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  • Di Rupo contre les femmes – L’austérité les frappe durement

    Les nouvelles mesures du gouvernement Di Rupo constituent une offensive importante contre les travailleurs. Certains groupes sont plus particulièrement touchés, comme les jeunes et les femmes. Les attaques contre les allocations de chômage, les fins de carrière, les crédit-temps et les interruptions de carrière signifient pour beaucoup de femmes une réelle dégradation de leurs conditions de vie et de travail.

    Par Aisha, porte-parole de la commission femmes du PSL

    La crise économique avait déjà touché les conditions de vie des femmes à différents niveaux. La baisse du pouvoir d’achat s’est fortement faite sentir pour les revenus les plus faibles, et les femmes gagnent toujours jusqu’à 25 % de moins que les hommes. De plus, les fermetures d’entreprises et les licenciements massifs ont mis sous pression le marché du travail, rendant l’accès à l’emploi encore plus difficile.

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    Les femmes devraient-elles travailler plus longtemps ?

    Le 22 février, le ‘‘journal’’ La Meuse a posé en première page la question suivante : les femmes ne devraient-elles pas travailler plus longtemps que les hommes ? Etant donné que leur moyenne d’espérance de vie est plus élevée… Au vu de toute la propagande qui défend l’augmentation de l’âge de départ en retraite sur base de l’augmentation globale de l’espérance de vie, ce n’est pas une question si absurde. Le fait est que ce n’est pas la seule donnée à prendre en compte. Aujourd’hui nous vivons effectivement plus longtemps, mais nous produisons également beaucoup plus de richesses en travaillant. L’augmentation de la productivité rend d’ailleurs impossible de travailler plus longtemps pour de nombreuses personnes.

    En prenant l’espérance de vie pour seul critère, plusieurs choses devraient changer. En 2010, une étude de la Fondation roi Baudouin et des autorités scientifiques fédérales a démontré qu’une femme qui avait pu faire des études supérieures avait une espérance de vie augmentée de 7,5 ans en moyenne. A 25 ans, une femme hautement scolarisée peut espérer avoir en moyenne 47 ans de bonne santé devant elle, contre 36 ans pour une femme qui n’a connu que l’enseignement secondaire, et 29 ans pour une femme qui n’a pas terminé ses secondaires.

    La pension des femmes 23% plus basse…

    Alors que La Meuse remet en question l’âge de départ des femmes à la retraite, comme expliqué ci-dessus, des données très intéressantes et pertinentes ont été publiées par l’Institut pour l’égalité des chances concernant la différence entre les hommes et les femmes. L’écart salarial entre les hommes et les femmes dans le secteur privé, observé sur la base du salaire horaire brut, s’élève à 25% chez les employés et 17% chez les ouvriers. L’écart salarial dans le secteur public est beaucoup moins élevé (5% chez les contractuels) et s’explique par le fait que les salaires sont beaucoup plus réglementés dans l’administration. Au niveau des pensions, la différence est en moyenne de 23%, à cause de l’écart salarial mais aussi par des carrières plus irrégulières. Les réformes de Van Quickenborne concernant le crédit-temps pénalisé dans le calcul de la pension va encore plus durement frapper les femmes. Le ministre estime visiblement qu’un écart 23% au niveau de la pension n’est pas suffisant.

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    Aujourd’hui, 1 personne sur 8 vit dans un ménage sans emploi dans notre pays. Les chômeurs sont d’ailleurs systématiquement mis sous pression, comme avec cette nouvelle mesure qui organise la diminution des allocations de chômage dans le temps et va, de ce fait, pousser encore plus de personnes dans la précarité. Les chômeurs de longue durée, majoritairement des femmes, vont voir leur revenu rabaissé au strict minimum, ce qui rend impossible d’assurer les besoins quotidiens d’une famille.

    Ces mesures, associées à l’augmentation des contrôles et des sanctions, ont en fait pour réel objectif d’obliger les chômeurs à accepter n’importe quel travail sous n’importe quelles conditions, afin de construire un large secteur à bas salaire dans la société. Mais pour les femmes, qui portent encore sur leurs épaules une bonne part des tâches ménagères et de l’éducation des enfants, cela peut se révéler une mission impossible ! Comment combiner un emploi qui peut se trouver jusqu’à 60 km de la maison, un salaire de misère et des garderies trop peu nombreuses et trop chères ?

    A cela vient encore s’ajouter des mesures plus restrictives pour les crédits-temps. Or, 95% des crédits-temps à temps plein sont pris par des femmes afin de s’occuper des jeunes enfants. Aujourd’hui déjà, seules 37% des femmes faiblement qualifiées travaillent à temps plein et ce chiffre baisse à 11% après la naissance d’un premier enfant.

    Toutes ces mesures vont pousser encore plus de femmes vers les emplois précaires, à temps partiels ou encore tout simplement hors du marché de l’emploi. Les mesures sur les fins de carrière ont également des effets importants sur les conditions de vie des femmes. Un pensionné sur trois et plus d’une pensionnée sur deux doivent déjà vivre avec moins de 1000 euros par mois ! Mais le gouvernement a pris des mesures qui vont empirer cette situation. En augmentant le nombre d’années de carrière demandé pour le départ en prépension, le gouvernement oblige à travailler beaucoup plus tard, très certainement dans le cas des femmes qui, souvent, doivent travailler à temps partiel ou faire une pause durant leur carrière. Aujourd’hui 44,3% des femmes travaillent à temps partiel pour 9,3% des hommes. Il devient dès lors très difficile de remplir les conditions demandées pour la pension ou la prépension.

    Face à ces attaques, nous avons besoin d’un programme et d’un plan d’action qui unissent l’ensemble des travailleurs. L’absence de réponses face aux problèmes sociaux ouvre la voie aux groupes qui cherchent à diffuser leurs idées réactionnaires. Ainsi, depuis trois ans, des ‘‘Marches pour la Vie’’ sont organisées avec le soutien de Mgr Léonard. Leurs organisateurs militent pour l’abolition du droit à l’avortement. Pour le PSL, personne ne doit s’approprier le pouvoir de décider de l’orientation de sa vie à la place de qui que ce soit, y compris d’avoir des enfants ou pas. C’est pourquoi nous défendons le droit à l’avortement. Mais nous pensons également que beaucoup de femmes n’auraient pas recourt à l’avortement avec une meilleure situation financière. Nous revendiquons donc que chacun dispose des conditions matérielles permettant de faire un véritable choix. Participez à notre campagne pro-choix !

  • En Bref…

    Chaque samedi, nous publions dans cette rubrique quelques faits marquants, des citations, des cartoons, de petites vidéos,…

    Course à droite dans le groupe Rossel…

    Le groupe de presse Rossel, c’est Le Soir, mais aussi Sudpresse (La Meuse, La Nouvelle Gazette, La Capitale,…), le Vlan, la Voix du Nord, L’Echo / De Tijd, RTL-TVI, Club RTL, Plug RTL, Bel RTL et Radio Contact. Bref, un monstre des médias. Et dans la bataille de l’austérité, quel est le camp choisi par le groupe? Celui du patronat évidement. Le Soir s’est ainsi fendu de dossiers nauséabons sur les "tabous” que représentent les syndicats et les chômeurs. Quant à la Meuse, elle a publié en première page ce mercredi ”Les femmes ne doivent-elles pas travailler plus longtemps que les hommes?” Et de continuer, toujours en première page, "Comme l’espérance de vie féminine est plus grande, la question de l’âge de départ à la retraite en fonction du sexe pourrait se poser un jour” Voilà une belle logique de cours de récré ! Précisons toutefois que le ”journaliste” n’était pas une femme.


    La pension des femmes 23% plus basse…

    Alors que La Meuse remet en question l’âge de départ des femmes à la retraite, comme expliqué ci-dessus, des données très intéressantes et pertinentes ont été publiées par l’Institut pour l’égalité des chances concernant la différence entre les hommes et les femmes. L’écart salarial entre les hommes et les femmes dans le secteur privé, observé sur la base du salaire horaire brut, s’élève à 25% chez les employés et 17% chez les ouvriers. L’écart salarial dans le secteur public est beaucoup moins élevé (5% chez les contractuels) et s’explique par le fait que les salaires sont beaucoup plus réglementés dans l’administration. Au niveau des pensions, la différence est en moyenne de 23%, à cause de l’écart salarial mais aussi par des carrières plus irrégulières. Les réformes de Van Quickenborne concernant le crédit-temps pénalisé dans le calcul de la pension va encore plus durement frapper les femmes. Le ministre estime visiblement qu’un écart 23% au niveau de la pension n’est pas suffisant.


    Confessions d’un cheminot

    Cette semaine, Le Vif a laissé la parole à un agent de la SNCB. Morceaux choisis : ”Pour le moment, ce qui tracasse les collègues, c’est l’augmentation du tarif pour les gens qui achètent leur billet dans le train. Apparemment, à partir d’octobre, ce ne sera plus 3 euros, mais 7 euros de supplément si on paye son ticket à bord. Mettre 7 euros en plus à un voyageur, imaginez… On va recevoir des coups. (…) Un samedi soir, je suis resté trois heures en rade à Floreffe. Caténaire cassée. Une locomotive diesel aurait dû venir secourir mon train. Mais le dispatching m’explique : pas de conducteur, pas de locomotive non plus. J’avais à bord un groupe de jeunes qui devaient se rendre à une mégasoirée à Hasselt. Ils étaient surexcités. J’ai cru que je ne survivrai pas. Toutes les demi-heures, je téléphonais au dispatching pour leur demander s’ils avaient une solution. On me répondait : ah non… Les voyageurs énervés ont compris que je n’en savais pas plus qu’eux. Finalement, Securail a envoyé un bus. C’est typique. Le week-end, il n’y a plus de personnel ni de machines disponibles pour ce genre d’incidents.”

    A côté des exemples du sous-investissement, le cheminot a également pointé du doigt les problèmes de gestion : ”A Charleroi, les toilettes du local des accompagnateurs de train sont bouchées. De la pissotière au gros tuyau, ça relève de la SNCB. A partir du gros tuyau, par contre, c’est le holding. Le holding dit : le petit tuyau est bouché, c’est à la SNCB de réparer. La SNCB rétorque : pour réparer, il faut casser le mur, qui appartient au holding. Véridique !”


    Toutes les 3 minutes, un salarié européen meurt à cause de son travail

    Laurent Vogel, de l’Institut syndical européen, a récemment accordé une interview au site Bastamag.net au sujet de l’état de santé des travailleurs européens à l’heure des plans d’austérité. Alors que l’âge de départ en retraite est sous pression partout en Europe : ”Nous assistons à une détérioration de la santé au travail sur le long terme. Le problème est moins l’impact immédiat des conditions de travail sur la santé que le cumul des atteintes à la santé dans la durée. Dans le cadre de l’enquête européenne sur les conditions de travail, lorsque l’on demande aux salariés s’ils se sentent capables de travailler jusqu’à l’âge de 60 ans, les réponses négatives sont importantes. Un effet d’usure se manifeste : seulement 44 % des ouvriers non qualifiés pensent ainsi pouvoir tenir le coup jusqu’à 60 ans, et à peine la moitié des ouvriers qualifiés.” En Europe, 460 personnes meurent chaque jour à la suite d’accidents et de maladies liés au travail (168 000 par an selon la Commission des affaires sociales du Parlement européen). selon Laurent Vogel, c’est ”une estimation plutôt basse.”


    La stratégie du choc en Grèce, interview de Naomi Klein

    Retranscription en français

    ”Ce qui se passe actuellement en Grèce, ressemble en quelque sorte à ce qui s’est passé en Corée du sud durant la crise asiatique, dans le sens où il y a eut cette guerre évidente avec la démocratie. La Corée du sud était en pleine période électorale quand le FMI a obligé tous les candidats à la présidence à signer l’accord passé avec le FMI. En réalité le FMI a annulé le sens même des élections.

    ”Et peu importe le résultat des élections, l’accord reste inchangé parce qu’ ils redoutaient que celui qui négocie avec le FMI, n’aura pas une grande influence politique pour imposer l’accord et perdra les élections.

    ”C’est le moment ou le masque tombe complétement et où le système des marchés est en guerre avec la démocratie. Les projets du néolibéralisme sont de discréditer la démocratie et de faire en sorte que les élections deviennent une course au candidat le plus populaire. Les marchés veulent de la sécurité. La sécurité que les élections n’amènent aucun changement au statu quo des affaires.

    ”Et il y a beaucoup de mécanismes pour assurer ce statu quo. La soit-disant indépendance de la banque centrale est un de ces mécanismes avec lequel ils disent : « les hommes politiques ne peuvent pas toucher à nos jouets ».

    ”Dans « la Stratégie du Choc » je raconte que c’est ce qui s’est passé au Chili durant la période transitoire vers la démocratie. La fin de la dictature de Pinochet est survenue comme le régime Pinochet l’a voulue. C’était une transition contrôlée. Les « Chicago boys » (groupe d’économistes qui ont travaillé avec Pinochet) disaient ouvertement qu’ils allaient réinventer le sens, la définition de la démocratie, vers une démocratie technocratique.

    ”Dans la réalité il s’agit d’une démocratie où l’économie est hors d’atteinte des politiques. Ils ont utilisé des mécanismes constitutionnels, de sorte que tout changement des règles du jeu économique devienne impossible ou illégal. Les programmes de restructuration sont une des manières d’atteindre leurs buts. Les accords du libre échange en est une autre.

    ”Il y a plusieurs manières de raconter l’histoire du néolibéralisme, comme l’histoire du « comment lier les mains de la démocratie », de sorte qu’elle ne puisse pas inciter le pouvoir à changer l’économie.

    ”La Grèce est considérée comme une nation peuplée d’enfants à qui il faut retirer des mains les clés de la voiture.”

  • Di Rupo contre les seniors : Devrons-nous bientôt travailler jusqu’au cercueil?

    Dès ses débuts, la nouvelle coalition d’austérité s’en est prise aux conditions de vie des travailleurs et de leurs familles. La vie de la population normale devient sensiblement plus chère avec une surenchère de nouveaux impôts et la liquidation de toute une série de subsides. Beaucoup d’allocations sont diminuées et font l’objet de conditions bien plus strictes et une série d’acquis sociaux sont brusquement démolis.

    Par une militante de la CSC, article tiré de l’édition de février de Lutte Socialiste, écrit avant les adaptations décidées cette semaine par le gouvernement.

    Les pensions sous pression

    Les attaques contre les pensions constituent une part importante de la politique d’austérité. L’âge légal de la retraite (65 ans) est pour l’instant préservé, mais le gouvernement veut assurer que chacun soit obligé de travailler jusqu’à 65 ans, sans pauses et sans réduction du temps de travail.

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    Quel est concrètement le contenu de ces mesures ?

    • l’âge de la prépension sera graduellement augmenté de 60 à 62 ans pour 2016, sous condition d’avoir derrière soi une carrière de 40 ans au lieu de 35 ans.
    • pour les statutaires, il faudra une carrière minimale de 38 ans (en 2013), les 40 ans seront introduits par après. la prépension à mi-temps est abolie depuis le 1er janvier 2012. les départs en prépension pour les entreprises en difficulté ou en restructuration ne seront plus introduits qu’à partir de 55 ans, au lieu de 50 ou 52 ans.
    • la prépension à plein-temps était possible à partir de 58 ans (sauf pour les métiers lourds, les longues carrières et les entreprises en difficulté ou en restructuration), cet âge sera augmenté à 60 ou même 62 ans à partir de 2015, tandis que les conditions concernant la durée de carrière seront alourdies (40 ans pour les hommes, et une période de transition pour les femmes, qui atteindront cette durée de 40 ans en 2024).
    • la prépension aura un impact négatif sur la pension. On calculera la pension pour toutes les années avant l’âge de 60 ans sur base d’un forfait mensuel de 1.777€. Les syndicats ont raison de dire qu’il s’agit d’une rupture de contrat pour ceux qui sont déjà en prépension ou en préavis.
    • on ne parle dorénavant plus de prépension, mais de ‘‘chômage avec compensation par l’entreprise’’. Cela accentue encore une fois le problème : à partir de 2013, tous les prépensionnés de moins de 60 ans devraient être libres pour le marché de l’emploi (la chasse aux chômeurs sera donc étendue à tous ceux qui ont moins de 60 ans). Le contrôle et le suivi par l’ONEM commencera à partir de 2016 pour tous les prépensionnés jusqu’à 58 ans, au lieu de 50 ans maintenant.

    A l’époque du Pacte des Générations déjà, en 2005, le débat sur les fins de carrière avait été mené assez brutalement, et toute une série d’acquis avaient déjà disparu (l’âge légal de la retraite pour les femmes était ainsi passé de 60 à 65 ans). Ce ‘‘Pacte’’ imposé comprenait toutefois l’introduction de toute une série de mesures destinées à adoucir la vie des plus âgés, comme le crédit- temps pour les plus de 50 ans (avec compensations augmentées, et sans perte de droits liés à la pension), la prépension à mi-temps et plein-temps, les pensions anticipées,… Maintenant, tous ces acquis sont attaqués, et des économies ciblent nos pensions, pourtant parmi les plus basses en Europe.

    Les médias traditionnels essaient désespérément de présenter les réformes comme un conflit entre les générations : la plus jeune génération devra travailler pour payer les pensions des plus âgés, ce qui sera à terme intenable. Quant aux plus âgés ils seraient égoïstes et conservateurs, puisqu’ils refusent de travailler plus longtemps. Les économies ne touchent néanmoins pas que les jeunes, qui auront ainsi plus de mal à trouver un emploi. Elle vise aussi les travailleurs plus âgés qui devront attendre pour leur retraite. Jeunes et moins jeunes ont tout intérêt à lutter ensemble.

    Avalanche d’austérité

    Et ce n’est que le début de l’opération d’austérité. Le gouvernement et tous les partis traditionnels veulent attaquer les pensionnés et les chômeurs, au lieu de s’attaquer au chômage. Avec la perspective d’une autre année de croissance économique négative, nous savons que cela mènera à une perte d’emplois. Au même moment, les travailleurs plus âgés devront travailler plus longtemps : le chômage et la pauvreté qui vient avec, augmenteront parmi les jeunes.

    En plus, le gouvernement prépare déjà une prochaine avalanche d’austérité. En février, une correction du budget doit déjà être opérée, et s’il le faut, « l’Europe » sera utilisée pour augmenter la pression. Ceci augmentera la pression contre le premier pilier des pensions (la pension légale). Mais d’autres éléments sont aussi repris dans la discussion. Ainsi, la proposition d’un saut d’index arrive dans l’actualité. L’indexation des salaires (leur adaptation à l’augmentation des prix) ne serait ainsi pas appliquée à une ou plusieurs reprises, avec des effets terrifiants pour nos conditions de vie, attaquées de façon continuelle. De telles mesures ne peuvent que renforcer la récession, et davantage d’économies suivront…

    Prochain objectif : l’index ?

    Une fois que l’avalanche est en mouvement, il est difficile de l’arrêter.

    Soutenus par les encouragements de l’Europe, le gouvernement et le patronat sont en train de préparer un nouvel objectif. On parle de plus en plus de l’indexation automatique des salaires. Quelques mois après une montée des prix, nos salaires sont censés suivre. Un tel mécanisme qui a pour but de maintenir le pouvoir d’achat paraît inacceptable pour les libéraux.

    L’Europe veut faire baisser notre pouvoir d’achat. Le commissaire européen Olli Rehn mène cette campagne depuis des mois, et il est largement soutenu par les employeurs et les partis libéraux comme la N-VA.

    Il n’y a pas encore de propositions pour abolir l’indexation, mais certains suggèrent de faire un saut d’index. Les prix des biens qui déterminent l’index augmentent, mais nos salaires ne suivent pas. L’index a été fortement attaqué ces dernières années, entre autres par l’introduction de l’index-santé, début des années 1990. Malgré l’existence de l’index, notre pouvoir d’achat réel a baissé. Apparemment, cette baisse ne se fait pas assez rapidement aux yeux des libéraux. Le pouvoir d’achat des 99% est attaqué pour défendre les profits des 1% les plus riches.

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    Une stratégie pour réussir

    Les attaques contre les pensions sont passées au parlement à une vitesse foudroyante. Le ministre Van Quickenborne (Open VLD) ne pouvait faire ça qu’avec le soutien du gouvernement entier, et parce que l’opposition a à peine mené la critique. Ceux qui pensaient qu’un gouvernement dirigé par le PS plutôt que par la NVA serait un ‘‘moindre mal’’ doivent se rendre compte de leur erreur. Il est clair pour tout le monde qu’avoir des liens avec des partis qui mènent l’austérité freine la résistance et nuit à la crédibilité.

    Sous l’énorme pression de leur base, les syndicats organisent la résistance contre ces mesures. Mais la protestation est bien trop faible si l’on part de l’idée qu’il faut bien économiser d’une manière ou d’une autre. Pourquoi les travailleurs et leurs familles doiventils payer pour la course au profit d’une petite minorité de capitalistes ? Si ça c’est la logique du système, nous ne devons pas nous battre pour ‘‘l’améliorer’’, nous devons coupler notre lutte à la nécessité de construire un autre système.

    Il est tout à fait correct de revendiquer qu’il faut aller chercher l’argent là où il est. Mais que faisons-nous pour réaliser cela, dans les faits ? Nous ne pouvons pas nous contenter de revendiquer une imposition plus importante pour les entreprises et les riches. Nous devons remettre tout le système en question, et formuler des alternatives. Sinon, nous risquons de finir avec un mauvais accord qui nous fera une fois de plus payer la note, et de plus en plus de gens penseront que la lutte ne sert à rien.

    Nous devons prendre la lutte en mains, et l’organiser au mieux. Cela n’est possible que sur base d’un plan d’action dans lequel nous sensibilisons et mobilisons pour ne pas seulement changer le mécontentement en résistance, mais aussi pour en finir avec toutes les mesures d’austérité. La grève du 30 janvier est un premier pas, mais nous devons continuer la lutte par après. Une nouvelle proposition d’action émanera-telle du 30 janvier ? Elaborerons-nous, dans la lutte, un programme anticrise pour défendre les intérêts des 99% ? En tout cas, le potentiel existe clairement pour cela.

    Nous devrions néanmoins construire des instruments pour renforcer notre lutte : des syndicats combatifs avec une participation démocratique de la base, et notre propre instrument politique sous la forme d’un nouveau parti des travailleurs. Pour y arriver, nous devrions partir d’un programme qui va à contrecourant de la logique d’économies budgétaires. Comme Einstein le disait : ‘‘Vous ne pouvez résoudre un problème avec la logique qui l’a provoqué.’’ Contre la logique capitaliste d’austérité, il nous faut une alternative socialiste démocratique.

  • Pourquoi il faut lutter et faire grève

    Gouvernement, médias et patrons parlent d’une même voix : les actions contre la politique d’assainissement sont irresponsables. Face au mécontentement, ils défendent bec et ongle qu’il n’existe aucune alternative : nous devons assainir pour éviter de mettre en péril l’avenir de nos enfants et des générations futures. Nous ne sommes pas d’accord. Ce dossier vise à répondre à quelques arguments qui reviennent fréquemment.

    Faire grève : est-ce irresponsable ?

    Qu’entend-on par ‘‘responsable’’? Les spéculateurs jouent avec nos fonds de pension, les banques utilisent notre épargne comme au casino, et ce sont les moyens publics qui sont utilisés pour venir ensuite à leur rescousse. Et alors nous, on devrait accepter sans broncher de supporter l’austérité, sous peine d’être taxés d’irresponsables ?

    La politique d’assainissement de l’Europe, du Fonds Monétaire International et de l’ensemble des partis établis nous entraine tout droit à une crise plus profonde. Les divers assainissements renforcent l’incertitude et détruisent la consommation. En Grèce, les travailleurs ont déjà vu disparaître jusqu’à 40% de leur revenu avec pour seul résultat une crise encore plus intense.

    Pour nous, il est surtout irresponsable de nier l’accès à un avenir convenable pour toute une génération de jeunes. En Europe, 22,7% des jeunes de moins de 25 ans sont sans emploi. Sous la pression des marchés financiers et de leurs représentants politiques – l’économiste libéral Paul De Grauwe décrit la Commission Européenne comme ‘‘un agent des marchés’’ – le nombre de jeunes sans boulot continue de grossir. Si quelque chose est bien irresponsable, c’est que le monde politique défende les intérêts du capital financier des spéculateurs et des banquiers alors que ces derniers n’ont qu’une chose en tête : leur prochain bonus, qui atteindra encore des sommets.

    Les travailleurs, les chômeurs, les pensionnés, les jeunes,… ne sont pas responsables de la crise et ils ont tout à fait raison de dire qu’ils n’acceptent pas de payer.

    Faire grève, ça change quelque chose ?

    La sécurité sociale et toutes les protections sociales telles que l’abolition du travail des enfants ou l’introduction de la journée des huit heures ne tombent pas du ciel. Ce ne sont pas non plus les produits d’une générosité soudaine du monde patronal. Chaque acquis social est le produit d’une lutte. Même nos droits démocratiques, comme le droit de vote, sont les fruits de conflits sociaux. Ceux qui se battent peuvent perdre, mais ceux qui ne se battent pas sont battus d’avance.

    Laisser faire les requins de la finance et les patrons ouvre grand la porte aux conditions de travail des Chinois avec des salaires indiens. L’Allemagne nous montre la voie sur ce chemin, avec des salaires de 2 ou 3 euros de l’heure qui n’ont rien d’exceptionnels. Notre protection sociale provient de l’existence d’un mouvement ouvrier organisé et des combats qu’il a mené. Nous ne sommes pas les seuls à en être conscients, et c’est pourquoi la propagande officielle se déchaîne tellement contre les organisations de travailleurs.

    D’autre part, dire que les actions ne servent à rien puisque le Parlement a déjà voté les mesures ne tient pas la route. A l’époque, le travail des enfants était également permis par la loi. Devrions-nous simplement tout accepter du gouvernement et du Parlement ? Et s’ils décident demain de s’en prendre à l’indexation des salaires ? Devra-ton alors seulement se battre jusqu’au moment où le vote passera au Parlement pour tout avaler ensuite ?

    Les grèves ne dérangent-elles pas tout le monde ?

    Une grève a fort peu de sens si les patrons ne la ressentent pas… Ce n’est pas en demandant gentiment et en faisant preuve de docilité qu’on arrache des emplois décents et de bonnes conditions de travail. Les travailleurs et leurs familles constituent la majorité de la population, ils sont les 99% opposés aux 1% de capitalistes super-riches. Le meilleur endroit où leur faire mal, c’est au portefeuille, en leur privant de revenus. Quand le travail est stoppé, quoi.

    Les patrons et leurs médias font de leur mieux pour imposer l’image de grèves qui n’ont pour objectif que de laisser d’autres travailleurs dans le froid ou les embouteillages. Ils vont aussi très vite pour calculer combien une grève ‘nous’ coute… Selon le ministre des Pensions Van Quickenborne, une grève des cheminots coûte à chaque Belge 10 euros par jour. C’est leur logique : si un patron perd, les frais sont pour la collectivité. Mais s’il fait du profit, c’est pour sa poche. Remettre ça en question est ‘irresponsable’.

    On ne fait pas grève pour le plaisir : les travailleurs perdent une journée de salaire contre une allocation de grève de seulement 30 euros par jour. Un gréviste perd donc facilement 50 euros ou plus par jour de grève. Une grève est une action directe dans laquelle les intérêts des travailleurs et des patrons sont directement opposés. Les grévistes démontrent que la création de toute la valeur et de toutes les richesses est le produit de leur travail, ce qui pose la question de qui possède le pouvoir dans la société. Comme le disait le slogan de la grève historique des cheminots hollandais de 1903 : ‘‘Tous les rouages s’arrêteront si ton bras puissant le veut.’’

    Nous vivons-nous pas au-dessus de nos moyens ?

    Les fortunes des familles belges représentent 1.700 milliards d’euros, soit cinq fois le montant total de la dette publique. Alors que 341 milliards d’euros se trouvent chez les 1% les plus riches, les 50% les plus pauvres possèdent ensemble 235 milliards d’euros. Ces grandes fortunes ne sont pas le fruit du travail. En 2009, le revenu annuel d’Albert Frère était de 3,9 millions d’euros, ce qu’un salarié ne pourrait en moyenne obtenir qu’en travaillant environ 130 ans. Albert Frère gagne encore d’avantage en dividendes et en redistribution de bénéfices grâce aux actions de diverses entreprises. Ces gens-là payent en moyenne 11% d’impôts, quasiment rien même pour les plus gros d’entre eux. En 2010, les sociétés cotées en Bourse ont distribué 4,4 milliards d’euros de dividendes. On parie qu’Albert Frère considère que le commun des mortels vit au-dessus de ses moyens ?

    Nous vivons plus longtemps, n’est-il pas normal de travailler plus longtemps ?

    En 1960, l’espérance de vie moyenne était de 70 ans, pour presque 80 en 2007. En 1960, on travaillait en moyenne 2.289 heures par an, contre 1.611 en 2007, soit presque 30% de moins. Mais par contre, depuis lors, nous sommes passés d’une productivité moyenne de 11,89 dollars par heure en 1960 à 53,18 dollars aujourd’hui (en prenant la valeur du dollar en 2007 comme base comparative). Cela provient des améliorations technologiques, de l’augmentation de la formation et, surtout, d’un rythme de travail beaucoup plus élevé. Tout cela, avec l’augmentation du nombre d’employés (passé de 3,5 à 4,3 millions), a entraîné un quasi quadruplement de la valeur annuelle de la production totale dans notre pays (de 97,5 milliards de dollars à 371,5 milliards de dollars).

    La forte baisse du niveau de vie de la population grecque et les attaques contre les soins de santé dans ce pays peuvent rapidement entrainer une baisse de l’espérance de vie. Ceux qui veulent aujourd’hui lier l’âge de la pension à l’espérance de vie seront-ils alors favorables à l’abaissement de l’âge de la retraite ?

    Les jeunes sont-ils victimes de l’égoïsme des plus âgés ?

    Pour certains, les actions contre les assainissements mettent en péril l’avenir des jeunes. C’est bien étrange de la part de ceux-là mêmes qui défendent un système qui fait de ces jeunes une ‘‘génération sans avenir’’. Personne ne parvient non plus à expliquer comment les jeunes peuvent bien avoir un meilleur avenir devant eux si on force nos aînés à travailler plus longtemps, diminuant donc les emplois disponibles.

    Les capitalistes reconnaissent que les jeunes ont actuellement peu de perspectives. Le Forum Economique Mondial a publié un rapport annuel sur les ‘‘risques globaux’’ dans lequel il constate que ‘‘les graines de la dystopie’’ constituent le plus grand danger de notre époque. La ‘dystopie’ est l’inverse de l’utopie, synonyme d’une société de désespoir. D’après les grands patrons du FEM, leur système est en danger parce que les jeunes n’acceptent plus cette situation et entrent en lutte.


    Ce que le gouvernement nous veut faire avaler

    • Attaquer les plus faibles d’abord. Les jeunes qui entrent sur le marché de l’emploi, les travailleurs plus âgés qui veulent partir en prépension, les chômeurs, les femmes,… Ce sont les premières victimes du gouvernement Di Rupo 1er.
    • L’allocation de chômage va plus vite baisser et le risque de perdre son allocation devient plus grand. Les chômeurs doivent accepter n’importe quel petit boulot flexible dans une zone de 60 km autour de leur domicile (tandis que l’essence devient sans cesse plus chère…)
    • Le stage d’attente pour les jeunes passe de 9 à 12 mois
    • La prépension devient moins accessible, avec des conditions plus strictes: 62 ans, à condition d’avoir travaillé 40 ans. Nombre d’exceptions sont abolies
    • Dans les soins de santé, le gouvernement veut assainir 2,3 milliards d’euros. C’est une illusion de penser que c’est possible sans que les patients ne le ressentent ou sans démantèlement des services
    • D’autres services doivent aussi assainir. Dans les chemins de fer par exemple, le gouvernement veut épargner 263 millions d’euros d’ici 2014, soit plus de 10% de la dotation totale
    • La possibilité de crédit-temps est limitée et devient très désavantageuse pour le calcul des pensions
    • Le gouvernement nous veut faire payer plus pour différentes dépenses, comme avec les frais notariés, l’isolement des maisons, d’autres mesures qui limitent les dépenses l’énergie,…
    • Les assainissements seraient ‘‘équilibrés’’ car il existe également des mesures destinées à limiter la déduction des intérêts notionnels et à lutter contre la fraude fiscale. Mais selon le commissaire européen Olli Rehn, l’impact budgétaire de ces deux mesures a été surestimé dans le budget…
  • INFORMER, SENSIBILISER, MOBILISER… POUR ORGANISER LA LUTTE !

    Les syndicats tentent d’expliquer à nos politiciens depuis des mois que leur politique ne fait qu’aggraver la crise. La manifestation du 2 décembre comptait 80.000 participants, bien plus que prévu, et la participation était très diversifiée, comme cela a été écrit dans la presse traditionnelle. La grève du secteur public du 22 décembre a à nouveau illustré l’ampleur du mécontentement actuel. Et l’avalanche d’augmentations de prix de ces dernières semaines n’a pas adouci la colère.

    Nos syndicats proposent des mesures alternatives. Ils veulent s’attaquer plus durement à la fraude fiscale, abolir la déduction des intérêts notionnels et les cadeaux fiscaux qui rapportent annuellement près de 10 milliards d’euros aux patrons, cadeaux qui minent les revenus de la sécurité sociale avec en conséquence l’exclusion de chômeurs et le vol de leurs allocations. C’est pour cela qu’on veut démolir le seul système de pension qui protège encore nos retraités de la pauvreté, celui des services publics. C’est pour cela qu’on veut commercialiser nos soins de santé et les livrer aux vautours du privé.

    Avant le 2 décembre, les métallos FGTB Wallonie-Bruxelles avaient communiqué un plan d’action capable de stopper l’avalanche d’assainissements. Par la voix de leur président Nico Cué, cette proposition comprenait une grève générale de 24 heures en janvier et, une de 48 heures en avril et si nécessaire une de 72 heures en juin. C’était encore avant que Van Quickenborne ait ouvert les hostilités avec les pensions. Il faudra probablement revoir le calendrier, mais le principe reste valable et il sera bien sûr nécessaire de connaître les dates d’avance pour qu’on ne doive pas toujours mobiliser au dernier moment sur base d’informations retransmises par les médias traditionnels.

    Les syndicats doivent négocier, mais pas sans une bonne campagne d’information dans les entreprises afin de discuter des conséquences des mesures gouvernementales, pendant des arrêts de travail, où il est aussi possible de démocratiquement préparer des journées d’actions, des grèves et des manifestations régionales et sectorielles, en préparation d’une série de grèves générales allant crescendo. Nous pensons que le message central à faire passer devrait être : nous n’avons pas provoqué la crise, nous ne la payerons donc pas !

    Pourquoi tant de Flamands votent-ils pour la N-VA, ce parti qui considère même la lutte contre la fraude fiscale comme une augmentation des impôts ? Parce que les partis soi-disant amis, y compris Groen, nous imposent depuis des années des plans d’assainissements les uns après les autres. Beaucoup de travailleurs en ont assez et votent pour ceux qui semblent être l’opposition la plus visible contre l’establishment. En Tunisie et en Egypte, ce sont les partis islamistes conservateurs, en Flandre c’est la N-VA conservatrice.

    En Wallonie et à Bruxelles, on n’en est pas encore là. Jusqu’à ce jour, le PS a pu se cacher à chaque fois, d’abord derrière ‘’l’état CVP’’, puis derrière la majorité de droite en Flandre. Mais cette formule s’use et, finalement, un populiste arrivera tôt ou tard en Wallonie et à Bruxelles pour instrumentaliser ce vide politique.

    Tant que les syndicats renverront leur base vers le PS, le CDh ou Ecolo, le populisme menacera. Les syndicats doivent rompre leurs liens avec les partis ‘’amis’’ et construire un vrai parti des travailleurs avec des hommes politiques qui bossent au salaire d’un collègue, pas à celui d’un manager. Ils n’existent pas ? Prenons-les hors des dizaines de milliers de militants syndicaux qui s’engagent quotidiennement sans aucun intérêt personnel !

    Un tel parti des travailleurs doit être pluraliste et ouvert à tous ceux qui veulent lutter contre cette politique qui rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. En Flandre, Rood !, le mouvement d’Erik de Bruyn (ancien candidat à la présidence du SP.a, qui vient de quitter ce parti) est un essai en cette direction. A Bruxelles et en Wallonie, ce potentiel existe aussi.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Lu. 30 jan. National. Grève générale contre la politique d’austérité
    • Lu. 6 fév. Louvain. Café syndical: évaluation de la grève générale : comment aller plus loin ? 20h, café Sport (à la gare de Louvain).
    • Me. 8 fév. Bruxelles. Rencontre avec des syndicalistes combatifs. Mercredi 8 février 19h – Café « Dillens » – Place Julien Dillens, 1060 Saint-Gilles (à 5 min. du parvis)
    • Sa. 10 mars. Anvers. Le PSL et la campagne ‘Tamil Solidarity’ présentent la Journée Tamouel du Socialisme
    • Di. 11 mars. Bruxelles. 14h30 Bruxelles-Nord. Manifestation nationale : "Plus jamais Fukushima"
    • Je. 15 mars. Manifestation antifasciste contre le NSV à Louvain
    • Di. 25 mars. Protestations contre le rassemblement anti-avortement à Bruxelles
    • Sa-Di 28 en 29 avril: ‘‘Socialisme 2012’’
    • 7-9 décembre: Congrès National du PSL

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    Meeting sur la lutte contre l’austérité

    Ce mardi 24 janvier, les camarades du PSL de Mons ont organisé un meeting sur le thème de la lutte contre l’austérité. Une vingtaine de personnes étaient présentes. Avant la discussion, Aurore y a expliqué les différentes mesures d’austérité que le gouvernement Di Rupo inflige aux travailleurs. Ensuite, elle a très bien mis en avant la nécessité de se préparer non seulement à la grève du 30 et d’en faire un succès, mais également de se préparer aux luttes qui vont venir dans la prochaine période.


    Débat avec le Parti Communiste à Charleroi

    Ce jeudi 26 janvier, un meeting commun entre le Parti Communiste et la section du PSL de Charleroi a eu lieu sur le thème de l’austérité. François Dagostino, du Parti Communiste, y a présenté les mesures d’austérité du gouvernement Di Rupo, en soulignant la dimension européenne des attaques sur les travailleurs. Benjamin Dusaussois, pour le Parti Socialiste de Lutte, a souligné que l’on rentrait dans une nouvelle période de lutte au sein de laquelle la nécessité d’une alternative politique aux parti traditionnels se fera de plus en plus sentir. Les travailleurs et les jeunes n’auront en effet d’autre choix que la lutte car si rien n’est fait, les perspectives d’avenir seront celles que Merkel annonçait récemment: 10 ans d’austérité minimum en Europe. Dans la discussion, Gustave Dache a expliqué qu’un changement était en cours dans les syndicats, la base augmente la pression pour des actions et plus de combativité.


    Une nouvelle édition de ”Lutte Socialiste”

    Demain, nous commencerons la diffusion de notre nouvelle édition de notre mensuel Lutte Socialiste, le journal anti-austérité. Cette édition accorde une large place aux arguments contre la logique d’austérité du gouvernement Di Rupo 1er. Nous abordons le contexte politique de ces attaques antisociales, et avertissons des attaques qui ne manquerons pas de suivre. C’est une avalanche d’austérité qui se profile ! Sur cette base, nous présentons les principaux arguments de la lutte contre toutes ces tentatives de nous faire payer à nous – jeunes, chômeurs, travailleurs, pensionnés – le coût de cette crise du système capitaliste.

    Pas de prétendu ”conflit des générations” dans ce journal! Pour nous, les plus âgés n’ont pas vécu au-dessus de leur moyens. Pour nous, les jeunes ne doivent pas voir leur avenir sacrifié. C’est ensemble que nous devons lutter contre les véritables responsables : les rapaces capitalistes et leurs serviles laquais aux gouvernements. Différents articles développent ainsi le sens des attaques contre les jeunes et les pensions.

    Le dossier central se concentre sur les réponses à donner aux divers arguments anti-grève que l’on entend dans les médias.

    N’hésitez pas! Soutenez la presse alternative, la presse qui se place clairement du côté des travailleurs ! Prenez donc un abonnement, et recevez chez vous votre ration d’analyses socialistes, d’informations sur les luttes en Belgique et au niveau international, ou encore de propositions concrètes pour construire le meilleur rapport de forces contre les attaques antisociales et pour une autre société, une société socialiste démocratique. Effectuez un versement (informations pratiques) et envoyez un mail à redaction@socialisme.be avec vos coordonnées.

    Contenu de notre édition de février :

    • 1. Une austérité qui nous appauvrit tous? Il existe une alternative !
    • 2. Assainissements : le gouvernement veut toujours aller plus loin || ‘‘Il nous faut un nouveau mouvement pour donner une voix politique à la lutte’’ || Les salaires et pensions des politiciens
    • 3. Brisons tous les liens avec les partis de l’austérité ! || Qui voit encore une différence entre les différents partis établis ?
    • 4. Les Dolomies – Marche Les Dames Norme salariale de 0,3 % explosée ! || Le personnel de Petroplus : On veut de la clarté !
    • 5. Van Quickenborne à l’offensive contre les cheminots ! || Action des cheminots pour la sécurité des gares || La politique européenne de libéralisation menace 5.000 emplois à bpost
    • 6. Tensions à Matonge || STIB, TEC, De Lijn : Personnel et usagers, défendons nos transports en commun ! || Question du mois : Comment stopper la N-VA?
    • 7. Dossier: Devrons-nous bientôt travailler jusqu’au cercueil?
    • 8-9. Dossier: Pourquoi il faut lutter et faire grève
    • 10. Interview avec un des dirigeants de l’opposition au Kazakhstan, Ainur Kurmanov. “De réelles possibilités d’insurrection au Kazakhstan” || Irlande. Campagne massive pour le non-paiement d’une taxe immobilière
    • 11. Interview avec Segun Sango au sujet de la grève générale du Nigéria || Corée du Nord. Kim Jong-Il est mort, mais le cauchemar stalinien se poursuit || La Chine augmente la pression contre les opposants
    • 12. ”Trotski”, une (mauvaise) biographie de Robert Service
    • 13. Nouvelles du parti
    • 14. 15 mars: Manifestation antifasciste à Louvain : Rejoignez la résistance antifasciste ! || La fin du FN en Belgique ?
    • 15. Di Rupo contre les jeunes. Opération : ”Génération sans avenir”
    • 16. L’énergie aux mains du public! Fukushima: plus jamais !
  • Di Rupo Ier veut nous faire payer la crise des banquiers et des spéculateurs…

    Dégageons l’austérité par la grève !

    Voici la dépêche régionale des sections bruxelloises du PSL/LSP. Il y est surtout question de la nécessaire résistance contre ce gouvernement d’austérité, avec un rendez-vous pour un meeting début février avec des syndicalistes combatifs dans le quartier de Saint-Gilles.

    Di Rupo 1er déclenche une avalanche d’austérité…

    Après 530 jours de crise institutionnelle, la Belgique a un gouvernement avec Elio Di Rupo (PS) comme 1er ministre. Ce gouvernement n’aura pas tardé à démontrer sa vraie nature : celui d’un gouvernement qui veut faire payer la crise aux 99% et sauvegarder les profits records des 1% de la population, c’est-à-dire des banquiers et des patrons qui spéculent et jouent avec nos vies et notre avenir.

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    Préparons la grève générale du 30 janvier pour stopper l’austérité

    Après la journée de grève des services publics, une grève générale est d’ores et déjà à l’agenda le 30 janvier. Nous avons besoin d’un plan d’action démocratiquement élaboré pour riposter contre l’austérité. Ce 30 janvier ne doit pas rester sans suite ! Des grèves générales de 48h et 72h doivent être programmées dans les mois qui suivent s’il n’y a pas de changement, comme Nico Cué des Métallos FGTB l’a récemment proposé.

    C’est bien une avalanche d’austérité qui nous attend, d’une ampleur jamais vue en Belgique. Les mêmes coupes budgétaires et attaques antisociales chères aux marchés financiers, au FMI et à la Banque Centrale Européenne qui ont réduit de moitié les salaires et les allocations des familles Grecques, Portugaises et Irlandaises. Au final, ce sont des millions de jeunes, travailleurs, chômeurs, retraités qui se retrouvent jetés dans la pauvreté.

    … et replonge le pays dans la récession

    Après avoir sauvé les banques, ils veulent nous faire payer la note. Le budget 2012 consiste à aller chercher 11,3 milliards € dans nos poches. Selon les patrons et leurs politiciens, il n’y a pas d’autre choix. Pourtant, ce gouvernement qui veut briser notre pouvoir d’achat va aggraver la récession.

    Selon la banque nationale, 1 à 2 milliards € d’assainissements supplémentaires seront encore nécessaires en mars pour l’année 2012. Chaque année, un nouveau budget d’austérité plus dur nous attend provoquant une spirale austérité-récession comme on l’a déjà vu ailleurs en Europe. Tout le monde est aujourd’hui d’accord pour dire que les cures d’austérité ne fonctionnent pas. Mais les capitalistes n’ont aucune solution à la crise de leur système.

    Réforme des pensions: travailler plus pour gagner moins ?

    Lors de la grève des services publics du 22 décembre, les pompiers bruxellois manifestent à coup de lance incendie devant le cabinet de Van Quickenborne.

    La réforme des pensions signifie pour eux une perte de 200 à 700€ brut/mois et travailler jusqu’à minimum 62 ans au lieu de 60 ans.


    Lors de son action devant le siège du PS, la CNE a souligné que de nombreux membres CSC ont voté pour le PS, en espérant voter pour un parti de gauche. Les insignes PS à l’entrée ont été remplacés par des lettres bleues et une grande banderole bleue a été fixé à la façade. Des affichettes annonçaient ‘‘je Lutte des Classes’’, une allusion à la doctrine officielle que le PS a depuis longtemps oubliée, et “Le capital s’enfonce, mais pas nous’’.

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    Ce gouvernement semble bien décidé à détricoter le reste de nos acquis. Le ministre Van Quickenborne l’a illustré en s’attaquant d’emblée à la réforme des pensions. Derrière lui se trouve toute l’équipe gouvernementale et un patronat bien satisfait.

    Ils veulent nous faire travailler plus pour gagner moins:

    • En maintenant les aînés plus longtemps au travail, alors que le chômage des jeunes à Bruxelles atteint déjà le taux record de 33% !
    • En rabotant les pensions, alors que les pensions en Belgique sont déjà parmi les plus basses en Europe !

    Importer le modèle des travailleurs pauvres allemands ?

    Di Rupo 1e s’inspire du modèle allemand en voulant exclure les chômeurs et leur voler leurs allocations, pour faire accepter n’importe quel emploi et construire un large secteur à bas salaire. De cette manière, 20% des travailleurs en Allemagne sont pauvres et sont confrontés au “mini-Jobs” à moins de 400€ par mois sans assurances maladie et de travail et aux “jobs à 1€ l’heure”. Ce large secteur précaire est utilisé par les patrons pour miner l’ensemble des salaires.

    Pas d’autre choix?

    Les syndicats proposent à juste titre de s’attaquer sévèrement à la fraude fiscale (près de 30 milliards d’€/an) et d’abolir les intérêts notionnels et autres cadeaux fiscaux aux patrons. Ces cadeaux représentent plus de 10 milliards d’€ par an qui minent les revenus de la sécurité sociale et pousse le gouvernement à aller chercher l’argent dans nos pensions, nos allocations et nos services publics.

    Mais que faire si les investisseurs mettent les voiles pour aller dans des endroits plus rentables? L’exemple d’ArcelorMittal montre que ne payer quasi pas d’impôts grâce aux cadeaux fiscaux n’empêche pas la suppression d’un millier d’emplois directs. Pour les sauver, les syndicats défendent la nationalisation de la sidérurgie. Pourquoi ne pas occuper l’entreprise pour que la collectivité la reprenne, sans indemniser les grands actionnaires, pour la gérer nous-même, sous contrôle des travailleurs ?

    Plutôt que de sauver Dexia sur le dos du public, il faut placer les banques et les secteurs clés de l’économie dans les mains de la collectivité. De la sorte, les moyens et les richesses que nous produisons pourraient être orientés vers les besoins de la société, et non vers les profits d’une minorité. C’est ce que nous appelons une société socialiste démocratique.


    Rencontre avec des syndicalistes combatifs

    Mercredi 8 février 19h – Café « Dillens » – Place Julien Dillens, 1060 Saint-Gilles (à 5 min. du parvis)

    *Avec des syndicalistes de la SNCB qui luttent contre la libéralisation du rail Les cheminots en tête, les travailleurs des services publics ont été les premiers à passer à l’action contre la réforme des pensions. Le système de pension des services publics est le seul qui protégeait encore nos retraités de la pauvreté. De plus, le gouvernement veut diminuer de 10% le budget de la SNCB d’ici 2013 : nouvelles suppressions de trains, augmentation des tarifs, démolition du statut des travailleurs,… Le PSL défend des services publics de qualité et accessibles à tous !

    *Avec des syndicalistes des hôpitaux bruxellois qui s’opposent à la commercialisation des soins Déjà confronté a un manque de personnel endémique et à l’absence de nominations, le gouvernement veut en plus assainir pour 2,3 milliards d’€ dans le secteur. Inévitablement, l’accès aux soins va diminuer (du fait d’une augmentation des coûts) et les conditions de travail déjà particulièrement pénibles vont encore plus se détériorer. Le PSL défend un service public national de santé qui met fin au règne du profit des entreprises pharmaceutiques !

    *Avec Anja Deschoemacker, habitante de Saint-Gilles et porte-parole du PSL. Elle était tête de liste Front des Gauches à Bruxelles-Hal-Vilvorde lors des élections de 2010. Elle abordera le besoin pour les syndicats de casser leurs liens avec les partis traditionnels et la nécessité d’un nouveau parti des travailleurs.


    Vous voulez aider à diffuser les tracts du PSL/LSP ? Vous voulez devenir membre du PSL/LSP? N’hésitez pas à nous contacter au n°02/345.61.81, ou en écrivant à BP 131, 1080 Molenbeek-Saint-Jean, ou par mail à l’adresse : psl-lsp-bxl@hotmail.com.

    Vous voulez soutenir la diffusion de ce tract? Versez votre contribution sur le compte du PSL/LSP n°001-2260393-78

    Il vous est également possible de prendre un abonnement à notre mensuel, “Lutte Socialiste“, pour 20€/an ou pour 2€/mois par ordre permanent bancaire.

  • Grève générale des services publics : Rapport et photos de Bruxelles

    Par des militants du PSL-Bruxelles

    Piquets de Grève à la SNCB et la Stib

      Tant le mercredi soir que le jeudi matin, le piquet a eu peu de travail à la Gare de Bruxelles Midi et de Bruxelles Nord. A l’exception de quelques agents de sécurité et de quelques employés des consultants, presque personne ne s’est présenté. Parmi les personnes présentes, on était convaincu que cela n’était qu’un début et que, certainement en Wallonie, d’autres actions seront menées ces prochains jours.

    Il était nécessaire de rapidement réagir, sur ça tout le monde était d’accord. La volonté de partir en action, y compris par des grèves, et cette fois-ci pas pour rentrer sagement au boulot par après, vit depuis longtemps chez le personnel de la SNCB. D’où le succès dès que la direction syndicale a donné son feu vert. Celle-ci a été prise de vitesse par la base.

    Il y en avaient pourtant au piquet qui n’étaient pas entièrement à l’aise. Une grève décrétée d’en haut, sans discussion préliminaire, est simplement plus facile à arrêter, sans consultation de la base, qu’une décidée après un vote démocratique à la base.

    Les déclarations de Marc Leemans de la CSC sur la VRT, après la réunion avec le gouvernement le mercredi, selon lesquelles le gouvernement a montré sa volonté de concerter, a sonné pour beaucoup comme un avertissement.

    Cette fois-ci, au piquet on demandait explicitement le tract de Libre Parcours, journal d’action de militants de base combatifs et critiques des transport public. Il était beaucoup question de l’instauration de contacts directs entre les cheminots flamands et francophones et de la nécessité d’une alternative politique pour les travailleurs, non seulement pour remplacer le SP.a, mais aussi le PS.

    La grève a été également été très bien suivie à la Stib. Quasi personne n’a été travailler et donc aucun métro, tram ou bus n’a pu rouler.


     

    Blocage des sorties du ring à Drogenbos & Delta

    Une bonne centaine de syndicalistes était présent à 7h pour bloquer l’accès de la capitale à Drogenbos et autant à Delta. L’action a été menée par la CGSP Bruxelles rassemblant des militants des administrations régionales et locales, des CPAS, des hôpitaux publics, des enseignants, des travailleurs de Bruxelles-Propreté et de la Stib. La journée de grève à Bruxelles-Propreté a en très grande partie empêché la récolte des poubelles. L’atmosphère était combative, mais le sentiment était présent qu’une grève a besoin de plus de temps pour être réussie dans plusieurs secteurs que trois jours seulement. A part quelques exceptions, ce qui était remarquable aux piquets c’était le soutien d’un nombre d’automobilistes à la journée d’action malgré le fait qu’ils ont été longtemps bloqués. Le sentiment que tous sont attaqué par le plan pension est perceptible. Les blocages ont duré jusqu’aux environs de 10h45.


    Concentration à la tour des pensions

    Également dans la matinée s’est déroulée une concentration à la Tour des pensions. Heureusement, cela a été rejoint par une délégation nombreuse de pilotes. Ils contribuent depuis des années à une caisse supplémentaire qui rend possible la retraite anticipée à 55 ans, à hauteur de 10 % de leur salaire. Selon le PSL, cela n’est pas un luxe pour un boulot qui exige une concentration de 100%. Si le gouvernement ne change pas ses propositions, il se saisira de cette caisse. On se fâcherait pour moins que cela.

    Les militants Setca-non-marchand, bien que n’étant pas officiellement en grève, sont venus exprimer leur solidarité et distribuer de la soupe ”sans balles” ont-ils souligné. Leurs homologues de la centrale générale, qui étaient dans la rue pour les ateliers protégés il y a quelques semaines, participaient également.

    Des militants de l’enseignement et des anciens hôpitaux du CPAS se sont plaints. Impossible, disent-ils, en trois jours de temps, de mobiliser notre personnel. Nous n’avions même pas un tract, au mieux, un email a fait le tour, disent-ils. ”Comment atteindre en 3 jours de temps les 3500 membres du personnel à notre hôpital, normalement il nous faut deux semaines”.

    ”Chez nous c’est la distribution des bulletins”, nous signalaient quelques enseignants en grève. Dans les deux cas, il s’agissait surtout d’une grève de militants et de délégués.

    La grève a été sans aucun doute une première étape réussie. Il aurait été mieux de la déclarer d’abord dans certains secteurs et d’organiser dans d’autres des arrêts de travail afin d’informer et de voter formellement sur une date grève dans le courant de début janvier pour que les secteurs dans lesquels plus de trois jours est requis pour organiser une grève, puissent s’accrocher au mouvement.

    Peut-être il faut en tirer des leçons à l’approche de la grève générale du 30 janvier et cette fois-ci la préparer soigneusement. A la tour de pension, on n’a plus mentionné cette journée de  grève, mais le tract du PSL était accepté avec enthousiasme, précisément à cause de la référence dans le titre à cette importante journée. Ensuite trois cars de syndicalistes se sont rendus chez Van Quikenborne.


    Les pompiers arrosent la rue du cabinet de Van Quikenborne et le siège de Suez

    Les pompiers bruxellois ont également marqué cette journée de grève. Départs à la retraite retardés, pensions réduites, ils ont manifesté leur colère avec leurs camions et puis à coup de lances à incendie place du Trône. Ils ont d’abord arrosé abondamment de mousse la rue du cabinet de Van Quickenborne puis ils s’en sont pris au siège de Suez-Tractebel.

    Bruxelles est la seule ville ou tous les pompiers sont professionels. Avec 970 pompiers actuellement à Bruxelles, les hommes du feu souffrent d’un manque d’effectif. Voici un exemple concret de l’impact du plan pension du gouvernement Di Rupo:

    Actuellement, pour un Pompier de barème D153, pour une entrée en service à 20 ans et un départ en pension à 60, il gagne 2737 euros bruts par mois de pension, 2737 euros également s’il est entré à 25 ans et 2658 euros bruts par mois s’il est entré à 30 ans. Avec la proposition de Van Quickenborne, le premier aura une pension de 2558 euros bruts par mois et partira à 62 ans, le second aura une pension de 2220 euros bruts par mois et le troisième une pension de 1920 euros bruts, toujours en partant en pension à 62 ans.


    Action de la CNE devant le siège du PS

      Plus tard ce jeudi, nous sommes allés avec quelques centaines de membres de la CNE francophone au siège principal du PS, pour protester contre les politiques libérales que le parti mène au gouvernement.

    Le porte-parole a souligné que de nombreux membres CSC ont voté pour le PS, en espérant voter pour un parti de gauche. Les insignes PS à l’entrée ont été remplacés par des lettres bleues et une grande banderole bleue a été fixé à la façade. Des affichettes annonçaient ”je Lutte des Classes”, une allusion à la doctrine officielle que le PS a depuis longtemps oubliée, et "Le capital s’enfonce, mais pas nous”.

    Pendant un moment une vingtaine de policiers antiémeute a tenté de chasser les manifestants. Apparemment, ils ont pensé qu’ils y arriveraient sans problèmes et sans résistance. Vraisemblablement, il a fallu un appel de la part du PS pour faire reculer les agents. Une confrontation entre le syndicat et la police à la porte du PS, cela allait probablement trop loin pour ce parti.

    Entretemps le groupe n’était plus composé seulement de militants CSC, quelques collègues de la FGTB les avaient rejoints sous de vifs applaudissements. Finalement, une délégation de cinq militants a été reçue, mais après quelques minutes, elle se retrouvait à nouveau dans la rue, sans résultat. Les travailleurs n’ont plus de représentation politique.

  • Travailler plus pour moins de pension? Inacceptable ! Grève générale des services publics

    Les provocations du ministre des pensions Van Quickenborne, qui est soutenu par la totalité du gouvernement, ont assuré que la colère était des plus grandes ce jeudi 22 décembre, journée de grève générale dans le secteur public. Malgré l’offensive menée dans les médias contre la grève, cette dernière a rencontré un large succès. Aucun train n’a circulé, et il en allait de même pour les bus et les trams. Mais les fonctionnaires aussi sont entrés en grève. Voici quelques reportages photos et rapports. Nous vous proposons également de lire le tract que les militants du PSL ont distribué à des dizaines de piquets dans tout le pays.

    [VIDEO] Action à Bruxelles devant les locaux du PS

    Voici une vidéo consacrée à la grève générale des services publics d’hier. Il y est notamment question d’une action de la CSC devant les locaux du PS. La couleur bleue était à l’honneur, histoire de montrer que le PS ne représente plus les travailleurs. Notre camarade Eric Byl, secrétaire générale du PSL, explique dans cette vidéo la nécessité pour les syndicats de rompre avec les partis traditionnels et de poser la question de la construction d’un nouveau parti des travailleurs.

    [VIDEO] La police intervient lors de l’action de la CNE aux portes du PS

    Ce jeudi, à l’occasion de la grève générale des services publics, quelques centaines de membres de la CNE s’étaient rendus au siège du PS afin d’y protester contre les politiques libérales de ce parti. Les insignes PS à l’entrée ont été remplacées par des lettres bleues et une grande banderole bleue a été fixé à la façade. Pendant un moment, une vingtaine de policiers anti-émeute a tenté de chasser les manifestants.

  • Grève des services publics : Rapport et photos de Mons

    Précédé par les cheminots ce mardi à certains endroits et totalement ce mercredi, l’ensemble des services de la fonction publique s’est mis en grève ce jeudi 22 décembre. Le mot d’ordre des syndicats était clair; les mesures préconisées par le ministre des pensions sont inacceptables: une grève générale en front commun syndical a donc été organisée. Le gouvernement entend faire passer les textes en force au Parlement à l’heure où nous écrivons ces lignes, et ce au mépris total des travailleurs du secteur publique.

    Par Aurore et Steph (Mons)

    Le secteur public montois a montré qu’il refusait le plan de Di Rupo et de Van Quickenborne. Des piquets de grèves ont été organisés aux TEC, devant la poste, au Forem ou encore devant les écoles ou devant les bureaux de la région wallonne. Quelques axes routiers ont aussi été bloqués.

    Une manifestation s’est ensuite déroulée dans le centre-ville, partant des sièges des syndicats, notamment de la FGTB rue Lamir, et se dirigeant vers la grand place où le président de la CGSP intersectorielle de Mons-Borinage et délégué cheminot Jean-Marc Durieux a pris la parole, suivi ensuite de son homologue CSC. Près d’un demi millier de personnes ont pris part au défilé, où une large place a été faite a la critique des mesures du gouvernement Di Rupo Ier. Un Elio local qui n’a pas été épargné par une partie des participants de la manifestation. Même si, après des décennies de trahison du mouvement des travailleurs par Di Rupo, certains semblent encore avoir des illusions dans sa capacité à "changer", de plus en plus de ses "concitoyens" sont conscients que le papillon rouge cache en fait un programme bleu foncé. Les militants du PSL de Mons étaient présents et pour discuter, diffuser des tracts et vendre quelques exemplaires de notre journal.

    Un nouveau souffle pour la lutte

    Les travailleurs de la SNCB ont décidé de mener une grève au finish. Lorenzo Marredda, délégué CSC-transcom de Mons, voit dans cette initiative une bonne manière de faire changer les plans du ministère. Les cheminots ont besoin d’être soutenu par l’ensemble du mouvement des travailleurs. Pour continuer et concrétiser la lutte, nous avons besoin de préparer au mieux une journée de grève générale le 30 janvier. Quelques problèmes au niveau de l’organisation et de la mobilisation ont été aperçu et soulevé aujourd’hui. De nombreuses assemblées dans les entreprises, les services et les écoles seront donc nécessaire pour informer, sensibiliser, mobiliser !

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