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Tag: Anvers
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1er décembre: pourquoi manifester contre le NSV?
Le NSV est l’Union des Etudiants Nationalistes et est l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Ils manifestent chaque année dans une ville universitaire. Les années précédentes, à chaque fois, beaucoup plus de contre-manifestants que de manifestants étaient présents. A Gand se trouvaient 1.500 anti-fascistes contre 150 membres du NSV, et l’année précédente, à Anvers, 800 anti-fascistes étaient venus.
Le NSV est vulgairement raciste et n’hésite pas à utiliser la violence dans les rues. En 1996, ils affirmaient encore qu’un «nègre» ne pourrait jamais égaler un occidental sur le plan intellectuel car, entre autres, «leur boîte crânienne est plus petite». L’année précédente, le NSV a manifesté contre une éventuelle adhésion de la Turquie à l’UE car elle est (la Turquie) «l’Etat héritier des hordes de cavaliers Mongols-Turcs qui depuis leur apparition aux frontières de l’Europe sont décidés à une conquête totale du monde occidental.»
Avec son organisation étudiante, le Vlaams Belang essaie de former une nouvelle génération de «soldats du parti». Ceux-ci doivent montrer vers l’extérieur combien ils peuvent être radicaux, mais doivent également apprendre à se présenter comme les défenseurs de la politique du patronat. A Anvers, dans le NSV se trouvent plein de petits fils à papa qui sont actifs dans les quartiers des grosses villas, peut-être dans l’espoir d’avoir une carrière plus tard. Une grande partie du NSV reste cependant attachée à un discours ouvertement et violemment raciste. L’an dernier, des dizaines d’anti-racistes ont été attaqués par la manifestation raciste.
Nous appelons à une manifestation contre le défilé du NSV à Louvain. Rendez-vous: 19h00, Louvain, Hogeschoolplein.
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La lutte paie. Les gardiens de la prison d’Anvers remportent une victoire!
Après des semaines de grève, les gardiens de la prison d’Anvers ont eu gain de cause sur tout la ligne. Il y aura plus de personnel pour combler le manque actuel. En cas de manque d’effectifs, le travail sera adapté. Il a fallu quatres semaines pour obtenir cela, même si ce manque de personnel suffisant était flagrante.
Malgré cela, la ministre Onkelinx a préféré durcir le conflit. Son désir était la capitulation des gardiens de prison et elle fit tout son possible pour casser la grève. Elle pu compter sur le soutien du parlementaire VLD Fons Borgignon, qui proposa de limiter plus encore le droit de grève pour le personnel des prisons. Malheureusement, un protocole pour restreindre le droit de grève fut accepté par un syndicat : le CCOD ( la CCSP flamande, centrale CSC pour les services publics).
Au piquet de grève de la prison d’Anvers, c’est à coup de gamineries que l’on chercha à démoraliser les travailleurs: ainsi a-t-on interdit aux grévistes de mettre un baril qui les rechauffait au piquet. Les services de nettoyage qui enlevèrent ce braséro, ont également (pourquoi pas ?) emporté trois drapeaux syndicaux: un de chaque couleur!
Mais les semaines de grève ont porté leurs fruits. La ministre Onkelinx a annoncé que 36 gardiens de prison supplémentaires seront recrutés. Vingt d’entre eux peuvent commencer toute de suite et 16 sont en réserve. Mais d’autres encore sont nécessaires. De l’encadrement actuel (237 gardiens de prison), 60 ont demandé à être mutés ailleurs.
La grève qui vient de se terminer eut comme base le départ de 23 gardiens vers une autre institution. Ce problème peut se reproduire dans un futur proche. A long terme, il faudra repartir en action. Un examen d’embauche supplémentaire pour la prison anversoise est nécessaire.
Maintenant, le personnel de la prison a dû faire grève durant quatre semaines pour contraindre le gouvernement à tenir sa promesse de remplir un encadrement de personnel de 260 gardiens effectifs. Le gouvernement a refusé de tenir sa parole et devrait l’admettre. Les gardiens ont souffert financièrement à cause du gouvernement. Ils ont perdu le droit aux primes supplémentaires et verront partir en fumée une bonne partie de leurs primes de congé annuel en 2006. Ce ne serait que logique que le gouvernement reconnaisse qu’il a eu tort et prenne ses responsabilités en allouant les primes de congé annuel pour 2006 au personnel de la prison d’Anvers.
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Redécouverte de mesures du XIXe siècle. Droit de grève en danger!
Les semaines précédentes, patrons et politiciens se sont engagés dans une véritable offensive contre le droit de grève. Au nom de la sauvegarde du « droit au travail », on s’en prend aux piquets de grève. Le ministre de l’intérieur Dewael a déclaré que les actions de grève devaient se dérouler de façon « disciplinée », proposition approuvée par l‘ensemble des politiciens tandis que les patrons recourent à tous les moyens légaux pour casser les piquets de grève.
Geert Cool
Dans la semaine précédant le 28 octobre, il y eut grève chez Case New Holland à Zedelgem. Le patron de l’entreprise est allé au tribunal du travail avec une requête unilatérale et a obtenu des astreintes de mille euros par heure où un non-gréviste était empêché de passer à travers le piquet.
Liberté de mener des actions
La technologie juridique de pointe pour casser la grève est antidémocratique, le point de vue des syndicats n’est pris en compte dans la procédure de requête unilatérale. En outre, cela va à l’encontre de droits fondamentaux comme le droit de grève ou le droit à la libre expression qui comporte également la liberté de mener des actions.
Plus d’une fois au cours de ces dernier mois, le droit à la libre expression fut bafoué. A Boechout, près d’Anvers, un bourgmestre libéral a décidé d’arrêter des anti-racistes parce qu’ils osaient exprimer leur opinion en public. A l’université de Gand, une campagne a été mise sur pied pour exclure les Actief Linkse Studenten (Etudiants de Gauche Actifs) parce que ceux-ci ont organisé des actions contre l’extrême-droite. Une partie de l’élite semble considérer que le droit à la libre expression s’arrête là où commence la critique de son point de vue.
Les piquets de grève, et même les blocages de rue, font partie intégrante de la libre expression. La Cour Européenne de Justice elle-même, qui n’est pas là pour défendre des positions réellement socialistes, a stipulé que la liberté de manifestation (y compris les blocages de rue) ne peut être limitée que de façon exceptionnelle. La liberté d’expression a priorité sur la libre circulation des marchandises et des personnes, selon cette même Cour.
L’élite politique et le patronat s’opposent à cela et la « justice » par requête unilatérale contre les piquets de grève va à l’encontre du verdict de la Cour Européenne de Justice.
Un autre argument important est que le droit de grève est un conflit collectif qui n’est normalement pas censé être traité au tribunal, mais soumis aux pourparlers entre patrons et travailleurs. C’est la raison pour laquelle le droit de grève, dès sa reconnaissance formelle en 1919, n’a été que peut évoqué dans la législation belge.
Le droit au travail?
C’est justement cela que les policiens comme Rik Daems veulent remettre en cause en brandissant le « droit au travail ». Il déclare que le « droit de grève » se termine là où commence le « droit au travail ». Le « droit à la mobilité » doit aussi être respecté selon lui.
Daems reproduit littéralement la base de la législation du XIXe siècle, c’est à dire la Loi Le Chapelier (en vigueur en Belgique durant l’occupation française fin XVIIIe), qui a même interdit l’organisation des syndicats. Selon cette loi, toute coalition de travailleurs « contre le libre exercice de l’activité industrielle » était contraire à l’ordre publique. C’est sur cette base que l’on s’attaqua aux grèves dès l’indépendance de la Belgique. Les syndicats étaient interdits, car le droit d’association se terminait là où commençait le droit au travail.
En pratique, l’interdiction des piquets de grève signifie une interdiction de faire la grève. Et cette interdiction ouvre également la porte à une interdiction des actions collectives. Même les manifestations qui causent des « perturbations de trafic » peuvent être perçues comme obstacle au « droit à la mobilité ». L’appel de Daems, suivi par le patronat, est particulièrement dangereux et doit être combattu par tous les moyens nécessaires.
Le droit aux actions collectives et les libertés syndicales ont été conquis par la lutte ouvrière. Les travailleurs revendiquaient le droit de se mettre en action collectivement pour construire ainsi un rapport de force. L’interdiction des actions de protestation, qui serait la conséquence directe des propositions de Daems, signifierait que toute forme d’opposition organisée serait muselée.
Défendons le droit de grève
Des travailleurs en grève ne peuvent faire appel ni aux politiciens des partis représentés au parlement, ni aux médias traditionnels. Ceux-ci se prononcent tous contre les revendications du mouvement. Comment, dès lors, les revendications des travailleurs, soutenues par la majorité de la population, pourraient-elles se faire connaître autrement que par le biais d’actions collectives ?
Il faut réagir aux attaques contre le droit de grève! Une argumentation juridique peut être élaborée, mais la meilleure réponse est évidemment la solidarité. Les astreintes chez Case New Holland furent aussi en vigueur le 28 octobre, mais, comme le disait un délégué, les astreintes étaient inefficaces, tous le monde sans exception étant en grève.
La défense du droit de grève doit être insérée dans le cahier de revendications des syndicats. A chaque attaque contre le droit de grève doivent répondre plus de grèves encore.
Le droit de grève a été arraché par la lutte ouvrière et il perdurera aussi longtemps que nous serons résolus à le défendre!
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Le Vénézuela et la lutte pour le socialisme. Plus de 200 participants lors de 7 meetings
Du 10 au 14 octobre, Karl Debbaut, du CIO, notre internationale, a exposé un rapport de ses expériences au Vénézuela; un pays en prise avec un processus de révolution et de contre-révolution. Il peut être tiré d’importantes leçons de la situation vénézuélienne. Elle démontre le potentiel d’un mouvement de masse contre le néolibéralisme.
Els Deschoemacker
D’un autre côté apparaissent égalemement les limites d’un mouvement qui dispose de manière insuffisante de ses propres organes démocratiques et qui manque d’un programme politique pour en finir avec le capitalisme.
La plupart des questions portaient sur socialisme, cependant, tant à Bruxelles qu’à Anvers, d’autres courants socialistes sont entrés en discussion avec nous. Tandis que les uns se présentent comme des « Chavistes » inconditionnels, d’autres sous-estiment l’influence qu’une personne comme Chavez peut avoir pour populariser des idées socialistes.
Nous nous opposons naturellement à chaque attaque de l’impérialisme contre le régime et la révolution, sans pour autant perdre de vue qu’un mouvement révolutionnaire, qui s’appuie sur une figure unique, reste très vulnérable et de cette manière ne peut pas réaliser le défi de la construction d’une société socialiste. Aux meetings, nous avons récolté près de 400 euros pour soutenir le travail de notre internationnale en Amérique Latine.
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ASSEZ NÉGOCIÉ PLACE À L’ACTION!
Stop à la casse des (pré)pensions
Tract du MAS
> version PDF
Le pacte des générations pour nous
1) Les atteintes à la prépension sont maintenues:
le gouvernement est bien décidé à relever l’âge et la durée de la carrière pour la prépension. Le crédit-temps complet devient plus strict. Le système Canada dry devient pratiquement impossible et ceux qui auront quand même accès à la prépension devront rester disponibles sur le marché du travail sous peine de sanction.2) Les pauvres resteront pauvres
Bien que la pauvreté ait fortement augmenté sous la violette, passant de 6% à 15% de la population, les allocations de chômage ne seront pas revalorisées. Pourtant, même un journal tout acquis aux thèses gouvernementales comme “De Morgen” a révélé qu’un chômeur sur trois vivait dans la pauvreté.3) Payer de notre poche le financement de la sécu
Le gouvernement veut baisser les charges sur le travail. Cela implique des recettes alternatives. Elles proviendront de hausses de TVA (en bref: ce sont surtout les travailleurs qui payent) et d’une partie du rendement escompté d’une nouvelle opération d’amnistie fiscale (mais nous ne pouvons pas l’appeler ainsi).… et pour les patrons:
Les patrons empochent 960 millions d’euros de baisses de charges en plus des 5 milliards qu’ils ont déjà reçus! Le travail en équipe, pourtant malsain, est récompensé fiscalement. Pour le “partenaire privilégié” de la CSC, ça ne va pas assez loin: le CD&V veut un blocage des salaires et 3 milliards de baisse de charges
VERS UN MOUVEMENT D’AMPLEUR LE 28/10
GRÈVE JUSQU’ À LA CHUTE DU GOUVERNEMENT!
Pas de majorité pour le néolibéralisme
La semaine du 7 octobre, la presse unanime déclarait: La FGTB s’isole.
Les partis gouvernementaux – rejoints par le CdH – défendent évidemment leur politique. Pour les CD&V, NV-A, Vlaams Belang et FN, la violette ne va pas assez loin. L’hypocrisie des Verts a été mise en lumière lors de leur première participation gouvernementale. Bref, tous les partis représentés au Parlement trouvent que les travailleurs et leurs familles vivent au-dessus de leurs moyens.
Les organisations patronales sont d’accord. Ils engrangent chaque année des profits record, soit près de 40 milliards d’euros par an. La carrière moyenne d’un travailleur belge est certes 10% plus courte que celle de ses collègues suédois et anglais, mais il est 25% plus productif. Les patrons belges veulent les performances d’ici et les coûts de là-bas.
Tout ce petit monde se sent conforté par leurs homologues étrangers. Ils chantent partout le même refrain: la mondialisation et l’Europe ne "nous" laissent pas le choix. Les référendums en France et aux Pays-Bas ont démontré que la majorité de la population européenne en a assez de cette politique
Si la FGTB est sans doute isolée dans les hautes sphères de la société, ce n’est pas le cas à la base. La direction de la CSC en a fait la désagréable expérience. Le tour du gouvernement violet viendra-t-il?
Il faut un plan d’action élaboré démocratiquement
Les patrons et les politiciens en ont une peur bleue; ils savent qu’ils ne sont que des gestionnaires et que ce sont les travailleurs qui produisent toutes les richesses. Ils réalisent aussi qu’on n’a jamais produit autant de richesses tandis qu’il n’y a jamais eu autant de pauvres. On a développé la science et la technique à un niveau jamais connu, mais le pays le plus riche du monde ne semble pas capable de faire face à une catastrophe naturelle.
Il est temps que les travailleurs et leurs familles prennent eux-mêmes en main la gestion de leurs richesses. La grève est un premier pas dans cette direction. Une participation démocratique de la base – via notamment des assemblée du personnel et des comités d’action – est primordiale. Une grève ne s’organise en effet jamais d’en haut, mais d’en bas.
La grève est une arme puissante qu’il faut manier à bon escient à l’aide d’un planning largement discuté et de mots d’ordre clairs, dans ce cas-ci le retrait du pacte des générations ou la chute du gouvernement.
Il est très improbable que le gouvernement cède après le 28/10. Une série de grèves provinciales culminant dans une grève générale de 24 ou 48 heures nous semble nécessaire pour le faire tomber et pour dissuader les patrons de continuer leurs attaques antidémocratiques contre le droit de grève.
Droit de grève en danger
Le patronat et le gouvernement veulent utiliser l’attitude ambigüe de la direction de la CSC pour stigmatiser la FGTB et saper le droit de grève. On parle de service minimum dans les transports publics et de mesures légales contre le blocage des zonings industriels. C’est tout ce qu’une semaine de "négociations" a "rapporté" jusqu’ici. Heureusement que le sommet de la CSC a été rappelé à l’ordre par la base.
FGTB: ROMPEZ AVEC LE PS. CSC: ROMPEZ AVEC LE CDH
Pétition pour un nouveau parti des travailleurs
Néo-libéral!
PS:
> 960 millions d’euros de baisses de charges
> Une deuxième D.L.U. qui ne dit pas son nom
> Libéralisation de la poste et des chemins de fer
> Chasse aux chômeursCDh:
> soutien "critique" au gouvernementPour un nouveau parti des travailleurs!
L’époque où le PS et ce qui était alors le PSC relayaient les revendications de la FGTB et/ou de la CSC au Parlement appartient depuis longtemps au passé.
Les partis sociaux-chrétiens étaient des partis populaires où les patrons donnaient le ton tandis que les politiciens du MOC essayaient tout au plus de rendre la pilule moins amère. Même cela n’est plus possible aujourd’hui. Le CD&V exige du gouvernement une politique encore plus libérale que celle de Verhofstadt et Cie. Quant au CDH, il a beau prendre ses distances par rapport à la prépension à 60 ans, il n’en reste pas moins que, de son prope aveu, "il se réjouit de retrouver dans l’accord de Gouvernement beaucoup de ses propositions".
Jadis, le réformisme de la direction du PS menait aussi à des trahisons flagrantes des intérêts des travailleurs. Aujourd’hui, le PS met lui-même en oeuvre un Plan Marshall d’inspiration purement néolibérale. Voilà où l’a mené son adaptation aux contraintes du capitalisme!
Tous les partis représentés au Parlement prônent une politique néolibérale de régression sociale. Le FN capitalise sur le mécontentement, mais il prône une politique néolibérale encore plus dure. Tant que cette situation perdure, le patronat peut dormir sur ses deux oreilles. Chaque gouvernement fait tout ce qu’il peut pour satisfaire les patrons.
Les liens entre la FGTB et le PS et entre la CSC et le CDH sont un frein à l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs. Nous pensons qu’il est temps de rompre ces liens.
En Allemagne, une partie des cadres intermédiaires des syndicats ont pris l’initiative de lancer une nouvelle formation, le WASG. Son alliance avec le PDS a obtenu 8,7% sous le nom de Parti de Gauche.
Nous pensons que le potentiel pour une telle initiative existe en Belgique également.
Nous lançons une pétition en espérant que des délégations syndicales l’utiliseront pour mettre la pression. Tant que les travailleurs ne disposent pas de leur propre instrument politique, le patronat est maître du jeu.
Une presse qui défend le point de vue des travailleurs
Les médias traditionnels ont leurs rapports de la grève du 7 octobre aux "désagréments" qu’elle a causés. Les revendications des grévistes étaient à peine audibles. De Morgen, le journal qui a jadis été sauvé par les nombreuses contributions du mouvement ouvrier, mais qui est maintenant aux mains du groupe VUM, se comporte comme s’il était l’organe officiel du gouvernement. Cela illustre l’importance d’une presse ouvrière indépendante comme "Alternative Socialiste".
Meetings avec un représentant du Parti de Gauche
Le Mouvement pour une Alternative socialiste organise une série de réunions publiques avec Marc Treude, conseiller communal du SAV (le parti-frère du MAS en Allemagne) à Aix-La-Chapelle et membre du WASG, la nouvelle initiative électorale qui, alliée au PDS (l’ancien Parti communiste maintenant transformé en Parti de Gauche), a obtenu 8,7% des voix lors des dernières élections.
> Hasselt lundi 24 octobre: Vrijzinnig Centrum, 20.00 A.Rodenbachtstraat 18
> Malines mardi 25 octobre: Cafe Het Plein op de Veemarkt, 19.30
> Eupen mercredi 26 octobre: Kolpinghaus (Dans la Kolpingsaal/salle Kolping), Bergstrasse 124, 19.00
> Louvain jeudi 27 octobre: MTC 00.16 om 20.00, Hogeschoolplein
> Ostende vendredi 28 octobre: OHK 19.30, Christinastraat 113
> Keerbergen samedi 29 octobre: In de Walvis, 19.30
> Bruxelles mercredi 2 novembre: Pianofabriek, 19h00, Rue du Fort 35, St-Gilles
> Gand jeudi 3 novembre: 19.30 Volkshuis Ledeberg
> Turnhout vendredi 4 novembre: CC De Warande, 19.00
> Liège mardi 8 novembre: Grand physique 19h00, Place du XX août
> Anvers mercredi 9 novembre: Multatuli, Lange Vlierstraat (juste en face de la St Andriesplein), 19.30 -
Tremblement de terre en Asie du Sud : les méandres bureaucratiques des autorités de la ville de Bruxelles nous font perdre inutilement un temps précieux
Cela fait maintenant 9 jours que le tremblement de terre en Asie a eu lieu. Des régions entières ont été complètement dévastées, des villages entiers rayés de la carte. Les chiffres officiels recensant le nombre de victimes -qui approchent déjà les 50.000- sont probablement à revoir nettement à la hausse, du fait que nombre de régions isolées n’ont même pas encore été atteintes par les secours.
Aucun plan n’a été mis sur pied pour prévenir cette catastrophe, et l’aide apportée par les gouvernements capitalistes de l’Occident ne sont que des cacahuètes face à l’ampleur de la catastrophe et par rapport aux sommes astronomiques qu’ils sont capables de libérer pour leurs projets impérialistes tels que l’occupation de l’Irak. 2,5 millions de personnes se retrouvent sans abri, et des milliers de personnes sont menacés de mort à cause du froid, du manque de nourriture, d’eau et de médicaments. Certains disent qu’au Cachemire, c’est une génération entière qui a disparu sous les décombres. Même les Nations Unies avertissent que si des biens d’aide n’arrivent pas sur place urgemment, nous allons vers une catastrophe d’une ampleur inimaginable.
Ceux qui ont eu la chance d’échapper au désastre mènent à présent une lutte pour leur survie. L’occupation militaire et la corruption des autorités locales font peser d’autant plus de craintes sur l’efficacité et la transparence de l’aide officielle. L’exemple du Tsunami démontre bien que si l’on connaît souvent le lieu de départ de telles aides, on n’en connaît que rarement le lieu d’arrivée…
Face à cette catastrophe, la communauté cachemirie vivant en Belgique, qui compte pas moins de 600 personnes, se mobilise. Des Cachemiris tentent ainsi depuis lundi dernier de mettre sur pied un centre d’aide d’urgence à Bruxelles. Ils demandent simplement à la commune de Bruxelles l’autorisation de mettre sur pied une cellule de crise afin d’en faire un point d’information pour les Cachemiris et les Pakistanais qui vivent en Belgique et qui, bien souvent, sont sans nouvelle de leurs familles. Cette cellule de crise permettrait en outre de récolter des fonds par une voie sûre. Mais apparemment, les autorités de la ville ont d’autres priorités, et estiment sans doute que la situation n’est pas assez grave que pour daigner considérer notre demande. Cela fait une semaine que nous multiplions les démarches afin d’obtenir cette autorisation, mais à part une belle démonstration de l’extrême lenteur de l’administration et de vagues promesses, nous n’avons rien obtenu.
Chaque jour qui passe diminue les espoirs de sauver des vies humaines. Pourtant, quand il s’agit de déployer des forces de police pour casser un piquet de grève, on constate que les autorités font preuve d’une toute autre rapidité… Ce lundi matin, nous nous sommes rendus pour la troisième fois à l’Hôtel de ville avec une dizaine de Cachemiris afin d’obtenir satisfaction. On nous a fait comprendre que nous devrions probablement attendre la réunion du collège échevinal de jeudi avant d’avoir une réponse ! Ces prétextes ne tiennent pas la route: en effet, le collège s’était déjà réuni jeudi passé alors que notre demande avait déjà été introduite.
De plus, la ville d’Anvers a quant à elle déjà délivré une autorisation similaire, dont la demande a été introduite au même moment. L’autorisation de placer provisoirement une tente au centre-ville ne nous semble pourtant pas insurmontable; il est tout bonnement inadmissible qu’il faille une semaine et demie pour que cela puisse se concrétiser. Cela ne nous étonne cependant pas : le bourgmestre et sa clique sont les représentants de partis bourgeois qui n’ont que faire des interêts de la population.
Nous ne doutons pas que s’ils donnent une réponse favorable à la demande des Cachemiris, ce ne sera que pour soigner leur image. Dans le cas contraire, seule une mobilisation plus large pourra les faire céder. Une fois de plus, nous ne pouvons que constater à quel point le capitalisme aggrave considérablement les conséquences dramatiques d’une telle catastrophe, et ce ici comme là-bas…
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L’Amérique Latine et la discussion sur le socialisme du 21ème siècle
Un sondage au Venezuela a récemment indiqué que 47,8% de la population préfère un gouvernement ‘socialiste’, alors que seulement 22,7% préfère un gouvernement capitaliste. Il y a un intérêt croissant envers les idées socialistes, popularisées par Chavez qui déclare depuis janvier que la révolution Bolivarienne est socialiste.
Els Deschoemacker
Mais Chavez reste assez vague. Il parle d’un “socialisme du 21e siècle” comme d’une “nouvelle sorte de socialisme”. Il appelle à abandonner les “vieilles idées” sur le socialisme. Cela peut être compris comme une critique du stalinisme, et c’en est d’ailleurs partiellement une. Mais de l’autre côté Chavez ne semble pas être convaincu de la nécessité de rompre complètement avec le capitalisme. Il se dit être en faveur d’une économie mixte, un mélange d’économie ‘sociale’ et d’économie capitaliste.
Sous la pression des masses, le régime est déjà allé plus loin que prévu. Des usines qui étaient (presque) faillite ont été nationalisées, des réformes agraires, limitées, ont été initiées, et une sorte d’économie ‘parallèle’ existe, dans laquelle l’Etat possède sa propre compagnie aérienne, une chaîne de télévision, des supermarchés,… Dans ces derniers, les produits sont 30% moins chers que dans des supermarchés commerciaux. Des éléments de pouvoir ouvrier sont soutenus par le gouvernement; les entreprises qui acceptent d’avoir des représentants ouvriers dans la direction reçoivent par exemple des subsides.
“Tout cela, c’est du socialisme”, déclare Chavez. Les capitalistes – et surtout l’impérialisme des Etats-Unis – ont peur des développements au Venezuela, bien que le pouvoir économique capitaliste n’est pas encore battu. Ils ont peur d’une radicalisation des masses qui pousserait le gouvernement à faire plus de nationalisations.
Ces récents développements sont une nouvelle phase. Les idées socialistes sont déjà très populaires en Bolivie et au Venezuela, où ces idées sont vues comme une alternative au capitalisme. Pour les révolutionnaires, l’essentiel est d’expliquer le rôle du mouvement ouvrier et ce qu’est vraiment le socialisme démocratique.
Il y a donc beaucoup d’éléments à débattre. Dans ce cadre, nous organisons une série de discussions sur la situation en Amérique Latine.
Venez participer aux discussions sur la révolte contre les privatisations et le néolibéralisme!
Du 10 au 14 octobre se dérouleront les débats sur l’Amérique Latine avec Karl Debbaut, présent au Venezuela durant plusieurs semaines cet été. Il y a participé au Festival des jeunes pour la paix et la solidarité, contre l’impérialisme.
> Louvain-La-Neuve. 11 oct. 12h. UCL – Rue des Wallons 35 2e étage – salle “La Ratatouille”
> Bruxelles. 12 oct. 19h ULB (campus du Solbosch, Av. Franklin Roosevelt 50) Bâtiment H, niveau 1, Local H 1302
> Liège. 13 oct. 19h ULG, Grand Physique Place du XXAoût
> Hasselt. 10 oct., 20h, Vrijzinnig Centrum (A Rodenbachstraat 18)
> Gand. 11 oct, 19h30, Blandijn
> Louvain. 12 oct, 14h, MTC 0059, Hogeschoolplein
> Anvers. 14 oct, 19h30, Multatuli (Lange Vlierstr) -
Note du gouvernement sur les fins de carrière. Travailler plus longtemps à un salaire plus bas ?
L’accouchement fut pénible. Le gouvernement est finalement parvenu à coucher sur papier ses propositions en ce qui concerne les fins de carrière. Excepté pour les patrons, les surprises agréables y font défaut. Nous en connaissons la teneur : notre système social doit être revu (comprenez plutôt : démoli). Non pour plaire aux patrons – même s’ils se sont déjà vus accorder 1,3 milliard d’euros de baisses de charges – mais soi-disant pour sauver le système. Voici un aperçu des propositions du gouvernement et les raisons pour lesquelles nous devons nous y opposer.
Tract du MAS
> Version en PDF
En ce qui concerne les jeunes
Les propositions de la coalition violette
* Sous la pression syndicale, la note du gouvernement ne prévoit pourtant qu’une seule page (sur 14) sur l’embauche des jeunes.
* Le patronat insiste de manière répétée sur le fait qu’un plus haut taux d’activité des aînés ne va pas nécessairement de pair avec un taux de chômage plus élevé chez les jeunes. Pour illustrer cela, on brandit les exemples des Pays-Bas et de la Suède qui connaissent un taux de chômage des jeunes plus bas et un taux d’activité des aînés plus élevé.
* Le gouvernement ne va pas au-delà des jobs McDo dont les patrons rêvent, notamment des jobs de début de carrière, des avantages fiscaux pour les patrons qui engagent des stagiaires et l’activation des allocations d’attente.
* Le patronat et le gouvernement veulent un changement fondamental du marché du travail : plus d’emplois flexibles et sous-payés en lieu et place de contrats fixes et de la sécurité d’emploi.La réponse du MAS
* Les syndicats défendent à juste titre la position selon laquelle la prépension pour les salariés plus âgés est tout à l’avantage des plus jeunes.
* La Suède et les Pays-Bas sont champions en matière de jobs bidons, à temps partiel, flexibles et sous-payés. Bien souvent, il faut cumuler plusieurs jobs en même temps dans ces pays pour avoir un revenu correct.
* Le MAS plaide pour des jobs correctement payés et stables. Si c’était le cas, les secteurs qui manquent de bras seraient vite pourvus.Les travailleurs âgés
Les propositions de la coalition violette
* Même si les patrons bénéficient déjà depuis 25 ans de baisses de charges, le taux d’emploi reste bas. Le gouvernement augmente encore le nombre des salariés, ce qui accentue la concurrence pour les emplois disponibles. Les patrons utiliseront cela pour faire baisser les salaires.
*Le gouvernement veut diminuer le rôle de l’ancienneté dans la rémunération. Les restructurations sont désormais appelées " nouveau départ pour les entreprises ". Les primes de départ individuelles qui ne tiennent nullement compte de l’ancienneté de celui qui quitte volontairement l’entreprise, doivent limiter le nombre de prépensionnés.
* La prépension ne resterait concevable que si aucune solution convenable n’est trouvée, mais même dans ce cas-là, le prépensionné est obligé de participer à une cellule d’emploi. Celui qui, malgré tout, se retrouve encore dans un dispositif de prépension, devra rester disponible sur le marché du travail et court le risque de sanctions s’il refuse un job.
* Le gouvernement veut insérer légalement les pensionnés dans le marché du travail pour le rendre encore plus flexible en élargissant les possibilités de combiner une pension avec un revenu du travail. En plus de cela, ils envisagent un système de bonus pour celui ou celle qui accepte de travailler jusqu’à ses 65 ans. En pratique, cela signifie que celui qui travaille moins longtemps se voit sanctionné. L’adoption d’un 2ème pilier de pension, qui sert souvent à compenser la pertes de revenu consécutive à la prépension, est relevé jusqu’à l’âge légal de la pension. La pause-carrière à temps plein, qui est aussi un moyen de départ anticipé, est restreinte à 1 an. Les salariés qui ont entre 50 et 55 ans auront la possibilité de racheter des jours de congé grâce à leur prime de fin d’année. On dissuade les mesures Canada-dry par des pénalités financières.
* Le gouvernement veut soit relever l’âge de la prépension, soit étendre la durée de la carrière, soit faire une combinaison des deux.La réponse du MAS
* Le MAS s’oppose à la casse de la Sécurité sociale par les baisses de charges.
* Les restructurations engendrent des drames sociaux. Les emplois perdus sont rarement remplacés, ou alors par des jobs instables et sous-payés. Pas d’individualisation, mais des convention collectives. Non au détricotage du salaire des aînés, oui à l’augmentation du salaire des jeunes.
* Les prépensionnés constituent 6% de la population entre 60 et 65 ans. Le gouvernement veut les culpabiliser alors qu’ils sont victimes des restructurations ou qu’ils sont totalement exténués. Les mesures Canada-dry ont été élaborées pour acheter la paix sociale lors des restructurations.
* Le MAS plaide pour une baisse générale de l’âge légal de la pension à 58 ans, pour faire de la place aux 600 000 chômeurs. De plus, nous voulons la liaison de toutes les allocations aux salaires. Les soi-disant pièges à l’emploi ne sont pas dus au fait que les allocations sont trop élevées, mais au fait que les salaires sont trop bas.
* D’après une étude de l’ONEm, le relèvement de l’âge de la prépension de 58 à 59 ans signifie que 85% des candidats à un départ anticipé ne pourront le faire qu’un an plus tard.Sécurité sociale
Les propositions de la coalition violette
* Le gouvernement considère la Sécurité sociale comme " un instrument pour développer une économie dynamique". Et plus loin: " Le gouvernement est convaincu que la Sécurité sociale et la fiscalité ont un rôle à jouer dans la création d’emplois… "Dans cette optique, le gouvernement veut soutenir l’emploi et la compétitivité des entreprises par de nouvelles baisses de charges (sociales et/ou fiscales) sur le coût du travail". Bref: le gouvernement entend bien continuer de piller notre salaire indirect pour couvrir les patrons de cadeaux.
La réponse du MAS
* Le MAS la considère comme un mécanisme de solidarité envers quiconque n’est pas en mesure de travailler. Les allocations doivent compenser la perte de salaire. Elles sont financées par la part indirecte de notre salaire qui se compose des cotisations des travailleurs et de cette partie de notre salaire que le patron verse directement à l’ONSS.
Gouvernement: Prendre l’argent chez les travailleurs et leurs familles
MAS: Prendre l’argent dans les poches du patronatPréparer la grève générale
Les politiciens et les médias préparent le débat sur les fins de carrière depuis des années. Leur leitmotiv: le vieillissement compromet le payement des pensions. Et de multiplier les scénarios-catastrophe – statistiques sur le vieillissement à l’appui – dont il ressort à chaque fois que notre système social serait en péril. Les vrais chiffres leur donnent tort: la part des pensions dans le Produit intérieur brut a décru de 5,4% à 5,2% entre 1980 et aujourd’hui. En 25 ans, la Sécurité sociale a été 7 fois en déficit et 18 fois en excédent. Les 5 dernières années prises ensemble se soldent par un excédent. La part de la Sécurité sociale dans le PIB était de 16,7% en 2004 contre 16,2% en 1980. Dans le même laps de temps, la part de l’Etat dans le financement de la Sécurité sociale passait de 25% à 11% (tous les chiffres proviennent de rapports de la Banque nationale).
FGTB: le 7 octobre?
A la FGTB, on n’ignore rien des chiffres ci-dessus. S’ils le voulaient, ils pourraient balayer d’un revers de la main les arguments du gouvernement et du patronat. Hélas, le sommet de la FGTB a préféré se taire pour ne pas mettre dans l’embarras les "amis politiques" du PS et du SP.a au sein du gouvernement.
En septembre, la FGTB déclarait dans une édition spéciale de Syndicats qu’elle était d’accord avec le gouvernement sur le fait que nous devrons tous travailler plus longtemps, mais qu’elle n’en avait pas moins des problèmes avec la note gouvernementale "Vieillir activement". A la FGTB, on sait pourtant fort bien que cette note n’était pas l’oeuvre du gouvernement, mais de la ministre SP.a Freya VdB. Même lors des grands meetings à Anvers et à Gand, les secrétaires Verboven et De Leeuw se sont bien gardés de prononcer les mots SP.a ou Freya. Les libéraux ont été chargés de tous les maux comme si la social-démocratie n’était pas dans le gouvernement.
Sous la pression des militants et des centrales, le sommet de la FGTB a dû infléchir son attitude. Il appelle à une grève générale le 7 octobre. Mais il l’a fait sans tentative préalable de convaincre la CSC d’y participer et sans organiser de campagne d’information dans les entreprises.
CSC: le 10 octobre?
Jusqu’il y a peu, la CSC avait une longueur d’avance sur les fins de carrière. Son service d’étude a publié "50 mensonges sur le vieillissement", un argumentaire qui démonte le mythe selon lequel on ne pourra plus payer les pensions. La CSC a également multiplié les formations en son sein sur la question des fins de carrière. Si un syndicat s’y est préparé, c’est bien la CSC.
La CSC a relevé 13 points de rupture dans "Vieillir activement" de Van den Bossche. Il y en a bien 6 qui subsistent dans la note d’orientation du gouvernement. La CSC n’en veut pas moins laisser une chance à la négociation et refuse de faire grève le 7 octobre. La CSC ne déciderait qu’après le 8 octobre si elle fait grève le 10 du même mois.
Nombre de militants de la CSC n’approuvent pas ces tergiversations. Ils savent que le gouvernement et le patronat ne sont pas réellement disposés aux concessions, à moins qu’ils n’y soient contraints.
La CSC-transcom se dit suffisamment réaliste pour réaliser que beaucoup de ses membres soutiennent l’action de la FGTB. Tout comme d’autres centrales de la CSC, la CSC-transcom couvrira ses militants qui se joindront à la grève.
Face à la division du sommet, il faut l’unité à la base
La population en a assez de la politique néolibérale. Jusqu’où devrons-nous être compétitifs? Jusqu’à ce que nos salaires soient au même niveau qu’en Inde ou en Chine? Cette politique est un drame sur le plan social. Mais même sur le plan économique, elle mène tout droit à la banqueroute: l’érosion du pouvoir d’achat plombe la consommation. Le crédit bon marché peut la stimuler artificiellement, mais il pousse toujours plus de gens dans la pauvreté. L’action contre le néolibéralisme peut compter sur une assise large. Il faut tenter de mobiliser ce potentiel dans les entreprises en y organisant des assemblées générales et en dressant un plan d’action. Le 7 octobre, il faut organiser des piquets persuasifs, de préférence en collaboration avec des militants de tous les syndicats.
Le Parti de Gauche allemand illustre l’actualité d’un nouveau parti des travailleurs
Les travailleurs et leurs familles ont beau être las de la politique néolibérale, le gouvernement comme l’opposition ne jurent que par plus de libéralisation, plus d’attaques contre la Sécurité sociale et plus de flexibilité. Ils suivent tous la logique du patronat.
En Allemagne, le succès du nouveau Parti de Gauche (8,7%) démontre qu’un programme de rupture avec le néolibéralisme peut avoir un réel impact. Nous pensons que ce potentiel existe aussi en Belgique. Les militants de la FGTB et de la CSC n’ont aucune affinité avec les sociaux-démocrates et les sociaux-chrétiens. Leurs propositions ne sont tout au plus que des variantes du néolibéralisme de Reynders et Verhofstadt avec un emballage social.
Nous sommes d’avis que les syndicats devraient rompre leurs liens avec ces partis pour leur substituer un instrument politique propre. Cela couperait du même coup l’herbe sous le pied de l’extrême-droite qui se présente frauduleusement comme la seule opposition. Le MAS aiderait loyalement à construire un nouveau parti des travailleurs et y plaiderait pour un véritable programme socialiste.
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Meeting FGTB à Anvers. La base veut un plan d’action clair pour défendre les prépensions
Début septembre, un meeting commun de plusieurs centrales FGTB a eu lieu à Anvers pour discuter de l’offensive contre les prépensions. Quelque 400 militants y ont fait preuve d’une énorme combativité. La base de la FGTB a clairement signifié au secrétaire général Xavier Verboven qu’elle n’accepterait pas de concessions lors des négociations sur les fins de carrière et appelait de ses voeux un plan d’action.
Verboven a fait le tour des propositions sur les fins de carrière et a assuré que la FGTB n’accepterait jamais que la prépension ne soit accessible qu’après 40 ans de carrière. Verboven a été interpellé depuis la salle sur le nombre d’années qu’il trouvait acceptable avant de partir en prépension. Il n’a pas répondu.
On y a dit que les discussions sur les fins de carrière, le financement de la sécurité sociale et le maintien de l’Etat-Providence devaient aller de pair. Le lendemain du meeting, Verboven donnait une interview dans De Tijd où il défendait la nécessité de lier toutes les discussions, faute de quoi la base syndicale n’accepterait jamais les propositions en matière de prépension… Les interventions de la salle ont fait transparaître nombre de critiques. Tel ce militant qui disait qu’il ne fallait pas négocier sur la régression sociale, mais sur la nécessité de la création d’emplois.
Un délégué de Degussa a dit que l’édition spéciale du journal de la FGTB flamande ‘De Nieuwe Werker’ était un instrument utile, mais qu’il laissait la porte ouverte à des concessions inacceptables. Le principe de travailler plus longtemps n’y est pas remis en cause, ce qui fait qu’on ne sait plus trop jusqu’où la direction de la FGTB est prête à aller. Où va-t-on mettre la limite? Il disait que la limite de 25 ans telle qu’elle existe actuellement devait être maintenue. Le délégué a aussi réclamé un plan d’action.
Un délégué de Bayer a aussi réclamé la tenue d’une assemblée de tous les militants dès qu’une décision sera prise. Il a aussi dit qu’il fallait un plan d’action avec une plateforme de revendications claires. Elle devrait inclure la nécessité du maintien et de l’amélioration du système de prépension, une diminution du temps de travail et le maintien du financement de la sécurité sociale. La direction de la FGTB doit tirer les leçons des négociations pour l’AIP. Sous la pression de la base, il y avait eu alors une manifestation de plus de 50.000 participants le 21 décembre 2004, mais aucune action commune des différents secteurs n’avait suivi. Il manquait un plan d’action soutenu par les différents secteurs, ce qui a permis au gouvernement d’imposer finalement une norme salariale sans résistance unifiée de la part du syndicat.
La base a fait montre de sa prédisposition à l’action lors de cette réunion et elle n’est pas prête à tolérer une répétition des discussions sur la norme salariale. La direction devra en tirer les conclusions et doit cesser de tergiverser dans la mise sur pied d’un plan d’action. Le tract que le MAS a distribué à l’assemblée développait ce point de vue et a été bien accueilli.
Après avoir pris connaîssance de la "note d’orientation" du gouvernement sur les prépensions et le financement de la sécurité sociale, les directions de la FGTB et de la CSC ont enfin décidé de travailler à un plan d’action. En attendant, le meeting d’Anvers aura démontré à quel point la base aspire à un cela.