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Tag: Anvers
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Nos villes ne sont pas à vendre !
Le livre ‘‘L’Empereur d’Ostende’’ dévoile la manière dont l’actuel vice-premier ministre Johan Vande Lanotte (SP.a), par ailleurs également ministre de l’économie, a pris ses décisions politiques à Ostende. Cette ville est allée très loin dans la vente de son secteur public et le nombre de régies communales autonomes a littéralement explosé. La frontière entre ces entreprises communales et le secteur privé est extrêmement ténue, la plus grande différence résidant dans le financement public, qui reste souvent intacte concernant les pans de l’activité réalisés à perte.
C’est dans cette optique qu’a été créée la Régie communale autonome du port d’Ostende (pour gérer le développement du port), la Régie communale autonome pour la Rénovation urbaine d’Ostende (afin de rénover le casino-Kursaal et de construire un complexe commercial avec appartements, le Nieuw Helmond) ou encore la régie communale autonome Vismijn (concernant le marché de la pêche). Sur base de ces entreprises, d’autres ont encore été créées sous forme de sociétés anonymes ou de société à responsabilité limitée. La structure des régies autonomes communales comprend 22 entités à Ostende.
De cette manière, le pouvoir décisionnel a été transféré du conseil communal à un organisme composé de représentants des conseils d’entreprises des régies autonomes, à des technocrates non-élus. Cela a offert de grandes possibilités de profits aux partenaires privés tandis que le secteur public se contentait de payer la facture sans sérieuses vérifications de la gestion.
La politique communale d’Ostende privilégiait les entreprises, notamment dans le secteur de la construction ou celui de l’énergie éolienne, au lieu de développer un bon secteur public. Seuls les services sociaux d’aide aux personnes âgées ont été choyés afin d’obtenir suffisamment de voix. La rénovation de la ville a résolument opté pour des appartements de luxe, mais la Régie communale autonome pour la Rénovation urbaine est entrée dans le rouge, et les autorités ont dû vendre des terrains intéressants, au grand plaisir de groupes d’agriculteurs privés.
Le ministre Vande Lanotte a tout fait pour obtenir du soutien pour ‘‘ses’’ dossiers, comme sur la question des parcs éoliens offshore en mer du Nord, qu’il a géré à la fois en tant que directeur de plusieurs sociétés privées concernées et en tant que ministre de la mer du Nord. Les auteurs du livre affirment que “Il semble que la limite entre l’entrepreneuriat public et privé est devenue de plus en plus floue chez lui, jusqu’à devenir à certains moments totalement inexistante”.
Ostende n’est pas un cas isolé, ce n’est qu’un exemple des conséquences du néolibéralisme sur nos villes. Cette approche favorise les projets de marketing et de prestige ainsi que les entrepreneurs en organisant le pillage des services publics, au détriment des couches les plus démunies de la population. Certaines catégories sociales tombent littéralement dans l’oubli. A Anvers, même l’enseignement est concerné par les régies communales autonomes. Nos villes sont véritablement vendues au privé.
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La N-VA n’en a toujours pas assez de la politique néolibérale !
Au niveau fédéral, la N-VA propose de sabrer dans les salaires indirects des travailleurs en diminuant les contributions à la sécurité sociale. Parallèlement, De Wever & Co veulent assainir encore plus sur le dos des chômeurs et augmenter la TVA de 21 à 22%. Une belle casse sociale en perspective ! C’est pareil au niveau local, comme l’indiquent le programme de la N-VA à Gand et à Anvers, les deux principales villes flamandes.
Par Geert Cool
De Wever et ses désirs de bourgmestre
Face au manque de moyens, la N-VA veut réduire les dépenses sociales et s’attaquer aux travailleurs et aux allocataires sociaux. Hors de question pour les nationalistes flamands de toucher aux entreprises. A Gand, leur programme déclare explicitement : ‘‘La tâche principale du gouvernement est d’assurer un climat attrayant pour l’entreprenariat national et international.’’
Plusieurs besoins sociaux sont carrément niés. Les 20.000 Anversois qui figurent sur les listes d’attente pour un logement social ne sont pas prêts d’en sortir avec De Wever. ‘‘Avec plus de 10% de logements sociaux, Anvers a amplement rempli ses obligations. (…) Une augmentation du nombre de logements sociaux n’est donc pas à l’ordre du jour.’’ Quant aux bénéficiaires d’un logement social, ils devraient subir un test linguistique. ‘‘Ceux qui ne montrent pas de volonté d’apprendre le néerlandais doivent être sanctionnés et, après plusieurs reprises, doivent quitter le logement social.’’
La N-VA aime la logique de libéralisation et de privatisation. Crèches, logement, enseignement, soins de santé,… le manque de moyens doit être compensé par l’activité du secteur privé. A cela s’ajoute une attaque directe contre le personnel communal avec le ‘‘non remplacement systématique du personnel sortant’’, la ‘‘modernisation’’ du statut des dockers avec comme ‘‘objectif de renforcer la compétitivité du port.’’ Certaines actions syndicales seraient même interdites : ‘‘les actions syndicales ne peuvent en aucun cas entraîner le blocage du port.’’
La N-VA veut moins de personnel communal et forcer les chômeurs à travailler gratuitement. Cette proposition de la N-VA mine le statut du personnel communal et renforce la pression générale à la baisse sur tous les salaires et toutes les conditions de travail. Pourquoi payer un travailleur ‘‘cher’’ alors qu’un chômeur peut faire le même boulot gratis ? La politique de la N-VA pousse de plus en plus de gens dans la marge. A cela vient s’ajouter une politique répressive : annulation de l’allocation familiale en cas d’absence d’un enfant à l’école, annulation des allocations sociales pour les consommateurs de drogue, construction d’un centre de détention privé pour mineurs,…
Et à Gand ?
Le programme de la N-VA à Gand n’est pas fondamentalement différent de celui d’Anvers, même si certains accents sont différents. Le programme est à la limite du racisme et les attaques contre le personnel communal sont plus concrètes. D’après la N-VA, Gand a actuellement 16,2 employés à temps plein pour 1.000 habitants, ce qu’elle veut réduire à la moyenne flamande de 12,72. Un quart du personnel de ville doit donc disparaître.
Pour la N-VA, les autorités ne doivent pas jouer de rôle dans la lutte pour satisfaire les besoins sociaux. Concernant les listes d’attente pour obtenir un logement social ou une place en crèche publique, la réponse de la N-VA se limite à faire appel au privé, parfois avec des subsides de la ville. Il est aussi question d’exclure les plus faibles. La pénurie de places dans les crèches serait ainsi le résultat des ‘‘quotas disproportionnés pour les groupes défavorisés : pas moins de 30% à 50% de la capacité des crèches publiques est réservée aux chômeurs et aux minorités.’’ La N-VA poursuit : ‘‘Si ce genre de ‘politiquement correct’ malavisée continue les 6 prochaines années, les familles avec deux salariés normaux deviendront elles-mêmes une minorité. Un des deux devra alors trouver un autre boulot ou la famille fuira la ville.’’ En bref, le manque de places, c’est la faute des chômeurs et des immigrés.
A Gand, la récente suppression des transports publics de nuit est un point sensible. La N-VA écrit que : ‘‘La réduction du réseau de nuit est regrettable, mais l’analyse de rentabilité de De Lijn est ce qu’elle est. Les bus de nuit coûtent beaucoup, bien qu’ils empêchent les gens de prendre leur voiture de nuit. Des alternatives telles que le subventionnement de taxis doivent donner aux Gantois une solution réaliste.’’
Le N-VA se présente avec le slogan ‘‘La force du changement’’, mais ce changement semble n’être que l’accentuation de la même politique néolibérale : tout pour les riches et les grandes entreprises tandis que les travailleurs et les allocataires sociaux sont sévèrement punis.
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Second meurtre homophobe à Liège. Hommage à Jacques Kotnik
Une centaine de personnes se sont rassemblées à Liège pour lutter contre l’homophobie ce samedi 4 août. Le PSL était naturellement présent lors de cette action. Après le meurtre odieux d’Ishane Jarfi en mai dernier, pas moins de cinq agressions aux relents homophobes ont été recensées en l’espace d’une semaine à Anvers, Alost et Gand. Et c’est au lendemain de l’annonce par le gouvernement d’un durcissement des lois anti-homophobie qu’un second gay, Jacques Kotnik, se fait massacrer à coups de marteau à Liège. On le voit bien, la répression n’est pas la solution.
Tract + photos. Rubrique LGBT de ce site
L’homophobie tue encore !
Après le meurtre odieux d’Ishane Jarfi en mai dernier, pas moins de cinq agressions aux relents homophobes ont été recensées en l’espace d’une semaine à Anvers, Alost et Gand. Et c’est au lendemain de l’annonce par le gouvernement d’un durcissement des lois anti-homophobie qu’un second gay, Jacques Kotnik, se fait massacrer à coups de marteau à Liège. On le voit bien, la répression n’est pas la solution.
En 1998 aux USA, lorsque Matthew Shepard est battu à mort parce qu’il est gay, notre communauté prend conscience avec effroi du chemin qu’il reste à parcourir. Des comités sont montés, les rassemblements et les débats se succèdent. 14 ans plus tard, les meurtres sauvages d’Ihsane Jarfi et de Jacques Kotnik nous rappellent qu’il est temps, chez nous aussi, de passer à l’action.
C’est que malgré les lois, toujours plus répressives, interdisant toute discrimination homophobe, malgré les lois qui permettent le mariage gay et garantisse le droit d’avoir des enfants, l’homophobie reste bien ancrée dans notre pays. Ces lois sont bien évidemment fort utiles. Néanmoins, comme le décrit le Centre pour l’égalité des chances, «l’égalité en termes juridiques ne doit pas conduire à une sous-estimation de la réalité de l’homophobie».
A présent, il est plus qu’urgent d’ouvrir un débat et de trouver de vrais solutions pour que l’horreur de Liège ne se reproduise plus jamais…
« Tout est réglé avec les lois en Belgique ? » NON
La Belgique n’est pas le pays le plus gay-friendly. Certaines lois restent parfois discriminantes notamment en matière de don de sang. On voit aussi que les difficultés et la longueur des procédures d’adoption restent décourageantes pour les homoparents. On manque cruellement d’assistantes sociales pour répondre à la demande des futurs adoptant. Par ailleurs, on remarque que trop souvent on ne fait pas appel à des familles d’acceuil homosexuelles, préférant laisser des enfants ayant besoin d’un foyer et d’amour au sein d’une institution plutôt que de les confier à une famille «différente». D’un autre côté, la procréation médicalement assistée coûte très chère et reste un véritable parcours du combattant. Le droit d’être parent est un droit fondamental, il faut pouvoir accorder la gratuité des soins de santé pour tous, comme pour les PMA. De même, la psychiatrisation des trans est un parfait scandale ! Les trans n’étant pas des malades mentaux, il faut réviser le manuel psychiatrique (DSM4) et refuser la mention du sexe sur les papiers officiels. Enfin, il faut aussi résister aux expulsions des sans-papiers qui sont parfois renvoyés dans un pays où le fait d’être LGBT les met sérieusement en danger.
L’égalité des droits reste à gagner.
« L’homophobie est un problème personnel ? » NON!
Les difficultés rencontrées par les gays et lesbiennes dans le monde du travail en sont un bon exemple. Une enquête tout juste révélée par le journal français Libération démontre que 28% des salariés du privé ne se sentent pas très «à l’aise» avec le fait que leur collègue soit homosexuel. Une proportion qui conduit l’employé homo à avoir une chance sur trois de se retrouver sous les ordres d’un chef homophobe. Autre fait marquant de cette enquète, les gays gagnent en moyenne 6% de moins que leurs collègues hétéros. Et ce, pour le même niveau de qualifications et de responsabilités, pour des salariés travaillant dans des entreprises de même taille. Un écart qui atteint 10,5% de moins que leurs collègues hétéros mariés ! Ce chiffre n’étant qu’une moyenne, et étant donné que tous les homos ne sont pas visibles sur leur lieu de travail, on imagine que ceux qui le sont subissent une discrimination plus importante encore.
Il faut lutter collectivement contre l’homophobie
« Davantage de policiers pour lutter contre l’homophobie ? » NON!
Dans sa déclaration de politique générale, le gouvernement Di Rupo a clairement annoncé son intention de lutter «avec la plus grande fermeté» contre les violences faites aux LGBT. Hélas, la réalité sur le terrain n’est pas prête de bouger. Hormis un appareil législatif de plus en plus répressif, rien n’est encore prévu pour réellement lutter contre l’homophobie. A moins qu’on nous explique comment généraliser une vraie prévention à l’école sans les moyens adéquats dont les enseignants manquent cruellement? Comment lutter contre la discrimination à l’embauche en permettant que le chômage frappe tellement de personnes dans ce pays? Comment lutter contre la discrimination face au logement tant qu’il y aura pénurie de foyers? Comment lutter contre la violence dans la rue sans renforcer la présence d’agents de prévention, les éclairages publics et les projets de quartier? Ou comment lutter contre les agressions la nuit sans faire rouler les transports en commun toute la nuit?
Pour un programme social.
« L’homophobie est différente du racisme ou le sexisme ? » NON
Au lieu d’opposer, comme on le fait trop souvent, les causes antiraciste, antisexiste et antihomophobie, nous préférons les relier. Toutes les discriminations sont insuportables et méritent qu’on les combatte. Quelles que soient les préjugés répandus de part et d’autres, ce n’est qu’en s’alliant avec les autres opprimés et discriminés, que tous ensemble, nous pouvons faire avancer la société. Ainsi, une soirée littéraire au Passa Porta autour de la Belgian Pride donnait récemment la parole aux mères musulmanes ayant accepté le coming out de leurs fils. Dans le même esprit, il ne faut pas simplement combattre les injustices mais également aller plus loin, et lutter pour des meilleures conditions de vie pour tous. Par exemple, pourquoi les 1% des plus riches dans le monde décident de tout, de la production à la distribution des richesses néanmoins produites par le travail des 99% autres, et que pour conserver ce pouvoir les 1% ont besoin de nous diviser. Pour arrêter ce système capitaliste il faut que la majorité se rassemble autour d’une lutte pour un système qui fonctionne pour les besoins de la majorité et non pas pour les hyper profits d’une petite minorité.
Solidarité entre tous les opprimés.
Photos
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PARTICIPEZ À LA CAMPAGNE ÉLECTORALE DU PSL !
Le PSL veut saisir la campagne pour les communales pour mieux préparer la classe des travailleurs à une période de lutte. Après les élections, une nouvelle tournée d’assainissements arrivera, cette fois-ci également au niveau local. Les capitalistes useront tous leurs réseaux pour sauvegarder le maximum de leurs profits lors de la négociation, fin d’année, du nouvel Accord interprofessionnel (AIP). L’index, nos salaires et notre pouvoir d’achat seront à nouveau attaqués. Le PSL veut, dans la mesure de ses capacités, alerter de l’arrivée de cette offensive soutenue par tous les partis traditionnels et hâter l’organisation de la contre-attaque à tous niveaux.
Il n’existe aucune opposition de gauche qui uni les travailleurs et les jeunes dans la lutte contre ce gouvernement. Malgré sa rhétorique quelque peu de gauche, le PS assiste la bourgeoisie et sa soif de profits, tout comme les autres partis pro-capitalistes. En Flandre, la N-VA se pose en seule alternative à ces politiciens, alors même que son programme n’a qu’un objectif : tordre un peu plus et un peu plus vite le cou et le portefeuille des travailleurs et de leur famille. Construire une véritable alternative de gauche est plus que jamais nécessaire.
Un outil politique pour notre classe !
Le PSL a toujours été partisan de la création d’un nouveau parti large, un instrument qui relie les divers mouvements de lutte. Un tel parti travaillerait à un programme qui redonnerait aux jeunes et aux travailleurs la confiance et l’audace de revendiquer un autre type de société. La large implication dans la campagne électorale du Front de Gauche en France et les résultats obtenus par Syriza en Grèce ont illustré le potentiel pour les idées de gauche.
Nous n’en sommes pas encore là en Belgique, mais nous voulons saisir ces élections locales pour poser un pas en ce sens. Nous allons souligner la nécessité d’une résistance unifiée et de préparer une réelle alternative de gauche pour les prochaines élections générales de 2014. Nous voulons populariser l’idée que seule une résistance active peut stopper la politique néolibérale. Parallèlement, nous soutenons qu’il faut rompre avec le capitalisme et lutter pour une autre société, basé sur les intérêts de l’immense majorité de la population.
C’est dans ce cadre que nous participerons à différentes listes électorales qui regroupent des formations politiques de gauche et des militants syndicaux et associatifs comme Gauches Communes à Bruxelles, Front de Gauche à Charleroi et La Louvière, Verts et à gauche (VEGA) à Liège et Rood! en Flandre (comme à Gand et Anvers). Le PSL présentera une liste locale à Termonde et participera à une liste LSP-Rood à Keerbergen.
Commencer à construire une implantation locale
Nos précédentes campagnes électorales avaient essentiellement pour but de faire connaître notre parti et de le renforcer. Cela reste crucial, mais nous voulons franchir une étape supplémentaire dans certaines communes (à Saint-Gilles et Gand) en essayant d’atteindre les masses et de poser les bases pour obtenir un premier élu du PSL. Ce n’est pas un hasard si nous avons été dans ces communes à la base de ”reprenons nos communes” et des ”Gantois contre l’austérité”. Dans d’autres sections du CIO, nous pouvons voir quel rôle public peuvent jouer des élus afin de renforcer la lutte contre l’austérité et de populariser l’idée d’une alternative socialiste.
Pour cela, nous avons besoin de l’implication active et d’une aide financière supplémentaire de la part de tous nos membres et sympathisants. Nous voulons récolter 15.000 € d’ici fin septembre, dont plus de 7.000 ont déjà été récoltés. Voilà pourquoi nous vous appelons chaudement à faire un don au PSL d’ici la fin septembre ou à soutenir le PSL sur une base plus régulière, avec un ordre permanent bancaire mensuel de soutien. Chaque soutien, petit ou grand selon les moyens de chacun, sera d’une très grande aide pour réaliser nos objectifs.
Pour une cotisation ou un don, verser sur le compte du PSL : 001-2260393-78
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Il nous faut un programme d’urgence pour les logements sociaux!
Un logement abordable et de qualité pour tous !
Ces dernières années un vieux phénomène a resurgi dans les grandes villes : la pénurie de logements. Alors que différentes villes ne ménagent pas leurs efforts pour faire venir des habitants (pour qu’ils paient des taxes), nous assistons à une augmentation du nombre de sans-abri. Certains pensent qu’il s’agit d’une conséquence de la crise économique. C’est correct, mais en partie seulement. La pénurie de logements sociaux est une politique consciente. Les politiciens veulent surtout attirer des familles avec deux salaires et l’absence de nouveaux logements sociaux capable de faire une pression à la baisse sur les prix sur le marché entraîne une incapacité de louer ou acheter un logement pour beaucoup de gens.
Par Jarmo Van Regemorter
Des chiffres dramatiques
A Anvers, il y a 20.000 familles en attente d’un logement social. Le prix moyen pour acheter un logement a augmenté de 99.204 euros en 2003 vers 215.414 euros en 2010. C’est plus du double ! L’augmentation y est la plus rapide du pays.
Gand fait aussi partie du top trois des villes où l’augmentation a été la plus rapide ces 10 dernières années. L’augmentation y est de 260% depuis 2000, avec bien entendu une grande incidence sur les loyers. Les promesses de nouveaux logements sociaux en restent au stade de la belle parole. A peu près 6.000 familles sont sur liste d’attente, pour une durée de plus en plus longue (deux ans en moyenne à Gand).
Si le taux de logements sociaux est d’un peu plus de 10% dans ces deux villes, à Bruxelles, ce taux chute à 7,7%. Début 2010, 37.825 familles étaient sur liste d’attente à Bruxelles. Avec un rythme de moins de 100 logements supplémentaires par an, cette liste n’est pas prête de diminuer.
Un programme d’urgence de construction de logements sociaux, maintenant !
Aujourd’hui, il n’est pas possible de fournir un logement convenable à chacun. Il n’existe que 7% de logements sociaux dans tout le pays. C’est moins qu’aux Pays-Bas (32%), en France (17%) ou en Grande-Bretagne (18%). Nous avons grand besoin d’un programme d’urgence pour répondre aux besoins sociaux. Un tel programme aura aussi un effet modérateur sur les prix des logements du marché privé, ce qui est également nécessaire pour répondre à la pénurie.
Il faut aussi s’occuper de la qualité de vie aux environs des logements sociaux, loin d’être toujours optimale. De nombreux blocs sont anciens, ou de piètre qualité. Ils sont parfois gérés par des sociétés de logement social en partenariat public-privé qui se plient à la ‘loi du marché’. Il existe aussi un problème de fraude avec des propriétaires qui achètent différents logements sociaux pour ensuite les louer à des personnes dans le besoin à des prix exorbitants.
Les seules mesures actuellement prises ne sont que des mesures discriminatoires. En Flandre, des exigences linguistiques ont été introduites pour masquer le réel problème de la pénurie en pointant les immigrés comme les responsables de la situation. Au lieu de semer la division, il faut s’en prendre aux causes de cette pénurie.
Le gouvernement doit prendre ses responsabilités
Une question aussi importante que le logement ne peut pas être laissée aux mains des spéculateurs privés. Le gouvernement doit jouer un rôle actif et prendre entièrement en mains les sociétés de logement social afin de lancer un programme de construction massif.
Les partis traditionnels ne vont rien changer. Dans le meilleur des cas, ils s’en tiennent à répéter leurs anciennes promesses électorales. La politique actuelle de logement n’en est pas une, ce n’est qu’une mauvaise gestion où domine le laisser aller. Il nous faut un changement radical pour mettre les besoins sociaux au centre des préoccupations.
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La gauche véritable aura de réelles opportunités à saisir
Dans tous les pays où la crise montre déjà son visage hideux, les paroles creuses des politiciens traditionnels perdent de leur effet. L’instabilité politique se développe en conséquence, tout comme de grandes opportunités pour la gauche véritable. En Islande, en Grèce, en Espagne, au Portugal et en Irlande, des formations de gauche ont obtenu de bons résultats électoraux. En Grèce, la possibilité d’avoir un gouvernement de gauche a même été réelle.
Par Bart Vandersteene
Nous n’en sommes pas encore là en Belgique, mais l’avalanche d’austérité devient de plus en plus concrète, et nous savons qu’elle est appelée à continuer sa course. Ce processus n’est toutefois pas linéaire. Pour l’instant, tous les niveaux de pouvoir attendent le 15 octobre – le lendemain des communales – pour lancer leurs nouvelles opérations d’austérité.
Les communales seront sans doute dominées par les discours classiques des politiciens traditionnels. Les divers bourgmestres, parlementaires et ministres vont tout faire pour que leurs partis soient au pouvoir dans les communes. Cet accès au pouvoir implique un accès à des postes bien payés, à des emplois pour les amis et à des possibilités pour profiter du lobbying. Le vrai défi des partis traditionnels, c’est celuilà. C’est ce qui permet de comprendre les alliances et cartels sans principe entre tous les partis : de bleu-vert à Amay au rouge-orange à Liège en passant par le bleu-orange-vert à Namur. La pensée unique néolibérale conduit à l’interchangeabilité des partis.
La gauche doit utiliser cette période d’attention accrue pour la politique locale afin de s’attaquer à cette pensée unique tout en mettant sur les rails la résistance contre l’austérité et pour une autre politique. Cette alternative doit se baser sur les besoins réels de la population, comme des logements abordables et de qualité, des emplois et des revenus décents et le droit à la mobilité et aux services collectifs. Les moyens existent. Le nombre de milliardaires en dollars continue d’augmenter, en Belgique comme ailleurs, en dépit de la ‘crise du siècle’.
Les capitalistes sont assis sur une montagne d’argent, mais refusent d’investir. C’est une grève irresponsable du capital qui paralyse la société. Mais les médias et les politiciens traditionnels préfèrent ne pas s’en prendre à cette ‘‘irresponsable’’ grève du capital. Tous ensemble, ils mènent une lutte de classe pour défendre leurs intérêts, à nous de nous organiser aussi sérieusement. Notre plus grand atout est notre nombre : nous sommes les 99%.
Les certitudes politiques s’effondrent, la volatilité électorale va croissant. C’est une opportunité pour la gauche. Lors des élections communales, il y aura différentes listes à gauche des partis traditionnels, des listes qui veulent répondre à l’aspiration au changement et à la recherche d’une alternative.
Les exemples internationaux illustrent qu’une collaboration large, ouverte et démocratique des forces de gauche est la meilleure façon d’avancer. C’est pourquoi nous faisons partie de campagnes unitaires dans plusieurs villes. A Bruxelles nous participons à ‘‘Gauches Communes’’ avec le Parti Humaniste et le CAP, à Saint-Gilles, Ixelles, Anderlecht et Jette. A Gand et à Anvers, nous serons sur les listes de Rood !, liste que nous tirons à Gand. A Charleroi et La Louvière, nous participons à des listes ‘‘Front de Gauche’’, nom qui se réfère explicitement à l’initiative française qui a remporté 11,7% aux présidentielles sous la candidature de Jean-Luc Mélenchon. A Liège, nous discutons actuellement avec la liste Véga (pour vert et à gauche) de l’opportunité d’y avoir des candidats. A Termonde et Keerbergen, nous seront présents en tant que LSP-Rood ! et à Zottegem sur une liste de LEEF. Il y a en outre d’autres listes locales de gauche.
Il n’y a pas encore d’initiative coordonnée de la gauche. Plusieurs raisons expliquent cette situation, dont le refus de la plus grande formation à gauche, le PTB, de collaboration sur base du respect des autres forces. L’unité ne peut pas se limiter à un petit ajout, à un ‘‘+’’ derrière le nom de leur parti. L’impact de la crise va faire de plus en plus sentir, ce qui inévitablement va renforcer l’aversion envers les partis traditionnels. Ces partis n’offrent aucune alternative et défendent tous la même politique d’austérité. Seul un programme socialiste cohérent qui remet en question les dogmes capitalistes peut offrir une réelle réponse à la détérioration de notre niveau de vie. La pression pour l’unité à gauche sera encore plus forte aux élections législatives de 2014. Nous voulons renforcer cette pression et aider à construire une alternative conséquente à gauche.
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REPRENONS NOS COMMUNES !
Avec des listes de gauche, préparons nous aux attaques antisociales qui suivront les élections communales !
La campagne électorale a commencé, les premières affiches ont fait leur apparition. De façon assez remarquable, c’est à peine s’il est fait mention de la crise économique et des assainissements budgétaires… C’est que tous les partis établis réussiront à s’entendre, à tous les niveaux de pouvoir, dès lors qu’il sera question de poursuivre la politique d’austérité. En évitant d’en parler, les partis traditionnels espèrent bien que les électeurs ne se détourneront pas d’eux. C’est pour cette même raison que le ministre de l’économie Vande Lanotte veut reporter à après les élections la présentation du budget fédéral belge devant la Commission Européenne.
Par Anja Deschoemacker, tête de liste de ‘‘Gauches Communes’’ à Saint-Gilles (Bruxelles)
Les diverses possibilités pour les communes de procéder à des ‘‘économies indolores’’ sont presque totalement épuisées. La pénurie de moyen est déjà gigantesque dans tous les services communaux, y compris dans les CPAS, qui doivent faire face aux conséquences d’une pauvreté croissante. Dans de nombreuses communes, la majorité du personnel n’est pas statutaire. Certains contrats de travail dans les communes figurent parmi les plus précaires sur le marché de l’emploi. Les budgets communaux reposent sans cesse plus sur des taxes antisociales, qui pèsent plus lourdement sur les petits budgets (amendes et sanctions administratives, diverses taxes…), tandis que les revenus plus élevés ne contribuent que pour des cacahouètes.
Après les élections, on n’entendra partout crier qu’il n’y a ‘‘pas d’argent’’. Cela fait déjà un bon moment que les logements sociaux, l’enseignement, les crèches ou encore les divers services sociaux souffrent de sous-financement. Alors que les plus riches, le 1%, reçoivent une pluie de cadeaux tel que la déduction des intérêts notionnels (pour un coût de 4,25 milliards d’euros en 2011), nos enfants doivent suivre un enseignement donné dans des containers et même comme ça, chacun n’est pas garanti d’avoir une place !
Les communes ne dérogent pas à la règle et vont chercher leurs moyens dans les poches les plus humbles en maintenant les privilèges des riches. Les conseillers communaux rétorqueront que les communes n’ont pas tous les pouvoirs en mains pour s’en prendre aux capitalistes et aux spéculateurs. Mais les partis qui sièges aux conseils communaux sont les mêmes que ceux qui dirigent les autres niveaux de pouvoir !
Nous devons nous préparer à lutter contre l’austérité, et commencer dès maintenant à regrouper les forces qui s’engageront dans ce combat. C’est l’un des principaux objectifs des listes Rood ! en Flandre (notamment à Anvers et Gand), des listes Gauches Communes à Bruxelles (à Saint-Gilles, Jette, Anderlecht et Ixelles) ou des listes Front de Gauche à Charleroi et La Louvière.
Un autre élément important de cette campagne sera de populariser la nécessité d’une formation de gauche capable de fédérer la résistance. Les exemples du Front de Gauche français ou de Syriza en Grèce constituent d’importantes sources d’inspiration à partir desquelles des leçons peuvent être tirées pour la Belgique. C’est le cas vis-à- vis du programme (où il est question de placer sous contrôle public des secteurs clés de l’économie), mais également concernant la collaboration d’une diversité de courants réunis en respectant leurs spécificités et avec un début de discussion ouverte et démocratique.