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Tag: Vlaams Belang
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Gand. Manifestation réussie contre la haine et pour une politique sociale

Un mois après les élections et juste avant les vacances, une nouvelle manifestation contre l’extrême droite a eu lieu à Gand. Sous le slogan “Ensemble dans la rue contre la haine et pour une politique sociale”, quelque 500 antifascistes se sont rassemblés pour une manifestation et des discours. Cette initiative fait suite à une première action tenue à Gand juste après les élections, le 28 mai. 250 personne avaient participé à cette action. Notre campagne antifasciste Blokbuster a joué un rôle essentiel dans ces initiatives, soutenues par un large éventail d’organisations et d’individus.
Ces actions visent à ne laisser aucune place à l’extrême droite. “Nous ne pouvons pas changer les résultats des élections, mais nous pouvons montrer que nous ne tolérons pas l’augmentation de l’intimidation, de la haine et de la violence”, a déclaré Bart Vandersteene aux médias. Plusieurs incidents racistes ont déjà eu lieu une fois les élections passées. Cela souligne l’importance d’un antifascisme actif reposant sur des mobilisations dans la rue et des discussions sur la manière de détruire le terreau sur lequel l’extrême droite peut croître. C’est pourquoi les manifestants voulaient non seulement dénoncer la haine qui et le fond de commerce de l’extrême droite, mais aussi s’opposer à la politique antisociale.
Cet été, nous serons présent à de nombreux festivals afin d’organiser le soutien aux mobilisations antifascistes. De nouvelles actions prendront sans doute place cet automne et, en mars prochain, une contre-manifestation sera organisée à Anvers contre la marche annuelle de la haine du NSV, organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Rejoignez nous !
Reportage-photos de Jean-Marie:
[embed-google-photos-album https://photos.app.goo.gl/Nc7DA7eSaX38q9LS8]Reportage-photos de Liesbeth:
[embed-google-photos-album https://photos.app.goo.gl/e14u6V47y9JEFRGe6] -
Tous ensemble à Gand le 23 juin contre le Vlaams Belang !

Emploi, logement, enseignement, salaire,… L’extrême droite n’a aucune solution !
Dimanche 23 juin, 15h, Gand,Vrijdagmarkt
Le succès remporté par le Vlaams Belang aux élections du 26 mai fut un véritable choc : l’extrême droite est devenue le deuxième parti de Flandre. Deux jours plus tard, des milliers d’antifascistes sont descendus dans les rues de Bruxelles et des centaines d’autres se sont réunis à la même heure à Gand. Le lendemain, près d’un millier d’autres étaient à Liège. Ce n’était qu’un début, continuons la lutte ! Ne laissons aucun espace à leurs mensonges !
Bien sûr, Theo Francken et sa N-VA ont normalisé le racisme et cela a ouvert la voie au Vlaams Belang. Mais il y a plus : les partis traditionnels ont perdu toute leur crédibilité. Le gouvernement antisocial Michel-De Wever a reçu une claque aux élections. Le SP.a et Groen se sont montrés incapables de représenter une réelle opposition : eux aussi acceptent le néolibéralisme et la soif de profits des ultra-riches !
Le Vlaams Belang a su instrumentaliser le mécontentement social et le dévier pour remporter sa plus grande victoire électorale depuis 2004. Il a tout fait pour se présenter comme une ‘‘alternative sociale’’ à la N-VA. Les gens n’en peuvent plus du coût de la vie ? Le Vlaams Belang s’est dit opposé aux « taxes aburdes » comme la taxe kilométrique. Les gens sont en colère et désespérés pour leur pension ? Le Vlaams Belang a défendu le retour de l’âge de la pension à 65 ans durant la campagne. Mais il ment !
Le parti et les autres groupuscules du type de Schild & Vrienden (les néonazis qui ont fait scandale l’année dernière après un reportage de la VRT) s’opposent toujours – et parfois physiquement – à ceux qui s’opposent concrètement à la politique de casse sociale, comme les syndicats. Le Vlaams Belang vote systématiquement contre les intérêts des travailleurs et des pauvres !
Ne laissons aucun espace aux mensonges de l’extrême droite ! Rendons-nous à Gand ce 23 juin pour accompagner les antifascistes flamands à dire NON à l’extrême droite mais aussi à la société qui la nourrit !
Nous devons nous organiser pour que les racistes et les néofascistes du Vlaams Belang et autres n’aient pas confiance pour occuper les rues et empêcher que ce score ne conduise à des attaques et à des violences contre les migrants, leurs opposants politiques et les militants syndicaux.
Mais nous devons aussi les empêcher d’instrumentaliser la colère et la misère en luttant pour des transports en commun gratuits ; pour plus de moyens publics pour l’enseignement, pour les soins de santé et les services publics au sens général ; pour des emplois décents et de bons salaires. Des mouvements de masse autour de revendications concrètes (un salaire minimum de 14 euros de l’heure, une pension minimale de 1.500 euros, de meilleures allocations sociales,…) peuvent démasquer le Vlaams Belang et convaincre ses électeurs qu’il ne faut pas se battre les uns contre les autres pour des miettes, mais lutter ensemble pour plus, beaucoup plus !
L’extrême droite instrumentalise les problèmes sociaux et la colère des gens, sans offrir la moindre solution viable, ni pour les guerres, ni pour la pauvreté, ni pour les changements climatiques, ni pour le chômage, ni pour le sans-abrisme, ni pour les bas salaires, ni pour les pensions de misère. Organisons-nous et occupons les rues ! Non seulement contre la discrimination, mais aussi pour une société qui réponde aux besoins de tous. Luttons contre le système capitaliste, qui engendre misère, haine et division pour satisfaire la cupidité de la classe dominante !
Cette manifestation est appelée par un certain nombre de signataires, avec le soutien de la coalition antifasciste StandUp, du Front Antifasciste 2.0,… (plus d’infos)
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Le cordon sanitaire survivra-t-il ?

Dewinter lors d’un meeting du VB à Gand. Photo : Jean-Marie Versyp Le cordon sanitaire, un accord entre les partis pour ne pas former de coalition avec le Vlaams Belang, est à nouveau à l’épreuve. C’était déjà le cas après les élections communales, en particulier à Ninove, où la N-VA a bloqué la formation d’une coalition sans l’extrême droite. Cependant, il n’y a pas eu de coalition avec l’extrême droite. Aujourd’hui, une nouvelle étape est franchie pour minimiser le cordon sanitaire, même s’il n’y a pas encore de gouvernement avec le VB.
Le président de la N-VA De Wever laisse la porte ouverte aux discussions avec le VB. Il a été immédiatement soutenu par les petits patrons de l’organisation patronale flamande VOKA. Ils veulent utiliser les votes pour le VB pour appliquer une politique de destruction sociale encore plus à droite et ainsi augmenter leurs profits. Le VB a attiré les suffrages d’électeurs insatisfaits de la politique d’austérité antisociale en défendant des revendications telles qu’un montant de pension plus élevée, un âge de départ à la pension plus bas, des allocations sociales plus élevées,… Mais cela était un leurre.
Entre-temps, la N-VA s’est affaiblie, de sorte que De Wever ne peut pas simplement balayer le VB. Le président du VB Van Grieken a encore augmenté la pression en annonçant qu’il ne fixe aucun point de rupture pour la formation d’un gouvernement flamand. A l’Open VLD et au CD&V, quelques voix se sont élevées en faveur de la rupture du cordon sanitaire, mais les dirigeants du parti se sont immédiatement prononcés contre. Une coalition avec le VB est très improbable. Cependant, si le résultat de ces élections persiste lors des élections communales de 2024, les chances de coalitions communales avec le VB vont fortement augmenter. A Ninove, par exemple, le VB a confirmé le résultat des élections communales avec un score de 38% pour le Parlement flamand (contre 40% pour Forza Ninove aux communales) et 34% a également été atteint dans la commune voisine de Denderleeuw.
Nous pouvons enrayer cette dynamique ! Les manifestations contre l’extrême droite, ainsi que la question nationale, ont été la raison pour laquelle les partis traditionnels n’ont pas osé s’allier au Vlaams Blok au début des années 1990 (contrairement à leurs homologues dans des pays comme l’Autriche, les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège, etc.) Mais cela n’enlève rien au terreau fertile qui nourrit l’extrême droite. Cela n’est possible qu’avec une politique qui rompt radicalement avec l’austérité et la polarisation sociale qui en résulte.
=> 23 juin : manifestation antifasciste à Gand
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23 juin à Gand : “Dans la rue contre la haine et pour une politique sociale”

Le Vlaams Belang a récemment remporté sa plus grande victoire électorale depuis 2004. Depuis lors, plusieurs cas de haine, d’intimidation et de violence ont eu lieu contre des groupes minoritaires ou des dissidents. Nous ne pouvons tolérer cela.
Le Vlaams Belang s’est attiré des électeurs avec un message socialement trompeur et en même temps anti-immigrés. Ils disent qu’une meilleure prospérité ne sera accessible que lorsque les services sociaux seront fermés aux étrangers et demandeurs d’asile. C’est faux. Ils pointent du doigt un bouc émissaire pour les problèmes sociaux et protègent les réels responsables.
VB = Un cauchemar pour les groupes socialement vulnérables et leurs familles
Beaucoup de gens sont indignés ou même choqués qu’un parti qui alimente la haine et sème la discorde puisse atteindre pareil résultat électoral. Le secrétaire d’État Theo Francken et la N-VA ont normalisé le racisme envers les réfugiés et les migrants dans la société. Cela a été fait tout en appliquant une politique d’austérité et de réduction de l’Etat-providence.
D’autre part, les expressions de mécontentement et les appels en faveur d’une politique sociale ont été ignorés par le monde politique. Les jeunes ont manifesté par centaines de milliers et ont exigé d’allier justice climatique et justice sociale, mais aucune action décisive n’a été prise. Les syndicats et les Gilets jaunes sont descendus dans la rue contre la politique d’austérité antisociale, mais ils en ont obtenu encore plus.
Beaucoup d’électeurs ont cherché une alternative sociale aux partis traditionnels et espéraient la trouver au VB. Mais le VB est opposé à l’augmentation du salaire minimum, a voté en faveur des flexi-jobs et a voté pour le blocage des salaires. Ils ont voté pour une convention fiscale avec le Panama et pour la chasse aux malades de longue durée. Ils ne veulent autoriser de pension complète qu’après 40 ans de travail à plein temps, sans chômage, sans maladie, sans travail à temps partiel ni congé parental, donc seulement pour une très petite minorité.
Une société fondée sur la solidarité sociale est nécessaire
Les sondages montrent que la grande majorité de la population est en faveur de logements abordables et de qualité pour tous. Les gens veulent un travail réalisable à un salaire décent. L’idée d’une pension minimale de 1.500 euros bénéficie d’un large soutien. Tous ensemble, nous voulons des soins de santé accessibles à tous. Il existe un large consensus sur le fait qu’une politique climatique efficace doit être sociale et que les grands fortunes doivent contribuer beaucoup plus. Nous voulons une société où tout le monde, y compris les plus faibles, peut pleinement avoir sa place. Ce n’est qu’alors que chacun pourra se sentir soutenu socialement et faire preuve de solidarité.
- Nous sommes dans la rue contre la haine et pour une politique sociale.
- Nous ne tolérons pas l’intimidation et la violence.
- Nous nous opposons au racisme, au sexisme, à la LGBTQI+phobie et à toute autre forme de discrimination.
- Nous lutterons contre la politique du diviser pour régner.
- Nous n’adopterons pas de politiques fondées sur ces pratiques.
- Nous voulons une société fondée sur la solidarité et l’égalité pour tous.
- Nous n’y parviendrons pas sans nous battre pour cela.
C’est pourquoi nous appelons tous ceux qui peuvent soutenir cette approche à descendre dans la rue, à soutenir ce texte de plate-forme et à lutter ensemble pour une société sociale et solidaire.
Rendez-vous ce dimanche 23 juin à 15 heures au Vrijdagmarkt à Gand. -> Événement Facebook
Premiers signataires: Bart Vandersteene (Blokbuster), Elise Craeghs (Campagne ROSA), Ludo Debrabander (Vrede vzw), Marijke Pinoy (actrice), Karim Zahidi (philosophe UAntwerpen/UGent) Laura Bracke (indépendante) Patrick Legein (vzw Humain), Evelyne Huughe (Een hart voor vluchtelingen), Thomas Weyts (Solidair Gent et SAP), Max Vancauwenberge (COMAC), Jan Naert (pédagogue), Thomas Pieters (archéologue et humaniste), Tim Joosen (délégué CGSP UGent), Thomas Baeyens (Syndicalisten tegen Fascisme), Alice Holemans (Vrouwen tegen Racisme/Fascisme et Steunpunt Antifascisme), Myriam Joos (syndicaliste), Fabian Colyn (PSL Gand), Mai Vermeulen (Etudiants de Gauche Actifs), Sabine Dick (déléguée CGSP Proximus), Jozef Hertsens (Vluchtelingen Ondersteuning Sint Niklaas), Chris Bens (Hand in Hand, Vluchtelingewerking Gent), Benjamin Loison (Bite Back), Eefje van der Meer (Genderbende), Stand Up, Front Antifasciste.2.0
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Bruxelles, Gand, Liège : Premières mobilisations antifascistes réussies à la suite du 2e ‘‘Dimanche noir’’

Bruxelles. “Des emplois, pas de racisme !” Les antifascistes entrent en lutte contre l’extrême droite et contre le système qui l’alimente
Deux jours après les élections, des milliers d’antifascistes sont descendus dans les rues de Bruxelles et des centaines d’autres se sont réunis à la même heure à Gand. Le lendemain, près d’un millier d’autres étaient à Liège. Ils entendaient exprimer leur colère contre la nouvelle percée du Vlaams Belang, mais aussi contre Le Pen, Salvini et d’autres politiciens d’extrême droite dont la progression a marqué ces élections européennes.A Bruxelles, la coalition ‘‘Stand Up’’, composée d’organisations de gauche et de syndicalistes et à laquelle nous participons, avait appelé à se réunir face au Parlement européen. Au même moment, une première action avait été également rapidement organisée à Gand, à l’initiative de notre campagne antifasciste flamande Blokbuster, des Etudiants de Gauche Actifs et de la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité). A Liège, l’appel avait été lancé par le collectif féministe ‘‘Et ta sœur’’ et avait été rejoint par plus d’une vingtaine d’associations (Collectif contre les violences familiales, Comac, Front Antifasciste 2.0, Greenpeace,…) dont la Campagne ROSA et le PSL.
Ces premières mobilisations appelées en toute urgence protestation étaient très importantes. Elles ont démontré que les antifascistes s’organisent pour ne laisser aucun espace à l’extrême droite pour que cette dernière puisse imposer sa haine et sa logique de division dans les rues par la force.
Selon nous, la meilleure méthode qui s’offre aux antifascistes est l’action de masse. Cela permet bien entendu d’occuper la rue et de démontrer qu’un grand nombre de personnes rejette la haine de l’extrême droite. Mais cela permet également de mieux populariser des slogans et des propositions concrètes. Faire face aux défis de la période actuelle signifie de chercher à impliquer le plus grand nombre possible dans le combat antifasciste et de réfléchir à une stratégie capable d’arracher ses électeurs au Vlaams Belang.

Gand Le Vlaams Belang a tenté de se présenter aux électeurs comme un parti ‘‘social’’ favorable au retour de l’âge de la pension à 65 ans, à une pension de minimum 1.500 euros,… Le parti a habilement joué sur les faiblesses des partis de ‘‘gauche’’ SP.a et Groen (leur extrême manque d’audace et, surtout, leur acceptation de la logique néolibérale) pour récupérer des électeurs en colère contre la politique antisociale menée par la coalition suédoise au Fédéral et à la région flamande. Mais l’extrême droite ment et trompe ses électeurs, elle représente une politique encore plus antisociale.
Le nouveau gouvernement, quel que soit sa composition, devra commencer par trouver comment combler un déficit budgétaire de 8 milliards d’euros. Il est déjà évident que cet argent ne sera pas cherché dans les poches des ultra-riches alors que la société craque déjà de toutes parts en conséquence du manque de moyens. Pour l’extrême droite, le manque de moyens provient des migrants et des réfugiés, mais ces derniers n’ont rien à voir avec le gigantesque hold-up de moyens de la collectivité opéré par le gouvernement Michel/De Wever ! Ce sont les ultra-riches et les grandes entreprises qui pillent les caisses de la collectivité avec l’aide enthousiaste des politiciens capitalistes ! L’extrême droite n’a aucun problème avec ça.

Liège C’est probablement ce qui explique pourquoi les petits patrons flamands réunis dans l’organisation patronale VOKA disent aujourd’hui qu’ils ne voient pas d’inconvénient à la rupture du cordon sanitaire. Les patrons n’ont rien à craindre du Vlaams Belang. La prétendue ‘‘image sociale’’ du VB lors de ces élections ne servait qu’à berner les électeurs. A chaque fois qu’il y a eu des mobilisations en défense de nos pensions ou contre l’austérité, l’extrême droite s’est systématiquement retrouvée dans le camp d’en face. Son nouveau champion Dries Van Langenhove (Scild & Vrienden), franchement élu député fédéral, est allé jusqu’à provoquer des piquets de grève avec ses partisans. Son collègue au Parlement Brusselmans, qui vient du cercle catholique ultra-conservateur KVHV à Anvers, a défendu une nouvelle augmentation des frais d’inscription pour l’enseignement supérieur (mesure qui avait soulevé une partie de la jeunesse flamande en 2014). Le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken a essayé de récupérer l’atmosphère ‘‘Gilets jaunes’’ en en portant un par-dessus son costume sur mesure, mais il manque totalement de crédibilité.
Ces premières actions antifascistes ont rencontré le succès, mais il ne faut pas en rester là ! Elles doivent constituer un tremplin vers de nouvelles actions, tant au niveau national que dans autant de communes que possible. Être antiraciste ne suffit pas : il faut s’organiser et entrer en lutte. Notre campagne antifasciste Blokbuster en a fait l’expérience : cette campagne a été lancée juste avant le précédent ‘‘dimanche noir’’, en 1991. Blokbuster était un instrument pour organiser les jeunes et les travailleurs contre l’extrême droite et son sol d’alimentation. C’est également ce dont nous avons besoin aujourd’hui.
Le prochain rendez-vous d’importance sera une manifestation antifasciste nationale qui aura lieu à Gand le dimanche 23 juin (détails à suivre).
Photos de la manifestation de Bruxelles, par Liesbeth:
[embed-google-photos-album https://photos.app.goo.gl/zdumHkFp3MCgGe479]Vidéo de la manifestation de Bruxelles :
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Louvain : Les antifascistes surpassent l’extrême droite

Moins de trois semaines avant les élections, le Vlaams Belang emmené par Dries Van Langenhove (Schild & Vrienden) dans le Brabant flamand peine à faire bouger les gens….
Avec un peu de retard à cause de la pluie, des centaines d’antifascistes ont traversé Louvain pour participer à la manifestation “Indivisibles contre le racisme” (Undivided against racism). Les slogans criés s’en prenaient bien entendu à l’extrême droite, mais ils entendaient également faire face au terreau sur lequel l’extrême droite se développe : les pénuries sociales. En plus des étudiants, le cortège comprenait des syndicalistes de divers secteurs, essentiellement des militants de la FGTB, mais nous avons également vu une veste verte de la CSC.
La campagne antifasciste flamande du PSL Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs avaient activement mené campagne pour cette manifestation et étaient à l’origine de la mobilisation d’une partie importante du public présent. On a également pu voir des délégations de Solidarity for all, d’organisations kurdes, d’anarchistes, de Comac (organisation de jeunesse du PTB),… mais aussi des étudiants érasmus de divers pays. La police a parlé de 300 participants, certains médias (tels que le magazine Knack) parlent de 400 manifestants. Le débat sur ces chiffres n’est pas le plus important, mais nous estimons avoir été près de 500 personnes au plus fort de la manifestation, en comptant les nombreux jeunes qui ont, temporairement ou non, rejoint la manifestation durant le trajet.Quand l’extrême droite a annoncé la date de sa mobilisation, on craignait qu’elle ne parvienne à se mobiliser davantage cette année. Le Nationalistische Studentenvereniging (NSV), le cercle étudiant officieux du Vlaams Belang, manifeste chaque année dans une ville étudiante flamande, généralement au mois de mars. Cette année, leur marche de la haine avait été reportée au mois de mai afin de se rapprocher des élections et de tenter de peser sur le vote.
De plus, dans la région, le leader local de la liste du Vlaams Belang est Dries Van Langenhove, tête de proue bien connue des néonazis de Schild & Vrienden. Après la marche contre le « Pacte de Marrakech » qui avait réuni plusieurs milliers de personnes en décembre et un rassemblement à Ninove où l’extrême droite avait réuni plusieurs centaines de personnes début janvier, il semblait logique que le Vlaams Belang utilise la manifestation du NSV à Louvain pour mobiliser ses troupes.
Ce n’est toutefois pas ce qui s’est produit. Les médias parlent de 150 participants à la manifestation du NSV, pour laquelle le président du Vlaams Belang, Van Grieken, avait appelé à participer par vidéo. D’après ce que nous avons pu voir, leur marche comprenait une importante délégation de Voorpost, le service d’ordre du Vlaams Belang. Traditionnellement, on trouve aussi quelques douzaines d’autres activistes ouvertement néo-nazis dans de telles manifestations du NSV.
Le Vlaams Belang n’a pas la vie facile à Louvain. Lors des élections communales, le parti n’y avait pas déposé de liste complète et avait obtenu un très mauvais résultat. Dries Van Langenhove entendait organiser un grand meeting électoral à Louvain ce dimanche, mais il a annulé l’événement en prenant prétexte de la manifestation contre les violences sexuelles qui aura lieu à Anvers. Pourtant, durant cette manifestation, Van Langenhove sera finalement l’un des orateurs d’une fête du Vlaams Belang à Ostende. C’est visiblement autre chose qu’il faut chercher derrière l’annulation du grand meeting électoral de Dries Van Langenhove à Louvain. Peut-être parvient-t-il progressivement à la conclusion que gueuler sur les réseaux sociaux ne conduit pas automatiquement à une mobilisation effective dans la vie réelle ?
Quoi qu’il en soit, la manifestation antifasciste a constitué une victoire importante pour tous ceux qui s’opposent à l’extrême droite. Avec cette manifestation, nous avons fait en sorte que le Vlaams Belang ne puisse pas se positionner comme un parti “normal”. De telles mobilisations rendent moins évident de devenir actif dans les cercles d’extrême droite. Après les succès de Ninove et de la marche anti-Marrakech, les troupes du Vlaams Belang ont connu un échec avec leur « marche pour la réémigration » à Louvain.
Les antifascistes ont également utilisé cette manifestation combative contre le racisme et le fascisme pour discuter des prochaines étapes de la lutte. Durant le parcours, nous avons pu constater une grande volonté de travailler ensemble et une grande ouverture pour la discussion. Selon nous, il faut souligner la nécessité de combattre ensemble pour des revendications qui nous unissent : le climat, le pouvoir d’achat, les investissements publics massifs dans les services publics (soins de santé, enseignement, infrastructures, logement social,…). Tout au long de cette lutte, nous pouvons concrétiser l’aspiration à un “changement de système” par des revendications concrètes. Mais pour obtenir un changement fondamental de société, nous aurons besoin de construire un rapport de force autour d’un programme de changement social. C’est pourquoi nous défendons une alternative socialiste contre l’exploitation capitaliste. Joignez-vous à nous !
Photos de Liesbeth:
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Le retour de l’extrême droite met pression sur le cordon sanitaire
La N-VA a fait un usage intensif des préjugés racistes contre les migrants et les réfugiés pour détourner l’attention des thèmes sociaux ; le Vlaams Belang a donc pu regagner une partie de ses précédentes pertes électorales. Le VB ne s’en est pas bien sorti dans les grandes villes, y compris dans le bastion historique de Filip Dewinter à Anvers. Les résultats sont encore bien en deçà de ceux de 2006. Mais, dans certaines communes de la périphérie anversoise et tout particulièrement dans la région de Dendre, les élections furent un ‘‘dimanche noir’’.Par Geert Cool
Le résultat fut le plus marqué à Ninove, où la liste Forza Ninove de Guy D’Haeseleer a obtenu pas moins de 40%. A Denderleeuw et Alost, le Vlaams Belang a également triomphé. Ce score dans la région de la Dendre n’est pas une coïncidence. Les carences sociales qui existent dans la région depuis un certain temps sont exacerbées par l’arrivée de nombreux Bruxellois fuyant des loyers inabordables. La politique de city marketing et le déploiement du tapis rouge pour toutes sortes de promoteurs immobiliers rendent la vie inabordable dans les grandes villes. Mais l’exode social ne résout rien. La condescendance des politiciens établis envers la population de Ninove est déplacée. Les résultats de l’extrême droite sont le revers de leur politique néolibérale.
Des mobilisations massives, surtout de la jeunesse, avaient suivi le ‘‘dimanche noir’’ du 24 novembre 1991, date de la première grande percée du Vlaams Blok dans toute la Flandre. Cette pression a rendu difficile la coopération des partis établis avec l’extrême droite. Le ‘‘cordon sanitaire’’ (le refus d’entrer en coalition avec l’extrême droite) était né. Mais cela ne répond pas aux causes du succès de l’extrême droite. Mais le fait que le VB ne puisse pas prendre part au pouvoir signifie tout de même que le parti ne peut pas diffuser son racisme et sa haine à partir de l’administration. Le mouvement antiraciste s’est affaibli ces dernières années, notre campagne antifasciste flamande Blokbuster s’est souvent retrouvée seule dans la rue. Ce n’est donc pas un hasard si les partis établis explorent dans quelle mesure ils peuvent rompre le cordon sanitaire.
Après les élections, on a appris que le CD&V avait négocié avec le Vlaams Belang à Lede et, à la demande de la direction nationale du parti, avait exigé comme condition que le VB se présente sous un autre nom. Ils ne sont pas parvenus à obtenir une majorité, de sorte que la question n’était pas à l’ordre du jour. A Grimbergen, une coalition a été formée entre la N-VA, l’Open VLD et une liste locale issue du VB. Sa tête de liste, Bart Laeremans, a rompu avec le VB, mais certains candidats sont encore actifs au VB. L’un d’eux travaille même pour le parti.
A Ninove, il est peu probable qu’un parti établi s’associe à Forza Ninove. Guy D’Haeseleer est bien trop discrédité. Après une période de crise politique locale, une grande coalition pourra s’imposer contre Forza Ninove. Encore une fois, cela ne changera rien au terreau fertile sur lequel l’extrême droite peut croître. Pour cela, il faut radicalement rompre avec la politique d’austérité et la polarisation sociale qui en découle.
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Dewinter (Vlaams Belang) en visite chez ses amis néonazis grecs
La lutte contre le racisme et le fascisme n’est certainement pas terminée. La victoire de Donald Trump aux États-Unis suscite l’euphorie parmi les groupes réactionnaires, de même qu’une augmentation de la violence raciste. Chez nous également les néo-nazis puisent leur confiance dans cette victoire. En Europe également la colère et le rejet de l’establishment soufflent sur les voiles de figures d’extrême droite tels que Marine Le Pen et Geert Wilders. En Grèce, un parti ouvertement néo-nazi, Aube dorée, est même crédité de 8 à 10 % de soutien dans les sondages.
À l’instar du FN français, le Vlaams Belang préfère ne pas être trop associé aux néo-nazis du type d’Aube Dorée. Mais leurs militants cachent moins leur sympathie dans les coulisses. Ce fut une fois de plus confirmé à la fin du mois de novembre, quand une délégation du VB emmenée par Filip Dewinter s’est rendue en Grèce pour y rencontrer les dignitaires d’Aube Dorée. Ils se sont rendus ensemble vers les îles où sont coincés de nombreux réfugiés. Autour de cette visite ont éclaté divers incidents tels que des incendies criminels et des provocations à l’encontre de réfugiés. Dewinter & Co a également rencontré le dirigeant d’Aube Dorée à Athènes, Michaloliakos.
Dewinter aurait préféré que cette visite reste en interne (elle fut d’ailleurs réduite au minimum), mais Aube Dorée voulait en faire la promotion. Quand un journaliste a demandé à Dewinter qui avait payé les frais du voyage, ce dernier a sèchement répondu ‘‘ce ne sont pas vos affaires’’. Le président du parti, Tom Van Grieken a dû ouvertement critiquer le groupe autour de Dewinter, le sénateur Anke Van dermeersch a même reçu une sanction. Van Grieken, que le combat de rue ne répugnait pourtant pas jadis, désire lisser l’image de son parti et développer des liens avec des populistes de droite comme Wilders aux Pays-Bas. Tout cela n’est qu’une question de façade, il n’y a pas si longtemps que Van Grieken faisait usage de violence en tant que responsable des jeunesses du parti.
Via leurs élus au Parlement européen, Aube Dorée et le NPD soutiennent également les néo-nazis présents en Belgique. Ils ont ainsi ouvert un local à Ixelles où se tiennent divers événements néonazis. Le 19 novembre dernier, une réunion très controversée a également eu lieu à Anvers, à l’initiative des groupuscules violents NATION et N-SA. Quelque 30 néonazis sont venus écouter un orateur d’Aube Dorée (qui ne s’est toutefois pas présenté) dont des membres du NPD allemand, un parti qui collabore étroitement avec Aube Dorée. Blokbuster et les Étudiants de Gauche Actifs ont alors mobilisé en peu de temps une trentaine d’antifascistes. Quelques jours après, le 24 novembre, nous avons également participé à une manifestation contre le local néonazi à Ixelles à l’initiative de la campagne ‘‘NON au local nazi, 22 Square de Meeûs à Ixelles’’ de Bxlzoneantifasciste.
De telles actions constituent une importante préparation pour les actions antiracistes et antifascistes que nous aurons besoin d’organiser à l’avenir. Cela fera partie intégrante de la construction d’une alternative de gauche qui soit capable d’être l’expression du rejet de la politique néolibérale actuelle pour l’orienter vers un changement de société reposant sur les intérêts de la majorité de la population.
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Manifestation contre la venue de Marine Le Pen à Bruxelles : Communiqué de presse
Le 15 septembre 2015, le parti néofasciste Vlaams Belang organise à Bruxelles un colloque avec Marine Le Pen « contre les diktats de l’Union européenne » et pour s’en prendre aux migrants et aux populations du sud de l’Europe.Cette collaboration entre le Front National de Marine Le Pen et le Vlaams Belang est renforcée par la mise sur pied de leur nouveau groupe d’extrême droite au Parlement européen : « Europe des Nations et des Libertés ».
Ce 15 septembre, à l’initiative des Étudiants de Gauche Actifs/Actief Linkse Studenten et de Blokbuster, une manifestation prendra place pour illustrer l’opposition aux idées et politiques d’extrême droite. Le rendez-vous est fixé le 15 septembre à 19h Place Surlet de Chokier (Madou), la manifestation se déplacera jusqu’à la place du Luxembourg.
«Contre les diktats de l’Union européenne»
Nous devons dénoncer l’hypocrisie de l’Union européenne. La crise économique profonde du capitalisme, les politiques néocoloniales et les interventions militaires au Moyen-Orient et en Afrique ont créé une instabilité politique, alimenté la violence sectaire et disloqué les économies des pays touchés. Certains prennent le risque d’une périlleuse traversée de la Méditerranée. La politique d’asile de l’Union européenne criminalise les réfugiés et militarise ses frontières.
Pour Julien Englebert (Etudiants de Gauche Actifs) «Cette situation d’arrivée massive de réfugiés à nos frontières est instrumentalisée par l’extrême droite pour alimenter la division et le racisme. Les immigrés sont les boucs émissaires des crises économiques du capitalisme. C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes».
On peut lire sur le compte Twitter du FN : «Des frontières et des charters : la solution pour Calais et le reste ! »
L’extrême droite ne constitue pas une alternative pour les jeunes et les travailleurs.
D’un autre côté, le FN clame que ce n’est pas aux Français de payer pour les Grecs. Dans l’annonce du colloque, l’extrême droite propose d’arrêter les efforts financiers pour les demandeurs d’asile et l’Europe du Sud pour utiliser ces moyens afin de « baisser les impôts et ainsi donner de l’oxygène à l’économie. » L’extrême droite s’oppose aux victimes de la crise en donnant de nouveaux cadeaux aux responsables pour cette crise.
Geert Cool de Blokbuster : «Ces dettes ne sont pas celle des Grecs, des Espagnols, des Français, des Allemands ou des Belges et ne doivent pas être payées par eux. Ce sont celles des spéculateurs: banquiers et multinationales. Nous avons besoin d’une lutte collective des jeunes et des travailleurs contre l’austérité, pour un plan massif d’investissements publics pour répondre aux besoins de la population : des services publics, des écoles, des logements sociaux et la création d’emplois décents pour tous… »
Ne nous laissons pas diviser! Une lutte unifiée des travailleurs et des jeunes, avec ou sans papiers, avec ou sans emploi, est nécessaire pour arrêter l’austérité en Belgique et en Europe.
STOP au meeting raciste du Vlaams Belang !
STOP aux diktats de L’Europe du Capital !
Cette initiative est également soutenue par : Association Joseph Jacquemotte, CADTM – Belgique, Collectif Antifascisti Bruxelles, FEWLA, FAF (Front AntiFasciste), Initiative Solidarité avec la Grèce qui résiste, Jeunes FGTB-Charleroi, JOC-Bruxelles, Jong ACV-Jeunes CSC Bruxelles, Mouvement Anti-FN (France), PSL-LSP, Syndicalisten TEGEN Fascisme/Syndicalistes contre le Fascisme, USE – Jeunes FGTB,…
Contacts presse :
FR : Julien Englebert – 0473 25 33 25 – julien.englert@gmail.com (Etudiants de Gauche Actifs). www.gauche.be
NL : Geert Cool – 0485 40 07 80 – geertcool@hotmail.com (Blokbuster). www.blokbuster.be
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Stoppons l’extrême-droite avant qu'elle passe à la violence contre les réfugiés
Rendez-vous ce 15 septembre à Bruxelles: 19h à Madou
Les divers courants d’extrême-droite espèrent profiter de la crise des réfugiés. Des éléments plus radicaux espèrent pouvoir passer aux incendies et à la violence contre les centres d’asile, tandis que d’autres vont faire passer ce même message de haine de manière «civilisée» lors d’un colloque au parlement.En général, l’extrême-droite parle d’une «invasion», elle maintient toujours le mythe qu’une bonne politique d’accueil crée un «effet d’aspiration». Comme si les gens quittaient leur pays et leur famille dans des zones de guerre parce qu’ils ont entendu parler d’un camp de réfugiés à Sijsele, par exemple! Filip Dewinter, porte-parole du Vlaams Belang, y croit dur comme fer. «Ouvrir des places d’accueil supplémentaires crée un effet d’aspiration croissant», a-t-il défendu au parlement. Et non, la désastreuse politique d’accueil en Belgique est généralement connue des réfugiés. Mais beaucoup ne voient quand-même pas d’autres options que de faire un voyage dangereux pour mener une vie difficile dans un pays inconnu. L’autre «option», c’est une mort certaine dans leur propre pays.
Pour faciliter sa propagande, l’extrême-droite jette tous les Syriens dans le même sac. Dans ce pays, il y a des combats, et l’Etat Islamique y est impliqué. Donc, parmi les réfugiés, selon le site du Vlaams Belang RechtsActueel, tous des «réfugiés illégaux et non-désirés», il y a surement «un nombre inconnu de terroristes de l’Etat Islamique». La «solution» que proposent Dewinter et le Vlaams Belang est simple : «il faut beaucoup mieux protéger les frontières». L’exemple Hongrois d’une grille à la frontière est loué. Si cela ne dépendait que du Vlaams Belang, il faudrait une «forteresse Flandre» au sein de «l’Europe Forteresse». Cela mettrait-il un terme à la guerre en Syrie ? Pas vraiment.
Il est d’ailleurs remarquable que Filip Dewinter soit en train de crier ici contre la venue des réfugiés Syriens pendant qu’il s’est chaleureusement fait accueillir par le dictateur syrien Assad. Avec sa visite en Syrie et en se positionnant clairement derrière la dictature syrienne, Dewinter fait lui-même partie des combattants à l’oeuvre en Syrie. Quelqu’un lui bloquera-t-il ses comptes bancaires (et ceux de son parti, qui paye ses petits diners et ses petits voyages) ? Qui lui retirera ses droits civiques? Ou alors cette approche ne vaudrait selon le Vlaams Belang que pour les combattants qui soutiennent un autre camp dans la guerre en Syrie?
Nous n’avons pas non plus oublié que le Vlaams Belang, au début de la guerre en Irak, menait des actions de protestation contre le mouvement anti-guerre. Ce parti qui a soutenu les guerres en Afganistan, en Irak et aussi en Syrie veut maintenant que les victimes de ces guerres deviennent les responsables! L’hypocrisie est un trait général de l’extrême-droite.
Un des points les plus bas de cette hypocrisie était une réaction de Pegida-Flandre, le front anti-immigrés du Vlaams Belang et des groupes plus radicaux comme Nation, sur l’image poignante du cadavre d’un enfant de trois ans rejeté sur la plage turque. «Quand un enfant se noie pendant un voyage illégal sur une mer dangereuses les coupable ce sont les parents, ET PAS les Européens», était-il écrit sur une image de Pegida-Flandre qui annonçait au même moment une action au nouveau centre d’asile de Saint-Nicolas.
Les actions contre les réfugiés, voilà quelque chose que l’extrême-droite fait assez souvent. Même ceux qui prétendent être «anticapitalistes» ne s’orientent pas vers les responsables du système actuel, mais bien vers ses victimes. Ils ne plaident pas pour plus d’égalité en tant que réponse contre l’inégalité grandissante qui conduit à toujours plus de misère, d’exploitation, de guerres et donc aussi à des vagues de réfugiés, dont seulement quelques uns arrivent jusqu’en Europe. Non, l’extrême-droite mène des actions contre les réfugiés. Pegida voulait encore le faire ce 7 septembre à Saint-Nicolas. Un des activistes à la base de cette action était le néonazi néerlandais Ben van der Kooi, également présent aux actions précédentes de Pegida. À l’occasion des photos d’un centre d’asile dévasté par le feu en Hongrie il a fait remarquer sur Facebook : «GENIAL quelles belles photos. Regardez ce bâtiment, c’est bien brûlé… EN-TIE-RE-MENT brûlé jusqu’à terre. Résultat magnifique. Cela donne envie d’encore beaucoup plus!! Les intrus (islamiques) de l’Afrique ne font pas parti de l’Europe fière et libre.» Le fossé qui sépare l’organisation d’actions de protestation devant les centres d’asile d’actions plus radicales est assez petit pour ces gens-là.
Le Vlaams Belang a également sauté sur l’occasion. Dans les coulisses, le parti soutient l’action de Pegida Flandre. Pour mettre en avant le nom du parti, ses militants tiennent un colloque au parlement flamand, pour lequel ils ont invité Marine Le Pen sous le titre de «Placer des frontières, maintenant!». Il est demandé aux participants de venir en «tenue d’affaires», mais le contenu des prises de parole ne sera pas moins toxique à cause de cela. Avec cette soirée, le Vlaams Belang veut soutenir et développer les sentiments racistes envers les réfugiés. En même temps on met sur pied des actions avec des éléments plus radicaux.
Avant l’été, il y a déjà eu des tentatives de certains de ces éléments de passer à la violence physique contre les réfugiés. Au Parlement Européen, une action de sans-papiers a subi une action de provocation et, ensuite, une nouvelle tentative de les provoquer a suivi. Les sans-papiers et les antifascistes ayant pu contrer cette tentative de manière disciplinée, les militants du groupuscule néonazi Nation s’en sont alors pris à un sans-abri, tabassé à six.
Afin de stopper la violence de l’extrême-droite contre les réfugiés, il est nécessaire de se mobiliser. Ce 15 septembre, les Étudiants de Gauche Actifs sont à l’initiative d’une manifestation contre le meeting raciste du Vlaams Belang avec Marine Le Pen à Bruxelles. Nous voulons manifester contre sa venue, mais aussi contre le danger de la violence d’extrême-droite contre les réfugiés, un danger entretenu par le Vlaams Belang. En même temps nous protestons contre l’Europe du capital qui renforce les inégalités, aussi bien en Europe que sur le plan international, et qui porte une très grande responsabilité pour les drames sociaux.
MANIFESTATION ce mardi 15 septembre, à 19h, Madou, Place Surlet de Chokier, à Bruxelles.
=> Tract de mobilisation en version PDF
Cette manifestation est à l’initiative des Étudiants de Gauche Actifs et de la campagne antifasciste Blokbuster avec le soutien de : Association Joseph Jacquemotte, CADTM – Belgique, Collectif Antifascisti Bruxelles, FEWLA, FAF (Front AntiFasciste), Initiative Solidarité avec la Grèce qui résiste, Jeunes FGTB-Charleroi, JOC-Bruxelles, Mouvement Anti-FN (France), PSL-LSP, Syndicalisten TEGEN Fascisme/Syndicalistes contre le Fascisme, USE – Jeunes FGTB,…
Pour signer cet appel, contactez-nous via boris@socialisme.be