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  • Une nouvelle crise politique est inévitable

    Comment éviter que ce soit à la classe ouvrière de payer la facture ?

    En Flandre, les élections communales semblent n’avoir qu’un seul thème : la N-VA. Dans quelle mesure est-elle en mesure de poursuivre sa percée ? Les bastions locaux des partis traditionnels résisteront-ils à l’attaque ?

    Par Els Deschoemacker

    Cette question est importante non seulement en Flandre, mais aussi du côté francophone. La stabilité de l’ensemble du système politique belge est une fois de plus menacée, c’est l’avertissement lancé tant par les politiciens, tant flamands que francophones. Alexander De Croo, le président de l’Open-VLD (un parti littéralement en état de siège), a déclaré dans le magazine Knack : ‘‘De Wever veut occuper Anvers, conquérir la Flandre puis bloquer la Belgique.

    C’est l’enjeu de 2014. Les électeurs devront faire un choix sans équivoque : un parti libéral (ou plutôt ce qui reste de sa dépouille, NDLR) qui veut réformer le pays ou un parti nationaliste qui veut le diviser.’’

    La terreur éprouvée par De Croo et beaucoup d’autres est justifiée. Mais s’il n’est pas encore certain que la NVA désire véritablement la scission du pays, il est par contre très clair qu’une plus grande autonomie est sur la table afin d’aller encore un peu plus loin en termes de dégradation sociale. Les recettes politiques de De Croo & Co ne vont pas les aider à regagner des voix. Un menu comprenant de l’austérité, de l’entrée au dessert, ne sauvera pas les partis traditionnels et gonflera encore le score de la N-VA sur base du ressentiment croissant parmi la population.

    Les mauvaises nouvelles sont pour après les élections communales. Il nous a déjà fallu avaler une austérité de 13 milliards d’euros cette année, mais le gouvernement parle déjà d’au moins 5 milliards supplémentaires à nous enfoncer dans la gorge. De son côté, le gouvernement parle d’une somme comprise entre 700 millions et un milliard d’euros et de mesures comme un saut d’index pour les fonctionnaires et les enseignants. Nous attendons encore ce qu’il en sera du côté de la Région wallonne et de la fédération Wallonie- Bruxelles, et de même pour les communes, mais les nouvelles ne seront pas meilleures.

    ‘‘Les Belges les plus pauvres épargnent et consomment moins’’ a titré le quotidien économique flamand De Tijd. Entre 2009 et 2012, le Belge s’est en moyenne appauvrit de 5,3%, ce qui illustre assez clairement de quoi notre avenir sera constitué. C’est ce processus, qui a démarré bien avant la crise économique, qui a conduit à la fragmentation du paysage politique flamand. Et la base de tous les partis politiques traditionnels va continuer à s’éroder. Les élections de 2014 sont comme une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de l’establishment politique belge.

    Jusqu’à présent, tout a été tenté pour isoler la N-VA, même la compromettre à l’exercice du pouvoir au gouvernement flamand. Cette tactique est vouée à l’échec. Une trop grande victoire de la N-VA pourra causer des fissures dans les autres partis, ce que craint surtout le CD&V, l’ancien parti-pivot de Flandre. Une réorganisation du paysage politique flamand n’est pas à exclure avec peut-être la constitution d’un pôle flamingant et de droite autour de certaines parties de la N-VA.

    Si le mouvement syndical ne veut pas être la plus grande victime de ce processus, il n’a d’autre choix que de s’organiser et de riposter. Il existe suffisamment de possibilités pour cela. Ce que le mouvement syndical doit craindre le plus, c’est cette bonne vieille méthode de diviser pour mieux régner. La solidarité entre les travailleurs des services publics et privés, entre jeunes et vieux, entre Wallons, Bruxellois et Flamands est indispensable. Au sein des syndicats, nous devons nous battre pour une opposition unie et combative ainsi que pour une direction qui accepte de rompre les liens entretenus entre les syndicats et leurs ‘‘partenaires privilégiés’’ néolibéraux. Tant que nous resterons pieds et poings liés à ces partis, nous resterons à la merci de la droite. Il est absolument nécessaire de construire un nouveau parti des travailleurs capable d’organiser politiquement le monde du travail et de lutter pour une société socialiste !

  • Un meeting de Gauches Communes réussi à Saint-Gilles

    Hier soir, un peu plus d’une cinquantaine de personnes ont participé au meeting de la liste "Gauches Communes" à Saint Gilles et ont pu entendre des prises de paroles très intéressantes tant sur la politique communale que sur la crise de la zone euro et de la résistance qui se développe contre la dictature des marchés en passant par la défense des services publics et la lutte des cheminots.

    Par Nico

    De gauche à droite (assis) : René Andersen (tête de liste "Front de Gauche" à Charleroi), Wouter Gysen (15e candidat sur la liste Rood! à Anvers, délégué CGSP-Cheminots), Anja Deschoemacker (tête de liste à Saint-Gilles), Finghin Kelly (10e à Saint-Gilles, membre du Socialist Party-Irlande), Panagiota Maniou (11e à Saint-Gilles, membre de SYRIZA, la coalition grecque de la gauche radicale).

  • Elections communales du 14 octobre : Choisir entre ‘‘rigueur’’ et austérité ? Un seul mot : Résistance !

    Pour ces élections, le PSL participe à diverses initiatives unitaires locales ouvertes regroupant des syndicalistes, des militants politiques ou associatifs et diverses organisations de gauche. L’approche que nous avons adoptée est basée sur la nécessité de construire aujourd’hui un relais politique pour les luttes des travailleurs et de leurs familles à la gauche du PS et d’Ecolo. Dans ce cadre, une coordination unitaire de la vraie gauche pour les élections législatives de 2014 serait un sérieux pas en avant. En même temps, nous avons voulu profiter de cette campagne pour avertir de l’arrivée de la prochaine vague d’austérité et propager la nécessité d’un syndicalisme de combat lié à la lutte contre les politiques antisociales de tous les niveaux de pouvoir.

    Nous avons déjà largement abordé nos campagnes à Bruxelles avec les listes unitaires ‘‘Gauches Communes’’ (soutenues par le PSL, le Parti Humaniste et le Comité pour une Autre Politique) ainsi qu’à Gand avec la liste Rood! (Rouge!). Voici un petit tour d’horizon d’autres initiatives auxquelles nous participons.

    Liège : Verts et à gauche (VEGA)

    VEGA est une initiative politique qui a vu le jour au début de l’année 2012. Son manifeste précise : ‘‘contre les ravages du capitalisme, il faut lutter à tous les niveaux et VEGA se présente d’abord comme un lieu de résistance et d’action au niveau communal.’’ Trois mots d’ordre sont au cœur des préoccupations de ses membres : écologie, socialisme et démocratie. Durant l’été, VEGA est entré en discussion avec le PSL afin que ses membres renforcent la liste déposée. Trois camarades du PSL figurent au final parmi les 49 candidats, auprès de membres de VEGA et de divers indépendants, avec l’idée de poursuivre après les élections communales les discussions portant sur le relais politique dont nous avons besoin au-delà du niveau communal pour faire face à l’austérité qu’acceptent tous les partis traditionnels. Sur cette liste se retrouvent d’ailleurs différents militants avec lesquels nous avons déjà pu mener campagne sur cette question, comme avec la liste du Front des Gauches en 2010, aux côtés de l’ancien porte-parole du Parti Communiste Wallonie-Bruxelles Pierre Eyben ou encore de Christine Pagnoulle.

    “Aujourd’hui, à Liège comme ailleurs, seule manque la volonté politique pour réquisitionner les dizaines d’immeubles inoccupés qu’on laisse pourrir pour spéculer et qui pourraient très bien abriter les nombreuses familles en attente d’un logement social. Faute de responsables politiques qui défendent nos intérêts, c’est nous, travailleurs, qui devons nous mobiliser pour imposer une politique qui réponde à nos besoins.”

    Charleroi : Prenons le pouvoir !

    Cette liste, c’est la ‘‘gauche dure’’, comme l’a expliqué un journaliste de la RTBF suite à la première conférence de presse du Front de Gauche – Charleroi, une liste complète de 51 candidats combatifs avec des militants du Parti Communiste, du PSL et de nombreux indépendants, des militants syndicaux ou associatifs ou simplement des travailleurs qui en ont marre de subir la politique du camp d’en face.

    L’un d’entre eux, Thomas Hericks, expliquait à Vers l’avenir : ‘‘Je ne me suis jamais retrouvé dans aucun grand parti. Mais la pertinence du programme du Front de Gauche français m’a enthousiasmé. Et j’adhère à cette forme de structure qui permet à chacun de partager les valeurs de la véritable gauche tout en gardant son indépendance d’esprit.’’ C’est le défi posé par le Front de Gauche – Charleroi : populariser l’idée d’une nouvelle force de gauche qui ne verra pas les idées divergentes comme des faiblesses, même lorsqu’elles sont consciemment organisées au sein de structures, mais comme une opportunité de débat constructif. C’est dans ce sens que la tête de liste pour les communales, l’ancien délégué syndical communiste René Andersen, a déclaré à la presse : ‘‘L’enjeu pour nous, au final, n’est pas de savoir si nous récolterons 300 ou 3.000 voix mais bien d’être présents sur l’échiquier local pour vivifier le débat et trouver de nouveaux partenaires pour solidifier ce Front de Gauche.’’

    Pour le Front de Gauche, tous ensemble, on peut :

    • réaliser un plan de construction et de rénovation massive de logements sociaux !
    • accorder plus de moyens publics pour l’enseignement (7% du PIB) pour davantage d’enseignants, des classes plus petites et une rénovation massive des bâtiments scolaires !
    • multiplier massivement le nombre de crèches publiques et élargir différents types de services qui permettent de combiner famille, travail et loisirs.
    • créer des milliers d’emplois statutaires en nommant les agents et en introduisant la semaine de 32 heures sans perte de salaires avec embauches compensatoires.
    • construire une vaste coalition anti-austérité ainsi qu’un relais politique large véritablement de gauche, dans le respect de chaque tendance.
    • mettre en place une société guidée par les principes de la planification écologique.
    • prendre le pouvoir et construire une démocratie réelle en vue d’établir la justice sociale.

    Un programme impayable ?

    Nous rejetons le diktat de la pensée néolibérale. Nous devons abolir la dette et les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises. Nous pouvons régler la facture en imposant les grandes fortunes et les profits. Nous avons besoin d’un refinancement massif des communes et des budgets pour satisfaire les besoins de l’ensemble de la population et non pas d’une logique d’austérité. Jamais les richesses, le potentiel technique et scientifique n’ont été aussi importants qu’aujourd’hui. Nous devons nous libérer du carcan de l’économie de marché qui ne profite qu’à quelques-uns.

    Et ailleurs ?

    Une de nos camarades est également présente sur la liste Front de Gauche à La Louvière, et nous soutenons cette initiative emmenée par le conseiller communal communiste Jean-Pierre Michiels (voir photo ci-dessous). A Etterbeek, nous soutenons la liste ‘‘Gauches’’ à l’initiative de militants du Parti Communiste. Là où nous n’avons pas de candidats, nous appelons à soutenir des candidats combatifs issus du mouvement ouvrier.

    Rouge de colère en Flandre

    En Flandre, nous soutenons l’initiative Rood! (Rouge), issue d’un groupe de militants du SP.a (l’équivalent flamand du PS) qui a quitté ce parti et veut rassembler des forces en vue de créer un nouveau mouvement politique. Anvers : Notre ville n’est pas à vendre !

    A Anvers, Rood ! dépose une liste pour la conseil communal et une autre pour le district de Deurne. Voici ci-dessous quelques mots de notre camarade Jarmo Van Regemorter, 5e candidat pour la ville et 3e pour le district de Deurne.

    “Les deux grands partis ne veulent pas lutter contre les pénuries qui frappent tous les secteurs (place d’accueil pour enfants, logements sociaux,…). Le bourgmestre sortant Patrick Janssens considère cette situation sociale inacceptable comme une réalisation, tandis que son principal opposant Bart De Wever considère le maintien de ces pénuries comme un changement! Chou vert et vert chou comme on dit…

    “Rood! a déposé une liste de 55 candidats emmenée par Ivo Janssen, délégué syndical dans la chimie. Contrairement aux autres listes, il s’agit d’un travailleur, d’un véritable homme de la rue. Erik De Bruyn, qui fut à l’initiative de la sortie du groupe Rood! hors du SP.a, pousse la liste, et la tire à Deurne.

    “Nous sommes ravis de pouvoir nous engager dans cette campagne afin de défendre la nécessité de construire une organisation politique de gauche démocratique et large, où les différents courants de pensées, organisés ou non, peuvent se côtoyer et travailler ensemble dans le respect mutuel. La campagne illustre que le potentiel est énorme, et cela augure de grandes possibilités pour l’après-14 octobre !”

    Keerbergen, Dendermonde, Zottegem, Ostende,…

    A Keerbergen, notre camarade Christophe De Brabanter tire une liste LSP-Rood!, seule liste de gauche à côté du cartel du SP.a et des libéraux. Nous sommes également présents avec une liste LSP à Termonde et sur la liste LEEF à Zottegem (LEEF dépose aussi une liste à Herzele). Même si nous n’y avons pas de candidats, nos camarades mènent les campagnes des listes locales de Rood! à Oostende, Oostkamp, Niel et à Edegem, sous le nom de DemocratiEdegem.

  • Ce lundi 8 octobre : Meeting de Gauches Communes à Saint-Gilles

    Lundi prochain, venez participer au meeting de la liste "Gauches Communes" à Saint Gilles ! Vous pourrez y entendre Anja Deschoemacker (tête de liste à Saint-Gilles), Finghin Kelly (10e à Saint-Gilles, membre du Socialist Party-Irlande), Panagiota Maniou (11e à Saint-Gilles, membre de SYRIZA, la coalition grecque de la gauche radicale), Wouter Gysen (15e candidat sur la liste Rood! à Anvers, délégué CGSP-Cheminots), René Andersen (tête de liste "Front de Gauche" à Charleroi) et de nombreux candidats de la liste Gauches Communes à Saint-Gilles (liste n°12).

    Lundi 8 octobre – 19h30 – au Pianofabriek, rue du Fort n°35, 1060 Saint-Gilles

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.

    A noter dans votre agenda

    • Sa. 6 oct. Charleroi : Meeting du Front de Gauche – Charleroi, 17h, Maison des 8 heures, place Charles II, Charleroi
    • Sa. 6 oct. Anvers. Meeting électoral de Rood!
    • Lu. 8 oct. Saint Gilles. Meeting de Gauches Communes. 19h30 Pianofabriek. Rue du Fort n°35
    • Je. 11 oct. Bruxelles : Rassemblement contre le ‘‘Banquet des riches’’, 18h, au Petit Sablon, rue de la Régence (arrêt tram 92).
    • Je. 11 oct. La Louvière : Meeting du Front de Gauche – La Louvière, 20h, salle du café ‘‘Le succès’’, rue Sylvain Guyaux n° 5
    • 1-2 décembre: Congrès National du PSL

    Elections communales

    Voici ci-dessous un aperçu des listes où vous pourrez voter pour des membres du PSL. En tout, une septantaine de membres du PSL se portent candidats en participants à diverses initiatives unitaires.

    • Anderlecht : commune (Gauches Communes)
    • Anvers : commune (Rood!)
    • Bruges : province (Rood!)
    • Charleroi : commune et province (Front de Gauche)
    • Deurne : district (Rood!)
    • Etterbeek : commune (Gauche)
    • Gand : commune et province (Rood!)
    • Ixelles : commune (Gauches Communes)
    • Jette: commune (Gauches Communes)
    • Keerbergen : commune (LSP-Rood!)
    • La Louvière : commune (Front de Gauche)
    • Liège : commune (Vega)
    • Saint Gilles : commune (Gauches Communes)
    • Termonde : commune (LSP)
    • Zottegem : commune (LEEF)

    Edition d’octobre de Lutte Socialiste

    Tout frais sorti de la presse : l’édition d’octobre de notre mensuel Lutte Socialiste. Si vous avez déjà un abonnement, il sera dans votre boîte aux lettres ce mardi. Dans le cas contraire, n’hésitez pas à sauter le pas… Aperçu du contenu :

    1. Allons chercher l’argent là où il est !
    2. Notre ville n’est pas à vendre ! || Quel budget alternatif pour les communes ?
    3. Une nouvelle crise politique est inévitable – Comment éviter que ce soit à la classe ouvrière de payer la facture ? || La Belgique, eldorado fiscal || Ce qui se dit
    4. SNCB : Stoppons le train de l’austérité – Il nous faut un chemin de fer public intégré ! || Eux et nous
    5. Du métal, pas de Mittal ! A quand un véritable plan d’action pour nationaliser la sidérurgie sous le contrôle des travailleurs ? || Le défi de l’Accord Interprofessionnel
    6. Elections communales du 14 octobre
    7. Tandis que coût de la vie s’envole, les patrons chargent l’index
    8. La marche de la zone euro : un pas en avant, cinq pas en arrière
    9. Pour une fédération socialiste et volontaire des Etats Européens ! || Interview de Finghin Kelly, candidat irlandais sur les listes de ‘‘Gauches Communes’’
    10. Pays-bas : Le SP cède la place à Diederik Samsom || Massacre en Afrique du Sud : l’ANC révèle sa véritable nature
    11. Accorder une seconde chance à Obama ?
    12. Protestations suite au film anti-Islam
    13. Nouvelles du parti
    14. Ils nous demandent de nous serrer la ceinture, mais eux s’en foutent plein la panse ! – Le banquet des riches à Bruxelles|| Occupy souffle sa première bougie. Nous tenons l’allumette pour la suite ! || Discrimination : pas de ça chez nous !
    15. Le marxisme, son actualité et sa pertinence
    16. Marx is back

    Rentrée des Etudiants de Gauche Actifs à Gand

    45 personnes ont participé au meeting de rentrée d’EGA à Gand, à l’occasion d’un débat ayant pour thème ”Marx is back”. Alors que les patrons qualifient le gouvernement Di Rupo de marxiste, il est intéressant de voir ce que les marxistes eux-mêmes ont à dire à ce sujet. Et leur opinion ne va pas dans la même direction que celle des patrons comme vous pouvez vous en douter… Ce jeudi, ce sera au tour des Etudiants de Gauche Actifs d’Anvers d’avoir leur débat à ce sujet.

    Meeting de rentrée des Etudiants de Gauche Actifs – Liège

    Ce mardi soir, un peu moins d’une trentaine de personnes se sont rendue au meeting des Etudiants de Gauche Actifs – Liège, dont le thème était la stratégie de riposte nécessaire face à la politique d’austérité. Il a bien entendu été question de la Belgique, mais le souffle du mouvement anti-austérité des pays d’Europe du Sud était présent, notamment grâce à la participation d’un groupe d’étudiants espagnols. Au final, une bonne discussion pour un meeting de rentrée réussi. Notre prochain rendez-vous sera consacré à un thème plus idéologique : l’actualité de la grille d’analyse marxiste pour les luttes d’aujourd’hui.

  • Abus de pouvoir des partis traditionnels à Saint-Gilles : Action ce jeudi

    Ce jeudi 27 septembre à 11h, les listes de ‘‘Gauches Communes’ (Saint-Gilles, Jette, Ixelles et Anderlecht) organiseront leur conférence de presse devant les panneaux d’affichage électoraux situés près de l’Hôtel de Ville de Saint-Gilles (Place van Meenem). Nous y présenterons notre programme et nos candidats. Ce rassemblement constituera également pour nous l’occasion de protester contre l’abus de pouvoir des partis traditionnels par une action de désobéissance civile. En effet, en s’octroyant le monopole des panneaux d’affichage électoraux, ceux-ci contreviennent au principe démocratique. Ils refusent même que l’espace disponible pour la liste Gauches Communes nous soit octroyé à Saint-Gilles !

    Par Gauches Communes

    Comme d’autres communes bruxelloises, la commune de Saint-Gilles organise elle-même le collage des affiches électorales. A travers le Conseil communal, les élus se sont partagé les panneaux électoraux sans consulter les autres formations politiques candidates. PS (LB), MR, Cdh, Ecolo-Groen, FDF disposent ainsi de leur propre panneau.

    Un panneau actuellement vide est également prévu pour les listes néerlandophones dont aucune ne se présente à Saint-Gilles de façon indépendante voir même pour des candidats néerlandophones des listes qui disposent déjà de leur panneau (l’affiche en néerlandais de la liste bilingue Gauches Communes en A3 ne peut y être placée). Ainsi vont’ ils se partager à cinq partis, 6 des 7 panneaux installés ou ce panneau restera t’il vide tout au long de la campagne?

    Nous avions prévu des affiches pour remplir deux tiers de panneau après l’arrêt définitif des listes au vu du fait qu’il reste deux panneaux vides et trois formations politiques qui se présentent. Mais, à notre grande surprise, ceci nous a été refusé vendredi et une nouvelle fois ce lundi tant au secrétariat des affaires générale de la Commune qu’au service de voirie. Même un tiers du dernier panneau nous a été refusé! 30% du dernier panneau ne serait également pas utilisé et devrait rester blanc. Ainsi, nous ne pouvons même pas disposer de 33% du panneau mais seulement de 23%!

    Les partis traditionnels nous mettent des bâtons dans les roues en abusant de leur pouvoir au sein des Conseils communaux. Ces mesures discriminatoires ne sont pas anodines. Elles illustrent la crainte des partis traditionnels de voir s’amplifier des discours de gauche, comme celui de la liste ‘‘Gauches Communes’’ qui encourage les mobilisations sociales contre leur politique d’austérité et appelle à la création d’un Front de Gauche en Belgique. Nous protestons contre ces mesures de censure qui sont de véritables manquements à la démocratie. Nous organiserons donc une action de désobéissance civile ce 27 septembre à l’occasion de la présentation de nos listes à 11h devant la l’Hôtel de Ville de Saint-Gilles (Place van Meenem)

    Suite aux protestations de la Gauche (Rood!, partenaire de Gauches Communes et Pvda) à Anvers contre l’absence de panneau, les élus locaux sont revenu sur leur décision en pleine campagne. Chaque liste dispose ainsi de son propre panneau. L’organisation des élections sera t’elle plus démocratique à Anvers qu’à Saint-Gilles? Il est donc possible de faire pression pour changer la donne. Aidez-nous pour cela ! En Participant à l’action de jeudi, En collant des affiches à votre fenêtre et dans les commerces (pas de collage sauvage svp) et en envoyant un mail de protestation aux conseillers communaux Saint-Gillois et leur parti respectifs avant jeudi et une copie de celle-ci à Gauches Communes.

    Modèle de lettre de protestation :

    À envoyer à :

    contact.1060@stgilles.irisnet.be, cmarcus@stgilles.irisnet.be, alain.leduc@banlieues.be, patrick.debouverie@gmail.com, c.luyckx@stgilles.irisnet.be, contact.1060@stgilles.irisnet.be, avanesse@stgilles.irisnet.be, sahruil@stgilles.irisnet.be, wstevens@stgillis.irisnet.be, jspi@cpasstgilles.irisnet.be, tvcccjf@gmail.com, jspi@cpasstgilles.irisnet.be, catherinefrancois@skynet.be, wysabeaux@stgilles.irisnet.be, victoria.videgain@hotmail.com, vgailly@huytebroeck.irisnet.be, nathalie.espeel@gmx.net, jpapazog@live.be, altes@skynet.be, Rodolphedudekem@brutele.be, grouprl.stgilles@wol.be, yvan.bauwens@proximedia.be, b.elayadi@lecdh.be, vhenderick@cerexhe.irisnet.be, belhaloumi.a@skynet.be, info@ps.be, info@mr.be, info@lecdh.be, info@ecolo.be, info@reprenonsnoscommunes.be

    Mesdames, Messieurs, conseillers communaux de Saint-Gilles,

    Soucieux des droits démocratiques et d’élection équitable, je m’oppose à votre décision d’octroyer un panneau entier au PS (LB), MR, Cdh, Ecolo-Groen, FDF et seulement 10% du total de l’affichage électoral aux autres listes. Ainsi, la liste Gauches Communes se voit accorder moins d’un quart de panneau alors qu’il y a deux panneaux en ce moment qui pourraient être disponibles pour les trois listes restantes, au vu du fait qu’il n’y a pas de liste néerlandophone qui se présente de façon indépendante.

    Suite aux protestations de la Gauche (Rood!, partenaire de Gauches Communes et Pvda) à Anvers contre l’absence de panneaux, les élus locaux sont revenus sur leur décision en pleine campagne. Chaque liste dispose ainsi de son propre panneau. L’organisation des élections sera t’elle plus démocratique à Anvers qu’à Saint-Gilles? Il est donc encore possible pour vous de faire preuve de bon sens et de décider en urgence l’octroi des deux derniers panneaux disponibles aux trois listes restantes dont Gauches Communes. Nous vous demandons de prendre une telle mesure d’urgence et de vous engager à l’avenir d’organiser un affichage électoral équitable sur le principe d’une liste = un panneau.

    Bien à vous,

  • Avertissements de Grèce

    Allons à l’offensive contre le racisme et l’extrême-droite !

    Ces derniers mois, on estime qu’il y a eu au moins 500 attaques violentes contre des immigrés en Grèce. Fort de son succès électoral, le parti néo-nazi ‘‘Aube Dorée’’ joue un rôle très actif dans cette violence. Après cinq années de récession et l’effondrement total de tous les services publics et du niveau de vie de la population, il existe un certain soutien pour la violence contre les bouc-émissaires que constituent les nombreux immigrés du pays. Environ 10% de la population est composée d’immigrés clandestins aux conditions de vie et de travail particulièrement difficiles.

    La seule réponse des partis pro-austérité au gouvernement se limite à cueillir massivement les ‘‘illégaux’’ pour ensuite les parquer dans des camps militaires. Cette répression du gouvernement renforce la crédibilité d’Aube Dorée, qui considère ces camps militaires de détention comme des ‘‘clubs de vacances pour immigrés illégaux’’.

    La crise et les politiques d’austérité ont provoqué une chute vertigineuse des conditions de vie, entraînant une explosion de la malnutrition et de la criminalité, et le gouvernement s’obstine à maintenir ce cap. L’opposition de l’extrême-droite se résume à attaquer les immigrés, alors qu’ils n’ont rien à voir avec les causes de la crise humanitaire qui frappe le pays. Par contre, les grands armateurs grecs (14 milliards d’euros de profit en 2011) peuvent dormir tranquilles. Aube Dorée parvient également à s’attirer un soutien relatif avec des distributions gratuites de nourriture pour les Grecs.

    On ne peut pas compter sur la police pour mettre fin à la violence, au sein de laquelle les partisans d’Aube Dorée sont très nombreux. Aube Dorée a notamment délivré du carburant à des commissariats qui ne pouvaient plus effectuer leurs patrouilles faute de moyens… C’est une des nombreuses facilités accordées au parti néofasciste par la politique du gouvernement, qui organise une pénurie généralisée. Le mouvement ouvrier doit organiser l’offensive contre l’austérité en gardant en tête que faute de réponse collective, la lutte pour la survie montera les différents secteurs de la population les uns contre les autres.

    La gauche et les militants syndicaux ne doivent pas tolérer qu’Aube Dorée puisse occuper les rues et imposer ses vues réactionnaires par la violence. Des comités de défense antifascistes doivent être créés, pour s’opposer au racisme bien entendu, mais aussi pour développer la lutte contre le terreau qui permet le développement d’Aube Dorée (passée de 0,45% aux élections européennes de 2009 à 6,92% en juin): le capitalisme et sa crise systémique. Le large soutien électoral qu’a réussi à s’attirer la coalition de la gauche radicale Syriza (26,89% en juin) exprime quel potentiel existe pour une telle approche. Si l’espoir d’un changement révolutionnaire est déçu, il existera alors un espace pour le désespoir contre-révolutionnaire et l’extrême droite.

    Nous devons prendre au sérieux cet avertissement, car il existe des partisans organisés d’Aube Dorée en Belgique, comme les groupuscules néo-nazis Nation (du côté francophone) et N-SA (en Flandre). Sur le site de Nation, dans un article intitulé ‘‘La radicalité, ça paie’’, on a ainsi pu lire: ‘‘tant au niveau des méthodes de lutte politique que de la radicalité ainsi que de toutes les horreurs qu’en dit la presse, on ne peut s’empêcher de faire la comparaison entre Aube Dorée et NATION’’. Dans un autre article, l’auteur se réjouissait que ‘‘L’heure est arrivée de reprendre en main notre destin et de voir un beau matin une nouvelle Aube Dorée pour une Europe réelle.’’

    La N-SA est très présente au sein du Vlaams Belang. Un de ses membres est président national du NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Il s’agit de Rosiers Ruben, l’un des participants d’une tentative de raid violent contre un meeting des Etudiants de Gauche Actifs (cercle étudiant du PSL) en 2009. Un autre membre de la N-SA, Thierry Vanroy, siège au conseil de la jeunesse du Vlaams Belang. En bref, lorsque nous manifesterons en mars 2013 contre la manifestation du NSV à Anvers, ce sera contre des partisans déclarés d’Aube Dorée.

    L’expérience grecque nous démontre une fois de plus que les arguments moralisateurs ou la confiance envers les partis traditionnels n’apporte rien. L’antifascisme que nous défendons est un antifascisme militant, qui lie la question du racisme à celle du capitalisme. Rejoignez-nous!

  • Pour une année de lutte, rejoins les Etudiants de Gauche Actifs !

    En septembre, pour tous les étudiants, c’est la rentrée. Concrètement, cela veut dire des classes surpeuplées pour l’inférieur et des minervals élevés pour le supérieur. Du côté des jeunes travailleurs, la situation n’est pas plus rose. La flexibilité et les bas salaires constituent le quotidien de ceux qui ont trouvé un emploi. Tandis que l’allongement du stage d’attente pèse sur les plus malchanceux qui n’en ont pas. Partout à travers le monde, ce sont les jeunes et les travailleurs qui payent pour la crise. Dans un nombre croissant de pays (Québec, Grèce, Espagne, Israël…), les jeunes s’engagent de plus en plus sur le chemin de la lutte. C’est pour organiser les jeunes qui veulent participer à ces luttes dans leur université ou leur école que nous travaillons avec Etudiants de Gauche Actifs (EGA).

    Par Julien, EGA-Bruxelles

    Di Rupo prétendait que l’austérité était nécessaire afin d’assurer l’avenir des Belges. Mais de quels Belges parle-t-il exactement en attaquant notre sécurité sociale, nos pensions ? Face à cette situation, l’extrême-droite tente d’instrumentaliser la crise, les violences (notamment homophobes) se multiplient. Les problèmes sont nombreux, le système entier croule de partout. La planète connaît le même sort avec de plus en plus de catastrophes climatiques. Cela peut sembler tellement vaste que le fatalisme s’impose. Pas de ça avec EGA, nous voulons lutter contre tous ces maux en ciblant leur origine commune : le système de production capitaliste.

    Contre l’extrême droite

    Comme dans les années ‘30, l’extrême-droite s’empare du thème de la crise au service des plus riches et contre les immigrés. En Grèce, l’austérité imposée par tous les partis traditionnels et les banques a complètement détruit les services publics et les conditions de vie en général. Et c’est loin d’être fini… Le groupe néonazi Aube Dorée en rejette la faute sur les immigrés et l’establishment politique européen, en laissant les patrons et les actionnaires bien tranquilles. Faute d’une réponse suffisamment rapide, offensive et audacieuse de la part des véritables organisations de gauche, un tel discours a pu trouver écho parmi une partie de la population et conduire le parti néo-fasciste jusqu’au Parlement. Leur confiance ainsi renforcée a conduit ces organisations à des attaques très violentes contre les immigrés, les homosexuels et les militants politiques et syndicaux. En France, le Front National s’est vu ouvrir les portes de l’Assemblée Nationale.

    En Belgique également, l’extrême-droite fait parler d’elle avec, par exemple, des membres du Vlaams Belang investissant une école pour fourrer de force des saucisses de porc dans la bouche de tous les enfants pour stigmatiser les musulmans. Du côté francophone, une manifestation contre l’islam a été organisée par les populistes de droite du Parti Populaire, avec la participation du groupuscule néonazi Nation. Bien que Sharia4Belgium ne regroupe que quelques illuminés réactionnaires et soit une organisation rejetée par l’écrasante majorité de la communauté musulmane, les médias et les politiciens n’ont pas hésité à fustiger l’ensemble de celle-ci en ramenant sur la table tous les préjugés contre les immigrés. Plusieurs politiciens évitent de parler du social en surfant ouvertement sur le sécuritaire et les idées racistes. Ils espèrent que personne ne rappellra l’impact de leurs trente années de politique néolibérales et leur écrasante responsabilité envers ces centaines de milliers de jeunes dits ‘‘immigrés’’ qui n’ont bien souvent pour seule perspective que le chômage ou des emplois précaires. A Molenbeek, le taux de chômage flirte avec les 40% parmi les moins de 26 ans. L’approfondissement de la crise renforcera leur isolement et leur aliénation ainsi que les remarques racistes. Pour l’élite de la société, ce n’est pas un problème mais une solution : diviser pour mieux régner.

    Chaque année, le NSV (les jeunes du Vlaams Belang) organise une manifestation raciste et nationaliste dans une ville flamande. Depuis une vingtaine d’années, nous organisons systématiquement une contre manifestation non-violente avec l’objectif politique de donner une réponse sociale à la crise avec notre slogan ‘‘des emplois, pas de racisme’’ et l’objectif pratique de montrer que la rue appartient aux travailleurs et à leurs familles et non pas aux fachos.

    Apprendre de l’expérience internationale

    Les luttes internationales n’ont pas manqué l’an dernier ! Au Québec, la hausse du minerval a entraîné des centaines de milliers de jeunes dans la lutte contre le gouvernement Charest. Dans le sud de l’Europe, le mouvement des Indignés a popularisé l’idée que le pouvoir doit revenir dans les mains du peuple. Aux Etats-Unis, c’est le mouvement Occupy qui a connu un large succès parmi l’ensemble de la population. En France, la campagne de Mélenchon a montré qu’un programme de gauche radical pouvait rencontrer un soutien énorme. L’analyse de ces expériences et le développement de critiques constructives sur plusieurs aspects de ces différents processus sont au cœur de la réflexion politique d’EGA, afin de se préparer pour les combats à venir. Nous accueillons ainsi régulièrement des orateurs internationaux qui peuvent livrer un rapport issu du mouvement social lui-même, sans être contaminé par la propagande des médias dominants.

    Etudiant – Travailleurs : Solidarité !

    Le 30 janvier dernier, le pays était à l’arrêt, sous l’impact de la grève générale contre les premières attaques antisociales du gouvernement. Pour les médias dominants, c’était une grève de vieux, incapables de faire des sacrifices pour les générations à venir. Mais les jeunes aussi sont concernés par ces mesures ! Et pas qu’un peu ! Augmenter l’âge de la pension signifie plus de chômage pour les jeunes d’aujourd’hui, mais aussi un temps de carrière de plus en plus élevé. Ce jour-là, partout en Belgique, les Etudiants de Gauche Actifs ont fait la tournée des piquets dès avant la levée du jour pour exprimer leur solidarité et renforcer ces piquets. Ainsi, à Ixelles, à l’Athénée Charles Jansens, une trentaine de jeunes du secondaire s’étaient réunis sous la bannière d’EGA : ‘‘Nous voulons des écoles, du travail, un avenir!’’ Aucun autre piquet écolier n’a été vu en Belgique depuis les grèves de 1996 dans l’enseignement, et ils étaient déjà conséquents à l’époque. Cela montre le potentiel qui existe parmi la jeunesse quand elle est organisée !

    Nous avons aussi organisé différents meetings au sujet de cette grève. A Gand, un débat a réuni partisans et adversaires de la grève générale devant 150 personnes. Le lendemain, Marc De Vos, un des orateurs libéraux, concluait sur tweeter que ‘‘Karl Marx était dans l’auditoire.’’

    EGA a aussi été très présent dans les manifestations de solidarité avec les travailleurs d’ArcelorMittal et a mené une campagne de solidarité active à Liège, dans les rues et à l’université. A l’Université Libre de Bruxelles, l’entreprise sidérurgique voulait participer à une journée de l’emploi sur le campus. A l’initiative des Etudiants-FGTB, nous avons mené une action de protestation… et le géant du métal a refusé de venir !

    Rejoins EGA !

    Pour les Etudiants de Gauche Actifs, la crise économique, les divisions (racistes, sexistes, homophobes…), la destruction de l’environnement (catastrophe de Fukushima ou de BP dans le Golfe du Mexique…), etc. ont une même racine : le système économique à la base de la société, le capitalisme. Nous prenons le temps nécessaire pour analyser l’actualité et en discuter entre nous, car il est évident que sans comprendre le système, lutter contre lui ne pourrait être efficace. Mais nous ne sommes pas des intellectuels de gauche dans leur tour d’ivoire. Tout au long de l’année, nous sommes à l’initiative d’actions partout en Belgique (‘‘Occupy University’’ à Gand, Anvers, Louvain et Bruxelles en octobre dernier, actions antifascistes, rassemblement de solidarité avec les luttes à l’étranger, etc.) et participons à d’autres actions plus larges : mobilisations syndicales, manifestation antinucléaire suite à la catastrophe de Fukushima, pour défendre le droit à l’avortement, contre la répression policière…

    Ne nous regarde pas : rejoins-nous ! Une nouvelle page de l’Histoire est en train de s’écrire, participe toi aussi à la lutte pour une autre société ! Seul, tu ne peux rien contre ce système. Mais ensemble et organisés, nous représentons une force qui est destinée à croître à mesure que la colère se développera face aux conséquences de la crise de ce système pourri.

  • Élections générales au Québec : Charest a dégagé, mais la lutte doit continuer !

    Mardi dernier, le 4 septembre, les électeurs québécois ont élu le Parti québécois (PQ) pour diriger un gouvernement minoritaire avec Pauline Marois comme première femme Premier Ministre de l’histoire du Québec. Dans la foulée des grèves étudiantes de masse, une victoire du PQ était largement attendue notamment parce que celui-ci promettait d’éliminer la très détestée Loi 78 et de geler les hausses de frais de scolarité prévues par le gouvernement Charest, du Parti Libéral du Québec (PLQ).

    Par Joshua H. Koritz, (Socialist Alternative, USA) et Stéphane Delcros.

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    En Belgique aussi, nous avons besoin d’un tel relais politique pour les luttes des travailleurs et de la jeunesse. C’est pour exprimer la nécessité urgente de ce relais que nous participons à différentes listes électorales qui regroupent des formations politiques de gauche et des militants syndicaux et associatifs comme Gauches Communes à Bruxelles, Front de Gauche à Charleroi et La Louvière, Verts et à gauche (VEGA) à Liège et Rood! en Flandre (comme à Gand et Anvers). Visitez notre page réservée aux élections communales. 

    Retrouvez nos précédents articles sur le mouvement étudiant et la situation politique au Québec :

    • Interview d’un étudiant québécois en lutte (dimanche 26 août 2012)
    • Québec : la conscience des masses, en hausse, bientôt appelée aux urnes (dimanche 8 juillet 2012)
    • Québec : Interview d’un organisateur de la grève étudiante (mardi 3 juillet 2012)
    • Bruxelles : Solidarité avec le mouvement de masse au Québec (mercredi 27 juin 2012)
    • Grève étudiante au Québec (mercredi 30 mai 2012)
    • Manifestation de solidarité avec le mouvement des étudiants québécois ! (lundi 28 mai 2012)
    • Luttes étudiantes au Québec contre l’augmentation des frais de scolarité (mercredi 28 mars 2012)

    Et visitez le site d’Alternative Socialiste, le part-frère du PSL au Québec : http://alternativesocialiste.org/
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    Les sondages préélectoraux prédisaient une course très serrée entre le PQ, le PLQ, et la Coalition Avenir Québec (CAQ), mais le PLQ a tout de même créé la surprise de ces élections en remportant 31,2% des voix et seulement 4 sièges de moins que le PQ et ses 31,9% des voix. La courte défaite des libéraux, au pouvoir depuis 2003, comprend néanmoins la perte du siège à Sherbrooke de Jean Charest lui-même, poussant celui-ci à assumer publiquement la défaite de son parti.

    Le PLQ a finalement payé son bilan fait d’austérité généralisée, de refus de céder d’un pouce dans sa lutte contre les étudiants pour la hausse des frais de scolarité, et de répression brutale sous couvert de la Loi 78. Mais l’incapacité de ses 2 principaux opposants à se montrer comme de réelles alternatives explique notamment son score élevé. Principal parti du mouvement souverainiste au Québec, le PQ, au pouvoir de 1976 à 1985 et de 1994 à 2003, avait ouvert les bras au mouvement étudiant, mais avait en même temps exprimé son soutien à l’austérité et à la hausse des frais de scolarité. La CAQ, elle, ne se cachait pas pour appuyer la politique libérale consistant à utiliser la police pour faire barrage au mouvement étudiant, et les forcer si nécessaire à retourner en classe.

    La CAQ, avec ses 27,1% des voix, remporte seulement 19 sièges, ce qui constitue un échec pour son chef, François Legault, qui voulait incarner la lutte contre la corruption en vigueur parmi les ministres libéraux, via des attributions de contrats à des sociétés contrôlées par la mafia en échange de contributions au financement des campagnes de certains membres du parti. Même si la corruption était le grand sujet discuté durant la (courte) campagne, Legault n’a pas réussi à réellement faire la différence, payant ainsi son absence de cohérence et sa volonté avouée de vouloir pousser encore un peu plus loin la politique d’austérité.

    Québec Solidaire, seul parti représentant réellement le mouvement étudiant

    Même si le mouvement étudiant en soi n’était pas le sujet de débat lors de la campagne électorale, il est clair que les développements de la première partie de 2012 allaient peser sur ce scrutin. Québec solidaire (QS), le petit parti de gauche créé en 2006, était le seul parti qui portait les revendications du mouvement étudiant dans ces élections, y compris celles de premier plan pour non seulement arrêter les hausses des frais de scolarité, mais aussi pour revendiquer un enseignement supérieur gratuit.

    Sur base de ses prises de positions notamment dans le mouvement étudiant, QS s’est construit plus rapidement ces derniers mois, doublant ainsi son nombre de voix, passé de 122.618 (3,78%) en 2008 à 263.233 (6,03%) cette année. La parti a également doublé sa présence au Parlement du Québec, avec l’élection de Françoise David au côté d’Amir Khadir, déjà élu en 2008. A côté de ses deux sièges obtenus lors de ces élections, Québec Solidaire a en plus fait d’assez bons résultats dans plusieurs circonscriptions, terminant parfois en deuxième position, comme à Sainte-Marie-Saint-Jacques et Hochelaga-Maisonneuve. Et, surtout, QS a doublé le nombre de ses effectifs dans la dernière période, le parti comptant maintenant environ 13.000 membres.

    Un contexte de lutte des classes

    Ces élections se sont déroulées dans le sillage du mouvement de grève étudiante qui a pris fin juste avant les élections, quand les associations étudiantes ont voté une par une le retour en classe. La grève avait commencé le 13 février et avait duré jusqu’en août. Plusieurs manifestations de masses, jusqu’à 400.000 manifestants, se sont opposées à la hausse des frais de scolarité, la marchandisation et la privatisation de l’enseignement qui sont à l’ordre du jour de la classe dirigeante.

    La Loi 78 avait assuré la polarisation de la population québécoise, comme le voulait Charest. Cela lui avait assuré un soutien, jusque là en perte de vitesse, de la part des couches plus conservatrices, mais en même temps de nombreuses personnes avaient alors rejoint les rangs de la lutte contre le gouvernement et ses plans d’austérité.

    Certains éléments du mouvement ouvrier organisé s’étaient alors engagés aux côtés des étudiants, mais les centrales syndicales elles-mêmes ont malheureusement toujours évité de rallier complètement le mouvement, se contenant de soutiens logistiques à celui-ci. Proches du PQ, les directions syndicales voulaient éviter un mouvement d’ampleur qui aurait mené bien plus loin qu’une contestation étudiante, mettant ainsi également en danger leur allié politique.

    Le mouvement étudiant a logiquement perdu de son élan au cours de l’été, tout en continuant les manifs nocturnes des casseroles, extrêmement populaires. Au moment du déclenchement des élections, les étudiants et les couches les plus conscientes parmi les travailleurs étaient pour la plupart très fatigués.

    L’aile droite du mouvement étudiant, représentée par les directions de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), avaient soutenu au sein du mouvement la nécessité de faire une trêve, et avaient assuré leur soutien à leur allié traditionnel, le PQ.

    La CLASSE, la plus grande et la plus radicale des associations étudiantes, a été partagée entre une tendance abstentionniste, qui avançait que les solutions pour le mouvement ne peuvent être trouvées dans les élections et que celles-ci devaient donc être ignorées, et les partisans de Québec Solidaire, qui n’ont pas mis une grande pression sur le débat. En conséquence, la CLASSE a ignoré les élections et a appelé à la continuation de la lutte alors que le mouvement s’effondrait.

    Le soir des élections, tandis que plus d’un millier de jeunes étaient entassés dans un théâtre pour le meeting de Québec Solidaire, à deux pâtés de maisons se rassemblaient à peine 200 personnes pour une manifestation anti-électorale qui n’a pas rencontré un grand succès.

    Après les élections

    Ensemble, le PLQ et la CAQ ont plus de sièges que le PQ, et pourrait théoriquement former un gouvernement de coalition ; si les mouvements sont faits dans ce sens, ce serait susceptible de causer un nouveau round pour de nouvelles élections vers le printemps.

    Pour la classe dirigeante, ces élections ont permit d’enfoncer le clou dans le cercueil de cette phase de la lutte contre la hausse des frais de scolarité. Les stratégies différentes et l’absence de débat ouvert au sein du mouvement ont causé des divisions sur lesquelles le PLQ a pu jouer dans les négociations au printemps et en été. Les étudiants sont maintenant de retour en classe et, en raison de la loi 78, doivent compresser leur semestre de printemps dans le seul mois de septembre.

    Le PQ a d’ores et déjà publiquement annoncé son intention d’abolir la loi 78 et la hausse des frais de scolarité, s’assurant la sympathie de la majorité du mouvement. Malgré tout, le gouvernement Marois va sûrement continuer les politiques d’austérité de ses prédécesseurs. La lutte est loin d’être terminée. Les grèves étudiantes des derniers mois étaient très certainement un aperçu des mouvements plus larges de la classe des travailleurs et des jeunes qui vont secouer la société québécoise au cours des mois et années à venir.

    Québec solidaire a maintenant grandi et attire de nombreux étudiants et des jeunes qui ont saisi la campagne électorale comme une façon de continuer la lutte du printemps et de l’été. Cette énergie doit maintenant être utilisée pour pousser QS dans des campagnes de rues contre toutes les mesures d’austérité.

    Alternative Socialiste, le parti-frère du PSL au Québec, va continuer à travailler à la construction de Québec Solidaire, en avançant ses revendications et solutions socialistes et en insistant sur la nécessité urgente d’unifier et canaliser la colère des travailleurs et des jeunes pour barrer la route aux intérêts capitalistes et à leurs alliés politiques.

  • Envoyons la facture de la crise dans l'autre direction

    IL EST TEMPS D’AVOIR DES REPRÉSENTANTS POLITIQUES POUR ET PAR LE MONDE DU TRAVAIL

    Personne ne pense que la politique communale est plus propre. D’après la liste des mandats publiée par le Moniteur belge, il apparaît que ce sont surtout les politiciens locaux qui sont des cumulards, et peuvent jouir d’un bon pactole. Alors que celui qui bosse au noir, parce qu’il reste encore une bonne partie du mois à vivre quand son salaire est dépensé, est accusé de ‘‘fraude sociale’’, les politiciens traditionnels, quant à eux, peuvent en toute légalité accumuler de généreux salaires avec leurs mandats rémunérés. Ça, c’est une politique pour les riches !

    Par Els Deschoemacker

    STOP au cumul des mandats ! Pour des représentants politiques qui gagnent le salaire d’un ouvrier qualifié !

    STOP aux projets de prestige – pour une politique d’investissements publics qui répond aux besoins réels de la population!

    Les familles à la recherche d’un logement social, d’une crèche publique, d’un accueil pour personnes handicapées (etc.) arrivent, de plus en plus souvent, directement au bas d’une longue liste d’attente. Pour résoudre ce problème, les politiciens établis disent ne pas avoir d’argent. Toute leur attention va aux détenteurs de capitaux à la recherche d’investissements lucratifs. Les villes connaissent des projets de prestige et de city-marketing sans cesse plus ambitieux. Et quand, enfin, il est question d’investissements dans les soins aux personnes âgées ou dans l’enseignement, on parle invariablement de partenariat public-privé, un principe où la collectivité va payer plus cher des services de qualité moindre.

    À quand des politiciens représentant les travailleurs ?

    Ce qu’il nous faut, ce sont des représentants politiques qui ne considèrent pas leur position élue comme un moyen de faire une carrière bien juteuse tout en aidant leurs amis capitalistes. Ce qu’il nous faut, ce sont des partisans de la lutte pour une politique réellement socialiste, pour des services publics communaux qui ont pour principale priorité de répondre aux besoins criants de la population.

    Ce que les politiciens traditionnels disent maintenant (pour autant qu’ils disent quelque chose) est bien différent de ce qu’ils feront une fois élus. Le PSL veut d’ores et déjà avertir des coupes budgétaires qui frapperont les services sociaux et l’emploi communal dans notre proche avenir. Le naufrage de Dexia et la dépendance vis-àvis de ses dividendes ont laissé de nombreuses communes avec une sévère gueule de bois. Ce sera à nouveau à nous de payer. Nous n’avons pas à l’accepter ! Car les choses peuvent être différentes. Tous les acquis sociaux dont nous disposons aujourd’hui sont le fruit de grandes luttes, et c’est de cette manière que nous les défendrons et les élargirons. Dans ce combat, pouvoir compter sur des représentants politiques qui sont de notre côté et qui peuvent renforcer la lutte peut faire une grande différence.

    À Bruxelles, nous participons aux listes unitaires ‘‘Gauches Communes’’, soutenues par le PSL, le Parti Humaniste et le Comité pour une Autre Politique, avec également des candidats de Syriza (Grèce) et du Socialist Party (Irlande). Dans le Hainaut, nous participons aux listes ‘‘Front de Gauche’’ (à Charleroi et La Louvière), soutenues par le Parti Communiste et le PSL. À Liège, nous participons à la liste déposée par la coopérative politique ‘‘Verts et à gauche’’ (VEGA), sur laquelle seront également présents divers candidats du Mouvement Socialiste et du Mouvement politique des objecteurs de croissance. En Flandre, Rood! (Rouge) est sorti du SP.a, l’équivalent flamand du PS, et veut rassembler les forces à l’extérieur de ce parti en un nouveau mouvement politique. Nous serons présents avec Rood! notamment à Gand et à Anvers. Là où nous ne sommes pas présents, nous appelons à voter pour des syndicalistes et des militants issus du mouvement ouvrier.

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