Tag: Anvers

  • [PHOTOS] 150 manifestants pour la Marche des jeunes pour l’emploi à Liège

    Après Mons, Bruxelles et Charleroi, une marche des Jeunes en lutte pour l’emploi s’est déroulée à Liège ce samedi 6 novembre. Dans une atmosphère combative, environ 150 personnes ont défilé au centre ville précédés d’un cercueil symbolisant l’emploi décent décédé, devenant de moins en moins la norme face aux emplois précaires.

    Par Barbara (Liège)

    Cette Marche est à voir dans le cadre de la construction du comité des Jeunes en lutte pour l’emploi à Liège et non comme un évènement unique. C’est d’ailleurs ce qui a par la suite été discuté à l’Aquilone, où se sont succédés un débat sur le thème "Comment lutter pour notre avenir?" et une soirée. D’autres actions y ont été discutées, et le débat a permis un échange de vue très intéressant, avec également la participation de camarades de Gand et d’Anvers venus soutenir l’initiative et aussi de membres de la commission des pensionnés de la FGTB.

  • [DOSSIER] Retour sur la “grève du siècle”

    50 ans après la grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 60-61

    Ces cinq semaines d’un combat implacable, mené en plein hiver, constituent rien de moins que l’évènement le plus grandiose à ce jour de l’histoire des luttes de la classe ouvrière belge. A la base de ce conflit qui a puissamment ébranlé les fondations du système capitaliste, se trouvait un plan d’austérité particulièrement brutal, la Loi Unique. A l’heure où les plans d’austérité pleuvent sur les travailleurs partout en Europe et ailleurs, à l’heure où reviennent à l’avant-plan les grèves générales (voir notre dossier du mois dernier), les leçons à tirer de ce conflit sont inestimables.

    Par Nicolas Croes, sur base du livre de Gustave Dache

    LE CONTEXTE

    A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’appareil de production de la bourgeoisie belge était quasiment intact, un énorme avantage pour une économie belge basée sur l’exportation face à des économies voisines à reconstruire. La machine économique belge tournait donc à plein rendement mais, face au développement progressif de nouvelles industries à l’étranger, cet avantage a progressivement disparu.

    De plus, la bourgeoisie belge avait délibérément négligé des branches industrielles qui s’étaient récemment développées, comme la chimie ou encore l’électronique, pour conserver une structure industrielle basée sur l’industrie lourde (sidérurgie, extraction de charbon,…). Plutôt que d’investir dans leur appareil de production, les capitalistes belges investissaient leurs profits en banque. Disposant d’un très puissant capital financier, la Belgique était alors qualifiée de ‘‘banquier de l’Europe’’. Cette fonction de banquier a toutefois été fondamentalement remise en question par la crise de l’industrie. A cela s’ajoutait encore le coût de la perte du Congo, devenu indépendant le 30 juin 1960.

    Pour assurer ses profits, la classe capitaliste belge devait donc prendre des mesures radicales. Comme toujours, c’est aux travailleurs et à leurs familles que l’on a voulu faire payer la crise avec les mesures d’austérité de la Loi Unique. Mais la prudence s’imposait. Un certain climat de lutte régnait à ce moment, et la grève générale insurrectionnelle de 1950 concernant la Question Royale (le retour du roi Léopold III) n’était pas encore oubliée… C’est pour cette raison que le gouvernement avait choisi de commencer la discussion au Parlement sur la Loi Unique le 20 décembre, en comptant sur les préparatifs des fêtes de fin d’année afin d’affaiblir la mobilisation des travailleurs.

    De leur côté, la direction du Parti Socialiste Belge et de la FGTB comptaient également sur cette période pour éviter de prendre l’initiative et déclencher les hostilités. Les bureaucrates du PSB et de la FGTB étaient pris entre deux feux. Une défaite significative des travailleurs aurait signifié que la bourgeoisie aurait sérieusement commencé à s’en prendre à ses positions et à ses privilèges, mais une victoire de la classe ouvrière était tout aussi menaçante pour ces mêmes privilèges.

    La direction du PSB avait déjà démontré à plusieurs reprises sa servilité à la ‘raison d’Etat’. Quand s’était déroulée la grève des métallurgistes de 1957, le ‘socialiste’ Achille Van Acker, alors premier ministre, n’avait pas hésité à la réprimer. Cependant, la très forte base ouvrière active en son sein forçait la direction du PSB à imprimer des accents plus radicaux à sa politique. Début octobre 1960, le PSB a donc pris l’initiative de mener campagne dans tout le pays au sujet de la Loi Unique. C’était l’Opération Vérité, dont le but était d’assurer qu’une fois la Loi votée et appliquée, la colère et le mécontentement des travailleurs se traduisent en soutien électoral. Partout, l’assistance était nombreuse et les salles souvent trop petites. Ce n’était pas son objectif premier, mais cette campagne aura joué un effet non négligeable dans la préparation de la bataille de l’hiver 60-61.

    Au niveau syndical, les directions voulaient elles aussi éviter la grève générale et une lutte dont elles pouvaient perdre le contrôle. La Centrale Syndicale Chrétienne, proche du PSC au pouvoir, a dès le début freiné la contestation de tout son poids. Au cours de la grève générale pourtant, de très nombreux militants de la CSC, tant au nord qu’au sud du pays, ont rejoint la lutte.

    Au syndicat socialiste, différentes ailes s’affrontaient, ce qui s’est exprimé lors du Comité National Elargi du 16 décembre 1960. La gauche syndicale groupée autour d’André Renard y avait proposé de voter pour un plan comprenant une série de manifestations allant vers une grève générale de 24 heures le 15 janvier 1961 (soit après le vote de la Loi Unique, beaucoup trop tard). De son côté, la droite proposait de simplement organiser une journée nationale d’action quelque part en janvier 1961. Au final, la gauche syndicale a reçu 475.823 voix, la droite 496.487. Mais, en moins de quatre jours, ces deux positions ont complètement été dépassées par l’action de la base.

    LA BATAILLE COMMENCE – L’APPAREIL SYNDICAL EST DÉBORDÉ

    Les services publics étaient particulièrement touchés par la Loi Unique et, le 12 décembre, la Centrale Générale des Services Publics de la FGTB avait appelé au déclenchement d’une grève générale illimitée pour le matin du 20 décembre.

    Dans tout le pays, la grève des services publics a très bien été suivie. A Gand, par exemple, les ouvriers communaux ont bloqué la régie de l’électricité, privant de courant le port et toute la région. Des milliers de syndiqués chrétiens ont rejoint le mouvement, contre l’avis de leurs dirigeants. Dès ses premières heures, le mouvement n’est pas resté limité au service public, de nombreuses grosses entreprises ont été mises à l’arrêt. Souvent, les travailleurs ont dû menacer leurs délégués, qui tentaient d’appliquer les consignes des sommets syndicaux.

    En quelques heures, l’action spontanée des travailleurs a ébranlé tout le système capitaliste et surpris ses agents dans le mouvement ouvrier. Le lendemain, désolé, le secrétaire général de la FGTB Louis Major (également député socialiste) s’est lamentablement excusé à la Chambre en disant : ‘‘Nous avons essayé, Monsieur le premier ministre, par tous les moyens, même avec l’aide des patrons, de limiter la grève à un secteur professionnel.’’

    Le 21 décembre, tout le pays était paralysé. Ce jour-là, on pouvait lire dans La Cité: ‘‘on signale qu’en plusieurs endroits, les dirigeants de la FGTB euxmêmes auraient été pris de court (…) Il semble bien qu’en certains endroits du moins, le contrôle du mouvement échappe à la direction de la FGTB.’’ Pour pallier au manque de direction, les travailleurs se sont petit à petit organisés avec des comités de grève, qui ont commencé à se coordonner. Voilà très précisément ce que craignait le plus la direction syndicale : qu’une nouvelle direction réellement basée sur la lutte collective des travailleurs se substitue à elle. La droite de la FGT B nationale, qui s’était opposée par tous les moyens à la grève générale, s’est déchargée de ses responsabilités sur les régionales en leur laissant le choix de partir ou non en grève.

    Ainsi, ce n’est qu’après que la grève générale ait été effective dans tout le pays que les régionales ont lancé un mot d’ordre de grève générale et tenté de dissoudre ou de récupérer les comités de grève (qui contrôlaient 40% de la région de Charleroi par exemple).

    TRAVAILLEURS FRANCOPHONES ET FLAMANDS UNIS DANS LA LUTTE

    La grève s’est étendue partout, les débrayages spontanés surgissant dans tout le pays. Les métallurgistes, les verriers, les mineurs, les cheminots, les dockers, etc. étaient tous en grève, toute la Wallonie était paralysée. En Flandre, le développement de la grève était plus lent et plus dur, mais bien réel. Des secteurs entiers y étaient en grève. D’ailleurs c’est en Flandre que s’est trouvée la seule entreprise à avoir été occupée par les grévistes lors de cette grève générale (la régie de l’électricité de Gand, du 20 au 30 décembre).

    Contrairement à ce que certains affirmeront par la suite, les travailleurs flamands ont largement démontré qu’ils étaient fermement engagés dans la lutte, malgré toutes les difficultés supplémentaires rencontrées dans une région où n’existaient pas de bassins industriels comparables à ceux de Charleroi ou de Liège, où le poids réactionnaire du clergé était plus important, où la CSC était dominante et où la direction de la FGTB était plus à droite.

    Dans ce cadre, la constitution sous la direction d’André Renard du Comité de coordination des régionales wallonnes de la FGTB, le 23 décembre, a représenté une véritable trahison. En plus d’être une manoeuvre destinée à assurer que la direction de la lutte n’échappe pas à l’appareil de la FGTB en faveur des comités de grève, la formation de ce Comité a divisé les forces de la classe ouvrière face à un gouvernement, des forces de répression et une bourgeoisie unie nationalement. Toujours à l’initiative d’André Renard, cette politique de division des travailleurs a été encore plus loin quand, au moment le plus critique de la lutte, la gauche syndicale a introduit la revendication du fédéralisme.

    LE DANGER DE LA RÉVOLUTION

    Au départ, il ne s’agissait que de la Loi Unique mais, très rapidement, c’est la question de la prise du pouvoir qui s’est posée. Il n’a pas fallu attendre longtemps avant que n’apparaissent dans les nombreux et massifs cortèges de manifestants des slogans revendiquant une Marche sur Bruxelles. Ce que les travailleurs entendaient avec cet appel, ce n’est pas une simple manifestation à Bruxelles, mais un rassemblement ouvrier massif dans la capitale pour une confrontation ouverte avec le régime.

    Ce mot d’ordre avait été décisif en 1950 lors de la grève générale sur la Question Royale. Le roi Léopold III avait abdiqué la veille de la tenue de cette Marche afin de désamorcer un mouvement qui n’aurait pas seulement fait basculer la monarchie, mais aurait également fait courir un grand péril au régime capitaliste lui-même. En 60-61, si les bureaucrates ont refusé d’organiser la Marche sur Bruxelles, c’est qu’ils comprenaient fort bien que ce mot d’ordre signifiait l’affrontement révolutionnaire des masses ouvrières et de l’Etat bourgeois.

    Face à l’ampleur du mouvement de grève, le gouvernement a réagi par l’intimidation, par de nombreuses arrestations arbitraires et par la violence des forces de l’ordre. Le gouvernement craignait que les grévistes ne parviennent spontanément à s’emparer des stocks d’armes et de munitions entreposées à la Fabrique Nationale, occupée militairement. L’armée a été envoyée renforcer la gendarmerie afin de surveiller les chemins de fer, les ponts, les grands centres, etc. Des troupes ont été rappelées d’Allemagne.

    Mais les forces de répression se déplaçaient lentement à cause des routes parsemées de clous, des rues dépavées ou encore des barrages. De plus, les troupes n’étaient pas sûres et subissaient la propagande des comités de grève les appelant à rejoindre la lutte. A certains endroits, les femmes de grévistes apportaient de la soupe et de la nourriture aux soldats. Le pouvoir bourgeois avait grand peur de cette fraternisation avec les grévistes.

    Les dirigeants syndicaux étaient systématiquement plus fortement hués lors des meetings de masse, car ils ne faisaient qu’inlassablement répéter en quoi la Loi Unique était néfaste alors que les travailleurs criaient ‘‘A Bruxelles ! A Bruxelles !’’ C’est dans ce cadre qu’il faut considérer les très nombreux actes de sabotage de cette grève générale. Ces actes ne sont que la conséquence de la frustration, de la colère et de l’impatience des travailleurs suite au refus des responsables de donner une perspective au mouvement.

    André Renard, le leader de l’aile gauche de la FGTB, a partout été réclamé pour prendre la parole. Sa rhétorique plus radicale correspondait mieux à l’état d’esprit des grévistes mais derrière son discours se cachait la volonté de ne faire qu’utiliser la force des travailleurs pour forcer la bourgeoisie à faire des concessions et non pour renverser le régime capitaliste. En cela, il a surestimé la marge de manoeuvre dont disposaient les capitalistes et a été forcé de trouver une voie de sortie honorable.

    LE FÉDÉRALISME : L’ÉNERGIE DES MASSES DÉTOURNÉE

    Le mouvement était placé devant un choix : la confrontation directe avec le régime capitaliste ou la retraite derrière un prétexte capable de sauver la face à une partie au moins de l’appareil syndical. C’est dans ce cadre qu’il faut voir l’appel au fédéralisme lancé par André Renard, un appel fatal à la grève générale. Le 31 décembre, le Comité de coordination des régionales wallonnes de la FGTB publiait un communiqué déclarant que la grève était essentiellement localisée en Wallonie, ce qui est faux. Alors que, partout, les travailleurs réclamaient des actions plus dures, le Comité a répondu en semblant prétendre que seule la Wallonie luttait.

    Le 3 janvier, André Renard s’est ouvertement prononcé contre une Marche sur Bruxelles. Le même jour, il a déclaré « Le peuple Wallon est mûr pour la bataille. Nous ne voulons plus que les cléricaux flamands nous imposent la loi. Le corps électoral socialiste représente 60 % des électeurs en Wallonie. Si demain le fédéralisme était instauré, nous pourrions avoir un gouvernement du peuple et pour le peuple. » (Le Soir du 4 janvier 1961) Le 5 janvier paraissait le premier numéro de l’hebdomadaire dirigé par André Renard, Combat. Son slogan de première page était : « La Wallonie en a assez. »

    Peu à peu, et sans consultation de la base, c’est ce mot d’ordre, une rupture de l’unité de front entre les travailleurs du pays, qui a été diffusé par l’appareil syndical. A ce moment, des dizaines de milliers de travailleurs flamands étaient encore en grève à Gand et Anvers, mais aussi dans des villes plus petites comme Bruges, Courtrai, Alost, Furnes,…

    Finalement, faute de mots d’ordre et de perspective, le mouvement s’est essoufflé. La grève s’est terminée le 23 janvier 1961.

    Cette défaite ne doit rien au génie ni à la force du patronat et de son gouvernement, mais tout à la trahison des dirigeants du PSB et de la FGTB, de droite comme de gauche, qui ont préféré la défaite à la poursuite de la lutte contre le capitalisme et pour une autre société.


    Comment la défaite aurait-elle pu être évitée ?

    Ce combat historique a été caractérisé par la gigantesque volonté d’en découdre de la part du mouvement ouvrier. Il n’a manqué qu’une chose pour que le mouvement aboutisse à sa conclusion logique, c’est-à- dire le renversement du régime capitaliste, il aurait fallu une direction réellement révolutionnaire aux masses en mouvement. Dans son Histoire de la révolution russe, Léon Trotsky (l’un des dirigeants de cette révolution avec Lénine) a expliqué que “Sans organisation dirigeante, l’énergie des masses se volatiliserait comme de la vapeur non enfermée dans un cylindre à piston. Cependant le mouvement ne vient ni du cylindre ni du piston, mais de la vapeur.” C’est exactement ce qui s’est produit ici, l’énergie des masses s’est volatilisée. Une organisation, même petite, aurait pu réaliser de grandes choses si elle était décidée à prendre ses responsabilités.

    Concrètement, cela aurait signifié d’appuyer sans réserve la constitution des comités de grève et d’appeler à un Congrès national des comités de grève – premier pas vers l’instauration d’un gouvernement ouvrier basé sur les comités de grève – tout en défendant un programme socialiste et révolutionnaire. Cela aurait signifié de vigoureusement dénoncer le refus des directions syndicales d’offrir une voie en avant et les manoeuvres telles que le fédéralisme. Cela aurait aussi signifié d’appuyer concrètement l’appel à la Marche sur Bruxelles. Hélas, cela, personne ne l’a fait. Le Parti Communiste Belge est ainsi essentiellement resté à la remorque du PSB et de la FGTB (il faut toutefois préciser que bon nombre de ses militants ont joué un rôle important dans les entreprises pour déclencher la grève).

    Un autre groupe de gauche radicale existait, au sein du PSB, groupé autour du journal La Gauche (Links en Flandre). Ce groupe était essentiellement dirigé par des militants se réclamant du trotskysme et dont la principale figure était Ernest Mandel. Ils prétendaient défendre une politique révolutionnaire, mais ses dirigeants étaient très fortement influencés par la pratique réformiste de la direction du PSB et des appareils bureaucratiques de la FGTB. Dans les faits, ce groupe a suivi la tendance d’André Renard, n’a pas dénoncé la création du Comité de coordination des régionale wallonnes, n’a pas appelé à la convocation d’un Congrès national des comité de grève et a limité son soutien à la Marche sur Bruxelles à de vagues propositions irréalistes. Concernant les propositions fédéralistes de Renard, La Gauche aurait dû réagir en opposant le renversement du gouvernement et de l’Etat bourgeois. A la place ne s’est manifesté qu’un silence complice.


    TÉMOIGNAGE D’UN OUVRIER DU RANG

    “La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960-61”

    A l’occasion des commémorations du 50e anniversaire de la grève générale de 60-61, le PSL a décidé de publier ce livre, dans lequel l’auteur s’est efforcé de tirer les leçons du conflit dans la perspective de préparer les générations actuelles de jeunes et de travailleurs aux luttes de masse à venir. Ce dossier est intégralement basé sur ces quelques 350 passionnantes pages d’expériences et d’enseignements, richement documentées. N’hésitez pas et passez commande à la rédaction de socialisme.be.

    ==> Rubrique “60-61” de ce site

     

    ‘‘La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960-61’’, par Gustave Dache, éditions marxisme.be, 354 pages, 15 euros Passez commande au 02/345.61.81 ou par mail à redaction@socialisme.be.

     

  • Répression policière lors de l’euro-manifestation du 29 septembre

    On se souviendra de la journée du 29 septembre pour son énorme mobilisation, mais aussi pour la répression policière brutale qui a touché certains manifestants. Dans cet article, Jalil, de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne et du PSL, revient sur ces évènements.

    Par Jalil (Bruxelles)

    Lors de l’euro-manifestation du 29 septembre, la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC)a décidé de faire partie du bloc ‘‘jeunes en lutte pour l’emploi’’. Les marches des jeunes pour l’emploi sont une initiative qui est prise dans plusieurs villes de Belgique et la JOC y participe, il nous a donc semblé approprié de nous joindre aux autres organisations signataires.

    Certains permanents et militants de la JOC actifs sur la question des sans-papiers ont décidé de rejoindre la manifestation avec les ‘‘militants No Border’’. Le camp No Border est un camp où se sont réunis des militants qui luttent pour la libre-circulation des personnes et qui a été mis en place fin septembre. Dès le début du camp, lors d’une manifestation devant le centre fermé de Vottem, les militants avaient déjà fait l’objet d’une répression assez forte de la police, celle-ci n’hésitant pas à charger avec des chevaux dans la foule des manifestants.

    Lors de la manifestation du 29 septembre, la police avait déjà commencé son harcèlement en bloquant toutes les sorties du camp No Border situé à Tour & taxis. De nombreux de ces militants, alors qu’ils n’avaient rien fait, se sont fait arrêter avant même d’arriver au lieu de rendez-vous de l’euro-manifestation. Ceux qui ont réussi à se joindre au cortège ont directement été entourés par un dispositif policier impressionnant, notamment de par le nombre important de policiers en civils. Ce groupe s’est fait violemment arrêter alors qu’il manifestait pacifiquement. Parmi les manifestants arrêtés se trouvaient également quelques syndicalistes ainsi que notre permanent de Namur qui a subi lui aussi les violences de la police alors qu’il était tout à fait pacifique.

    De nombreux témoignages ont été récoltés, notamment des images qui nous montrent la violence des arrestations, des témoignages de militants de la JOC qui ont dû passer leur soirée au commissariat. Tous les témoignages confirment que les manifestants ont subi la violence policière dans les rues, mais aussi dans les cachots. L’un de nos permanents s’est fait déshabiller et a subi des violences, comme c’est relaté dans le communiqué de presse ci-joint.

    Les arrestations n’ont pas été limitées à la manifestation du 29 septembre. En effet, une manifestation était prévue par le No Border camp le vendredi 1er octobre. À cette occasion, la police a arrêté « préventivement » toute personne qui « semblait » se rendre à la manifestation, qui « semblait » avoir une tête de militant… Ces arrestations, à nouveau très violentes, ont exacerbé les tensions et ont provoqué des actes de vandalisme de la part de manifestants en colère.

    De nombreuses vidéos de la manifestation du 29 septembre circulent sur le net, dans lesquelles on peut voir des syndicalistes de la FGTB, de SUD, de la CNT solidaires des manifestants en train de se faire arrêter. Certains de ces syndicalistes ont été gazés, violentés et arrêtés. Mais on peut également voir sur ces vidéos que certaines personnes du service d’ordre des syndicats ont appelé à continuer la manifestation comme s’il ne se passait rien. On peut alors se poser la question de savoir s’il y a eu un mot d’ordre des instances syndicales? Des témoignages de délégués syndicaux et de manifestants affirment que ce service d’ordre aurait menti aux syndicalistes, déclarant que des anarchistes auraient mis le feu ou les faisant passer pour des partisans d’extrême-droite, légitimant ainsi les arrestations qui avaient lieu.

    Les violences qui ont lieu lors de manifestations sont connues depuis des années. La JOC les a toujours condamnées. Nous ne pensons pas qu’occuper un lieu ou le bloquer est un acte de vandalisme ou de violence. L’histoire du mouvement ouvrier dont on se revendique est fait d’occupations d’usines, de blocages du système économique qui permettent de revendiquer nos droits, de mener les luttes. Il est cependant clair que certains groupes profitent des grands rassemblements pour mener des actions violentes de manière isolée et sans concertation avec les autres organisations. Cela a souvent pour conséquence le désaveu de certains manifestants et d’une partie de la population qui se détournent alors de la lutte que nous menons.

    Nous pensons qu’il est tout de même dangereux d’assimiler tout manifestant à un groupe très minoritaire et isolé qui commet des actes de violence. On a entendu, après la manifestation du 29 septembre, des gens dire que des anarchistes auraient détruit des biens publics. Il est évident qu’utiliser une telle façon de parler revient à englober tous les manifestants sans vraiment distinguer de responsables. Si demain des manifestants avec des chasubles de la JOC ou du PSL menaient de telles actions, seraient-ils forcément membres de cette organisation? 100.000 personnes se sont rassemblées pour manifester. On ne peut pas contrôler les agissements de 100.000 personnes. De plus, nous avons connu beaucoup de cas où la police elle-même se déguise en manifestants pour provoquer des actions de violence et ainsi légitimer une réaction de la police. C’est arrivé à de nombreuses reprises. Ainsi, en mars dernier, lors d’une manifestation contre le NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang, à Anvers, des policiers avaient pris des chasubes du PSL et de Blokbuster et avaient même arrêté des manifestants en les portant!

    Nous condamnons fermement les violences menées contre les manifestants, ainsi que l’arbitraire qui a régi les arrestations lors de la manifestation du 29 septembre et des jours qui ont suivi. Nous avons décidé de réagir à ces événements avec un communiqué de presse et en appelant à manifester ce samedi 16 octobre…

  • Le luxe pour les riches, et pour nous la misère – Protestation à la Millionaire Fair

    Hier après midi, à Anvers, les Etudiants de gauche Actifs ont protesté devant les portes de l’édition 2010 de la Millionaire Fair, une bourse pour les riches. Nous avons manifesté dans les rues des quartiers des environs à une bonne trentaine, après une forte averse. le moins que l’on puisse dire, c’est que le contraste entre ces habitants et les participants à la Millionaire Fair est saisissant…

    En Belgique, le seuil des 750.000 chômeurs sera franchi cette année et, chez nous comme ailleurs, se sont les jeunes qui sont le premiers à être frappés. Là où s’est déroulée la Millionnaire Fair, à Anvers, le chômage a augmenté de 30% ces deux dernières années, mais pour les jeunes de moins de 25 ans, il s’agit d’une explosion de 50% !

    Un système qui n’a aucun avenir à offrir aux jeunes est un système sans avenir, c’est pourquoi nous luttons pour une société socialiste, contre la capitalisme. Cette action de jeunes en lutte pour l’emploi n’est qu’une première étape, nous voulons continuer à lutter pour nos emplois et notre avenir.

    "Le luxe pour les riches et pour nous la misère"

    "De bons contrats pour que les jeunes puissent se construire un avenir"

    "Des emplois, pas de racisme!"

  • Grève générale en Inde, Reportage-photos de Chennai

    L’Inde a connu une grève générale ce 7 septembre. Si tous les syndicats n’avaient pas soutenu cet appel, des actions de masse ont quand même eu lieu et une partie du pays était à l’arrêt. Le trafic aérien était en grande partie à l’arrêt, de même que le secteur bancaire et le secteur de l’enseignement dans de nombreux Etats fédérés.A la base de cette grève se trouve l’augmentation des prix. L’Inde a bien connu une forte croissance économique, mais la population n’en a bien entendu pas profité et les travailleurs doivent maintenant essayer de s’en sortir et de survivre face à la continuelle hausse des prix. Le mécontentement augmente, contre cette situation et plus globalement contre la politique néolibérale. Jente, un de nos camarades du PSL à Anvers, est actuellement en Inde et il nous a envoyé un reportage photos des protestations ouvrières dans la ville de Chennai (Madras).

    > Vous pouvez accéder ici à un tract diffusé par notre organisation-soeur en Inde. Sur le site du CIO, vous pouvez trouver un rapport de cette grève générale (en anglais).

    Photos de Jente, de Chennai en Inde

  • “Génération perdue” d’un côté – Fête des millionnaires de l’autre

    Défendons nos emplois et notre avenir contre leur cupidité !

    Le 25 septembre se déroulera à Anvers la fête annuelle des millionnaires, la Millionnaire Fair. Chaque année, c’est l’occasion pour les super-riches de la planète de venir faire du lèche-vitrine de luxe pour des articles que nous ne pourrions nous acheter qu’au prix du salaire de toute une vie, et encore. Ce n’est pas la crise pour tout le monde…

    Par Jarmo (Anvers)

    En Belgique, le seuil des 750.000 chômeurs sera franchi cette année et, chez nous comme ailleurs, se sont les jeunes qui sont le premiers à être frappés. Là où se déroulera la Millionnaire Fair, à Anvers, le chômage a augmenté de 30% ces deux dernières années, mais pour les jeunes de moins de 25 ans, il s’agit d’une explosion de 50% !

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    Jeunes en lutte pour l’emploi

    ==> Rubrique de la campagne pour des marches locales de jeunes pour l’emploi

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    On nous a raconté des années durant que les contrats intérimaires, les statuts précaires et l’absence de sûreté d’emploi n’étaient que des problèmes temporaires qui conduisaient à un véritable emploi à durée indéterminée par la suite. Cette illusion a brutalement été dissipée et pour tous ceux qui quittent les bancs des écoles, avec ou sans diplôme, le chômage est une perspective immédiate. Certains médias parlent maintenant d’une ‘‘génération perdue’’.

    Les partis traditionnels ont aidé les banques en difficulté, et ne font rien pour s’en prendre réellement au chômage. Pire, ils vont essayer de nous faire payer la crise à nous seuls, jeunes et travailleurs, alors que les actionnaires, les banquiers, les gros patrons et les spéculateurs ont renoué avec les profits. Pourquoi nos emplois, nos services publics, nos pensions,… auraient à souffrir pour satisfaire l’avidité des riches ?

    Ce 25 septembre se retrouveront à Anvers de nombreux multimillionnaires et multimilliardaires et le Parti Socialiste de Lutte a pris l’initiative d’organiser une manifestation pour l’emploi à cette occasion. Notre message est clair : des emplois pour les jeunes, ce n’est pas à nous de payer pour leur crise !

    Cette ‘‘génération perdue’’ n’a rien à attendre de cette société où seuls comptent les profits de l’élite. Pour avoir un avenir, nous devrons lutter pour une société où les moyens de production sont orientés vers la satisfaction des besoins de chacun, une société démocratiquement planifiée, une société socialiste.

    RDV ce samedi 25 septembre, à 14h à l’Expo d’Anvers (des départs locaux sont prévus – 02/345.61.81)

  • Manifeste avec Etudiants de Gauche Actifs – Secondaire, le 29 septembre à Bruxelles – Contre L’EUROPE DES BANQUES & DES MULTINATIONALES

    La Belgique accueille la présidence de l’Union Européenne pour 6 mois. Partout en Europe, les gouvernements ont distribué l’argent public pour sauver les énormes profits des banques.

    Tract des Etudiants de Gauche Actifs

    L’UE et le FMI (Fonds Monétaire International) essayent de forcer les Grecs à accepter une diminution très forte de leur niveau de vie pour les profits d’une petite poignée. Cela illustre que l’UE ne roule que pour les grandes entreprises et leurs actionnaires. Aujourd’hui c’est aux travailleurs et aux jeunes de payer la crise du capitalisme. Le chômage et la pauvreté s’accroissent et touchent plus fortement les jeunes.

    En Belgique, les 20 milliards d’€ d’aides aux banques (qui représentent plus que le budget de l’enseignement secondaire et supérieur) impliquent une diminution des moyens pour l’enseignement – alors qu’il n’y a pas assez de place dans les écoles et que celle-ci sont surpeuplées -, pour les soins de santé, pour les pensionnés… une diminution énorme du niveau de vie alors que le fossé entre riches et pauvres n’a jamais été aussi large qu’actuellement.

    En Grèce, en France, au Portugal, en Espagne… les protestations se généralisent. Ce 29 septembre aura lieu une journée d’action européenne à l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats. Les jeunes sont appelés à prendre la tête de la grande manifestation européenne de 100.000 personnes qui aura lieu à Bruxelles. Cette journée d’action doit constituer le point de départ d’une résistance unifiée des jeunes et des travailleurs à l’échelle européenne.

    Mobilise autour de toi (tes amis, ta famille, tes camarades de classe, etc.) pour prendre part à cette manifestation avec les Etudiants de Gauche Actifs – Secondaire. Non à cette Europe des banques et des multinationales !

    Contre l’Europe de la guerre à Gand !

    EGA et les organisations de paix organisent une manifestation à Gand contre le ministre ‘Crembo’ et le sommet européen des ministres de la guerre ! Le Ministre de la Défense belge, Pieter De Crem, a renforcé la présence belge en Afghanistan alors que la situation de la population afghane ne cesse d’empirer à cause de la guerre. On nous parle de défense de la démocratie et de la liberté, mais cette guerre ne défend que les intérêts des capitalistes. Assurer la domination économique et politique de la région est la seule chose qui compte, et tant pis pour la vie de civils innocents.

    Jeudi 23 septembre, à 19h, au Zuid à Gand

    Action environnement contre Luminus à Liège !

    EGA organise une action contre le fournisseur d’électricité Luminus qui construit des nouvelles centrales thermiques ultra-polluantes. Le nouvel exemple du désastre causé par BP dans le Golfe du Mexique montre que la course aux profits entraîne pollution et dérèglements climatiques.

    Mercredi 15 septembre, à 13h30, devant le siège de Luminus, n°37 Boulevard d’Avroy à Liège

    Contre la Millionaire Fair à Anvers !

    EGA organise une action des jeunes pour l’emploi contre la Millionaire Fair. On n’est pas tous logé à la même enseigne : le 25 septembre, à Anvers, les millionnaires pourront fêter une année d’énormes profits tout en sabrant le champagne au Palais des Expositions dans un luxe décadent, alors que les effets de leur crise frappent les jeunes de plein fouet.

    Samedi 25 septembre, à 14h, Palais des Expositions d’Anvers

    Marches des Jeunes pour l’Emploi à Bruxelles et Charleroi !

    Le chômage et la précarité augmentent fortement chez les jeunes. On est jeté à la porte des entreprises comme de vulgaires kleenex, afin de préserver les rémunérations d’actionnaires à l’avidité illimitée qui ne se soucient pas qu’on ait une vie et un avenir. C’est pourquoi EGA, avec les Jeunes FGTB, les JOC (Jeunesses Ouvrières Chrétiennes) et d’autres partenaires organise des marches des jeunes pour l’emploi locales à Bruxelles et à Charleroi.

    Jeudi 14 octobre, à 18h, Place Anneessens à Bruxelles – Jeudi 28 octobre, à 18h à Charleroi

    Pourquoi rejoindre EGA ?

    L’avenir que nous réserve le capitalisme est fait de guerres, de misère, d’exploitation et de désastres écologiques. De bonnes conditions de vie dans un environnement sain, un emploi décent, un enseignement gratuit et de qualité… sont autant d’aspirations qui se heurtent violemment aux limites de ce système basé sur la course aux profits d’une petite élite.

    Ce n’est pas une fatalité. Pour changer cela, nous devons agir et nous organiser politiquement. Les Etudiants de Gauche Actifs luttent quotidiennement parmi la jeunesse pour en finir avec ce système et pour construire une société harmonieuse où la production est démocratiquement organisée afin de satisfaire les besoins de tous, une société socialiste. Rejoins-nous !

  • Rentrée des classes ? Ce n’est pas une évidence sous le capitalisme !

    Le premier septembre rime avec rentrée des classes. Des centaines de milliers d’élèves retournent alors aux bancs scolaires, suivis quelques semaines plus tard par les étudiants du supérieur. Mais en conséquence de la continuelle insuffisance budgétaire de l’enseignement, envoyer ses enfants à l’école est devenu très cher, quand il y a une école où les inscrire…

    Par Tim (Bruxelles)

    Ces derniers mois, on a beaucoup parlé du problème des places dans les écoles, qu’elles soient wallonnes, bruxelloises ou flamandes. Dans l’enseignement bruxellois francophone, il faut construire pas moins de 79 nouvelles écoles pour le milieu de la décennie afin de faire face à l’afflux de nouveaux élèves et, pour l’enseignement néerlandophone de la capitale, il manque d’ores et déjà 3.000 places. On a beaucoup parlé en communauté française du décret mixité ou du décret inscription mais, en communauté flamande, la situation n’est pas meilleure, loin de là. A Anvers, ce n’est pas moins de 2.500 élèves qui n’ont pas réussi à s’inscrire dans une classe ! Dans la commune de Borgerhout, 34% des enfants n’ont pas trouvé de place en maternelle ! Et, des deux côtés de la frontière linguistique, les solutions proposées sont fantaisistes, la palme d’or revenant à la commune de Deinze (Flandre Orientale), où des caravanes ont été installées pour accueillir les élèves ! Pour des solutions durables – de nouvelles écoles de qualité avec suffisamment de professeurs – l’argent n’existe pas.

    Une des solutions proposée aujourd’hui est le Partenariat Public-Privé (PPP), où le privé construit ou rénove les écoles tandis que le gouvernement repaie à long terme. L’enseignement est ainsi devenu un marché fort lucratif et tant pis si les profits des entreprises de construction s’effectuent au détriment des frais des écoles et du gouvernement. En conséquence, beaucoup d’écoles sont devenues expertes en ‘comptabilité créative’ en économisant de l’argent en sous-traitant la cantine par exemple. Mais pour ces entreprises, encore une fois, les profits priment sur la santé des enfants. Une de ces entreprises spécialisée dans les cantines a ainsi un pudding aux bananes quasi uniquement composé de… maïzena et d’exhausteurs de goût ! C’est que les bananes sont si chères…

    Le manque chronique de financement pour l’enseignement se voit encore à d’autres niveaux. Le CRIOC (Centre de Recherche et d’Information des Organisations de Consommateurs) a ainsi calculé qu’en moyenne, une rentrée scolaire (fournitures, frais scolaires, habillement mais pas le cartable) allait cette année coûter 436 euros en maternelle, 339 euros en primaire, 609 euros en secondaire et 1.315 euros en supérieur… Le mois de septembre est une véritable catastrophe financière pour de nombreuses familles.

    Ces dernières années, les membres du PSL qui travaillent dans l’enseignement ont joué un rôle important dans les luttes revendiquant plus de moyens publics pour l’enseignement et contre différentes attaques. Beaucoup de nos membres sont des militants syndicaux combatifs et appréciés, actifs dans tous les syndicats, dans tous les réseaux et sur tous les niveaux. Avec notre organisation étudiante pour le secondaire et le supérieur, Etudiants de Gauche Actifs (EGA), nous sommes actifs dans toutes les grandes universités ainsi que dans plusieurs hautes écoles et écoles secondaires où nous jouons un rôle important dans la lutte pour un enseignement démocratique et de qualité.

    Notre revendication centrale est l’augmentation du financement public de l’enseignement, avec comme première étape 7% du Produit Intérieur Brut (le niveau du début des années ’80, contre 5% aujourd’hui).

    Cet argent est indispensable afin d’investir dans l’infrastructure scolaire, de diminuer la charge de travail du personnel en engageant plus de travailleurs et d’offrir un accompagnement convenable à chaque étudiant. On nous dit ‘il n’y a pas d’argent’, mais on a tout de même bien vite trouvé 25 milliards d’euros pour sauver les banques, et les profits des plus grandes entreprises belges atteignent les 15 milliards d’euros. D’autre part, chaque année, près de 9 milliards d’euros de cadeaux fiscaux sont donnés au patronat.

    Le manque des moyens dans l’enseignement est un choix politique. La priorité est de favoriser les profits des grandes entreprises et pas d’aller vers un enseignement démocratique et de qualité.

    Le PSL et EGA vont poursuivre leur lutte, rejoignez-nous !

  • Russie : NON à la répression ! Action de protestation à Bruxelles

    Hier à l’appel des Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et de la campagne antifasciste néerlandophone Blokbuster, une action a eu lieu devant le centre financier de la multinationale française Vinci, à Bruxelles. Une cinquantaine de militants ont scandé des slogans et remis une lettre de protestation à un responsable de Vinci. A la base de cette action se trouve la répression dont sont victimes les militants pour l’environnement et les antifascistes à Moscou.

    Par Geert Cool, porte-parole de Blokbuster

    • Reportage photos (1)
    • Reportage photos (2)

    Nous avons déjà publié un article concernant ces évènements récents en Russie. La violence contre les militants écologistes, la violence fasciste contre les manifestants de gauche et les poursuites judiciaires contre les antifascistes sont différents exemples de la répression brutale qui sévit en Russie. Cela illustre très clairement que le régime russe, en collaboration avec ses amis entrepreneurs de la multinationale de construction Vinci, ne veut pas laisser exister la moindre opposition. La réalisation de projets de prestige, car c’est de cela dont est chargé Vinci, et les profits qui en découlent restent la priorité à leurs yeux. Et tant pis si la conséquence de ce projet est la destruction du poumon vert de Moscou. C’est bien le dernier de leurs soucis. L’élite de Moscou, qui possède des résidences secondaires, bénéficiera toujours d’air pur à la Mer Noire ou ailleurs.

    Différentes actions de protestations ont déjà eu lieu (en Allemagne, en Israël, en Suède et à Hong Kong par exemple), et nous avons décidé d’en faire une à Bruxelles également, devant le centre financier du groupe français Vinci. Cette entreprise est active dans des dizaines de pays et est aussi impliquée dans des projets dans notre pays. Différentes villes ont des parkings souterrains «Vinci», et cette multinationale participe encore à la construction du pont/tunnel dans le cadre de la liaison Oosterweel à Anvers. Ce centre financier, situé sur la très chic Avenue Louise, n’est pas bien grand et quelques personnes seulement y travaillent. Ces bureaux sont là uniquement pour bénéficier de la déduction des intérêts notionnels. Vinci utilise avidement la politique de cadeau aux grandes entreprises de notre gouvernement.

    L’action a commencé avec 35 participants. Bien sûr, en tant qu’organisateurs, nous étions présents avec un grand groupe, rejoint par des militants TSE (Travailleurs Sans Emploi) de la FGTB de Verviers et par quelques militants de la LCR, avec qui nous participons au Front des Gauches. Plus tard, un groupe de cyclistes de Vélorution (également participant au Front des Gauches), qui semblait venir d’une autre action, nous a rejoints. Finalement, une délégation de militants est encore arrivée d’une action devant l’ambassade du Danemark contre la répression qui a frappé les militants écologistes lors du sommet de Copenhague.

    Notre lettre de protestation a été remise au responsable de Vinci, qui a promis de la renvoyer au siège principal à Paris. Nous allons suivre le développement de la situation en Russie et organiser de nouvelles actions si nécessaires, nous vous inviterons bien entendu à y participer.

  • Canicule et incendies en Russie, soif de profits et violence d’extrême-droite

    ACTION contre la multinationale VINCI mercredi 18 Août – 16h30 – Bruxelles devant le siège financier de Vinci, 149 av. Louise (M° Louise) organisé par Etudiants de Gauche Actifs et Blokbuster

    Depuis des semaines, les médias relayent partout dans le monde les conséquences dramatiques de la pire canicule « depuis mille ans » que la Russie ait connue. De multiples incendies ont alimenté le smog étouffant de Moscou. Avec des températures supérieures à 35°C, la mortalité a officiellement doublé dans la ville avec 700 décès par jour. Les autorités n’ont toutefois pas déboursé un kopeck de plus pour les services d’aides et de soins tout au long de cette crise climatologique.

    Tract en PDF

    Tract en PDF

    Stop à la destruction désastreuse de la forêt de Moscou !

    Malheureusement, on ne parle pas des nombreuses protestations en cours depuis une semaine contre le déboisement de la forêt de Khimkinskii, le poumon vert de Moscou, pour la construction d’une nouvelle autoroute par la multinationale française Vinci qui a dégoté ce contrat d’1 milliards d’€ et est pleinement soutenue par le gouvernement russe. Ce poumon vert avait précédemment été préservé afin d’éviter que Moscou ne devienne irrespirable. Mais le bien être de la population et son environnement ne comptent pas face à la soif de profits sans limite des patrons et des actionnaires. La lutte pour le droit de vivre dans un environnement sain est une lutte contre ce système capitalise, basé sur la course aux profits, qui entraine la pollution et les dérèglements climatiques.

    Stop à la violence d’extrême-droite ! Stop à la répression contre les activistes pour l’environnement et les anti-fascistes !

    Fin juillet, un camp contre la destruction de la forêt a été violement attaqué par une bande de brutes d’extrême -droite cagoulées. Au lieu de réagir contre cette violente agression, la police a fermé les yeux et a orchestré une vague de répression et d’arrestation contre de nombreux activistes les jours suivants, dont deux antifascistes russes renommés qui sont menacés de 7 ans de prison.

    Le 7 Août, une manifestation réussie a pris place à Moscou contre l’attaque violente du camp et la répression. Trois militants de l’organisation soeur du Parti Socialiste de Lutte ont alors été brutalement attaqués sur le chemin du retour par 15 néo-fascistes armés d’une batte de baseball. L’un des militants a été blessé aux yeux et un deuxième a le crâne brisé.

    Ces violences orchestrées contre les protestations en Russie font les af faires de Vinci. A une réunion en compagnie du président russe Medvedev, un représentant de Vinci aurait demandé à Poutine de régler le problème des protestations afin qu’ils puissent commencer à travailler.

    Qui est Vinci ?

    Le géant français Vinci est la plus grande multinationale de concession et de travaux publics au monde.

    Elle a dégagé un profit net de 1.6 Milliards d’€ en 2009. Son PDG, Xavier Huillard, a touché un salaire annuel de 1.6 millions d’€ en 2009 et l’on prévoit de l’augmenter de minimum 200.000 € l’année prochaine. Sur le site de l’entreprise, on peut trouver une rhétorique en faveur de la défense de l’environnement, mais la réalité est toute autre. Seul compte la maximalisation des profits.

    Cette entreprise est très active en Belgique via de nombreux projet de construction comme le tunnel du port d’Anvers et de nombreux Partenariat Public Privé, entre autres pour divers parking dans plusieurs villes. Mais la Belgique n’est pas seulement un marché important pour Vinci, c’est aussi un paradis fiscal. La société a transféré en début d’année des énormes montants d’argent de la société vers la filiale financière belge afin de profiter au maximum des intérêts notionnels que notre gouvernement leur donnera en cadeau.

    Participe à la campagne de solidarité et de protestation internationale:

    • en participant au rassemblement devant le siège financier international de Vinci à Bruxelles, ce mercredi 18 Aôut à 16h30. Adresse : 149 Avenue Louise (M° Louise)
    • en envoyant des lettres de protestations à Vinci et aux autorités russes. Ambassade de Russie (amrusbel@skynet.be), PDG de Vinci (xavier.huillard@vinci.com), Directeur financier (christian.labeyrie@vinci.com) et administrateur de la filiale belge CFE (rbentegeat@cfe.be).
    • en soutenant financièrement cette campagne via un don contre un autocollant ou via un versement au compte 001-2260393-78 avec la mention « solidarité Russie »
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