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Tag: Terrorisme
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Vienne. Contre le terrorisme, le racisme et le sectarisme, la solidarité

L’attaque terroriste de Vienne exige une réponse déterminée du mouvement ouvrier. Un premier pas significatif serait que la gauche, les antifascistes et les syndicats organisent un rassemblement contre le terrorisme, le racisme, le sectarisme et leurs causes pour envoyer un signal fort d’unité de la classe ouvrière, sans distinction d’origine nationale, de race ou de religion.
Déclaration du comité exécutif du Sozialistische LinksPartei, section autrichienne d’Alternative Socialiste Internationale (ASI)
Le choc de l’attaque terroriste de lundi soir dans le centre de Vienne est encore ancré en nous tous. Nos pensées vont aux victimes de ce cruel attentat. Même si l’on ne sait pas encore grand-chose de l’attentat, il est déjà clair que le ou les assassins ont utilisé ces attaques brutales pour tuer des personnes qui voulaient profiter de leur dernière soirée avant le confinement, ainsi que des employés de la restauration et des passants. L’objectif était d’attiser la peur, de diviser et d’intimider.
Les infirmières, les ambulanciers, les travailleurs sociaux et autres sont tous touchés, des travailleurs qui, en plus du fardeau énorme de la crise du Corona, travaillent maintenant à plein régime pour prendre soin des victimes et de leurs familles. Un représentant du personnel des services médicaux d’urgence de Vienne a déclaré dans la nuit à la station de radiodiffusion Zeit im Bild (ZIB,) : « J’appelle tous mes collègues à se présenter au travail et à se rendre sur leur lieu de travail. J’ai été politiquement inspiré par l’ancien maire Zilk, qui a déclaré : « Je garantis à chaque Viennois une ambulance et un lit d’hôpital ». Maintenant, nous avons le COVID-19 et même cette attaque terroriste en plus, et cette ville a grandi, mais pas le nombre d’ambulances ».
Le mouvement ouvrier doit maintenant trouver une réponse à cette attaque et aux groupes réactionnaires du fondamentalisme islamique de droite, au danger de l’arsenalisation du racisme par la classe dirigeante et la droite ainsi que fournir un programme contre le terrorisme, le racisme et la division.
Le danger des forces d’extrême droite et du fondamentalisme islamique
Il n’est pas encore clair si la principale cible de l’attaque était la synagogue et si le principal motif était l’antisémitisme. Mais nous savons déjà qu’au moins l’un des attaquants était un adepte de « l’État islamique ». Les attentats terroristes de ces dernières semaines en France nous ont montré le danger que l’intégrisme islamique de droite représente pour la classe ouvrière. La haine et la violence qui émanent de ces forces touchent toujours en premier lieu les travailleurs ordinaires et les jeunes qui sont la cible la plus fréquente de ces attentats. C’est aussi parce que les riches et les puissants vivent et profitent de leur temps libre séparés de la population normale.
En Autriche aussi, des forces réactionnaires ont tenté de passer à l’offensive ces derniers mois. Cet été, lorsque les Loups gris fascistes ont attaqué des activistes de gauche et des syndicalistes kurdes et turcs dans un centre de gauche du 10e arrondissement de Vienne, la Ernst-Kirchweger-Haus (EKH), c’est la gauche et les antifascistes qui ont mené la lutte contre l’attaque. Parralèllement, le parti politique conservateur ÖVP, qui a montré sa sympathie à la suite des événements d’hier, a exigé la fermeture de l’EKH.
Aujourd’hui encore, seul le mouvement ouvrier peut trouver une réponse efficace à ces attaques à l’échelle internationale. La classe dirigeante peut faire de grands discours et manifester une inquiétude peu sincère, mais en réalité, ce sont leurs gouvernements qui, par leurs politiques, sont en partie responsables de ces attaques. Afin de soi-disant « défendre nos valeurs », la classe dirigeante a déjà restreint précisément ces « valeurs », telles que les droits démocratiques fondamentaux, après le 11 septembre. Il est à craindre que le gouvernement du chancelier Sebastian Kurz, du parti conservateur ÖVP, ait des projets similaires. Comme le montrent les mesures de « lutte contre le terrorisme » en France et dans d’autres pays, le danger émanant des fondamentalistes islamiques de droite ne diminuera pas avec plus de répression et de surveillance. Au contraire, la “guerre contre le terrorisme” menée par les États-Unis, l’état d’urgence en France et l’augmentation des incitations racistes à l’encontre des migrants et des réfugiés n’ont fait qu’aggraver la situation car ils ont contribué à la division de la société. Quiconque veut lutter contre la terreur doit s’attaquer à ses causes profondes.
L’hypocrisie du gouvernement Kurz et des partis politiques au pouvoir
Les paroles du chancelier Kurz, du ministre de l’intérieur Nehammer et Cie après cette attaque ressemblent déjà en partie à la rhétorique du gouvernement français, qui a parlé ces derniers jours de “guerre contre l’Islam”. Kurz, en tant que l’un des principaux hommes politiques de la droite populiste de la bourgeoisie en Europe, est en partie responsable de l’exclusion croissante des catégories de migrants et de musulmans de la population en Autriche et en Europe par ses incitations et sa politique racistes.
Les politiques du gouvernement Kurz ont déjà coûté des milliers de vies en Méditerranée, dans les zones de guerre, dans les centres de détention pour déportation et dans les hôpitaux pendant la Corona. Le racisme, l’exclusion et la haine font toujours le jeu des forces réactionnaires comme l’ISIS. Lors des récentes élections locales à Vienne, le parti conservateur ÖVP, le parti d’extrême droite FPÖ et d’autres partis ont de nouveau fait délibérément campagne pour plus d’expulsions, d’isolement et d’exclusion en alimentant le racisme. En même temps, le gouvernement fédéral coopère avec des régimes réactionnaires comme celui de la Turquie ou de l’Arabie Saoudite et exporte des armes utilisées dans les guerres sanglantes du Moyen-Orient. Et ce gouvernement veut maintenant être considéré comme le défenseur d’une “société libre” contre le fondamentalisme islmaique réactionnaire ? Cette hypocrisie doit être dénoncée !
Ce qui est particulièrement répugnant, c’est que Kurz & Co sont prêts à tout pour utiliser l’attaque à leurs propres fins. La classe dirigeante autrichienne veut détourner l’attention de sa politique de racisme et d’austérité, particulièrement visible lors de la crise sanitaire, et parle d’« unité nationale » contre l’ « ennemi extérieur ». Nous avons vu ce discours d’« unité nationale » récemment au début de la crise sanitaire. On nous dit que nous sommes tous dans le même bateau, mais notre expérience quotidienne montre combien cela est erroné.
En ce moment, le mouvement ouvrier et les syndicats ne doivent pas céder à cette pression. Ils doivent critiquer les mesures du gouvernement fédéral : le manque de lits d’hôpitaux, le manque de compensation des coûts de la crise pour la classe ouvrière et les réactions répressives à venir en réponse à cette attaque terroriste. La référence du représentant du personnel des services médicaux d’urgence de Vienne au manque de ressources était non seulement compréhensible, mais aussi nécessaire. Le syndicat ne doit pas accepter que de telles critiques aient été omises dans les rapports ultérieurs.
Nous devons nous préparer aux tentatives de renfort de la répression et la surveillance de l’État sous le prétexte de la “sécurité intérieure”. Les politiciens qui remercient aujourd’hui les infirmières, les ambulanciers et les autres services d’urgence sont également responsables des conditions de travail désastreuses de ces travailleurs, telles que l’insuffisance des équipements et le manque de financement. Les mêmes personnes qui vont maintenant réclamer et allouer plus d’argent à la police n’ont pas fourni de fonds supplémentaires pour le service de santé au cours des derniers mois et sont donc également responsables de l’augmentation des décès dus au coronavirus.
Les causes du terrorisme
Ce sont les guerres, les exportations d’armes et l’agitation des gouvernements européens et américains qui ont fait que le fondamentalisme islamique de droite s’est répandu dans un premier lieu. Les populations qui fuient l’Irak, la Syrie et d’autres pays fuient la terreur et les régimes terroristes qui ont vu le jour aux guerres. Quels que soient les auteurs de ces actes, il est essentiel de quitter le terrain sous la terreur.
Depuis des années, des groupes tels que Daesh comptent sur la discrimination systématique des migrants et des musulmans en Europe. Le journaliste Karim El-Gawhary l’a clairement indiqué dans un post sur Facebook : « Dans un manifeste publié en 2015 dans le magazine en ligne Dabiq de Daesh, on décrit une dynamique que les islamistes militants veulent exploiter à leurs propres fins. L’idée était relativement simple. Avec chaque attaque islamiste en Europe et en Occident, l’atmosphère anti-islamique grandit. Il en résulte une polarisation et, comme on l’appelait à l’époque, « l’élimination de la zone grise », à mesure que la coexistence entre musulmans et non-musulmans se redéfinit. Avec l’exclusion des musulmans en Occident, il serait plus facile de les pousser dans les bras des militants islamistes et de leur idéologie et ils seraient faciles à recruter. »
Si le racisme en Autriche augmente suite aux attentats et est délibérément attisé par des aspects de la politique actuelle, alors les auteurs auront atteint leur but. Ils savent très bien que ces attaques sont armées de racisme et que cela joue en leur faveur. La montée du racisme, mais aussi les problèmes sociaux croissants dus à la crise mondiale du système capitaliste font que des forces réactionnaires de différentes sortes peuvent se présenter comme des sauveurs et ainsi recruter pour leurs idéologies. La pauvreté, le chômage, les difficultés sociales et le manque de perspectives ont conduit à une radicalisation de la droite en Autriche, en particulier au sein d’une génération qui est complètement isolée et exclue. Le fondamentalisme islamique est une face de la médaille, l’extrémisme de droite autrichien en est l’autre.
Il est évident que la grande majorité des musulmans n’ont pas plus à voir avec le terrorisme que la grande majorité des chrétiens ont à voir avec les auteurs des actes à Christchurch (une série d’attaques terroristes d’extrême droite commise le 15 mars 2019 par Brenton Tarrant contre deux mosquées de la ville de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, et qui ont fait 51 morts et 49 blessés). Mais cela en dit long sur le climat raciste qui règne lorsque de nombreux musulmans se sentent obligés de prendre explicitement leurs distances par rapport à de tels actes, ce qui n’est pas souvent le cas des adeptes d’autres religions au nom desquels des actes terroristes sont commis. Le terrorisme d’extrême droite, qu’il soit fasciste ou fondamentaliste islamique, doit être combattu par le mouvement ouvrier. C’est pourquoi une alternative de gauche est nécessaire pour canaliser la colère contre ce système, afin que ces forces réactionnaires n’aient plus de base pour répandre ler haine.
Ce qu’il faut maintenant, c’est un programme efficace contre le terrorisme, la haine, l’agitation et le racisme : plus d’argent pour le bien-être social, l’emploi, des salaires plus élevés, l’éducation et la santé ; une lutte contre toutes les formes de racisme, de sexisme et de discrimination ; la fin des politiques de guerre et des exportations d’armes des impérialismes européen et américain ; et une offensive de gauche et syndicale pour l’unité de la classe ouvrière.
Il faut plus d’argent pour les centres de jeunesse et autres établissements de soins similaires, car ils peuvent être des lieux qui brisent l’isolement social des jeunes, en particulier pendant la crise de la Corona. Des milliards sont nécessaires pour investir dans les écoles et les établissements d’enseignement, pour augmenter le personnel, les enseignants et les travailleurs sociaux. Il est urgent d’étendre et de financer entièrement les services d’urgence et le secteur de la santé, et d’augmenter le personnel. Il est inacceptable que ces services soient déjà sollicités au maximum en « temps normal », mais ils ont besoin de ressources suffisantes pour pouvoir garantir des soins sans problème dans les situations de crise. Cesser d’exporter des armes et de coopérer avec les partisans de la terreur fondamentaliste en Turquie, en Arabie Saoudite, etc. Cesser toute coopération militaire avec l’OTAN et avec les autres pays belligérants. Nous avons besoin d’une économie et d’une société qui offre, surtout aux jeunes, un avenir qui vaut véritablement la peine d’être vécu.
Construire la solidarité
C’est précisément en ces heures que l’on peut ressentir l’immense solidarité de la classe ouvrière : les deux jeunes hommes qui, au risque de leur propre vie, ont sauvé deux blessés et dont les médias bourgeois ont à peine parlé, peut-être parce qu’ils sont musulmans, les innombrables personnes qui ont offert leur maison comme refuge, les travailleurs des services d’urgence et les bénévoles qui étaient dans un délai très court, et bien d’autres exemples encore.
Nous avons assisté à des manifestations de solidarité similaires après les attentats terroristes d’extrême droite en Allemagne, aux États-Unis et ailleurs. Par leur engagement, leur sympathie et leur solidarité, les gens ont montré que leur capacité à s’unir doit et est peut être plus forte que la terreur et la haine. Cela doit être notre base. Au lieu d’un deuil national dans le but d’une “solidarité nationale” dans l’intérêt de la classe dirigeante, nous avons besoin d’une réaction décisive du mouvement ouvrier et des syndicats.
Ce serait un premier pas significatif si la gauche, les antifascistes et les syndicats appelaient à un rassemblement contre le terrorisme, le racisme et le sectarisme et leurs causes. De même, les syndicats pourraient organiser de courtes actions de grève afin d’envoyer un signal fort en faveur de l’unité de la classe ouvrière, indépendamment de l’origine nationale, de la couleur de peau ou de la religion. Un plan d’action syndical permettrait de dénoncer les véritables auteurs et les causes de ces atrocités.
Le capitalisme traverse sa crise la plus profonde dans le monde entier qui coûte chaque jour des vies. Cette année nous a brutalement montré à tous le vrai visage de ce système putride. Ce système n’a pas d’avenir : il produit des pandémies, de la terreur, de la guerre, de la haine et de la misère. Cette barbarie capitaliste doit être combattue au niveau international avec détermination par nous, la classe ouvrière, et dans la perspective d’une alternative socialiste.
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Tuerie de Liège. Après des années de politique répressive, la violence augmente.

Le boulevard d’Avroy, où les meurtres ont été commis. Photo : Wikimedia. Une fois de plus, le pays s’est retrouvé en état de choc. L’horreur et la tragédie ont cette fois touché la ville de Liège ce mardi 29 mai lorsque Benjamin Herman a tué deux policières, Lucile Garcia et Soraya Belkacemi, puis Cyril Vangriecken, un étudiant de 22 ans qui se trouvait en voiture et a été tué sous les yeux de sa mère. Nous exprimons nos sincères condoléances aux proches des victimes ainsi que notre solidarité envers toutes les personnes impliquées dans ce drame, parmi lesquelles les élèves et le personnel de l’athénée Léonie de Waha, dont la femme de ménage prise en otage qui a courageusement tenté de raisonner le criminel avant qu’il ne soit abattu.
Depuis la tuerie de Liège, la semaine dernière, les commentaires de la droite ne manquent pas. On oublierait presque que la droite est au pouvoir depuis des années et qu’elle est donc aussi responsable des problèmes rencontrés actuellement. Les propositions que l’on a pu entendre vont du ‘‘travail citoyen’’ volontaire des détenus pour les mettre sur le “droit chemin” à la création d’une sorte de “Guantanamo sur l’Escaut” où les personnes radicalisées seraient enfermées sans procès jusqu’à ce que “la guerre avec Daesh ait pris fin”.
Par Sander (Termonde)
La droite instrumentalise les dramatiques événements de Liège pour mettre en avant des mesures dures et antisociales. La sympathie générale envers les victimes de cette terrible violence est utilisée à cette fin. C’est aussi une fuite en avant pour éviter de discuter de la politique de sécurité défaillante des autorités. Comment expliquer que nous en sommes toujours là après des années d’utilisation intensive de rhétorique martiale et ‘‘plan Canal de lutte contre la radicalisation’’ (mis en place à Bruxelles début 2016, quelques semaines après les attentats de Paris) ? La vérité, c’est que le droit économise sur tout, y compris dans les prisons. Les agents pénitentiaires s’étaient d’ailleurs révoltés en 2016 contre les conditions de travail inhumaines et les conséquences que cela avait, notamment pour les détenus. La Belgique a été critiquée à plusieurs reprises pour son attitude à l’égard des prisonniers. Assuré que ces derniers puissent s’intégrer dans la société exige un travail social conséquent, que ce soit en prison ou par la suite, mais aussi qu’il existe suffisamment d’emplois décents et de logements abordables. Toutes ces choses, la droite y est allergique.
La proposition du Syndicat libre de la fonction publique (SLFP) visant à permettre aux prisonniers de faire un ‘‘travail citoyen’’ à l’extérieur des prisons essaie au moins de trouver une manière de préparer le retour des détenus dans la société. Mais cela risque avant tout d’instaurer une pression supplémentaire sur les salaires. Quelle commune recrutera encore du personnel pour l’entretien des espaces verts si des détenus peuvent effectuer ce même travail pour 2 euros de l’heure ? Aux États-Unis, le travail carcéral est d’ailleurs devenu une activité très rentable.
Avec sa proposition de détention sans procès pour une durée indéterminée, Bart De Wever lorgne lui aussi vers les États-Unis et plus particulièrement sur Guantanamo Bay. Il est assez hypocrite d’exiger des réfugiés qu’ils signent la déclaration des droits de l’homme alors que le président du plus grand parti au pouvoir propose que les conventions relatives aux droits de l’homme ne s’appliquent pas à tous. De Wever & Co préféreraient d’ailleurs que cela ne s’applique pas à tous ceux qui représentent un danger pour leur avidité néolibérale.
Aux Etats-Unis, l’échec de décennies de politiques sécuritaires répressives et de mesures d’exception a encore été récemment illustré par les mobilisations de la jeunesse contre les fusillades dans les écoles, qui sont d’ailleurs en augmentation constante. A l’instar des événements de Liège, il s’agit là aussi de terroristes issus de la “même culture”. En dépit de cet échec flagrant, c’est exactement ce que la droite nous propose comme logique : des mesures sévères mais inefficaces.
Cette logique refuse de s’en prendre au terreau fertile sur lequel l’extrémisme et même des éléments du terrorisme peuvent prospérer. Cela nécessiterait un débat sur les relations sociales dans la société, ce qui veut par-dessous tout éviter l’élite capitaliste qui s’enrichit de plus en plus. Il est pourtant évident qu’il ne saurait être question de sécurité au beau milieu d’un désert social. Tout comme il est évident que la situation de guerre interminable au Moyen-Orient – encore aggravée depuis 2003 et l’invasion de l’Irak, sur base de mensonges, pour accéder aux réserves de pétrole du pays – a conduit à l’émergence de groupes réactionnaires tels que Daesh. Si la Syrie et l’Irak restent en ruines, Daesh peut bien être rayée de la carte, mais ce ne sera qu’une question de temps avant que de nouveaux groupes réactionnaires similaires ou pires encore se développent.
Le fait que même ici des gens soient suffisamment aliénés de la société pour chercher une perspective dans le fondamentalisme réactionnaire en dit long sur la profondeur de la crise du capitalisme.
Combattre le terrorisme exige un plan d’investissements publics ambitieux dans les services publics (enseignements,…), pour plus de logements sociaux, plus d’emplois décents (et donc l’introduction de la semaine des 30 heures sans perte de salaire et avec embauches compensatoires). Cela serait de nature à offrir une perspective d’avenir à ceux qui peinent actuellement à garder la tête hors de l’eau.
Des investissements dans le système carcéral et le soutien adéquats sont bien entendu également nécessaires pour assurer que les détenus puissent retrouver une place dans la société. Cela implique une société reposant sur une économie où la production est orientées vers la satisfaction des besoins de la population et non pas vers l’avidité des multinationales et autres parasites ultra-riches. Ce n’est que de cette manière qu’il est possible de donner naissance à un monde débarrassé du terrorisme et de l’exploitation.
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Terrorisme d’extrême-droite contre les femmes à Toronto

Commémoration des victimes de Toronto. Photo : Wikipedia Curieusement, le terme de ‘‘terrorisme’’ n’a pas été utilisé après le terrible attentat perpétré en fourgonnette à Toronto. L’auteur, un homme blanc, a délibérément foncé sur des piétons, a tué dix personnes et en a blessées quinze. Le terroriste fait partie d’une communauté en ligne extrêmement misogyne qui s’appelle les Incels (pour ‘‘célibataires involontaires’’). Cet acte terroriste sera-t-il dilué derrière des problèmes mentaux ou reconnaîtra-t-on le réel danger que représente l’extrême droite ?
Par Sander (Termonde)
Parmi l’Alt-right, il se dit que la jeune génération d’hommes blancs serait la ‘‘victime ultime’’ de la prétendue ‘‘société du politiquement correct’’. Le racisme et le sexisme sont profondément enracinés dans ce système capitaliste. Ce sont des outils bien pratiques pour semer la discorde et monter les gens les uns contre les autres. C’est tout au bénéfice de l’infime minorité au sommet de la société que représente l’establishment capitaliste. La résistance antiraciste et féministe est tout sauf ‘‘politiquement correcte’’ dans un système où les idées dominantes sont toujours celles de la classe dirigeante.
Les Incels sont des hommes principalement blancs, issus de la classe moyenne, qui se sentent aliénés de la société. Leur haine à cet égard est essentiellement, mais pas exclusivement, dirigée contre les femmes. Selon eux, la révolution sexuelle a fait en sorte que les hommes ne sont plus le principal soutien de famille et ne sont plus ‘‘propriétaires’’ des femmes. Ce n’est pas un hasard si de telles idées apparaissent dans les cercles où les l’extrême droite est également présente.
Les Incels sont apparus pour la première fois sur Reddit. En raison de leur misogynie, de leur racisme et de leur glorification d’Elliot Rodger (l’auteur de la tuerie d’Isla Vista, en 2014, également motivée par la haine des femmes et où 6 personnes sont mortes), cette communauté a été bannie et elle est apparue sur d’autres forums et même sur leur propre site Web. Ce groupe défend les insultes contre les femmes, justifie le viol, incite au viol et à la pédophilie comme formes de domination, revendique l’instauration de bordels d’État où les femmes seraient condamnées à l’esclavage sexuel. Ainsi, l’homme ‘‘retrouverait’’ sa place ‘‘légitime’’ en enchaînant la femme au foyer, à la cuisine et au lit.
Ce n’est là qu’une des expressions de la ‘‘manosphère’’ sur Internet. Les MGTOW (acronyme signifiant Men Going Their Own Way, ou les hommes suivant leur propre voie en français) font eux aussi partie de ce camp de la haine et rejettent la responsabilité des problèmes économiques et sociaux sur les femmes et ‘‘choisissent’’ de suivre un style de vie misogyne. D’autres courants considèrent que ce qui ne fonctionne pas aujourd’hui n’a rien à voir avec le système, mais avec les victimes de celui-ci (les allocataires sociaux, les mères célibataires, etc.). Ces groupes ont en commun de rêver de l’arrivée d’une société où les femmes n’auraient aucun droit.
La classe dominante, les capitalistes, nous entraîne dans une spirale infernale reposant sur la compétition extrême entre des individus qui n’ont rien à y gagner. Et pendant que nous sommes joués les uns contre les autres pour quelques miettes, l’establishment capitaliste peut continuer à s’enrichir. Si le mouvement des travailleurs ne parvient pas à unifier les victimes de l’exploitation capitaliste dans un combat sérieux contre ce système, les tendances réactionnaires profiteront du vide. Ces courants ont beau prétendre s’opposer à l’establishment, leur idéologie participe pleinement à la stratégie de diviser pour régner chère à l’élite.
A cette division, nous opposons l’unité des victimes de ce système pour le renverser en faveur d’une société où chacun pourra trouver sa place, indépendamment de son origine, de son genre ou de son orientation sexuelle.
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Massacre à Barcelone. Solidarité avec les victimes.

A bas le terrorisme et la guerre impérialiste ! Leurs guerres, nos morts !
Le 17 août, une brutale attaque terroriste a été commise à Barcelone. Une fourgonnette a remonté l’allée centrale piétonne de la Rambla sur plus d’un demi-kilomètre en fauchant des centaines de personnes sur son chemin. En résultat tragique de cette attaque, 13 personnes ont perdu la vie, plus de 100 personnes ont été blessées (certaines de manière critique) et la population de la ville a été profondément choquée alors qu’une journée de vacance se transformait en cauchemar. Cette attaque, immédiatement revendiquée par l’Etat islamique (Daesh), a été suivie par une autre quelques heures plus tard dans la ville de Cambrils (dans la province de Tarragone). 5 terroristes y ont été abattus et une femme poignardée par l’un d’entre eux est décédée.
Déclaration d’Izquierda Revolucionaria (Gauche révolutionnaire, section du Comité pour une Internationale Ouvrière dans l’Etat espagnol)
Izquierda Revolucionaria et le Sindicato de Estudiantes (syndicat étudiant) souhaitent exprimer leur souffrance, leur soutien et leur solidarité avec les victimes, leurs familles, leurs proches et tous ceux qui ont vécu ces terribles moments et craint pour leur vie.
A travers le monde, ce sont des millions de travailleurs et de jeunes qui se sont sentis solidaires des victimes de cet horrible attentat terroriste et des milliers de personnes qui ont participé à la grande vague de solidarité qui a suivi : ceux qui ont fait la queue pour faire don de leur sang, ceux qui ont ouvert la porte de leur maison, de leur taxi, de leur magasin, de leur voiture,… pour aider les victimes. Ce fut une fantastique démonstration de solidarité avec ceux qui ont vu la barbarie qui a également frappé les rues de Paris, de Nice, de Bruxelles, de Manchester, d’Orlando, etc. Cette barbarie est également trop familière pour des millions de personnes innocentes dans d’autres parties du monde, comma au Moyen-Orient et en Afrique.
Bien entendu, l’État a également réagi, par des lamentations et des appels à l’unité hypocrites de la part de ceux-là même qui ont soutenu et instigué les guerres impérialistes qui ont détruit des pays entiers pour remplir les poches d’une poignée de multinationales et garantir les intérêts stratégiques des grandes puissances. Leur consternation apparente face au massacre de Barcelone semble ne pas avoir été méritée par les milliers de personnes qui meurent chaque jour en Syrie, en Irak ou en Afghanistan, dans ces guerres que le Parti Populaire (PP) et les autres dirigeants de droite d’Espagne ont soutenues avec les autres ‘‘gardiens de la Paix’’ des Etats-Unis et de l’Union européenne.
Merkel, Hollande, Macron, May, Trump, Rajoy,… poursuivent les mêmes objectifs qu’Aznar, Blair et Bush à leur époque, quand l’invasion de l’Irak a été lancée, il y a de cela 14 ans. Les conséquences sont claires. Ces guerres n’ont apporté ni la paix ni la liberté, mais bien la barbarie, la mort et la destruction tandis que des millions de réfugiés ont cherché à fuir des situations intolérables et sont traitées de manière inhumaine aux portes de l’Europe.
Utiliser le terrorisme afin de répandre le poison du racisme et de l’islamophobie
Nous avons pu voir à bien d’autres occasions comment les défenseurs du système profitent d’événements terribles tels que les attentats terroristes. A l’aide de mots tels que ‘‘liberté’’, ‘‘démocratie’’, etc., ils instrumentalisent ces attaques comme prétextes pour justifier des mesures adoptées à l’encontre des travailleurs et des jeunes, en sapant nos droits démocratiques et en propageant un poison raciste et xénophobe.
C’est notamment l’approche des médias de droite, qui font la promotion du racisme et de la haine des musulmans. Alfonso Rojo (directeur de Periodista Digita) a ainsi réagi à ces événements en déclarant: ‘‘peut-être que ceux qui ont encouragé l’immigration de non-Espagnols en Catalogne doivent maintenant expliquer cela.’’ Isabel San Sebastián, une autre figure connue des médias, a directement relié les terroristes aux musulmans en affirmant: ‘‘Nous les avons rejetés d’ici une fois et nous le ferons encore’’ (en référence à la reconquête par les royaumes chrétiens des territoires de la péninsule ibérique et des îles Baléares occupés par les musulmans au Moyen-Âge, NDT). Il ne s’agit pas que de déclarations individuelles, elles représentent le sentiment qui vit au sein du PP et de la droite.
Les déclarations anti-terroristes des dirigeants du PP ou de Ciudadanos, de la Monarchie et de tous ceux qui ont profité des guerres et de leurs millions de morts ne sont toutefois qu’une façade qui vise à cacher des intérêts de classe concrets. Aucun d’entre eux n’a de problèmes avec la conclusion de juteux contrats de vente d’armes entre le gouvernement espagnol et l’Arabie saoudite, même s’il est de notoriété publique que l’Arabie saoudite aurait financé l’État islamique et que de nombreuses armes qui lui ont été vendues par l’Espagne sont utilisées dans la guerre menée au Yémen. Ils n’ont pas de problèmes non plus avec le régime d’Erdogan dans l’Etat turc, alors qu’il a protégé l’État islamique pendant de nombreuses années et avec lequel l’Union européenne a signé un accord honteux portant sur la question des réfugiés.
Leurs arguments et leur hypocrisie destinée à justifier les guerres criminelles, le meurtre d’innocents et la haine raciste – même emballés dans une indignation ‘‘anti-terroriste’’ – ne nous trompent pas. Nous connaissons – et dénonçons – la véritable motivation de leurs politiques de coupes budgétaires, d’austérité et d’attaques contre les droits démocratiques. Les travailleurs et les jeunes de Barcelone la connaissent aussi. C’est pourquoi ils ont expulsé les groupes d’extrême droite des manifestations de solidarité qui ont fait suite aux attaques. Leurs guerres, nos morts !
Le terrorisme et le mouvement catalan pour l’auto-détermination
Les porte-parole de la classe capitaliste ont émis leurs déclarations racistes et hypocrites habituelles. Au lendemain de l’attaque, l’éditorial du journal El Pais a également sauté sur l’occasion pour s’en prendre au ‘‘processus’’ lié au mouvement d’autodétermination de la Catalogne. Ils ont appelé le ‘‘gouvernement catalan et les forces politiques catalanes à s’occuper des véritables problèmes de la Catalogne’’ et à mettre fin à la ‘‘chimère sécessionniste’’. Cette terrible attaque terroriste pourrait maintenant être utilisée pour réprimer davantage le droit démocratique du peuple catalan à décider de son avenir.
Des arguments grotesques ont été employés contre le droit à l’autodétermination et en faveur de la criminalisation de tous ceux qui les défendent. Nous n’avons pourtant pas lu d’éditoriaux d’El Pais abordant les ‘‘véritables problèmes de la Catalogne’’, comme ils disent. Ces problèmes sont les réductions budgétaires dans la santé et l’éducation, le licenciement des enseignants, la répression contre les mouvements sociaux et les expulsions de logements. Leur hypocrisie ne connait pas de limites. Si le poison raciste de la droite n’était pas encore suffisant, cette dernière essayent également de séparer les travailleurs et les jeunes de Catalogne de ceux du reste de l’Etat espagnol.
Le capitalisme utilise n’importe quelle prétexte pour diviser les opprimés par la peur, la xénophobie ou tout autre moyen. En agissant de la sorte, il vise à nous monter les uns contre les autres, nous qui sommes allés ensemble dans la rue contre les attaques du PP et des capitalistes et partis de droite catalans qui ne cherchent qu’à défendre leurs propres privilèges. Ils veulent diviser la classe ouvrière et la jeunesse, ceux qui ont démontré qu’ils disposent du pouvoir de vaincre les capitalistes et leurs partisans dès lors qu’ils se battent.
Le capitalisme, c’est la barbarie !
Les horribles meurtres qui ont eu lieu dans les rues de Barcelone et la réaction répugnante des capitalistes et de leurs médias illustrent à nouveau la morale pourrie sur laquelle reposent ce système et ses représentants. Tant qu’ils seront dominés par la droite et par la bourgeoisie – qu’elle soit catalane, espagnole ou autre – les travailleurs et les jeunes ne pourront jamais connaitre de véritables progrès. Les intérêts de classe des capitalistes ne laissent aucune place aux droits, à la liberté ou à la dignité. Ceux qui paient les conséquences de leurs politiques – qui subissent les conséquences du terrorisme, de la guerre, du chômage et de la pauvreté – doivent être unis contre ceux qui nous condamnent à la barbarie. Ce n’est qu’en unissant les forces de tous les opprimés sous la bannière du socialisme international, au-delà des frontières nationales, des religions, de la couleur de peau et de la langue, que nous pourrons en finir avec l’horreur et les catastrophes que le capitalisme signifie pour la majorité de l’humanité.
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Attentat à Bruxelles. Cela aurait pu être pire, comment empêcher que cela n’arrive ?

Photo: PPICS Nombreux sont ceux qui se le demandent. Ces dernières semaines, des attentats et tentatives d’attentats ont eu lieu à Paris, Manchester et Londres notamment. Bruxelles suit maintenant à nouveau, un peu plus d’un an après les terribles événements du 22 mars 2016, où des bombes avaient explosé à l’aéroport de Zaventem et à la station de métro Maelbeek.
Nous ne connaissons encore que peu de choses concernant l’attentat de Bruxelles-Central: une explosion a eu lieu, suivie d’un incendie, d’une panique, le coupable ayant ensuite été éliminé. L’auteur était connu de la police pour des délits de droit commun. Cette attaque terroriste n’a pas fait de victime, à l’exception de son auteur abattu par les militaires, l’engin explosif n’ayant pas bien fonctionné.
Nous condamnons ce nouvel attentat qui, une fois de plus, visait des gens ordinaires: des navetteurs qui rentraient chez eux après avoir travaillé tard et d’autres passagers, des cheminots qui donnent le meilleur d’eux-mêmes en dépit de la chaleur,…
Cet attentat n’a heureusement pas fait de victimes à l’exception de son auteur, mais il renforce l’aspiration à disposer d’une plus grande sécurité. Nous partageons ce souhait.
La politique de sécurité du gouvernement Michel et des autres gouvernements européens repose sur l’extension des moyens de répression et l’accroissement du nombre de soldats dans les rues. Cette approche n’a pas mis fin aux attentats. Nous avons besoin d’un débat sérieux qui aborde les causes de l’augmentation des attentats ces derniers temps, faute de quoi seuls les symptômes seront discutés sans que la maladie ne puisse être traitée.
La sécurité ne peut être qu’une illusion dans un cimetière social. La politique actuelle conduit à une polarisation sociale croissante : les riches sont caressés dans le sens du poil tandis que de plus en plus de gens sombrent dans la misère. Ainsi, à Bruxelles, un enfant sur trois vit dans une famille pauvre, selon l’Unicef. La sécurité sociale de grandes couches de la population est mise à mal. Comment dès lors s’étonner qu’un tel contexte donne lieu à une augmentation de la violence ?
Les raisons qui se trouvent derrière les divers attentats sont souvent amalgamées. Dans ce cas-ci, peu de choses sont encore connues quant aux motivations de l’auteur.
Un lien avec Daesh existe souvent. La politique de guerre et de pillage menée au Moyen-Orient – activement menées ou soutenues par les politiciens de droite d’Europe occidentale et des Etats-Unis – a renforcé le pouvoir de toutes sortes de seigneurs de guerre barbares et de groupes réactionnaires tels que Daesh. Au lendemain de l’attentat de Manchester, le dirigeant travailliste britannique Jeremy Corbyn faisait remarquer : ‘‘La compréhension approfondie des causes du terrorisme représente une part essentielle de la réponse à offrir pour protéger la sécurité des gens. Il faut lutter contre le terrorisme et non pas lui donner du nouveau carburant.’’ A la suite de cela, il a souligné à juste titre le lien qui existe entre les guerres et le terrorisme qui sévit dans nos pays.
Les discriminations, la politique étrangère impérialiste et les nombreuses années de soutien aux dictatures du Moyen-Orient notamment et, plus près de nous, les politiques d’austérité antisociales, expliquent qu’une infime minorité de jeunes deviennent la proie de groupes aux méthodes réactionnaires comme le terrorisme. Assurer que chacun puisse disposer de bonnes perspectives d’avenir avec un travail décent, un logement abordable et la capacité d’aller de l’avant dans sa vie, voilà la meilleure manière de limiter le terreau sur lequel les groupes réactionnaires et le terrorisme peuvent se développer.
Le système capitaliste est plongé dans une crise profonde qui érode les perspectives d’avenir d’un groupe de plus en plus important de la société, qui lui devient aliéné. Cela ouvre la voie à des éléments de barbarie, comme le terrorisme et d’autres formes de violence arbitraire. Notre combat visant à changer de société est synonyme d’un combat pour que chacun puisse disposer d’un bon avenir. Il existe suffisamment de moyens pour ce faire sur cette terre, mais ils sont accaparés dans les mains d’une infime élite. Ces ressources pourraient être utilisées pour satisfaire les besoins de la majorité de la population, c’est ce que nous entendons par ‘‘socialisme’’. Ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible d’en finir une fois pour toutes avec la pauvreté, la misère, les guerres, la haine et le terrorisme.
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Attentat de Manchester: Unité contre le terrorisme, la guerre et le racisme
Des jeunes en sortie se sont retrouvés confrontés à l’une des pires horreurs imaginables lorsqu’une bombe a explosé dans la Manchester Arena, la plus grande salle de concert de Grande-Bretagne. Vingt-deux personnes ont été tuées et au moins 59 blessées par cette explosion à la fin d’un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande.Par Judy Beishon, Socialist Party (section du Comité pour une Internationale Ouvrière en Angleterre et pays de Galles)
Cette atrocité, que le Socialist Party condamne complètement, rappelle l’attaque commise dans la salle du Bataclan à Paris en novembre 2015. Dans les deux cas, des gens de tous horizons ont été abattus sans discrimination, en particulier des jeunes. Les premiers rapports ont suggéré que l’agresseur était un kamikaze mort sur les lieux. Il s’agit de la pire attaque terroriste en Grande-Bretagne depuis que 56 personnes ont été tuées lors de l’attentat de Londres en juillet 2005.
Les habitants de Manchester ont rapidement réagi pour aider les personnes fuyant la scène, en proposant de les accueillir, de leur offrir un lit ou de les raccompagnez chez eux tandis que les chauffeurs de taxi n’ont pas fait payer leurs courses. Cette réaction faite de solidarité et d’entraide – ainsi que celle des travailleurs des services d’urgence et des hôpitaux – n’a rien de commun avec la réaction hypocrite des ministres du gouvernement conservateur qui expriment leur sympathie et leur chagrin alors qu’ils sont totalement responsables des politiques qui fournissent la base sur laquelle de telles atrocités sont commises.
Les attaques terroristes dans les villes européennes sont de plus en plus fréquentes. En Grande-Bretagne, l’inquiétude touchera cette fois tout le pays, l’attaque ayant été perpétrée en dehors de Londres. Les raisons qui se trouvent derrière ces attaques semblent souvent être multiples et aucun événement ne ressemble exactement à un autre. Des liens ou une sympathie idéologique avec Daesh (l’Etat islamique) ainsi que la colère contre les interventions impérialistes occidentales au Moyen-Orient sont toutefois des caractéristiques communes.
Il est essentiel de s’opposer à des organisations réactionnaires comme Daesh, qui soutiennent et commettent des actes barbares, mais aussi de s’opposer aux guerres impérialistes et d’appeler au retrait immédiat des forces militaires britanniques du Moyen-Orient. Nous devons également créer l’unité des travailleurs contre la stratégie visant à trouver des boucs émissaires en jouant sur le racisme et la division, en défendant les idées du socialisme comme seule alternative à ce système actuel qui ne peut pas et ne mettra pas fin à la pauvreté, aux guerres et au terrorisme.
L’incapacité des conservateurs à contrer le terrorisme
La Première ministre Theresa May tentera sans aucun doute d’instrumentaliser ces atrocités pour apparaître comme la championne des lois anti-terroristes et renforcer sa position dans la perspective des élections du 8 juin prochain. Ces deux dernières décennies n’ont cependant pas manqué de nouvelles législations antiterroristes et aucune d’entre elles n’est parvenue à empêcher de nouvelles attaques à l’instar de celle de mars dernier à Westminster ou du dernier terrible événement en date, celui de Manchester. Le Socialist Party n’a dès le début cessé de prévenir que ce serait le cas.
Parallèlement, l’austérité implacable appliquée par les conservateurs au pouvoir rend chacun plus vulnérable lorsque survient un attentat. Après l’attaque de Westminster, nous avons attiré l’attention sur la façon dont les réductions budgétaires dans les services de secours, les hôpitaux et le personnel des transports réduisent inévitablement la rapidité des secours.
Les victimes de l’attentat de Manchester auraient été soignées dans 8 hôpitaux des environs, certains d’entre eux doivent actuellement faire face à une diminution de leurs moyens et la fermeture des urgences 24 heures sur 24 est même envisagée. Cet attentat, commis en fin de soirée, expose la nature potentiellement dévastatrice de ces coupes budgétaires, que les conservateurs désirent par ailleurs encore approfondir.
Au cours de l’actuelle campagne électorale, les conservateurs actuellement au pouvoir ont clairement démontré qu’ils entendent poursuivre sur leur voie austéritaire de manière tout à fait insensible. Ils ont suscité des réactions indignées en précisant qu’ils souhaitaient encore durcir leur politique à l’égard des bénéficiaires d’allocations sociales. A la suite de l’attentat de Manchester, les conservateurs vont tenter de se profiler comme les défenseurs de la population, cette manœuvre doit être exposée et combattue.
La popularité des politiques anti-guerres
L’attentat de Madrid en 2004, où 191 personnes avaient perdu la vie, a eu lieu au cours d’une campagne électorale. Le Parti populaire, qui était au pouvoir, a tenté d’utiliser ces atrocités pour stimuler sa campagne. Leur stratégie a toutefois échoué, la colère des masses s’était dirigée contre lui après qu’il ait essayé de faire porter la responsabilité de l’attentat aux nationalistes basques. Il est au contraire clairement apparu que les auteurs agissaient en sympathie avec le réseau Al-Qaida. Le rejet de la politique du gouvernement dans le cadre de la guerre en Irak a conduit à la victoire du PSOE, le parti social-démocrate espagnol.
Dans l’actuelle campagne électorale en Grande-Bretagne, l’approche anti-guerre de Jeremy Corbyn (le chef du Parti travailliste) peut bénéficier d’encore plus de résonance et d’un puissant impact. Corbyn a longtemps été un adversaire conséquent des interventions de la Grande-Bretagne et d’autres puissances capitalistes occidentales dans les guerres d’Afghanistan, d’Irak, de Libye et de Syrie. Celles-ci ont causé une dévastation massive et d’innombrables pertes de vie tout en créant les conditions du développement de l’horrible violence terroriste dans ces pays et au-delà.
Le Socialist Party s’est fermement opposé à ces guerres et a constamment prévenu que ce seraient les travailleurs et la population ordinaires au Moyen-Orient et dans le monde entier qui supporteraient le coût de cette politique, tant au niveau financier qu’à celui de de l’instabilité croissante.
En même temps, nous condamnons (tout comme Jeremy Corbyn) l’idéologie et les méthodes odieuses des organisations réactionnaires de droite comme Daesh et Al-Qaida, qui cherchent à construire un califat semi-féodal et capitaliste hautement répressif, sans la moindre parcelle de droits fondamentaux ou de démocratie des travailleurs.La classe des travailleurs, en Irak et en Syrie, doit construire des syndicats, des organismes de défense non-sectaires démocratiquement dirigés, etc., pour lutter contre Daesh, avec le soutien des travailleurs à l’échelle internationale. Les puissances impérialistes n’interviennent que pour défendre leur prestige et leur influence ainsi que pour défendre les intérêts de leurs grandes entreprises.
L’impérialisme britannique n’a pas fait exception, qu’il ait été représenté par les conservateurs ou par les blairistes du New labour avant eux. Par une coïncidence appropriée, le «briefing du matin» du Guardian suite à l’attaque de la Manchester Arena a commencé par l’attaque terroriste pour ensuite suivre avec le «soutien sans précédent pour l’industrie des combustibles fossiles» dans le manifeste électoral conservateur. Les dirigeants de l’industrie pétrolière ont en conséquence promis plus de £ 390.000 à la campagne de la première ministre Theresa May.
Les élections générales du 8 juin offrent une opportunité d’expulser les conservateurs et de faire avancer la lutte du mouvement ouvrier contre les blairistes en plaçant Jeremy Corbyn au poste de premier ministre. Il s’agirait d’une étape très importante pour mettre fin à l’austérité, à la pauvreté et à la guerre inhérents au système capitaliste, qui porte également en lui la division, le racisme et le terrorisme.
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C’était il y a un an: les terribles attentats de Bruxelles
Il y a un an exactement, la Belgique était secouée par de terribles attentats ayant causés des dizaines de morts et de blessés. Nous voulons aujourd’hui revenir sur certains articles clés que nous avions publiés à l’époque. Tout d’abord, notre déclaration publiée le jour-même de ces dramatiques événements, ensuite quelques articles de l’édition spéciale de « Lutte Socialiste » produite pour répondre aux attentats et, enfin, une évaluation de la politique de sécurité quelques mois après ceux-ci. D’autres articles sont disponibles sous avec la référence “attentats de Bruxelles” sur ce site.
http://www.socialisme.be/fr/15280/attentats-terroristes-a-bruxelles-contre-le-terrorisme-et-la-haine-la-solidarite
http://www.socialisme.be/fr/15365/la-radicalisation-a-bruxelles-une-colere-contre-lechec-de-notre-systeme-dintegration
http://www.socialisme.be/fr/15354/il-nous-faut-une-autre-societe
http://www.socialisme.be/fr/24222/ceux-qui-se-sentent-plus-en-securite-maintenant-se-font-des-illusions
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Pakistan. Les marxistes en action contre la violence religieuse
Le 16 février dernier, le Pakistan a subi une nouvelle attaque terroriste. Cette fois-ci, c’est un lieu de culte soufi de Sehwan, dans la province de Sindh qui a été visé. Au moins 88 personnes sont décédées et de très nombreuses autres ont été blessées. L’État islamique (Daesh) a revendiqué la responsabilité de cette attaque, la plus meurtrière au Pakistan depuis 2014. Ce n’est pas un hasard si ce groupe terroriste fondamentaliste s’en prend au soufisme, un mouvement qui promeut la tolérance et la paix. Le lieu de culte visé était d’ailleurs visité par des sunnites, des chiites, des hindous, des chrétiens et des sikhs.
Cette attaque a clairement démontré que toute la rhétorique du gouvernement et d’Al-Qaïda sur l’incapacité de Daesh d’intervenir au Pakistan n’était que grossière propagande. L’armée pakistanaise a riposté avec une opération anti-terroriste et a déclaré qu’au moins 100 terroristes avaient été mis hors d’état de nuire (c’est-à-dire tués) en 24 heures. Curieusement, cette attaque particulièrement meurtrière n’a retenu que très peu d’attention de la part des médias occidentaux.
Les partisans du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) au Pakistan ont immédiatement réagi avec des actions de protestation. A Mirpur Khas, également dans la province de Sindh, le Mouvement Socialiste a aidé à organiser une action de solidarité avec les victimes. Une manifestation a défilé dans la ville pour dénoncer l’extrémisme religieux et la violence en cours dans le pays. Les défenseurs des idées du socialisme sont à l’avant-garde de la lutte contre le fondamentalisme religieux, dont la vision du monde est diamétralement opposée à la nôtre. Nous luttons pour le progrès et les intérêts des travailleurs, les fondamentalistes veulent nous propulser dans la barbarie. Au Pakistan, les socialistes préconisent d’investir dans l’éducation, le logement et les services publics plutôt que de laisser la place aux écoles fondamentalistes sectaires. Il n’existe pas de moyen pour cela? Il y a pourtant suffisamment d’argent pour investir dans la défense et la guerre…
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Ceux qui se sentent plus en sécurité maintenant se font des illusions
Un an après les attentats de Paris
Ce titre comporte une faute en parlant de ‘‘politique de sécurité’’. C’est à peine s’il y en a une en Belgique…
Par Anja Deschoemacker
Le nombre de personnes qui décèdent sur les routes ou des conséquences de la pollution de l’air (qui cause encore plus de victimes) n’a toujours pas poussé le gouvernement à abandonner sa politique de subvention aux voitures de société pour assurer la primauté des transports publics. En dépit des incidents en série que connaissent les centrales nucléaires belges, les autorités n’estiment pas utile de taper sur les doigts d’Electrabel, même symboliquement. Le dernier rebondissement en date est un rapport du Comité stratégique de l’Agence fédérale pour la sécurité nucléaire (AFCN) concernant des risques informatiques précédemment niés par le gouvernement ! Toute la ‘‘politique de sécurité’’ est réduite à ce dont se vante le gouvernement: la lutte contre le terrorisme. En même là, il se vante à tort !
Le journaliste Bart Brinckman a écrit un article consacré aux ‘‘trous dans la culture de sécurité’’ dans l’édition du De Standaard du 12 novembre : ‘‘Le gouvernement a, en gros, comblé les trous de trois manières. Plus d’argent a été alloué aux divers services, le législatif a accordé plus de force de frappe à la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme et, ensuite, quelques placébos ont calmé l’opinion publique : des paras dans la rue, des détecteurs de métal sur les festivals, des contrôles supplémentaires aux aéroports.’’
Les dernières mesures mentionnées sont effectivement des placébos. Cela n’aurait pas évité les attentats de Zaventem et de Maelbeek en mars dernier. Mais il faut être d’un optimiste aveugle pour croire que cette liste a comblé les réels ‘‘trous dans la culture de sécurité’’.
“Plus d’argent alloué aux divers services’’ ? On va embaucher de nouveaux agents de police. C’est promis. Mais l’on a promis de même aux agents pénitentiaires des années durant sans qu’ils n’en aient rien vu ! Ils ont finalement dû apprendre à ‘‘travailler d’une autre façon’’. Dans les cénacles gouvernementaux, la discussion bat son plein au sujet de la sous-traitance de certaines tâches de la police à des entreprises privées de gardiennage. Les militaires ont, eux, été remerciés de leurs innombrables heures supplémentaires prestées ces derniers mois avec l’augmentation de l’âge de leur pension ! C’est pourquoi la participation à leur manifestation du 15 novembre fut massive. Tous les services publics sont sous-financés depuis plus de 30 ans déjà, y compris les matières relatives à la sécurité ; et cette néfaste dynamique se poursuit. Dans le meilleur des cas, les mesures du gouvernement ont l’effet d’une goutte d’eau sur une pierre brûlante.
“Le législatif” a-t-il donné plus de force de frappe ‘‘à la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme’’ ? Les forces de sécurité ont vu disparaître de vieilles limitations de leurs possibilités d’action, c’est vrai. Quant à savoir si cela sera de nature à contrer le terrorisme et l’extrémisme… Rien n’est moins sûr. Bart Brinckman fait gentiment remarquer que le gouvernement doit aussi investir dans la prévention, dans ‘‘les travailleurs de quartier, les enseignants, les parents, les coachs sportifs ou les assistants sociaux’’. Le gouvernement ne s’est pas contenté de refuser d’y consacrer de l’argent : il y a appliqué des coupes budgétaires et d’autres sont encore à venir ! Parallèlement, la Belgique continue d’être embourbée dans des guerres telles que celle de Syrie, un terreau fertile pour le terrorisme et l’extrémisme.
Le gouvernement – certainement des personnalités telles que Jan Jambon, Théo Francken ou Jan Bourgeois et ses 200 jeunes qui protestaient contre l’arrestation d’Abdeslam (selon les journalistes, ils étaient 20 au maximum et ils protestaient contre une nouvelle razzia dans leur quartier) – met en danger notre sécurité sur un autre plan encore. Au lieu de donner de bonnes perspectives d’avenir aux jeunes des communautés issues de l’immigration, ces derniers sont plus que jamais stigmatisés et discriminés. Et cette fois, ce n’est pas à cause du Vlaams Belang, c’est le gouvernement lui-même qui s’en charge. La réponse de la bande à Michel face à l’exclusion de la société occidentale c’est… encore plus d’exclusion. Cela revient à passer la serpillière quand le robinet est grand ouvert.
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Belgian Patriot Act: plus de répression et de contrôle contre la majorité
La N-VA a été bien occupée cet été. Dans une interview parue le 30 juillet, Bart De Wever a appelé à une ‘‘gouvernance renforcée’’ avec une version belge du Patriot Act américain.Par Bart Vandersteene
La ‘‘gouvernance renforcée’’ existe déjà à Anvers avec le bourgmestre De Wever, ce dernier souhaite l’étendre de façon spectaculaire avec le transfert de pouvoirs judiciaires et du système pénale vers les autorités locales, en particulier vers le bourgmestre. Ceci inclurait ainsi les arrestations préventives. Les autres partis n’ont pas émis de critique fondamentale. Pas même le SP.a, qui en tant que prédécesseur de Bart De Wever comme maïeur d’Anvers avait déjà initié cette gouvernance renforcée.
Un Patriot Act temporaire qui devient permanent
Le Patriot Act des États-Unis a été adopté par le Congrès américain un mois et demi après les attaques contre le World Trade Center à New York, en septembre 2001. Cette longue liste de mesures a mis un terme à un certain nombre de libertés et droits civils. Cette loi a été vendue avec la promesse que ces mesures n’étaient que temporaires – pour quatre années – et qu’elles sont indispensables pour lutter efficacement contre le terrorisme. Quinze ans plus tard, cette législation existe toujours, quoique légèrement modifiée et sous un autre nom, le Freedom Act.
Bon nombre de ces ‘‘mesures temporaires’’ ont été utilisées à plusieurs reprises contre des militants. Grâce au Patriot Act, le FBI est autorisé à espionner les téléphones, les courriers électroniques et les registres financiers d’une personne sans avoir à demander l’autorisation d’un juge. Toutes les autorités de police ont obtenu le droit d’effectuer une recherche sans aucune forme de réglementation. Il existe de nombreux cas où des militants ont été suivis et persécutés sous couvert du Patriot Act.
Ainsi, en 2013, le lanceur d’alerte Edward Snowden a orchestré la fuite de preuves concernant les informations globales que la NSA, un des services secrets américains, possède. L’ensemble des données des communications téléphoniques, du courrier électronique et des activités sur internet de chacun est détenu par la NSA. Obama a dû changer cette partie spécifique du Patriot Act lors du changement de nom en Freedom Act en 2015. Désormais, la NSA ne détient plus toutes ces informations, mais le gouvernement peut les obtenir auprès des opérateurs de télécommunications sur simple demande.
Répression pour nous, la liberté pour les super-riches
Les partis traditionnels mettent jour après jour et de façon consciente le thème de sécurité en avant comme prétexte pour nous diviser avec des propos racistes par exemple. Le but est de détourner l’attention des raids quotidiens de la petite élite de super-riches.
Ce thème fait partie de l’idéologie néolibérale embrassée par tous les partis établis. Cette idéologie met en avant que les riches et puissants devraient avoir la plus grande liberté possible, car ce serait soi-disant ce qui nous conduit à la croissance économique. Le résultat est un pillage massif de richesse dont la communauté est privée. La lutte contre la fraude fiscale pourrait dégager de 6 milliards d’euros (estimation minimale de la Banque Nationale) jusqu’à 24 milliards (chiffres hetgrotegeld.be) pour le gouvernement !
L’écart croissant entre riches et pauvres est accompagné d’un écart croissant en termes de droits et libertés. Les PDG, les principaux actionnaires et les riches obtiennent au pire un avertissement quand ils trichent et volent la communauté et dans la majorité de cas, ils ne sont même pas poursuivis. Les gens ordinaires, par contre, les gouvernants s’en méfient à priori. Contre eux, on agit à titre préventif. Et la dernière technologie est utilisée pour les espionner.
Nous voulons tous un monde en sécurité. Cependant, nous n’atteindrons pas cela avec un État plus répressif. Il faut s’attaquer aux causes de la violence et du terrorisme. Cela signifie de lutter contre la guerre, l’exploitation brutale et l’oppression.



