Tag: Anvers

  • Bush acceuilli comme il se doit en Belgique

    Ce 20, 21 et 22 février, diverses actions ont eu lieu dans la capitale belge mais aussi a travers la Belgique pour s’opposer à la venue de Bush en Belgique et à l occupation sanglante que le gouvernement américain mène en Irak. Le dimanche, ce sont près de 500 personnes qui se sont rassemblées à la Bourse, dans le centre de Bruxelles pour une action et des prises de paroles. Les membres du MAS ont fait une très bonne intervention en vendant 50 journaux pendant un peu plus d’ une heure sous la neige.

    Karim Brikci

    Comme pendant le mouvement antiguerre, le MAS, EGA et RI ont montré leur capacité à organiser une campagne sérieuse et à mobiliser des centaines de jeunes sur une base anticapitaliste. Le lundi 20, EGA avait appellé à un rdv sur le campus de l’ULB pour partir en manif, et ce sont 200 étudiants qui ont répondu à notre appel, malgrès l’attitude qu’avait décidé de prendre la jeunesse du PTB et le BEA en appellant à un RDV 45 minutes plus tard. Malgrès cela, les étudiants étaient déjà majoritairement présents à 15h45 et à 16h30 nous avons donné le signal du départ. Le cortège est parti en direction de la gare d’Etterbeek où EGA avait organisé un rdv avec les camarades de la VUB et des groupes mobilisés par notre organisation à travers la Belgique.

    Arrivés à la gare d’ Etterbeek, ce sont près de 600 étudiants qui se sont mis en route vers l’ambassade américaine portant des calicots et drapeaux rouges d’ EGA et scandant nos slogans anticapitalistes. La marche anicapitaliste a finalement rassemblée quelques 800 personnes, nos camarades lycéens de RI ayant vidé plusieurs lycées avant de rejoindre le cortège. La manif a ensuite rejoint la concentration devant l’ambassade américaine, là où nos camarades ont milité activement dans le rassemblement, en vendant plus de 130 journaux, et ce malgrès le mauvais temps et la difficulté à pouvoir se déplacer.

    Le mardi 22, diverses actions locales ont eu lieu a travers la Belgique où nous avons de nouveau joué un rôle important; 1500 personnes à Bruxelles, 400 à Gand, 500 à Anvers,…. Une fois de plus nos organisations jeunes ont montré leur véritable potentiel et leur capacité à mobiliser en mettant en avant des perspectives de luttes, telle que la marche des jeunes du 19 Mars à Bruxelles, mais aussi en liant la question de la guerre aux méfaits du capitalisme en général et en faisant le lien avec la nécessité d’une transformation radicale de la société. La recherche parmi la jeunesse d’une alternative à ce système n’ entrainant que guerres, racisme et misère doit nous permettre de mener la discussion parmi ces couches radicalisées de la necessité de s’organiser, de lutter et de construire une organisation capable de donner des perspectives pour en finir avec ce système. Le MAS, section belge du CIO, oeuvre dans ce sens. N’attend plus avant de nous rejoindre, la lutte continue, construis avec nous la Marche des jeunes pour l’ emploi du 19 Mars et lutte pour un autre monde, un monde socialiste!

  • Pourquoi participer à la Marche des Jeunes pour L’emploi?

    Le 19 mars aura lieu à Bruxelles la Marche des Jeunes pour l’Emploi. La manifestation fait suite à un appel que Blokbuster, la campagne antiraciste du MAS, a lancé aux organisations de jeunes de la FGTB et de la CSC avant l’été 2004. A l’heure actuelle, des comités locaux de la Marche des Jeunes sont actifs dans différentes villes. Ils mènent des campagnes dans des entreprises, dans les quartiers, parmi les chômeurs, les lycéens et les étudiants. En février, la campagne devrait tourner à plein régime dans les régions. Mais pourquoi est-il si important que toi aussi tu participes et que tu mobilises aussi des amis, des collègues…pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi?

    Peter Delsing

    Travailleurs: comment stopper la détérioration de nos conditions de travail?

    Actuellement, le chômage massif fait peser une énorme pression sur les salaires et les conditions de travail de ceux qui ont encore un emploi. Ceux qui – à commencer par les jeunes – arrivent encore à décrocher un emploi, le trouvent souvent d’abord par le biais d’un travail comme intérimaire. « Chez nous, explique Luc de Louvain, qui a travaillé quelques mois pour DHL à Diegem, il y avait, toutes équipes confondues, plus d’intérimaires que de travailleurs avec un contrat stable. Ces intérimaires étaient utilisés pour faire face aux moments de pointe dans la production. J’estime qu’à Diegem, il y avait une soixantaine d’intérimaires, contre trente ouvriers avec un contrat stable. Naturellement, cette insécurité au niveau de l’emploi rend difficilement possible la lutte collective pour les intérêts de tous les travailleurs. »

    Appuyés par le gouvernement, les patrons mènent depuis le début des années ‘80 une attaque permanente visant à imposer une flexibilité débridée aux travailleurs. Aujourd’hui, un jeune sur cinq occupe un emploi d’intérimaire. En Belgique, plus d’un salarié sur trois a un statut flexible (travail de nuit, de soirée, de week-end ou à pause). 20% travaillent à temps partiel. Les patrons veulent nous engager lorsque la production à réaliser augmente et nous mettre à la porte plus facilement lorsque l’économie va moins bien. L’Accord interprofessionnel honteux que les dirigeants syndicaux viennent d’approuver et qui prévoit de doubler le nombre d’heures supplémentaires jusqu’à 130 va encore continuer à mettre la pression sur la vie familiale des travailleurs.

    A travers la Marche des Jeunes pour l’Emploi tu peux lutter en tant que travailleur contre la détérioration de ton salaire et de tes conditions de travail. Nous devons reven-diquer des contrats décents pour tout le monde. Non au chômage structurel que les patrons utilisent pour faire pression sur les travailleurs ! Pas de « diviser pour régner »! Pas de flexibilité qui détruit notre vie familiale! Pour le partage du travail par la diminution générale du temps de travail avec maintien du salaire et embauche compensatoire!

    Lutter chacun dans son coin?

    Un deuxième argument pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi est que les divers mouvements de grève qui ont éclaté dans différents secteurs peuvent être unifiés en une force plus grande et plus efficace.

    Au cours des derniers mois, le secteur non-marchand est entré en action pour ses revendications légitimes : davantage de personnel, un meilleur salaire,… En même temps, il y a eu ces derniers temps des actions à la STIB à Bruxelles (tram, bus et métro) mais aussi dans les TEC en Wallonie et à De Lijn en Flandres. Chez AGC Automotive à Fleurus, la grève contre l’annonce de 248 licenciements a duré des semaines. La direction a obtenu des astreintes judiciaires et le piquet de grève a été attaqué par la police ! Des délégations syndicales de tout le pays ont manifesté leur solidarité avec cette grève. A la Poste aussi, des actions ont eu lieu un peu partout contre l’imposition de Géoroute. A la SNCB, des milliers d’emplois sont sur la sellette. Chez DHL à Zaventem, ce sont 1700 emplois qui doivent disparaître à partir de 2008.

    La manifestation des syndicats le 21 décembre, qui a rassemblé 50.000 participants, ne doit pas rester un acte isolé. Avec la Marche des Jeunes pour l’Emploi, nous voulons commencer à construire un meilleur rapport de forces en réunissant les différents courants de lutte. Pour une réponse unifiée aux patrons et au gouvernement !

    Les jeunes sont-ils motivés pour l’action syndicale?

    La Marche des Jeunes pour l’Emploi offre une excellente occasion, notamment grâce aux délégués jeunes dans les entreprises, d’intéresser de plus larges couches au travail syndical. Si les syndicats défendent les intérêts de leurs membres de façon conséquente, ils gagneront une nouvelle génération pour un travail syndical solide. En tant que jeune (ou même moins jeune !), discute avec tes délégués de ce qui peut être organisé dans ton entreprise pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi.

    Les chômeurs sont-ils “responsables” de leur chômage?

    Le chômage réel en Belgique est passé de 1,9% au début des années ’70 jusqu’à presque 25% au-jourd’hui. Plus d’un million de personnes dépendent entièrement ou partiellement d’une allocation de l’ONEM. Cela n’a rien à voir avec l’inadaptation des chômeurs, mais tout à voir avec la crise de sur-production du système capitaliste.

    « Fin août l’année dernière, j’ai été convoqué par le Forem dans le cadre du nouveau plan d’ « accompagnement des chômeurs » de Frank Vandenbroucke » , explique Lucas de Mons. « Nous avons été divisés en petits groupes, peut-être pour éviter une « réaction de groupe ». Ensuite, les assistantes sociales nous ont donné des explications sur le fait qu’il existait des fraudeurs : naturellement pas dans la salle, mais à l’extérieur il y a plein de profiteurs. Il en ressortait qu’il faut séparer le bon grain de l’ivraie. Je suis inter-venu pour dire qu’en Belgique, il y a, pour chaque emploi, 6 chômeurs officiels et que, dans le Borinage, ce chiffre est encore plus élevé. N’importe quelle personne qui sait compter voit qu’il n’y a pas suffisamment d’emplois. Pas du tout, m’a-t-on rétorqué, ce qui manque chez les chômeurs, c’est la mobilité et la volonté. Il suffit qu’ils prennent le train pour aller travailler à Anvers (pourquoi n’y vont-ils pas eux-mêmes?) En sortant, une jeune mère m’a confié qu’elle n’avait pas d’argent pour payer la crèche si elle trouvait du travail. Je n’ai su que lui répondre… »

    Wouter, de Malines, raconte : « Je n’habite plus chez mes parents depuis mai 2004 mais j’y suis pour-tant encore domicilié. En juin, je me suis inscris comme demandeur d’emploi auprès du FOREM et je suis actuellement en stage d’atten-te, ce qui signifie que j’ai seulement droit à des allocations familiales. »

    « Cela prend du temps de cher-cher un emploi et c’est loin d’être gratuit. Tu dois te déplacer jusqu’à la Maison de l’Emploi pour consulter les offres d’emploi, tu dois faire des copies de ton CV et d’autres documents requis, tu dois passer tes journées à envoyer des tas de lettres de candidatures et à donner des tas de coups de fil, ce qui revient assez cher, tu dois te déplacer pour aller à des entretiens d’embauche,… Parfois on te demande même d’envoyer un courrier par recommandé, ce qui te coûte 4,50 euros. Tout cela sans que tu aies pour autant la garantie que tes efforts serviront à quelque chose. Cela fait huit mois que je fais cela avec pour unique résultat des boulots comme intérimaire. En outre, à la Poste, où j’ai également travaillé comme intérimaire, j’ai été contraint de signer mes contrats de travail hebdomadaires après la semaine prestée ! Entre deux emplois, je me retrouve souvent quelque temps au chômage, obligé de me tourner les pouces. »

    « A partir de la semaine prochaine, j’aurai du travail chaque vendredi soir, de 23h30 jusqu’à 5 h. Le salaire brut est de 7,69 euros de l’heure, plus une prime de nuit de 20 % et encore une prime d’environ 2,40 euros parce que je viens travailler en vélo. Sans cette prime-vélo, je travaillerais, après le retrait de 22% pour la Sécurité Sociale, chaque vendredi soir pour 39,59 euros à peine. Quelqu’un qui ferait ce travail à temps plein (6 jours sur 7) n’aurait donc que 237,54 euros par semaine. Cela revient donc à moins de 1000 euros par mois pour du travail de nuit, 6 jours sur 7 ! Je pourrais donc ruiner ma santé en déréglant complètement mon rythme biologique pour même pas 40 euros par jour. »

    La lutte peut-elle changer quelque chose?

    Les patrons et le gouvernement pointent d’un doigt accusateur les chômeurs afin que, pris par la honte, ils ne se mettent pas à résister. Nous devons casser cette hypocrisie. Le MAS a dans plusieurs villes comme Bruxelles et Turnhout, aidé à mettre sur pied des comités de chômeurs qui mobilisent pour la Marche des Jeunes.

    Geert de Turnhout explique ce qu’ils ont fait : « Nous avons commencé par une campagne sur les bureaux de pointage, où nous avons essayé de démontrer la nécessité de la lutte comme réponse aux campagnes de calomnies menées par les médias et par l’Etat. Des enquêtes que nous avons faites sur les bureaux d’intérim ont montré que ce sont surtout les immigrés et les femmes qui reçoivent des réponses négatives disant qu’il n’y a pas d’offre. Il y a aussi un manque flagrant de travail dans la région même alors que 70 % des chômeurs ne disposent pas de leur propre moyen de déplacement. Le « groupe de travail des chômeurs » se réunit lors des réunions organi-sées par Blokbuster et les Jeunes CSC et FGTB. Nous prévoyons des actions « Name and shame » devant des agences d’intérim et nous organisons aussi une manifestation locale avec quelques actions ludiques devant le FOREM, des agences d’intérim, des écoles, l‘ONEM et la crèche, par lesquelles nous voulons illustrer le parcours du combattant que doivent accomplir les chômeurs. »

    Tout le mouvement ouvrier organisé doit être mobilisé pour l’emploi, si nous voulons obtenir des victoires. Nous devons construire un courant combatif de gauche à l’intérieur des syndicats et mettre en avant l’idée d’un nouveau parti des travailleurs. Ce processus peut être accéléré par la construction d’un mouve-ment révolutionnaire conscient comme le MAS.

    La lutte pour les droits des femmes: une lutte du passé?

    Les femmes sont parmi les principales victimes de la crise. Les femmes sont surreprésentées dans les emplois partiels (40% des femmes actives travaillent à temps partiel) et sont acculées à accepter des boulots payés avec des chèques services ou d’autres statuts bidons. Souvent leur boulot ne garantit pas le minimum nécessaire à la survie ou à leur indépendance financière. Au niveau national, 15,7% des femmes sont sans emploi contre 10,6 % des hommes. En Wallonie, ces chiffres montent à 22% pour le chômage des femmes.

    « Dans la plupart des agences d’intérim, explique une mère qui vit seule avec ses enfants à Turnhout, ils disent qu’il n’y a du travail que pour les hommes. Des chômeuses qui doivent faire appel à une garderie ne peuvent travailler que pendant la journée, ne peuvent pas faire les équipes,… Récemment l’ONEM m’a convoquée pour un contrôle. La femme qui m’a fait passer l’entretien a dit que je ne devais absolument pas répéter qu’il m’est difficile de trouver un emploi parce que je dois trouver d’abord une garderie. Elle m’a dit que normalement elle était censée noter cette remarque comme appréciation négative ! A l’ONEM, ils s’attendent à ce que tout le monde ait automatiquement une solution de garde pour les enfants alors qu’il y a un manque énorme de garderies. Au lieu d’utiliser de l‘argent à exclure des chômeurs, on ferait mieux de consacrer cet argent à autre chose, comme créer des emplois pour les travaux publics. Ce n’est pas de ma faute si je suis au chômage. »

    A l’heure actuelle, les femmes ne gagnent toujours en moyenne que 72% de ce que touchent les hommes, en partie parce qu’on les retrouve dans les secteurs les moins intéressants mais aussi parce qu’elles sont toujours payées moins pour le même travail. De plus, les femmes ont encore souvent, en plus de leur travail, la responsabilité du ménage. Le MAS revendique la création de garderies décentes et gratuites et de services publics qui prennent le plus possible en charge les travaux ménagers. Les femmes qui travaillent comme les femmes au chômage ont toutes les raisons de revendiquer leurs droits et d’aider à construire la Marche des Jeunes pour l’Emploi.

    Etudiants :un diplôme supérieur assure-t-il un emploi?

    L’époque où un diplôme universitaire garantissait un emploi est ré-volue. La bourgeoisie et l’Etat considèrent qu’ils sont confrontés à une « offre excédentaire » de diplômés du supérieur. Une des raisons les plus importantes à l’instauration à l’université du système « Baccalauréat / Maîtrise » est la volonté d’imposer, à terme, une plus grande sélection par le biais d’une augmentation du minerval, surtout pour la Maîtrise qui deviendrait le seul véritable diplôme universitaire.

    Les diplômés de l’enseignement supérieur ont de plus en plus de difficultés à trouver un travail à l’heure actuelle. Leur part dans le nombre total de « demandeurs d’emploi qui ne travaillent pas » en Belgique est passée de 11% en 1994 à 17,1% en 2004. De plus, un grand nombre de diplômés de l’enseignement supérieur sont obligés de travailler sous leur niveau : 51% des universitaires ou diplômés de l’enseignement supérieur de type long sont dans cette situation !

    Cette situation n’est pas près de s’améliorer si l’on en croit les perspectives des patrons pour 2005. La FEB prévoit un ralentissement de la croissance économique aux alentours de 1,7%. La vague de licenciements va donc encore s’accélérer. Il faut compter sur une croissance réelle d’environ 3% avant que de nouveaux emplois ne soient créés, vu l’augmentation de la productivité du travail, le fait que les investissements se font seulement pour le remplacement des machines,… Selon la FEB, le nombre de secteurs qui voit l’avenir avec confiance doit être revu à la baisse jusqu’à un maigre 29%. Le baromètre de la conjoncture publié par l’UNIZO, l’Union des Classes Moyennes flamandes, dit que 82% des PME (Petites et Moyennes Entreprises) s’attendent à une chute de l’emploi. Les étudiants et les lycéens vont devoir se battre pour leur avenir. Le capitalisme n’a que l’insécurité et la régression sociale à leur proposer.

    La bourgeoisie essaie de détourner les étudiants d’une orientation favo-rable aux intérêts de la majorité de la population. Le but assigné à l’université est de fabriquer une couche de cadres égoïstes et élitistes au service du capitalisme. Pourtant la crise de la société et la diminution des chances de trouver un emploi convenable pour des diplômés du supérieur montrent où se trouvent les intérêts réels des étudiants: dans une unité avec le mouvement ouvrier. Il faut une unité entre les étudiants et les travailleurs pour exiger un enseignement gratuit et de qualité et garantir le droit au travail pour tout le monde. Cela n’est possible qu’en menant en même temps la lutte pour la transformation socialiste de la société.

  • Anvers: L’eau plus chère

    A l’instar des pays voisins, on réfléchit aussi chez nous à augmenter le prix de l’eau. Dans la région d’Anvers, tout le monde a reçu sa facture d’eau où il apparaît que le distributeur local a fortement augmenté le prix qui passe de 50 à 100 euros. La hausse de prix est due à l’ajout d’une taxe d’égout à la facture d’eau.

    A Anvers, on paye 0,3 euros pour 1.000 litres. La population n’a pas été avertie de l’introduction de la taxe. Il semble que la société distributrice escompte que tout le monde va payer sans rechigner. Elle a la fâcheuse réputation de couper l’eau lorsqu’une facture n’est pas payée à temps. Cette nouvelle taxe est antisociale, car tout le monde paye la même chose quel que soit son revenu.

    En outre, tout indique qu’on s’apprête à faire de la fourniture d’eau une activité rentable dans les plus brefs délais, avec une éventuelle privatisation complète à l’horizon. Nous avions vu auparavant nombre de communes augmenter le prix des sacs poubelles, il semble que ce soit maintenant le tour du prix de l’eau.

  • Logement. C’est à Gand que le prix des maisons augmente le plus vite

    L’enquête de l’agent immobilier Century 21 démontre que le prix moyen d’une maison à Gand a doublé cette dernière décennie, passant de 46.258 euros en 1993, à 91.775 euros en 2003, soit une augmentation de 98%.

    Kristof Bruylandt

    Gand est donc la ville où les prix immobiliers augmente le plus, mais reste relativement “bon marché” par rapport à Anvers, Bruges, Bruxelles, Louvain et Hasselt, où une maison coûte au moins 100.000 euros. A Courtrai et Malines, on paie un peu moins.

    L’échevine gantoise de l’urbanisme Karin Temmerman pense savoir pourquoi à Gand les prix ont tellement grimpé, Par ses projets prestigieux de renouvellement, la ville est redevenue attractive et « tendance » pour des habitants plus aisés qui veulent à nouveau vivre dans la veille ceinture du 19e siècle. Le nombre d’habitants progresse légèrement chaque année et la demande fait grimper les prix.

    Elle reconnaît ainsi que la rénovation de la ville provoque l’éviction sociale. Les bas revenus qui pouvaient encore se permettre une petite maison, sont maintenant simplement éjectés par le marché, ou alors sont expropriés par la ville pour faire de la place aux revenus élevés. On appelle cela « créer un mix social sain » et cette politique est évaluée positivement par des géographes comme le professeur gantois Saey comme « courageuse et nécessaire pour pouvoir continuer à financer les services du centre-ville (bibliothèques, écoles, culture,…) ».

    Voilà le cynisme asocial des pseudo « réalistes »! Que dire de Groen ! (ex-Agalev), s’inquiétant tellement de la qualité de l’habitat que selon Dirk Holemans (éphémère président des verts) les maisons du 19e siècle peuvent toutes être démolies parce qu’elles ne remplissent pas les normes actuelles de qualité. Nous sommes les derniers à nier que la qualité d’habitation dans la ceinture du 19e siècle doit être améliorée. Mais on ne peut le faire en chassant les pauvres pour les remplacer par des familles plus aisées. Au contraire, il faut des investissements massifs dans la construction d’habitations sociales de bonne qualité, éparpillées dans toute la ville.

    Dans le quartier gantois de Brugse Poort, 89 maisons modestes vont être démolies pour n’être remplacées que par 60 habitations (surtout des appartements) pour un autre public. Les habitants actuels sont expropriés vers des buildings gris et peu attractifs, éloignés du centre.

    Le loyer de ces « habitations sociales » a augmenté au cours des 3 dernières années de 9% parce que les sociétés de logements sociaux sont à court d’argent. On a fait payer le déficit par les socialement faibles. Gand fourmille de projets, mais ils rencontrent la résistance des habitants lésés. Le projet le plus récents « des ponts vers le Rabot », un projet de prestige près du nouveaux palais de justice, est désapprouvé même par l’administration, qui le juge futile.

    La rénovation de la ville doit se faire en premier lieu en dialogue avec les habitants des quartiers concernés. On doit leur offrir une alternative attractive en cas de démolition. Pour pouvoir faire cela, il faut une politique de logement qui peut faire baisser les prix en augmentant l’offre sociale. Et pour cela il faut de l’argent.

    A Gand, il y a maintenant une dizaine de projets de construction à grande échelle, dont la construction du port de yacht Portus Ganda, ouvrir le Nederschelde, le forum de musique, etc. En soi il n’y a peut-être rien à dire contre ces projets, si ce n’est qu’ils sont prioritaires sur un besoin humain important, un logement abordable et de bonne qualité. Une ville comme Gand peut tirer de son port et de son industrie assez de moyens pour remplir ses caisses afin que le centre-ville soit fonctionnel tout en donnant aux habitants un logement de qualité et d’autres services publics. Mais l’establishment politique ne demande rien au capital, privatise même ses services et présente la note aux revenus les plus bas. J’aimerais bien qu’on m’explique ce qu’il y a de «courageux» dans cela et pourquoi cette politique, personnalisée par le bourgmestre Frank Beke, mérite le Prix de la Démocratie !

  • 19 mars: Marche des Jeunes pour L’emploi. Participe à la campagne

    La campagne pour la Marche des Jeunes commence à développer sa propre dynamique. Plusieurs centrales syndicales s’engagent dans la campagne et des articles apparaissent déjà, notamment dans Tribune, le journal en néerlandais de la CGSP, dans Syndicats, le mensuel francophone de la FGTB et dans Visie, le journal de l’ACW (le mouvement ouvrier chrétien en Flandre). Différentes organisations ont signé l’appel pour une Marche des Jeunes et ont commencé la mobilisation. La KAJ (les jeunesses ouvrières chrétiennes en Flandre) ont par exemple contacté toutes les sections locales de scouts. Le 19 mars, la Marche des Jeunes démarrera à 13h00 de la Gare du Midi à Bruxelles. En même temps, il y aura également des manifestations de la Confédération européenne des Syndicats et du Forum Social européen.

    Nikei De Pooter

    A Louvain, Anvers, Turnhout, Malines, Gand,… il existe déjà des comités locaux de mobilisation pour la Marche des Jeunes dans lesquels sont représentés la CSC-jeunes, la KAJ ainsi que la FGTB-jeunes. Dans d’autres régions, des comités se forment. Avec ces comités, nous menons dès à présent campagne sur les lieux de pointage, dans les bureaux d’intérim et dans les écoles. Avec une réelle mobilisation à la base, nous allons vers des manifestations locales avec du matériel commun.

    La campagne peut compter sur de nombreux succès. La vente du journal en atteste. A Liège, à Anvers et à Turnhout, nous avons vendu respectivement 100, 60 et 35 exemplaires du numéro de janvier de notre mensuel sur les bureaux de pointage locaux. Pendant les vacances de Noël, nous avons récolté 92 euros de fonds de lutte en deux heures lors d’une activité de rue.

    Les lycéens de Résistance Internationale se sont préparés pour la campagne avec un camp d’hiver fructueux, tandis qu’un nouveau journal lycéen, placé sous le signe de la Marche des Jeunes, vient de paraître. Sur différentes écoles secondaires, nous sommes occupés à mettre en place des comités afin d’organiser la mobilisation locale. Le signal du départ de la campagne étudiante des Etudiants de Gauche Actifs sera donné à la fin des examens avec une journée de formation le 10 février à Gand.

    Nous prévoyons une campagne spécifique sur le travail intérimaire en organisant notamment, fin février, quelques actions symboliques pour tenter de rassembler certains de ces travailleurs hyper-flexibles. En outre, nous allons également mener campagne dans certaines entreprises en nous adressant spécifiquement aux délégués des jeunes.

    Le matériel pour la Marche (ainsi que des articles provenant d’autres organisations: journaux syndicaux, médias,…) est rassemblé sur la page Marche des Jeunes du site du MAS. Nous avons des autocollants, des tracts et des affiches qui peuvent être commandés à notre secrétariat national.

    Les semaines qui viennent vont être cruciales dans la mobilisation pour la Marche des Jeunes. Participe aux comités locaux dans ta région ou met sur pied toi-même un comité dans ton entreprise, ton école, ta maison de jeunes, ta ville,… Faisons en sorte que la Marche des Jeunes pour l’emploi soit une manifestation combative !

    Actions locales

  • Liège : mercredi 9/2, 9h30 ONEm
  • Turnhout: vendredi 11/2, Manifestation: 14h00 Grote Markt
  • Malines : vendredi 25/2, Manifestation: 17h00.
  • Anvers: samedi 26/2, Manifestation: 14h00 Theaterplein
  • Gand: jeudi 3/03, Manifestation: 19h00 Kouter
  • Louvain: jeudi 3/03,Manifestation,19h00 Ladeuzeplein
  • Marche des Jeunes pour l’Emploi 19 mars 2005 – participez !

    19 mars 2005 – participez!

    Tandis que les conditions de travail se dégradent globalement, que la flexibilité atteint des sommets et que les travailleurs sont soumis au chantage à la délocalisation, les bénéfices des 30.000 plus grosses entreprises en Belgique ont doublé entre 2002 et 2004. Avec un bénéfice net de presque 5 milliards d’euros, Belgacom engrange 23% de l’ensemble des bénéfices, mais les banques et les sociétés d’assurance ne sont pas en reste avec un bénéfice de respectivement 4,4 milliards et 600 millions d’euros en 2003.

    Une rétrospective de 2004

    La Poste – 2300 emplois

    La SNCB – 1716 cheminots

    Chez DHL à Zaventem, 1700 postes de travail disparaîtront après 2008.

    7984 entreprises, qui totalisaient 18550 emplois, ont dû déposer le bilan. Si l’horeca a connu le plus grand nombre de faillites (+9%), le commerce de gros (+2,3%), le secteur de la construction (+4,1%), le petit commerce (+5,9%) et le secteur des services (+5,7%) n’ont pas été épargnés.

    La manifestation du 21 décembre qui a vu 50.000 travailleurs arpenter les rues de Bruxelles était une réponse appropriée à l’agressivité patronale dans la négociation d’un nouvel Accord interprofessionnel (AIP). Cette manifestation est allée de pair avec des grèves spontanées comme chez De Lijn à Anvers et à Gand et chez les TEC dans toute la Wallonie. Chez Van Hool, seule une minorité des 4000 employés ont travaillé et la FGTB a fait grève dans tous les sièges du groupe Glaverbel en solidarité avec les travailleurs de Splintex où 284 emplois sur 844 doivent disparaître. Des travailleurs des services publics ont aussi rejoint le mouvement en solidarité avec leurs collègues du privé et pour de meilleures conditions de travail et plus de personnel.

    La STIB à Bruxelles fait grève pour la cinquième fois le 10 janvier pour de meilleures conditions de travail et plus de personnel. Le 27 janvier, le non-marchand organise une grève générale autour d’une large plate-forme de revendications. Les travailleurs ne peuvent pas se permettre de se laisser diviser entre syndicats, entre catégories professionnelles ou entre secteurs. Il faut une lutte unifiée, non seulement sur le plan intersectoriel, mais aussi sur le plan interprofessionnel. On augmente la flexibilité et les prépensions sont dans la ligne de mire. Entre-temps la chasse aux chômeurs est ouverte. Un jeune sur 5 est sans emploi. Les jeunes n’ont plus accès qu’à des emplois-bidon mal payés. Les patrons recourent aux intérimaires pour augmenter la flexibilité et faire baisser les salaires.

    Pour briser l’offensive patronale et faire reculer structurellement le chômage, il faut que la classe ouvrière reprenne l’initiative de façon unifiée autour d’un programme combatif. Résistance Internationale/Blokbuster, la campagne jeune du Mouvement pour une Alternative Socialiste, a contacté les organisations de jeunesse des syndicats afin d’organiser une Marche des Jeunes pour l’Emploi. Finalement elles sont tombées d’accord pour organiser une Marche des Jeunes pour l’Emploi, l’Egalité et la Gratuité de l’Enseignement à Bruxelles. Nous voulons ainsi renouer avec la tradition radicale du début des années ’80 lorsque les sections jeunes des syndicats faisaient descendre des dizaines de milliers de jeunes travailleurs contre la politique d’austérité arrogante du gouvernement. La mobilisation pour la Marche des Jeunes est aussi une occasion de s’adresser aux jeunes dans les entreprises et de les impliquer dans le travail syndical.

    Les dernières semaines ont vu la tenue d’assemblées et la mise sur pied de comités dans différentes régions pour préparer cette Marche des Jeunes. A Louvain, Anvers, Turnhout, Malines, Gand et Liège des comités locaux ont été créés. A la VUB et à l’ULB également, des comités d’étudiants et de membres du personnel se sont formés avec le soutien des syndicats. Ces comités organisent des actions locales et des discussions sur le programme de la Marche des Jeunes et sur des thèmes comme le chômage des jeunes, la flexibilité, le travail intérimaire, les bas salaires, la réduction du temps de travail.

    L’édition néerlandaise de Tribune, le mensuel de la CGSP, consacre la première page de son numéro de janvier à la Marche des Jeunes. En février, on prévoit des manifs régionales à Turnhout, Gand, Louvain et Malines. Il n’y a pas encore de comité pour la Marche des Jeunes dans votre entreprise? Parlez-en à votre délégué syndical ou prenez directement contact avec nous pour en discuter. Tous ensemble, faisons de la Marche des Jeunes pour l’Emploi, l’Egalité et la Gratuité de l’Enseignement un succès!

  • Bayer Anvers: Travailleurs illégaux chinois à des salaires de misère

    LE JOURNAL De Morgen a révélé que le site anversois du géant de la chimie Bayer recourait en toute illégalité à de la main d’oeuvre chinoise ; les Chinois suivent officiellement une formation qui doit les rendre opérationnels sur le site de Bayer à Shangaï.

    Eric Byl

    La multinationale Bayer est en train d’investir en Chine: elle vient ainsi de débourser 350 millions d’euros pour le site de Shangaï où une usine comparable à celle d’Anvers est en construction. En Chine, les travailleurs de la chimie gagneraient à peine plus d’1 euro de l’heure, ce qui est évidemment la principale raison pour laquelle Bayer investit en Chine. La direction a décidé de faire venir des travailleurs qualifiés de Chine pour qu’ils se familiarisent avec les méthodes de la Maison avant de retourner là-bas pour y organiser et diriger l’entreprise.

    La direction avait apparemment perdu de vue que le recours à de la main d’oeuvre chinoise (même partiellement à titre de formation) nécessite l’obtention d’un permis de travail et d’une carte de travail. En outre, les Chinois n’étaient pas rémunérés selon les normes belges mais selon les normes chinoises. Lors de leur séjour en Belgique, ils ne d’heures que les travailleurs belges. Le non-respect des dispositions légales est passible de lourdes amendes pour l’entreprise. Il est en effet inacceptable d’importer de la main d’oeuvre étrangère aux conditions de travail et de salaire du pays d’origine sous peine de mener à toutes sortes d’abus. Si c’est déjà partiellement possible au sein de l’UE, il n’en va pas de même pour des travailleurs d’un pays extérieur à l’UE.

    Le recours par Bayer à de la main d’oeuvre chinoise en Belgique a évidemment un double objectif. Il s’agit de hisser les travailleurs chinois (sous-payés) à un niveau de qualification suffisant d’une part, de faire pression sur les travailleurs d’ici d’autre part. Il va de soi que nombre de travailleurs de Bayer/ Anvers se posent des questions sur la venue de ces Chinois et craignent qu’une partie de la production du site d’Anvers soit délocalisée en Chine. La direction ne manquera d’ailleurs pas d’utiliser cet argument pour faire accepter des baisses de coût sur le plan des salaires ou du temps de travail. La révélation de ces faits dans De Morgen a eu ceci de positif que le secrétaire syndical du secteur concerné s’est élevé publiquement contre ces pratiques.

  • Vers une nouvelle Marche des Jeunes pour l’Emploi

    AFIN DE FAIRE de cette Marche des Jeunes une réussite, il faut lancer la campagne sur les écoles, les entreprises, les bureaux de pointage. Voici un aperçu du travail déjà réalisé.

    Karel Mortier

    Le nombre de chômeurs augmente sans cesse et les promesses du gouvernement de créer 200.000 emplois étaient de la poudre aux yeux. Chaque jour des emplois passent à la trappe. Et les jeunes sont en première ligne: ils sont plus facilement licenciés car ils occupent souvent des emplois précaires. Pas facile de décrocher un emploi quand on est jeune, surtout quand on exige “de l’expérience”. Aujourd’hui pratiquement un jeune sur cinq est au chômage.

    Dans certaines régions, c’est même un jeune sur trois. Les jeunes sont de plus en plus considérés comme une maind’oeuvre flexible et bon marché. Les emplois qu’ils parviennent à décrocher sont souvent subsidiés par les pouvoirs publics. En même temps le gouvernement veut contrôler plus sévèrement les chômeurs, à commencer par les jeunes.

    Dans un certain nombre de services publics, les travailleurs se méfient des réorganisations en cours destinées à préparer la privatisation. Dans le privé, la brutalité des restructurations suscitées par l’appétit de profit des actionnaires inquiète beaucoup de travailleurs. Les conditions de travail se dégradent: une bonne raison pour unifier les aspirations des travailleurs des différents secteurs, du public et du privé, des jeunes et des moins jeunes.

    Une Marche des Jeunes pour l’Emploi est un excellent moyen de le faire. En 2004 nous avons donc proposé aux organisations de jeunes des syndicats d’organiser une telle Marche. La date du 19 mars 2005 a éte arrêtée pour organiser à Bruxelles une Marche des Jeunes pour l’Emploi, l’Égalité et l’Enseignement gratuit, dans la tradition des marches de jeunes des années 80 et 90. Afin de faire de cette marche un succès il faut des comités locaux dans les écoles, les entreprises, bureaux de pointage.

    Dans certaines régions, c’est bien parti!

    A la VUB, un Comité pour la Marche des Jeunes a été mis sur pied en décembre. Il regroupe la CGSP, la CGSLB et Actief Linkse Studenten (ALS). Des associations étudiantes ont également souscrit à l’appel. Le 21 décembre un Comité de la VUB pour la Marche des Jeunes participera à la manifestation nationale du front commun syndical à Bruxelles. En février, une initiative sera prise à la VUB pour organiser une journée de cours alternatifs et un débat sur la question du chômage des jeunes. A l’ULB on a pris contact avec les syndicats pour commencer la campagne après les examens de janvier. A l’Académie d’Anvers Anvers existe aussi un comité. A Liège il est possible de mettre sur pied des comités dans deux écoles, la discussion est engagée avec les syndicats.

    A Bruxelles, Louvain et Mons une campagne d’information a eu lieu sur les bureaux de pointage pour mettre sur pied des comités locaux. A Bruxelles Bruxelles, un certain nombre de chômeurs ont répondu favorablement à l’appel et ont commencé à participer à la construction d’un comité. A une époque où les chômeurs sont considérés par beaucoup comme responsables du chômage, ce n’est pas évident! Beaucoup oublient que souvent, pour un poste vacant, il y a au moins six candidats.

    Le 11 octobre, une première action de protestation a déjà eu lieu à plusieurs endroits du pays en se rassemblant devant les bureaux de l’ONEm pour protester contre la manière dont se font les contrôles.

    A Turnhout, une campagne est prévue avec les sections locales des jeunes CSC et des jeunes FGTB. La mobilisation aura lieu dans les écoles et les bureaux de pointage. Des actions sont prévues devant les agences d’intérim pour protester contre la flexibilité et les contrats précaires. Beaucoup de jeunes n’ont d’ailleurs pas d’autre solution que de tenter leur chance de décrocher un premier emploi et d’acquérir un peu d’expérience en acceptant des contrats à la semaine (ou pire encore!). Cette campagne doit déboucher sur une manifestation régionale le 11 février devant l’ONEm de Turnhout. Une telle manifestation aura lieu une semaine plus tard à Malines. Dans pas mal de villes, on s’active donc.

    L’approche des examens de janvier dans l’enseignement supérieur et les universités n’est certainement pas le meilleur moment pour mettre sur pied un comité. A l’ULB, la mobilisation démarrera immédiatement après les examens.

    Mais attention! Fin janvier, il ne restera plus beaucoup de temps: il faudra donc une campagne intense.

    Participez avec nous à cette mobilisation! Faites de la Marche des Jeunes pour l’Emploi une réussite et donnez-lui une assise locale en mettant sur pied un comité dans votre école, sur votre lieu de travail ou à votre bureau de pointage!

  • De Lijn. Les temps de repos et de parcours: un problème partout

    LA CIRCULATION automobile, de plus en plus dense, bloque souvent les bus et les trams dans les embouteillages. Ce qui signifie que les temps de parcours des bus et des trams sont de plus en plus utopiques. Même au départ des lignes, il y a souvent du retard. Pas de pause pour les chauffeurs, même pas pour l’administration. Afin de rattraper le temps perdu, les règles de sécurité sont de moins en moins respectées, y compris sur la vitesse maximum.

    Correspondant

    Dans les grandes villes, le problème est très présent, mais dans les petites villes et sur les routes régionales, les embouteillages sont une réalité de tous les jours. A Anvers, à Bruxelles et à Gand, la situation est alarmante et le mécontentement croît de plus en plus au sein du personnel. Depuis longtemps les syndicats de De Lijn revendiquent une solution à ce problème. Comme aucune réponse ne venait la direction, ni des conseils communaux concernés, les travailleurs ont menacé de passer à l’action.

    A Gand, les chauffeurs ont mené plusieurs actions au cours des dernières semaines. Quand ils ont menacé de faire grève pendant les périodes d’achat de Noël et de nouvel an, des mesures ont été prises pour assurer un trafic plus fluide pour les trams. A Anvers les chauffeurs de bus ont décidé de ne plus emprunter certaines rues trop encombrées jusqu’à ce que les problèmes soient résolus. Les chauffeurs en ont pardessus la tête des promesses en l’air!

    Le stress monte, pas seulement pour les chauffeurs, mais aussi pour les techniciens et les employés. La direction temporise. Investir dans le transport public ne signifie pas seulement envoyer plus de bus et de trams dans les rues ou sur les routes encombrées, mais aussi assurer qu’il y ait suffisamment de personnel et que l’on puisse travailler dans de bonnes conditions.

  • Un hiver chaud inéluctable

    Minimum 50.000 manifestants présents à Bruxelles, ce 21 décembre, pour le traditionnel parcours Nord- Sud. Enfin une réponse à l’attitude agressive du patronat dans les négociations sur un nouvel Accord Interprofessionnel (AIP). La position des syndicats s’en est trouvée renforcée. Ce fut également l’occasion, pour beaucoup de délégations et de secteurs, d’apporter leurs propres revendications. Même si un accord sort finalement des négociations secrètes pour l’AIP, un hiver chaud est inéluctable.

    Eric Byl

    Les dirigeants syndicaux n’ont pas épargné leurs critiques envers le patronat. Xavier Verboven (ABVV) a qualifié les propositions patronales mises sur table de « déclaration de guerre ». Et André Mordant (FGTB) d’avertir le patronat : « si nous ne sommes pas écouté, nous reviendrons ». A la CSC, Josly Piette ajouta que les patrons veulent l’insécurité sociale, son collègue Cortebeeck a averti également le gouvernement: gouvernement et employeurs ne savent ni ne comprennent que les travailleurs valent mieux . Guy Haaze de la CGSLB renchérit : on a voulu nous faire travailler aux conditions des Japonais, puis des Russes et actuellement des Chinois. « Nous en avons assez du management de ressources humaines, des délocalisations, de la soustraitance et des fermetures d’entreprises », rajouta le patron du syndicat libéral.

    Les dirigeants syndicaux reflètent ce qui vit à la base. Une augmentation de salaire de 1% en échange de flexibilité n’est plus suffisante. Les calicots et les interviews montraient que dans beaucoup d’entreprises la flexibilité est arrivée à un niveau intenable. Autre revendication émanant plus particulièrement des grandes entreprises, entre-autre dans la pétrochimie à Anvers : le maintien du système des pré-pensions, également comme moyen d’adoucir les fermetures et les licenciements.

    Qu’il fut grand temps pour les syndicats de montrer leurs dents s’illustra notamment par les grèves spontanées qui accompagnèrent la manifestation. A Anvers et à Gand des secteurs de De Lijn sont partis en grève, et en Wallonie, pratiquement aucun bus des TEC n’est sorti. Le constructeur de bus Van Hool avait moins de 150 des 4000 travailleurs présents.

    Cette manifestation était une opportunité, pour beaucoup de délégations, d’attirer l’attention sur leurs problèmes particuliers. La FGTB de Glaverbel était en grève dans toutes ses divisions en solidarité avec leurs collègues de Splintex. Une délégation du call-center Up-Call, où une filiale a été déclarée en faillite, portait des calicots avec dessus « des pratiques de Cowgirl ». Les travailleurs du groupe électronique Scanfil d’Hoboken ont défilé portant un cercueil, symbole des 102 emplois perdus sur 252. L’AIP a autant de significations pour le secteur privé que pour tous les travailleurs des services publics. Tous se rendent compte des conséquences qu’aurait un mauvais AIP sur l’attitude du gouvernement et des managers des entreprises publiques. Le Non-Marchand, quant à lui, revendiquait un 13ième mois et 25.000 emplois supplémentaires.

    Pour la presse flamande, il semblerait que la manifestation du 21 n’est qu’une preuve supplémentaire de la volonté du patronat et des syndicats de chercher la surenchère et la confrontation. « Le Soir » écrit à juste titre que la manifestation ne fait qu’apporter un brin d’équilibre après les attaques continuelles du patronat.

    Toutefois, on peut regretter le manque d’appels pour gérer l’après 21 décembre. L’annonce d’une grève générale avec celle du Non-Marchand du 27 janvier, par exemple, mettrait véritablement les patrons sous pressions. Nous espérons qu’en cas d’accord, celui-ci serait présenté à la base avant d’être signé par les dirigeants syndicaux.

    Nous sommes intervenus dans la manifestation avec 90 militants. 7.000 tracts furent distribués, 165 numéros de l’Alternative Socialiste vendus, et les autocollants de la marche des jeunes nous ont permis de récolter plus de 300 euros. Trois stands et une petite camionnette sont venu compléter notre dispositif pour appeler à la marche des jeunes du 19 mars, appel auquel une vingtaine de délégués ont souscrit pour le lancement de comités pour la marche des jeunes dans leurs entreprises.

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