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  • Sri-Lanka : La riposte des travailleurs se développe

    La journée de grève générale du 21 mai a constitué un important pas en avant pour les travailleurs au Sri Lanka. Cette grève particulièrement significative – dénommée au Sri Lanka ”grève d’avertissement” – a été appelée par le comité de coordination de l’alliance des syndicats comme un coup de semonce contre l’énorme hausse des tarifs de l’électricité pratiquée par le gouvernement du président Mahinda Rajapakse.

    Srinath Perera, United Socialist Party (USP – CIO Sri-Lanka)

    Malgré que la grève n’ait pas été une victoire totale, elle a cependant envoyé un message fort au régime autocratique de ce pays. Dans les faits, l’action de ce 21 mai fut la première grève générale nationale depuis la défaite de la grève générale historique de juillet 1980. À cet égard, elle représente le début d’une nouvelle ère pour la classe ouvrière srilankaise.

    La grève a connu un réel succès dans la zone de ”libre-échange” de Kztunayake et dans la zone industrielle de Rathmlana, près de Colombo, où les syndicats de gauche ont une base solide. La grève a également été forte dans certaines régions rurales et dans les zones de plantations de thé du Hill Country. À Katunayake et à Biyagama, beaucoup de travailleurs sont sortis de leurs usines pour rejoindre la grève. Cependant, ils ont été chassés par la police alors qu’ils tentaient de manifester devant leurs lieux de travail. Plus tard, l’armée a été déployée pour réprimer ces travailleurs, qui occupaient leurs usines.

    De plus, à Rathmalana, un grand nombre de travailleurs ont fait grève et ont organisé une manifestation le long de la route principale. Plus de 500 personnes ont rejoint l’action pendant environ trois heures. Un meeting s’est alors tenu par la suite avec les discours d’un représentant de l’USP (United Socialist Party, section du Comité pour une Internationale Ouvrière au Sri Lanka et parti-frère du PSL) et des dirigeants du NSSP. Des actions similaires ont eu lieu dans de nombreuses autres régions. Des piquets de grèves ont été les actions les plus couramment adoptées dans de nombreux lieux de travail.

    Beaucoup de petits commerçants de Colombo et d’ailleurs ont fermé leurs magasins en solidarité avec la grève. À Anuradhapura, Watawala, Chilaw et Jaffna, les associations de commerçants ont soutenu la grève et ont stoppé leurs activités pendant plusieurs heures. Dans le district d’Anuradhapura, plus de 75% des enseignants – un nombre considérable – ne se sont pas présentés au travail et les activités scolaires ont été fortement touchées. Les professeurs d’universités se sont prononcés en faveur de la grève – un développement significatif. Les employés de plusieurs plantations de thé sont également entrés en grève.

    Le secteur public

    La principale faiblesse de cette grève a été la participation minimale des employés du secteur public. Sans leur participation, une grève générale ne peut être un succès total. Cela parce que les employés du secteur public (comptant plus de 1,2 million de personnes) administrent presque toutes les fonctions primordiales à la vie quotidienne de la population.

    Bien que l’Alliance syndicale ait travaillé sans relâche pour faire de cette grève un succès, son incapacité à atteindre des couches importantes de la classe ouvrières, principalement dans le secteur public mais aussi dans certains établissements du secteur privé, fut visible. Les trahisons des dirigeants soi-disant radicaux des syndicats traditionnels du LSSP et du CP – qui vacillaient au départ avant de tenter de saboter la grève – ont eu une impact sur la majorité des travailleurs qui étaient déjà désorientés par la gigantesque propagande anti-grève du gouvernement et par les diverses menaces et intimidations des patrons.

    La nécessité de construire une coordination nationale des différents comités d’usine de travailleurs est la leçon la plus importante de cette grève qui fut le résultat de plusieurs années de campagne.

    Les différents dirigeants syndicaux, liés à différents partis politiques, sont maintenant poussés à se réunir et à prendre des décisions communes pour porter en avant les revendications des travailleurs. Cette unité doit être consolidée par la formation, au niveau national, d’une convention démocratique des travailleurs pour la discussions des plans futurs, des problèmes que rencontre la classe ouvrière et pour prendre des décisions communes sur l’action future.

  • Pour en finir avec la crise, les guerres, l’austérité, le chômage, la destruction de l’environnement… dégageons le capitalisme, construisons un monde socialiste!

    Combien de temps encore devra-t-on croire au refrain tant répété comme quoi le pire de la crise économique serait « derrière nous »? Les faits parlent d’eux-mêmes : partout, la classe des super-riches et les politiciens qui la servent redoublent d’efforts pour nous faire avaler sans cesse de nouvelles attaques sur nos droits et nos conditions de vie. Et partout, la colère des “99%” gronde : de Sidi Bouzid à Athènes, de Port Saïd à Sofia, de Pretoria à Moscou, de Montréal à New Delhi, la résistance de la jeunesse, des travailleurs et des masses pauvres ne faiblit pas, face aux conséquences dévastatrices de la crise historique que traverse le système capitaliste mondial.

    Tract général du Comité pour une Internationale Ouvrière distribué au Forum Social Mondial de Tunis

    «L’accumulation de richesse à un pôle signifie en même temps à l’autre pôle une accumulation de misère» (Marx)

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    Socialisme 2013. Dimanche prochain, à l’occasion du week-end "Socialisme 2013", un rapport de la situation actuelle en Tunisie sera livré par Nicolas Croes, rédacteur de socialisme.be et de notre mensuel, de retour de Tunisie.

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    Le destin tragique du jeune qui s’est immolé par le feu en plein coeur de Tunis est le cri de désespoir de toute une jeunesse qui n’en peut plus, condamnée au chômage de masse et à la misère quotidienne. La crise actuelle expose comme jamais la totale incapacité du capitalisme -un système basé sur la recherche incessante de profits pour l’infime minorité qui contrôlent les moyens de production et les décisions d’investissements- à offrir un avenir à la majorité d’entre nous.

    Selon une étude récente de ‘Futures Company’, 86% de la population mondiale estime que le monde des affaires « maximise les profits aux dépens de la communauté et des consommateurs ». Pendant que des pays entiers sont mis en coupe réglée, que le chômage atteint des records mondiaux, et que plus d’un sixième de l’humanité souffre de la faim, la concentration des richesses est devenue telle que le revenu gagné par les 100 plus grands milliardaires au monde rien qu’au cours de l’an dernier représente quatre fois la somme nécessaire pour abolir la pauvreté sur toute la planète!

    Comme d’habitude, le prix de la crise, tout le monde le paie, sauf ceux qui en sont responsables. Pour l’élite capitaliste en effet, l’année 2012 fut un “grand cru”: malgré la crise, les multinationales et les grandes banques qui contrôlent l’économie mondiale (BMW, JPMorgan Chase, Goldman Sachs, Samsung, Adidas, Ryanair,…) ont réalisé des bénéfices record.

    Comme dans un gigantesque casino, une poignée d’acteurs financiers se font des juteux profits en spéculant sur le prix des biens de première nécessité, pendant que dans l’ensemble du Maghreb, du Moyen-Orient et ailleurs, la hausse vertigineuse de ces prix, aggravée par les mesures antisociales imposées par le FMI, poussent des pans entiers de la population dans une pauvreté encore plus grande.

    Aux Etats-Unis, alors que les grandes banques annoncent toutes des nouveaux profits spectaculaires, le pouvoir d’Obama prépare l’opinion à une nouvelle cure d’austérité massive.

    Sur l’ensemble du continent européen aussi, les travailleurs sont priés de payer la note du sauvetage des banques et des spéculateurs, subissant pour cela une offensive d’austérité sans précédent, faite de centaines de milliards d’euros de coupes dans les dépenses publiques, tandis que les taux de chômage en Europe du Sud atteignent des chiffres dignes de la Grande Dépression des années ’30. En parallèle, la trésorerie accumulée par les 265 grandes sociétés européennes ayant publié leurs résultats 2012 atteint…364 milliards d’euros ; une immense montagne de liquidités que les capitalistes refusent d’investir dans l’économie, et un exemple de plus du caractère absurde, parasitaire et complètement pourri du système en place.

    Ce système craque de toutes parts. Car pour maintenir la richesse opulente d’une poignée de patrons, de banquiers et d’actionnaires, il n’a d’autre choix que de renforcer la répression contre ceux qui résistent, d’encourager la division des opprimés pour affaiblir leurs luttes, d’imposer de nouvelles souffrances, de nouveaux drames sociaux, humains et écologiques aux quatre coins du monde.

    Début mars, à l’occasion du tragique anniversaire de la catastrophe de Fukushima, des dizaines de milliers de Japonais et de Taïwanais sont descendus dans les rues pour dénoncer la politique pro-nucléaire de leurs gouvernements : encore une fois, c’est la course au profit, à travers l’avidité de la multinationale énergétique TEPCO, qui avait conduit à une des plus grosse catastrophe environnementale et humanitaire de tous les temps. Dans le contexte de crise, la compétition accrue entre grandes puissances pour les zones d’influence et le contrôle des marchés est aussi à l’origine d’un accroissement des conflits armés, dont l’intervention impérialiste au Mali n’est que le dernier exemple en date. Derrière le discours d’une France « libératrice » au Mali se cachent en effet des ambitions stratégiques dans une région riche en ressources, mais aussi un juteux business de guerre pour l’industrie militaire française.

    La lutte de masse à l’ordre du jour

    En contrepartie, ces dernières années ont vu des millions de travailleurs et de jeunes à travers le globe s’engager sur le chemin de la lutte de masse, des grèves, des manifestations, des sit-in, des occupations…

    • Le 2 mars, environ 1,5 million de personnes ont manifesté dans les rues du Portugal, sous le slogan “Que la Troïka aille se faire voir” : la plus importante mobilisation de l’histoire du pays.
    • Les 20 et 21 février, l’Inde a connu la plus grande grève de son histoire, plus de 100 millions de travailleurs paralysant l’économie du pays pour protester contre la hausse des prix, la précarité et les privatisations.
    • L’Afrique du Sud a été submergée par une déferlante de grèves sans précédent dans le secteur minier, chez les ouvriers agricoles, et dans d’autres secteurs encore, pour protester contre les bas salaires, contre les conditions de travail épouvantables, et contre le régime corrompu, anti-démocratique et pro-capitaliste de l’ANC.
    • La récente révolte dans le village de Shangpu dans le Sud de la Chine, où des paysans protestant contre la saisie de leurs terres ont tenu tête pendant plus de deux semaine aux autorités, est symptomatique de la colère et de l’agitation sociale de plus en plus audible contre la dictature du Parti “Communiste” Chinois.

    Les trois derniers exemples illustrent aussi que les pays du “BRICS” (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) n’offrent clairement pas une alternative viable pour la population de ces pays. Au contraire, là aussi, les masses se lèvent pour demander leur part d’une croissance ayant essentiellement profité aux riches.

    Une époque de révolutions et de contre-révolutions

    Tous les symptômes de bouleversements révolutionnaires majeurs sont en gestation, et cela dans quasiment toutes les parties du monde. Le seul élément manquant est une alternative politique de masse qui puisse organiser la classe ouvrière, la jeunesse et les pauvres autour d’un programme cohérent de transformation sociale. Cela est illustré par ce qui se passe aujourd’hui en Tunisie et en Egypte.

    Le renversement de Ben Ali et de Mubarak avait démontré la puissance du mouvement des travailleurs lorsque celui-ci se met en action de manière unie et décidée. C’est en effet la menace de paralysie de l’économie, l’entrée en scène des travailleurs salariés dans de puissants mouvements de grève, mettant directement en péril les intérêts des capitalistes et des grands propriétaires, qui avait poussé ces dictateurs vers la porte de sortie. C’est d’ailleurs aussi en grande partie la faiblesse d’un tel mouvement s’appuyant sur la force collective et unifiée de la classe ouvrière qui est à l’origine de l’impasse croissante du conflit en Syrie.

    Cependant, les nouveaux régimes arrivés au pouvoir au Caire et à Tunis ont rapidement dévoilé leurs vrais visages: celui de la contre-révolution. Sous leur règne, la pauvreté et le chômage ont franchi de nouveaux records. La montée de l’intégrisme religieux, l’exploitation économique, le mépris des élites et la violente répression contre tous ceux et toutes celles qui aspirent à un réel changement continuent plus que jamais.

    Après les premières victoires initiales, la suite des événements a mis en évidence le fait que l’esprit de sacrifice et toute la détermination du monde ne sont pas, en soi, des ingrédients suffisants pour aboutir à une victoire décisive pour la révolution. Si dans les deux pays, le potentiel pour une nouvelle vague révolutionnaire est bien présent, encore faut-il que celle-ci soit armée d’un programme et d’une stratégie clairs, visant à en finir pour de bon avec la vieille société, et à concrétiser les aspirations de la population à une vie meilleure.

    La Grèce, devenue un symbole de la résistance héroïque des travailleurs et des jeunes face à la thérapie de choc des politiques capitalistes, a connu dans les trois dernières années pas moins de 21 grèves générales de 24h, ainsi que trois de 48h. Pourtant, l’austérité continue plus que jamais : la répétition de grèves générales fort étalées dans le temps, sans objectifs bien précis, ne s’inscrivant pas dans un plan d’action à long terme visant à renforcer les mobilisations jusqu’à renverser le système en place, contribue à semer l’épuisement et le découragement plus qu’autre chose. La stratégie timorée des directions syndicales bureaucratiques a clairement montré ses limites: à l’heure d’un offensif tout azimut de la part des capitalistes, de telles demi-mesures ont autant d’efficacité que de jeter des verres d’eau sur un bâtiment en flammes. C’est pourquoi la reconstruction de syndicats de combat, organisés démocratiquement et dont les dirigeants sont responsables devant leurs membres, est une partie essentielle du processus nécessaire pour mener une lutte efficace contre l’offensive capitaliste.

    Quelle alternative ?

    La classe des travailleurs, alliée aux masses pauvres, aux petits paysans, et au dynamisme vital de la jeunesse, a clairement le pouvoir de transformer la société. Seule les travailleurs possèdent la puissance économique (au travers des mobilisations de masse, des grèves, des occupations d’entreprise) pour bloquer tous les canaux vitaux sur lesquels reposent la puissance et les instruments de violence des possédants.

    Mais « bloquer » la société ne suffit pas : il faut que les masses laborieuses se réapproprient les leviers stratégiques de l’économie, pour la reconstruire sur des bases nouvelles. Aboutir à un tel changement nécessite la construction d’une organisation capable d’unifier les diverses couches des masses en lutte, afin de les mener résolument à l’offensive et d’arracher le pouvoir des mains des capitalistes. Au travers de comités organisés sur les lieux de travail, les universités, dans les écoles et les quartiers, coordonnés à chaque niveau, et composés de représentants démocratiquement élus, les bases pourraient être posées pour une reprise en mains collective de la société au service de ceux qui la font véritablement tourner, et non des exploiteurs actuels. Le potentiel pour un tel changement, une révolution socialiste, n’est pas une utopie: il est contenu en germes dans les luttes et les aspirations des masses qui se mettent en mouvement aux quatre coins du monde contre les horreurs du système en place.

    Le socialisme signifie une société gérée démocratiquement par les travailleurs, où la production et ses fruits sont mis sous propriété publique et planifiés rationnellement et démocratiquement, en vue de satisfaire les besoins de chacun. Toutes les techniques, cultures, sciences et capacités productives modernes seraient ainsi mises ainsi au service de l’ensemble de la population, au lieu d’être monopolisées par une minorité qui s’enrichit toujours plus sur le dos de l’immense majorité des habitants de la planète.

    • A bas la dictature des marchés!
    • L’impérialisme hors du monde néocolonial ! A bas le FMI et tous ses plans de misère ! Répudiation du paiement de toutes les dettes, sans conditions !
    • Non aux privatisations ! Non aux coupes dans les services publics, non à l’austérité !
    • Pour le partage du temps de travail entre tous et toutes!
    • Pour une éducation et une santé gratuite et de qualité, pour un revenu minimum vital pour tous et toutes!
    • Stop au racisme, au sexisme, à la discrimination religieuse, à l’homophobie…Pour une lutte unifiée des travailleurs, des jeunes et des masses pauvres contre le capitalisme et l’impérialisme!
    • Pour la nationalisation des banques et des secteurs-clés de l’économie, sous le contrôle et la gestion démocratique des travailleurs et de la population
    • Pour un plan de production socialiste, déterminé démocratiquement en fonction des besoins sociaux, et respectueux de l’environnement !
    • Pour une société socialiste, débarrassé de l’exploitation, des guerres et de la misère !

    Qu’est-ce que le CIO ?

    Le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) est une organisation internationale socialiste, qui lutte sans relâche pour les intérêts des travailleurs, des jeunes et des peuples opprimés à travers le monde. Nous disposons de partis, de groupes et de militants dans une cinquantaine de pays sur tous les continents, du Sri Lanka au Québec, du Kazakhstan au Chili. Le capitalisme est un système mondial; par conséquent, les travailleurs, les jeunes et les opprimés du monde entier ont besoin de s’unir à la même échelle pour le mettre à bas.

    Si vous voulez nous rejoindre ou disposer de plus d’infos: contactez nous via cwi@worldsoc.co.uk – 0021622837971 ou visitez notre site web: www.socialistworld.net – (www.socialisme.be ou www.gr-socialisme.org en francais)

  • Tunisie : Non au gouvernement Larayedh! Grève générale, jusqu’à la chute du régime! Le pouvoir aux travailleurs, aux masses pauvres et à la jeunesse !

    Le nouveau gouvernement d’Ali ‘Chevrotine’ n’est qu’une version légèrement édulcorée du précédent. Les Nahdaouis, bien qu’affaiblis, ne s’en iront pas sans une lutte d’arrache-pied imposée par la rue. La crise actuelle du pouvoir est le résultat de la résistance à laquelle la politique de la Troïka est confrontée depuis des mois et des mois par les travailleurs, la jeunesse, les femmes, les masses pauvres des villes, les paysans, les chômeurs, etc. Cette politique n’a contribué qu’à rendre les problèmes quotidiens du plus grand nombre chaque jour pire encore.

    Tract du Comité pour une Internationale Ouvrière consacré à la situation en Tunisie et distribué lors du Forum Social Mondial

    “Honte au gouvernement, la jeunesse brûle ”

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    Socialisme 2013. Dimanche prochain, à l’occasion du week-end "Socialisme 2013", un rapport de la situation actuelle en Tunisie sera livré par Nicolas Croes, rédacteur de socialisme.be et de notre mensuel, de retour de Tunisie.

    L’explosion du chômage et le désespoir social poussent les suicides et les dépressions à des niveaux record. Les régions du Sud et du Centre-Ouest continuent de s’enfoncer dans une spirale de misère extrême. Et la clique au pouvoir augmente le prix des carburants, du tabac et de l’électricité, alors que les maigres augmentations de salaires arrachées par les grèves sont déjà rognées par une explosion continue des prix des produits de première nécessité, poussant la survie quotidienne à des niveaux plus que critiques pour de nombreuses familles pauvres.

    Pendant ce temps, les nombreux avantages fiscaux et la corruption des grosses fortunes prolifèrent, le pouvoir poursuivant les politiques néolibérales désastreuses de l’ancien régime. La signature d’un accord de “partenariat privilégié” avec l’UE ne va que renforcer la dépendance de l’économie tunisienne aux desiderata des gros groupes capitalistes internationaux. Ennahda, tout comme Nidaa Tounes -repère de partisans de l’ancien régime- sont les deux revers de la même médaille: celle des grands patrons, des multinationales occidentales et des institutions créancières internationales, lesquels poussent tous à reproduire les “normes” qui ont permis à une clique de parasites de s’enrichir en saignant à blanc les travailleurs et le peuple tunisien.

    Les créanciers de la Tunisie ont prêté des montagnes d’argent à Ben Ali &Co pour soutenir la dictature, et demandent aujourd’hui au peuple de payer la facture. Le FMI poursuit ses “négociations” avec les autorités tunisiennes afin d’octroyer un prêt d’une valeur de 1,78 milliard de dollars. Celui-ci sera bien sûr conditionné à des mesures drastiques de casse sociale: coupes salariales dans la fonction publique, privatisations à la volée, diminution des subventions sur les produits de base,…

    Quelques chiffres

    • 85% des entreprises tunisiennes évoluent en flagrant délit de fraude du fisc. Un chiffre d’affaires non imposable de 115 milliards de dollars, soit 6 fois et demi le budget de l’Etat 2013
    • Les milliardaires tunisiens expatrient jusqu’à 45% de leur fortune à l’étranger
    • La Tunisie a perdu 39 milliards de dollars US entre 1970-2010 par la fuite illicite de capitaux
    • L’INS a chiffré à 400.000 le nombre de personnes qui basculerait dans la pauvreté dans le cas d’une suppression des subventions alimentaires…

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    Il est temps de faire payer les vrais responsables de notre misère !

    Les droits des femmes sont dans la ligne de mire des réactionnaires au pouvoir, comme encore illustrées par les récents propos d’Habib Ellouze sur “l’esthétisme” de l’excision. Pendant que des rappeurs sont arrêtés pour leurs propos dénonçant les abus de la police, de nombreux parents demeurent dans l’ignorance des responsables de la mort de leurs enfants, et des dizaines de blessés continuent de souffrir en attendant désespérément des traitements médicaux appropriés. Des lois répressives datant de Ben Ali sont resservies pour étouffer la liberté d’expression, et l’état d’urgence est prolongé sans fin au mépris des libertés publiques.

    L’assaut engagé par les milices nahdaouies contre l’UGTT en décembre dernier avait abouti à la création d’une commission d’enquête. Mais comme celle sur la répression policière sauvage du 9 avril dernier à Tunis, cette commission n’a rien fait pour traduire leurs auteurs en justice; elle a au contraire été essentiellement utilisée pour couvrir leurs exactions.

    Briser la résistance de ces milices ne proviendra pas de mesures administratives de bonté venues d’en-haut. Autant demander à un tigre d’être végétarien ! Seule la coordination de groupes d’auto-défense, composés de syndicalistes, de jeunes révolutionnaires, de tout ce que la révolution compte de forces vives, peut faire efficacement face à la violence croissante de la contre-révolution, qu’elle provienne de ces milices ou des forces de l’Etat.

    Il faut rapidement un plan d’action pour organiser la riposte, en remettant les questions sociales au cœur de la lutte!

    Les mobilisations de rue juste après la mort de Chokri ont clairement démontré de quel côté pèse encore le rapport de forces. La grève générale du 8 février et l’avalanche humaine descendue dans les rues ce jour-là ont poussé le gouvernement et le parti dirigeant dans ses retranchements. La marche qu’Ennahda a organisée une semaine après n’a fait que confirmer l’érosion vertigineuse de la base sociale de ce parti. Même les funérailles du jeune vendeur ambulant qui s’est immolé par le feu il y a deux semaines se sont transformées en manifestation contre le parti au pouvoir.

    La grève générale de février a donné une bonne indication de ce qu’il est possible d’accomplir par la mobilisation de masse. Mais celle-ci doit demeurer soutenue, et s’inscrire dans une stratégie mettant à profit l’immense pouvoir potentiel de la rue, et surtout le poids du mouvement ouvrier organisé et de l’UGTT, pour en finir pour de bon avec le pouvoir actuel et avec le système de violence et de misère qu’il entretient.

    Il faut préparer sans plus attendre les prochaines étapes du mouvement. Un encouragement rapide à une nouvelle grève générale, si celle-ci s’adresse à toute la masse avec des revendications sociales claires et audacieuses, permettrait de redonner une perspective de lutte à tous ceux et toutes celles qui veulent en finir avec le pouvoir actuel. Une telle grève pourrait être préparée par une tournante de grèves régionales et sectorielles dans les jours qui précèdent, avec une grande campagne de mobilisation et d’agitation tournée vers l’ensemble du peuple tunisien. Pour maximiser son impact, une nouvelle grève générale ne peut se limiter à des mots d’ordre de refus de la violence et de dissolution des milices islamistes. Toutes les questions fondamentales de la révolution sont en jeu ! Fournir des emplois à tous les chômeurs, en finir avec les inégalités régionales, rendre justice aux martyrs, déraciner le vieil appareil d’Etat toujours en place…

    Si après une telle grève, Larayedh et son gouvernement n’ont toujours pas compris qu’ils doivent dégager, on pourrait prolonger les actions de grève et les manifs dans les jours suivants, peut-être couplées à l’occupation des lieux de travail, des places publiques, des lycées et des facs, jusqu’à faire plier le pouvoir en place.

    Les dirigeants de l’UGTT auraient déjà dû offrir un plan d’action pour poursuivre les mobilisations à la suite du succès de la grève générale, s’appuyant sur le rapport de force ainsi créé pour aller de l’avant et porter le coup de grâce à la Troika. Chercher à éviter la confrontation entre les masses révolutionnaires et le pouvoir n’arrêtera pas le conflit, mais le rendra seulement plus défavorable pour notre camp!

    C’est pourquoi il faut s’assurer que le mouvement soit démocratiquement construit par la base. La discussion sur les initiatives à entreprendre et les suites à donner aux actions doit être contrôlée par ceux qui sont en lutte! Encourager la convocation d’assemblées générales partout où c’est possible (dans les entreprises, dans les facs, les écoles, les villages, les quartiers populaires,…) serait un bon appui dans ce sens. De telles assemblées pourraient élire des comités de grève et d’action en leur sein pour prendre la lutte en main à chaque niveau, afin de structurer et coordonner partout le mouvement selon la volonté des masses en lutte. On pourrait ainsi déterminer partout collectivement quelles devraient être les prochaines étapes du mouvement, comment s’organiser contre la contre-révolution,…cela aiderait à construire le rapport de force et le soutien le plus massif possible en prévision des futures batailles.

    Ne laissons pas la contre-révolution confisquer nos conquêtes! Ne lâchons pas la rue !

    Le danger de la contre-révolution (qu’elle se présente sous une forme islamiste ou qu’elle se cache, comme Essebsi et ses alliés, derrière un visage “laïque”) est loin d’avoir été mise hors-jeu. Sans un programme d’action clair pour poursuivre la révolution jusqu’au bout, la contre-révolution peut user du répit ainsi offert pour relever la tête et contre-attaquer. Le meurtre de Chokri Belaïd, les violences répétées contre les bâtiments et les syndicalistes de l’UGTT, et les “listes noires” qui circulent montrent que certains groupes de nervis réactionnaires ne reculeront devant aucune méthode pour briser le coup de la révolution.

    “Vous craignez de descendre dans la rue ? si vous saviez ce qui vous attend si vous restez chez vous…” Chokri Belaïd

    La misère grandissante dans les quartiers pauvres nourrit le terreau à partir duquel les salafistes et jihadistes embrigadent, surtout parmi des jeunes qui n’ont plus rien à perdre. Les couches de la population pauvre les plus désespérées, si elles ne voient pas d’issue du côté du mouvement syndical et de la gauche, pourraient devenir la proie de ces démagogues réactionnaires. La seule façon dont la classe ouvrière et la jeunesse révolutionnaire peuvent gagner à elles la masse des laissés-pour-compte est de créer un mouvement national puissant capable de lutter pour les revendications de tous les opprimés. Cela implique de lier la nécessaire lutte pour la défense et l’élargissement de tous les droits démocratiques avec le combat sur des problèmes tels que l’emploi, le logement, la vie chère,…Dans le cas contraire, l’érosion du pouvoir nahdaoui pourrait partiellement profiter aux salafistes et à leur surenchère, lesquels pourraient gagner de nouveaux secteurs de la population pauvre, des exclus et des marginalisés à leur cause et les mobiliser contre la révolution. Le pays pourrait glisser dans une spirale de violence dont les masses paieraient le premier prix.

    Luttons pour un gouvernement issu de la révolution !

    Beaucoup de travailleurs et de jeunes ont leurs yeux tournés vers le Front Populaire, dont les militants jouent un rôle courageux et de premier plan dans beaucoup des luttes en cours. La dynamique enclenchée autour du Front Populaire est porteuse d’un grand potentiel pour construire une expression politique aux intérêts des travailleurs et des couches populaires et à leurs luttes.

    Cependant, les appels à “l’unité nationale” ou à un “gouvernement de compétences” sont des formules qui manquent de lisibilité et ne donne pas une idée claire sur la marche à suivre pour poursuivre et approfondir la révolution. Elles peuvent entretenir l’illusion qu’un compromis est possible pour parachever la soi-disant “transition démocratique” sans renverser le système en place. Mais un développement social digne de ce nom ainsi qu’une vraie démocratie ne viendront pas tant que les capitalistes, nationaux et étrangers, continuent de piller l’économie du pays. Il n’y a pas d’unité possible avec ces gens-là. L’unique voie possible pour arracher des mesures durables en faveur des masses populaires est de donner le maximum de vigueur et de structuration aux luttes actuelles, pour les coordonner en une vaste offensive révolutionnaire vigoureuse, menant la classe ouvrière, les jeunes et tous les opprimés à prendre le pouvoir et à renverser le système en place. Le succès de la révolution tunisienne est à ce prix!

    Dans ce sens, l’appel à un “ Congrès national de Salut” avancé par le Front prendrait tout son sens s’il s’adressait, sans équivoque, aux masses révolutionnaires elles-mêmes: la convocation d’assemblées et l’élection de comités locaux, issus directement des forces militantes de la révolution, des activistes du Front, des couches combatives de l’UGTT et de l’UGET, des jeunes, des chômeurs et militants de l’UDC, etc, dans chaque localité et gouvernorat de la Tunisie, pourraient fournir un contenu concret et révolutionnaire à un tel appel. Le Front Populaire et ses nombreux militants influents aux quatre coins du pays pourraient servir de colonne vertébrale pour mener une campagne énergique dans ce sens.

    Remettre la lutte pour le socialisme à l’ordre du jour

    Certains n’hésitent plus à en appeler à l’institution militaire pour mettre fin à l’état de crise que connait le pays. Beaucoup de soldats du rang, ainsi que certains policiers, se rendent compte qu’ils ne servent que de pions pour les grandes manoeuvres ayant cours dans les états-majors et les hautes sphères du pouvoir. Il faut défendre ouvertement leurs droits à l’insoumission, à refuser d’être utilisés pour réprimer la révolution, et à élire des comités au sein même des forces armées, pour en chasser les individus et les supérieurs indésirables. Issus du peuple et gagnant bien souvent une misère, les soldats et les policiers n’ont rien à gagner en servant les classes possédantes et leurs politiciens dans leurs sièges dorés.

    Créant les bases embryonnaires d’une nouvelle société libre et démocratique, l’expérience des nombreux comités de quartier et conseils populaires qui avaient surgi sous différentes formes lors du soulèvement contre Ben Ali avait montré que les meilleures “compétences” pour diriger le pays dans l’intérêt du plus grand nombre sont les masses tunisiennes elles-mêmes.

    La coordination à l’échelle locale, régionale puis nationale de comités d’action révolutionnaires, composés de représentants élus et révocables, émergeant directement du mouvement révolutionnaire et disposant de la confiance du peuple en lutte, pourraient fournir l’armature d’un nouveau pouvoir, directement issu de la révolution, capable d’affronter le régime en place et à terme, de se substituer à lui. Ainsi, les décisions politiques, au lieu d’être monopolisées dans un circuit fermé entre Carthage, La Kasbah, Le Bardot et Montplaisir, seraient réappropriées par tous ceux et toutes celles qui ont fait la révolution.

    Pour ne pas retomber dans les mêmes impasses que les gouvernements précédents, un tel pouvoir révolutionnaire userait de l’élan ainsi créé pour s’attaquer sans tarder au système économique actuel, en expropriant la poignée de familles capitalistes et de groupes multinationaux qui contrôlent l’économie du pays, et en les mettant sous la gestion et le contrôle de la collectivité: banques, compagnies d’assurance, industries textiles et mécaniques, grandes chaînes touristiques, mines de phosphate, transports, grande distribution,…Sur les bases d’une planification publique des investissements gérée démocratiquement par les travailleurs et la population, les intérêts de l’écrasante majorité du peuple tunisien pourraient enfin être mis au centre des priorités.

    Les salariés du transport de carburant ont obtenu récemment une réduction de leurs horaires de travail de 48h hebdomadaires à 40 heures. En généralisant ce type de mesures, en partageant le temps de travail entre tous, avec maintien des salaires, et en engageant un vaste programme d’investissement public répondant aux immenses besoins sociaux, des centaines de milliers d’emplois utiles à la collectivité pourraient ainsi être créés. Mais tout cela entre en conflit avec la logique de profit qui régit le système actuel. Seule la construction d’une société démocratique et socialiste, fondée sur la coopération, la solidarité et la planification des ressources et des techniques, peut libérer les ressources humaines et matérielles nécessaires pour résoudre les problèmes urgents des masses tunisiennes et commencer à concrétiser les objectifs de la révolution. Mise en place, une telle politique serait une source d’inspiration gigantesque pour les travailleurs et les pauvres aux quatres coins du monde. C’est pourquoi tisser de puissants liens avec le mouvement révolutionnaire égyptien, et plus généralement, avec les luttes des travailleurs et des jeunes à l’échelle internationale, sera d’un apport vital dans la perspective de “dégager” le capitalisme et l’impérialisme une bonne fois pour toutes dans les poubelles de l’histoire.

    • Ennahda dégage! Pour l’organisation rapide d’une nouvelle grève générale de 24h, à renouveler jusqu’à la chute du régime!
    • Pour la formation de comités de défense par les travailleurs, les jeunes et les masses pauvres, afin d’organiser la protection contre les attaques de la contre-révolution!
    • Stop à l’état d’urgence et à la répression des mouvements sociaux! Pour la défense résolue de toutes les libertés démocratiques!
    • Non aux attaques contre les droits des femmes! Pour l’égalité de traitement à tous les niveaux!
    • Un revenu et un logement décents pour tous et toutes! A bas la vie chère! Pour l’indexation automatique des revenus au coût de la vie!
    • Non aux plans antisociaux du FMI, aux privatisations et à l’austérité! Non au paiement de la dette de Ben Ali!
    • Pour un gouvernement des travailleurs, de la jeunesse et des masses pauvres, appuyée par les organisations de gauche, syndicales et populaires (UGTT, UDC, Front Populaire…)
    • Pour la lutte internationale des jeunes et des travailleurs – contre le capitalisme et l’impérialisme

    Qu’est-ce que le CIO ?

    Le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) est une organisation internationale socialiste, qui lutte sans relâche pour les intérêts des travailleurs, des jeunes et des peuples opprimés à travers le monde. Nous disposons de partis, de groupes et de militants dans une cinquantaine de pays sur tous les continents, du Sri Lanka au Québec, du Kazakhstan au Chili. Le capitalisme est un système mondial; par conséquent, les travailleurs, les jeunes et les opprimés du monde entier ont besoin de s’unir à la même échelle pour le mettre à bas.

    Si vous voulez nous rejoindre ou disposer de plus d’infos: contactez nous au 0021622837971 (Tunisie) ou via cwi@worldsoc.co.uk ou visitez notre site web: www.socialistworld.net – www.socialisme.be ou www.gr-socialisme.org en français

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A Noter dans votre agenda

    • Ve. 18 jan. Anvers. Soirée de nouvel an du PSL-Anvers
    • Ma. 22 jan. Bruxelles. Action de solidarité à Bruxelles avec les militants des droits des LGBT en Russie.
    • Me. 23 jan. Namur. Meeting sur l’Afrique du Sud
    • Lu. 11 fév. Ixelles. Action de protestation de la communauté cachemiri.
    • Sa. 16 fév. Liège. Journée de formation "pour un syndicalisme de combat"
    • Jeu. 7 mars. Anvers. manifestation antifasciste contre le NSV
    • Di. 24 mars. Bruxelles. Action pro-choix contre la manifestation anti-avortement
    • 13-14 avril. Bruxelles. Week-end "Socialisme 2013"

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    Liège – 16 février : Journée de discussion et de débat pour un syndicalisme de lutte

    Leçons d’hier pour les combats d’aujourd’hui

    • Plus d’infos

    La Belgique possède un mouvement syndical potentiellement surpuissant, avec un taux de syndicalisation parmi les plus élevés au monde. Cette puissance est un atout important, mais cela ne suffit pas pour parvenir à vaincre la politique d’austérité et l’offensive généralisée contre le monde du travail à laquelle nous assistons aujourd’hui. Il nous faut aller plus loin sur le chemin de l’organisation collective des travailleurs et renouer avec un syndicalisme de combat, à l’opposé du syndicalisme de concertation actuel. Cette journée de formation organisée par les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et le Parti Socialiste de Lutte (PSL) est à considérer dans ce cadre.

    10h00 : Face à la crise et à l’austérité, un seul mot : Résistance !

    10h15 : Projection du reportage : ‘‘André Renard, trois moments d’un parcours syndical’’ – Commentaires de Gustave Dache, militant syndical actif depuis les années ’50, auteur du livre ‘‘La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 60-61’’ – Débat 

    13h00 : Pause midi (sandwiches et des boissons prévus à prix démocratiques)

    14h00 : Projection du reportage ‘‘Leçons de Clabecq, quinze ans après’’ – Commentaires de Jean Larock, ancien journaliste au quotidien Le Peuple ayant couvert le conflit de Clabecq – Débat

    16h20 : Meeting : Quel syndicalisme de lutte pour aujourd’hui ? Avec Karim Brikci (délégué CGSP à l’Hôpital Brugmann) et Eric Byl, responsable du travail syndical du PSL

    17h45 : Mot de clôture


    Pourquoi j’ai rejoint le PSL

    J’ai attendu que les partis traditionnels fassent quelques choses au niveau de l’économie, de l’enseignement et de l’intégration afin d’améliorer les choses. Ce fut en vain, et c’est même tout le contraire qui s’est produit, l’écart entre riches et pauvres s’est agrandit, de même que la division entre étrangers et Belges.

    Après la grève du 14 novembre dernier, j’ai eu une conversation avec un syndicaliste. Cela m’a permis d’ouvrir les yeux sur ce qui se passe vraiment dans le monde de la politique, notamment l’hypocrisie des politiciens traditionnels qui ne se manifestent que durant la période des élections avec de belles promesses jamais tenues. Je voulais réagir et montrer mon mécontentement face à se système.

    C’est durant un stand tenu à l’université de Liège que j’ai fait connaissance avec des militants du PSL et d’EGA. J’ai été étonnée de les voir militer en dehors des élections, participer aux mouvements de grève et prendre des initiatives pour que les choses changent. Le plus surprenant pour moi fut leur analyse, notamment au niveau de la différence entre les musulmans et les extrémistes de l’Islam politique et plus globalement du processus révolutionnaire au Moyen Orient et en Afrique du Nord (je suis originaire de Tunisie).

    Après avoir fait de mon côté des recherches sur le parti, avoir lu le programme, le journal, des articles du site web et avoir discuté avec des membres, j’ai été convaincue que les chosent peuvent changer au niveau national et international. J’ai donc décidé de les rejoindre pour organiser cette lutte contre les injustices qui touchent de plus en plus de personnes, peu importe la culture ou la religion. Nous sommes tous touchés, et il est plus que temps de réagir, car les choses ne vont qu’empirer.

    Mouna, travailleuse sans emploi, Liège


    Réception de nouvel an à Anvers

    Ce vendredi, le PSL-Anvers a tenu une réception de nouvel an qui a réuni quelque 25 participants. Deux petites prises de paroles ont notamment eu lieu, avec tout d’abord les remerciements de Thas, ce militant d’origine tamoule qui a été arrêté fin 2012 et était menacé d’être expulsé au Sri Lanka. Toute une campagne avait été menée en sa faveur. Il a également abordé l’importante bataille qui est actuellement en cours à l’Université de Jaffna, au Sri Lanka, un conflit dans lequel l’armée est intervenue sur le campus universitaire pour disperser les étudiants. La solidarité internationale sera importante pour ces étudiants en lutte. Thas a fini son discours avec de bonnes nouvelles: la procédure qu’il avait entamée avec sa femme pour enfin pouvoir se marier s’est terminée positivement. Le 9 février prochain, nous sommes invités à 11h à la maison communale du district de Berchem.

    Ensuite est intervenu, Bart Vandersteene, porte-parole national du PSL, directement de retour du piquet de grève des sous-traitants de Ford à Genk. Il a bien entendu parlé de ce conflit important. Il a aussi parlé des possibilités qui existent pour les marxistes, tant en Belgique qu’ailleurs dans le monde.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

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    A Noter dans votre agenda

    • Ve. 18 jan. Anvers. Soirée de nouvel an du PSL-Anvers
    • Me. 23 jan. Namur. Meeting sur l’Afrique du Sud
    • Sa.16 fév. Liège. Journée de formation "pour un syndicalisme de combat"
    • Jeu. 7 mars. Anvers. manifestation antifasciste contre le NSV
    • Di. 24 mars. Bruxelles. Action pro-choix contre la manifestation anti-avortement
    • 13-14 avril. Bruxelles. Week-end "Socialisme 2013"

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    Les mineurs sud-africains en lutte contre le capitalisme sauvage

    Mercredi 23 janvier 2013, à 18h, Rue de Bruxelles 23, à Namur

    En août dernier, l’assassinat brutal de 34 mineurs grévistes sud-africains a choqué le monde entier et a rappelé à la mémoire de cruels souvenirs du régime d’Apartheid. Cet événement dramatique a révélé que, malgré la fin officielle de l’Apartheid en 1994, le régime en place reste impitoyable et brutal.

    Les grèves des mineurs et leurs revendications ont pris de l’ampleur et sont devenues des sujets de société. Le mécontentement social y a trouvé un moyen d’expression. De plus en plus est exigé un changement fondamental tandis que l’élite politique corrompue et leurs amis au sein des syndicats sont rejetés. Les masques tombent : l’ANC, présenté par nos médias comme étant le parti qui a mis fin à l’Apartheid, se rélève être un outil aux mains des capitalistes les plus sauvages.

    Nos camarades sud-africains (du DSM, Democratic Socialist Movement) ont joué un rôle incroyable dans l’organisation des comités de grèves indépendants et dans la toute récente création d’un nouveau parti large des travailleurs.

    Nous retracerons et débattrons de cette incroyable expérience lors de notre meeting. Entrée libre.


    Soirée de nouvel an à Anvers

    Le vendredi 18 janvier, le PSL tiendra un drink de nouvel an à Anvers, comme depuis plusieurs années. Mais cette fois-ci, il y a une victoire importante à fêter : le fait que notre camarade Thas qui était menacé d’expulsion vers le Sri Lanka a été libéré. Thas sera présent pour remercier tous ceux qui l’ont aidé dans ce combat. Il sera encore question du Sri Lanka et de l’oppression de la minorité tamoule dans ce pays en d’autres occasions, notamment avec l’organisation d’une nouvelle journée tamoule du socialisme à Anvers dans le courant de cette année.

    Vendredi 18 janvier à 19h au secrétariat local du PSL


    Nouvel an à Bruxelles

    Comme chaque année, le nouvel an organisé par les sections bruxelloises du PSL fut un succès. Après un copieux repas – préparé comme de tradition par nos chefs Gerte et François – les calories ont pu être brûlées sur la piste jusqu’aux petites heures du matin. Une centaine de personnes étaient présentes pour le repas. Il y a également eu une courte prise de parole par Nico, président du PSL-Bruxelles.

    Nous remercions tous ceux qui ont fait de cette fête un tel succès.

  • Thas a reçu l’asile politique et est libre !

    Il y a plus d’un mois, notre camarade tamoul Murugathas Muruganandam avait été arrêté à son domicile à Anvers, détenu et menacé d’être expulsé au Sri Lanka. Il a finalement été libéré hier après que sa nouvelle demande d’asile ait été positivement reçue. Dès sa libération, Thas n’a eu de cesse de remercier tous ceux qui ont protesté contre son expulsion. Sans ce large soutien, ce succès n’aurait pas été possible.

    C’est au début du mois de novembre que Thas avait été arrêté et emmené au centre fermé de Steenokkerzeel suite au rejet de sa dernière demande de régularisation, qui faisait suite à de nombreuses autres. Thas vit dans notre pays depuis le milieu des années ’90, il y a une famille et des enfants. Mais cela n’a pas empêché ses demandes d’êtres rejetées et qu’il soit menacé d’expulsion vers un pays où sa vie serait clairement mise en danger.

    Pour tous les membres de la communauté tamoule, une minorité opprimée au Sri Lanka, la phase finale de la sanglante guerre civile qui a eu lieu dans le pays a constitué un véritable choc. Ainsi, en 2009 uniquement, la violence brutale qui s’est abattue sur le pays a entraîné la mort de dizaines de milliers de personnes. A l’étranger également, la rage a envahi le cœur de tous les Tamouls.

    Certains ont commencé à s’organiser politiquement pour discuter d’une solution à la question des droits nationaux et démocratiques du peuple tamoul au Sri Lanka. Avec la campagne ‘‘Tamil Solidarity’’ et le PSL, nous défendons la nécessité de l’unité de tous les travailleurs et des opprimés dans cette bataille qui fait partie de la lutte pour un changement fondamental de société, vers une société socialiste démocratique.

    La nouvelle procédure de demande d’asile de Thas a souligné et expliqué ses activités politiques. En collaboration avec d’autres militants tamouls d’Anvers, Thas avait mené campagne autour de l’oppression des Tamouls au Sri Lanka, mais il a également été très actif au sein du mouvement organisé des travailleurs en Belgique. Thas a pris part à de nombreuses actions syndicales, a renforcé des piquets de grève et a aussi activement participé à la campagne électorale de Rood! à Anvers.

    Les conséquences d’un éventuel retour au Sri Lanka ont également été soulignées. L’oppression du peuple tamoul est loin d’être terminée. Ces dernières semaines, par exemple, les actions de protestations des étudiants à Jaffna ont dû faire face à une répression sévère. Le régime entretient toujours des camps pour ses adversaires politiques et un certain nombre de demandeurs d’asile déboutés en provenance d’Europe ont été victimes de torture, d’emprisonnement et de menaces diverses dès leur retour au Sri Lanka. Cela se produit généralement sur base d’un ‘‘soupçon’’ d’activités politiques.

    Dans le cas de Thas il n’est aucunement question de ‘‘soupçon’’. Ses activités politiques sont bien connues du régime. A peine était-il à Steenokkerzeel qu’il recevait un coup de téléphone de l’ambassade du Sri Lanka à Bruxelles lui demandant s’il comptait bientôt retourner au Sri Lanka et quelle était l’adresse de sa famille… Cette même ambassade a systématiquement refusé de lui délivrer les documents nécessaires à son mariage. Pour obtenir une copie de leurs certificats de naissance, Thas et son épouse ont dû faire appel aux militants marxistes du Sri Lanka.

    La campagne contre l’expulsion de Thas a pu compter sur un large soutien. Une pétition a reçu 620 signatures uniquement sur internet, et encore des dizaines d’autres sur papier, avec le soutien de militants politiques de gauche issus de divers groupes et partis. Des élus locaux l’ont notamment soutenu. Un blog et une vidéo en néerlandais ont également soutenu son cas, qui a aussi été cité au Parlement européen par le député européen Paul Murphy (membre de notre parti-frère irlandais le Socialist Party). Ce dernier avait également écrit une lettre à l’Office des Etrangers réclamant sa libération. Une lettre est même venue du Sri Lanka pour mettre en avant les dangers d’un retour de Thas dans le pays.

    Aujourd’hui, Thas est libre. Il a reçu l’asile politique et poursuivra la lutte pour la défense des droits du peuple tamoul et de tous les opprimés du monde. Thas remercie chaleureusement tous ceux qui ont démontré leur solidarité, c’est un élément crucial dans la lutte pour un meilleur avenir.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

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    A Noter dans votre agenda

    • 31 décembre. Bruxelles. Fête de Nouvel An du PSL
    • 13-14 avril 2013: Week-end Socialisme 2013
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      Soutenez le travail de solidarité internationale du PSL!

      Ces dernières semaines, les activités de solidarité internationale n’ont pas manqué. Trois section de notre internationale ont particulièrement bénéficié de cet effort; en Afrique du Sud, au Sri Lanka et au Kazakhstan. Ce lundi encore, nous étions présents face à l’ambassade du Kazakhstan pour protester contre l’arrestation de deux de nos camarades ainsi que pour commémorer le triste premier anniversaire du massacre de Jhanaozen, où des dizaines de manifestants ont été assassinés par la police. La semaine d’avant, trois meetings publics ont notamment permis de récolter un millier d’euros afin d’aider nos camarades d’Afrique du Sud à poursuivre leur travail dans ce contexte de réveil de la classe ouvrière sud africaine.

      Soutenez ce travail de solidarité et effectuez une donation sur le compte n°001-2260393-78 du PSL/LSP avec la mention "solidarité internationale".


      NON aux attaques contre les chômeurs, NON à l’austérité!

      Ce vendredi, une manifestation avait été organisée par le collectif de chômeurs "Riposte cte" pour protester contre l’austérité en général, et plus particulièrement contre les mesures visant les chômeurs. Une délégation du PSl était présente. Là tout comme lors de la journée de grève régionale de la FGTB à Namur, nous avons accentué la nécessité d’un plan d’action contre l’austérité et pour l’emploi.

      Nous avons animé une partie de la manifestation avec des slogans tels que ”qui c’est qui va payer les pots cassés? C’est pas nous, c’est pas nous, ce sont les banquiers" ou encore "les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, de cette société là, on n’en veut pas".


      Liège : un concert de soutien d’enfer !

      Samedi dernier, la section de Liège du PSL avait organisé un concert de soutien afin de récolter la solidarité financière à la poursuite du travail militant du PSL en termes d’édition de tracts, d’affiches,… Cette soirée fut un beau succès puisque, malgré un temps maussade et une concurrence assez rude au niveau de la nuit liégeoise, nos camarades ont pu comptabiliser une centaine d’entrées, et ainsi disposer d’environ 250 euros de fonds de lutte. Un grand merci à tous ceux qui ont fait de cette soirée une réussite, dont l’équipe du café "Les fous d’en face”, les groupes Evening Call et Jaywell Kawil ainsi que DJ ALONE (alias Terrence) et Fred pour les platines.


  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

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    A Noter dans votre agenda

    • Ma. 11 déc. Anvers. Meeting: La parole aux mineurs d’Afrique du Sud
    • Me. 12 déc. Gand. Meeting: La parole aux mineurs d’Afrique du Sud
    • Me. 12 déc. Liège. Meeting EGA : Nos acquis sociaux sont le fruit d’un rapport de force – Aujourd’hui, comment organiser la lutte ? 17h, Salle A 115 à l’ESAS
    • Jeu. 13 déc. Bruxelles. 19h30 Bâtiment Randstad (47 rue Jardinier, à Molenbeek). Meeting: La parole aux mineurs d’Afrique du Sud
    • Sa. 15 déc. Liège : Soirée de soutien : Résistance Internationale contre la crise du capital ! Concerts et DJ aux ‘‘Fous d’en face’’, 140 rue Saint Gilles – Évènement Facebook
    • Sa. 15 Déc. Louvain, Meeting: NON à la politique d’austérité en Europe et en Belgique – 31 déc. Bruxelles. Nouvel an du PSL
    • 31 décembre. Bruxelles. Fête de Nouvel An du PSL
    • 13-14 avril 2013: Week-end Socialisme 2013

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    Congrès National

    Le treizième Congrès National du PSL a été particulièrement réussi, avec 122 participants, de très bonnes discussions et un enthousiasme très marquant. Le Congrès a commencé le vendredi soir par une introduction de Bart Vandersteene concernant la situation mondiale. Il a été suivi d’un orateur du Secrétariat International du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), parti mondial dont le PSL est la section belge, qui a abordé le travail de nos sections à travers le monde. Ensuite, quatre invités internationaux ont pu prendre la parole (cette semaine, une réunion de la direction internationale du CIO avait lieu dans les mêmes locaux): Srinath (Sri Lanka), Liv (Afrique du Sud), Faustine (France) et Kshama Sawant (USA). Kshama a participé aux récentes élections législatives pour le Congrès de l’Etat Washington, et elle a pu obtenir 29% (plus de 20.000 voix) dans son district de Seattle.

    Le samedi, Anja Deschoemacker a fait l’introduction consacrée à la situation belge. 20 interventions se sont succédées dans la discussion, tant sur la situation internationale que sur la Belgique. La discussion a été conclue par Eric Byl. Après un appel financier particulièrement réussi (qui a récolté dans un premier temps aux alentours de 10.000 euros) a pris place une introduction réalisée par Els Deschoemacker consacrée à la construction de notre parti et à l’évaluation de notre travail politique. Après 23 interventions consacrées à divers aspects de notre travail (travail syndical, vers la jeunesse, publications, commission femmes, développement des divers districts,…), Boris Malarme a conclu la discussion. Bien entendu, le Congrès s’est terminé par une "Internationale" chantée avec force. Plus de 600 euros de livres et brochures ont été vendus, ce qui représente un bon nombre puisque la grande majorité des livres étaient très bon marchés, afin d’assurer que tous les camarades puissent repartir avec un bon stock de classiques du marxisme (lénine, Marx, Engels, Trotsky,…).

    Un rapport plus complet et notre texte de perspectives seront bientôt disponibles sur ce site.


    Liège: Débat des Étudiants de Gauche Actifs et concert de soutien

    Plusieurs choses à Liège cette semaine. Tout d’abord, ce mercredi 12 décembre, à 17h, un débat organisé par la section des Etudiants de Gauche Actifs à l’ESAS (Salle A 115) sur le thème "Nos acquis sociaux sont le fruit d’un rapport de force – Aujourd’hui, comment organiser la lutte ?" Ensuite, ce samedi, il y aura un concert de soutien au café "les Fous d’en face", au 140 de la rue Saint Gilles. N’hésitez pas et venez nombreux !

    Après une année bien chargée, venez commencer à fêter l’an neuf avec nous ! Ce samedi 15 décembre, le PSL s’invite aux "Fous d’en face", café bien connu de la rue Saint-Gilles à Liège qui a toujours su assurer que l’ambiance était au rendez-vous! Dès 21h00, nous aurons le plaisir de bouger sur la piste avec JAYWEL KAWIL (Rock garage), EVENING CALL (Punk rock alternatif) et DJ ALONE + GUESTS

    Entrée: 4 euros

    Evènement Facebook


    MEETING : Après le massacre de Marikana : Solidarité avec la lutte des mineurs !

    Un de nos camarades d’Afrique du Sud prendra la parole pour nous parler de la remontée de la lutte qui prend place dans ce pays autour du combat des mineurs. Jeudi 13/12 BRUXELLES 19H30 RANDSTAD (45 RUE DU JARDINIER, MOLENBEEK)

    > En savoir plus

  • Thas: ''Votre solidarité assure que je ne renonce pas et que je continue à me battre"

    La campagne contre la détention et la possible expulsion de notre camarade Murugathas, Thas pour ses amis, reçoit beaucoup de soutien. Le caractère arbitraire de cette décision d’expulser un père de deux enfants, après 18 ans de présence en Belgique, vers un pays où il sera en danger est particulièrement choquant. Thas, lui, est encore sous le choc de son arrestation et de sa détention dans le centre de Steenokkerzeel. ”C’est surtout terrible la nuit”, nous a-t-il dit. Le large soutien dont il bénéficie lui permet de ne pas perdre courage.

    Par Geert

    Armés de messages de solidarité, de lecture, d’un dictionnaire néerlandais-tamoul et de tabac pour Thas, j’ai enfin pu lui parler durant une heure. Pour pouvoir rendre visite, il faut d’abord envoyer une copie de la carte d’identité par fax, puis appelé pour confirmer la visite. Les visiteurs sont fouillés, même les GSM sont interdits. Les personnes enfermées peuvent en garder un, à condition qu’il ne puisse pas prendre de photo.

    Un autre Tamoul est également détenu, quelqu’un qui n’est pas politiquement actif. Thas: "Il s’agit d’un jeune homme qui vivait à Courtrai et qui avait là une amie belge maintenant enceinte de plusieurs mois. Il est depuis quatre mois à Steenokkerzeel et a fini par signer un document de retour volontaire parce qu’il pensait que c’était la seule alternative à un retour accompagné de policiers, qui ne serait pas sûr pour lui en arrivant au Sri Lanka." Un autre emprisonné d’origine népalaise tenait un restaurant à Tirlemont. Son certificat de naissance et d’autres documents ont disparu dans les violences que connaît le pays. Les autorités veulent le renvoyer, mais avec un document européen qui en feraient un sans-papier au Népal.

    Le désespoir est grand dans les salles de Steenokkerzeel, très peu de gens savent quels sont leurs droits. Thas leur donne des conseils et passe des appels autour de lui pour aider à faire avancer leurs dossiers et entamer les procédures. À propos de la vie à Steenokkerzeel, il confie : ”Il s’agit presque d’une prison, la seule différence est que nos portes sont ouvertes et nous pouvons être tous ensemble à l’intérieur du bâtiment. Mais nous ne pouvons que partager la misère de l’autre. Le soir, il est possible de jouer au football dans la cour, mais ma tête n’y est pas. Il y a un poste de télévision, mais ce n’est pas évident avec le groupe de personnes très diverses qui est là. La journée, ça va encore, nous parlons, nous entendons tous quelque chose. Le pire, c’est la nuit. Il y a toujours des mouvements, toujours quelqu’un qui commence à taper sur les murs ou à crier. Réussir à dormir ici est très difficile."

    Thas: "Tout le monde recherche le type de solidarité dont je bénéficie contre mon expulsion. La lettre du député européen Paul Murphy m’a fait beaucoup de bien et est utilisée dans ma procédure judiciaire." La pétition a pu compter sur un écho très large. Des élus locaux du PTB et de Groen l’ont notamment signée, et elle a été publié sur différents sites (Rood!-Anvers, Antifachistisch Front, LCR, Kif Kif, Avanti4). Thas tient à chaudement remercier chaque signataire de cette pétition pour ce soutien et cette marque de solidarité.

    "J’espère bien entendu pouvoir rester ici avec ma femme et mes enfants. Nous faisons tout notre possible pour nous marier. Mais j’ai peur de ce qui pourrait m’arriver en cas d’expulsion. Je ne veux pas devenir un des cas qui figure dans les rapports de Human Rights Watch. Les abus des droits de l’Homme sont terribles au Sri Lanka, et j’y suis connu en tant que militant. J’ai peur de ça. Mais la solidarité autour de moi assure que je n’ai pas renoncé à l’espoir de voir ma situation s’arranger et je continue à me battre."

  • Les protestations contre l'expulsion de notre camarade Murugathas se développent

    L’appel à protester contre l’expulsion éventuelle du militant tamoul Murugathas a pu compter sur un large écho. Des dizaines de personnes ont envoyé des mails de protestation au secrétaire d’État à l’asile et à l’immigration afin de s’opposer à l’expulsion imminente d’un homme présent depuis 18 ans dans notre pays, qui y a une famille, et dont la vie sera en danger s’il est renvoyé au Sri Lanka. Parmi les différentes lettres de protestation se trouvent notamment celle d’un dirigeant syndical du Kazakhstan et celle de Paul Murphy, député européen irlandais. Depuis le centre de détention de Steenokkerzeel, Murugathas tient à chaleureusement remercier tous ceux qui le soutiennent.

    Par Geert Cool. Si vous voulez collaborer à cette campagne, n’hésitez pas à nous contacter via : tamil@socialisme.be

    Les expulsions de Tamouls très contestées en Grande-Bretagne

    Le choc qu’ont subi les parents, les amis et les camarades de Murugathas est très grand. Lui-même est d’ailleurs encore aujourd’hui très affecté par son arrestation. Une expulsion signifierait qu’il soit livré aux mains des autorités sri-lankaises, avec le risque qu’il soit torturé. Cette année, des Tamouls ont été expulsés du Royaume-Uni vers le Sri Lanka, et ils ont subi diverses violences dès leur arrivée.

    Le quotidien The Guardian a ainsi publié un article consacré au retour d’un réfugié tamoul (voir cet article). Ci-contre, vous pouvez voir une photo qui illustre ce qui est arrivé aux réfugiés tamouls qui sont retournés au Sri Lanka… Les choses sont allés tellement loin que des décisions judiciaires sont arrivées pour interdire de renvoyer les Tamouls au Sri Lanka (voir cet article du Guardian).

    L’oragnisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch a également protesté contre les expulsions de Tamouls. Amnesty International souligne également les grands problèmes que rencontrent les droits de l’Homme au Sri Lanka. L’organisation ne croit pas aux vaines promesses du régime (voir cet article d’Amnesty International). Ces plaintes des organisations de défense des droits de l’Homme ont été renforcées par un rapport de l’ONU qui a admis que les Nations Unies ont été incapables de protéger la population civile au Sri Lanka et qui reconnaît explicitement que, même après la guerre civile, les droits de l’Homme ne sont pas respectés.

    Un large soutien et une grande solidarité

    Les messages de protestation ont afflué depuis le lancement de l’appel, de la part de militants politiques, de syndicalistes,… Parmi eux: Esenbek Ukteshbayev, l’une des figures parmi les plus proéminentes de la gauche syndicale au Kazakhstan, lui-même venant à peine de rentrer au pays après un exil forcé destiné à fuir la répression. Des protestations sont également venues d’Inde et de notre parti-frère New Socialist Alternative. Des e-mails de syndicalistes et de militants politiques sont aussi venus du Portugal, d’Italie, de France, des Pays-Bas, de Suède,… En Belgique, la pétition a été signée par des militants du PSL, de Rood!, de la LCR, du PTB, par des syndicalistes de la FGTB et de la CSC, ainsi que par des gens qui ne sont organisés nulle part.

    Le député européen Paul Murhpy (Socialist Party, notre parti-frère en république Irlandaise) a envoyé une lettre à la secrétaire d’État De Block. Il déclare entre autres: ”Je suis membre de la délégation du Parlement Européen qui discute des relation avec l’Asie du Sud, et notamment avec le Sri Lanka. J’ai rencontré Murugathas à plusieurs reprises dans la cadre de mon travail avec cette délégation. Je connais la situation du Sri Lanka de par mon travail avec la présente délégation ainsi que par de nombreux contacts que j’ai dans ce pays. Le rapport de l’ONU ‘Report of the secretary general’s internal review panel on UN action in Sri Lanka’ démontre que les Nations Unies n’ont pas pu protéger les civils dans les derniers mois de la guerre civile. De nombreuses preuves attestent de violations répétées des droits de l’Homme et du fait que les discriminations du gouvernement contre la minorité tamoule se poursuivent sans relâche depuis la fin de la guerre.” (La lettre de Paul Murphy est disponible ici (pdf)). La campagne se poursuivra dans les prochains jours. Lundi sera soumis le recours contre l’arrestation et l’expulsion de Murugathas. Des actions seront prévues. En attendant, nous vous demandons de continuer à faire connaître le cas de Murugathas, à faire signer la pétition et à envoyer les mails de protestation.


    Lettre de Paul Murphy

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