Your cart is currently empty!
Tag: Sri Lanka
-
Une action urgente est nécessaire pour protéger un militant tamoul de l'expulsion
Un militant de ”Tamil Solidarity” et du PSL menacé d’expulsion en Belgique. Les autorités belges collaborent avec le régime meurtrier du Sri Lanka
Muruganandam Murugathas, 42 ans, connu sous le nom de Thas pour ses amis, a été arrêté mardi matin et immédiatement transféré au centre fermé de Steenokkerzeel. Thas venait juste d’accompagner ses enfants à leur école et sa femme était au travail. Thas, après 18 ans de séjour dans notre pays, n’a toujours pas droit à des papiers.
Thas est l’un des militants actifs de la campagne internationale ”Tamil Solidarity” et a participé à toutes les actions de la communauté tamoule dans notre pays. Il est très actif pour organiser la communauté tamoule, mais est aussi un militant politique. Thas ne s’est pas limité aux activités de la communauté tamoule, on a pu le voir sur de nombreux piquets de grève ces derniers mois, tout comme à des manifestations ou durant la campagne de Rood! à Anvers. Il est également membre du PSL.
Cette arrestation est d’autant plus choquante qu’un récent rapport clairement fait état de l’incapacité de l’Organisation des Nations Unies dans la protection des civils au cours des derniers mois de la sanglante guerre civile qui a pris place au Sri Lanka. Le documentaire "Sri Lanka’s Killing Fields" de Channel 4 a montré ce qui s’est passé en 2009. On estime qu’il y a eu à ce moment-là plus de 75.000 morts. Les soldats bombardaient les hôpitaux, les écoles, les abris temporaires et les zones de ”non-agression”. Les 400.000 réfugiés ont été transférés dans des ”camps de détention” et les violations des droits de l’homme ont été massives. Après la guerre, trois ans plus tard, les Tamouls sont toujours victimes de violations de leurs droits humains.
Les chances de survie pour un Tamoul connu comme militant en Europe sont plus qu’incertaines. Même la Haute Cour britannique a jugé qu’il fallait arrêter les expulsions de Tamouls vers le Sri Lanka car ils courent le risque d’être torturés. Human Rights Watch a publié un rapport accablant sur ce qui est arrivé à des Tamouls renvoyés au Sri Lanka.
Mais en dépit de cela, les autorités belges ont l’intention de renvoyer Thas dans un pays où il n’était pas présent ces 18 dernières années. Loin de sa femme et de ses deux jeunes enfants. Cette décision arrive au moment où une procédure est en cours pour qu’il puisse officiellement épouser sa femme, ce qui auparavant n’était pas possible pour des problèmes de papier. Aujourd’hui, sa femme est parfaitement en ordre et travaille. Thas attend depuis longtemps divers documents nécessaires, comme un certificat de naissance, mais l’ambassade du Sri Lanka refuse de fournir des documents aux Tamouls ou fait tout son possible pour rendre cela très difficil.
Mardi et mercredi, nous avons brièvement parlé avec Thas, une demi-heure. Mercredi, sa femme a été lui rendre visite. Nous avons appelé le centre fermé de Steenokkerzeel pour lui rendre visite également. C’est impossible d’ici lundi puisque la direction doit approuver chaque visite et que cette dernière est en week-end prolongé… Thas affirme être choqué, mais le courage ne lui manque pas. Cependant, il a toujours peur d’être expulsé vers le Sri Lanka et de quitter sa famille. À Steenokkerzeel, il y a encore un Tamoul qui peut être expulsé le 27 novembre. Sa première préoccupation lorsqu’il a été pris a été le sort de ses enfants (7 et 4 ans) et de sa femme.
Particulièrement depuis le génocide des Tamouls en 2009, Thas joue un rôle de premier plan dans les manifestations et les campagnes contre les massacre commis au Sri Lanka. Son implication dans des activités politiques augmente les risques en cas d’expulsion. Sa vie est en danger.
Le Parti Socialiste de Lutte et la campagne internationale ”Tamil Solidarity” proteste énergiquement contre cette possible expulsion de Muruganandam Murugathas . Le renvoyer au Sri Lanka, c’est déchirer une famille avec de jeunes enfants qui, après de longues années de misère, voyait enfin la perspective de commencer à se construire un avenir. Cela signifie aussi qu’un militant politique est remis aux mains d’un régime qui a suffisamment démontré comment il traite ceux qu’il considère comme une menace.
PROTESTEZ!
1/ Par mails :
Envoyez une lettre de protestation au secrétaire d’Etat Maggie De Block et au service de l’immigration (e-mails: info.maggiedeblock@ibz.fgov.be et helpdesk.dvzoe@dofi.fgov.be avec une copie à tamil@socialisme.be). Voici une lettre-type.
Madame, Monsieur,
Je proteste contre l’arrestation ce 13 novembre de Muruganandam Murugathas, un militant politique d’origine tamoule (Sri Lanka) et père de deux jeunes enfants. Il a été arrêté et envoyé au centre de Steenokkerzeel. L’expulsion de Murugathas signifierait de déchirer une jeune famille – sa femme et ses enfants ont des papiers et tout a été préparé pour que Murugathas puisse enfin se marier.
Ce militant politique a joué un rôle de premier plan parmi la communauté tamoule dans notre pays, il est membre du Linkse Socialistische Partij / Parti Socialiste de Lutte est est également actif au sein du mouvement ouvrier belge.
Le régime du Sri Lanka opprime et discrimine la minorité tamoule, il y a dans ce pays des centaines de milliers de prisonniers politiques et de personnes disparues. Si Murugathas est renvoyé là-bas, il sera sans aucun doute persécuté par le régime. Laissez Murugathas avec sa famille !
Bien à vous,
2/ Déclarations de solidarité
Faites savoir à Murugathas que vous êtes solidaires et que vous soutenez la campagne pour sa libération. Envoyez une déclaration de solidarité à tamil@socialisme.be, nous lui ferons parvenir.
3/ Signez la pétition
Nous avons initié une pétition en ligne disponible ici: http://www.petities24.com/stop_uitwijzing
-
Ecole d’été du CIO : Le rôle de la classe ouvrière dans les révolutions du monde néocolonial
Lors de l’édition 2012 de l’école d’été du Comité pour une Internationale Ouvrière, un meeting a donné la parole à trois camarades de notre internationale (issus respectivement de Tunisie, du Brésil et du Sri Lanka). Ils ont ainsi abordé la situation des luttes sociales et des mouvements révolutionnaires dans leur pays de même que notre implication en tant que parti révolutionnaire mondial dans ces mouvements. Peter Taafe, président du Socialist Party (parti-frère du PSL en Angleterre et Pays de Galles), est lui aussi intervenu, notamment au sujet des 50 ans de l’indépendance de l’Algérie.
Rapport par Julien (Bruxelles)
Le premier intervenant a activement participé au mouvement et à la lutte contre le dictateur tunisien Ben Ali. Il a commencé par rappeler l’histoire populaire de la Tunisie qui, comme c’est le cas pour beaucoup de pays néocoloniaux, a connu l’imposition du capitalisme de manière dictatoriale sur base de la collaboration de l’impérialisme et des monarchies sur place. Cela s’est accompagné d’un processus d’endettement dû à l’industrialisation et aux réformes agraires inachevées.
La ‘‘singularité tunisienne’’ provient du fait que la réforme agraire a été accompagnée de révoltes contre le régime, ce qui a permis le remplacement de la monarchie par une république. La colonisation a, elle, forcé l’industrialisation. La cohabitation entre les deux systèmes a été dure, ce qui a impliqué une double rébellion : premièrement, un mouvement réactionnaire et conservateur, qui disparu assez vite, au profit du deuxième mouvement : le mouvement ouvrier progressiste. C’est ce dernier qui a combattu l’impérialisme français.
Il n’y a aucun doute sur le rôle du mouvement ouvrier dans ‘‘l’exception tunisienne’’ : c’est le premier pays de la région à s’être doté d’une organisation syndicale (qui refusa la collaboration avec les nazis, contrairement à d’autres mouvements nationalistes du monde arabe qui y voyaient un moyen de lutter contre la métropole). C’est la classe ouvrière qui a réellement brisé la colonisation. En 1943, les femmes avaient, entre autre, le droit de vote ainsi que le droit au travail. Les mouvements ouvrier et féministe sont totalement liés en Tunisie. Le camarade a insisté : ‘‘Ce que la bourgeoisie présente aujourd’hui comme la Tunisie Moderne ne sont que les acquis de la Tunisie Ouvrière’’.
En 1978 et 1984, suite à des réformes économiques néolibérales, des luttes syndicales se sont développées contre l’Etat bourgeois. En 1986, un mouvement similaire est né contre le Plan d’Ajustement Structurel du Fonds Monétaire International (FMI). Avec un mouvement ouvrier organisé et des syndicats combatifs, l’impérialisme a été conduit à soutenir des putschistes comme Ben Ali afin de maintenir son pouvoir sur la région.
Comment la bourgeoisie présente-t-elle la révolution actuelle ? De manière scolastique : ‘‘Les gens ne sont pas contents’’. C’est oublier son rôle dans la dictature. Depuis 2008, la classe ouvrière a repris le chemin de la lutte après une longue période de repos. Il s’agissait d’une sorte de revanche sur les années ’80, quand elle avait échoué à chasser Ben Ali. Elle s’est de mieux en mieux organisée et est devenue plus combative.
Actuellement, le pays vit une période de grèves générales. Que peuvent-elles apporter au mouvement ? Si on regarde l’histoire de la Tunisie, ce sont les grèves générales qui permettent de virer des dictateurs ! C’est un réel conflit de classe.
Une partie de l’extrême-gauche n’a pas compris cela et a abandonné l’idée des Comités Ouvriers, des Comités de Quartier,… et a préféré courir vers les institutions bourgeoises ! C’est pourtant une question importante qui fait le lien avec la nécessité d’un gouvernement ouvrier.
Notre camarade brésilienne est revenue sur la crise économique qui frappe ce pays. Le Brésil connait une crise similaire à celle qui touche l’Europe, un processus qui conduit à une augmentation des luttes. Des illusions restent toutefois encore présentes concernant l’avenir que réserve ce système (meilleur que celui de la génération précédente aux yeux de nombreuses personnes).
Après la crise des années ’90, il y a eu une croissance économique essentiellement basée sur les exportations à destination de la Chine. Jusqu’en 2010, le pays a connu une croissance de la consommation et des crédits. Mais cette croissance est forcément limitée par la dépendance du pays envers le reste du monde à cause de la désindustrialisation du pays et de la réorientation de sa production vers l’extraction de matières premières.
Le pays est, à la fois parmi les 6 plus grandes puissances économiques du monde et parmi les 12 pays qui comprennent le plus large fossé entre riches et pauvres. La majorité des richesses sont donc concentrées entre quelques mains seulement. Une baisse des conditions de travail a accompagné les progrès effectués dans la construction d’infrastructures.
Cela a impliqué une augmentation des luttes liées aux projets de prestiges industriels et sportifs et à l’expulsion de travailleurs qu’ils impliquaient. Beaucoup de luttes spontanées ont vu le jour, y compris au beau milieu de l’Amazonie. Toute une série de travailleurs qui se croyaient privilégiés dans la dernière période sont aujourd’hui convaincus qu’une grève générale est nécessaire. 90% des universités fédérales sont en grève (les projets de prestiges ont fait de l’ombre aux budgets pour l’enseignement, ce qui force certains enseignants à donner cours dans des églises, dans des restaurants abandonnés,… bref, là où il y a de la place). Le mouvement de grève dure depuis 2 mois avec des manifestations, des occupations,… partout dans le pays, tant dans le secteur public que privé.
Le défi aujourd’hui est de surmonter la fragmentation de la lutte. C’est ce que le PSOL (Partido Socialismo e libertad) tente de faire. Nos camarades de la LSR (section sœur du PSL au Brésil) travaillent au sein du PSOL et y sont considérés comme une référence de gauche au sein du PSOL et à l’extérieur car, depuis toujours, ils défendent la perspective d’une société socialiste et un programme de rupture fondamental avec le système d’exploitation capitaliste. La LSR a un candidat aux élections communales et il existe des possibilités d’élus du PSOL dans différentes villes. Ces élections seront un moment important afin de tester l’impact que peuvent avoir nos idées à notre échelle, qui reste encore limitée dans ce pays.
Au-delà de cette question électorale, un autre point de cristallisation des luttes existe autour du CSP-Conlutas (syndicat de gauche) qui a organisé 6000 personnes dans des occupations destinées à défendre le droit à la terre avec le MTST (le Mouvement des paysans sans-terre, la plus importante organisation de sans-domiciles). Il y a eu de nombreuses expulsions à cause des spéculations criminelles.
De plus en plus de gens commencent à véritablement voir les limites du capitalisme et se tournent dorénavant vers nous. En étant membre du PSOL tout en défendant des critiques constructives concernant ses méthodes, la nécessité d’intervenir dans les luttes et le besoin de clarifier les idées politiques de cette formation large, nous avons pu construire une certaine périphérie autour de notre organisation.
Le troisième intervenant était issu du Front Line Socialist Party (une organisation de gauche large avec laquelle travaillent nos camarades sri-lankais de l’United Socialist Party), au Sri-Lanka. Elle a commencé par expliquer que selon la constitution sri-lankaise, le pays est ‘‘socialiste’’ et est dirigé par des partis ‘‘socialistes’’ ! Mais la crise dévoile très clairement, et cruellement, qu’il ne s’agit que d’une rhétorique vide de sens. De plus en plus de gens sont jetés à la rue et doivent voler pour survivre. A côté de cette situation se développent de grandes illusions concernant l’Europe, qui est vue comme un paradis. Mais pour ceux qui y arrivent, c’est plutôt un enfer qui les attend, celui de l’univers des sans-papiers et de leur exploitation.
Enfin, notre camarade Peter Taafe a pris la parole, en commençant son intervention en expliquant que nous vivons la plus sérieuse crise du capitalisme depuis les années ’30. Cette idée est aujourd’hui largement comprise et acceptée dans les couches larges de la population. Aux dires du dirigeant de la principale banque anglaise, il s’agirait même de la plus grave crise jamais connue, et le pire serait encore à venir.
Mais le degré des luttes est lui aussi sans précédent, avec des mouvements de masses dans de nombreux pays. Après la guerre de 40-45, la lutte a été marquée par son impact dans le monde néocolonial (Asie, Afrique, Amérique-latine, tous y passaient). Au Sri-Lanka, un vrai parti de masse trotskyste des travailleurs et des paysans a joué un rôle clef à l’époque. Mais le LSSP (Lanka Sama Samaja Party) a fait de nombreux compromis avec la bourgeoisie et a brisé de lui-même sa position parmi la jeunesse et le mouvement des travailleurs, une leçon qui reste cruciale pour l’avenir.
Ce meeting était aussi une manière de célébrer le 50e anniversaire de la victoire du FLN (le Front de Libération National) en Algérie contre l’impérialisme français. Cette guerre a cause la mort d’un 1,5 million de civils et a duré de 1954 à 1962. Finalement, une guérilla de 40.000 combattants a vaincu 600.000 soldats français. Les Algériens qui vivaient en France avaient énormément sacrifié pour la victoire de cette lutte pour l’indépendance, il n’était pas rare que 50% de leurs revenus servent à financer le combat.
En dépit du fait qu’il s’agissait d’un mouvement nationaliste bourgeois, le FLN a été soutenu de façon critique par ce qui allait devenir par la suite le Comité pour une Internationale Ouvrière, dont les membres considéraient qu’une victoire allait affaiblir l’impérialisme français. Ce soutien n’a pas été uniquement verbal, mais a également eu une dimension pratique. Ainsi, des camarades ingénieurs se sont rendus en Algérie afin d’aider à divers actes de sabotage le long de la frontière avec le Maroc.
Ce soutien a contrasté avec celui d’autres prétendus “trotskistes” qui avaient refuse de soutenir le FLN a avaient soutenu le MNA (Mouvement National Algérien) dirigé par Messali Hadj. Ce dernier avait joué un role important dans le passé mais était devenu un véritable larbin de l’impérialisme français.
La révolution algérienne a eu un énorme impact en France, qui a notamment conduit à la révolte des officiers d’Alger (la capitale du pays) en 1961. Avant cela, Charles De Gaulle était arrivé au pouvoir en 1958 et avait instauré une sorte de bonapartisme parlementaire, sans que la direction de la classe ouvrière française – la Section française de l’internationale ouvrière (qui deviendra le Parti Socialiste en 1969) et le Parti Communiste – ne fassent rien.
Après la victoire de mouvements de guérilla dans des pays comme l’Algérie, certains ont commence à développer l’idée selon laquelle la paysannerie détenait le rôle clé à jouer dans la révolution mondiale plutôt que la classe ouvrière. Ce point de vue a notamment été développé par le Secrétariat Unifié de la Quatrième Internationale (SUQI, dont la LCR est la section en Belgique) et en particulier par son théoricien, Ernest Mandel.
Ainsi, début 1968, Ernest Mandel s’était adressé au public venu l’écouter lors d’un meeting à Londres organisé par les partisans du SUQI en déclarant que la classe ouvrière européenne ne partirait pas en action décisive contre le système pour au moins 20 années en raison de la force du dollar et de la croissance économique mondiale. Cette Remarque a été faite un mois à peine avant les évènements révolutionnaires de Mai 1968 en France !
Il existait pourtant de nombreux signes avant-coureurs du potentiel d’un tel développement, comme l’envoi de gardiens armés dans les entreprises et le blocage d’élèves dans des classes fermées à clefs pour les empêcher d’aller manifester ! Par après, la France a connu la plus grande grève générale de l’histoire, avec 10 millions de travailleurs en grève et d’innombrables piquets de grève partout dans le pays. De Gaulle était totalement désarmé. Le pouvoir aurait pu être pris par els travailleurs, mais les dirigeants du mouvement ouvrier ont préféré détourner la lutte vers le parlementarisme.
Il y a peu, le Financial Time expliquait que ‘‘l’Europe est en feu et Rajoy jette de l’huile sur le feu par l’augmentation des taxes alors que celles-ci devrait baisser pour atténuer le mouvement.’’ Il y a quelques années que le CIO s’attend et anticipait l’arrivée des luttes actuelles. L’impact des luttes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient a été bien plus grand que prévu. La révolution égyptienne n’est pas morte, les masses ne font que digérer l’expérience nouvellement acquise. Les Frères Musulmans seront testés sur leur politique, et il en va de même pour le nouveau régime tunisien.
Peter a poursuivi en expliquant que nous entrons dans une ère qui pourra voir le développement de révolutions de type socialistes, où la question de la collectivisation des secteurs clés de l’économie et leur fonctionnement sur base d’une planification sera posée. Mais l’exemple de Cuba est là pour nous rappeler que la classe ouvrière doit avoir le contrôle démocratique de son Etat, sans quoi le développement du bureaucratisme est inévitable. La victoire de la classe ouvrière dans un pays résonnera à travers tout le globe.
Ce danger, la bourgeoisie en est bien consciente. Une des nombreuses illustrations de cet état de fait est la campagne médiatique menée en Irlande contre notre camarade Joe Higgins et notre parti-frère le Socialist Party. De tout temps, la presse s’est opposée à la révolution. Déjà en 1917, 124 journaux tentaient de semer la discordes en affirmant que Lénine avait tué Trotsky (ou inversement, tant qu’à faire…). Il en allait de même avec nos camarades anglais dans les années ’80, à Liverpool, lorsque nous avons eu une majorité communale sous Thatcher et où les médias ont attaqués de manière tout aussi honteuse les acquis que notre organisation a apportés aux travailleurs et à leurs familles.
Avec le Comité pour une Internationale Ouvrière, soyons à la hauteur de l’histoire, pour la lutte et la solidarité, pour le socialisme ! Préparons-nous à cet avenir tumultueux qui est devant nous en construisant un parti révolutionnaire international de masse !
-
Ouverture des Jeux Olympiques de Londres
Les Jeux Olympiques de Londres commencent avec la cérémonie d’ouverture de ce vendredi 27 juillet, dont l’audience attendue est estimée à 1 milliard de personnes à travers le monde. Il ne sera pas question que de sport, loin de là. L’évènement est également marqué par une commercialisation tout bonnement crasse ainsi que par une augmentation de la répression d’Etat.
Par Manny Thain, à partir d’un article de l’hebdomadaire Socialism Today (magazine du Socialist Party d’Angleterre et du Pays de Galles)
Tout a commence par un mensonge : les jeux devaient coûter £2,4 milliards de livres sterlings (un peu plus de 3 milliards d’euros). Ce chiffre n’a jamais été crédible. Il n’incluait par exemple pas la TVA (de 20%, soit 480.000 livres, 615.000 euros) ou les dépenses de sécurité (un milliard de livres, soit 1,3 milliard d’euros). En rajoutant cela, on parvenait à 3,9 milliards de livres (5 milliards d’euros). Le budget final a toutefois réussi à atteindre la somme astronomique de 9,3 milliards de livres (12 milliards d’euros).
Il s’agit d’une véritable arnaque, une escroquerie massive pour la classe ouvrière et la classe moyenne, sur les épaules desquelles reposera l’écrasante majorité de ce coût avec les taxes directes et indirectes. Le gouvernement (grâce aux contribuables) a directement pris en charge 6,2 milliards de livres (8 milliards d’euros), le reste étant pour la plus large part issu de la loterie (c’est-à-dire une taxe indirecte sur les plus pauvres). Malgré les différentes déclarations qui avaient assuré la participation du secteur privé aux divers projets de construction, seuls 2% (!) du budget des Jeux Olympiques sont en réalité issus de fonds privés.
Le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’été de 2012 à Londres (Locog, London Organising Committee of the Olympic Games and Paralympic Games) – le comité chargé de l’organisation, de la planification, du financement et du déroulement des Jeux olympiques d’été de 2012 et des Jeux paralympiques d’été de 2012 – a levé 2,1 milliards de livres supplémentaires (2,7 milliards d’euros), dont deux tiers proviennent du sponsoring assuré par le monde des affaires et du Grand Capital. Le Locog a reçu une contribution du Comité Olympique International (CIO), le reste provient de la vente de tiquets et du merchandising, c’est-à-dire de nos poches, encore une fois. Le Locog a à sa tête Lord Sebastian Coe, ancien athlète de haut niveau, ancien député conservateur, ambassadeur pour la multinationale Nike et multimillionnaire.
Les Sponsors
Les principaux sponsors du Comité International Olympique ont chacun payé 60 millions de livres (77 millions d’euros) pour des contrats de 10 ans. Comme il en va de soi sous le système capitaliste, ils ont reçu en échange des pouvoirs proprement colossaux. Il est ainsi interdit à ceux qui ne sont pas sponsors officiels d’utiliser le mot ‘Olympique’, le symbole des 5 anneaux ou encore la devise des Jeux Olympiques. C’est assez ironique dans le cadre d’un évènement basé sur la compétition…
Afin de protéger les droits des compagnies de diffusion, les spectateurs ne sont pas autorisés de publier sur YouTube ou sur les médias sociaux des images des compétitions ou de l’intérieur du village olympique. Twitter bloquera tous les commentaries qui utilisent des termes comme ‘‘#London2012’’ et même les athlètes eux-mêmes n’ont pas le droit de publier des vidéos ou des commentaires audio de leurs propres performances ! Il faudra encore voir avec quelle rigueur seront appliqués ces lois, mais les indications reçues avant le commencement de ces Jeux donnent clairement l’impression que les autorités ne vont pas rigoler.
Le journal ‘‘The Guardian’’ a reporté que sur les 80.000 sièges disponibles pour la finale du 100m hommes, seuls 29.000 (36%) iront au public. Pour les finales du vélodrome, 2.500 places iront au public sur 6.000. Il est toutefois encore possible d’avoir un ticket en passant par les réseaux officieux des 54 pays qui seront représentés à ces jeux, source d’un gigantesque marché noir. Le Comité International Olympique a bien été forcé de dire qu’il y aurait des enquêtes à ce sujet. Cela illustre le caractère pourri de l’administration des Jeux, dirigée par une petite clique à son sommet, avec des méthodes de clique élitiste.
La ‘‘famille Olympique’’
Le traitement préférentiel des 70.000 membres de la ‘‘famille Olympique’’ – représentants officiels, athlètes, médias, etc. – ne s’arrête pas là.
C’est une chose d’assurer que les athlètes soient bien traités. Eux, au moins, ont vraiment un rôle à jouer dans ces Jeux. Mais c’en est une autre de dérouler le tapis rouge pour la horde des bureaucrates et dirigeants politiques, dont des représentants de régimes parmi les plus oppressifs au monde. Il y aura au moins une centaine de journées de grosses perturbations du trafic dans les rues de Londres, puisque de larges bandes sont exclusivement réservées à l’usage des Jeux.
On pourrait croire que l’organisation des Jeux aurait été une bonne base pour relancer l’activité sportive dans le pays, mais il n’en est rien. Le gouvernement avait pour objectif d’augmenter le nombre de personnes faisant régulièrement du sport de un million d’ici 2013, mais ce but a été abandonné. Le nombre de nageurs réguliers pour les années 2010-11 représente une chute de 435.000 par rapport à 2007-08 (les données sont similaires pour le tennis, le football et le rugby). Parmi les jeunes âgés de 16 à 19 ans, le nombre de sportifs a diminué de plus de 100.000 personnes sur ce même laps de temps (pour ne plus représenter que 825.900 jeunes à travers tout le Royaume-Uni).
La coalition au pouvoir (une alliance des conservateurs et des libéraux-démocrates) a repris le flambeau des mains du parti travailliste en ce qui concerne la destruction de la politique sportive dans les écoles. Depuis 2004, le budget pour les activités scolaires sportives a diminué de 216 millions de livres (277 millions d’euros) jusqu’à 35 millions (45 millions d’euros). Environ 3.400 entraîneurs ont été licenciés dans le pays, et les subventions de 1.300 terrains ont été supprimées.
Le gouvernement a également supprimé des facilités pour les personnes connaissant des limitations (handicap mental ou physique), contrairement aux promesses qui parlaient d’augmenter la facilité d’accès du sports pour ces couches spécifiques. Pour l’instant, 18% des adultes handicapés ont des activités physiques régulières de plus de 30 minutes par semaine, contre 38% de la population adulte globale.
Des jeux éthiques ?
Le ministère britannique du travail et des pensions a signé un contrat avec la société AtoS Healthcare, filiale d’AtoS Consulting, pour évaluer les capacités de travail de personnes handicapées bénéficiant d’allocations d’invalidité. Ces évaluations sont très controversées. Il est notamment reproché à cette entreprise d’avoir conclu à la capacité de travailler de malades en phase terminale ou de personnes lourdement handicapées. Des milliers de personnes se sont retrouvées sans moyen à cause de cette Enterprise qui est un sponsor majeur des Jeux Paralympiques. Ces Jeux de Londres étaient censés être les plus éthiques jamais organisés. Le journal ‘‘The Independent’’ (du 6 mai 2012) a toutefois rapporté d’autres faits qui entachent gravement ces Jeux.
Le journal cite notamment divers exemples de mauvais traitements dans des entreprises des Philippines et de Chine travaillant pour Adidas ou encore dans les usines de Next au sein de la zone de libre-échange du Sri Lanka. Aucune de ces entreprises n’autorise d’organisation syndicale. Dow Chemicals est un sponsor officiel des Jeux Olympiques de Londres (et a payé 63 millions de livres). Dow continue de refuser de reconnaître la moindre responsabilité dans la catastrophe de Bhopal (en Inde) en 1984. Cette catastrophe avait coûté la vie à 20.000 personnes et en avait blessé des centaines de milliers. Des procès intenté à la multinationale par des victimes sont toujours en cours aux USA et en Inde. Le Parc Olympique a également été l’objet de nombreuses protestations de la part de travailleurs du secteur de la construction, car les syndicats étaient dans les faits écartés du site.
Un des héritages de ces Jeux sera l’accroissement des pouvoirs de répression de l’Etat. L’opération de sécurité derrière ces Jeux a atteint une ampleur jamais vue depuis la fin de la seconde guerre mondiale dans le Royaume-Uni. Au côté des 13.500 soldats et des milliers d’officiers de police se trouvent également 48.000 agents de sécurité privés. La société G4S en a entraîné 23.700 pour un contrat de 284 millions de livres (365 millions d’euros). Les Jeux vont servir à accroître la privatisation des services de sécurité, ce qui aura des conséquences désastreuses pour les collectivités locales.
Le soutien public était considéré comme important pour accordé les divers contrats de construction. Une commission de l’organisation des jeux présidée (l’Olympic Bidding Committee, OBC), preside par Lord Coe, a donc demandé l’implication du Telco (The East London Communities Organisation, l’Organisation des communautés de l’est de Londres, devenue depuis ‘‘London Citizens’’). Regroupant environ 80 groupes locaux et groupes religieux, Telco avait un certain poids. L’association a dressé un accord éthique qui impliquait la construction de logements abordables pour la population, d’infrastructures éducatives et de santé, ainsi que la création d’emplois au salaire en vigueur à Londres. L’accord a été signé en 2004 par Lord Coe, Ken Livingstone (qui était maire de Londres à l’époque) et par le travailliste John Biggs, à la tête de l’agence de développement londonienne.
Mais, en 2006, une nouvelle structure a été crée : l’Olympic Delivery Authority (ODA), qui a pour charge de s’occuper de se qui adviendra après les Jeux Olympiques. L’ODA a refusé de rencontré le Telco et de reconnaître l’accord conclu sous le prétexte que l’ODA n’existait pas à sa signature !
La collectivité, trahie par l’organisation des Jeux, a par contre dû passer à la caisse pour renflouer les projets immobiliers liés aux Jeux suite au déclenchement de la crise économique. Alors que le gouvernement travailliste de l’époque préparait 50 milliards de livres (64 milliards d’euros) pour partiellement nationaliser les banques, 5,9 milliards de livres (7,6 milliards d’euros) d’argent public ont été injectés dans le projet olympique afin de le renflouer. Encore une fois, l’argent des contribuables a été utilisé pour aider des compagnies de construction parmi les plus riches au monde.
Ce Parc Olympique n’est même pas destine à être un parc public après la tenue des Jeux. Une société a été créée, l’Olympic Park Legacy Company (OPLC), qui gèrera ce parc et a déjà prévu de revendre différentes parties à plusieurs consortium, dont un dirigé par la famille royale du Qatar.
Encore une fois au bénéfice du privé
Cet OPLC devra être remplacé par la London Legacy Development Corporation (LLDC), dont les pouvoirs seront bien plus nombreux et étendus. Cela signifie qu’une bonne partie de l’est de Londres sera gérée par le privé, hors de tout contrôle des autorités locales. Il est officiellement question de créer 11.000 logements sur le terrain du Parc Olympique, dont 35% sont supposés être ‘abordables’. Comment cela se matérialisera-t-il ? Rien n’est moins clair. Le gouvernement a par ailleurs décidé en avril d’autoriser que le loyer de ces ‘logements sociaux’ pourraient atteindre 80% du loyer moyen sur le marché privé. Cette augmentation du loyer est énorme.
Dans cette région de l’est de Londres se trouve le quartier de Newham, où près de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté. 70% des enfants y sont membres de familles à faibles revenus. 32.000 personnes sont sur la liste d’attente pour obtenir un logement social. Ces gens n’auront d’autre choix que de se tourner vers le secteur privé. Mais les nouveaux logements qui seront construits par les entreprises privées sur les terrains actuellement occupés par les Jeux seront hors de portées de tous ces gens.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques devraient être l’occasion de célébrer la vitesse, la force, l’agilité et la vitesse d’esprit. Cela devrait être une gigantesque expérience collective réunissant des athlètes et des (télé)spectateurs de partout à travers le monde. Mais le système capitaliste ne réfléchit qu’en termes de profit à court terme. Pour les multinationales, ces Jeux ne sont qu’une immense opportunité d’amasser encore plus d’argent, avec la complicité de cet establishment politique pourri.
-
Sri Lanka’s Killing Fields: Les crimes de guerres impunis
Cela fait près de trois ans que le régime du Sri Lanka a déclaré sa victoire contre le LTTE, les Tigres de libération de l’Îlam Tamoul. Cette prétendue victoire a coûté la vie d’au moins 40.000 civils tamouls lors de sa dernière phase, des centaines de milliers de personnes ont été parquées dans des camps de concentration et des milliers de personnes manquent toujours à l’appel. Le Nord et l’est du Sri Lanka sont toujours sous contrôle et occupation militaire. Les blessures sont profondes, le sang est encore frais, la souffrance est insupportable.
Manny Thain, secrétaire de la campagne Tamil Solidarity
[box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]
Socialisme 2012 Le dimanche 29 avril, différentes commissions sont prévues de 10h à 12h30. L’une d’elle sera consacrée à cette question, avec la projection du documentaire “Sri Lanka’s killing fields”, suivie d’un débat.
[/box]
La chaîne britannique Channel 4 est l’une des rares voix à s’être élevée contre le régime du président Mahinda Rajapaksa et ses crimes. Le 14 mars dernier, elle a consacré un second documentaire à cette guerre et à ses conséquences : Sri Lanka’s Killing Fields: War Crimes Unpunished (film qui sera projeté durant le week-end Socialisme 2012 des 28 et 29 avril prochain).
Les images horribles de ce documentaire montrent notamment l’attaque d’un convoi d’aide alimentaire des Nations Unies, pris au piège au sein d’une zone qui était sensée être protégée avec des centaines de milliers de civils. Malgré l’envoi des coordonnées GPS, les installations de l’ONU ont continué à être bombardées. Après que le personnel des Nations Unies ait frénétiquement appelé la Haute Commission australienne à Colombo (la capitale du Sri Lanka), le bombardement a évité l’ONU, mais s’est poursuivi dans la zone de cessez-lefeu, contre les civils. De toute évidence, les autorités avaient une connaissance directe de la situation et l’armée savait ce qu’elle bombardait.
À la mi-avril 2009, l’armée sri lankaise a franchi la zone de cessez-le-feu en son milieu, sous le prétexte d’une ‘‘opération de sauvetage d’otages’’. En réalité, c’était une attaque militaire de grande envergure.
Des dizaines de milliers de personnes ont été parquées dans de gigantesques camps de détention. Le 22 avril, le porte- parole de l’armée a insisté sur le fait qu’aucune artillerie lourde n’avait été utilisée et qu’aucun civil n’avait été tué. Mais selon l’ONU, le nombre de décès a au moins atteint les 15.000 personnes lors de cette attaque.
Le régime sri lankais a délibérément sous-estimé le nombre de personnes tuées ou prises au piège. Les données de l’ONU affirment qu’à la fin du mois d’avril, plus de 125.000 personnes étaient toujours prises au piège, mais le président Rajapaksa déclarait au même moment à CNN qu’il n’y avait que 5 à 10.000 personnes détenues.
Le 3 mai, la zone de cessez-le-feu était à peine plus large qu’un kilomètre. Les hôpitaux de campagne, accablés de morts et de mourants, ont été bombardés tandis que le régime refusait d’accepter une intervention de la Croix-Rouge. Les combattants des Tigres Tamouls capturés ou qui s’étaient rendus ont été exécutés et les militantes féminines ont subi des violences sexuelles et des mutilations abominables. Channel 4 a notamment souligné l’exécution de Balachandran Prabhakaran, le fils de 12 ans du dirigeants des Tigres Tamouls, de plusieurs balles dans le corps.
Considérations géopolitiques
Sir John Holmes, alors à la tête des opérations humanitaires de l’ONU, a admis que le régime de Rajapaksa s’est joué de l’ONU. Il savait que, pour des raisons géopolitiques et commerciales, aucun gouvernement n’était prêt à condamner les massacres. Selon M. Holmes, le feu vert était implicite et le régime a pu poursuivre sa politique brutale en toute impunité.
Lors de la réunion du Commonwealth de 2011, en Australie, le président Rajapaksa a serré la main de la reine Elizabeth II, et le Sri Lanka a été désigné comme lieu de rencontre de la prochaine réunion de 2013. Il n’est pas étonnant que son régime se sente libre d’assassiner…
-
Communiqué de presse : Des réfugiés tamouls marchent de Bruxelles à Genève
Des militants tamouls qui ont fui le Sri Lanka suite à la guerre menée par la dictature de Rajapakse commencent une marche de Bruxelles vers Genève afin de réclamer justice. Ces activistes sont maintenant en route vers le Luxembourg sur la N4. Ils ont bravé le froid et toutes sortes de difficultés pour illustré à quel point ils sont en colère.
Leurs familles et amis ont été victimes de la guerre jusqu’en 2009, une guerre qui a causé des dizaines de milliers de morts. Lors de la dernière phase de cette guerre uniquement, on en déplore pas moins de 40.000 ! Depuis lors, le gouvernement essaie d’instaurer un régime militarisé dans le nord et l’est du pays. Il existe aussi encore plusieurs camps de prisonniers. Mais les gouvernements occidentaux restent silencieux face à cette violence et ces crimes de guerre.
Des militants tamouls marchent maintenant de Bruxelles à Genève, des institutions de l’Union Européenne en Belgique vers l’Organisation des Nations Unies en Suisse. Ils ont commencé cette marche le week-end dernier, avec une manifestation d’une centaine de participants devant le parlement Européen. Un groupe d’une demi-douzaine de personnes est maintenant partie en direction du Luxembourg.
Ils sont disponibles pour des interviews, des photos, des reportages,…
Plus d’informations: Markandu Ranganathan – 0485082097 (en anglais) / Thuva – 0484/10 84 96 (en français)
Une Marche pour la justice réclame une enquête pour crimes de guerre
Un rapport des Nations Unies met en évidence que le massacre de Srebrenica a été répété à Mullivaikkal, au nord-est du Sri Lanka. Depuis la fin de la guerre, en mai 2009, il n’y a eu aucune enquête sérieuse pour crime de guerre. Une enquête indépendante doit être menée au plus vite.
Par Thuva
Un groupe d’experts a recommandé – dans un rapport datant du 31 mars 2011 adressé au Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-Moon – la nécessité d’une enquête internationale. Depuis lors, rien n’a été fait. Ban Ki-Moon a été réélu Secrétaire Général des Nations Unies avec le soutien du président-dictateur Rajapakse.
Le directeur Asie-Pacifique d’Amnesty International, Sam Zarifi, a déclaré en décembre 2011 que la communauté internationale doit agir maintenant pour mener une enquête sur les crimes de guerre.
Tant les institutions internationales que les gouvernements occidentaux ne font rien. Ils ne font rien contre un dictateur qui a commis des crimes de guerre et qui continue à opprimer de la minorité tamoule au Sri Lanka.
-
A propos du parti – Nouvelles du PSL
Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.
[box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]
A noter dans votre agenda
- Ma. 24 jan. Mons. 19h. Meeting : Comment combattre l’austérité? Au Central (sur la place de Mons)
- Ma. 24 jan. Anvers. 19h30 Multatuli. Réunion informelle avec des militants marxistes du Sri Lanka et d’Inde
- Me. 25 jan. Namur. 18h. Meeting des Jeunes en Lutte pour l’emploi. Orateurs: Pedro Pereira (délégué FGTB aux carrières de Marches-les-dames), David Lecomte (Permanent Jeunes FGTB Namur), Marylise Wauters (animatrice AFICO), Alain Mandiki (Militant PSL et délégué CGSP). Rue Dewez n°40, au 4ème étage (locaux de la FGTB)
- Me. 25 jan. Gand. Assemblée Générale des sections du PSL à Gand avec rapport de la réunion de l’Exécutif International du CIO
- Je. 26 jan. Charleroi. 19h. MEETING PC-PSL : Comment combattre l’austérité? Orateurs: François Dagostino (PC) Benjamin Dusaussois (PSL), au Ciné Planète Café face à la gare de Charleroi (Quai de Brabant 1A, 6000 Charleroi)
- Ve. 27 jan. Anvers. Drink de Nouvel An avec Bart Vandersteene.
- Lu. 30 jan. National. Grève générale contre la politique d’austérité
- Lu. 6 fév. Louvain. Café syndical: évaluation de la grève générale : comment aller plus loin ? 20h, café Sport (à la gare de Louvain).
- Me. 8 fév. Bruxelles. Rencontre avec des syndicalistes combatifs. Mercredi 8 février 19h – Café « Dillens » – Place Julien Dillens, 1060 Saint-Gilles (à 5 min. du parvis)
- Sa. 10 mars. Anvers. Le PSL et la campagne ‘Tamil Solidarity’ présentent la Journée Tamouel du Socialisme
- Di. 11 mars. Bruxelles. 14h30 Bruxelles-Nord. Manifestation nationale : "Plus jamais Fukushima"
- Je. 15 mars. Manifestation antifasciste contre le NSV à Louvain
- Di. 25 mars. Protestations contre le rassemblement anti-avortement à Bruxelles
- Sa-Di 28 en 29 avril: ‘‘Socialisme 2012’’
- 7-9 décembre: Congrès National du PSL
[/box]
Pourquoi j’ai rejoint le PSL
Cela fait déjà plusieurs années que je me suis rendue compte que le système capitaliste n’est pas soutenable. Concentré sur la croissance et la recherche, à tout prix, de profits ; il ne permet pas à chacun d’avoir accès aux ressources minimales pour mener une vie décente. J’ai participé, dans cet esprit, à des mouvements de lutte pour les Droits de l’Homme et pour l’environnement. Petit bonhomme de chemin faisant et au gré de rencontres avec des militants PSL ma vision a petit à petit évolué.
Je suis maintenant davantage consciente que le système ne fonctionne pas par lui-même mais est entre les mains de ceux qui détiennent les moyens de production et le capital. La méthode de lutte que propose le PSL m’a également convaincue. Des aménagements au sein du système ne peuvent résoudre la crise systémique du capitalisme et les problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs. La solution n’est pas non plus de vivre son idéal anticapitaliste en autarcie et sans se soucier du reste du monde. La terre ne pourra tourner rond qu’à partir du moment où la société sera construite par l’ensemble des jeunes et des travailleurs et non plus par une infime minorité de la population que représente les capitalistes. C’est pour participer à ce grand projet que j’ai rejoint le PSL.
Emily, Namur
Journée tamoule du Socialisme à Anvers
Depuis un an environ, le PSL est actif au sein de la communauté tamoule en Belgique, une communauté qui comprend plusieurs milliers de personnes ayant fui le Sri Lanka suite à la guerre civile et aux persécutions subies par la minorité tamoule du pays.
Ce 10 mars, la campagne Tamil Solidarity organisera une Journée du Socialisme à Anvers avec discussions politiques, souper et spectacles. L’après-midi sera consacrée à une discussion portant sur les conséquences de la guerre civile au Sri Lanka, sur les perspectives de ce pays et la lutte de la population tamoule, en Belgique et ailleurs dans le monde. Parmi les intervenants, nous nous réjouissons de pouvoir compter sur un représentant de la campagne Tamil Solidarity de Londres ainsi que sur Tanja Niemeier, collaboratrice du groupe de la Gauche Unitaire Européenne (GUE / NGL) au Parlement Européen où elle suit avec attention les développements en cours au Sri Lanka avec le député européen Paul Murphy. Ce meeting sera suivi d’une fête avec un souper et des spectacles préparés par des militants tamouls réfugiés en Belgique.
Cette journée constitue une excellente occasion d’échanger des expériences avec des militants tamouls dans notre pays ou tout simplement pour faire connaissance avec la communauté tamoule. Pour les militants marxistes tamouls, c’est bien entendu un événement important, et l’une des premières activités qui ne se limite pas strictement à la communauté tamoule elle-même.
Plus d’informations à tamil@socialisme.be et sur tamilsolidariteit.wordpress.com
Agenda de Rood!
Le PSL participe en Flandre à l’initiative politique Rood!. Voici ci-dessous quelques dates de ce mouvement en construction.
- Sa. 28 jan. 14h – 17h. Meeting de Nouvel An de Rood! Merksemdok – Emiel Lemineurstraat 72-74 – 2170 Merksem
- Ve. 17 fév. 19h30 – Présentation du livre d’Erik De Bruin à Zottegem