pertinente pour tracer des perspectives dans lesquelles intégrer les différentes actions. Ici aussi, des erreurs peuvent être commises, mais le processus démocratique et la politisation au sein des mouvements sont des éléments fondamentaux. D’où l’importance, dès le début du développement de la lutte, de l’idée d’assemblées générales afin de gagner des couches plus larges à la lutte et d’assurer une large discussion au sujet de la plate-forme de revendications et des décisions à prendre pour faire progresser la lutte.

    A différents endroits, les organisations-sœurs du PSL sont intervenues dans ce sens et ont ainsi pu développer et renforcer les mobilisations et la lutte. Au cours de la prochaine période, ce travail de politisation et de démocratisation des mouvements devra bien entendu se poursuivre, il s’agit d’une priorité pour éviter que les bureaucraties étudiantes ne tentent de jouer leur rôle de frein. Il faut assurer que les mouvements à venir, dès leur naissance, soient ouverts à discuter démocratiquement du contenu des revendications de la lutte ainsi que des perspectives d’actions.


    (1) Accords de Bologne: Accords visant officiellement à uniformiser l’enseignement au niveau européen mais qui, dans les faits, ont uniquement créé un cadre pour coordonner les attaques contre l’enseignement supérieur.

  • Socialisme 2011: Le programme complet

    Samedi 12 mars

    Meeting d’ouverture (11.00 – 12.00) – “Journée Internationale des Femmes: la lutte contre le capitalisme est plus nécessaire que jamais”

    Il y a plus de 100 ans que les travailleuses ont commencé à organiser une journée internationale de la lutte pour les droits des femmes et pour le socialisme. Aujourd’hui, de plus en plus d’acquis sont sous pressions: les emplois pour les femmes sont systématiquement moins des emplois à part entière, leurs salaires sont en moyenne plus bas, la flexibilité sur le marché de l’emploi ne tient pas compte des enfants,… Et dans ce contexte de faible position économique, le sexisme et l’objétisation des femmes est devenue un phénomène de plus en plus commun. Leila Messaoudi (Gauche Révolutionnaire, France), Christine Thomas (Contro Corrente, Italie, auteur du livre “It doesn’t have to be like this”) et Tanja Niemeier (collaboratrice de la fraction GUE – Gauches Unitaire Européenne au Parlement européen) aborderont les leçons du passé pour la lutte des travailleuses d’aujourd’hui.

    2 sessions de discussion (13.00 – 15.00)

    • 20 années de Blokbuster: Comment combattre l’extrême-droite? avec Barbara Veger (Jongeren tegen Racisme, Pays-Bas) sur le phénomène la “droite folle” aux Pays-Bas, Petr Jindra (Socialistická Alternativa Budoucnost, Tchéquie) sur la croissance et le caractère de l’extrême-droite en Europe de l’Est, Antoine T. (Jeunes Anti-Fascistes, Charleroi) et Geert Cool (Blokbuster)
    • Révolution en Tunisie, Égypte, Yémen,… avec entre autres Chahid Gashir, correspondant du CIO en Tunisie pendant la révolte.

    8 commissions (15.30 – 18.00)

    • Révolte au Wisconsin (USA) contre les assainissements et les attaques anti-syndicales. Avec Katie Quarles, membre de Socialist Alternative (CIO-USA) au Wisconsin
    • Les jeunes en lutte pour leur enseignement et leur avenir, avec Alex Lecocq (Gauche Révolutionnaire, France), Paul Callanan (Youth Fight for Jobs and Education, Angleterre), Matthias Vanderhoogstraten (Étudiants de Gauche Actifs)
    • Changements climatiques, désastres naturels et socialisme
    • Tamil Solidarity (campagne internationale contre l’oppression des Tamouls au Sri Lanka)
    • Il faut un parti unifié et combatif pour la classe ouvrière, avec des orateurs du Front des Gauches, entre autres Pierre Eyben (porte-parole du Parti Communiste, Liège)
    • Les expériences et les leçons des grèves générales en Belgique, avec Gustave Dache
    • Congo: 50 ans après l’indépendance et après l’assassinat de Lumumba
    • Marxisme et question nationale

    Meeting du soir (19.00 – 20.30) – L’Europe en crise et la lutte contre l’austérité

    Avec Jacques Chastaing (France) du NPA Mulhouse (militant depuis déjà longtemps, entre autres durant la lutte de l’usine LIP à Besançon dans les années 1970), sur le mouvement contre la réforme des retraites de Sarkozy – Paul Callanan (Grande-Bretagne) de Youth Fight for Jobs and Education, sur la lutte contre les plans d’austérité de la coalition ConDem – Matt Waine, conseiller communal du Socialist Party à Dublin, à propos de la crise des dettes qui a brisé la coalition au pouvoir en Irlande. La gauche radicale en Irlande a uni les forces dans l’United Left Alliance qui, selon les sondage, peut obtenir trois à quatre sièges aux élections parlementaires du 25 février- Eric Byl, membre du Bureau Exécutif du PSL et responsable du travail syndical.

    Dimanche 13 mars

    Meeting du matin 10.30 – 12.00 – Perspectives pour la lutte en Belgique et quelle attitude adopter envers la question communautaire.

    Des syndicalistes régulièrement confrontés à la question communautaire témoignent de leur attitude. Avec Levi Sollie (délégué à Bayer, Centrale Générale de la FGTB). Karim Brikci (délégué CGSP à l’hôpital public Brugmann à Bruxelles, où le personnel comme les patients sont des néerlandophones, des francophones ou ont une autre langue maternelle), Yves Capelle (délégué SETCA à Steria Benelux et membre de la section bilingue du SETCA-BHV), Wouter Gysen (délégué CGSP à la SNCB, où l’unité des deux côtés de la frontière linguistique est une condition cruciale pour pouvoir contrer les attaques de la direction contre le statut et les conditions de travail) et Anja Deschoemacker (membre du Bureau Exécutif du PSL et auteur de “La question nationale en Belgique – une réponse des travailleurs est nécessaire!”).

    8 commissions (13.00 – 15.30)

    • Qu’est ce que le socialisme et pourquoi une économie planifiée est elle nécessaire ?
    • Venezuela: rapport d’un témoin, avec Benjamin D, de retour d’un séjour de 6 mois dans le “Socialisme du 21e siècle”
    • L’homophobie monte: causes et solutions
    • Les Jeunes en lutte pour des emplois décents
    • La scission de velours de la Tchécoslovaquie, avec Petr Jindra
    • Comment se battre contre le sexisme, avec Laure M (commission femmes du PSL) et Christine Thomas
    • 10 ans de mouvement antimondialisation: projection du film ”La stratégie du choc” + débat
    • Pour des syndicats démocratiques et combatifs, avec Martin Willems (secrétaire licencié du SETCA-BHV)

    Meeting de clôture (16.00 – 17.00) – Pour la lutte, la solidarité et le socialisme

    Le capitalisme n’est plus capable d’offrir un avenir décent. La crise économique conduit presque partout à des attaques extrêmement dures contre la population. Protestations massives, actions de grève et véritables révoltes montrent qu’une partie de plus en plus grande de la population n’est plus prête à accepter la logique de ce système. Mais quelle est l’alternative ? De quelle manière la lutte pour une société socialiste peut-elle à nouveau devenir une option concrète ? Chahid Gashir est resté quelques semaines en Tunisie et en livrera un rapport, Bart Vandersteene est porte-parole du PSL et formulera une alternative de lutte socialiste pour aujourd’hui, Donna Litzou est membre de l’organisation sœur du PSL en Grèce et témoignera de la lutte qui y prend place.

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