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  • Liège : trois membres du PSL sur la liste VEGA

    Nos camarades Simon Hupkens, Nicolas Croes et Daphné Schmets occuperont les 11e, 21 et 24e places

    Tous les partis traditionnels sont partisans de la politique d’austérité, leurs seules divergences portent sur le rythme de son implication. Il est urgent de poser largement la question de la nécessité d’une alternative politique, c’est-à-dire de la construction d’un relais politique large pour les luttes des travailleurs et de leurs familles. Afin de défendre cette idée, le PSL sera présent lors de ces élections communales en participant à différentes initiatives locales et unitaires, qui respectent les spécificités de chacune de ses composantes et qui regroupent des syndicalistes, des militants politiques ou associatifs et diverses organisations de gauche.

    Les militants du PSL veulent saisir l’opportunité de ces élections pour mener campagne autour de cette idée d’un prolongement politique pour les luttes sociales. Il nous faut aujourd’hui, un nouveau parti des travailleurs qui réunisse divers courants de gauche mais surtout qui est capable d’impliquer activement tous ceux et celles qui aujourd’hui sont orphelins d’une organisation politique et qui veulent lutter contre l’austérité et tout cette politique qui veut nous faire payer une crise dont nous ne sommes pas responsables.

    Ces élections constituent une bonne occasion de développer ce débat et d’aller vers une première étape qui pourrait être une coordination unitaire à la gauche du Parti ‘‘Socialiste’’ et d’Ecolo pour les élections législatives de 2014.

    A Bruxelles, nous participons aux listes unitaires ‘‘Gauches Communes’’, soutenues par le PSL, le Parti Humaniste et le Comité pour une Autre Politique, avec également des candidats de SYRIZA (Grèce) et du Socialist Party (Irlande). Dans le Hainaut, nous participons aux listes ‘‘Front de Gauche’’ (à Charleroi et La Louvière), soutenues par le Parti Communiste et le PSL. En Flandre, Rood! (Rouge) est sorti du SP.a (l’équivalent flamand du PS) et veut rassembler les forces à l’extérieur de ce parti en un nouveau mouvement politique. Nous serons présents avec Rood! à Gand et à Anvers. Nous serons également sur les listes LSP-Rood! à Keerbergen, LSP à Termonde et LEEF! A Zottegem.

    A Liège, la coopérative politique vert et à gauche (VEGA), s’est créée il y a quelques mois sur base du constat qu’aucun parti présent au conseil communal ne défend des positions réellement de gauche. Ses membres ont décidé d’ouvrir leur liste électorale à des membres d’autres organisations politiques ainsi qu’à des indépendants, approche que nous saluons au même titre que la garantie de la liberté d’utilisation d’un matériel politique propre. Ces derniers mois, l’actualité internationale a largement été marquée par de nouvelles formations de gauche telles que le Front de Gauche en France et SYRIZA en Grèce. Ces expériences démontrent qu’une collaboration de différentes tendances de gauche est possible dans le respect de ces différentes composantes et sans que l’une d’entre elles ne considère l’unité comme le moyen d’imposer ses positions politiques aux autres participants.

    Nous voulons également avertir, dans les limites de nos capacités, la vague d’austérité à venir et contre laquelle il faudra riposter à tout niveau (du communal au fédéral). Ces élections communales ne sont pas un ilot isolé du débat qui fait rage dans l’union européenne et à travers le monde concernant l’alternative à la politique d’austérité. Nous voulons poursuivre ce débat avec les camarades de la coopérative politique VEGA et avec toutes les personnes que nous rencontrerons, durant et après la campagne. Pour nous, il est absolument crucial de rompre avec la logique du capitalisme et de retirer les secteurs clés de l’économie (finances, énergie, sidérurgie…) des mains de la dictature des marchés, pour qu’ils soient gérés démocratiquement par la population elle-même en fonction de ses intérêts.

    • C’est au chômage qu’il faut s’en prendre, pas aux chômeurs ! Des emplois pour tous, par l’introduction des 32h de travail par semaine sans perte de salaire avec embauche compensatoire ! Nationaliser pour sauver l’emploi, pas leurs profits !
    • Des logements abordables et de qualité avec un programme massif et public de construction de logements sociaux !
    • Des services publics de qualité et accessibles ! Stop aux projets de prestige ! Plus de moyens publics pour l’enseignement, les crèches, les soins de santé,… Ni libéralisation, ni privatisation !
    • Stop à l’austérité, ce n’est pas à nous de payer pour leur crise ! Construisons, avec et autour de la base des syndicats, un rapport de force pour riposter contre l’austérité.
    • Pour la création d’un nouveau parti des travailleurs ! La lutte doit se développer sur le terrain syndical comme sur celui du politique, le monde du capital dispose de ses partis, nous avons besoin du nôtre !
    • Pour une société socialiste !
  • Choisir entre ‘‘rigueur’’ et austérité ? Un seul mot : Résistance !

    Les mauvaises nouvelles sont pour après le 14 octobre. Ensuite, le budget fédéral sera présenté à la Commission Européenne et l’austérité frappera encore, des Régions jusqu’aux communes. Actuellement, les partis établis se taisent dans toutes les langues concernant les trous à combler. Ils attendent que le 14 octobre soit passé pour une fois de plus nous présenter la facture d’une crise que nous n’avons pas provoquée.

    Tract général du PSL pour les élections communales du 14 octobre

    Tract en version PDF

    L’austérité à tous niveaux

    L’économie du pays faiblit à nouveau, jusqu’à se contracter. Résultat : plus de chômage et moins de revenus pour les autorités. Il est possible que jusqu’à un milliard d’euros soit encore assaini des budgets de l’Etat d’ici la fin de cette année, en plus des précédentes mesures antisociales notamment contre les pensions et les allocations de chômage.

    Au niveau régional ou de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les moyens manquent pour tous les besoins fondamentaux, tant pour les logements sociaux, que les transports publics ou l’enseignement. Nous pouvons voir au quotidien ce que cela signifie : diminution de la qualité du service à la STIB ou aux TEC, manque de places dans les écoles, listes d’attentes à rallonge pour les logements sociaux, les soins de santé ou les crèches publiques,… Il nous sera bientôt possible de figurer sur liste d’attente de la crèche jusqu’à la maison de repos !

    Au niveau communal également, le manque de moyens règne en maître, notamment suite au désastre de Dexia : 39% des communes wallonnes sont dans le rouge, tout comme la moitié des bruxelloises et 70% des flamandes.

    Dans l’actuel contexte de politique européenne d’austérité drastique – responsable du naufrage des conditions de vie des populations grecques, espagnoles ou italiennes – aucune reprise économique n’est attendue. Pourtant, tous les partis traditionnels continuent d’approuver la logique d’assainissement des finances visant à nous faire payer une crise dont nous ne sommes en rien responsables.

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    En juin dernier, une délégation du PSL s’était rendue en France pour participer à la “Marche contre l’austérité et le fascisme” et soutenir la candidature de Jean- Luc Mélenchon (Front de Gauche) contre celle de Marine Le Pen (Front National) aux élections législatives.

    Préparons la résistance !

    Nous avons besoin de bons emplois (notamment pour assurer que nos jeunes ne soient pas une génération perdue), de logements sociaux abordables et de bons services collectifs (crèches,…). Mais les partis établis préfèrent négliger ces domaines en faveur de projets de prestige destinés à attirer des touristes et une population plus riche. Pendant ce temps, une couche croissante de la population voit ses perspectives d’avenir s’évaporer. Fautil dès lors s’étonner que les problèmes deviennent plus explosifs dans cette société sans cesse plus dure ?

    Combattre les divers manque de moyens et l’insécurité, cela signifie combattre la politique d’austérité. Partout en Europe grandit la colère contre cette logique, ce qui a abouti aux grèves générales grecques ou encore au mouvement des Indignés et à la lutte des mineurs des Asturies en Espagne. Ici aussi, nous devons prendre le chemin de la lutte ! Nous devons nous battre, tant dans les rues que dans les entreprises et sur le plan politique.

    Le Parti Socialiste de Lutte – Linkse Socialistische Partij (PSL-LSP) veut jouer un rôle actif dans ce processus. Nous stopperons d’autant mieux cette avalanche d’assainissements si nous nous y prenons avant que notre niveau de vie ait rejoint celui des Grecs. Lutter activement contre cette politique implique de discuter d’un instrument politique. Nous pensons nécessaire que les opposants au néolibéralisme s’unissent dans un parti ouvert et démocratique respectant les diverses personnalités et tendances regroupées en son sein.

    Les travailleurs, les chômeurs, les pensionnés, les jeunes,… ont besoin de leur propre relais politique, avec des représentants qui, contrairement aux politiciens établis, ne gagneraient pas autant qu’un manager, mais l’équivalent du salaire moyen d’un travailleur.

    C’est dans ce cadre que nous allons participer à ces élections sur des initiatives unitaires locales ouvertes regroupant des syndicalistes, des militants politiques ou associatifs et diverses organisations de gauche. Nous voulons développer le débat en faveur d’une coordination unitaire à la gauche du Parti ‘‘Socialiste’’ et d’Ecolo pour les élections législatives de 2014. A Bruxelles, nous participons aux listes unitaires ‘‘Gauches Communes’’, soutenues par le PSL, le Parti Humaniste et le Comité pour une Autre Politique, avec également des candidats de Syriza (Grèce) et du Socialist Party (Irlande). Dans le Hainaut, nous participons aux listes ‘‘Front de Gauche’’ (à Charleroi et La Louvière), soutenues par le Parti Communiste et le PSL. A Liège, nous participons à la liste déposée par la coopérative politique ‘‘Verts et à gauche’’ (VEGA), sur laquelle seront également présents divers candidats du Mouvement Socialiste et du Mouvement politique des objecteurs de croissance.

    En Flandre, Rood! (Rouge) est sorti du SP.a (l’équivalent flamand du PS) et veut rassembler les forces à l’extérieur de ce parti en un nouveau mouvement politique. Nous serons présents avec Rood! à Gand et à Anvers. Nous serons également sur les listes LSP-Rood! à Keerbergen, LSP à Termonde et LEEF! A Zottegem.

    ‘‘Qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu.’’ (Bertolt Brecht)

    Ce pour quoi nous luttons

    Le PSL défend un programme qui se base sur les intérêts de la majorité de la population. Les possibilités technologiques et les richesses sont plus que suffisantes pour les satisfaire. Quelques points centraux :

    • De l’EMPLOI pour tous. Alors que le chômage atteint des proportions dramatiques, certains doivent prendre des pilules pour supporter leur charge de travail et d’autres ont besoin de deux jobs pour parvenir à la fin du mois. Au lieu de répartir le chômage, il faut répartir le travail disponible ! C’est possible, en diminuant le nombre d’heures de travail par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. Nous défendons la résistance active contre tous les licenciements et la création de bons emplois avec lesquels il est possible de faire face à l’avenir.
    • Des SERVICES PUBLICS pour tous. Privatisations et libéralisations entraînent de moins bons services qui coûtent plus chers. Énergie, transports en commun, poste, crèches, soins de santé,… sont autant de services essentiels que la collectivité doit avoir en main afin de les développer et non de les sacrifier pour les profits. Les assainissements de ces dernières années ont déjà réalisé de grands trous dans notre tissu social, laissant de plus en plus de gens sur le bord de la route. Il nous faut plus de moyens publics pour de meilleurs services publics !
    • Des LOGEMENTS SOCIAUX abordables. Un programme de construction de logements sociaux est urgent. De plus, cela ferait pression à la baisse sur les loyers du privé. Les logements sociaux doivent être dans les mains du public et de bonne qualité. Les loyers ne doivent pas dépasser 20% du revenu des ménages.

    Les moyens existent-ils ?

    Une alternative socialiste

    Chaque acquis issu des luttes ouvrières passées est en danger. Le capitalisme est en crise systémique et n’a plus à offrir que chômage, pauvreté, guerre et dégradation de l’environnement pour la majorité. Pourtant, les capacités technologiques et les richesses n’ont jamais été aussi grandes.

    Le PSL se bat pour une alternative socialiste où la richesse créée par les travailleurs reviendra à la société toute entière au lieu de disparaître dans les poches des actionnaires et autres spéculateurs. La nationalisation des secteurs clés de l’économie est une première étape pour assurer un contrôle démocratique de la finance ou de l’énergie, entre autres. Nous sommes pour le socialisme démocratique, pour que la production soit organisée en fonction des besoins de la majorité et non en fonction des profits d’une infime minorité.
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    Il y a bien de l’argent pour les énormes projets de prestige avec lesquels les villes et les communes veulent attirer les touristes et les habitants riches.

    Il y a bien de l’argent chez cette infime élite mondiale de super-riches qui avait au moins 17.000 milliards d’euros sur ses comptes dans des paradis fiscaux en 2010. Les chercheurs qui ont dévoilé ce chiffre ont déclaré : “Le monde possède une énorme montagne de richesses financières qui pourrait être utilisée pour solutionner les problèmes majeurs sur Terre.”

    Il y a bien de l’argent chez ces 14 entreprises du Bel20 qui ont réalisé un bénéfice net de 7 milliards d’euros les 6 premiers mois de cette année. Les grandes entreprises réalisent chaque année des milliards d’euros de profit et reçoivent en plus des cadeaux fiscaux comme les 4,25 milliards d’euros de déduction des intérêts notionnels en 2011. Il existe en plus une fraude fiscale d’environ 30 milliards d’euros par an.

    Des moyens, il y en a, mais les capitalistes assurent qu’il est impossible que les richesses produites dans la société servent à satisfaire les besoins de la majorité de la population. Ce système capitaliste est incapable de parvenir à un programme social qui rencontre les besoins réels et n’en a que faire. Un tel programme n’est possible que si la masse de la population active s’organise et lutte pour ôter les richesses de la société des mains de ceux qui se les accaparent aujourd’hui pour les remettre à ceux qui les produisent : les travailleurs.

    Seul un système garantissant que les richesses de la société soient aux mains de cette société elle-même peut rendre cela permanent. C’est ce que nous appelons une société socialiste démocratique, une société basée sur la planification démocratique de l’économie.

    Ce que nous pensons :

    “Même les communes cherchent l’argent principalement dans les poches de la population ordinaire, tout en protégeant les privilèges des plus riches. Pourtant, les communes pourraient aller chercher leurs moyens parmi ce 1% de super-riches, les capitalistes et les spéculateurs. Mais les communes sont dirigées par ces mêmes partis au pouvoir à tous les niveaux. Pour nous y opposer, nous devons commencer à rassembler les forces qui veulent lutter contre l’austérité.”

    ANJA DESCHOEMACKER, tête de liste de Gauches Communes à Saint-Gilles

    “À Charleroi, il y a seulement un emploi disponible pour 40 chômeurs. Il faut s’attaquer au chômage, pas aux chômeurs. Ce qu’il faut, c’est des emplois de qualité pour tous. La commune pourrait montrer l’exemple en lançant un vaste programme de travaux publics répondant aux besoins urgents de la population, construction et rénovation des logements, des crèches, des écoles,… Mais aussi en diminuant le temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires pour l’ensemble des travailleurs communaux. Ce ne sera possible que si nous nous décidons à aller chercher l’argent là où il est, dans les poches du patronat !”

    STEFANIE LAGAE, candidate sur la liste Front de Gauche à Charleroi

    “Aujourd’hui, à Liège comme ailleurs, seule manque la volonté politique pour réquisitionner les dizaines d’immeubles inoccupés qu’on laisse pourrir pour spéculer et qui pourraient très bien abriter les nombreuses familles en attente d’un logement social. Faute de responsables politiques qui défendent nos interêts, c’est nous, travailleurs, qui devons nous mobiliser pour imposer une politique qui réponde à nos besoins.”

    SIMON HUPKENS, candidat sur la liste VEGA à Liège


    Faites campagne avec nous !

    Il y a des candidats du PSL à Bruxelles à Saint-Gilles (Gauches Communes), Ixelles (Gauches Communes), Anderlecht (Gauches Communes) et Jette (Gauches Communes) ; en Wallonie à Liège (Vega) et Charleroi (Front de Gauche) et en Flandre à Gand (Rood!), Anvers (Rood!), Termonde (LSP), Zottegem (LEEF!), Keerbergen (LSP-Rood!). Là où nous ne sommes pas présents, nous appelons à voter pour des syndicalistes combatifs et des candidats issus du mouvement ouvrier.

    Le Parti Socialiste de Lutte n’est pas actif qu’au moment des élections. Nous sommes impliqués au quotidien dans des luttes, mouvements et campagnes sur les lieux de travail, dans les quartiers et parmi la jeunesse. Contre la crise du capitalisme, il nous faut une gauche ouverte et unifiée. Le PSL veut participer à sa construction. Soutenez nos campagnes financièrement, participez à nos activités ou mieux : rejoignez-nous ! Numéro de compte: 001-2260393-78 du LSP. Pour plus d’infos / devenir membre, contactez-nous via info@socialisme.be ou au 02/345.61.81.

    Prenez un abonnement à ‘Lutte Socialiste’! Désirez-vous lire chaque mois nos rapports et nos analyses? Un abonnement à notre mensuel revient à 20 euros pour 12 numéros (soutien : 30 ou 50 euros). Il vous est également possible de verser un ordre permanent d’au moins 2 euros par mois. Versez cela sur n° de compte 001-3907596-27 de ‘Socialist Press’ avec pour mention “abonnement”. Bonne lecture !

    Rejoignez le PSL ! Le PSL-LSP essaye le plus possible d’impliquer ses membres dans l’activité. Nous tenons des réunions de discussion politique hebdomadaires et menons campagne sur les lieux de travail, dans les quartiers, aux universités, aux écoles,… Voulez-vous également jouer un rôle actif contre le capitalisme? Rejoignez-nous aujourd’hui, contactez-nous pour une discussion avec un militant! info@socialisme.be 02/345.61.81.

  • Nos villes ne sont pas à vendre !

    Le livre ‘‘L’Empereur d’Ostende’’ dévoile la manière dont l’actuel vice-premier ministre Johan Vande Lanotte (SP.a), par ailleurs également ministre de l’économie, a pris ses décisions politiques à Ostende. Cette ville est allée très loin dans la vente de son secteur public et le nombre de régies communales autonomes a littéralement explosé. La frontière entre ces entreprises communales et le secteur privé est extrêmement ténue, la plus grande différence résidant dans le financement public, qui reste souvent intacte concernant les pans de l’activité réalisés à perte.

    C’est dans cette optique qu’a été créée la Régie communale autonome du port d’Ostende (pour gérer le développement du port), la Régie communale autonome pour la Rénovation urbaine d’Ostende (afin de rénover le casino-Kursaal et de construire un complexe commercial avec appartements, le Nieuw Helmond) ou encore la régie communale autonome Vismijn (concernant le marché de la pêche). Sur base de ces entreprises, d’autres ont encore été créées sous forme de sociétés anonymes ou de société à responsabilité limitée. La structure des régies autonomes communales comprend 22 entités à Ostende.

    De cette manière, le pouvoir décisionnel a été transféré du conseil communal à un organisme composé de représentants des conseils d’entreprises des régies autonomes, à des technocrates non-élus. Cela a offert de grandes possibilités de profits aux partenaires privés tandis que le secteur public se contentait de payer la facture sans sérieuses vérifications de la gestion.

    La politique communale d’Ostende privilégiait les entreprises, notamment dans le secteur de la construction ou celui de l’énergie éolienne, au lieu de développer un bon secteur public. Seuls les services sociaux d’aide aux personnes âgées ont été choyés afin d’obtenir suffisamment de voix. La rénovation de la ville a résolument opté pour des appartements de luxe, mais la Régie communale autonome pour la Rénovation urbaine est entrée dans le rouge, et les autorités ont dû vendre des terrains intéressants, au grand plaisir de groupes d’agriculteurs privés.

    Le ministre Vande Lanotte a tout fait pour obtenir du soutien pour ‘‘ses’’ dossiers, comme sur la question des parcs éoliens offshore en mer du Nord, qu’il a géré à la fois en tant que directeur de plusieurs sociétés privées concernées et en tant que ministre de la mer du Nord. Les auteurs du livre affirment que “Il semble que la limite entre l’entrepreneuriat public et privé est devenue de plus en plus floue chez lui, jusqu’à devenir à certains moments totalement inexistante”.

    Ostende n’est pas un cas isolé, ce n’est qu’un exemple des conséquences du néolibéralisme sur nos villes. Cette approche favorise les projets de marketing et de prestige ainsi que les entrepreneurs en organisant le pillage des services publics, au détriment des couches les plus démunies de la population. Certaines catégories sociales tombent littéralement dans l’oubli. A Anvers, même l’enseignement est concerné par les régies communales autonomes. Nos villes sont véritablement vendues au privé.

  • La N-VA n’en a toujours pas assez de la politique néolibérale !

    Au niveau fédéral, la N-VA propose de sabrer dans les salaires indirects des travailleurs en diminuant les contributions à la sécurité sociale. Parallèlement, De Wever & Co veulent assainir encore plus sur le dos des chômeurs et augmenter la TVA de 21 à 22%. Une belle casse sociale en perspective ! C’est pareil au niveau local, comme l’indiquent le programme de la N-VA à Gand et à Anvers, les deux principales villes flamandes.

    Par Geert Cool

    De Wever et ses désirs de bourgmestre

    Face au manque de moyens, la N-VA veut réduire les dépenses sociales et s’attaquer aux travailleurs et aux allocataires sociaux. Hors de question pour les nationalistes flamands de toucher aux entreprises. A Gand, leur programme déclare explicitement : ‘‘La tâche principale du gouvernement est d’assurer un climat attrayant pour l’entreprenariat national et international.’’

    Plusieurs besoins sociaux sont carrément niés. Les 20.000 Anversois qui figurent sur les listes d’attente pour un logement social ne sont pas prêts d’en sortir avec De Wever. ‘‘Avec plus de 10% de logements sociaux, Anvers a amplement rempli ses obligations. (…) Une augmentation du nombre de logements sociaux n’est donc pas à l’ordre du jour.’’ Quant aux bénéficiaires d’un logement social, ils devraient subir un test linguistique. ‘‘Ceux qui ne montrent pas de volonté d’apprendre le néerlandais doivent être sanctionnés et, après plusieurs reprises, doivent quitter le logement social.’’

    La N-VA aime la logique de libéralisation et de privatisation. Crèches, logement, enseignement, soins de santé,… le manque de moyens doit être compensé par l’activité du secteur privé. A cela s’ajoute une attaque directe contre le personnel communal avec le ‘‘non remplacement systématique du personnel sortant’’, la ‘‘modernisation’’ du statut des dockers avec comme ‘‘objectif de renforcer la compétitivité du port.’’ Certaines actions syndicales seraient même interdites : ‘‘les actions syndicales ne peuvent en aucun cas entraîner le blocage du port.’’

    La N-VA veut moins de personnel communal et forcer les chômeurs à travailler gratuitement. Cette proposition de la N-VA mine le statut du personnel communal et renforce la pression générale à la baisse sur tous les salaires et toutes les conditions de travail. Pourquoi payer un travailleur ‘‘cher’’ alors qu’un chômeur peut faire le même boulot gratis ? La politique de la N-VA pousse de plus en plus de gens dans la marge. A cela vient s’ajouter une politique répressive : annulation de l’allocation familiale en cas d’absence d’un enfant à l’école, annulation des allocations sociales pour les consommateurs de drogue, construction d’un centre de détention privé pour mineurs,…

    Et à Gand ?

    Le programme de la N-VA à Gand n’est pas fondamentalement différent de celui d’Anvers, même si certains accents sont différents. Le programme est à la limite du racisme et les attaques contre le personnel communal sont plus concrètes. D’après la N-VA, Gand a actuellement 16,2 employés à temps plein pour 1.000 habitants, ce qu’elle veut réduire à la moyenne flamande de 12,72. Un quart du personnel de ville doit donc disparaître.

    Pour la N-VA, les autorités ne doivent pas jouer de rôle dans la lutte pour satisfaire les besoins sociaux. Concernant les listes d’attente pour obtenir un logement social ou une place en crèche publique, la réponse de la N-VA se limite à faire appel au privé, parfois avec des subsides de la ville. Il est aussi question d’exclure les plus faibles. La pénurie de places dans les crèches serait ainsi le résultat des ‘‘quotas disproportionnés pour les groupes défavorisés : pas moins de 30% à 50% de la capacité des crèches publiques est réservée aux chômeurs et aux minorités.’’ La N-VA poursuit : ‘‘Si ce genre de ‘politiquement correct’ malavisée continue les 6 prochaines années, les familles avec deux salariés normaux deviendront elles-mêmes une minorité. Un des deux devra alors trouver un autre boulot ou la famille fuira la ville.’’ En bref, le manque de places, c’est la faute des chômeurs et des immigrés.

    A Gand, la récente suppression des transports publics de nuit est un point sensible. La N-VA écrit que : ‘‘La réduction du réseau de nuit est regrettable, mais l’analyse de rentabilité de De Lijn est ce qu’elle est. Les bus de nuit coûtent beaucoup, bien qu’ils empêchent les gens de prendre leur voiture de nuit. Des alternatives telles que le subventionnement de taxis doivent donner aux Gantois une solution réaliste.’’

    Le N-VA se présente avec le slogan ‘‘La force du changement’’, mais ce changement semble n’être que l’accentuation de la même politique néolibérale : tout pour les riches et les grandes entreprises tandis que les travailleurs et les allocataires sociaux sont sévèrement punis.

  • Second meurtre homophobe à Liège. Hommage à Jacques Kotnik

    Une centaine de personnes se sont rassemblées à Liège pour lutter contre l’homophobie ce samedi 4 août. Le PSL était naturellement présent lors de cette action. Après le meurtre odieux d’Ishane Jarfi en mai dernier, pas moins de cinq agressions aux relents homophobes ont été recensées en l’espace d’une semaine à Anvers, Alost et Gand. Et c’est au lendemain de l’annonce par le gouvernement d’un durcissement des lois anti-homophobie qu’un second gay, Jacques Kotnik, se fait massacrer à coups de marteau à Liège. On le voit bien, la répression n’est pas la solution.

    Tract + photos. Rubrique LGBT de ce site


    L’homophobie tue encore !

    Tract. PDF

    Après le meurtre odieux d’Ishane Jarfi en mai dernier, pas moins de cinq agressions aux relents homophobes ont été recensées en l’espace d’une semaine à Anvers, Alost et Gand. Et c’est au lendemain de l’annonce par le gouvernement d’un durcissement des lois anti-homophobie qu’un second gay, Jacques Kotnik, se fait massacrer à coups de marteau à Liège. On le voit bien, la répression n’est pas la solution.

    En 1998 aux USA, lorsque Matthew Shepard est battu à mort parce qu’il est gay, notre communauté prend conscience avec effroi du chemin qu’il reste à parcourir. Des comités sont montés, les rassemblements et les débats se succèdent. 14 ans plus tard, les meurtres sauvages d’Ihsane Jarfi et de Jacques Kotnik nous rappellent qu’il est temps, chez nous aussi, de passer à l’action.

    C’est que malgré les lois, toujours plus répressives, interdisant toute discrimination homophobe, malgré les lois qui permettent le mariage gay et garantisse le droit d’avoir des enfants, l’homophobie reste bien ancrée dans notre pays. Ces lois sont bien évidemment fort utiles. Néanmoins, comme le décrit le Centre pour l’égalité des chances, «l’égalité en termes juridiques ne doit pas conduire à une sous-estimation de la réalité de l’homophobie».

    A présent, il est plus qu’urgent d’ouvrir un débat et de trouver de vrais solutions pour que l’horreur de Liège ne se reproduise plus jamais…

    « Tout est réglé avec les lois en Belgique ? » NON

    La Belgique n’est pas le pays le plus gay-friendly. Certaines lois restent parfois discriminantes notamment en matière de don de sang. On voit aussi que les difficultés et la longueur des procédures d’adoption restent décourageantes pour les homoparents. On manque cruellement d’assistantes sociales pour répondre à la demande des futurs adoptant. Par ailleurs, on remarque que trop souvent on ne fait pas appel à des familles d’acceuil homosexuelles, préférant laisser des enfants ayant besoin d’un foyer et d’amour au sein d’une institution plutôt que de les confier à une famille «différente». D’un autre côté, la procréation médicalement assistée coûte très chère et reste un véritable parcours du combattant. Le droit d’être parent est un droit fondamental, il faut pouvoir accorder la gratuité des soins de santé pour tous, comme pour les PMA. De même, la psychiatrisation des trans est un parfait scandale ! Les trans n’étant pas des malades mentaux, il faut réviser le manuel psychiatrique (DSM4) et refuser la mention du sexe sur les papiers officiels. Enfin, il faut aussi résister aux expulsions des sans-papiers qui sont parfois renvoyés dans un pays où le fait d’être LGBT les met sérieusement en danger.

    L’égalité des droits reste à gagner.

    « L’homophobie est un problème personnel ? » NON!

    Les difficultés rencontrées par les gays et lesbiennes dans le monde du travail en sont un bon exemple. Une enquête tout juste révélée par le journal français Libération démontre que 28% des salariés du privé ne se sentent pas très «à l’aise» avec le fait que leur collègue soit homosexuel. Une proportion qui conduit l’employé homo à avoir une chance sur trois de se retrouver sous les ordres d’un chef homophobe. Autre fait marquant de cette enquète, les gays gagnent en moyenne 6% de moins que leurs collègues hétéros. Et ce, pour le même niveau de qualifications et de responsabilités, pour des salariés travaillant dans des entreprises de même taille. Un écart qui atteint 10,5% de moins que leurs collègues hétéros mariés ! Ce chiffre n’étant qu’une moyenne, et étant donné que tous les homos ne sont pas visibles sur leur lieu de travail, on imagine que ceux qui le sont subissent une discrimination plus importante encore.

    Il faut lutter collectivement contre l’homophobie

    « Davantage de policiers pour lutter contre l’homophobie ? » NON!

    Dans sa déclaration de politique générale, le gouvernement Di Rupo a clairement annoncé son intention de lutter «avec la plus grande fermeté» contre les violences faites aux LGBT. Hélas, la réalité sur le terrain n’est pas prête de bouger. Hormis un appareil législatif de plus en plus répressif, rien n’est encore prévu pour réellement lutter contre l’homophobie. A moins qu’on nous explique comment généraliser une vraie prévention à l’école sans les moyens adéquats dont les enseignants manquent cruellement? Comment lutter contre la discrimination à l’embauche en permettant que le chômage frappe tellement de personnes dans ce pays? Comment lutter contre la discrimination face au logement tant qu’il y aura pénurie de foyers? Comment lutter contre la violence dans la rue sans renforcer la présence d’agents de prévention, les éclairages publics et les projets de quartier? Ou comment lutter contre les agressions la nuit sans faire rouler les transports en commun toute la nuit?

    Pour un programme social.

    « L’homophobie est différente du racisme ou le sexisme ? » NON

    Au lieu d’opposer, comme on le fait trop souvent, les causes antiraciste, antisexiste et antihomophobie, nous préférons les relier. Toutes les discriminations sont insuportables et méritent qu’on les combatte. Quelles que soient les préjugés répandus de part et d’autres, ce n’est qu’en s’alliant avec les autres opprimés et discriminés, que tous ensemble, nous pouvons faire avancer la société. Ainsi, une soirée littéraire au Passa Porta autour de la Belgian Pride donnait récemment la parole aux mères musulmanes ayant accepté le coming out de leurs fils. Dans le même esprit, il ne faut pas simplement combattre les injustices mais également aller plus loin, et lutter pour des meilleures conditions de vie pour tous. Par exemple, pourquoi les 1% des plus riches dans le monde décident de tout, de la production à la distribution des richesses néanmoins produites par le travail des 99% autres, et que pour conserver ce pouvoir les 1% ont besoin de nous diviser. Pour arrêter ce système capitaliste il faut que la majorité se rassemble autour d’une lutte pour un système qui fonctionne pour les besoins de la majorité et non pas pour les hyper profits d’une petite minorité.

    Solidarité entre tous les opprimés.


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  • Sri Lanka – De nouvelles possibilités malgré la répression continue

    Lors de l’édition 2012 de l’école d’été du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un meeting a eu lieu sur le Sri Lanka et la campagne de solidarité avec la cause tamoule. Plusieurs Srilankais ont pris part à ce meeting dont un cadre de l’United Socialist Party (la section sri-lankaise du CIO) et deux membres du Frontline Socialist Party (FSP), un partis assez grand issu d’une scission récente du JVP, un partis cinghalais chauviniste. Le FSP est en train de réévaluer le passé politique du JVP dont il rejette désormais l’opportunisme et le nationalisme. Ceci a rendu possible un dialogue entre le FSP et diverses forces de gauche au Sri Lanka, parmi lesquelles l’United Socialist Party (USP).

    Rapport d’une discussion tenue à l’école d’été du CIO, par Christian (Louvain)

    Le gouvernement Srilankais prétend que la croissance économique atteint les 8% au Sri Lanka. Il n’est que naturel que trois ans après la fin d’une guerre civile de 30 ans le pays connaisse une certaine amélioration sur le plan économique. Toutefois, les données du gouvernement apparaissent peu réalistes et la croissance ne serait en effet que de 6,7%. À part ça, il est aussi vrai que les travailleurs, les paysans pauvres et les masses démunies en général continuent de se débattre pour survivre.

    Le Département pour les Recherches et les Statistiques estime qu’une famille moyenne au Sri Lanka a besoin de 250 euros (42.224 rupees) par mois pour subvenir à ses besoins de base. Toutefois, le salaire minimum n’est que de 40 euros dans le secteur privé et de 70 euros dans le secteur public. Etant donné cette situation, les syndicats revendiquent une augmentation immédiate des salaires de 12.500 rupees (74 euros). En janvier, le gouvernement a procédé à une dévaluation de la monnaie nationale de 3%. Entre temps, la valeur de monnaie sri-lankaise a connu une dépréciation réelle d’environs 30%. Ceci a entrainé une inflation de 37% qui s’exprime par une hausse importante des produits de base.

    Trois ans après la fin sanglante de la guerre civile au Sri Lanka, une amélioration sur le plan économique et politique se fait toujours attendre pour la majorité de la population. L’espoir que les sommes énormes consacrées à la guerre allaient désormais être investies dans l’amélioration du niveau de vie de la population a amèrement été déçu. Au contraire, la militarisation du pays continue de bon train et les dépenses militaires atteignent un niveau jamais connu, même durant la guerre civile. En effet, le gouvernement consacre plus de sept fois plus d’argent aux forces armées qu’à l’éducation. Pour le reste, la clique autour du Président Rajapaksa s’enrichit de plus belle et la corruption engloutit des sommes considérables.

    Les pays impérialistes occidentaux tout comme l’Inde font pression sur le gouvernement Sri Lankais pour qu’il trouve "une solution politique" à la question nationale. Ceci fut la plus importante promesse que Rajapaksa fit à ses gouvernements. En même temps, le gouvernement Indien se voit confronté à la pression populaire des masses dans l’Etat de Tamil Nadu pour faire quelque chose afin d’améliorer la situation de la minorité tamoule au Sri Lanka.

    Le régime Rajapaksa a démontrée qu’il n’est pas en mesure de dévier de sa politique de nationalisme bouddhiste cinghalais laquelle lui assure une certaine base électorale dans le Sud du pays. Dans le Nord, à majorité tamoule, les tamoules languissent encore dans les camps de détention. Le régime du Président Rajapaksa s’approprie les terres de la population tamoule pour les donner à des familles de militaires pauvres comme à des paysans et pêcheurs cingalais. Tout comme en Palestine, cette colonisation promet de compliquer la question nationale encore d’avantage. Trois ans après la fin de la guerre civile la discussion sur la question nationale est en train de redevenir primordiale.

    D’autre part, la diaspora tamoule tente de s’organiser pour former un front commun qui appellerait à la création Tamil Eelam (la patrie tamoule).

    Si les capitalistes sri-lankais auraient fait quelques concessions ou auraient même tenté de résoudre la question nationale, ceci aurait permis à la classe ouvrière d’à nouveau jouer un rôle déterminant. Après des années de division profonde de la classe ouvrière, la question communautaire aurait été enfin reléguée à l’arrière plan. Toutefois ceci n’aurait pas été dans l’intérêt de la bourgeoisie sri-lankaise.

    Résistance et répression

    Au moindre signe de lutte parmi les travailleurs, paysans, pêcheurs ou étudiants Rajapaksa est près à employer les forces armées pour étouffer toute résistance. Non seulement dans le Nord mais aussi dans le Sud à majorité cingalaise le régime a établit des camps militaires. Mais malgré ceci la lutte de classe reprend de l’ampleur autour d’un nombre de revendications immédiates. Le chauvinisme n’est plus aussi effectif qu’il ne l’était et ne suffit plus pour empêcher les luttes.

    Les derniers mois ont étés marqués par plusieurs conflits qui ont pu donner une certaine confiance aux travailleurs et aux couches les plus démunies. Dans une usine de textiles à Colombo sur le point d’être fermée, les travailleurs ont pu préserver leurs droits de pensions. D’autre part, des manifestations de pêcheurs contre une hausse de 50% sur le prix du carburant ont fini par obliger le gouvernement à faire d’importantes concessions. Ces deux conflits se sont soldés par des pertes de vies, un fait caractéristique pour la répression policière dans un pays semi-colonial comme le Sri Lanka où les droits syndicaux sont eux aussi rarement respectés. Le régime a su aussi s’attirer la rage des paysans pauvres avec une nouvelle loi visant a imposer l’usage de paniers en plastique pour le transport des fruits et légumes aux marchés. Cela a provoqué des manifestations un peu partout dans le pays.

    De son côté, l’United Socialist Party (USP) a réagi à ces mouvements avec une campagne dans les lieux de travail et les universités. Dans notre tract, nous expliquons que le capitalisme n’est pas en mesure de trouver des solutions aux problèmes et qu’une alternative socialiste est à l’ordre du jour. Nos activités sont bien reçues. Nous avons organisé une série de meetings publics autour de la question: "Quelle alternative au régime Rajapaksa?" Ces meetings on eu lieux à Colombo comme à Ratmalana, Ehaliyagoda, Galle, Horana, Kalutara, Pollonnaruwa, Moragala et Nuwaraeliya. Notre journal mensuel "Étoile Rouge" apparait aussi bien en cingalais qu’en tamoul.

    Etant donné la répression du régime, le travail politique et syndical n’est pas sans dangers au Sri Lanka. Le jour même du Congrès visant à fonder le Frontline Socialist Party, deux futurs membres du bureau politique de cette organisation furent enlevés et maintenus en détention clandestine par les autorités. C’est seulement après une campagne internationale à laquelle nous avons contribué qu’ils furent relâchés. Les enlèvements et les assassinats d’activistes sont d’actualité au Nord comme au Sud du pays.

    Nouveau développements au sein de la gauche

    Le JVP (Front de Libération Populaire) fut un parti largement d’inspiration maoïste mais faisant aussi appel au nationalisme cingalais. Il a connu un grand essor durant la radicalisation étudiante des années 1980. En 1971 et puis encore en 1987-89, le JVP se lança dans des révolte sanglantes basées sur des tactiques de guérilla. Ayant pris la voie parlementaire depuis 1989, le flanc chauviniste du JVP se vit récemment dépassé dans son communautarisme par le régime de Rajapaksa. Dans ce contexte, une scission de gauche a conduit à l’établissement du Frontline Socialist Party (FSP). Celui-ci est en discussion avec toutes les forces de gauche afin d’arriver à plus de coopération au sein de la gauche Sri Lankaise.

    Avec l’USP, nous prenons part à cette discussion. Pour le 1er mai, nous avons pris part pour la première fois a un défilé commun à Colombo. Il est crucial d’arriver à plus d’unité parmi la gauche sur base d’un programme avec lequel nous serons plus fort dans la lutte des classes.

    Ces dernières années, presque tous les mouvements étudiants furent contrôlés par le JVP. Toutefois, avec la scission du FSP, de nouvelles possibilités se présentent pour la gauche d’intervenir parmi les étudiants. Ici, nous avons un rôle très important à jouer avec l’USP puisque les jeunes ne se sentent pas attirées par la gauche traditionnelle qui appuie aujourd’hui le régime. Dans la période à venir, l’USP va s’orienter d’avantage vers les jeunes tout en favorisant plus de dialogue au sein du mouvement ouvrier où une coordination réelle es actuellement presque inexistante. À cette fin, nous menons une campagne pour une convention démocratique des syndicats et des travailleurs laquelle pourrait unir les luttes des travailleurs et des masses démunies.

    La question nationale

    Il est important de préciser que le Sri Lanka fut le premier pays au monde à avoir un parti Trotskiste de masses; le LSSP. Ce partis a su rassembler cingalais et tamouls dans une lutte commune. Ce partis établi dans les années trente a fini par se compromettre en participant dans des coalition avec des partis bourgeois à partir de 1964. Une fois le LSSP discrédité comme force révolutionnaire, cela a laissé la porte grande ouverte à des mouvements comme le JVP. En même temps, parmi la minorité tamoule opprimée, l’idée d’atteindre l’indépendance par la voie armée gagna également en popularité.

    Le Comité pour une Internationale Ouvrière a toujours insisté que de telles tactiques, comme dans le cas de l’IRA en Irlande du Nord, sont vouées à l’échec. Une minorité (au Sri Lanka les tamouls représentent 18% de la population) ne peut acquérir l’indépendance par la voie armée. Une telle approche ne fait que renforcer la répression de l’état qui peut désormais plus facilement faire recours au chauvinisme de la population majoritaire aliénée par les tactiques terroristes des indépendantistes. L’unique voie possible qui puisse aboutir à l’auto-détermination tamoule serait une lutte commune des travailleurs et paysans tamoules et cingalais pour le socialisme.

    Inversement, comme nous le rappelle Lénine, durant la révolution russe, ce fut l’unité sur basse du droit à l’auto-détermination pour toutes minorités nationales qui permit à la révolution de triompher. Malheureusement, le LSSP, miné par le réformiste et l’opportuniste parlementaire, n’était plus en mesure de mener une telle lutte pour un avenir socialiste, le seul avenir qui puisse répondre aux besoins des masses Sri Lankaises. C’est dans se contexte que le Sri Lanka a sombré dans 30 ans de guerre civile. Aujourd’hui, ce qui reste du LSSP fait partie de la gauche traditionnelle qui appuie le régime au pouvoir.

    Bien que marxistes révolutionnaires, il ne nous appartient pas de revendiquer l’auto-détermination tout en l’acceptant comme droit démocratique indispensable à l’unité de classe. Une approche correcte à la question nationale est un point crucial au Sri Lanka comme ailleurs dans le monde. Des régimes comme celui de Rajapaksa finissent par disparaitre tôt ou tard, mais la question nationale ne peut être résolue dans le cadre du capitalisme, surtout dans un contexte néocolonial. C’est aussi de plus en plus le cas dans les pays riches touchés par la crise. Les droits démocratiques sont un luxe que la bourgeoise peut de moins en moins se permettre sans mettre en péril son existence.

    Campagne de solidarité

    La campagne de solidarité avec la cause tamoule (Tamil Solidarity Campaign) initiée par le CIO est unique en son genre à cause de son approche de classe. Contrairement à d’autres groupes, elle ne tente de faire ni la charité ni encore moins le lobbying auprès de politiciens bourgeois. Au lieu de faire appel à la solidarité des 1% elle fait appel celle des 99%. Le modèle suivi est plutôt celui de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, laquelle fut essentiellement fondée sur la solidarité des travailleurs et des organisations ouvrières. En pratique ceci s’exprime, entre autres, par l’affiliation de UNISON, le plus grand syndicat du secteur publique en Angleterre, à la campagne de solidarité avec la cause tamoule. Nos camarades en Angleterre et au Pays-de-Galle, sont actuellement en train de promouvoir l’adhésion d’autre syndicats à la campagne. Cette approche de faire appel à la solidarité syndicale nous permet de faire le lien entre la politique néolibérale de Rajapaksa et l’austérité ici en Europe. En mettant la solidarité de classe au centre de notre campagne nous espérons aussi présenter une vision alternative à la diaspora tamoule et ne pas abandonner le champs aux nationalistes bourgeois.

    Malgré l’existence d’une grande diaspora tamoule dans de nombreux pays occidentaux, contrairement à la cause palestinienne, la cause tamoule est presque entièrement absente au niveau politique. Paul Murphy, le député européen de notre section irlandaise, utilise la plateforme que lui offre son mandat pour populariser la cause tamoule.

    D’autre part, notre campagne de solidarité cherche aussi à aller à l’encontre des illusions qui existent dans la diaspora tamoule en ce qui concerne les interventions de pays impérialistes ou d’institutions internationales comme les Nations Unies. Avant tout, les pays impérialistes souhaitent un régime stable au Sri Lanka qui puisse garantir leur investissements. Dans le cas où ils interviendraient, ce ne serait en aucun cas pour défendre les droits de l’homme. De surcroit, une intervention impérialiste risquerait de renforcer le régime Rajapaksa. Comme le régime ne dépend pas des impérialistes occidentaux que se soit à un niveau économique, politique ou militaire il peut se permettre de jouer la carte de anti-impérialiste. Ayant bénéficié du soutien de la Chine et de l’Inde durant la guerre civile, Rajapaksa permet aujourd’hui aux capitalistes Indiens de mettre en place une zone de libre échange dans le Nord du pays alors que la Chine construit un port gigantesque dans le Sud.

    Notre section belge elle aussi est active dans la campagne de solidarité avec la cause tamoule. Notamment à Anvers nous avons accueilli des immigrés tamoules dans notre organisation grâce à cette campagne. Ainsi, de telles campagnes de solidarité peuvent aussi contribuer à renforcer la solidarité de classe entre travailleurs belges et immigrés, une solidarité cruciale dans la lutte contre l’austérité et l’extrême droite. De plus, cela nous permet d’apprendre quelque chose de la riche histoire politique du Sri Lanka, une histoire qui a des leçons à nous livrer.

  • PARTICIPEZ À LA CAMPAGNE ÉLECTORALE DU PSL !

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    Le PSL veut saisir la campagne pour les communales pour mieux préparer la classe des travailleurs à une période de lutte. Après les élections, une nouvelle tournée d’assainissements arrivera, cette fois-ci également au niveau local. Les capitalistes useront tous leurs réseaux pour sauvegarder le maximum de leurs profits lors de la négociation, fin d’année, du nouvel Accord interprofessionnel (AIP). L’index, nos salaires et notre pouvoir d’achat seront à nouveau attaqués. Le PSL veut, dans la mesure de ses capacités, alerter de l’arrivée de cette offensive soutenue par tous les partis traditionnels et hâter l’organisation de la contre-attaque à tous niveaux.

    Il n’existe aucune opposition de gauche qui uni les travailleurs et les jeunes dans la lutte contre ce gouvernement. Malgré sa rhétorique quelque peu de gauche, le PS assiste la bourgeoisie et sa soif de profits, tout comme les autres partis pro-capitalistes. En Flandre, la N-VA se pose en seule alternative à ces politiciens, alors même que son programme n’a qu’un objectif : tordre un peu plus et un peu plus vite le cou et le portefeuille des travailleurs et de leur famille. Construire une véritable alternative de gauche est plus que jamais nécessaire.

    Un outil politique pour notre classe !

    Le PSL a toujours été partisan de la création d’un nouveau parti large, un instrument qui relie les divers mouvements de lutte. Un tel parti travaillerait à un programme qui redonnerait aux jeunes et aux travailleurs la confiance et l’audace de revendiquer un autre type de société. La large implication dans la campagne électorale du Front de Gauche en France et les résultats obtenus par Syriza en Grèce ont illustré le potentiel pour les idées de gauche.

    Nous n’en sommes pas encore là en Belgique, mais nous voulons saisir ces élections locales pour poser un pas en ce sens. Nous allons souligner la nécessité d’une résistance unifiée et de préparer une réelle alternative de gauche pour les prochaines élections générales de 2014. Nous voulons populariser l’idée que seule une résistance active peut stopper la politique néolibérale. Parallèlement, nous soutenons qu’il faut rompre avec le capitalisme et lutter pour une autre société, basé sur les intérêts de l’immense majorité de la population.

    C’est dans ce cadre que nous participerons à différentes listes électorales qui regroupent des formations politiques de gauche et des militants syndicaux et associatifs comme Gauches Communes à Bruxelles, Front de Gauche à Charleroi et La Louvière, Verts et à gauche (VEGA) à Liège et Rood! en Flandre (comme à Gand et Anvers). Le PSL présentera une liste locale à Termonde et participera à une liste LSP-Rood à Keerbergen.

    Commencer à construire une implantation locale

    Nos précédentes campagnes électorales avaient essentiellement pour but de faire connaître notre parti et de le renforcer. Cela reste crucial, mais nous voulons franchir une étape supplémentaire dans certaines communes (à Saint-Gilles et Gand) en essayant d’atteindre les masses et de poser les bases pour obtenir un premier élu du PSL. Ce n’est pas un hasard si nous avons été dans ces communes à la base de ”reprenons nos communes” et des ”Gantois contre l’austérité”. Dans d’autres sections du CIO, nous pouvons voir quel rôle public peuvent jouer des élus afin de renforcer la lutte contre l’austérité et de populariser l’idée d’une alternative socialiste.

    Pour cela, nous avons besoin de l’implication active et d’une aide financière supplémentaire de la part de tous nos membres et sympathisants. Nous voulons récolter 15.000 € d’ici fin septembre, dont plus de 7.000 ont déjà été récoltés. Voilà pourquoi nous vous appelons chaudement à faire un don au PSL d’ici la fin septembre ou à soutenir le PSL sur une base plus régulière, avec un ordre permanent bancaire mensuel de soutien. Chaque soutien, petit ou grand selon les moyens de chacun, sera d’une très grande aide pour réaliser nos objectifs.

    Pour une cotisation ou un don, verser sur le compte du PSL : 001-2260393-78

  • Il nous faut un programme d’urgence pour les logements sociaux!

    Un logement abordable et de qualité pour tous !

    Ces dernières années un vieux phénomène a resurgi dans les grandes villes : la pénurie de logements. Alors que différentes villes ne ménagent pas leurs efforts pour faire venir des habitants (pour qu’ils paient des taxes), nous assistons à une augmentation du nombre de sans-abri. Certains pensent qu’il s’agit d’une conséquence de la crise économique. C’est correct, mais en partie seulement. La pénurie de logements sociaux est une politique consciente. Les politiciens veulent surtout attirer des familles avec deux salaires et l’absence de nouveaux logements sociaux capable de faire une pression à la baisse sur les prix sur le marché entraîne une incapacité de louer ou acheter un logement pour beaucoup de gens.

    Par Jarmo Van Regemorter

    Des chiffres dramatiques

    A Anvers, il y a 20.000 familles en attente d’un logement social. Le prix moyen pour acheter un logement a augmenté de 99.204 euros en 2003 vers 215.414 euros en 2010. C’est plus du double ! L’augmentation y est la plus rapide du pays.

    Gand fait aussi partie du top trois des villes où l’augmentation a été la plus rapide ces 10 dernières années. L’augmentation y est de 260% depuis 2000, avec bien entendu une grande incidence sur les loyers. Les promesses de nouveaux logements sociaux en restent au stade de la belle parole. A peu près 6.000 familles sont sur liste d’attente, pour une durée de plus en plus longue (deux ans en moyenne à Gand).

    Si le taux de logements sociaux est d’un peu plus de 10% dans ces deux villes, à Bruxelles, ce taux chute à 7,7%. Début 2010, 37.825 familles étaient sur liste d’attente à Bruxelles. Avec un rythme de moins de 100 logements supplémentaires par an, cette liste n’est pas prête de diminuer.

    Un programme d’urgence de construction de logements sociaux, maintenant !

    Aujourd’hui, il n’est pas possible de fournir un logement convenable à chacun. Il n’existe que 7% de logements sociaux dans tout le pays. C’est moins qu’aux Pays-Bas (32%), en France (17%) ou en Grande-Bretagne (18%). Nous avons grand besoin d’un programme d’urgence pour répondre aux besoins sociaux. Un tel programme aura aussi un effet modérateur sur les prix des logements du marché privé, ce qui est également nécessaire pour répondre à la pénurie.

    Il faut aussi s’occuper de la qualité de vie aux environs des logements sociaux, loin d’être toujours optimale. De nombreux blocs sont anciens, ou de piètre qualité. Ils sont parfois gérés par des sociétés de logement social en partenariat public-privé qui se plient à la ‘loi du marché’. Il existe aussi un problème de fraude avec des propriétaires qui achètent différents logements sociaux pour ensuite les louer à des personnes dans le besoin à des prix exorbitants.

    Les seules mesures actuellement prises ne sont que des mesures discriminatoires. En Flandre, des exigences linguistiques ont été introduites pour masquer le réel problème de la pénurie en pointant les immigrés comme les responsables de la situation. Au lieu de semer la division, il faut s’en prendre aux causes de cette pénurie.

    Le gouvernement doit prendre ses responsabilités

    Une question aussi importante que le logement ne peut pas être laissée aux mains des spéculateurs privés. Le gouvernement doit jouer un rôle actif et prendre entièrement en mains les sociétés de logement social afin de lancer un programme de construction massif.

    Les partis traditionnels ne vont rien changer. Dans le meilleur des cas, ils s’en tiennent à répéter leurs anciennes promesses électorales. La politique actuelle de logement n’en est pas une, ce n’est qu’une mauvaise gestion où domine le laisser aller. Il nous faut un changement radical pour mettre les besoins sociaux au centre des préoccupations.

  • La gauche véritable aura de réelles opportunités à saisir

    Dans tous les pays où la crise montre déjà son visage hideux, les paroles creuses des politiciens traditionnels perdent de leur effet. L’instabilité politique se développe en conséquence, tout comme de grandes opportunités pour la gauche véritable. En Islande, en Grèce, en Espagne, au Portugal et en Irlande, des formations de gauche ont obtenu de bons résultats électoraux. En Grèce, la possibilité d’avoir un gouvernement de gauche a même été réelle.

    Par Bart Vandersteene

    Nous n’en sommes pas encore là en Belgique, mais l’avalanche d’austérité devient de plus en plus concrète, et nous savons qu’elle est appelée à continuer sa course. Ce processus n’est toutefois pas linéaire. Pour l’instant, tous les niveaux de pouvoir attendent le 15 octobre – le lendemain des communales – pour lancer leurs nouvelles opérations d’austérité.

    Les communales seront sans doute dominées par les discours classiques des politiciens traditionnels. Les divers bourgmestres, parlementaires et ministres vont tout faire pour que leurs partis soient au pouvoir dans les communes. Cet accès au pouvoir implique un accès à des postes bien payés, à des emplois pour les amis et à des possibilités pour profiter du lobbying. Le vrai défi des partis traditionnels, c’est celuilà. C’est ce qui permet de comprendre les alliances et cartels sans principe entre tous les partis : de bleu-vert à Amay au rouge-orange à Liège en passant par le bleu-orange-vert à Namur. La pensée unique néolibérale conduit à l’interchangeabilité des partis.

    La gauche doit utiliser cette période d’attention accrue pour la politique locale afin de s’attaquer à cette pensée unique tout en mettant sur les rails la résistance contre l’austérité et pour une autre politique. Cette alternative doit se baser sur les besoins réels de la population, comme des logements abordables et de qualité, des emplois et des revenus décents et le droit à la mobilité et aux services collectifs. Les moyens existent. Le nombre de milliardaires en dollars continue d’augmenter, en Belgique comme ailleurs, en dépit de la ‘crise du siècle’.

    Les capitalistes sont assis sur une montagne d’argent, mais refusent d’investir. C’est une grève irresponsable du capital qui paralyse la société. Mais les médias et les politiciens traditionnels préfèrent ne pas s’en prendre à cette ‘‘irresponsable’’ grève du capital. Tous ensemble, ils mènent une lutte de classe pour défendre leurs intérêts, à nous de nous organiser aussi sérieusement. Notre plus grand atout est notre nombre : nous sommes les 99%.

    Les certitudes politiques s’effondrent, la volatilité électorale va croissant. C’est une opportunité pour la gauche. Lors des élections communales, il y aura différentes listes à gauche des partis traditionnels, des listes qui veulent répondre à l’aspiration au changement et à la recherche d’une alternative.

    Les exemples internationaux illustrent qu’une collaboration large, ouverte et démocratique des forces de gauche est la meilleure façon d’avancer. C’est pourquoi nous faisons partie de campagnes unitaires dans plusieurs villes. A Bruxelles nous participons à ‘‘Gauches Communes’’ avec le Parti Humaniste et le CAP, à Saint-Gilles, Ixelles, Anderlecht et Jette. A Gand et à Anvers, nous serons sur les listes de Rood !, liste que nous tirons à Gand. A Charleroi et La Louvière, nous participons à des listes ‘‘Front de Gauche’’, nom qui se réfère explicitement à l’initiative française qui a remporté 11,7% aux présidentielles sous la candidature de Jean-Luc Mélenchon. A Liège, nous discutons actuellement avec la liste Véga (pour vert et à gauche) de l’opportunité d’y avoir des candidats. A Termonde et Keerbergen, nous seront présents en tant que LSP-Rood ! et à Zottegem sur une liste de LEEF. Il y a en outre d’autres listes locales de gauche.

    Il n’y a pas encore d’initiative coordonnée de la gauche. Plusieurs raisons expliquent cette situation, dont le refus de la plus grande formation à gauche, le PTB, de collaboration sur base du respect des autres forces. L’unité ne peut pas se limiter à un petit ajout, à un ‘‘+’’ derrière le nom de leur parti. L’impact de la crise va faire de plus en plus sentir, ce qui inévitablement va renforcer l’aversion envers les partis traditionnels. Ces partis n’offrent aucune alternative et défendent tous la même politique d’austérité. Seul un programme socialiste cohérent qui remet en question les dogmes capitalistes peut offrir une réelle réponse à la détérioration de notre niveau de vie. La pression pour l’unité à gauche sera encore plus forte aux élections législatives de 2014. Nous voulons renforcer cette pression et aider à construire une alternative conséquente à gauche.

  • REPRENONS NOS COMMUNES !

    Avec des listes de gauche, préparons nous aux attaques antisociales qui suivront les élections communales !

    La campagne électorale a commencé, les premières affiches ont fait leur apparition. De façon assez remarquable, c’est à peine s’il est fait mention de la crise économique et des assainissements budgétaires… C’est que tous les partis établis réussiront à s’entendre, à tous les niveaux de pouvoir, dès lors qu’il sera question de poursuivre la politique d’austérité. En évitant d’en parler, les partis traditionnels espèrent bien que les électeurs ne se détourneront pas d’eux. C’est pour cette même raison que le ministre de l’économie Vande Lanotte veut reporter à après les élections la présentation du budget fédéral belge devant la Commission Européenne.

    Par Anja Deschoemacker, tête de liste de ‘‘Gauches Communes’’ à Saint-Gilles (Bruxelles)

    Les diverses possibilités pour les communes de procéder à des ‘‘économies indolores’’ sont presque totalement épuisées. La pénurie de moyen est déjà gigantesque dans tous les services communaux, y compris dans les CPAS, qui doivent faire face aux conséquences d’une pauvreté croissante. Dans de nombreuses communes, la majorité du personnel n’est pas statutaire. Certains contrats de travail dans les communes figurent parmi les plus précaires sur le marché de l’emploi. Les budgets communaux reposent sans cesse plus sur des taxes antisociales, qui pèsent plus lourdement sur les petits budgets (amendes et sanctions administratives, diverses taxes…), tandis que les revenus plus élevés ne contribuent que pour des cacahouètes.

    Après les élections, on n’entendra partout crier qu’il n’y a ‘‘pas d’argent’’. Cela fait déjà un bon moment que les logements sociaux, l’enseignement, les crèches ou encore les divers services sociaux souffrent de sous-financement. Alors que les plus riches, le 1%, reçoivent une pluie de cadeaux tel que la déduction des intérêts notionnels (pour un coût de 4,25 milliards d’euros en 2011), nos enfants doivent suivre un enseignement donné dans des containers et même comme ça, chacun n’est pas garanti d’avoir une place !

    Les communes ne dérogent pas à la règle et vont chercher leurs moyens dans les poches les plus humbles en maintenant les privilèges des riches. Les conseillers communaux rétorqueront que les communes n’ont pas tous les pouvoirs en mains pour s’en prendre aux capitalistes et aux spéculateurs. Mais les partis qui sièges aux conseils communaux sont les mêmes que ceux qui dirigent les autres niveaux de pouvoir !

    Nous devons nous préparer à lutter contre l’austérité, et commencer dès maintenant à regrouper les forces qui s’engageront dans ce combat. C’est l’un des principaux objectifs des listes Rood ! en Flandre (notamment à Anvers et Gand), des listes Gauches Communes à Bruxelles (à Saint-Gilles, Jette, Anderlecht et Ixelles) ou des listes Front de Gauche à Charleroi et La Louvière.

    Un autre élément important de cette campagne sera de populariser la nécessité d’une formation de gauche capable de fédérer la résistance. Les exemples du Front de Gauche français ou de Syriza en Grèce constituent d’importantes sources d’inspiration à partir desquelles des leçons peuvent être tirées pour la Belgique. C’est le cas vis-à- vis du programme (où il est question de placer sous contrôle public des secteurs clés de l’économie), mais également concernant la collaboration d’une diversité de courants réunis en respectant leurs spécificités et avec un début de discussion ouverte et démocratique.

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