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  • Kazakhstan : L’attaque brutale et sanglante n’a pas vaincu les grévistes

    Seule l’action unie et large des travailleurs peut mettre fin au régime dictatorial

    La commission gouvernementale a passé toute la journée en enquêtes autour de Janaözen. Les participants aux actions de ce vendredi sont arrêtés en masse, et la police cherche à identifier les meneurs. De nombreux cadres syndicaux et militants connus se cachent, les jeunes travailleurs continuent à résister. Les forces de la police organisent des charges criminelles, les gens sont attrapés dans les rues et amenés dans des “centres de filtration”. Selon les travailleurs, jusqu’à 1500 civils désarmés s’étaient rassemblés dans le centre ville ce samedi, mais ont de nouveau été chassés au soir. La ville est pleine de soldats, de fourgons blindés et de policiers.

    CIO, Russie et Kazakhstan

    Janaözen est complètement bloquée

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    Actions de solidarité

    Belgique : la dictature kazakhe également à l’œuvre à Bruxelles ?

    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce vendredi 7 octobre entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles…


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    Malgré cela, à part les travailleurs du pétrole, leurs familles et leurs sympathisants sont eux aussi dans les rues à la recherche de leurs proches, dont beaucoup manquent à l’appel. Les autorités refusent de remettre les corps des personnes tuées, les hôpitaux de Janaözen et d’Aqtau croulent sous les blessés. Il y a plein de vidéos qui montrent cela. Le personnel des hôpitaux utilisent la moindre excuse pour virer les blessés qui peuvent toujours marcher, afin de donner la priorité à ceux qui ne le peuvent plus, mais il n’y a pas assez de lits et donc les gens sont un peu partout étendus dans les couloirs.

    Selon les représentants des syndicats indépendants, le nombre de décès est toujours évalué entre 50 et 70 personnes, mais ce chiffre sera clarifié demain, lors de la réunion organisée pour tous ceux dont des parents ont été tués ou ont disparu.

    Le président Nazarbayev a imposé l’état d’urgence dans la ville jusqu’au 5 janvier ; celle-ci est complètement bloquée. Mais dans les faubourgs et les villages avoisinants, tandis que la nuit se fait plus sombre, on entend le son de fusils et de grenades. Les jeunes travailleurs ne sont pas prêts à abandonner la résistance. Les témoins tentent de filmer ces “opérations spéciales” sur leurs téléphones. Dans la ville, les lampes sont éteintes, le réseau téléphonique est bloqué, de même que l’internet. Malgré le fait que le centre est occupé par les troupes, aucune station de pompage de pétrole d’ÖzenMunayGaz ne fonctionne.

    Le village de Shetpe en flammes

    Cela fait des heures que les combats font rage à Shepte, même si cinq bus supplémentaires remplis de troupes d’élite ont été envoyés ! Les résidents ont complètement arrachés les rails du chemin de fer, ont bloqué deux trains de passagers, coupant toute communication ferroviaire, et mettant le feu aux wagons. Il n’y a plus aucune connexion à ce village, ni vers le village de Jetibay, dans lequel une autre bataille a eu lieu plus tôt dans la journée. Les représentants du syndicat indépendant d’Aqtau tentent de s’y rendre afin de voir quelle y est la situation.

    Selon des sympathisants dans l’armée et les forces de police, en plus de 7 avions remplis de troupes anti-émeutes déjà à Aqtau, 3 autres sont en route. On vient d’annoncer que le Bélarus va lui aussi envoyer certaines de ses troupes d’élite. La police anti-émeute a reçu la pleine liberté d’action, c’est-à-dire le droit de tirer chaque fois qu’ils le jugent nécessaire, y compris sur des femmes enceintes et des enfants. On rapporte aussi que dans quelques semaines aura lieu l’exécution des plus dangereux militants aux yeux du régime d’Astana – déjà qualifiés de terroristes.

    Toute une série de journalistes russes ont atterri à Aqtau, on espère qu’ils seront capables de prendre les photos, vidéos, etc. nécessaires afin de faire connaitre la véritable situation dans la ville. Nous continuerons à suivre les événements et à garder le contact avec les militants ouvriers et les syndicats indépendants dans la région.

    Il est encore trop tôt pour prédire dans quel sens va évoluer la situation. Une chose est sûre – la petite fête prévue par Nazarbayev pour célébrer les 20 ans d’indépendance du pays est complètement ruinée. À Astana, Nazarbayev a donné un long discours peu convaincant sur la nécessité d’organiser des élections “libres, équitables et transparentes, comme en avril”. Mais même les opposants de son propre cercle commencent à s’inquiéter de la situation.

    L’ex-beau-fils de Nazarbayev, qui est maintenant en exil en Autriche, prévient : ”Ne suivez pas la destinée tragique de Ceausescu et de Kadhafi… tant que vous êtes encore au pouvoir, responsable des actions de la police, arrêtez tout de suite le meurtre du peuple kazakh. Aujourd’hui, vous avez franchi la ligne au-delà de laquelle vous ne pouvez pas rester président : vous avez donné l’ordre de tirer sur le peuple kazakh. Ne suivez pas la voie de Kadhafi, arrêtez de faire couler le sang des innocents.”

    Le congé de quatre jours décrété à l’occasion de la fête de l’indépendance se prolonge. On ne saura si les manifestations continuent à se développer et s’étendent à tout le pays qu’à la fin de ce long week-end. Mais même si, pour l’instant, le régime parvenait à reprendre le contrôle de la situation, ces événements l’ont très fortement ébranlé.

  • Kazakhstan : Protestations internationales en solidarité avec les grévistes

    Hier, à l’occasion des commémorations consacrées aux 20 ans d’indépendance du Kazakhstan, différentes actions de protestations ont eu lieu à diverses ambassades à travers le monde. Au même moment, le régime réagissait des plus brutalement aux protestations des grévistes du pétrole à l’Ouest du pays. Au moins 70 personnes ont été assassinées par le régime, et plus de 500 personnes ont été blessées.

    Des actions de solidarité ont eu lieu dans plusieurs villes du monde, essentiellement en Europe : à Vienne, à Berlin, à Londres, à Dublin, à Stockholm, à Göteborg, à Boston (USA),… à l’initiative des différentes sections du Comité pour une Internationale Ouvrière. Nous avons publié hier le rapport et le reportage-photos de l’action tenue devant l’ambassade du Kazakhstan en Belgique ainsi que notre communiqué de presse.

    Protestations à Londres

    Des partisans des grévistes kazakhs, dont des membres de la section du Comité pour une Internationale Ouvrière en Angleterre et Pays de Galles, le Socialist Party, se sont rendus à l’ambassade du Kazakhstan à Londres. D’autres actions sont encore à venir pour renforcer le soutien international à la cause des travailleurs et des pauvres du Kazakhstan.

    Berlin

    Le SAV (section du CIO en Allemagne) ont tenu un piquet devant l’ambassade du Kazakhstan et ont remis une lettre de protestation, notamment signée par trois parlementaires de Die Linke (parti de gauche large dans lequel sont impliqués nos camarades). Deux autres lettres ont été remises, de la part du SAV en tant que tel et de notre conseillère communale à Rostock, Christine Lehnert. L’ambassadeur a reçu les lettres, mais a appelé la police… D’autres actions de protestation sont prévues dans le centre de Berlin.

    Autriche

    Deux actions de protestation ont eu lieu hier, devant le Consulat du Kazakhstan à Graz et au Consulat honoraire de Viennes.

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    Actions de solidarité

    Belgique : la dictature kazakhe également à l’œuvre à Bruxelles ?

    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce vendredi 7 octobre entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles…


  • En Bref…

    Cette rubrique est destinée à mettre en avant différents faits, citations, vidéos ou petites nouvelles particulièrement frappantes. Aujourd’hui, il est notamment question des actions du mouvement Occupy aux ports de la côte ouest des USA, une étape importante dans le développement du mouvement.

    Plus d’âge de la retraite au Canada

    Les pensions sont en pleine ligne de mire des mesures d’austérité dans de très nombreux pays. Mais là, le gouvernement canadien a fait très fort en voulant "offrir aux travailleurs plus âgés la possibilité de demeurer sur le marché du travail.". Il n’existait pas d’âge légal pour le départ à la pension, même si dans la pratique la retraite était versée à 65 ans (60 ans au Québec). Les contrats de travail précisaient généralement l’âge du départ en retraite dans l’entreprise. Dorénavant, le Canada a totalement interdit de fixer un âge de départ obligatoire à la retraite. Bosser jusqu’au cercueil, c’est ça l’avenir que nous réserve ce système ?


    La récession va coûter plus de 40.000 emplois

    Les spécialistes du marché de l’emploi estiment que le nombre de chômeurs va augmenter de façon très significative en Belgique, en raison de la récession. Le vendredi 9 décembre, un représentant de la fédération patronale catholique flamande VKW a expliqué que beaucoup de choses avaient été faites pour éviter les pertes d’emploi en 2008-2009, mais que ce n’est plus possible: ‘‘Les entreprises ont aujourd’hui beaucoup moins de marge. Par conséquent, les pertes d’emploi seront plus grandes.’’ Au sommet de la dernière récession, 41.600 emplois avaient été perdus. Ce nombre pourrait être plus élevé maintenant.


    Un prix Nobel critique l’industrie pharmaceutique

    Le secteur de la santé représente pas mal d’argent. L’industrie pharmaceutique engrange des milliards d’euros de profits chaque année. Le prix Nobel Michael Roberts rejette l’omniprésence de l’industrie pharmaceutique dans le secteur. Il a ainsi expliqué dans une interview accordée à un journal espagnol: ‘‘La recherche scientifique concernant la santé ne devrait pas dépendre de la rentabilité. Ce qui est bon pour les dividendes des sociétés n’est pas toujours bon pour les gens. L’industrie pharmaceutique veut servir les marchés, mais ce n’est pas qu’une industrie, il s’agit aussi de la santé et la vie de nos enfants et de millions de personnes’’ Il a notamment parlé d’un exemple où des chercheurs dépendant de fonds privés avaient dû abandonner leurs recherches pour un médicament très efficace, parce que ce n’était pas assez rentable. ‘‘Les compagnies pharmaceutiques ne s’intéressent pas à votre santé, mais à votre argent."


    Pas de soins pour les personnes handicapées

    Les pénuries qui frappent le secteur des soins de santé sont nombreuses. Le Comité européen des droits sociaux, soutenu par la Ligue des Droits de l’Homme française, déclarent ainsi : "La Belgique viole les droits des personnes handicapées. Beaucoup d’adultes handicapés n’ont pas la chance de mener une vie indépendante." En Flandre, 4.700 personnes sont sur liste d’attente. A Bruxelles, on estime qu’ils sont 1800, et 8000 en Wallonie. La pénurie de moyens ne connaît pas de frontière linguistique.


    Le mouvement Occupy bloque les aéroports

    Ce lundi, le mouvement Occupy a occupé les ports de la côte ouest des Etats-Unis. Des actions ont eu lieu aux ports de San Diego, Long Beach, Los Angeles, Oakland, San Diego, Portland, Tacoma, Longview, Seattle, Bellingham, Vancouver et Anchorage. Certains ports ont été temporairement fermés. A Portland et Seattle, les ports ont complètement été bloqués. L’action a pu compter sur le soutien des dockers, même s’il n’y avait pas de soutien officiel du syndicat ILWU. Ce syndicat avait déclaré qu’aucune action n’était à leur initiative, tout en déclarant par la suite qu’ils soutenaient les actions du mouvement Occupy Wall Street. Nous pensons qu’il s’agit d’une étape importante pour le mouvement : passer de l’occupation de places aux lieux de travail, comme les ports.

  • Journée historique au Kazakhstan

    Ce vendredi 16 décembre 2011 restera à jamais marqué d’une encre des plus sanglantes dans l’histoire contemporaine du Kazakhstan, des mains de ce régime depuis longtemps déjà criminel, celui de Nazarbayev. En ce jour, des centaines de grévistes et de citoyens pacifiques ont été victimes des tirs d’armes automatiques des soldats et des policiers ; le nombre exact de victimes n’est toujours pas connu. Tout cela est le résultat d’une provocation policière arrangée contre les participants à la manifestation non violente des travailleurs du pétrole en grève et des résidents de la ville de Janaözen, manifestation qui, comme cela avait été annoncé, avait commencé dès le matin sur la grand-place de la ville. Les travailleurs et les membres de leur famille étaient venus protester contre les actions des autorités, unilatéralement et totalement favorables aux patrons, ainsi que pour demander la reprise des négociations et la libération de Natalia Sokolovaïa, leur avocate.

    Par Résistance Socialiste (CIO-Kazakhstan)

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    Belgique : la dictature kazakhe également à l’œuvre à Bruxelles ?

    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce vendredi 7 octobre entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles…


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    Selon les communications que nous avons reçues des travailleurs, un fourgon de police a déboulé à grande vitesse, fonçant vers la foule de citoyens. Les travailleurs, poussés au désespoir, sont passés à des actes plus radicaux. Il est évident que la provocation policière était bien consciente, afin de contraindre les grévistes à passer à des mesures extrêmes. Ne supportant pas les railleries et les vexations, les travailleurs ont renversé les barrières policières et, vers midi, ils ont pris d’assaut le bâtiment de l’äkimat (c’est-à-dire l’Hotel de ville) de Janaözen et le bureau de la filiale de production de la société ÖzenMunayGaz, de même qu’un hôtel et d’autres bâtiments administratifs.

    À la suite de cela, la presse pro-gouvernementale a inventé une histoire selon laquelle les travailleurs soi-disant enragés avaient attaqué des enfants qui étaient venus avec des drapeaux et des ballons au concert donné pour célébrer les vingt ans de l’indépendance du Kazakhstan ! Il était clair que cela n’était qu’un pur mensonge de plus, mais cette information s’est tout de même répandue avec insistance sur l’internet, avant que les réseaux sociaux n’aient été bloqués vers 15h.

    Et donc, vers 12h45, les forces de l’OMON (police anti-émeute) et de l’armée ont été envoyées contre les grévistes et les habitants de la ville, en utilisant leurs armes à feu. C’est à ce moment que sont tombés les premiers morts et blessés. Les grévistes ont été bombardés de bombes fumigènes, de gaz lacrymogènes, de grenades aveuglantes, tout cela dans l’unique but de chasser les manifestants hors de la place. Malgré le recourt à des armes à feu, les travailleurs ont commencé à désarmer les policiers et, vers midi, occupaient pratiquement toute la ville.

    À ce moment les autorités ont décidé de mettre en mouvement des unités de brigades spéciales de marines et de tanks venus d’Aqtau, qui déjà avaient été apprêtés pour l’occasion. En conséquence de l’ordre qui avait été donné d’ouvrir le feu, des dizaines de personnes sont mortes ; le nombre de décès s’élevait déjà à 70 tués vers 14 heures locales, et il est bien possible que ce chiffre ait été porté à 150 d’ici à ce samedi matin. Ces données ont été communiquées par les travailleurs eux-mêmes, qui sont parvenus à rester en contact téléphonique permanent avec nous à la rédaction.

    Les tanks et les soldats sont arrivés à Janaözen en soirée, et les travailleurs et habitants, qui étaient descendus en masse dans les rues de la ville, ont à nouveau été évincés de la place et des points-clés en banlieue par l’emploi de “moyens spéciaux”. Mais cette répression n’a que très peu rapporté aux autorités, puisque vers midi déjà, toutes les exploitations pétrolières de la compagnie ÖzenMunayGaz avaient cessé le travail en solidarité. La grève a par la suite été rejointe par les travailleurs de toutes les entreprises d’extraction de la province de Mangistau.

    Une partie des travailleurs a résisté toute la nuit contre les militaires, et jusqu’au matin ont eu lieu en banlieue des escarmouches et des batailles de rues. Le véritable nombre de morts reste pour l’instant inconnu. On sait que tandis qu’ils battaient en retraite, les travailleurs ont emporté les corps de leurs camarades. En plus de tout cela, tous les hôpitaux de Janaözen et d’Aqtau ont été submergés de blessés dans l’après-midi, et au centre de transfusion sanguine, on appelait constamment à de nouveaux donneurs de sang. Il semblerait qu’environ 150 personnes aient été arrêtées, dont 4 membres du Mouvement Socialiste du Kazakhstan, l’organisation dans laquelle milite la section kazakhe du CIO, Résistance Socialiste. Ce matin, 4.000 ouvriers de l’entreprise pétrolière Kalamkas ont stoppé le travail en revendiquant que l’entreprise cesse ses activités à Janaözen.

    Toutes les forces et moyens possibles ont été employés contre les travailleurs en lutte. À Janaözen comme dans les villages voisins, l’électricité a été coupée. Le réseau téléphonique et internet ne fonctionnent plus et, afin de stopper la diffusion de l’information concernant le nombre de morts et de blessés, tous les réseaux sociaux ont été bloqués, de même que les sites internet de l’opposition et notre propre site www.socialismkz.info.

    Il semble que l’accès à tous les sites du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) ait été bloqués sur l’ensemble du territoire kazakh, notamment notre site russe où est organisée une mise à jour constante sur la situation au Kazakhstan. En réponse à l’intervention des travailleurs du pétrole, le ministère des Affaires étrangères a tout d’abord nié l’existence de morts et de blessés ; ce n’est que tard au soir que les autorités ont accepté comme fait établi la mort d’une dizaine de personnes.

    Dans cette situation, le CIO a pu rapidement organisé des actions de protestation en Belgique, en Autriche, en Allemagne, en Angleterre, et en Suède. Aujourd’hui, de nouvelles actions sont organisées en Grèce, en Irlande, aux États-Unis et dans d’autres pays. Notre député européen Paul Murphy (élu de notre section en République irlandaise) a organisé une conférence de presse sur la situation au Kazakhstan. Une campagne spéciale se développe aussi en solidarité avec les militants syndicaux et sociaux en lutte au Kazakhstan. Hier à Odessa et à Kiev, d’autres organisations de gauche ont été déposer des fleurs avec une oraison funèbre devant les représentations du Kazakhstan. Le célèbre défenseur russe des droits de l’Homme Lev Ponomarev a lui aussi rapidement réagi aux événements avec un communiqué spécial. La Conférence du Travail de Russie est également intervenue avec une déclaration adressée aux autorités kazakhes.

    Les événements continuent à se développer pour l’instant, mais une seule chose est claire : la lutte de classe au Kazakhstan a à présent pris les formes les plus âpres, et en ce moment tout le succès ultérieur du mouvement ouvrier dépend de l’unité des travailleurs eux-mêmes et de la possibilité de rapidement s’associer en une lutte généralisée.

    La situation actuelle rappelle douloureusement le dimanche sanglant du 9 janvier 1905 et le massacre de la Léna en 1912, qui ont constitué des points tournants dans le développement de la conscience des travailleurs en tant que classe et dans la formation d’orientations politiques nettes. Les autorités de leur côté ont quant à elles démontré qu’elles ont la ferme intention de noyer dans le sang la lutte des travailleurs, sans lâcher la moindre concession.

    Cela n’a fait que montrer une fois de plus à tous les travailleurs le véritable visage du régime actuel, qui n’existe que pour la défense des intérêts des patrons et de cette bourgeoisie d’oligarques. Ces événements posent à nouveau la question de l’auto-organisation et d’un programme d’actions clair. Nos positions dans toutes ces questions restent inchangées – la création de syndicats unis et la construction de leur propre parti politique par les travailleurs.

    Les principaux slogans et revendications de la lutte actuelle sont les suivants :

      1. Halte à la guerre, l’armée et la police hors de la province de Mangistau !
      2. Enquête immédiate sous le plein contrôle de la population, afin d’établir qui a donné l’ordre d’ouvrir le feu !
      3. Accepter toutes les revendications des travailleurs !
      4. Libération des prisonniers politiques, dont Natalia Sokolovaïa, l’avocate des grévistes !
      5. Démission immédiate du président et du gouvernement !
      6. Création de comités d’action des travailleurs et des habitants dans toutes les régions et dans les entreprises pour la coordination des interventions !
      7. Non aux provocations et à la division sur base nationale, pour l’unité des travailleurs de toutes les nationalités en une lutte généralisée !
      8. Tous dans les rues avec pour but l’organisation du mouvement, pour la grève générale !
      9. Boycott des élections parlementaires, pour une liberté complète de formation d’organisation sociales, politiques et syndicales !
      10. Toutes les richesses du Kazakhstan, entreprises et banques sous le contrôle de comités de travailleurs !
      11. Pour la création d’un parti de masse des travailleurs !
      12. Pour la convocation d’une assemblée constituante révolutionnaire des travailleurs et des couches proches en vue de la formation de nouveaux organes de pouvoir démocratiques !
  • Kazakhstan : 70 morts et 500 blessés par la police anti-émeute !

    APPEL URGENT A LA SOLIDARITE !

    Aujourd’hui, fête de l’Indépendance du Kazakhstan, plus de 3.000 personnes se sont rassemblées pacifiquement à Janaözen (ou Zhanaozen, à l’ouest du pays) afin de soutenir les revendications des travailleurs du pétrole, en grève depuis le mois de mai. La police et les forces spéciales ont attaqué la manifestation et ont ouvert le feu sur les grévistes ainsi que sur leurs familles. Aux alentours de 11 heures ce matin, heure belge, 70 personnes avaient déjà été tuées, avec au moins 500 blessés graves.

    Les bâtiments administratifs sont en feu. Un des bâtiments de la compagnie pétrolière OzenMunayGaz a été incendié. Un blocus total de l’information a été instauré par les autorités afin d’éviter que cette violence sanglante ne soit connue. Ainsi, notre site internet a notamment été bloqué. Nous venons de recevoir des rapports qui font état de l’arrivée de tanks et de convois militaires à partir de la capitale provinciale, Aqtau. 1500 soldats seraient ainsi entrés dans la ville.

    Update 13h35 Les médias du Kazakhstan affirment que les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur des manifestants pacifiques. Le CIO au Kazakhstan dit qu’une grève générale est en train de se développer dans le pays.

    Update 14h06 Les correspondants du CIO au Kazakhstan rapportent notamment la mort d’une jeune fille de 15 ou 16 ans, abattue par les forces de l’ordre. Les centres hospitaliers de la région appellent à des dons urgents de sang, afin de pouvoir soigner les nombreux blessés.

    Update 14h10 Les correspondants du CIO au Kazakhstan affirment que le bâtiment central de l’administration a complètement été brûlé. Des meetings et des actions de protestation sont prévues pour demain dans tout le pays.

    Update 15h50 Les autorités ont annoncé que la "révolte" n’a toujours pas été matée ; il a été décidé de renforcer le dispositif policier. Pendant ce temps, Nazarbayev reçoit dans son palais les "dirigeants" du monde entier venus le féliciter pour sa fête d’indépendance. Paul McCartney donne un concert à cette occasion.

    Update 15h55 Nous avons reçu un mail de Janaözen : "Les combats avec la police continuent, toute la ville s’est dressée pour défendre les travailleurs du pétrole. Des tanks sont arrivés en ville, beaucoup de gens ont été tués, encore plus ont été blessés. Les habitants de Janaözen espèrent que tout le Kazakhstan soutiendra ses compatriotes. La ville est plongée dans la terreur." Toute connexion téléphonique avec l’ouest du Kazakhstan est coupée. À nouveau, "de sources inconnues", on apprend que l’Ak-Orda dépense en ce moment toutes ses ressources à la "formation d’une opinion sociale positive".

    Update 18h54 Le régime kazakh affirme que 10 personne sont mortes durant les évènements d’aujourd’hui alors que les grévistes ont fait savoir à travers le site russe du CIO qu’au moins 70 victimes sont tombées et que des centaines d’autres personnes ont été blessées. L’électricité a été coupée dans la ville, des hélicoptères patrouillent dans le ciel tandis que l’armée occupe les rues.

    Les correspondants du Comité pour une Internationale Ouvrière maintiennent une mise à jour en direct sur notre site russe, www.socialistworld.ru

    Veuillez s’il vous plait envoyer immédiatement des lettres de protestation à l’Ambassade du Kazakhstan dans votre pays (info@kazakhstanembassy.be pour la Belgique) ainsi qu’au ministère kazakh des Affaires étrangères : mid@mid.kz

    Envoyez vos messages de soutien à : Otekeeva0103@mail.ru, avec des copies à kazakhstansolidarity@gmail.com et à kazachstan@socialisme.be.

    Ce matin, une quinzaine de militants et de sympathisants du PSL étaient aux portes de l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles afin de protester contre la répression du régime et en solidarité avec les grévistes du pétrole (plus d’infos).

    Plus d’informations suivront.


    Vidéo des protestations des travailleurs du pétrole à une commémoration des 20 ans du Kazakhstan indépendant

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    Actions de solidarité

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    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce vendredi 7 octobre entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles…


  • Action de solidarité à l’ambassade du Kazakhstan

    Une quinzaine de membres et de sympathisants du PSL s’étaient rendus ce matin aux portes de l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles. Aujourd’hui, c’est le 20e anniversaire de l’indépendance du pays, mais pour les travailleurs et les pauvres, il n’y a aucune raison de fêter quoi que ce soit ! La dictature du président Nazarbayev est bien présente et, en cette journée de fête de l’indépendance, la répression du régime s’est faite particulièrement sanglante contre les grévistes du pétrole.

    Les grévistes du secteur pétrolier et d’autres militants du Kazakhstan avaient lancé un appel international à la solidarité dans le cadre de cette journée de l’indépendance, contre le régime dictatorial du dictateur Nazarbayev. Nous avons donc décidé de répondre à cet appel en tenant un piquet devant l’ambassade du Kazakhstan dans notre pays. Cette action a reçu le soutien du parlementaire européen Paul Murphy, qui s’était rendu au Kazakhstan il y a quelques mois avec Tanja Niemeier pour soutenir les grévistes, et ses collaborateurs au Parlement Européen participaient à la protestation.

    C’est au cours de cette action que nous avons appris qu’un véritable bain de sang prenait place à l’Ouest du pays. A l’heure d’écrire ces lignes, les rapports font état d’au moins 70 morts et de plus de 500 blessés. Un porte-parole est sorti de l’ambassade et a osé nous demander si nous étions venus pour féliciter le régime à l’occasion de cette fête de l’indépendance ! Bien entendu, ce n’était pas pour cela que nous étions là, nous l’avons fermement fait savoir, et avons de suite précisé que nous reviendrons bientôt pour poursuivre nos protestations.

    Ce massacre perpétré contre les travailleurs du pétrole illustre le profond désespoir du régime face à toute forme d’opposition. Et quand toutes les autres formes de répression ont échoué, il ne reste que la violence de masse et le massacre. Dans un moment aussi crucial, il est de la plus haute importance que les travailleurs du pétrole ainsi que les autres opposants ne restent pas seuls. Ils font partie d’un mouvement international, celui des travailleurs, et nous devons leur apporter le soutien dont ils ont si désespérément besoin aujourd’hui.

    Au cours des prochaines heures et jours, nous continuerons à livrer des informations à ce sujet sur ce site. Nous lançons un appel afin de faire largement connaître ce massacre et pour participer à notre campagne de solidarité. S’il vous plaît, envoyez des lettres de protestation à l’ambassade du Kazakhstan en Belgique à : info@kazakhstanembassy.be, en nous envoyant également une copie à : kazachstan@socialisme.be. Nous pourront ainsi également envoyer ces lettres aux grévistes du pétrole et aux militants du Kazakhstan.

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  • Insurrection de masse à Jañaözen !

    Aujourd’hui, plus de 3.000 personnes se sont rassemblées pour une manifestation pacifique sur la grand’place de la ville de Jañaözen, à l’Ouest du Kazakhstan. On supposait que les travailleurs du pétrole en grève et les simples citoyens qui les soutiennent allaient pouvoir exprimer leur protestation pacifique face aux autorités du Kazakhstan. Il n’en a rien été. Actuellement, il y a au moins eu 70 morts et 500 blessés suite à la répression sanglante du régime.

    Texte traduit du site de nos camarades de Socialist Resistance (CIO-Kazakhstan)

    Alors que l’action battait son plein, un fourgon de police a foncé à toute allure dans la foule. La patience des manifestants, déjà mise à l’épreuve, a alors volé en éclats. La population, furieuse, a retourné le fourgon, a brulé les autobus de la police et le sapin de Noël qui avait été installé sur la place afin de commémorer l’indépendance du pays.

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    Belgique : la dictature kazakhe également à l’œuvre à Bruxelles ?

    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce vendredi 7 octobre entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles…


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    À un moment donné, les policiers se sont enfuis. Mais à présent, des troupes se concentrent dans la ville (depuis la rédaction de cet article, on parle de la présence de tanks et d’au moins 1500 soldats dans la ville, NDLR). Les habitants déclarent que si la force devait être employée contre les grévistes, alors toute la ville sortira dans les rues (actuellement, des actions de protestation sont prévues dans tout le pays pour ce samedi, NDLR). Vers le lieu de l’action continuent d’arriver de nouvelles personnes.

    Ces événements se produisent alors même qu’aujourd’hui, dans plusieurs villes du monde (essentiellement en Europe : Vienne, Berlin, Bruxelles, Londres, Dublin, Stockholm, Göteborg, mais aussi à Boston aux États-Unis, et sans doute aussi ailleurs), sont organisées des actions de solidarité par les différentes sections du Comité pour une Internationale Ouvrière (dont le PSL est la section belge, NDLR). Ainsi, aux portes de diverses ambassades du Kazakhstan, des militants protesteront contre le traitement scandaleux des travailleurs du pétrole en grève depuis des mois.

    Une action sera également menée devant le bureau du Parti Travailliste à Londres, afin de dénoncer le rôle de conseiller qu’a accepté Tony Blair auprès du dictateur kazakh, Nursultan Nazarbayev. À Moscou, les autorités ne nous ont malheureusement pas autorisés à manifester avant la semaine prochaine. Le 15 décembre, au Parlement européen, notre député européen Paul Murphy (élu de la section du CIO en République irlandaise, le Socialist Party) est intervenu pour annoncer le lancement d’une grande campagne de solidarité avec les travailleurs du pétrole kazakhs, au moment même où le régime célèbre les 20 ans de l’indépendance du pays.

    Cela fait sept mois, jour et nuit, dans la neige hivernale comme sous la chaleur estivale, que les travailleurs du pétrole occupent la place Intimak dans le centre de Jañaözen. Ces simples citoyens demandent du pouvoir la considération et le respect des efforts des travailleurs, le respect des efforts de vos frères et sœurs, le respect des efforts de nos pères et mères.

    Cela fait sept mois, que personne de l’Ak-Orda (la ‘‘Maison Blanche’’ kazakhe) – ni président, ni ministre, pas même un seul député du Majilis (le Parlement) n’est venu négocier avec eux ! Ils ne veulent pas entendre ni voir ni résoudre les problèmes du peuple !

    Cela fait sept mois que les travailleurs du pétrole sont soutenus par le mouvement ouvrier et par les syndicats indépendants du monde entier ! Ils sont soutenus par de simples ouvriers, métallurgistes, mineurs, infirmiers, enseignants, de tout le Kazakhstan ! Les travailleurs sont soutenus par des députés du Parlement européen. La lutte de nos ouvriers est suivie par le monde entier ! La lutte des travailleurs se répand au monde entier !

    Les revendications des travailleurs sont légitimes et ont un caractère pacifique. Nous comprenons fort bien que de cette lutte dépend le destin de nos enfants et par conséquent le destin de tous les travailleurs du Kazakhstan ! Nous comprenons que de simples gens : des enseignants, des médecins et infirmiers, des ouvriers, des chauffeurs et de simples agents de police veulent vivre en tant qu’êtres humains et sont obligés de soutenir la lutte des travailleurs du pétrole. Nos enfants doivent avoir un enseignement supérieur, des jardins d’enfants, des soins de santé, tous gratuits et accessibles à tous. Tous doivent avoir accès à des logements à prix abordable ! Et pour cela, dans notre pays, il y a toutes ces richesses qui, selon la Constitution, appartiennent au peuple et non aux investisseurs-pillards et aux bureaucrates qui ne font que manger !

    Frères et sœurs ! Venez avec nous, pour que tous ensemble, nous nous attelions à la construction d’une vie meilleure dès aujourd’hui, et pas demain, comme on nous le promet sans arrêt à la télévision !

    Les travailleurs du pétrole en grève ont fait énormément de sacrifices, mais ils n’ont pu les faire et tenir jusqu’ici que grâce à l’aide de simples citoyens comme vous et nous, et non du gouvernement. Allons tous ensemble soutenir les travailleurs et leurs revendications :

    • Libération de Natalia Sokolovaïa, l’avocate des travailleurs ; reconnaissance par les autorités de la grève et du lock-out qui a suivi ; réintégration de tous les travailleurs licenciés, sans exception ; suppression de tous les chefs d’accusation contre les travailleurs et les militants du syndicat.
    • Amélioration des conditions de vie et de travail, hausse des salaires, des pensions et mise en application des coefficients sectoriels et de productivité pas seulement pour les travailleurs du pétrole, mais pour tous les travailleurs de la province de Mañstau, sans exception.
    • Enquête indépendante et révocation de tous les fonctionnaires et employeurs dont les actions ont amené à l’attisement du dissentiment social, au déchainement, aux humiliations, aux persécutions judiciaires, aux tabassages et aux meurtres bestiaux de travailleurs et de membres de leur famille par des nervis.
    • Nationalisation (restitution au peuple, en propriété étatique sous contrôle des travailleurs) des entreprises du secteur de l’extraction.
    • Formation de syndicats indépendants et création de notre propre parti politique, qui nous défende nous, et pas les millionnaires et les patrons !

    Le 16 décembre 1986, nos frères et sœurs qui étaient descendus sur les places et dans les rues d’Almaty ont obtenu l’indépendance pour nous tous. Mais les autorités ont volé sa liberté au peuple et se sont emparées de toutes nos richesses, se sont emparés de nos gisements, de nos usines et de notre production, se sont emparés du travail de nombreuses générations de nos pères et de nos grand-pères. Ça fait 20 ans que les autorités mentent en nous promettant une vie meilleure, mais ne font que continuer à nous voler et voler ! Et que ferons-nous lorsque s’épuiseront les gisements de pétrole et autres ? Est-ce pour cela que nos ancêtres ont versé leur sang afin de nous transmettre ces richesses ?

    Tous ensemble nous devons faire le choix :

    Avons-nous besoin d’un gouvernement si honteux, d’un gouvernement qui se moque du peuple ?

    Avons-nous besoin d’élections au Majilis alors qu’aucun député ne représente les travailleurs et le peuple ?

    Rejoignons les travailleurs du pétrole, arrêtons le travail, créons des syndicats, des comités de travailleurs et descendons sur la place Intimak !

    • Ensemble nous obtiendrons justice !
    • Ensemble nous deviendrons maitres de nos richesses et nous obtiendrons une vie meilleure pour nous et pour tous les habitants du Kazakhstan !
    • Ensemble nous rendrons au peuple sa liberté et à notre Patrie, son indépendance !
    • Ensemble nous obtiendrons le respect des efforts et un salaire décent pour notre travail !
    • Ensemble nous sommes une force invincible !

    Nous ne sommes pas des esclaves silencieux ! Assez enduré les humiliations et les supercheries !

  • Le régime organise un massacre mais se heurte à la résistance des masses

    Le régime organise un massacre mais se heurte à la résistance des masses

    En cet instant, le régime dictatorial du président Nazarbayev massacre ses opposants. Aujourd’hui, c’est le 20e anniversaire de l’indépendance du pays mais, pour la grande majorité de la population, il y a bien peu à célébrer. Ces 20 dernières années ont été marquées par la dégradation du niveau de vie des travailleurs et des pauvres, tandis que tout droit démocratique leur est encore interdit.

    Communiqué de presse du PSL

    Comme si Nazarbayev voulait encore accentuer ce que son régime a signifié durant cette période d’indépendance, cette journée de commémoration a été marquée par la répression sanglante d’un mouvement de masse à l’ouest du pays. Depuis le mois de mai, des travailleurs du secteur du pétrole y sont en grève et revendiquent des conditions de travail et de salaire décentes. Cet été, leur grève avait notamment reçu le soutien du chanteur Sting, qui avait refusé de donner un concert dans la capitale en solidarité.

    Ce 16 décembre, des milliers de travailleurs du pétrole et d’opposants ont mené une action, mais ils ont dû faire face à une violence des plus sanglantes. En début d’après-midi, les estimations faisaient état de plus de 70 morts et de 500 blessés. Les sites d’information ont été bloqués par le régime. Le Mouvement Socialiste du Kazakhstan, mouvement dans lequel est active l’organisation-sœur du Parti Socialiste de Lutte (PSL) au Kazakhstan, joue un rôle dirigeant dans l’organisation de l’opposition politique au régime ainsi que dans l’organisation de syndicats indépendants. Depuis plusieurs mois, nous menons ainsi des actions de solidarité, notamment avec une audience au Parlement Européen à Bruxelles, organisée par le député européen Paul Murphy (élu de notre parti-frère irlandais le Socialist Party). Durant le match Belgique-Kazakhstan le 7 octobre dernier, des banderoles de solidarité avaient également été déployées et un tract de solidarité distribué.

    Le PSL proteste énergiquement contre ce massacre. Nous dénonçons également le silence complice de l’establishment belge et européen face aux protestations contre la nature dictatoriale du régime de M. Nazarbayev.

    Ainsi, en octobre 2010, une mission économique belge conduite par le Prince Philippe s’est rendue au Kazakhstan. Le ministre wallon du tourisme, Paul Furlan (PS), est lui aussi parti au Kazakhstan en mai de cette année pour y étudier les possibilités de coopération dans domaine du tourisme. De son côté, l’organisation patronale flamande VOKA a aussi organisé cette année une conférence avec l’ambassadeur du Kazakhstan afin de souligner le ‘‘grand potentiel économique’’ du pays. Au niveau international, le pays était encore en 2010 président de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). Nous voyons aujourd’hui de façon on ne peut plus éclatante quelle est la nature de ce régime.

    Ces dernières années, nous avons constamment protesté contre la dictature kazakhe, et nous allons continuer. Ce matin encore, une délégation du PSL s’était rendue protester aux portes de l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles. Les photos de cette action sont également disponibles en haute résolution.

    Plus d’informations : Nicolas Croes : 0485/05.86.39


    Pour en savoir plus


    Actions de solidarité

    Belgique : la dictature kazakhe également à l’œuvre à Bruxelles ?

    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce vendredi 7 octobre entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles…


  • Vers un plan d’action anticapitaliste pour les syndicalistes et les jeunes !

    Comment pouvons-nous sauver notre niveau de vie dans la période économique la plus instable depuis la Seconde Guerre mondiale ? Telle est la question à laquelle la majorité de la population est confrontée. La croissance économique ralentit partout dans le monde. Les économistes bourgeois sont largement pessimistes : rien ne semble marcher. Pour la zone euro, les analystes prédisent une nouvelle récession au dernier trimestre de 2011, une récession qui durera en 2012. Cela signifie une nouvelle vague de licenciements et de restructurations alors que la vague précédente n’a pas finer de frapper les travailleurs.

    Par Peter Delsing, article tiré de l’édition de décembre-janvier de Lutte Socialiste

    Avec une nouvelle phase de la crise bancaire, le gouvernement belge – qui veut déjà appliquer la plus grande opération d’austérité de ces dernières décennies – peut voir la dette nationale exploser. Dexia a été acheté pour 4 milliards d’euros, plus 50 milliards donnés en garanties d’Etat. Et si d’autres banques venaient à être elles aussi touchées? A la mi-novembre, les actions de la KBC ont déjà perdu 11% de leur valeur après que des doutes aient été révélés concernant le remboursement de dettes, notamment d’Irlande.

    La Belgique est un des pays à avoir donné le plus de garanties d’État aux banques. Dans une telle situation, le scénario d’attaques à l’arme lourde contre nos salaires et notre sécurité sociale, suivant le modèle à l’œuvre en Europe du Sud, n’est pas inimaginable. Même si la Belgique part d’une position relativement meilleure que ces pays, la dette publique reste élevée et l’affaiblissement des instruments politiques de la bourgeoisie peut conduire à des changements rapides.

    Le 15 novembre dernier, 6.000 syndicalistes des trois principaux syndicats se sont réunis à Bruxelles. Anne Demelenne (FGTB) n’a pas exclu un e‘‘grève générale’’ en réponse à l’austérité. La manifestation nationale du 2 décembre constitue un important début de riposte de la part des travailleurs.

    Mais comment définitivement stopper les menaces d’austérité ? Comment contre-attaquer face aux agressions systématiques dont sont victimes les travailleurs depuis 30 ans, agressions ayant d’ailleurs joué un rôle crucial dans cette crise systémique ? Elio Di Rupo veut s’attaquer aux prépensions, aux soins de santé, aux chômeurs,… Les mesures telles que la réduction de la déduction des intérêts notionnels pour les grandes entreprises sont limitées et n’ont pour objectif que de présenter les attaques fondamentales contre notre niveau de vie comme faisant partie d’une politique équilibrée, où tout le monde ‘participe’.

    Rudy De Leeuw (président de la FGTB) a repris le message du mouvement Occupy quand il parle des 1% les plus riches qui décident pour les autres 99%. Mais la résistance ne peut pas se limiter à des mots. La manif du 2 décembre doit être le début d’une campagne pour préparer la base des syndicats à la grève générale, ou à une série de grèves générales pour répondre à la politique d’austérité du gouvernement.

    Luttons pour le maintien des prépensions et contre le fait qu’il soit nécessaire d’avoir 40 années complètes de travail derrière soi pour accéder à une pension complète. Quel jeune pourra encore y parvenir ? Face au chômage, défendons la diminution du temps de travail sans baisse de salaire et avec embauche compensatoire, pour que les jeunes aient des emplois avec un contrat stable et un salaire minimum de 1.500 euros net ! Stop aux statuts précaires, stop aux bas salaires !

    Les dirigeants syndicaux nationaux doivent abandonner l’illusion qu’il est possible de maintenir notre niveau de vie dans le cadre de ce système en faillite. Pour éviter une chute économique et financière il faut nationaliser le secteur financier sous contrôle des travailleurs, des consommateurs et des représentants d’un gouvernement ouvrier, de même que les entreprises qui annoncent des licenciements collectifs, notamment avec l’arme de l’occupation de l’entreprise. Construisons un rapport de force avec une forte mobilisation basée sur des comités de lutte implantés dans les entreprises, les écoles et les quartiers !

    Mais il faudra aussi réfléchir à disposer d’un prolongement politique, et donc de se distinguer très clairement du PS, qui mène la politique d’austérité du patronat. Les travailleurs et les jeunes peuvent démontrer le pouvoir qui est le leur avec des actions de masse, c’est cela qui est à la base de notre ‘‘vraie démocratie’’ ce qui, pour nous, signifie lutter pour une autre société, une société socialiste. Ainsi, les énormes ressources disponibles seront placées dans les mains du public, sous le contrôle des assemblées massives et des comités élus de la classe des travailleurs et de la jeunesse.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Ve. 16 déc. Bruxelles. 11H, devant l’ambassade du Kazakhstan. Action de protestation. Plus d’infos
    • Lu. 19 déc. Anvers. 18h30 stadhuis (Grote Markt). Action d’Antwerpen Youth Break Out sur la politique de la ville envers la jeunesse
    • Me. 21 déc. Anvers. Assemblée générale PSL-Anvers
    • 31 décembre. Nouvel an rouge à Bruxelles. PDF avec les infos
    • 8 mars 2012: manifestation antifasciste contre le NSV à Louvain
    • 25 mars 2012: Protestations contre le rassemblement anti-avortement à Bruxelles

    Agenda de Rood!

    En Flandre, le PSL participe activement à la construction de Rood, une nouvelle initiative politique . Voici quelques dates de l’agenda de ce mouvement.

    • Je. 22 déc. Anvers. Assemblée générale de Rood!-Anvers

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    Pourquoi j’ai rejoints le PSL

    Cela faisait déjà longtemps que je trouvais que quelque chose clochait dans la société, même avant la crise de 2008: que ce soit le taux de chômage, la pauvreté, l’état des services publiques,… Peut-être plus que ça, c’était les raison que les gens invoquaient face à cet état des choses qui me sidéraient: les "étrangers parasites" (je cite), les profiteurs qui vivent au crochet de l’Etat… j’en passe et des meilleures. A côté de ça, ces mêmes personnes qui s’en prenaient aux mauvaises cibles sans réfléchir regardaient le gouvernement, ou ce qui en faisait office, avec des étoiles dans les yeux. Le système semblait irréprochable d’après eux.

    Quand j’ai découvert EGA et le PSL, lu leurs articles sur internet et dans le journal, j’ai eu comme un déclic; même si ma culture politique et historique étaient loin d’être développées, leurs arguments et leurs analyses correspondaient exactement à ce que je pensais, et les discussions très formatrices que j’ai eues avec les membres m’ont confortées dans mon idée que, si nous voulons réellement vivre dans une société qui n’a pas d’égalitaire que le nom, et où chacun à sa place, alors une attitude s’impose; la lutte active contre le capitalisme, et l’établissement d’une véritable démocratie socialiste!

    Romain, étudiant, Liège


    Je suis revenue au PSL après l’avoir quitté il y a environ 4 ans pour la simple et bonne raison que beaucoup de choses se sont clarifiées avec le temps et l’expérience.

    De fait, en entendant les gens discuter, parfois même sans savoir de quoi ils parlaient, je me suis dit qu’il y avait un réel problème, décalage entre les informations lancées vite fait bien (ou mal) fait par les médias, ce que j’apprenais dans mes études (droit) et les faits réels. A titre d’exemples, lorsque j’entends des jeunes étudiants qui disent "Quand on fait 5 ans d’étude, c’est normal d’être mieux payé que quelqu’un qui n’en fait pas parce qu’il faut rentabiliser notre investissement", j’ai juste envie de leur répondre "mais c’est qui, qui les paient, tes études d’HEC? Toi ou tes parents?…". Les gens pensent ce qu’ils veulent, mais quand je vois que ma petite sœur de 15 ans dit exactement (et déjà) la même chose, j’estime qu’il y a un souci quelque part.

    Ensuite, je crois que la meilleure façon pour se forger sa propre opinion et toujours garder un esprit critique (mais ouvert) à l’égard de toute chose est de pouvoir comparer les différentes sources d’information mises à notre disposition, informations de gauche comme de droite, même si à première vue, cela peut paraître rébarbatif.

    Enfin et pour terminer, je crois que quoiqu’il puisse arriver, il ne faut jamais se résigner et je préfère de loin m’engager dans et pour un "petit" parti avec lequel je suis d’accord et défendre ses idées que je partage, plutôt que de rentrer dans une organisation beaucoup plus grosse mais qui se bat pour des choses auxquelles je n’adhère pas.

    Srabanti, étudiante, Liège


    Manifestation à Liège

    Cette semaine, une manifestation syndicale de grande importance a eu lieu à Liège, contre l’annonce de la fermeture de la phase à chaud d’ArcelorMittal. Le PSL était présent avec une quarantaine de camarades pour défendre la nationalisation de la sidérurgie sous le contrôle des travailleurs, sans rachat ni indemnité, et avec comme première étape en cette direction l’occupation de l’entreprise par les travailleurs. Nous avons vendus 75 exemplaires de notre mensuel, Lutte Socialiste. Nico de Liège et Cécile de Bruxelles ont été nos plus grands vendeurs, avec 9 exemplaires diffusés chacun. Nous avons aussi récolté 115 euros de fonds de lutte avec nos badges de solidarité. Nous sommes intervenus avec trois stands différents, au début, au milieu et à la fin du parcours mais différents camarades étaient également présents dans tout le cortège. Parmi eux, Srabanti de Liège a notamment récolté 18 euros de soutien.


    Fêtez l’an neuf avec nous !

    Après une année 2011 indi­gnée et révolutionnaire, une année 2012 de combat en Belgique !

    Comme chaque année, les sections bruxelloises du PSL vous invitent à un réveillon de nouvel an aussi combatif que festif. L’an dernier, quelques 110 personnes étaient présentes pour le re­pas. Difficile d’avoir une estimation pour la suite, qui a duré jusqu’aux pe­tites heures… Bref, une très bonne soi­rée en perspective, dans une ambiance conviviale, pour un prix des plus démo­cratiques, ce qui n’est pas toujours évi­dent à trouver !

    MENU

    • Soupe de poisson ‘‘Syntagma’’
    • Scampis ‘‘Puerta del Sol’’
    • Agneau de Sidi Bouzid, petits légumes Tahrir et croquettes du Wisconsin
    • Fromages,
    • Mousses au chocolat,
    • Café & truffes

    Les inscriptions doivent être rendues pour le 15 décembre. PRIX: 25€ pour les salariés salariés, 20€ pour les non-salariés (-5€ en prévente), 5€ pour les moins de 12 ans (un babysitting est as­suré sur place)

    Inscrivez-vous via pablo@gauche.be ou au 0475/43 40 68. Vous pouvez également verser votre inscription au n° de compte 001-4505656-82 avec pour mention “31/12”. Cette fête se déroulera à la salle Randstad, 47 rue Jardinier à Molenbeek.

    > PDF avec les différentes informations

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