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Tag: Anvers
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Géoroute, Poststation, “Cleaning“, attaques sur les prépensions,…. Agissons tous ensemble!
Géoroute, Poststation, “Cleaning“, attaques sur les prépensions,….
MODELE 9, Bulletin d’info et de discussion de postiers pour les postiers
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Débat sur La Poste au Parlement
Le 29 juin 2005 a vu la Chambre des Représentants débattre de la situation de La Poste. Johnny Thijs y a dit que la "situation de La Poste a évolué dans un sens positif depuis novembre 2003". On y a réalisé une ”rigoureuse maîtrise des coûts", principalement suite au "départ naturel de plus de 3.000 unités, de 38.630… à 35.760". Il concède que la "baisse attendue du volume de courrier", en revanche, "n’a pas eu lieu”.
Il y a 3 "projets de modernisation” (lisez d’économies sur le personnel): Poststation dans 1300 bureaux, une réorganisation des 1432 bureaux dans le cadre du programme "Cleaning" et Géoroute qui doit entrer en vigueur dans tous les bureaux distributeurs. Ces "modernisations" ont été "couronnées de succès" d’après Johnny Thijs, un mensonge éhonté vu le mécontentement qui règne et les grèves qui éclatent dans tant de bureaux parce que la pression du travail devient intenable. Dans un bureau bruxellois, 2 postiers en sont venus aux mains pour un sac postal.
Les "modernisations" ne se font pas dans l’intérêt des postiers et pas davantage dans celui du client. Les bureaux de poste qui ne rapportent pas, ça s’appelle "être rentable", doivent fermer. Thijs prétend que "seuls 300 des 1300 bureaux sont rentables". Il dit que "une large majorité des bureaux de poste sont déficitaires" et que "dans un marché libéralisé il n’est plus tenable que le secteur traitement du courrier supporte le poids des pertes des bureaux de poste". On va donc encore éliminer du personnel. Des bureaux de poste devront fusionner ou fermer, et des bureaux de poste mobiles seront mis sur pied. Cela démontre une fois de plus que les "modernisations" ne sont pas dans l’intérêt du client et du personnel. Mais ça ne s’arrête pas là: on annonce un Géoroute II et un Géoroute III!
Johnny Thijs s’indigne de ce que "l’absentéisme progresse de façon incompréhensible de 10% à 30% dans certains bureaux". La pression du travail qui pèse sur le personnel ne lui a même pas effleuré l’esprit. De son point de vue, la question de la pression du travail se présente sous un autre angle: il a recruté ces 6 derniers mois quelque 130 managers qu’il paye grassement pour "l’assister" dans son oeuvre de "modernisation". C’est un vrai scandale! Un bureau de poste qui part en grève reçoit dès le lendemain la visite de quelques managers qui viennent mettre la pression. Des managers parés de titres pompeux à consonnance anglaise comme "human resources", etc.
Et les syndicats?
Les syndicats de La Poste rampent à plat ventre devant la direction. Ils n’ont pas obtenu la semaine des 36 heures en échange de Géoroute I. Mais quelques huiles syndicales ont reçu une promotion pour garder la base sous contrôle ou, s’il y a quand même des actions, pour veiller à ce qu’elles aient lieu en ordre dispersé – bureau par bureau – au lieu de dresser un plan d’action et de mener une lutte d’ensemble. Nous nous souvenons entre autres du bureau de Vilvorde qui a fait grève pendant 10 jours.
Face à ça, il faut s’organiser et faire pression sur la bureaucratie syndicale. C’est la base qui a le pouvoir, mais elle doit encore être organisée. C’est la tâche des militants et des membres de base des syndicats.
CCT 2005-2006
On négocie actuellement la nouvelle CCT 2005-2006. Cette CCT devrait être soumise à la consultation de la base pour qu’elle sache les propositions scandaleuses qui sont sur la table. Aucune prépension n’est prévue pour 2005 et pour 2006, seulement pour ceux qui, à 57 ans, ont été nommés après 40 ans de service (dont 35 ans en distribution) et pour ceux qui, à 58 ans, totalisent 35 ans de service. Les contractuels et les intérimaires devront en principe travailler jusqu’à 65 ans. Tous les membres du personnel de La Poste devraient recevoir une pension complète à partir de 55 ans. Tout membre du personnel qui part à la retraite devrait aussi être remplacé par un jeune. Le chômage des jeunes est si élevé. Pourquoi retenir les aînés au travail jusqu’à ce que leur dos n’en puisse plus, alors qu’ils aspirent à un repos bien mérité, et laisser de côté ceux qui, dans la fleur de l’âge, aspirent à fonder une famille?
Le système de classification des fonctions signifie la fin du statut des postiers. Les contractuels ne gagneront jamais la même chose qu’un agent statutaire nommé. Nous voulons le même salaire pour le même travail. Les contractuels devraient être nommés après 6 mois. La Poste doit appliquer l’article 29 de la Loi du 21 mars 1991. Sinon, les syndicats devraient prendre leurs responsabilités pour contraindre La Poste à appliquer cette loi. Pourquoi les membres du personnel devraient-ils respecter les lois si la direction de La Poste les foule sans cesse aux pieds? Les militants et les membres du personnel ne doivent pas se laisser diviser entre nuit et jour, entre contractuels et statutaires, entre tel ou tel syndicat, etc… mais doivent mener une lutte unifiée contre ce projet de CCT! Le MAS veut y participer. N’hésitez pas à prendre contact si vous voulez parler avec un postier du MAS pour faire avancer la lutte!
Lors de la rédaction de ce tract, la convention collective était déjà rejetée à 77% par les militants syndicaux CGSP de Bruxelles, et à 89 % à Liège. Mais le désaccord était également majoritaire en Flandre Occidentale, à Anvers et au Limbourg. Le sommet syndical a donc reçu un signal clair et doit maintenant prendre sa responsabilité pour entammer une véritable lutte. Un plan d’action est nécessaire pour tous les travailleurs de la Poste, contre ces réformes et autres attaques sur les conditions de travail. Mais afin d’éviter l’épuisement, ce plan d’action doit être appliqué au même moment, et partout, et non de manière isolée bureau par bureau !
Tract des postiers du Mouvement pour une Alternative socialiste (MAS)
Contact: email: lspmas_post@yahoo.com. téléphone: 02/ 345 61 81 -
Vers des élections anticipées et une coalition rouge-romaine? Il faut un programme de rupture avec le néo-libéralisme!
Une troisième défaite, après le psychodrame autour de DHL et la courbe rentrante sur la scission de BHV, signifierait la fin de Verhofstadt II. Les véritables défis sont pourtant encore devant lui: le débat sur les fins de carrière et des exercices budgétaires périlleux pour 2006 et 2007. Tailler dans notre système social et couvrir le patronat de cadeaux…. Verhofstadt voudrait bien, mais il faudrait pour ça que le sommet syndical tienne sa base en main. Une coalition rouge-romaine y arriverait mieux que le panier de crabes du VLD et du MR. Celui qui attend d’une coalition rouge-romaine une rupture avec la politique néo-libérale en sera pour ses frais.
Eric Byl
En inscrivant la “scission immédiate et sans contrepartie de BHV” dans l’accord de gouvernement flamand, les partis flamands s’étaient lié les mains au niveau fédéral. Les Francophones considèrent la scission comme une atteinte à leurs droits démocratiques. En revanche, les Flamands voient dans la non-scission une tentative de franciser le territoire flamand. On ne sort pas d’une telle impasse avec des mesures unilatérales, encore moins dans un contexte d’économies néo-libérales. Ce n’était pas le problème de Leterme. Il a lâché la bride à ses roquets De Crem, Van Rompuy et De Wever. Ils s’en sont donné à coeur joie. Le but était de pousser à la démission un Verhofstadt affaibli par DHL et le vaudeville du VLD sur le droit de vote des immigrés, le cordon sanitaire et les élections présidentielles.
Le superministre flamand Frank Vandenbroucke, auteur de la chasse aux chômeurs, a senti que la fin était proche; c’est pourquoi il plaide depuis des mois pour une tripartite. Cela fait des années que le SP.a, le VLD et le MR s’entendent commes larrons en foire pour appliquer un dur programme néo-libéral à nos dépens. Vande Lanotte s’apprête à brader la SNCB et La Poste à ses copains du privé. Vanden Bossche peut annoncer sourire aux lèvres qu’elle veut dorénavant sanctionner les prépensionnés. Ils chargent le PS de tous les maux parce qu’il veut couvrir tout ce qui précède d’un vernis social. Vandenbroucke comprend bien que le SP.a serait mal desservi dans une coalition rouge-romaine. Le PS a déjà évincé le MR au profit du CDh aux niveaux régional et communautaire. Si Leterme et Di Rupo devaient s’entendre, le SP.a pourrait devenir le nouveau petit poucet du gouvernement. Vandenbroucke a dû se dire “mieux vaut une coalition à 6 qu’à 4”.
Le 1 mai a vu le PS, la FGTB et la CSC se quereller avec le SP.a sur la Cotisation sociale généralisée (CSG). La FGTB flamande a fait le gros dos. En revanche, la CSC a mis Leterme en garde contre un cours trop libéral. L’avertissement n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Il ne faut pas chercher ailleurs l’ouverture du CD&V à l’idée d’une CSG. Cela pourrait servir de monnaie d’échange pour BHV. Le MAS n’était pas d’accord avec ceux qui prédisaient la chute du gouvernement en mai et des élections anticipées. Cela aurait enterré le débat sur les fins de carrière et le budget 2006. La montée du CD&V au gouvernement, avec la CSG et une solution pour BHV qu’on puisse présenter comme une scission, nous semblait plus plausible que des élections.
Cela n’a finalement pas eu lieu. Verhofstadt a surpris tout le monde en reportant une solution pour BHV à 2007. Il sauvait ainsi provisoirement son gouvernement et son poste de Premier Ministre. Résultat: le VLD se traîne à 16% dans les sondages. Dans ces conditions, mener à bien le débat sur les fins de carrière et réaliser 4,6 milliards d’euros d’économies revient à danser sur la corde raide. Le PS n’a pas tellement envie de prolonger indéfiniment la vie d’un tel gouvernement. Cela donne un éclairage particulier à la proposition de Demotte sur le financement de la sécurité sociale. C’est bien à tort que le patronat l’a brocardée comme “un retour à l’économie planifiée” et du “communisme”. Plutôt qu’une véritable proposition de Demotte, il faut y voir un avertissement à Verhofstadt. Verhofstadt en sera peut-être réduit à annoncer la chute du gouvernement en octobre et à organiser des élections.
Leterme a entre-temps remis leur laisse à ses roquets De Crem et Van Rompuy. De Wever a de nouveau retiré son projet de cartel bleu-romain (CD&V/NV-A + VLD) pour les élections communales de 2006 à Anvers. Officiellement “parce que le VLD a bradé la Flandre”, en réalité parce qu’une coalition rouge-romaine se profile à l’horizon. Leterme se dit désormais partisan d’un fédéralisme “responsable”. Di Rupo se dit soudain prêt à discuter entre gens raisonnables et, qui sait, peut-être à scinder BHV avant 2007. Des élections suivies de la formation d’une coalition rouge-romaine d’ici la fin de l’année sont donc le scénario le plus probable. Verhofstadt n’a plus qu’à espérer que les syndicats n’opposeront aucune résistance à la casse du système des pensions et aux coupes sombres dans les dépenses pour 2006. La CSC a pourtant déjà menacé d’une grève générale en faisant référence aux grèves du vendredi de 1977.
Une coalition rouge-romaine ne manquera pourtant pas de poursuivre la politique néo-libérale. Le MAS est convaincu que nombre de familles de travailleurs en ont plus qu’assez de cette politique. En témoignent les référendums sur la Constitution européenne et la bonne tenue dans les sondages du nouveau Parti de Gauche en Allemagne. Le MAS veut tester ici aussi un programme qui rompe avec le néo-libéralisme. Nous sommes prêts à collaborer avec d’éventuels partenaires qui soient prêts à défendre avec nous un tel programme.
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En avant la répression à Anvers. La mégacoalition court derrière le VB
Ce qu’il ne faut pas faire pour combattre le VB
Plus d’argent pour la police et les caméras de surveillance sur les lieux de déversage clandestin d’immondices, “superamendes” pour leurs auteurs, contrôles porte-à-porte des illégaux et expulsions directes, main lourde contre les incivilités (même si elles proviennent le plus souvent de la pauvreté et de la régression sociale), nomination d’un “coordinateur de la sécurité” pour organiser la répression le plus efficacement possible, commissariats de police mobiles, bannissement de certains lieux publics pour les auteurs d’incivilités,… Comme cerise sur le gâteau, nous citons littéralement: “Pour les enfants avec un statut de séjour précaire comme les enfants des pays balkaniques, l’approche d’aide sociale individualisée et quelque peu laxiste s’est heurtée tout doucement à ses limites. Les droits fondamentaux de ces enfants doivent être encore plus respectés que maintenant, mais une politique de retour au pays est parfaitement envisageable dans le cadre de cette même éthique des droits de l’homme”
Jeroen Weyn
Cette énumération ne provient pas d’une brochure du VB sur la sécurité, mais des projets de la Ville d’Anvers. La coalition arc-en-ciel (SP.a, VLD, CD&V et Groen!) y cherche désespérément depuis des années le moyen de stopper la croissance électorale du VB et de restaurer sa crédibilité. A défaut de contenu, cette coalition de bric et de broc se limite à peaufiner son image. Le bourgmestre Patrick Janssens a annoncé avec le tapage médiatique qui s’impose qu’on allait s’occuper sérieusement des quartiers à problèmes d’Anvers et que la qualité de la vie et la lutte contre les “incivilités” deviendraient des priorités politiques.
Dans le “Plan Sécurité” de la Ville, on a dessiné les lignes de force pour une reprise en main de 10 quartiers. L’idée de base est toujours la même: on extrait les zones à forte “concentration d’incivilités” et on y donne libre cours à toute une batterie de mesures répressives. On ne parle pas de résoudre les problèmes sociaux, seulement d’en combattre les symptômes le plus efficacement possible. Le résultat est prévisible: s’il y a un effet, c’est que le quartier “revit” comme on dit. Le prix des loyers augmente, les familles pauvres doivent déménager pour laisser la place aux familles à deux revenus plus aisées que toutes les villes s’arrachent. On ne résout pas les problèmes sociaux, on les déplace.
Plutôt que de s’en prendre au chômage (17%) et au manque de logements (plus d’un an d’attente pour un logement social), la Ville préfère investir l’argent du Fonds des Communes, qui devait succéder au Fonds d’Impulsion sociale, dans l’extension du corps de police (qui est maintenant le plus imposant de Flandre même en termes relatifs).
Le 18 mai 2005, on a encore franchi une étape supplémentaire. Dans le nouveau règlement de police qui a été voté par le Conseil communal, on a introduit la possibilité d’une interdiction de rue. Janssens dit que le but est d’éliminer les résidus de prostitution autour de la De Coninckplein (où la Ville a ouvert sa nouvelle bibliothèque il y a peu). Mais la mesure peut tout aussi bien être appliquée aux jeunes qui traînent en rue (ou à qui que ce soit d’autre).
La proposition a été votée par 47 voix contre 4. Seuls les conseillers communaux de Groen! ont voté contre. Mais les échevins de Groen! ont forcément voté pour vu que le Collège doit prendre ses décisions à l’unanimité. Une fois n’est pas coutume, le Vlaams Belang a voté pour. Mais le VB trouve que ces mesures sont trop timides (le parti est pour une interdiction de quartier de 6 mois sans possibilité d’appel).
Faute de solution aux problèmes, on voit que la méga-coalition passe à l’application d’une version édulcorée de la politique du VB en espérant regagner des voix. La lutte contre les incivilités est certes une priorité, mais cela doit se faire d’une tout autre façon. Cela doit aller de pair avec la lutte contre la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie dans la ville.
Tout d’abord, il faut s’en prendre au chômage. 17% des Anversois sont sans emploi et dans les “quartiers à problèmes” ce pourcentage est bien plus élevé. Celui qui n’a pas la perspective d’un revenu décent tombe facilement dans la petite criminalité. Les jeunes de ces quartiers n’ont le plus souvent aucune perspective de trouver un emploi. On ne peut pas leur offrir à tous des emplois-bidon.
Le Plan Sécurité de la Ville reconnaît que: “Les problèmes familiaux ou individuels peuvent donner lieu à des problèmes de quartier et stimuler des sentiments d’incertitude et d’insécurité”. Ils font référence au chômage, à la pauvreté et à l’isolement social.
Il faut aussi investir dans des logements sociaux plus nombreux et de meilleure qualité de telle sorte que nul ne doive consacrer plus de 20% de son revenu au logement. Les 4000 logements sociaux “promis” ne suffisent absolument pas à résoudre le problème des listes d’attente de plus d’un an. Le logement doit rester un service sans intervention des investisseurs privés (avides de profit). L’échevin CD&V Van Peel a pourtant annoncé qu’il s’opposait à la construction de ne fût-ce qu’un seul logement social.
Des sacs-poubelles gratuits et des collectes de déchets plus fréquentes permettraient d’en finir avec le déversage clandestin à Anvers.
Si malgré tout cela, il faut encore de la répression pour maintenir l’ordre, cela doit se faire avec une police organisée démocratiquement qui rende directement des comptes aux habitants du quartier.
Pour mettre ces revendications en pratique, il faut une alternative politique à Anvers. Un parti qui se base sur les travilleurs, les jeunes, les chômeurs, etc… et qui puisse défendre leurs intérêts contre la politique de droite de la Ville.
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Demandeurs d’asile: vive la répression!
Le ministre VLD Dewael s’est rendu au Danemark afin d’y puiser l’inspiration pour la politique d’asile en Belgique. Ce choix n’était pas innocent: le Danemark est un exemple de politique répressive et asociale en matière de droit d’asile. Les étrangers n’y ont pas accès à la sécurité sociale et ne peuvent guère choisir avec qui se marier.
Geert Cool
Au Danemark, en dessous de 24 ans, il est interdit pour un citoyen non-UE de cohabiter avec un citoyen danois. Au-delà de cet âge, les couples doivent payer une garantie de presque 5.500 euros s’ils veulent cohabiter ensemble et cela ne peut se faire qu’après une interview et en acceptant une évaluation tous les deux ans. Pendant sept ans le partenaire étranger n’a pas accès à la sécurité sociale.
Evidemment, aucune attention n’est portée aux problèmes qui causent des vagues de réfugiés au niveau mondial. Ce sont les pillages des multinationales et des grandes entreprises qui sont responsables de l’énorme fossé entre riches et pauvres à cause duquel 2,2 millions de gens meurent chaque année par manque d’eau potable. Et que doit-on penser des livraisons d’armes de la Belgique au Népal ou la possibilité de livraisons d’armes en Tanzanie ? Ce ne sont en tout cas pas des mesures qui vont faire baisser le nombre de réfugiés. Mais au lieu de faire quelque chose contre les raisons qui poussent les gens à fuir, l’option du gouvernement belge est de s’en prendre aux victimes par une politique d’asile répressive.
Le nombre de demandes d’asile dans notre pays a fortement baissé ces dernières années: de 42.690 en 2000 à 15.360 en 2004, baisse surtout due au fait qu’il est connu qu’une demande n’a quasi aucune chance d’aboutir. Le nombre de sans-papiers augmente sans doute, mais là il n’y a évidemment pas de chiffres exacts. Ces sans-papiers peuvent être abusé et utilisés comme des esclaves sous-payés, comme l’a récemment démontré le scandale de ces riches eurocrates à Bruxelles et alentour qui faisaient travailler des sans-papiers comme des esclaves. Cette sorte d’exploitation brutale ne fleurit pas qu’à Bruxelles. Miner les conditions de travail de tous est plus facile s’il y a une couche de travailleurs sans aucune protection.
Les demandeurs d’asile et les sans-papiers doivent de plus subir une politique extrêmement dure. Ce mardi 8 mars, la police a organisé avec l’Office des Etrangers un contrôle à grande échelle dans la gare d’Anvers-Central. Tous ceux qui avaient un air « étranger » étaient soumis à un contrôle d’identité et les sans-papiers étaient arrêtés. Quant aux autochtones, un de nos camarades a bien été contrôlé … mais seulement après s’être plaint de ce contrôle arbitraire ne touchant que des immigrés.
Ce climat répressif n’existe pas uniquement en Belgique. Dès que le capitalisme entre en crise, les politiciens de l’establishment essaient de jouer sur l’insécurité. Avec un discours éthique, conservateur et quasi-raciste ils essaient de dévier l’attention de la politique néo-libérale qui mine les conditions de travail et la sécurité sociale, premières causes de l’insécurité. C’est l’optique des néo-conservateurs américains, suivis par presque tous les gouvernements européens.
Contre cette politique il faut une opposition active qui résiste aux attaques contre les conditions de travail, les salaires, la sécurité sociale,… Pour une telle opposition il faut tendre à la plus grande unité possible des victimes du système actuel. Arrêter le démantèlement des conditions de travail et les salaires passe par l’implication dans ces luttes des travailleurs sans-papiers. Il faudra unir les habitants des quartiers pauvres dans la lutte pour plus de logements sociaux de qualité.
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Anvers: arrêtez la censure!
A l’Université d’Anvers (UA) nous n’avons pas la possibilité de mettre des affiches, ni d’occuper, ou rarement, un local pour un meeting, et plusieurs fois la police a été appelée pendant qu’on diffu-sait des tracts à l’université. Le 10 mars, la police est en plus inter-venue massivement pendant un débat avec Filip Dewinter (Vlaams Belang).
Jan Vlegels
Un groupe d’immigrés s’était vu refuser l’entrée de la salle quand 12 combis stoppèrent sou-dainement à l’entrée. 30 policiers envahirent la salle, et ils avaient été jusqu’à faire venir un hélicop-tère. Nos camarades présents protestaient. Plus tard le soir – après un film contre le sexisme, organisé par ALS/EGA – j’ai été arrêté sans aucune raison directe. La police refusait même de faire un PV de mon arrestation. Et maintenant l’UA utilise cet incident comme argument pour ne plus donner à ALS/EGA des salles de meeting. Dans le même temps, une militante a été récemment menacée d’être expulsée de sa Haute Ecole Anvers si elle n’arrê-tait pas son activité politique!
A côté de notre opposition à la politique d’enseignement en Bel-gique et des discussions menées sur la nécessité d’une société socialiste, nous sommes obligés de faire des campagnes pour la conservation des droits démocra-tiques, comme la possibilité pour les étudiants de s’organiser contre ce que la bourgeoisie et ses serviteurs au gouvernement veulent faire avec l’enseignement. En fait, ALS/EGA doit à Anvers reconquérir les droits qui ont été acquis par les étudiants et les tra-vailleurs dans la période suivant mai ’68.
Nous menons depuis à peu près un an une campagne pour plus de droits démocratiques et contre la répression. Grâce, entre autre, à la pétition pour reconnaître ALS/EGA, nous avons constaté que nous avons au moins le soutien passif de la majorité des étu-diants quand nous nous pronon-çons contre la création des univer-sités élitistes. Cette campagne et la croissance de ALS/EGA ont permis de diminuer le harcèle-ment policier pendant nos activi-tés. A la Haute Ecole d’Anvers, nous avons lancé une forte cam-pagne pour le droit de s’organiser en opposition à la politique de la direction.
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Gand: la droite veut exclure EGA
En mars, une motion d’exclusion d’ALS/EGA a été discutée à l’Université de Gand. L’initiative était prise par le LVSV (libéral) et le CDS (chrétien-démocrate), avec le soutien de quelques chefs de service de l’université. Après la grande manifestation anti-NSV que nous avons organisé en dé-cembre, on voulait s’en prendre à notre antifascisme conséquent. La motion n’a finalement pas obtenu une majorité mais, évidemment, d’autres attaques vont suivre.
Simon Van HaerenLa raison officielle pour nous exclure était que nous « empêch-ons » les activités d’autres orga-nisations parce que nous appelons toujours à des actions de protes-tation quand des orateurs du Vlaams Belang sont invités. L’organisation d ‘actions contre le racisme est, selon ces démocrates auto-déclarés, autant de viola-tions des droits de l’homme… D’autres « arguments » ont été donnés, comme le collage sur les bâtiments universitaires ou les campagnes menées dans les bâti-ments universitaires.
A l’université d’Anvers la police est intervenue en force dans un débat avec, entre autre, Filip Dewinter. Un membre d’ALS/EGA a été arrêté. A l’Ecole Supérieure d’Anvers, nous avons reçu l’inter-diction de mettre des affiches.
Ces tentatives de réduire ALS/EGA au silence, de nous crimina-liser ou de limiter notre fonction-nement ne viennent pas par coïncidence: ce sont des pas pré-paratoires à une offensive néo-libérale dans l’enseignement. La résistance massive des étudiants des écoles supérieures en Wallonie cette année et les protestations massives des lycéens en France montrent comment les étudiants peuvent se radicaliser très rapidement et comment la volonté d’action peut croître. Les recteurs des universités comprennent très bien le rôle crucial que ALS/EGA peut jouer dans la construction et la direction d’un mouvement étu-diant. En soi c’est donc un signe de notre bon travail que de voir ALS/EGA à la première place sur les listes noires des rectorats!
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Egalité homme-femme? La lutte des femmes en Belgique est-elle révolue?
L’égalité entre hommes et femmes est men-tionnée explicitement dans la Constitution belge. Un tas d’exemples illustrent pourtant que cette égalité sur papier est loin de correspondre à la réalité.
Tina De Greef
Aujourd’hui, les femmes gagnent en moyenne 70% du salaire des hommes. Même lorsqu’elles remplissent une fonction complètement équivalente, il subsiste encore un décalage salarial qui oscille entre 5% et 7%. Cette inégalité de revenu commence déjà à l’école secondaire, ce que démontre une enquête anversoise parmi les jeunes de moins de 25 ans. Les filles ont moins d’argent de poche que les garçons parce que les petits boulots des garçons rapportent plus que ceux des filles. Chez les médecins généralistes, le salaire diminue au fur et à mesure que la profession se féminise. D’où l’appel à plus de généralistes masculins.
Le slogan ‘A travail égal, salaire égal’, que le mouvement féministe mettait déjà en avant lorsque ça n’allait pas encore de soi, est donc toujours d’actualité comme on peut le voir en pratique. Malheureusement, la discrimination n’existe pas seulement au niveau des salaires. La discrimination sévit encore dans bien d’autres domaines.
Seul un nombre très restreint de femmes gravissent les échelons supérieurs des entreprises et de l’administration. Par exemple, si les femmes constituent 81% du personnel de l’enseignement maternel et primaire, il n’y a que 57% de directrices d’école. Qui plus est, les femmes exercent les emplois les plus précaires avec les horaires les plus flexibles.
Le taux de chômage est également plus élevé chez les femmes que chez les hommes. En outre, 41% des femmes travaillaient à temps partiel en 2003 contre 6,4% des hommes. Il s’agit surtout de femmes qui préféreraient travailler à temps plein, mais qui ne trouvent pas de contrat à durée indéterminée. D’autres femmes se retrouvent avec des contrats à durée déterminée parce qu’elles doivent s’occuper des tâches ménagères et des enfants (il y a trop peu de crèches et elles coûtent cher).
Vu que les hommes gagnent en moyenne plus que les femmes, pour les raisons mentionnées ci-dessus, il paraît ‘évident’ que les femmes s’occupent des tâches ménagères non-rémunérées. En outre, les préjugés sur la division sexuelle des tâches ont la vie dure. Les femmes consacrent ainsi 8 heures de plus par semaine à préparer les repas et à faire les courses (en plus de leur travail). En revanche, les hommes ont deux heures de temps libre en plus que les femmes pendant le week-end. Les femmes sont donc toujours astreintes à la double tâche.
La violence conjugale (dont les hommes sont les auteurs et les femmes les victimes dans la grande majorité des cas) est de plus en plus banalisée en Belgique. Le classement sans suite par le parquet d’Anvers de la plainte contre Rob Verreycken, parlementaire du Blok, qui avait frappé son ex-épouse en public, nous en fournit encore un triste exemple. Une femme sur sept est pourtant victime de violences conjugales graves en Belgique. Sur leur lieu de travail également, les femmes sont encore trop souvent confrontées à différentes formes de harcèlement sexuel.
Sur le plan international
Dans les économies occidentales comme l’Allemagne et les Pays-Bas – où la prostitution est légalisée – les excès du système capitaliste refont surface. Les deux pays sont actuellement confrontés à un taux de chômage élevé qui découle de la crise économique. Les chômeuses (jusque 55 ans) sont obligées d’accepter n’importe quelle offre d’emploi, même dans l’industrie du sexe, sous peine de perdre leur allocation. Une enseignante allemande en technologie de l’information, âgée de 25 ans, a été récemment exclue du chômage pour avoir refusé d’aller travailler dans un bordel!
Dans le reste de l’Union européenne également, les femmes sont surreprésentées dans les emplois à temps partiel: 80% des emplois à temps partiel sont exercés par des femmes. Aux Pays-Bas, le pourcentage des femmes travaillant à temps partiel s’élève à 70%. Mais seules 38% d’entre elles sont réellement indépendantes sur le plan financier.
Lorsqu’on va ailleurs dans le monde, la situation devient encore plus déplorable. Chaque jour apporte son lot de lapidations ou d’exécutions publiques de femmes iraniennes accusées d’adultère. Dans certaines parties du monde, les femmes subissent des mutilations sexuelles comme l’excision. Aux Etats-Unis, les femmes qui décident d’avorter font l’objet d’une campagne de stigmatisation de la part de l’Administration Bush.
70% des pauvres dans le monde sont des femmes. Les femmes prestent plus d’heures que les hommes (dans presque tous les pays): elles consacrent partout au moins la moitié de leur temps de travail à du travail non-rémunéré. Les femmes font les deux tiers de tout le travail disponible dans le monde, mais elles ne possèdent qu’un dixième de la totalité du revenu mondial.
Deux tiers des 880 millions d’analphabètes adultes sont des femmes. Dans le monde entier, les femmes ne représentent que 13,4% des parlementaires et il y a des pays où les femmes n’ont encore aucun droit politique.
33% des femmes sont victimes de violences sexuelles au cours de leur vie. Cela les rend davantage exposées au risque de contamination du SIDA.
50 millions de femmes dans le monde sont victimes des trafiquants d’êtres humains qui exploitent sans vergogne la vulnérabilité des femmes qui tentent de fuir une situation insupportable. Ce n’est pas pour rien que l’industrie du sexe est plus rentable que l’industrie d’armement!
Une femme meurt chaque minute de complications post-natales. 99% de ces femmes vivent dans un pays à bas revenu ou à revenu moyen.
8 mars: journée internationale des femmes
Le 8 mars, on célèbre la Journée internationale des femmes. Le 8 mars 1907, les couturières new-yorkaises sont descendues dans la rue pour revendiquer un salaire égal est une journée de travail de 10 heures. La manifestation a été dispersée par la police. Le 8 mars 1908, ces mêmes femmes sont re-descendues dans la rue pour revendiquer cette fois l’abolition du travail des enfants et le droit de vote pour les femmes. En 1910, le 8 mars a été proclamé Journée internationale des femmes. Depuis 1978, ce jour est officiellement reconnu par les Nations-Unies comme un jour férié.
En Belgique, le Conseil national des Femmes (mis sur pied le 30 janvier 1905) fête ses cent ans. Il est né il y a un siècle de la fusion de trois organisations (Ligue du Droit des Femmes, Société belge pour l’Amélioration du Sort de la Femme et l’Union des Femmes belges contre l’Alcoolisme). Et ce à l’initiative de Marie Popelin qui, après avoir décroché son doctorat en droit en 1888, s’est vu interdire de s’inscrire au Barreau en raison de son sexe (cette interdiction n’avait pourtant aucune base légale).
Elle représente en fait un féminisme libéral et bourgeois qui prétend que la femme n’est pas émotionnellement inférieure à l’homme et qu’elle pourra mieux accomplir ses tâches menagères si elle a la possibilité de s’épanouir en dehors de la maison. Popelin n’aspirait qu’à l’égalité juridique. Au début du 20ème siècle, lors de la première vague féministe, il y avait aussi d’autres courants féministes. Selon le féminisme chrétien, la tâche première de la femme était de prendre soin de sa famille. Le féminisme socialiste était divisé entre partisanes et opposantes au droit au travail pour les femmes.
Lors de la seconde vague féministe des années 70 et 80, des féministes radicales ont lutté contre l’inégalité des salaires, des conditions de travail, etc. Elles ont mis ce qui apparaissait comme des problèmes individuels, tels que la violence conjugale (qui découle de l’organisation de la société), sous un éclairage politique et collectif autour du slogan “ce qui est individuel est politique”. Elles défendaient aussi le mot d’ordre ‘A travail égal, salaire égal’, qui est toujours d’actualité.
Les partis bourgeois et les médias – qui découvrent maintenant le problème de l’inégalité de revenu – ne vont pas au-delà du féminisme bourgeois. Ils ne proposent aucune solution réelle aux problèmes des femmes, car ils ne sortent pas du cadre du système capitaliste. Dans ce système, seuls les profits comptent et tant que le trafic des femmes demeure rentable, tant que les tâches ménagères sont accomplies gratuitement par les mères de famille et tant que les gens sont exploités, le système d’oppression continuera et aucun changement ne se produira. Si Malcolm X disait : “Il n’y a pas de capitalisme sans racisme”, il en va de même pour le sexisme.
On a brossé ci-dessus le tableau des inégalités qui règnent encore. C’est la base du sexisme. Afin de mettre fin à l’oppression de la femme, une réorganisation de la société s’impose. Des salaires décents, des crèches gratuites et des services collectifs permettraient d’affranchir les femmes de leur double tâche journalière. Luttez avec nous pour les revendications de la Marche des Jeunes pour l’Emploi, dans laquelle nous luttons tous ensemble pour une société où tout le monde, tant les hommes que les femmes, aura un emploi décent à des conditions de travail décentes, c’est-à-dire une société socialiste!
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Accord interprofessionnel. Elio et Freya dans le camp du patronat
Accord interprofessionnel
Pour la première fois en Belgique, un accord interprofessionnel a été rejeté par un syndicat, la FGTB. Le contenu de l’accord sera cependant appliqué car le gouvernement a décidé de l’imposer d’autorité.
Guy Van Sinoy
A l’annonce du rejet par la FGTB, la bourgeoisie a poussé des hurlements grotesques: «La FGTB saute à la gorge du patronat» (L’Écho, 8/2/05). La CSC et la CGSLB, qui avaient approuvé le projet, n’ont pas osé signer sans la FGTB et ont appelé le gouvernement à l’appliquer intégralement par voie d’autorité. Ce que le gouvernement s’est empressé de faire quelques jours plus tard.
Un projet qu’il fallait zapper
Le projet d’accord prévoyait: une norme de hausse salariale maximale de 4,5% [y compris l’in-dex (on prévoit 3,3%), les augmen-tations barémiques (0,5% l’an), la hausse tendancielle du salaire moyen due à la diminution d’emplois non qualifiés (0,5% l’an)]. Etant donné la hausse de productivité (de 1 à 1,5% l’an), une norme de 4,5% signifie une baisse réelle des salaires par unité produite.
Le projet prévoyait aussi que la limite des heures supplémentaires passerait de 65 heures à 130 heures. Le gouvernement avait promis 250 millions d’euros de cadeaux au patronat pour faire passer plus facilement l’accord.
Accepter un tel accord, c’était se mettre un carcan autour du cou avant de négocier les conventions collectives dans les secteurs. La manifestation syndicale du 21 décembre à Bruxelles (50.000 manifestants) a montré que les militants de base ne voulaient pas d’un tel carcan.
Fracture communautaire ?
La CSC a approuvé le projet à 74,8%, la CGSLB à 67%. La FGTB l’a rejeté à 52% (67% de non en Wallonie, 55% de non à Bruxelles, 52% de oui en Flandre). Immédiatement les médias ont parlé de « fracture communautaire » au sein de la FGTB. Quand il s’agit d’essayer de diviser les travailleurs, la presse au service de la bourgeoisie n’en rate pas une!
Au comité national de la FGTB, les centrales détiennent 2/3 des mandats et les régionales 1/3. C’est donc le poids des centrales qui pèse le plus dans la balance, et en particulier celui des grosses centrales. Le SETCa a rejeté le projet à 98% et la CMB (métal) à la majorité des 2/3. La Centrale générale a voté pour, mais d’extrême justesse: à Anvers et à Gand l’accord a été rejeté. La CGSP a voté pour à 80%, le textile et le transport à 100%. La Centrale de l’Alimentation : 50% pour, 49% contre.
A la CSC, la LBC (les employés en Flandre, la plus grosse centrale de la CSC), a voté contre, de même que la CNE (les employés du côté francophone). La CNE et la LBC couvrent notamment le secteur du non-marchand, actuellement en lutte. Les fédérations CSC de Liège, Verviers, Mons, Brabant wallon, Charleroi ont voté contre. Anvers a voté contre à 100%. Au Limbourg il y a eu une forte opposition.
Qu’est-ce que ça change ?
Si le gouvernement l’impose, cela revient-il au même que si l’accord avait été signé? Pas du tout. Il faut savoir que la norme de 4,5% n’est qu’indicative. Autrement dit, dans les conventions de secteurs il est légalement permis d’aller au-delà. Si l’accord avait été accepté par les syndicats la norme aurait aussi été indicative, mais dans la mesure où les syndicats l’auraient acceptée, elle devenait un engagement moral à respecter dans les conventions de secteur. Cette norme de 4,5% a donc beaucoup moins de poids, en particulier pour les centrales qui ont massivement voté contre.
Elio et Freya dans le camp du patronat
Personne ne doutait que la ministre de l’Emploi Freya Van den Bossche (SP.a), qui trouvait l’accord «fantastique», l’appliquerait d’autorité s’il était rejeté par les syndicats. Cela fait un bon bout de temps que les politiciens du SP.a (Vandenbroucke, Vande Lanotte, Luc Van den Bossche,…) s’en prennent ouvertement et cyniquement au monde du travail.
Elio Di Rupo par contre, à force de gesticulations verbales, parvient encore à donner du PS l’image d’un parti de gauche moderne. Mais c’est au pied du mur qu’on voit le maçon ! A peine rentré de Porto Alegre où il était allé faire le guignol, Elio a donné le feu vert à Verhofstadt pour faire appliquer le contenu de l’accord.
Le SP.a et le PS sont les meilleurs garants de la politique de la bourgeoisie. Ceux qui votent pour ces partis, en pensant que c’est un moindre mal, se mettent eux-mêmes la corde au cou. Les travailleurs ont besoin d’un nouveau parti. Le MAS entend participer à ce travail de reconstruction du mouvement ouvrier. Et, dans l’immédiat, le meilleur moyen de progresser dans cette voie est de nous rejoindre.
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Actions locales contre le chômage
Dans le cadre de la mobilisation pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi, diverses actions et activités locales ont été organisées pour rendre la campagne concrète. Ainsi, le 11 février, il y a eu une action commune de Blokbuster, KAJ (la JOC flamande), les jeunes de la CSC et de la FGTB, où une quarantaine de jeunes ont manifesté à travers Turnhout.
Ils sont passés par un bureau d’intérims, un lycée, l’ONEM et une crèche pour mettre en avant à chaque arrêt une des revendications de façon ludique. Ainsi, devant l’ONEm, on a proposé à la direction de trouver une épingle dans une botte de foin pour symboliser les difficultés d’un jeune chômeur.
Début février, à Lokeren, ces quatres organisations ont mené une campagne publique devant les bureaux de pointage. Par terre, on avait écrit en lettres grasses : «Tu en as marre aussi? D’être jeune et au chômage? Alors viens à la Marche Jeune pour l’Emploi, le 19 mars à Bruxelles!». Une centaine de chômeurs se sont inscrits pour y aller.
Ailleurs aussi, on a reçu de bonnes réactions aux bureaux de pointage. A Anvers on a vendu 55 journaux début février. A Liège on a participé à une manifestation de la campagne «Stop chasse aux chômeurs!», où 300 personnes sont descendues dans la rue.
Si dans ta région, des activités sont organisées, envoie-nous un petit rapport !