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Tag: Solidarité internationale
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Côte d’Ivoire : Soutien aux travailleurs des Grands Moulins d’Abidjan (GMA)
Stop à la victimisation des syndicalistes ! Réintégrez les dirigeants limogés du SYT-GMA !
Les « Grands Moulins d’Abidjan », ou GMA, sont des minoteries situées dans la zone portuaire de la capitale ivoirienne, qui occupent un rôle clé dans l’économie du pays. Ils produisent de la farine de blé, du son de blé et de l’alimentation animale, commercialisés dans toute l’Afrique de l’Ouest, dont 70 % de la farine distribuée en Côte d’Ivoire même. En 2018, les Grands Moulins ont été rachetés par une multinationale américaine cotée à la Bourse de New York appelée Seaboard Corporation, qui opère dans 45 pays à travers le monde, dont 16 sur le continent africain. La nomination d’un nouveau directeur par le groupe en juin 2020 a marqué le début d’une offensive contre les conditions de travail et les droits des salariés.
Par Militant CI (ASI en Côte d’Ivoire)
En avril 2021, suite à une grève infructueuse des travailleurs des GMA, ils décident de créer leur propre syndicat indépendant, le SYT-GMA (Syndicat des Travailleurs des Grands Moulins d’Abidjan). La création d’une représentation syndicale digne de ce nom fut la conséquence logique de l’inertie de longue date des « délégués » de l’époque, affiliés à l’Union Générale des Travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), lesquels étaient cooptés par la direction et travaillaient main dans la main avec cette dernière pour étouffer toute véritable revendication des travailleurs, et avaient dévoyé leur grève pour des raisons intéressées. « “Ils répondaient aux ordres de la direction, pas des travailleurs »”, nous dit Digbé Patrick Raymond Lucien, le secrétaire général du SYT-GMA, lors d’un entretien avec Militant CI.
Après sa création, le SYT-GMA s’est battu pour obtenir la première élection syndicale plurielle et transparente sur le lieu de travail en 58 ans, une élection au cours de laquelle il obtint une majorité écrasante, avec 8 délégués du personnel élus sur 10 appartenant au nouveau syndicat – et ce après seulement 3 mois d’existence. 160 des 260 ouvriers et employés des GMA sont désormais affiliés au SYT-GMA.
La combativité et l’absence de compromissions du SYT-GMA dans sa lutte contre l’exploitation des travailleurs et les conditions de travail précaires au sein de l’entreprise, et dans sa contestation des diktats patronaux, a rapidement modifié le rapport de forces et permis d’obtenir des gains importants pour les travailleurs des GMA. Ceux-ci comprennent, entre autres, une assurance maladie pour tous les ouvriers et employés (qui n’était auparavant disponible que pour les cadres de l’entreprise), des allocations familiales, la réhabilitation des vestiaires, ou l’accès à de l’eau minérale propre pour tous les travailleurs au lieu de l’eau insalubre qu’ils étaient obligés de boire auparavant.
La réponse de la direction face à l’émergence du SYT-GMA ne s’est pas faite attendre, avec une longue série de tactiques de harcèlement et d’intimidation, combinée à des tentatives d’amadouer et de compromettre les nouveaux délégués par des faveurs matérielles et un traitement privilégié — une tentative évidente de neutraliser le nouveau syndicat. Les patrons étaient en effet habitués à des délégués qui rentrent dans le rang, et qui ne les contredisent presque jamais — pas à des délégués qui résistent et organisent les travailleurs dans l’entreprise afin d’améliorer leur sort.
Le point culminant de cette campagne vindicative de la part des patrons est tombé cet été avec leur décision de licencier cinq membres du bureau exécutif du SYT-GMA en mai, juin et juillet — juste après que le syndicat eut déposé un préavis de grève sur la base d’une série de revendications auxquelles la direction avait fait la sourde oreille. Ces revendications comprenaient, ironie du sort, la fin du harcèlement des représentants syndicaux, mais aussi le respect de la semaine de 40 heures, des primes de travail de nuit, une allocation logement, la présence d’un service de santé la nuit et la définition d’une grille salariale claire.
Ces licenciements sont clairement illégaux aux yeux de la constitution ivoirienne qui, dans son article 17, garantit sur le papier le droit de grève, tant dans le secteur public que privé. Ils ont été faits sans aucune compensation, et avec la pleine complicité et l’approbation formelle de l’Inspection du travail. Comme les travailleurs s’en sont vite rendu compte, l’État a agi de mèche avec les patrons des GMA pour briser leur lutte, la police spéciale du Port ayant même été mobilisée pour arrêter temporairement plusieurs dirigeants du SYT-GMA en mai de cette année.
Alors que les prix continuent d’augmenter dans tout le pays et que les travailleurs sont plus sous pression financière que jamais, l’entreprise choisit d’attaquer le seul véritable syndicat des travailleurs par tous les moyens disponibles, plutôt que de faire la moindre concession. Cette intransigeance patronale n’a rien à voir avec un manque de capacité matérielle pour l’entreprise : les GMA font un chiffre d’affaires d’au moins 300 millions de francs CFA par jour (=environ un demi-million de dollars américains) tandis que Seaboard Corporation a enregistré un bénéfice de 2,4 milliards d’euros en 2016. Cela a tout à voir avec une tentative d’intimidation des travailleurs pour qu’ils se gardent de soutenir le syndicat, pour les maintenir dans la peur et la pauvreté en paralysant leur principal moyen de résistance, tout ça afin d’assurer la poursuite par les patrons de leur guerre de classe à sens unique, et remplir les comptes en banque des actionnaires de la compagnie.
Militant CI et ASI appellent à la plus ample solidarité internationale possible avec la lutte courageuse des travailleurs des GMA et de leur syndicat. Une issue positive à cette lutte pour les droits syndicaux et la dignité des travailleurs pourrait avoir un impact beaucoup plus large dans la reconstruction d’un mouvement ouvrier organisé et combatif en Côte d’Ivoire. C’est particulièrement le cas compte tenu de la place particulière qu’occupent les GMA dans l’économie ivoirienne et de leur localisation dans une zone industrielle concentrée, là où des dizaines de milliers d’autres travailleurs sont confrontés à des conditions d’abus similaires et à un manque de syndicats réels. C’est pourquoi les travailleurs des GMA ont besoin de notre solidarité et de notre soutien, et pourquoi le reste du mouvement syndical et socialiste, en Côte d’Ivoire et à l’échelle internationale, devrait se joindre à leur lutte.
Non au management dictatorial ! Défendons les libertés syndicales ! Réintégrez les dirigeants licenciés du SYT-GMA, et améliorez les salaires et les conditions de tous les travailleurs !
Vous pouvez aider dans cette lutte pour la liberté syndicale en:
- envoyant des lettres de protestation (voir ci-dessous un modèle de lettre pouvant être utilisé à cet effet) à gregs@somc.co.za (Greg Stough, Directeur Général Afrique de Seaboard Corporation) et à seaboard@seaboardcorp.com (Siège gGénéral de Seaboard Corporation à Kansas City, Etats-Unis), avec copie à odigbahio@gmail.com (Militant CI)
- appelant le +1 913-676-8800 (Siège gGénéral de Seaboard Corporation à Kansas City), pour exiger la réintégration immédiate de Digbé Patrick Raymond Lucien, Coulibaly Ibrahima, Dosso Lassina, Ehui Atta Jean Claude et Sieni Désiré
- partageant cet appel à la solidarité sur les réseaux sociaux.
Modèle de lettre de protestation:
“Madame, Monsieur,
Nous avons/j’ai pris connaissance des cinq licenciements abusifs de dirigeants du Syndicat des Travailleurs des Grands Moulins d’Abidjan (SYT-GMA) que votre entreprise a conduits cette année. Nous sommes/je suis pleinement conscient(e)(s) que cette décision est directement liée à leur activité syndicale, ce qui est en violation flagrante de la loi. Cette décision fait partie d’une campagne plus large visant à générer la peur et l’intimidation contre les travailleurs des Grands Moulins qui tentent de s’organiser sur leur lieu de travail pour protéger leurs droits les plus élémentaires. Nous sommes entièrement solidaires des travailleurs des GMA et du SYT-GMA dans leur lutte pour la liberté syndicale et pour que leurs justes revendications pour de meilleures conditions de travail et de rémunération soient pleinement satisfaites. Nous/j’exigeons/e la réintégration immédiate de Digbé Patrick Raymond Lucien, Coulibaly Ibrahima, Dosso Lassina, Ehui Atta Jean Claude et Sieni Désiré, et veillerons/veillerai à ce que, faute de quoi, les pratiques abusives de votre entreprise soient largement exposées.
Bien à vous,
XXX.”

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Motion de solidarité de la CGSP-ALR avec les militants anti-guerre en Russie victimes de la répression

Nous publions ci-dessous une importante motion de solidarité qui se situe dans la fidèle tradition de la solidarité internationale entre travailleurs. Elle concerne notre camarade Dzhavid Mamedov, victime de la répression du régime de Poutine en Russie. Nous vous invitons à faire de même avec votre délégation syndicale, association,… et à envoyer cette déclaration à info@socialisme.be.
Depuis maintenant deux mois et demi, le régime de Poutine est en guerre contre l’Ukraine. Dès le début, des dizaines de milliers de Russes ont résisté et se sont courageusement exprimés contre la guerre et le régime, en courant un risque sérieux de persécution politique et d’arrestation. Au cours de cette période, plus de 15 000 personnes ont été arrêtées, et beaucoup ont été confrontés à la violence policière, à la torture et à de longues peines d’emprisonnement.
Dzhavid Mamadov est un socialiste, un militant anti-guerre, un défenseur des droits des femmes et des LGBTQIA+, un organisateur syndical étudiant et un participant à la résistance au régime de Lukashenko en Biélorussie et au régime de Poutine en Russie. Aujourd’hui, il est en prison après avoir été arrêté une troisième fois pour sa position anti-guerre. Le régime a essayé de l’isoler des manifestations et de l’intimider, en l’enfermant derrière les barreaux et en plaçant des espions de la police avec lui dans sa cellule. Afin d’arrêter Dzhavid, la police l’a enlevé sur son lieu de travail et l’a traqué devant son domicile à deux reprises, ne lui permettant même pas de “faire une pause” après sa précédente incarcération. Aujourd’hui, ils tentent de monter un dossier criminel contre Dzhavid, et sa prochaine arrestation pourrait lui valoir une longue peine de prison, entre 5 et 10 ans. Il doit être protégé !
Dzhavid n’est bien sûr pas seul. Kirill Ukraintsev, leader de la récente grève du Courrier, et les rédacteurs du journal étudiant DOXA, qui ont adopté une position de principe contre la guerre, ont également été arrêtés, parmi beaucoup d’autres. L’Union indépendante des journalistes www.profjur.org [profjur.org], qui a défendu les personnes arrêtées et réprimées, fait maintenant l’objet d’une enquête pour “activités extrémistes”.
Tous les manifestants anti-guerre doivent être libérés immédiatement !
C’est pourquoi la CGSP ALR Bruxelles exige :
La libération immédiate de Dzhavid Mamedov et de tous les manifestants anti-guerre ;
La fin immédiate de la guerre en Ukraine ;
La réduction spectaculaire des dépenses en armement et l’utilisation des ressources pour la santé, l’éducation et la reconstruction ;
Bruxelles, 23/05/2022,
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[EN ACTION] Solidarité avec les mobilisations pro-choix aux USA ! Notre corps, notre choix !

Ce samedi, à l’appel du PSL/LSP, de la Campagne ROSA (résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) et de la Marche Mondiale des Femmes, un rassemblement de solidarité avec les luttes pour défendre le droit à l’avortement s’est tenu devant l’ambassade des Etats-Unis à Bruxelles, avec également participation de la Gauche Anticapitaliste. Le texte qui suit est la prise de parole d’Anja Deschoemacker, du PSL/LSP et de la Campagne ROSA.
Au début de ce mois, une fuite a révélé que la Cour suprême des États-Unis a l’intention d’annuler l’arrêt Roe vs Wade, l’arrêt de 1973 qui empêche les États d’interdire ou de restreindre le droit à l’avortement.Aux États-Unis, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue ces dernières semaines – nous sommes ici pour nous joindre à leur protestation. Nous voulons que tout le monde entende notre cri de guerre : notre corps, notre choix !
La Cour Suprême peut prendre sa décision à tout moment entre maintenant et la mi-juillet. Lorsque cette position sera adoptée, de nombreux États suivront l’exemple du Texas, 13 États seront concernés par une interdiction totale et jusqu’à 25 ou 26 États verront le droit à l’avortement fortement restreint.
C’est une catastrophe, déclenchée par les partisans de Trump, mais contre laquelle les Démocrates ne se battent pas. La promesse de Biden de codifier Roe v Wade – une promesse démocrate vieille de 50 ans ! – était une promesse vide, comme beaucoup de ses promesses !
Cela montre à nouveau que nous ne pouvons compter que sur nos propres actions, notre propre mobilisation et la construction d’un mouvement par en bas jusqu’à la victoire !
C’est ainsi que le droit à l’avortement a été remporté en Irlande en 2018, en Corée du Sud en 2019, en Argentine en 2020, au Mexique en 2021, en Colombie en février de cette année. Il est hors de question que nous acceptions de revenir 50 ans en arrière dans l’histoire des États-Unis !
Si cela se produit, cela incitera les régimes réactionnaires du monde entier à suivre l’exemple des États-Unis. La Campagne ROSA et Alternative Socialiste Internationale (dont le PSL/LSP est la section belge) se battront aux États-Unis et ailleurs pour empêcher que cela ne se produise.
Aujourd’hui, c’est la Pride. L’arrêt Roe vs Wade aux Etats-Unis était basé sur le droit constitutionnel à la vie privée. Ce n’est pas seulement une décision qui garantit le droit à l’avortement, mais la base de toute une série de droits qui impliquent l’autonomie corporelle des individus, le droit de décider nous-mêmes de ce que nous faisons de notre corps. En tant que tel, il sert également de base à toute une série de droits en faveur des personnes LGBTQIA+ qui sont aujourd’hui menacés.
Nous sommes donc dans le même bateau. Ce n’est qu’en nous joignant les uns aux autres pour lutter contre toutes les discriminations et oppressions, pour les droits de tous à l’autonomie corporelle, pour les droits de tous à un niveau de vie décent afin de permettre un véritable choix sur nos vies et nos corps – ce n’est qu’en faisant cela que nous pourrons combattre ces réactionnaires.
la Campagne ROSA et le réseau ROSA International Socialist Feminists ainsi qu’Alternative Socialiste Internationale ne comptent pas sur les soi-disant progressistes de la classe des milliardaires. Tout comme les Démocrates aux Etats-Unis, les libéraux, les sociaux-démocrates et les verts belges sont heureux de défendre nos droits du bout des lèvres, mais ils ont rapidement abandonné la revendication d’un avortement légal jusqu’à 18 semaines en échange d’un poste au gouvernement. Cette histoire s’est répétée tant de fois que toute surprise à ce sujet est en fait un signe de naïveté.
Nous soutenons aux Etats-Unis – et ailleurs – le droit à l’autonomie corporelle des femmes et des personnes LGBTQIA+. Nous exigeons l’accès à tous les droits reproductifs et à l’assurance maladie pour tous afin que ce droit devienne une réalité pour tous et pas seulement pour ceux qui peuvent payer. Nous exigeons des services de garde d’enfants et d’éducation gratuits et de haute qualité, financés par le public, afin que le fait d’avoir des enfants ne nous appauvrisse pas.
Nous nous battrons pour tout cela et nous espérons que vous nous rejoindrez dans ce combat. Mais la situation aux Etats-Unis montre comment les lois et les droits progressistes qui ont été gagnés par les luttes de masse intenses du passé peuvent être inversés tant que le contrôle de l’Etat et de l’économie reste aux mains de la classe des super riches, la classe capitaliste.
La Campagne ROSA et Alternative Socialiste Internationale s’engagent donc dans une lutte à long terme, la lutte pour se débarrasser du système capitaliste qui repose de A à Z sur l’inégalité et s’est construit sur le colonialisme, l’esclavage et l’impérialisme, sur des normes de genre strictes en fonction de la recherche du profit, sur la division de la masse opprimée et exploitée de la population mondiale, les travailleurs et les pauvres.
Rejoignez-nous pour combattre cette nouvelle attaque contre les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+. Et organisez-vous avec nous pour lutter pour un monde véritablement libre, dans lequel le sexisme, le racisme, la LGBTQIA+phobie ainsi que l’oppression nationale et religieuse seront devenus des fantômes du passé.

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Russie : Appel à la solidarité avec les féministes emprisonnées

6 activistes d’Alternative Féministe Socialiste ont été arrêtées ce lundi
Par des correspondants de Sotsialisticheskaya Alternativa, section russe d’ASI
Ce lundi, SocFemAlternative et Sotsialisticheskaya Alternativa avaient organisé en Russie des piquets de solidarité avec les femmes afghanes. Dans notre appel posté le même jour (liké par 1715 personnes), nous avons souligné que « les femmes afghanes se battent pour leurs droits depuis plus de 40 ans contre l’impérialisme, le fondamentalisme et le capitalisme. Nous sommes solidaires de ces femmes qui ont manifesté, tenu des piquets de grève et qui ont souvent dû résister à la fois contre les talibans et contre les occupants impérialistes. Elles ont fait preuve d’un inspirant courage dans leur combat contre la pauvreté, les violences et le chaos. Elles ont besoin de notre solidarité. Nous appelons toutes celles et ceux qui sont d’accord à exprimer leur solidarité avec les femmes afghanes qui luttent contre le fondamentalisme et l’intervention impérialiste, dans leur combat pour les libertés démocratiques et pour la séparation de la religion et de l’Etat ! »
Ces piquets de solidarité ont eu lieu dans plusieurs villes, notamment à Moscou et Saint-Pétersbourg. Mais aujourd’hui, même les « piquets de grève d’une seule personne » censés être légaux et ne nécessitant pas d’autorisation de l’État sont considérés comme illégaux ! Six de nos camarades ont ainsi été embarqué.e.s sans ménagement par la police. Quatre ont été inculpé.e.s d’infractions passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 200 euros, deux autres dont Kseniia Bezdenezhnykh, notre candidate aux prochaines élections législatives, ont été retenus toute la nuit et seront traduits en justice pour des infractions passibles d’une peine de trente jours de prison ou de 3 400 euros.
L’absurdité de toute cette situation est que les talibans ont été déclarés “organisation terroriste” en Russie. Mais maintenant, la Russie souhaite conclure un accord avec le gouvernement taliban. Les droits des femmes sont sacrifiés tant en Afghanistan qu’en Russie.
Veuillez envoyer des protestations urgentes aux ambassades russes dans votre pays pour demander que toutes les charges soient abandonnées contre Kseniia Bezdenezhnykh et les cinq autres personnes détenues et emmenées à l’OVD Presnensky, à Moscou, avec copie à info@socialisme.be.
- Ambassadeur de Russie en Belgique – Alexander TOKOVININ // E-mail : amrusbel@skynet.be
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Les dockers de Gênes, Livourne et Naples s’opposent au transfert d’armes vers Israël
Alternative Socialiste Internationale (ASI), convaincue que la classe ouvrière est la seule force de la société capable d’arrêter les guerres, les massacres et l’oppression, exprime sa solidarité avec les dockers en lutte contre le transfert d’armes vers Israël.Par Giuliano Brunetto Resistenze Internazionali, section italienne d’ASI
Le 14 mai, les travailleurs du Collectif autonome des travailleurs portuaires (CALP), les membres du syndicat de base Usb et l’association internationale Weapon Watch ont appris que des “balles de haute précision” destinées au port israélien d’Ashdod avaient été chargées sur le navire “Asiatic Island”.
Le porte-conteneurs “Asiatic Island”, battant pavillon de Singapour et venant du port de Marseille, avait quitté le port de Haïfa en Israël le 6 mai à destination de Livourne. L’”Asiatic Island” est un navire collecteur, c’est-à-dire, dans le jargon maritime, un navire relativement petit, faisant partie du service régulier de ZIM, la compagnie maritime publique israélienne.
CALP et Weapon Watch ont découvert que le chargement de matériel de guerre avait été effectué sans que le navire n’accoste au port, comme l’exigent les règles de sécurité internationales en matière de chargement de marchandises dangereuses ou explosives.
Les travailleurs du CALP avaient déjà participé à des actions de solidarité internationaliste ces derniers mois, en organisant des grèves et des blocages contre le chargement d’un navire saoudien chargé d’armements lourds destinés à être utilisés dans la guerre au Yémen. Pour cette raison, plusieurs d’entre eux ont fait l’objet d’une enquête du parquet et sont mis en examen par les autorités italiennes.
Dès qu’ils ont appris la nouvelle de l’arrivée de l’Asiatic Island, les dockers du CALP ont immédiatement alerté leurs collègues du port de Livourne, où le navire devait être ravitaillé. Les collègues de Livourne, délégués syndicaux de l’Usb, dont certains sont membres de l’organisation anticapitaliste Potere al Popolo, ont diffusé la nouvelle dans la ville et ont rapidement alerté l’autorité portuaire et la capitainerie, demandant des contrôles urgents à bord du navire.
Manifestant un fort sentiment internationaliste de solidarité contre la guerre, ils ont déclaré une journée de grève en solidarité avec la population palestinienne et pour exiger l’arrêt immédiat des bombardements sur Gaza et la fin de l’expropriation des maisons dans les territoires occupés. Dans un communiqué intitulé “Le port de Livourne n’est pas complice du massacre de la population palestinienne”, ils ont signalé qu’ils ne voulaient pas être complices du massacre perpétré dans les territoires occupés en Palestine. Après Livourne, le navire a fait route vers le port de Naples.
À Naples également, où le navire s’est dirigé le 15 mai, les dockers ont clairement manifesté leur solidarité avec la cause palestinienne. Les membres du syndicat SI Cobas se sont fermement prononcés “contre le rassemblement d’armes qui servent à alimenter les guerres et les profits contre le peuple palestinien qui subit depuis des années une répression impitoyable de la part d’Israël”, déclarant que “nos mains ne seront pas tachées de sang pour vos guerres”.
Ces initiatives des dockers, qui ont eu lieu en même temps que les grandes mobilisations qui ont traversé le pays de Rome à Milan, de Naples à Turin en solidarité avec le peuple palestinien, ont eu un important retentissement international.
En Afrique du Sud, le syndicat SATAWU a organisé une action de protestation contre le chargement de marchandises à destination d’Israël le 21 mai, en se référant explicitement au communiqué rédigé par les travailleurs du port de Livourne. Dans le port d’Oakland, aux États-Unis, des activistes et des militants anti-guerre se mobilisent pour empêcher le chargement d’un autre navire ZIM qui doit accoster dans les prochains jours.
Les initiatives des dockers italiens représentent une continuation des meilleures traditions de la classe ouvrière, elles vont dans la bonne direction et doivent donc être soutenues de manière décisive par toutes les forces de la gauche politique, des syndicats et des associations en Italie et dans le monde.
Alternative Socialiste Internationale, convaincue que la classe ouvrière est la seule force de la société capable d’arrêter les guerres, les massacres et l’oppression, exprime sa proximité et sa solidarité avec les dockers qui ont une fois de plus démontré la force potentielle des travailleurs s’ils sont organisés et en contact les uns avec les autres.
Nous continuerons à soutenir les initiatives internationalistes des courageux dockers italiens qui montrent la voie pour construire une véritable solidarité contre la barbarie que le capitalisme produit partout dans le monde.
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Action à Bruxelles contre la répression à Hong Kong et en Chine !

Action de protestation statique, avec masques et respect des mesures de distanciation physique
Ce lundi 31 mai 47 accusés seront jugés à Hong Kong pour “incitation à la subversion du pouvoir d’État”, dont Leung Kwok-hung, un ancien élu de gauche au Legco, l’ancien Conseil législatif de Hong Kong. Il s’agit de la deuxième audience du plus grand procès organisé à ce jour en vertu de la loi sur la sécurité nationale imposée l’année dernière par la dictature du Parti « Communiste » Chinois (PCC).
L’accusation de subversion contre les 47 repose sur leur participation à une “primaire” électorale non officielle en juillet 2020, quelques semaines seulement après l’imposition de la loi sur la sécurité nationale. Plus de 610.000 électeurs, soit un taux de participation incroyablement élevé, avaient participé à cette “primaire” pour choisir les candidats pro-démocratie qui se présenteraient aux élections (annulées par la suite) du Legco (Conseil législatif, l’ancien pseudo-parlement de Hong Kong) de septembre 2020. Le PCC affirme que ces “primaires” constituent une conspiration visant à renverser le gouvernement de Hong Kong.
Depuis que les manifestations antigouvernementales de masse ont éclaté en 2019, 10.200 personnes ont été arrêtées. Plus de 600 ont jusqu’à présent été condamnées pour des délits politiques, notamment pour “émeute” et “rassemblement illégal”, et beaucoup ont écopé de peines de prison extrêmes de cinq ans ou plus. La dictature chinoise (du PCC) qualifie les manifestants de “terroristes” et d’”agents étrangers” et a imposé une nouvelle loi sur la sécurité nationale pour écraser le mouvement démocratique. En vertu de cette loi, la peine maximale est la prison à vie.
Ce 31 mai, la campagne « Solidarité contre la répression en Chine et à Hong Kong » organise des actions de protestation dans plusieurs pays. En Belgique, nous nous réunirons à 17h30 au Bureau de commerce de Hong Kong à Bruxelles, 118 rue d’Arlon.
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Hong Kong : Actions internationales de solidarité le 31 mai contre le procès de la “subversion”

Leung Kwok-hung Libération de “Cheveux longs” et des prisonniers politiques de Hong Kong !
Lundi 31 mai, Leung Kwok-hung, dit “Cheveux longs” (en raison de son refus de se couper les cheveux jusqu’à la reconnaissance du massacre de Tienanmen par le régime de Pékin), et 46 autres accusés seront jugés pour “incitation à la subversion du pouvoir d’État”. Il s’agit de la deuxième audience du plus grand procès organisé à ce jour en vertu de la loi sur la sécurité nationale imposée l’année dernière par la dictature du Parti « Communiste » Chinois (PCC) dirigé par Xi Jinping. S’il « Cheveux Longs » est reconnu coupable, la peine maximale encourue est la prison à vie.
La première audience de l’affaire, qui a débuté le 1er mars, a constitué un sinistre avertissement sur la manière dont la nouvelle loi sera utilisée pour écraser la dissidence politique. Trente-six des 47 accusés, dont “Cheveux longs”, se sont vu refuser la libération sous caution et ont été placés en détention durant l’enquête de la police. Auparavant, à Hong Kong, la libération sous caution était normalement accordée, sauf dans des cas très graves tels que les procès pour meurtre, en vertu du principe selon lequel l’accusé est innocent jusqu’à preuve du contraire. L’audience du mois de mars s’est prolongée pendant quatre jours, les accusés n’ayant pas eu la possibilité de se doucher ou de recevoir des vêtements de rechange. Dix des accusés se sont évanouis et quatre ont été envoyés à l’hôpital, dont “Cheveux longs”, qui souffre de problèmes cardiaques.
Avec ce procès pour subversion, le régime chinois a rassemblé la quasi-totalité des dirigeants de l’opposition issus de tous les courants politiques antigouvernementaux, y compris les syndicalistes, les libéraux pro-occidentaux et les localistes de droite (un mouvement nationaliste de Hong Kong). Parmi eux figurent d’anciens législateurs (élus au Conseil législatif, Legco) comme “Cheveux longs”, qui a été élu cinq fois au Legco. Le régime de Xi a imposé un nouveau système politique en vertu duquel quatre cinquièmes des sièges du Legco seront désignés par un comité contrôlé par le PCC ou par des lobbys d’entreprises, et tous les candidats seront d’abord passés au crible par la police secrète afin de s’assurer que seuls les “patriotes” peuvent se présenter. Ces “patriotes” sont ceux qui obéissent servilement au régime de Xi et ne critiquent jamais ses politiques répressives.
L’accusation de subversion contre les 47 repose sur leur participation à une “primaire” électorale non officielle en juillet 2020, quelques semaines seulement après l’imposition de la loi sur la sécurité nationale. Plus de 610.000 électeurs, soit un taux de participation incroyablement élevé, avaient participé à cette “primaire” pour choisir les candidats pro-démocratie qui se présenteraient aux élections du Legco (annulées par la suite) de septembre 2020. Le PCC affirme que ces “primaires” constituent une conspiration visant à renverser le gouvernement de Hong Kong.
Chaque candidat, victorieux ou non, est accusé de subversion. “Cheveux longs”, par exemple, n’a pas gagné sa primaire et n’aurait donc pas été candidat sur la base du résultat de juillet. Le fait qu’un combattant ayant fait ses preuves dans la lutte ait été éliminé illustre le caractère contradictoire (voire chaotique) de la conscience politique du mouvement pro-démocratie à Hong Kong.
Les leçons du mouvement de 2019
Les manifestations de masse de 2019 ont atteint des sommets incroyables, avec jusqu’à deux millions de personnes rejoignant les manifestations. Elles ont fait preuve d’une créativité et d’une bravoure extraordinaires face à d’énormes obstacles.
Les jeunes qui étaient la force motrice de cette lutte ont largement rejeté les politiciens pro-démocratie dont l’action reposait sur le compromis et qui dominaient précédemment l’opposition. Ceux-ci ont de plus en plus été considérés comme “trop mous” et représentant un frein à la lutte. Ce jugement est tout à fait correct. Malheureusement, l’accent mis par le mouvement sur l’”action” militante à l’exclusion de la politique, et sa foi dans la “spontanéité” au détriment de la construction de structures de masse organisées (des comités démocratiques, des syndicats, des comités de grève et un parti politique de la classe ouvrière), ont conduit à l’émergence de nombreuses figures et groupements “nouveaux” mais politiquement très limités et confus (à consonance radicale, mais sans stratégie ni idée de ce qui est nécessaire pour gagner).
Ces derniers comprenaient également des groupes dont la seule “stratégie”, surtout vers la fin de la période où le mouvement s’épuisait, consistait à placer leurs espoirs dans des sanctions (en réalité superficielles) des États-Unis et des gouvernements occidentaux de droite. Au lieu d’un moyen efficace d’aller de l’avant, cela représente une impasse totale et une dangereuse incompréhension de ce que sont réellement les gouvernements capitalistes étrangers.
« Solidarité contre la répression en Chine et à Hong Kong » et Alternative Socialiste Internationale (ASI) demandent à nos camarades et à nos sympathisants de marquer la date du 31 mai par une action de solidarité contre le procès sur la sécurité nationale. Dans les grandes villes, les manifestations devant les ambassades ou les consulats de Chine seraient une bonne option, mais les bureaux de la méga-banque anglo-hongkongaise HSBC pourraient aussi, dans certains pays, être un bon point de mire pour les manifestations, même dans les petites villes (les patrons de HSBC sont complices de l’introduction de la loi sur la sécurité nationale – le directeur général de HSBC pour l’Asie-Pacifique, Peter Wong Tung-shun, est membre du PCC et a fait campagne pour cette loi).
Nous exigeons la suppression de la loi de sécurité nationale de Hong Kong et la libération des prisonniers politiques. Nous soulignons la nécessité de reconstruire la lutte révolutionnaire de masse contre la dictature et d’étendre celle-ci à la Chine, en la reliant à la lutte contre le capitalisme et l’impérialisme qui menace partout les droits démocratiques.
Ce qui suit est le texte d’un nouveau tract de la campagne « Solidarité contre la répression en Chine et à Hong Kong ».
Stop à la répression en Chine et à Hong Kong
Pour la solidarité et l’internationalisme de la base – Aucune confiance dans les politiciens et les gouvernements capitalistesÀ Hong Kong, depuis que les manifestations antigouvernementales de masse ont éclaté en 2019, 10.200 personnes ont été arrêtées. Plus de 600 ont jusqu’à présent été condamnées pour des délits politiques, notamment pour “émeute” et “rassemblement illégal”, et beaucoup ont écopé de peines de prison extrêmes de cinq ans ou plus. La dictature chinoise (du PCC) qualifie les manifestants de “terroristes” et d’”agents étrangers” et a imposé une nouvelle loi sur la sécurité nationale pour écraser le mouvement démocratique. En vertu de cette loi, la peine maximale est la prison à vie.
Hong Kong était autrefois la seule partie de la Chine à disposer de quelques droits démocratiques limités. Depuis que la loi sur la sécurité nationale a été imposée, la ville est devenue un État policier de facto. Le dictateur chinois Xi Jinping veut éradiquer le “virus” de la démocratie, dont il craint qu’il ne se propage de Hong Kong à la Chine, mais il veut également faire preuve de fermeté à l’égard des États-Unis et des gouvernements occidentaux dans le cadre de leur conflit de guerre froide qui s’aggrave.
La répression à Hong Kong
– À ce jour, plus de 100 militants ont été inculpés d’infractions graves en vertu de la loi sur la sécurité nationale.
– La liberté d’expression est effectivement écrasée par la loi sur la sécurité nationale. Le slogan “Mettre fin au régime du parti unique”, qui a été pendant de nombreuses années une revendication essentielle du mouvement démocratique et des manifestations d’un million de personnes, est désormais considéré comme de la subversion, passible de la prison à vie.
– Le 4 juin, date anniversaire du massacre de Pékin de 1989, où des centaines de personnes ont été massacrées par l’armée, est un sujet interdit en Chine. Le 4 juin n’a jamais été commémoré qu’à Hong Kong, où 180.000 personnes ont participé à la veillée de 2019. Mais en 2021, la veillée de Hong Kong est interdite pour la deuxième année consécutive.
– Les syndicats de Hong Kong sont les cibles de la répression chinoise. Le syndicat des nouveaux fonctionnaires, fort de 3.000 membres, a été dissous en janvier. Deux dirigeants syndicaux, Carol Ng Man-yee du HKCTU et Winnie Yu Wai-ming du HAEA, ont été accusés de subversion. Ng a démissionné de son poste de présidente du syndicat et a coupé ses liens avec le Parti travailliste dans le but de réduire sa peine. Plusieurs autres accusés ont également rompu tous leurs liens politiques.
– Leung Kwok-hung, vétéran de la gauche et militant pour la démocratie, “Cheveux longs”, fait partie des personnes inculpées en vertu de la loi sur la sécurité nationale. Il a déjà été condamné à 18 mois de prison pour “rassemblement illégal” en vertu d’une loi datant de l’époque coloniale britannique – ce qui rappelle que le gouvernement chinois n’a pas le monopole des lois répressives.
La répression en Chine
La situation en Chine est encore pire. Les syndicats sont illégaux, à l’exception d’un faux syndicat géré par le gouvernement, l’ACFTU, qui n’a jamais (pas une seule fois) soutenu une grève des travailleurs. Les travailleurs sont souvent jetés en prison s’ils font grève ou protestent, surtout s’ils essaient de s’organiser. Les dirigeants des travailleurs sont accusés d’être “manipulés par des forces étrangères”. Les féministes sont également attaquées comme étant “antipatriotiques” et “corrompues par des idées étrangères”.
En 2018, lors de la célèbre lutte de Jasic, des dizaines de jeunes de gauche et de maoïstes autoproclamés ont été emprisonnés et torturés pour avoir organisé la solidarité avec des ouvriers d’usine en grève. Ainsi, une dictature qui se prétend faussement “communiste” attaque et emprisonne les véritables communistes et travailleurs, et pas seulement les politiciens libéraux et les militants pro-démocratie comme à Hong Kong.
Au Xinjiang, où vivent 12 millions de musulmans ouïgours, une répression horrible a lieu au nom de la lutte contre le “terrorisme”. La dictature chinoise a soutenu la “guerre contre le terrorisme” menée par l’Occident après 2001 et s’en est servie pour faciliter sa propre répression antimusulmane et renforcer son contrôle sur le Xinjiang, riche en ressources. Les Ouïghours sont soumis à des lois racistes discriminatoires et à un système de surveillance hi-tech massif comprenant des camps d’internement de masse. Le régime de Xi a d’abord nié l’existence de ces camps, puis a changé de position lorsque les preuves sont devenues indéniables, les qualifiant d’”écoles de formation professionnelle” !
« Solidarité contre la répression en Chine et à Hong Kong (Solidarity Against Repression in China and Hong Kong, SARCHK) » est une campagne internationale lancée par Alternative Socialiste Internationale (ASI) et nos camarades en Chine, à Hong Kong et à Taiwan. Nous avons une longue expérience de la lutte pour les droits démocratiques et du soutien aux luttes des travailleurs.
SARCHK expose le rôle réel de la dictature chinoise, qui est dominée par des milliardaires – la Chine compte désormais plus de milliardaires que les États-Unis – et présente l’un des pires bilans au monde en matière de droits des travailleurs. Nous exposons également l’hypocrisie de la rhétorique anti-chinoise des gouvernements occidentaux, qui est souvent utilisée pour attiser le racisme, pour provoquer la division, et qui prétend en vain promouvoir la “démocratie” et les “droits humains”.
Démocratie contre dictature
– Les États-Unis fournissent une aide militaire à 73 % des dictatures du monde. La Chine ne peut pas faire mieux !
– La Grande-Bretagne a dirigé Hong Kong pendant 154 ans et n’a jamais organisé d’élections.
– Les gouvernements des pays “démocratiques” soutiennent et appuient toujours les régimes qui leur permettent de faire des profits. Comme le montre le Myanmar, pour combattre la dictature, il faut une lutte de masse révolutionnaire menée par les travailleurs et les jeunes.
Les États-Unis, l’Union européenne et d’autres gouvernements occidentaux ainsi que leurs grandes entreprises ont travaillé main dans la main avec la dictature chinoise pendant de nombreuses années. Ensemble, ils ont étouffé les plaintes pour violation des droits de l’homme, aidant même l’État policier chinois à développer certaines de ses technologies de surveillance les plus avancées. Leur seule préoccupation était de tirer profit de la main-d’œuvre non syndiquée de la Chine et d’exploiter le marché chinois en pleine croissance. La nouvelle guerre froide marque la fin de cette relation confortable, laissant place à une hostilité croissante entre le capitalisme occidental et chinois.
La lutte pour la démocratie – pour les droits démocratiques tels que la liberté d’expression, la liberté de réunion, le droit de s’organiser en syndicats et en groupes politiques, de faire grève, de se présenter ou de voter à des élections libres, et de chasser un gouvernement – ces droits n’ont jamais été conquis que par la lutte de masse, en particulier celle des travailleurs, avec la classe capitaliste de l’autre côté des barricades, comme c’est le cas à Hong Kong aujourd’hui.
La lutte de masse est la seule voie !
Les droits démocratiques n’ont jamais été accordés par un groupe ou un régime au pouvoir, ni par un gouvernement étranger ou la “communauté internationale”. C’est parce que les droits démocratiques réels et la lutte de masse nécessaire pour les obtenir constituent une menace sérieuse pour le système capitaliste dans lequel une infime minorité détient tout le pouvoir réel.
C’est pourquoi « Solidarité contre la répression en Chine et à Hong Kong » construit une solidarité de base active avec la lutte anti-autoritaire en Chine et à Hong Kong, et s’oppose fermement à tout soutien à un gouvernement capitaliste. Le mouvement des travailleurs, les mouvements sociaux des femmes, des jeunes et des minorités opprimées, ce sont les seules forces qui peuvent vaincre les régimes répressifs.
Pour soutenir notre campagne, discuter des actions et obtenir des informations sur nos activités dans votre pays et votre localité, prenez contact avec hk.repression@gmail.com (pour la campagne internationale) et info@socialisme.be (pour la Belgique).
Ce que nous défendons :
- Abolition de la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong.
- Libération des prisonniers politiques à Hong Kong et en Chine. Reconstruisons et étendons la lutte de masse pour la démocratie.
- Non à la détention de masse, au travail forcé et à la discrimination contre les Ouïghours et les minorités nationales. Pour un mouvement multiethnique uni contre la dictature.
- Pour des syndicats indépendants et le droit de grève. Organisons la solidarité syndicale avec les travailleurs de Chine et de Hong Kong.
- *Solidarité internationale – non au nationalisme, à l’impérialisme et à la nouvelle guerre froide.
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Russie: Liberté pour tous les prisonniers politiques !
Soyez solidaires ! Envoyez une lettre de protestation aux consulats et ambassades de la Fédération RusseEnvoyez vos messages et photos de solidarité à Социалистическая Альтернатива, International Socialist Alternative dans la Fédération Russe.
Le régime de Poutine attaque les socialistes

La solidarité internationale a afflué vers Matvey. Des piquets de solidarité ont été tenus devant les ambassades de Russie à Bruxelles, Vienne, Londres, New York, Dublin, Le Cap et Berlin. Le député irlandais Mick Barry a soulevé la question au parlement irlandais. À Cracovie, nos camarades polonais ont organisé un piquet de solidarité et ont été eux-mêmes été déplacés par la police armée. Nous avons reçu de nombreuses lettres de soutien et des photos de solidarité de la part de syndicats, de jeunes militants et de féministes socialistes. Le 22 mars, le tribunal de Moscou a pris la décision de condamner notre camarade Matvey Aleksandrov à 15 jours de prison pour sa participation à une manifestation pacifique le 23 janvier. Cette décision est intervenue immédiatement après sa libération d’une peine antérieure de 25 jours de prison. Cette fois-là c’était pour avoir distribué des tracts devant l’université de Moscou pour appeler à soutenir la manifestation organisée à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
Le 5 avril, Matvey devrait être libéré, mais nous craignons qu’il ne soit à nouveau arrêté à la veille d’une nouvelle série de manifestations de masse. Ce carrousel d’arrestations pourrait durer longtemps ! Il existe un autre danger, celui que Matvey soit accusé d’avoir enfreint à plusieurs reprises les règles relatives à la participation à des actes publics – une accusation pénale qui pourrait entraîner une peine de prison de plusieurs années.
Le 9 mars, dans la ville d’Izhevsk, la féministe et éco-activiste Anastasia Ponkina, qui est membre du Mouvement socialiste russe (RSM), a été accusée d’avoir participé à la manifestation du 23 janvier. La police affirme qu’elle marchait le long de la route en appelant les autres manifestants à « suivre son exemple » lors de la manifestation à laquelle participaient plusieurs milliers d’habitants d’Izhevsk. Anastasia risque 5 ans de prison. Le 24 mars, la police a fouillé le bureau du RSM d’Izhevsk, saisissant des ordinateurs, des documents imprimés, des banderoles et des pancartes. Il est possible que l’organisation soit accusée d’être « une organisation extrémiste ».
Tout ceci démontre que le régime de Poutine attaque des socialistes en Russie qui participent activement aux manifestations de masse et appellent à la lutte organisée contre la dictature des oligarques et le système capitaliste. Nous avons besoin d’une solidarité active pour nous opposer à ces attaques.
- Liberté pour les socialiste démocratique Matvej Aleksandrov et Anastasia Ponkina.
- Liberté pour tous les prisonniers politiques en Russie !
Vous pouvez trouver ici une lettre de protestation à envoyer : A l’Ambassadeur de la Fédération de Russie, Alexander TOKOVININ, 66 Avenue De Fré, 1180 Uccle, amrusbel@skynet.be, https://www.facebook.com/amrusbel
ou
Consulat Général du Russie, M. Evgeny Egorov, Consul général, 20 Della Faillelaan, 2020 Antwerpen, ruscons@skynet.be
Lettre modèle :
Monsieur l’Ambassadeur,
Il a été porté à notre attention qu’une campagne est menée contre les socialistes démocratiques dans la Fédération de Russie.
Le 27 février, le tribunal régional Nikulinsky de Moscou a condamné Matvey Aleksandrov à 25 jours de prison, en vertu de l’article 20.2 alinéa 8 du Code Administratif. Cette mesure faisait suite à la distribution prévue de tracts par Matvey à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
À sa libération, il a été immédiatement à nouveau arrêté et envoyé en prison pour 15 jours supplémentaires en vertu du même article. Cette mesure faisait suite à sa participation pacifique à une manifestation pacifique le 23 janvier.
Le 9 mars, à Izhevsk, la socialiste Anastasia Ponkina a été arrêtée et doit répondre de l’article 213(b) du Code pénal – la clause dite de hooliganisme politique. Elle risque jusqu’à 5 ans de prison pour avoir participé pacifiquement à une manifestation pacifique le 23 janvier.
Ces mesures répressives sont prises dans le cadre d’une campagne beaucoup plus large d’emprisonnement et de harcèlement des opposants politiques au gouvernement russe, ce que nous jugeons inacceptable.
Nous vous demandons instamment d’exercer toute la pression possible pour que les charges retenues contre Matvey Aleksandrov et Anastasia Ponkina soient abandonnées.
Liberté pour les socialistes Matvey Aleksandrov et Anastasia Ponkina.
La liberté pour tous les prisonniers politiques en Russie.
Je vous prie d’agréer, Monsieur l’Ambassadeur, l’expression de mes sentiments distingués,
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Iran : Victoire des travailleurs de Haft Tappeh !

A bas les propriétaires d’usines corrompus et leurs alliés du régime iranien !
Message de solidarité d’Alternative Socialiste Internationale aux collègues et camarades de la sucrerie de Haft Tappeh
Aux collègues et camarades de l’usine sucrière de Haft Tappeh,
Alternative Socialiste Internationale (ASI) exprime sa solidarité avec votre lutte héroïque contre les propriétaires d’usines corrompus et le régime répressif iranien qui est leur allié. Nous soutenons votre lutte permanente contre toute forme de privatisation et de licenciement ainsi que pour le paiement des salaires impayés, le renouvellement de votre assurance sociale, etc.
Le fait que vous ayez pu forcer un jury à se réunir sur la question du limogeage des propriétaires privés actuels illustre l’énorme pression que vous avez pu exercer. À la suite des protestations, les fonctionnaires et le pouvoir judiciaire ont été contraints de reculer et l’affaire a été confiée à un jury. Mais il est clair que l’on ne peut leur faire confiance, ni à lui, ni au régime meurtrier et à son appareil qui a utilisé toute sa puissance pour réprimer votre lutte et vos revendications.
Votre lutte est devenue un exemple international de la détermination et du courage de la classe ouvrière. En dépit d’une répression massive et de nombreuses difficultés, vous avez poursuivi les grèves et les actions de protestations et augmenté la pression sur la classe dirigeante et le régime. Toutes les promesses faites par les forces du régime ont été rompues. Vous savez que vous ne pouvez compter que sur votre propre force et sur la solidarité de la classe ouvrière dans tout le pays et à l’échelle internationale.
Vous avez prouvé au cours des dernières années que le contrôle et l’administration des travailleurs sont non seulement nécessaires, mais absolument possibles. Le slogan “Pain, travail, liberté, administration du Conseil” montre la voie à suivre : l’urgence de chasser les patrons et de placer l’usine – et toute l’économie – sous le contrôle des travailleurs. C’est la seule façon d’assurer des emplois sûrs, de bons salaires, la sécurité et la fin de toute forme d’oppression. C’est pourquoi votre lutte est directement liée à la lutte politique contre l’ensemble du régime et de son système.
Nous avons suivi votre lutte ainsi que les nombreux soulèvements de la classe ouvrière et des pauvres iraniens contre le régime islamique au cours de ces dernières années avec inspiration et une profonde solidarité. Nous sommes convaincus que seule la classe ouvrière – sous la conduite de laquelle avancent toutes les couches pauvres et opprimées de la société – est capable de renverser ce régime par des actions de masse et des grèves générales.
Un puissant mouvement ouvrier aura le potentiel révolutionnaire de renverser les élites criminelles et de construire un Iran socialiste, reposant sur la liberté et sur une économie et une société démocratiquement planifiées. La classe ouvrière iranienne a fait preuve d’une grande détermination et d’une grande puissance dans le passé, vous poursuivez ces grandes traditions. Le besoin d’un mouvement indépendant de la classe ouvrière est aujourd’hui plus urgent que jamais.
La crise économique, aggravée par le COVID-19, a révélé au niveau international le visage brutal du capitalisme. Il est clair que ce système n’est pas en mesure d’assurer la santé, la sécurité ou une quelconque perspective pour la classe ouvrière et la jeunesse. Le régime iranien – responsable des morts, des difficultés économiques, du chômage et de la misère – était déjà ébranlé par le pouvoir des masses avant cette crise. Sa stabilité est construite sur le sable. Vive la résistance de la classe ouvrière ! A bas le dictateur et le régime islamique !
Il ne peut y avoir de confiance dans aucune force impérialiste. Nous nous opposons à toutes les sanctions contre l’Iran et à toute tentative d’intervention impérialiste des classes dominantes. La solidarité internationale de la classe ouvrière est absolument essentielle. C’est pourquoi les sections nationales (dont le PSL/LSP en Belgique) et les camarades d’ASI dans le monde entier diffuseront ce message de solidarité et l’exemple de votre lutte dans leurs syndicats, les organisations de gauche et les collaborations dans lesquelles nous sommes impliqués. La classe ouvrière internationale et le mouvement syndical doivent organiser la solidarité afin de soutenir votre lutte, nous les appelons à le faire.
