Tag: Solidarité internationale

  • Journée de lutte contre les violences envers les femmes : Appel urgent à la solidarité contre la répression à Moscou

    C’est là que les militants sont détenus depuis vendredi soir : dans un fourgon de police glacé.

    Des activistes ont été arrêtés pour avoir protesté à Moscou contre la violence à l’égard des femmes. Ils sont maintenant détenus dans des conditions horribles et soumis à la violence policière à Moscou.

    Par Sotsialisticheskaya Alternativa, ASI Russie

    Les six personnes arrêtées ont d’abord été détenues pendant deux jours dans des cellules de police avant d’être traduites en justice. La cellule dans laquelle elles étaient détenues était glaciale, elle avait une fenêtre cassée avec des températures extérieures sous zéro. On leur a donné deux couvertures pour cinq personnes et on leur a refusé toute nourriture. La cellule était constamment très éclairée et la police a refusé d’éteindre les lumières.

    À l’arrivée au tribunal, l’une d’elles a été condamnée à 48 heures de détention et libérée, deux à trois jours, deux à quatre et Syrga Chidaryan à cinq jours de détention. Depuis le jugement rendu vendredi soir, elles ont été détenues dans un fourgon de police glacé pendant plus de dix heures pendant la nuit, elles se sont vu refuser des vêtements supplémentaires et de la nourriture chaude. Malgré les températures glaciales à l’extérieur, elles ne sont autorisées à aller aux toilettes que dans la rue sous surveillance policière. Lorsque Syrga a exigé qu’elles soient logées dans un établissement approprié, elle a été traînée sur le sol. D’autres militantes se sont vu confisquer leur téléphone et n’ont pas été autorisées à voir leur avocat.

    Des sympathisants se sont rendus au tribunal et ont fait un piquet au poste de police, ils ont apporté de la nourriture chaude et des vêtements mais rien n’indique que cela ait été réellement donné aux prisonnières.

    Nous vous invitons à contacter l’ambassade de Russie à Bruxelles : amrusbel@skynet.be et l’ambassadeur Alexander Tokovinin ou à envoyer le message suivant sur la page Facebook de l’ambassade : https://www.facebook.com/amrusbel (traduction ci-dessous) :

    Stop police violence against arrested women in Moscow immediately:

    On 25th November, the “International Day against violence against women” six people participating in a “single person picket” aimed at bring attention to the issue were arrested and charged under article 19 part 3 of the KoAP.

    The six are Syrga Chidaran, Kseniya Bezdenezhnykh, Aleksandra Rogacheva, Marta Khromova, Elizaveta Drepeleva and Vitalii Kudrin.

    They were detained in deplorable conditions for 48 hours at the OVD Zamoskvorechye station until their court hearing, during which the cell in which they were kept was freezing cold, it had a broken window with outside temperatures below freezing. They were given two blankets for five people and refused food. The cell was brightly lit and police refused to switch the lights off.

    In court, they were sentenced to between 2 and five days in detention. Vitaly Kurgin (2 days) was released. The remaining five were detained in a police ‘gazelle’ van in conditions which can only be described as torturous.

    Since their case which finished on Friday evening they have been held in a freezing police van, refused extra clothing and hot food. Despite freezing conditions outside they are only allowed to go to the toilet in the street under police supervision.

    When Syrga demanded that they be registered and accommodated in a proper facility, she was dragged around on the ground. Other activists have had their phones confiscated and they have not been allowed access to their lawyer.

    Supporters have been at the court and outside the police station, they have been bringing hot food and clothing but there is no indication they are being passed on.

    We demand:

    The immediate release of all those detained with the dropping of all charges;

    A public investigation into why those arrested were detained in such torturous conditions;

    Charges of assault to be lodged against those police officers responsible for using violence against those detained and their dismissal from the police force.

    Le 25 novembre, “Journée internationale contre la violence à l’égard des femmes”, six personnes participant à un “piquet individuel” visant à attirer l’attention sur ce problème ont été arrêtées et inculpées en vertu de l’article 19, partie 3, du KoAP.

    Ces six personnes sont Syrga Chidaran, Kseniya Bezdenezhnykh, Aleksandra Rogacheva, Marta Khromova, Elizaveta Drepeleva et Vitalii Kudrin.

    Elles ont été détenues dans des conditions déplorables pendant 48 heures au poste de l’OVD de Zamoskvorechye jusqu’à leur audience au tribunal, au cours de laquelle :

    La cellule dans laquelle elles étaient détenues était glaciale, avec une fenêtre cassée et températures extérieures inférieures au point de congélation. On leur a donné deux couvertures pour cinq personnes et on leur a refusé toute nourriture. La cellule était très éclairée et la police a refusé d’éteindre les lumières.

    Au tribunal, elles ont été condamnées à une peine de deux à cinq jours de détention. Vitaly Kurgin (2 jours) a été libéré. Les cinq autres personnes ont été détenues dans un fourgon de police “gazelle” dans des conditions qui ne peuvent être qualifiées que de torture.

    Depuis leur jugement vendredi soir, elles sont détenus dans un fourgon de police glacé, se sont vu refuser des vêtements supplémentaires et de la nourriture chaude. Malgré les conditions de gel à l’extérieur, elles ne sont autorisées à aller aux toilettes que dans la rue et sous la surveillance de la police.

    Lorsque Syrga a exigé qu’elles soient logées dans un établissement approprié, elle a été traînée sur le sol. D’autres militants ont vu leurs téléphones confisqués et n’ont pas été autorisés à voir leur avocat.

    Des sympathisants se sont rendus au tribunal et devant le poste de police, ils ont apporté de la nourriture chaude et des vêtements mais rien n’indique qu’ils aient été transmis”.

    Nous exigeons :

    • La libération immédiate de toutes les personnes détenues avec l’abandon de toutes les charges ;
    • Une enquête publique sur les raisons pour lesquelles les personnes arrêtées ont été détenues dans des conditions aussi horribles ;
    • L’inculpation des officiers de police responsables de l’usage de la violence contre les personnes détenues et leur renvoi des forces de police.
    • Les adresses électroniques de l’ambassade dans votre pays sont disponibles à l’adresse suivante

    Le ministère russe des affaires étrangères peut être contacté à l’adresse suivante : ministry@mid.ru
    Le Bureau des droits de l’homme de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe à l’adresse office@odihr.pl
    Le représentant permanent de la Russie auprès de l’OSCE à l’adresse suivante : rfosce@yandex.ru
    Les messages de solidarité et les photographies peuvent être envoyés à l’adresse suivante : robertjones.isa@gmail.com

  • Chine : La répression d’État s’intensifie contre les militants de gauche – Abandon des charges contre Chai Xiaoming !

    Chai Xiaoming

    Le 14 août, le militant de gauche Chai Xiaoming a été jugé en secret par le tribunal intermédiaire de la ville de Nanjing, à l’est du pays, pour “incitation à la subversion contre le pouvoir de l’État”. Le verdict et la sentence du tribunal n’ont pas été rendus publics, mais le ministère public de Nanjing a soumis une proposition de 3 à 5 ans de prison. Il est entendu que les avocats de Chai ont signé un accord de confidentialité avec les autorités afin de garantir que les informations sur son affaire ne soient pas divulguées.

    Cette affaire contre Chai représente une injustice monstrueuse symptomatique de la répression de la jeunesse maoïste et trotskyste par la dictature chinoise (PCC). En octobre, le vétéran maoïste Meng Xianda, rédacteur en chef du site internet “La voix du peuple” a été arrêté pour être interrogé, puis relâché. Bien que les affaires ne soient pas directement liées, Meng comme Chai avaient été de fervents partisans de la lutte des travailleurs de l’entreprise Jasic, à Shenzhen, en 2018.

    Chai Xiaoming est un trotskiste autoproclamé. Il y a une dizaine d’années, il a souvent participé à des discussions avec le CIO (Comité pour une Internationale Ouvrière, qui a changé de nom en 2020 pour devenir Alternative Socialiste Internationale) et chinaworker.info, bien qu’il ait ensuite rompu tout contact en invoquant des désaccords politiques. Au moment de son arrestation en 2019, Chai était rédacteur pour le site web “maoïste” de gauche, Red Reference.

    L’état policier le plus cher au monde

    Les procès secrets en Chine signifient que la famille, les amis et les médias d’un accusé sont exclus. Dans de nombreux cas, l’accusé n’a pas le droit de choisir son avocat. Un procès secret est ordonné lorsque la dictature estime que les infractions commises concernent des “secrets d’État”.

    Le système judiciaire chinois, dont les tribunaux sont strictement contrôlés par le PCC, a un taux de condamnation de plus de 99 %. Les statistiques des tribunaux de 2006 à 2016 montrent que moins de 0,2 % des accusés ont été acquittés. En d’autres termes, le fait de se présenter devant un tribunal garantit presque toujours un verdict de culpabilité. En outre, la plupart des procès reposent largement sur des aveux. Ceux-ci sont souvent obtenus sous la torture ou la contrainte, en particulier dans les affaires politiques. Il peut s’agir de menaces contre les proches de l’accusé s’il ne “coopère” pas avec les autorités. Tout cela est courant dans le système judiciaire contrôlé par le PCC.

    Au fur et à mesure que la Chine est devenue la deuxième puissance économique capitaliste au monde, elle est devenue plus répressive et dictatoriale. Elle constitue aujourd’hui l’État policier le plus cher au monde. Le budget du gouvernement pour la sécurité intérieure (“maintien de la stabilité”) est plus important que son budget militaire. En 2019, le dernier chiffre disponible, 1,39 trillion de yuans (210 milliards de dollars US) a été alloué à la sécurité intérieure, une somme qui n’est pas si éloignée du budget de la santé de 1,64 trillion de yuans (248 milliards de dollars US).

    Aucun détail du cas de Chai Xiaoming n’a été rendu public, mais sa période de détention par des agents de la sécurité d’État a commencé en mars 2019, dix-sept mois avant que l’affaire ne soit portée devant les tribunaux. Son arrestation a été officialisée en septembre 2019, soit six mois avant que l’affaire ne devienne officielle. Cela correspond également au schéma de la persécution des dissidents politiques par le PCC, avec de longues périodes de détention avant le procès au cours desquelles des aveux sont extorqués et, dans de nombreux cas, les victimes sont contraintes de “coopérer” pour éviter une peine plus sévère.

    La lutte de Jasic

    Le cas de Chai est lié à la lutte historique de Jasic, lorsque des jeunes et des militants de gauche de toute la Chine ont fait campagne pour les droits syndicaux d’un groupe de travailleurs d’une usine de Shenzhen. Cette lutte a été violemment réprimée par la dictature chinoise, révélant ainsi son caractère totalement anti-ouvrier.

    Shenzhen 2018 : Protestation du groupe de soutien aux travailleurs de Jasic

    Les patrons de Jasic ont refusé d’approuver la formation d’un syndicat dans l’usine (les syndicats indépendants sont illégaux en Chine). Ils ont licencié les principaux porte-parole des travailleurs et engagé des voyous pour les tabasser. Les réalités politiques du système capitaliste autoritaire chinois sont clairement illustrées par le contraste frappant entre la manière dont les travailleurs et les capitalistes sont traités. Jia Lei, le propriétaire de Jasic Technology, et Guo Liqun, le directeur du personnel de l’entreprise, sont tous deux “délégués” au Comité populaire de Shenzhen, nominalement le “parlement” de la ville, qui est choisi par le PCC.

    Plus de 80 jeunes et travailleurs ont été arrêtés ou ont disparu lors de la répression policière qui a suivi cette lutte. Red Reference est l’un des nombreux sites web de gauche qui a contribué à faire connaître l’affaire, ce qui a fait enrager le régime chinois.

    Fin 2018, les autorités du PCC ont lancé une campagne de répression nationale sur les campus universitaires, fermant de nombreuses “sociétés marxistes” en raison du rôle qu’elles auraient joué dans la canalisation du soutien à la lutte de Jasic. Des dirigeants étudiants éminents ont été contraints d’apparaître dans des “aveux” filmés après des mois de détention policière. C’est à peu près à cette époque que Chai a été arrêté.

    Le seul crime de Chai Xiaoming est de défendre les droits des travailleurs et de protester contre la répression brutale des travailleurs et de ses collègues socialistes en Chine. Les mesures de plus en plus draconiennes du régime de Xi Jinping contre les jeunes et les militants de gauche plus âgés démontrent qu’en dépit de ses tentatives de démonstration de force et de stabilité, il redoute la croissance du soutien aux idées socialistes. Pour la nouvelle génération de jeunes chinois de gauche et socialistes, la persécution de Chai ne fait que donner davantage de raisons de s’organiser et de lutter contre le capitalisme et la dictature.

    Nos articles sur la lutte de Jasic :

  • Rassemblement antifasciste à Bruxelles “l’extrême droite est criminelle”

    Près de 200 personnes se sont rassemblées ce samedi après-midi à la Gare Centrale à Bruxelles, en réponse à un appel commun signé d’une vingtaine d’organisations antifascistes parmi lesquelles diverses structures syndicales. Thierry Bodson, le nouveau président de la FGTB, était présent et a figuré parmi les orateurs du rassemblement. Cette action s’est inscrite dans le cadre des mobilisations en vue de la séance finale du procès d’Aube dorée en Grèce, qui aura lieu ce mercredi 7 octobre (lire notre article à ce sujet).

    Par Marina (Bruxelles)

    Cette séance sera marquée par le verdict du procès : la demande du mouvement antifasciste et de toute la société grecque est que les 68 accusés, militants et membres de l’Aube dorée soient condamnés pour leurs crimes, mais qu’aussi l’organisation soit condamnée en tant qu’organisation criminelle.

    C’est la deuxième action organisée à Bruxelles autour de ce thème ; la première a eu lieu il y a deux semaines au rond-point Schuman (lire notre rapport à ce sujet).

    Cette deuxième action visait par contre à faire le lien avec le mouvement antifasciste belge, surtout après la parade automobile de Vlaams Belang du 27 septembre dernier. A côté des revendications spécifiques à la Grèce, les organisateurs entendaient marquer leur opposition au VB et à sa rhétorique venimeuse, raciste et sexiste. En même temps, ils rappellent que le VB a entretenu des relations très étroites avec Aube dorée. Ils signalent aussi que les idées de l’extrême droite pourraient encore gagner du terrain, mais que l’extrême droite ne peut être que criminelle.

    A part les organisations qui ont signé l’appel, il faut noter que la parole a été aussi donnée aux travailleurs sans-papiers, à des syndicalistes et notamment à Mamadou Bah, un migrant lui-même victime d’une attaque d’Aube dorée en Grèce.

    L’action a été très dynamique, et les presque 200 participants, dont une grande majorité de jeunes et de femmes, se sont montrés déterminés à poursuivre leurs actions contre le fascisme, qui ne peut d’ailleurs être vaincu que dans la rue.

     

  • #JusticeforGeorgeFloyd. Action de solidarité à Gand ce 1er juin !

    Action ce 1er juin à 16 heures à Gand (Sint-Pietersplein), en solidarité avec les mobilisations aux États-Unis.

    • Fabriquez vos propres pancartes
    • Respectons 1,5m de distance entre chacun
    • Portez un masque bien entendu !

    George Floyd a été assassiné, une énième victime de la brutalité policière raciste aux États-Unis. Les Noirs ont 2,5 fois plus de chances d’être assassinés par la police américaine que les Blancs. Bien que 12 % de la population américaine soit noire, ils représentent 26% des personnes tuées par la police et 33 % des personnes emprisonnées.

    Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues à travers les États-Unis pour exprimer leur colère face à ce meurtre. Elles ont fait face à une sévère répression policière. Trump parle de tirer sur les manifestants à balles réelles ! Samedi, à Seattle, une fillette de 9 ans a été aspergée de gaz lacrymogène au visage. Dans de nombreuses villes et Etats, un couvre-feu a été instauré. Pourtant, la résistance se poursuit.

    C’est un avant-goût de la façon dont le gouvernement américain va réagir à la résistance sociale après la pandémie de COVID-19. Aux États-Unis, près de 50 millions de personnes ont perdu leur emploi. Le racisme institutionnel a toujours été un moyen de créer un bouc émissaire pour les problèmes sociaux. Il est plus facile de stigmatiser une partie de la population que de chercher de véritables solutions à la pauvreté et à la misère tandis que la répression coûte moins cher que d’assurer des soins de santé, des salaires et des services publics décents pour toutes et tous ! Il faut taxer les riches au lieu de tirer sur les pauvres !

    Les choses ne sont pas différentes en Belgique, pays où Mawda, Mehdi, Adil et bien d’autres ont été victimes de la répression d’Etat. Francken et ses collaborateurs préfèrent augmenter les tensions sociales dans les quartiers les plus pauvres du pays plutôt que de proposer des solutions sociales.

    La Campagne ROSA, la campagne antifasciste Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs sont solidaires des protestations aux États-Unis et exigent :

    • L’arrestation immédiate et le procès des tueurs de Georges Floyd.
    • La fin de la persécution des militants.
    • Des solutions sociales pour les problèmes sociaux : il faut des investissements dans l’enseignement, les soins de santé et les salaires plutôt que dans la répression policière. Taxons les riches au lieu de tirer sur les pauvres !
    • Malcolm X a dit : “il n’y a pas de capitalisme sans racisme” : nous devons combattre le système capitaliste, un système d’exploitation économique pour la majorité de la population aux profits d’une infime élite.
  • [PHOTOS] Marche latino-américaine contre le néolibéralisme à Bruxelles

    America Latina Desperto!

    Plus de 350 personnes se sont rassemblées ce dimanche à Bruxelles pour envoyer un message de solidarité à tous les peuples d’Amérique latine qui luttent contre la répression et les politiques néolibérales des gouvernements dominés par la droite avec le soutien de l’impérialisme américain. La banderole principale disait « L’Amérique latine insoumise et combative ».

    La communauté chilienne, à l’initiative de cette manifestation, était présente en grand nombre, avec de nombreuses pancartes politiques comme « Assemblée Constituante maintenant » ou « Dégage Piñera », des drapeaux chiliens et de nombreux drapeaux Mapuches (indigènes). Mais il y avait également des membres d’autres communautés en lutte. Des Colombiens en soutien aux grève nationales et en faveur de l’accord de paix mais aussi des Equatoriens, des Boliviens, des Brésiliens, des Mexicains. A leurs côtés de nombreux Belges, des Italiens de la formation de gauche Potere al Popolo (le pouvoir au peuple) et des Gilets jaunes, pour tous réunis pour envoyer un message de solidarité internationale à toutes ceux qui luttent contre l’extrême droite, le néolibéralisme, la violence et la répression. Les revendications féministes étaient fortement présentes, notamment pour dénoncer les abus et violences commis par les régimes autoritaires envers les manifestantes.

    Cette manifestation combative a traversé le centre de Bruxelles, en revendiquant la démission des gouvernements néolibéraux, la libération des prisonniers politiques et la solidarité internationale des communautés en lutte. La manifestation s’est clôturé sur la place du Luxembourg avec une performance de la chanson féministe contre les violences faites aux femmes “Un violador en tu camino” (Un violeur sur ton chemin) en face du parlement européen. Il s’agit d’un premier pas vers le construction d’un front des solidarités entre les luttes latino-américaines en Belgique.

    Vive la lutte de classe en Amérique Latine! Pour la constitution d’une fédération latino-américaine socialiste et démocratique!

  • Grèce. De jeunes membres de Xekinima arrêtés dans le cadre d’une opération d’intimidation policière

    Action de protestation à Thessalonique à la suite des arrestations.

    Par Nikos Anastasiadis & Eleni Mitsou, Xekinima, section du Comité pour une Internationale Ouvrière (Majorité)

    Deux jeunes membres de Xekinima ont été arrêtés dimanche 17 novembre en soirée et sont maintenant accusés de crimes graves.

    En novembre 1973, des étudiants grecs ont occupé l’école polytechnique d’Athènes pour protester contre le maintien du pouvoir de la junte militaire grecque. Bien qu’elle ait été dispersée par l’armée avec de nombreux morts, la manifestation a accéléré le processus de renversement du régime militaire qui a abouti un an plus tard.

    Chaque année depuis lors, des manifestations sont organisées pour commémorer cette action. Ce sont toujours des manifestations de masse. Cette année, elles ont été plus importantes que ces dernières années, avec 25.000 personnes à Athènes, 7.000 à Thessalonique et des milliers d’autres dans diverses villes grecques. Cela reflète la colère de la classe ouvrière et surtout des jeunes contre la vague de répression et de brutalité policière qui s’est déchaînée ces derniers mois. Bien que la répression ait inévitablement effrayé certaines personnes, elle a mis en colère une grande partie de la société et commence à les pousser dans la rue.

    A la fin de la manifestation pacifique à Athènes, Irini Eminidou et Zisis Sourlas marchaient dans le quartier d’Exarchia pour se rendre chez un de leurs amis. Bien que le quartier soit paisible, Irini et Zisisis ont été soudainement attaqués par la police anti-émeute des tristement célèbres forces anti-émeutes grecques (MAT) et arrêtés.

    Zisisis a été frappé à plusieurs reprises tandis qu’Irini a été jetée au sol avant de recevoir des coups de pied, notamment à la tête alors que son bras était maintenu écrasé sous les bottes. Un flic anti-émeute criait ‘‘quand vous voyez MAT, vous vous agenouillez’’. Irini et Zisisis ne sont pas les seules personnes à avoir été attaquées par la police anti-émeute cette nuit-là. Plus d’une douzaine d’autres personnes ont été attaquées, battues et arrêtées de manière injustifiée dans ce quartier.

    Avant d’être emmenées au quartier général de la police, les personnes arrêtées ont été emmenées par la police anti-émeute dans un garage fermé et photographiées afin de pouvoir être “reconnues”, lorsque l’affaire sera portée devant les tribunaux. Irini, Zisisis et d’autres ont entendu un policier anti-émeute dire “nous nous trompons, ce n’est pas eux” et l’officier responsable répondre “le plan a changé. C’est eux”.

    Au quartier général de la police, la police a confisqué les téléphones de toutes les personnes arrêtées et leur a refusé tout contact avec leurs avocats ou leurs familles pendant plusieurs heures. Ils ont dévêtu les femmes et les ont fouillées de manière humiliante dans une pièce dont la porte était ouverte à tous les passants. Ils ont également refusé de leur donner de l’eau et ils n’ont pas eu le droit d’aller aux toilettes pendant de nombreuses heures.

    Environ 5 heures après leur arrestation, la police a informé l’avocat d’Irini et Zisis qu’ils étaient accusés, entre autres, de possession d’armes, de possession d’explosifs, d’incendie criminel, de résistance à leur arrestation et de blessures graves infligées aux policiers. La police essayait de démontrer que Zisis, Irini et d’autres personnes arrêtées étaient un groupe d’anarchistes qui avaient attaqué la police avec des cocktails Molotov, des jets de pierres, etc. La police, bien sûr, n’avait aucune preuve à l’appui de ces fausses accusations mais, en Grèce, la police ne s’occupe pas de ce genre de “détails”.

    Le manque de preuves et la campagne de solidarité massive lancée dès ces arrestations ont contraint le procureur de la République à rejeter certaines accusations criminelles. Mais nos camarades et les autres personnes arrêtées sont toujours accusées de délit grave de “résistance à l’arrestation”, de “voies de fait intentionnelles”, de “lésions corporelles infligées à des policiers” et de “violence verbale à l’égard de fonctionnaires de police”. Ces accusations sont fabriquées de toutes pièces et doivent être immédiatement abandonnées !

    Xekinima a toujours critiqué les tactiques de “guérilla urbaine”

    Les membres de Xekinima n’ont jamais participé à des affrontements violents individuels avec la police et n’ont jamais utilisé ces méthodes. Au contraire, nous les critiquons sévèrement. Dans de nombreux articles et interventions politiques, nous avons expliqué que ces méthodes sont étrangères au mouvement de masse, qu’elles n’aident pas à construire un tel mouvement, bien au contraire. Ces méthodes effraient et repoussent la classe ouvrière tout en offrant un prétexte à la police pour attaquer les manifestants et les militants. Irini et Zisisis ont défendu publiquement cette position dans leurs universités et lors de nombreuses mobilisations et mouvements auxquels ils ont participés.

    Une vague d’intimidation policière

    Au cours de ces dernières semaines, la police a déclenché une vague de répression et d’intimidation sous l’instruction du gouvernement en visant tout particulièrement les jeunes. Les incidents relatés ci-dessous ne représentent qu’une petite partie de la vague de répression qui s’est déchaînée le mois dernier :

    La police anti-émeute a envahi l’Université d’études économiques dans le centre d’Athènes, en piégeant ainsi des centaines d’étudiants pour les asphyxiant ensuite avec des gaz lacrymogènes. Un ministre a justifié cette attaque en expliquant que la police avait trouvé “des armes similaires à celles utilisées pendant la guerre de Syrie” cachées dans les sous-sols des universités ! Il a été révélé plus tard que la police n’avait trouvé que quelques bouteilles de vodka, des drapeaux anarchistes et des casques de motards. Des étudiants ont malgré tout été arrêtés arbitrairement, le domicile de l’un d’eux a même subi une perquisition de la part de la police anti-émeute. Un certain nombre de ces jeunes sont aujourd’hui traduits en justice pour de fausses accusations ;

    • Les forces spéciales de police ont fait une descente dans les cinémas pour y retirer des salles les jeunes de 16 ans qui regardaient le film “Joker”, dont la projection est interdite aux moins de 18 ans. La dernière fois que la police a fait une telle descente dans les cinémas, c’était à l’époque de la junte militaire, dans les années 1970.
    • La police a pris d’assaut une boîte de nuit, forçant 300 personnes à se mettre à genoux et leur ordonnant de garder les mains en l’air pendant plus d’une heure ! Il s’agissait soi-disant d’une opération anti-drogue, mais ils n’ont trouvé que quelques grammes de drogue sur six personnes. Pendant l’opération, une jeune femme a protesté en disant “nous avons des droits, nous vivons dans une démocratie”. La police a répondu “vous vous trompez” !
    • Un habitant d’Exarchia a été attaqué par la police, dépouillé de ses vêtements, battu et arrêté. Pendant le passage à tabac, la police lui criait : “En Grèce, il y a une junte” et que “dans ce quartier, nous sommes aux commandes”.
    • Un étudiant qui filmait la police anti-émeute attaquant un groupe de personnes à Exarchia est lui-même devenu la cible de la police anti-émeute qui l’a battu et a brisé sa caméra de même que 4 de ses doigts avant de l’arrêter.

    Parallèlement, des membres d’organisation de gauche ont été arrêtés et ont reçu des amendes pouvant aller jusqu’à 50.000 euros pour tractage !

    Cette vague d’attaques est une réponse aux mouvements de jeunesse de Hong Kong, du Chili, de Catalogne, du Moyen-Orient et d’autres parties du monde. Ces soulèvements font trembler de peur la bourgeoisie grecque. Ils espèrent terroriser la jeunesse pour prévenir le développement d’un mouvement radical en Grèce dans un proche avenir. Ils savent très bien que la jeunesse et la classe ouvrière disposent de traditions très militantes en Grèce. Même si elles souffrent encore des défaites des années passées, elles pourraient se remettre en action. Presque tous les gouvernements dirigés par la Nouvelle Démocratie (droite) ont été sérieusement contestés et souvent vaincus par de tels mouvements de masse.

    Des méthodes éprouvées

    Les méthodes utilisées contre Irini, Zisisis et d’autres ne sont pas inconnues en Grèce.

    La police a retrouvé un chapeau avec un cheveu du poète aux positions anarcho-communistes Tasos Theofilou à proximité d’une scène de crime. Il s’agit de la seule “preuve” utilisée en l’accusant de diriger une organisation terroriste, de meurtre, de possession d’armes, etc. Il a été incarcéré pendant 5 ans jusqu’à ce que la Haute Cour l’acquitte de toutes les charges retenues contre lui.
    Irianna, une étudiante, a entretenu une relation amoureuse avec un homme accusé, mais non condamné, d’être membre d’une organisation terroriste. Sur base de cette relation et d’un échantillon d’ADN totalement partiel et insuffisant, elle a été condamnée à 13 ans d’incarcération. Elle a été acquittée après avoir passé une année en prison.

    Ces deux exemples ne sont pas des cas isolés d’intimidation policière. Ces pratiques accompagnent la violence extrême employée contre les manifestations, l’utilisation d’énormes quantités de gaz lacrymogènes et le recours massif aux tribunaux, qui déclarent illégale quasiment chaque grève. Des villages et des zones entières sont criminalisées pour leur lutte contre des mégaprojets miniers. Quatre cent cinquante personnes sont par exemple traînées devant les tribunaux pour avoir protesté contre l’exploitation d’une mine d’or à Chalcidique. Des plus, les forces anti-émeutes et d’autres forces entretiennent des liens avec le parti néo-nazi Aube Dorée.

    Des méthodes qui incriminent le gouvernement

    Le nouveau gouvernement de droite de Kyriakos Mitsotakis pense qu’avec ces méthodes, il est possible d’intimider les jeunes, la classe ouvrière et les pauvres pour leur imposer le silence. Ils se trompent. Les autorités ne font que créer encore plus de colère en procédant de la sorte. Cette colère finira par trouver son expression à travers la lutte de classe et l’organisation politique. Cela alimente la soif d’idées révolutionnaires pour changer le monde, se débarrasser du capitalisme barbare et le remplacer par une société socialiste basée sur le pouvoir et la démocratie des travailleurs.

    Comment participer à la campagne de solidarité ?

    Pour participer à la campagne de solidarité en faveur d’Irini Eminidou, Zisis Sourlas et d’autres personnes injustement attaquées, arrêtées et accusées de fausses accusations, vous avez deux options :

    1 : Demandez aux syndicats, aux organisations de défense des droits humains, aux organisations de gauche et à des personnalités publiques de signer le modèle de lettre de protestation ci-joint, sans oublier d’en envoyer une vous-même, aux adresses électroniques suivantes :

    ? Le ministère de la Protection des citoyens – kepik@mopocp.gov.gr
    ? Le ministère de la Justice – grammateia@justice.gov.gr
    ? Xekinima – Organisation socialiste internationaliste – contact@xekinima.org

    2 : Effectuez un don pour nous aider à couvrir les dépenses de la campagne.
    Les dons peuvent être effectués par Paypal à l’adresse http://net.xekinima.org/donate-paypal/ ou par virement sur le compte suivant :
    · ALPHABANK
    · IBAN: GR3001402980298002330000164
    · SWIFT/BIC: CRBAGRAA
    · Le nom du compte est ???????? (XEKINIMA)
    Identifier votre versement par la mention “Solidarity”.

    Nous vous invitons à envoyer le modèle de lettre de protestation ci-dessous, qui reprend les faits expliqués plus haut.

    Drop all fake charges and end police fabrications against Irini Eminidou, Zisis Sourlas and other people in Greece.

    On Sunday evening, 17th November, after the end of a 25.000 strong peaceful demonstration to celebrate the anniversary of the student uprising against the military Junta in 1973, university students, Irini Eminidou and Zisis Sourlas, were arrested by the riot police on their way to a friend’s house.

    The riot police (MAT) attacked them unjustifiably. They punched Zisis several times and threw Irini on ground, kicked her, crushed her head and her arm under their boots. More than a dozen other people who happened to be passing through Exarchia square were also unjustifiably attacked and arrested by the riot police.

    Before they were brought to the police headquarters, the people arrested were dragged into a nearby garage, where they were photographed so that the police could “recognize” them in court. At the police headquarters, Irini and Zisis were denied contact with their lawyer for many hours. Irini and other women were also denied water and a visit to the bathroom for many hours. They were stripped of their clothes to be searched in a humiliating way in a room with the door wide open. In addition, Irini was taken to hospital to have her injuries caused by the police attack treated only at the insistence of her lawyer.

    The police have fabricated a “scenario” in which Irini and Zisis were part of a group of people that attacked the riot police with petrol bombs and stones. Their initial strategy, to pin heavy felony charges on them has already collapsed as there was no evidence to support the charges, and as a result of the mass campaign in support of Irini, Zisis and all youth who were unjustly attacked and arrested. However, they are still charged with misdemeanour charges of “resisting arrest”, “intentional assault”, “causing bodily harm to police officers” and “verbal abuse towards police officers”. These charges are also completely false and fabricated and must be immediately dropped!

    Irini and Zisis are members of the left-wing organization Xekinima – Internationalist Socialist Organization. Xekinima is very well known in the Greek left, as well as to the police and its agents, for having repeatedly taken a position against the use of “city guerilla tactics”, i.e. the actions of small groups or individuals who, among other things, attack police patrols with petrol bombs and often use rallies and demonstrations as cover. Such methods are of no use to the mass movement, on the contrary they undermine it. It is absolutely clear that Irene and Zisis did not, and could not, do any of the acts that the police have pinned on them.

    We strongly protest and condemn the false and fabricated accusations of the Greek police against Irini Eminidou, Zisis Sourlas and all the people arbitrarily, unjustifiably and unjustly arrested.
    We demand the complete and immediate withdrawal of all the charges against Irini Eminidou, Zisis Sourlas and all the people arbitrarily, unjustifiably and unjustly arrested.

  • Des centaines de manifestants solidaires de la lutte du peuple chilien à Bruxelles

    Ce vendredi, un million de personnes ont manifesté à Santiago, la capitale du Chili. Les quelque 500 personnes qui se sont réunies le lendemain à Bruxelles étaient donc particulièrement électrisées ! Une minute de silence a été observée au milieu des chants et des slogans, en hommage aux personnes décédées des suites de la brutale répression des autorités chiliennes, répression qui fait immanquablement penser aux heures sombres de la dictature de Pinochet.

    Photos : Boris 






    Photos : Marina





  • Actions de solidarité avec le peuple chilien en lutte à Anvers, Bruxelles, Gand, Louvain et Namur

    Namur

    Les actions de solidarité internationale avec les jeunes, les travailleurs et les pensionnés au Chili se poursuivent dans le pays. Ce jeudi soir, des actions ont ainsi eu lieu à Anvers, Bruxelles et Namur, dont voici les photos ci-dessous. Nous y joignons également la traduction d’un texte de nos camarades de LSR (Liberdade, Socialismo e Revolução), la section brésilienne du Comité pour une Internationale Ouvrière.

    Une prochaine action prendra place ce samedi 26 octobre, de 17 à 19h gare centrale à Bruxelles (événement Facebook).

    Chili : Dégageons Piñera et ce qui reste de la dictature !

    Les jeunes, les travailleurs et le peuple chilien montrent la voie à tous les peuples d’Amérique latine. Il n’y a pas d’autre issue que la lutte pour ceux qui souffrent du chômage, de la précarité, de la répression de leurs droits fondamentaux et de la destruction des services publics. Le néolibéralisme sera vaincu dans la rue, par les grèves, par une mobilisation qui défie le pouvoir établi.

    Par André Ferrari, LSR (section brésilienne du Comité pour une Internationale Ouvrière)

    Après le soulèvement populaire renforcé par la grève générale appelée ces 23 et 24 octobre, le cynique président Piñera a présenté ses excuses et a annoncé diverses mesures visant à contenir la colère populaire. L’augmentation des tarifs de transport, principal déclencheur des luttes actuelles, avait déjà été annulée par le gouvernement.

    Mais en plus de cela, Piñera n’a pas seulement maintenu l’état d’urgence, il a prolongé le couvre-feu ! La répression sauvage et lâche des carabiniers et de l’armée contre la population représente un revers très grave du point de vue démocratique. Ce sont les méthodes de la dictature pinochetiste qui prennent vie. Le nombre de morts, de blessés, d’emprisonnés et de disparus augmente chaque jour.

    Mais rien de tout cela n’est parvenu à contenir la colère des masses. Ni les concessions timides ni la répression n’ont empêché les grandes manifestations et les grèves dans plusieurs secteurs importants comme les ports, les mines, l’enseignement, la santé et bien d’autres. Les Mapuches et les communautés autochtones se mobilisent aussi. Les femmes sont une fois de plus à l’avant-garde de la résistance malgré toute la répression. Les jeunes continuent de jouer un rôle central dans le mouvement.

    Prenons garde à maintenir le mouvement et à ne pas se laisser embourbés dans d’inutiles négociations avec ce gouvernement meurtrier. ‘‘Dégaeons Piñera, ses politiques néolibérales et son système politique pourri’’, c’est le moins qu’on puisse exiger.

    Pour aller de l’avant, le mouvement doit s’organiser à la base, au travers de comités de lutte dans les quartiers, les lieux de travail et les lieux d’étude. Ainsi, sans le frein de la bureaucratie syndicale, il sera possible de créer les conditions d’une grève générale active jusqu’à la chute de ce gouvernement.

    Piñera doit être renversé, mais il faut aussi en finir avec les politiques néolibérales et le régime politique qui maintient la Constitution née de la dictature. La défense d’une Assemblée constituante libre, souveraine, véritablement démocratique, populaire et organisée par la base est le moyen de reconstruire complètement le pays. De cette manière, il sera possible de construire un gouvernement des travailleurs et du peuple qui puisse adopter un programme anticapitaliste et socialiste !

    Porto Rico, Équateur, Haïti, Chili,… La rébellion populaire et la lutte des travailleurs se répandent dans toute l’Amérique latine. Au Brésil, il n’en ira pas autrement. Il est nécessaire d’unir ces luttes et de nous battre pour une alternative commune contre la crise du système capitaliste : pour une Fédération socialiste d’Amérique latine.

    Action de solidarité à Anvers.

    Action de solidarité à Bruxelles.

    Action de solidarité à Gand.

    Action de solidarité à Louvain.

    Action de solidarité à Namur.

  • Hong Kong : les locaux de Socialist Action cambriolés

    Appel urgent à la solidarité !

    Socialist Action, l’organisation qui regroupe les partisans du Comité pour une Internationale Ouvrière à Hong Kong, a été victime d’un cambriolage. Aux petites heures du 17 octobre, six ordinateurs, des téléphones portables, trois cartes de crédit et divers objets personnels appartenant à des membres ont été volés. Au total, plus de 20.000 dollars de Hong Kong (environ 2.300 euros) ont été volés en espèces et par cartes de crédit. Deux camarades dormaient dans le bureau alors que le cambriolage prenait place vers 3 heures du matin. Les choses auraient encore pu être bien pire s’ils s’étaient réveillés et avaient dérangé les voleurs.

    Par des correspondants de chinaworker.info

    Les voleurs ont accédé au bureau du sixième étage par une fenêtre, ce qui a été rendu possible par les échafaudages temporaires actuellement posés à l’extérieur du bâtiment. Des précautions avaient pourtant été prises, nos camarades ayant rajouté des barreaux métalliques à toutes les fenêtres, ainsi que des caméras de sécurité à la porte d’entrée et à l’intérieur. Mais celles qui n’ont pas été désactivées par les voleurs couvraient la porte qui n’a pas été utilisée lors de l’effraction. Les voleurs ont pu pénétrer dans les lieux en enlevant un barreau de la fenêtre d’un débarras.

    Ce cambriolage est un coup dur pour Socialist Action au moment d’un mouvement de masse historique contre le régime autoritaire qui dure déjà depuis quatre mois et demi. Dire que la pression sur les militants socialistes est élevée en ce moment serait un euphémisme. Hong Kong est à la merci d’un déchaînement effréné de violence policière et de répression. Les attaques au gaz lacrymogène et les passages à tabac sont quotidiens. Plus de 2.500 arrestations ont été effectuées depuis juin. Un état d’urgence a été de facto imposé par le gouvernement non élu de Carrie Lam, qui a qualifié les manifestants “d’émeutiers” et de “terroristes”. Depuis le mois d’août, la plupart des manifestations ont été interdites et sont violemment attaquées. Les membres de Socialist Action, tout comme beaucoup d’autres groupes et partis d’opposition, font face à une menace quotidienne de répression et d’arrestation ainsi qu’à d’éventuelles poursuites judiciaires pour avoir soutenu des “rassemblements illégaux” ou pour d’autres accusations politiques. L’utilisation croissante des « pouvoirs spéciaux » de l’époque britannique par le gouvernement pourrait bientôt entraîner la fermeture partielle d’Internet à Hong Kong, la censure de la presse et l’interdiction de publications, de nouvelles arrestations et des parodies de tribunaux.

    La nature compliquée de cette lutte dans une société sans organisations de masse, sans partis politiques de la classe ouvrière et avec un mouvement syndical faible ou très timide et face à la dictature policière la plus puissante et la plus high-tech du monde a inévitablement produit un mouvement de masse aux caractéristiques contradictoires.

    Ce mouvement combine une résistance de masse héroïque, une spontanéité inspiratrice et des méthodes d’action directe, côte à côte avec un manque de stratégie claire, un manque d’organisation et de nombreuses idées confuses. Le relatif changement de conscience pro-américain au sein d’une couche des masses en action constitue un exemple de cette confusion. Cela exprime une recherche de salut auprès de politiciens américains qui, pour la plupart, s’intéressent à leurs votes aux Etats-Unis plus qu’au soutien sincère à la lutte pour la démocratie. Ironiquement, la dictature chinoise encourage en partie ce changement pro-américain, car cela lui sert à « justifier » sa propre propagande sur les « forces étrangères hostiles » et parce qu’elle sait que cette voie ne représente aucune issue pour la lutte des masses.

    Socialist Action – pour une alternative des travailleurs !

    Socialist Action joue un rôle unique en militant constamment pour que le mouvement de masse change de direction, s’oriente vers l’organisation et les méthodes des travailleurs comme les grèves et les comités de grève démocratiques, s’oppose à l’impérialisme américain et chinois et cherche à étendre consciemment le mouvement de masse à la Chine continentale.

    Socialist Action explique que cela ne peut se faire qu’en élargissant les “cinq revendications” du mouvement pour que le cahier de revendications intègre les besoins de la classe ouvrière et de la jeunesse (qui sont exigés avec la même force à Hong Kong et en Chine) pour un logement abordable, des emplois décents, la fin du travail d’esclave et des investissements publics massifs dans les services publics au lieu des projets d’infrastructure de prestige obscènes aux profits des magnats de l’immobilier capitalistes.

    Nous appelons à une solidarité financière urgente de la part des militants pour la démocratie, des socialistes et des syndicalistes du monde entier. Pour récupérer les pertes dues à ce cambriolage et améliorer la sécurité des bureaux, Socialist Action doit collecter 70.000 dollars de Hong Kong (environ 8.000 euros). Nous devons le faire le plus rapidement possible pour éviter de perdre du temps au milieu de ce combat crucial qui constitue la lutte la plus importante que nous ayons jamais connue.

    Sans le remplacement des six ordinateurs que nous avons perdus, nous ne sommes plus en mesure de continuer à produire les quatre éditions de notre magazine bimensuel (à Hong Kong, en Chine continentale, à Taiwan et en édition anglaise). Notre organisation quotidienne risque d’être fortement perturbée non seulement à Hong Kong, mais également dans l’important travail de solidarité que nous essayons de développer – dans des conditions clandestines – en Chine continentale.

    Ce cambriolage souligne les problèmes et les pressions auxquels sont confrontés les militants socialistes à Hong Kong et en Chine alors qu’ils défendent une activité inlassable dans la lutte anti-autoritaire. Socialist Action est obligé de louer des locaux dans un quartier ouvrier pauvre où le taux de criminalité est élevé. Cela s’explique par les loyers extrêmement élevés qui sévissent à Hong Kong, la ville la plus chère du monde. Nous ne pouvons pas réclamer d’assurance pour ce vol parce que cela implique de porter plainte à la police, ce qui permettrait à cette dernière (qui terrorise toute l’opposition à Hong Kong) d’enquêter sur nos locaux et d’interroger notre personnel, en mettant ainsi davantage leur sécurité en danger. Par conséquent, nous ne pouvons nous tourner que vers nos camarades et sympathisants à travers le monde et au sein du mouvement ouvrier et pro-démocratique à Hong Kong, en Chine et ailleurs.

    Voici les informations nécessaires pour nous envoyer un don. Chaque somme, petite ou grande, sera d’une grande aide pour permettre à Socialist Action de reprendre rapidement sa pleine vitesse.

    Vous pouvez effectuer une donation directe via Go Fund Me.

    Si vous êtes membre du CIO, discutez de cela lors de votre reunion de section. Les donations devraient être effectuées via les structures du CIO avec pour mention “Hong Kong Socialist Action”.

  • Action de solidarité pour la reconnaissance syndicale des ambulanciers en Irlande

    Ce 21 octobre, des actions ont lieu aux ambassades irlandaises de plusieurs villes européennes afin de soutenir le combat des ambulanciers irlandais pour la reconnaissance de leur syndicat. « Our union, our choice » (Notre syndicat, notre choix), tel est leur slogan, en référence claire au slogan féministe « My body, my choice » (mon corps, mon choix). En Belgique, une action a également eu lieu à Bruxelles, face aux locaux de la représentation permanente de l’Irlande auprès de l’Union européenne. L’équipe de sécurité y a été jusqu’à refuser de prendre notre lettre de solidarité et a appelé la police !

    Cette action a été menée par des membres du PSL/LSP, la section belge du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), avec la présence de deux camarades d’Alternative Socialiste, section québécoise du CIO.

    D’autre part, la section de la CGSP pour les Administrations locales et régionales (ALR) de Bruxelles, dont des ambulanciers sont également membres, a également fait preuve de solidarité en votant une motion de solidarité que vous trouverez en cliquant sur le lien suivant.

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