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Tag: Russie
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Gay Pride : 800.000 personnes à Paris contre l’homophobie
Ce samedi 26 juin, les rues de la capitale accueillaient l’édition 2010 de la Gay Pride, dans une ambiance électrique et combative. Plus de 800.000 personnes ont ainsi défilé sous le drapeau arc-en-ciel ! Le mot d’ordre était clair : «Violences, discriminations, ASSEZ! Liberté et Egalité, partout et toujours.» Les principales revendications mises en avant cette année : le droit au mariage et à l’adoption, ainsi que la lutte contre la violence homophobe et les discriminations, revendications à la justesse cruellement illustrée le soir même : un homme s’est en effet fait poignardé.
Par Pablo V. (Bruxelles)
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Après 40 ans de Gay Pride, la lutte continue
La fin des années ‘60 a été riche en luttes : mai 68, mobilisations anti-guerre, Printemps de Prague, mouvement noir,… C’est dans ce contexte de luttes que naissent les émeutes de Stonewall à New York, luttes qui symbolisent le début du mouvement LGBT.
Par Julien (Bruxelles)
A l’époque, les LGBT n’avaient légalement aucun droit et les descentes homophobes de flics étaient fréquentes. Le 28 juin 1969, un raid un peu plus violent que d’habitude au Stonewall va amener les LGBT à se mobiliser contre les attaques policières et les lois homophobes. En solidarité avec les mouvements afro-américains, des slogans comme ‘‘Gay Power’’ et ‘‘Gay is good’’ seront criés à chaque manifestation. Le Gay Liberation Front fut fondé par les militants LGBT de l’époque à New-York et s’étendra très vite au Canada, en Australie et dans beaucoup de pays européens. Très vite est née une collaboration pratique entre le GLF, les Blacks Panthers et les mouvements anti-guerre.
Cette année, cela fera 40 ans que la première Gay Pride a été organisée à New-York. Le but était clairement de revendiquer des droits. Aujourd’hui, le milieu gay est beaucoup trop cher et beaucoup de LGBT en sont exclus. La Gay Pride est hélas essentiellement devenue l’opportunité de faire de l’argent et l’aspect revendicatif est de plus en plus mis de côté.
(Petit) tour du monde de l’homophobie
- 8 pays dans le monde exécutent des homosexuels.
- L’homosexualité est punie par la loi dans une soixantaine de pays.
- Aux Etats-Unis, les homosexuels sont exclus de l’armée. “Nous n’avons pas été en mesure d’empêcher le massacre de Srebrenica en Bosnie parce que l’armée était composée de soldats gays” se justifie un ancien commandant des forces de l’Otan.
- Il est légal de licencier pour homosexualité dans 30 Etats américains.
- Pour le numéro deux du Vatican, les multiples scandales de pédophilie qui secouent l’Eglise catholique sont liés à l’homosexualité et non au célibat des prêtres.
- Dans les pays de l’Europe de l’Est, les Gay Pride sont violemment réprimées.
A lire également:
- DOSSIER: l’égalité reste à gagner!
- DOSSIER: Histoire du mouvement LGBT – Les émeutes de Stonewall – 1969
- Deux réfugiés LGBT agressés à Bruxelles
- Répression des LGBT en Europe de l’EST
- Les propos de Léonard font réagir le mouvement LGBT
- Les droits des LGBT avant et maintenant
- Luttons contre l’homophobie! – Interview d’une camarade brésilienne
[/box]A côté de chars publicitaires, se trouvaient de nombreuses associations LGBT telles que ACT UP, SOS homophobie,… mais aussi les syndicats (CGT, CFDT…), l’ensemble de l’opposition (NPA, PCF, Parti de Gauche, Europe Ecologie, PS,…), d’anciens militants du FHAR (le front homosexuel d’action révolutionnaire), ainsi qu’une soixantaine d’associations diverses (sans-papiers, sportifs, policiers,…). La commission LGBT du PSL-LSP participait également à l’évènement, aux côtés de nos camarades français de la Gauche Révolutionnaire, courant du NPA.
Pour beaucoup, c’était l’heure de faire le bilan du gouvernement Sarkozy. En effet, aucune promesse de campagne n’a été respectée au point que GayLib (mouvement pourtant associé à l’UMP) s’est attaqué frontalement au gouvernement («Assez de promesses, l’égalité maintenant!») Au niveau européen aussi, avec l’aide du PPE et du Saint Siège, la majorité présidentielle s’est singularisée dans son opposition virulente au projet de loi visant simplement à combattre les discriminations homophobes au sein de l’Union. Pourtant, il s’agit bien d’une urgence. Selon une étude menée par la Halde en 2006, 85% des homosexuels se disent victimes de discriminations voilées (dénigrement ou rejet), et 40% d’entre eux affirment subir des discriminations ouvertes (blagues, insultes, harcèlement, voire violences physiques), émanant, la plupart du temps, de collègues. Les coupes budgétaires et l’austérité que nous annonce Sarkozy ne devrait pas améliorer cette situation, bien au contraire.
Un homme poignardé en pleine Gay Pride cette année !
La Gay Pride battait son plein dans le quartier du Marais à Paris, lorsque, vers minuit, un homme d’une quarantaine d’année s’effondre. Il s’est fait poignarder. Au même moment, une fusillade éclate à San Francisco blessant 3 personnes (dont une grièvement) dans une attaque terroriste contre la Gay Pride californienne. Ces attaques homophobes montrent que si aujourd’hui, pour certains, affirmer son orientation sexuelle est devenu moins complexe que par le passé, pour les autres, cette même affirmation peut devenir synonyme de violence et d’oppression. Par ailleurs, on se rappelle tous des dernières Gay Pride en Europe de l’Est et en Russie, où les militants LGBT devaient à la fois esquiver les coups de matraque de la police et les cocktails molotov lancés par des fascistes et des extrémistes religieux. Pire encore, les homosexuels sont actuellement persécutés dans plus de 60 pays dans le monde (prison à vie, coups de fouet…) et sont encore condamnés à la peine de mort dans huit pays. Dans un tel contexte, on ne peut pas rester les bras croisés.
Néanmoins, la violence homophobe n’est pas inéluctable !
Il y a fort à parier, par ailleurs, que la crise qui fragilise les plus opprimés à travers la destruction d’emploi, des services publics et d’éducation aura des conséquences sur les LGBT. A l’inverse, la défense des droits sociaux, le partage du temps de travail pour travailler tous, la garantie d’un logement décent,… permettrait sans doute de briser cet engrenage de tensions au sein de la société, et d’en finir avec la logique du « diviser pour mieux régner » chère à Nicolas Sarkozy et autres PPE.
C’est pourquoi nous devons nous organiser pour résister à la violence homophobe, tout en construisant un rapport de force avec les travailleurs pour changer la société. Si pour vous aussi, ne rien faire, c’est laisser faire, alors rejoignez le PSL et sa commission LGBT. Samedi, nous avons par exemple tenu un stand avec de nombreuses brochures sur l’histoire du mouvement LGBT, Stonewall, avec notre organisation sœur en France (la Gauche Révolutionnaire) lors de la Gay Pride parisienne. Une initiative encourageante des deux côtés de la frontière !
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Critique : La tragédie de la Révolution chinoise, de Harold Isaacs
La Révolution chinoise de 1925-27 a représenté un des plus splendides et des plus gigantesques mouvements de l’Histoire humaine.
Reléguées au rang de bêtes de somme, les masses chinoises – dirigées par la magnifique classe ouvrière chinoise – se sont rassemblées par millions dans les zones urbaines de Shanghai, du Guangdong, du Wuhan, etc. et ont ébranlé les fondations du féodalisme et des capitalismes chinois et impérialistes dans leur quête de libération et d’une société nouvelle. Jouissant d’une position encore plus favorable que celle qui existait en Russie en Octobre 1917, une révolution victorieuse était entièrement possible…
Par Peter Taaffe, secrétaire général du Socialist Party (CIO-Angleterre et Pays de Galles)
Cependant, un obstacle majeur se dressait sur la voie du triomphe de la révolution, sous la forme des positions erronées recommandées par Staline et par son cercle à l’époque à la tête de l’Internationale Communiste. Ceux-ci étaient en faveur d’une alliance de la classe ouvrière et de la paysannerie exploitée avec la petite-bourgeoise et les soi-disant ‘‘capitalistes nationaux’’ pour former un ‘‘bloc de quatre classes’’ en Chine.
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La tragédie de la Révolution chinoise, par Harold IsaacsCe livre a également un intérêt à l’heure actuelle, parce que les problèmes de l’inachèvement de la révolution capitaliste-démocratique – à laquelle ont été confrontés les travailleurs et paysans chinois – sont toujours des obstacles colossaux sur la voie vers une réelle libération dans ces parties du monde qui comprennent deux tiers de l’Humanité. Nous encourageons par conséquent nos lecteurs à l’acheter et à en débattre, dans le but, espérons-le, de comprendre ce qui va se produire dans le monde néocolonial.
Ce livre n’a plus édité en français depuis la fin des années ’60, mais vous pouvez accéder ici à la version en lign en anglais, sur marxists.org.
[/box]C’était là la même politique complètement erronée qu’avaient jadis prônés les Menchéviques en Russie, transférée sur le sol chinois. Le livre d’Isaacs démontre brillamment que cette politique a représenté une ‘‘tragédie’’ pour la révolution. Ceci a été depuis lors sans cesse disputé par les apologistes de Staline et du stalinisme. Mais Isaacs leur répond, avec une abondance de faits et de descriptions, que la marche des masses sape complètement leurs arguments et renforce les siens et ceux du révolutionnaire Léon Trotsky, qui avait commenté ces évènements à l’époque.
Mais ce livre est encore bien plus que ça et dépeint à grands coups de plume extrêmement habile le magnifique panorama constitué par l’héroïsme, l’autosacrifice et la détermination de changer le monde affichés par les travailleurs et paysans chinois horriblement exploités.
Cette édition a en outre l’avantage d’apparaître telle qu’elle était parue dans sa version originale, avec une introduction très éclairante de Léon Trotsky, plus tard expurgée de la version ‘‘allégée’’. Au fur et à mesure qu’Isaacs a viré à droite après la mort de Trotsky, il n’a plus permis que la publication de cette version ‘‘allégée’’. Celle-ci était toujours utile et, malgré le changement d’opinion de l’auteur, justifiait toujours l’analyse de la révolution faite par Léon Trotsky.
Mais elle n’était pas aussi efficace que cette version complètement restaurée. Trotsky lui-même avait fait remarquer que ‘‘Le livre d’Isaacs représente une œuvre scientifique du début à la fin. Il est basé sur une étude consciencieuse d’un très grand nombre de sources originales et de matériel additionnel.’’
Il faut ajouter que Trotsky a discuté avec le jeune Isaacs, qui avait 28 ans lorsqu’il a écrit ce livre, et l’a relu ligne après ligne avant sa publication. Malgré qu’Isaacs ait plus tard renié ses idées trotskystes et marxistes, et les idées de Trotsky lui-même, ce livre est néanmoins une démonstration brillante des idées de Trotsky, en particulier concernant la question cruciale de la théorie de la révolution permanente appliquée à la Chine.
Cette théorie consiste à dire que la révolution démocratique-bourgeoise dans ce qui est aujourd’hui le monde néocolonial (réforme agraire approfondie et purge de la société de toutes les relations féodales et semi-féodales, solution de la question nationale, démocratie, élection d’un parlement, etc.) n’est possible que si la classe ouvrière devient la force dirigeante d’une telle révolution. Elle-même n’étant capable de diriger la révolution jusqu’à sa conclusion victorieuse que si elle conduit la paysannerie – et en particulier ses couches inférieures – dans la lutte.
Développement inégal
Le chapitre d’ouverture ‘‘Les Graines de la révolte’’ est un petit chef d’œuvre littéraire qui décrit, à travers la vie des masses chinoises, la loi du ‘‘développement inégal et combiné’’, dont l’essence fait partie intégrante de la théorie de la révolution permanente de Trotsky.
Il commence ainsi: ‘‘A travers les villes et les villages, et sur les terres fatiguées de vastes vallées fluviales qui s’étendent de la mer jusqu’au cœur de l’Asie, ces contradictions et contrastes se multiplient. Ils incarnent la lutte de près d’un demi-milliard de gens pour l’existence et la survie.’’
Il est regrettable que l’auteur se soit plus tard distancé de sa position marxiste-trotskyste. Son fils, Arnold Isaacs, dans sa nouvelle introduction, tente d’en expliquer les raisons. Il concède que son père était entièrement d’accord avec Trotsky lorsqu’il a écrit le livre, mais poursuit en déclarant que ‘‘Sa position sur les convictions sous-jacentes de Trotsky est tout autre chose’’.
Pourtant, le fils d’Isaacs concède que le livre a été écrit par le jeune Isaacs en tant que ‘‘révolutionnaire’’, comme Trotsky l’a noté d’un air approbateur dans son préface, mais que ‘‘son opinion a assez vite changé’’. Treize ans plus tard, toutefois, dans une nouvelle édition allégée – qui ne donnait pas la pleine envergure du livre actuel – ‘‘il n’était plus d’accord avec les principes léninistes fondamentaux que Trotsky avait maintenu jusqu’à sa mort en 1940’’ (Préface par Arnold R. Isaacs).
Le revirement d’Isaacs est expliqué par le fait qu’il n’était pas d’accord avec ‘‘le principe selon lequel une dictature du prolétariat dirigée par un seul parti révolutionnaire devrait exercer un pouvoir exclusif dans un Etat révolutionnaire.’’ C’est une conclusion plutôt erronée, cette position étant faussement attribuée aux trotskystes et aussi aux marxistes actuels.
Un Etat-parti unique en Russie, exerçant la ‘‘dictature du prolétariat’’ (terme qui avait un sens assez différent à l’époque qu’il n’en a aujourd’hui, dans le sens que cela signifiait en réalité la démocratie ouvrière) n’a pas découlé des idées de Trotsky, mais de la situation critique et des difficultés de la Révolution russe.
Comme Trotsky et nous-mêmes l’avons expliqué à de nombreuses reprises, seul un parti fut au départ interdit par les Bolchéviks, celui des Cent Noirs d’extrême-droite. Tous les autres partis – Menchéviks, Socialistes-Révolutionnaires, anarchistes, libéraux, etc. – purent continuer leurs activités tant qu’ils exerçaient leur opposition aux bolchéviks de manière pacifique et démocratique. Ils n’ont été réprimés qu’après que nombre d’entre eux aient recouru à l’insurrection armée contre les Bolchéviks – comme le firent les Socialistes-Révolutionnaires en 1918 – ou qu’ils aient soutenus différents généraux tsaristes ou blancs – comme les Menchéviks.
Plus tard, certains membres de ces partis ont en réalité adhéré à la victoire d’Octobre 1917, mais leurs partis dans leur ensemble se trouvaient au départ de l’autre côté des barricades. Isaacs, comme l’explique son fils dans l’introduction, a par la suite cherché à argumenter le fait que ‘‘l’expérience soviétique nous a enseigné que la contradiction entre l’autoritarisme et le socialisme démocratique est totale. Le monopole du parti unique sur la vie politique, se développant en une oligarchie bureaucratique, est un résultat qui découle clairement de certains fondements du bolchévisme.’’
C’est de nouveau le conte familier selon lequel le stalinisme, l’autoritarisme, a tiré son origine dans le bolchévisme et dans ses méthodes. En réalité, le stalinisme a dû se consolider en détruisant tous les éléments du bolchévisme.
Le bolchévisme
Le parti bolchévique de Lénine était le parti de masse le plus démocratique de l’Histoire. Le stalinisme a dû annihiler ce parti dans un fleuve de sang au cours des terribles purges des années 30. C’est de l’isolement de la Révolution russe qu’a découlé le régime du parti unique, et non des objectifs initiaux du bolchévisme.
L’espoir était que, après la guerre civile, la démocratie des soviets puisse être restaurée. Au lieu de cela, l’isolation de la révolution a mené à la cristallisation d’une caste bureaucratique qui est parvenue, 73 ans après la révolution, à restaurer le capitalisme en Russie.
Ces enjeux, dans tous les cas, ne sont pas la clé de ce livre, celui-ci traitant de la puissante Révolution chinoise des années 1925-27. Les sources principales de ce mouvement prenaient racine – tout comme pour la Révolution russe elle-même, dont se sont inspirées les masses chinoises – dans l’incapacité du capitalisme à faire progresser la société.
Nous recommandons à tous ceux qui sont capables d’acheter ce livre, seuls ou en commun avec d’autres camarades, de le faire. Le fait de lire ce livre permettra en particulier à la jeune génération de pleinement comprendre le caractère de la Révolution de 1925-27.
Cela leur permettra également de voir que les forces impliquées dans la révolution de 1944-49, menée par l’Armée Rouge de Máo Zédōng étaient entièrement différentes de celles qui étaient présentes en 1925-27, qui était une révolution ouvrière classique, laquelle a dirigé la masse de la nation chinoise dans la lutte pour changer la société.
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Ecole d’Eté Européenne du CIO – Reportage photos
L’Ecole d’Eté Européenne du CIO s’est clôturée vendredi dernier, après 6 journées intenses de discussions et de partage d’expérience. 350 militants issus de 25 pays ont participé à cet évènement, une semaine aussi passionnante que riche en enthousiasme. A côté des sessions officielles de discussions, les soirées ont aussi été propices aux rencontres entre camarades oiyr des discussions plus informelles. Voici quelques photos.
Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO
Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.
- Histoire du CIO
- Liens vers différents sites du CIO et de ses sections
- Rubrique de ce site consacrée aux nouvelles du CIO
- Site du CIO, socialistworld.net
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Stage d’été de la Gauche révolutionnaire : un moment de discussion et de formation encourageant
Les 3, 4 et 5 juillet a eu lieu le 8ème stage d’été de la Gauche révolutionnaire, la section française du CIO: trois jours de discussions et de débats entre une vingtaine de militants et les sympathisants de notre organisation, trois journées très instructives pour tous les participants. Nous avons pu aborder différents sujets politiques, tant théoriques qu’historiques ; mais aussi concernant l’actualité française et internationale.
Par Alex, Denis et Cécile
Le vendredi, nous avons parlé de l’Amérique Latine. Nous avons pu discuter de la situation politique de différents pays, par exemple au Honduras, ou au Brésil, où nos camarades du CIO rencontrent de francs succès. L’après midi, nous avons abordé la question du Sri Lanka, où le peuple Tamoul continue de vivre dans des conditions inhumaines ; et nous avons considéré les perspectives pour la campagne anti raciste que nous avons lancée en mai.
Deux autres discussions ont eu lieu ; une sur les bases de l’économie marxiste, qui a permis notamment à nos jeunes camarades d’avoir une meilleure compréhension du fonctionnement de l’économie capitaliste et l’autre sur l’histoire de la IIIème internationale, qui est cruciale à étudier dans la période actuelle.
Le soir, nous avons regardé le film Persépolis de Marjane Satrapi, qui a pu nous éclairer sur l’histoire de la révolution iranienne et ses conséquences sociales et politiques. Le samedi, nous avons parlé de la Révolution française de 1789. Pour les marxistes, il est essentiel d’étudier et d’analyser cette période tant elle a été riche en évènements et en idées, les mêmes qui ont en partie inspiré à Marx la théorie du socialisme scientifique.
En fin de journée, les discussions ont porté sur le droit des femmes et la lutte contre le sexisme, question qui doit être régulièrement discutée et analysée en profondeur par les militants socialistes, et sur le darwinisme, ce qui a permis de mettre en lumière la théorie de la sélection naturelle comme moteur de l’évolution du vivant.
La discussion finale le dimanche matin a porté sur les évènements du « 6.4 », 4 juin 1989, qui a vu sur la place Tien An Men de Pékin une répression sanglante contre le plus gros mouvement d’étudiants et de travailleurs que la Chine d’après 49 a connu.
Ce stage a été l’occasion pour nous, militants de la Gauche Révolutionnaire, d’approfondir notre programme, nos idées et de mieux se l’approprier afin de pouvoir plus facilement le retranscrire, et convaincre de manière plus large de sa justesse. La richesse des débats que nous avons eus a été très encourageante et nous permet d’aborder la prochaine période avec beaucoup d’enthousiasme militant pour mettre encore plus en avant les idées du socialisme et construire notre organisation. Ce week-end a été finalement couronné par l’adhésion d’un sympathisant, pour qui ce le stage fut l’occasion de confirmer son souhait de construire avec nous la Gauche révolutionnaire et de lutter pour le socialisme.
Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO
La Gauche révolutionnaire est la section du CIO en France, où elle travaille au sein du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste)
Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.
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Honduras: NON au coup d’Etat! – Déclaration du Comité pour une Internationale Ouvrière – Costa Rica
Au moment d’écrire cette déclaration, des milliers de Honduriens sont en train de prendre les rues de Tegucigalpa ainsi que d’autres villes du pays. De plus, une grève générale a éclatée pour protester contre le coup d’Etat contre le Président du Honduras, Manuel Zelaya. Le groupe du CIO au Costa Rica exprime sa solidarité inconditionnelle vis-à-vis des manifestants qui défient le couvre-feu et la répression ordonnés par le nouveau gouvernement putschiste. Nous demandons à tous les travailleurs ainsi qu’à leurs organisations d’exprimer leur opposition à l’attaque contre les droits démocratiques des travailleurs et du peuple du Honduras.
CIO-Costa Rica
Les forces de l’armée hondurienne, dans une action coordonnée avec les dirigeants politiques les plus réactionnaires du Congrès et du pouvoir judiciaire ont rompu les règles du régime démocratique bourgeois du pays, dimanche soir (28/06), en séquestrant le Président Manuel Zelaya, élu en 2005 jusque 2010, et par la suite en le déportant à San José au Costa Rica.
Les mêmes dirigeants réactionnaires n’ont pas perdu de temps et le dimanche, en prétextant que Zelaya avait démissionné, ils se sont accordés pour nommer l’actuel Président du Congrès, Roberto Micheletti nouveau président du pays. Le président Zelaya, qui a quitté le Costa Rica pour Managua au Nicaragua, nie avoir démissionné et accuse l’armée de l’avoir séquestré par la force pour l’expulser du pays après avoir mitraillé sa résidence.
Le coup d’Etat au Honduras reflète les intérêts de la classe dominante et de l’élite politique qui craint la perte de contrôle sur les actions de Zelaya et sa prise de distance avec l’agenda politique et économique des élites les plus conservatrices de cette dernière période.
Manuel Zelaya a été élu comme candidat du Parti Libéral, mais à partir de 2007, il a adopté une position de rapprochement avec le gouvernement vénézuélien d’Hugo Chavez, et a demandé l’adhésion officielle de son pays à ALBA, l’Alternative Bolivarienne pour les Amériques. Cette attitude, tout comme certaines mesures adoptées par le gouvernement, n’ont pas été appréciées par les patrons, l’église et les intérêts de l’impérialisme au Honduras.
Le putsch s’est produit lorsque le gouvernement de Zelaya, en grave conflit avec les dirigeants de son propre parti et avec l’opposition de droite, promouvait une conusltation populaire informelle sur la possibilité de réaliser un référendum sur la convocation d’une Assemblée Constituante dans le pays à l’occasion des élections de novembre.
Dans le cadre d’une profonde crise économique et d’une instabilité politique, le gouvernement de Zelaya a été mis sous pression pour trouver une base sociale de soutien dans les secteurs populaires en dehors de la ligne traditionnelle de son propre parti et en aiguisant encore plus la dispute féroce avec le Parti National du Honduras, traditionnel adversaire du Parti Libéral dans les controverses politiques intra-bourgeoises. Face à la crise, Zelaya a opté de faire des réformes par en haut avant que le peuple ne puisse les arracher avec beaucoup plus d’intensité par en bas.
La rupture institutionnelle au Honduras est une claire démonstration de comment, dans le cadre de la crise structurelle du capitalisme et de la fragilité des systèmes politiques latino-américains, même des petites réformes ou des actions modérées qui contrarient les intérêts des élites politiques et économiques, deviennent intolérables pour la classe dominante associée avec l’impérialisme sur le continent.
Indépendamment du caractère du gouvernement de Zelaya, qui est toujours un gouvernement bourgeois, le coup d’Etat est une attaque sévère contre les travailleurs et la majorité du peuple, avec plus du 50% de la population en dessous du seuil de pauvreté et avec une élite historiquement réactionnaire associées avec l’impérialisme nord-américain. Les soldats qui ont séquestré Zelaya ont été entrainés avec les méthodes typiques de l’école des coups d’Etats, subventionnée par l’impérialisme nord-américains pendant des décennies.
Ce qui arrive aujourd’hui au Honduras affecte profondément le mouvement de la classe ouvrière et les peuples du monde, particulièrement en Amérique latine. Un putsch, au moment où les travailleurs, les paysans, les indigènes et les jeunes de divers pays de la région osent lever la tête contre les politiques et la crise du capitalisme qu’ils supportent, est un précédent très dangereux.
Vaincre le putsch au Honduras et empêcher que les mêmes méthodes ne puissent être utilisées dans le futur est un point important pour l’avancement de la lutte des travailleurs dans d’autres pays. C’est donc là une tâche unitaire et prioritaire des mouvements sociaux et de la gauche conséquente dans le continent.
Pour les travailleurs et le peuple hondurien, il est essentiel de promouvoir pour l’adoption des méthodes de lutte de la classe ouvrière : la grève générale, la mobilisation massive et l’organisation démocratique par la base (l’autodéfense incluse) incluant tous les autres secteurs de la population pauvre et opprimée, coupant à la racine la tentative d’utilisation de politique autoritaire et réactionnaire dans le pays.
Devant l’impossibilité que même l’impérialisme US puisse supporter le nouveau gouvernement putschiste – avec Obama qui maintient une attitude vacillante et douteuse, mais sans reconnaitre à Micheletti comme président – il est possible que les putschistes essayent de promouvoir une normalisation de la situation en maintenant les élections de novembre sous des conditions spéciales, sans le référendum sur l’Assemblée Constituante et sous un contrôle strict.
En même temps, nous exigeons une position claire de la part de toutes les autorités, les gouvernements et les organismes internationaux contre le coup d’Etat, même si nous n’avons aucune illusion envers des organisations comme l’OEA (Organisations des Etats d’Amériques) ou les Nations-Unies. Nous demandons aux travailleurs de rester attentifs face aux manoeuvres de l’impérialisme et ses alliés en Amérique Latine.
Nous ne pouvons accepter aucune solution pour le Honduras qui n’incorpore comme une base minimale la destitution immédiate du gouvernement putschiste de Micheletti, la restauration du gouvernement de Zelaya et l’incarcération de ceux qui directement ou indirectement ont collaboré au coup d’Etat.
Ceci ne peut s’obtenir de manière effective qu’avec la mobilisation des travailleurs et du peuple hondurien avec la ferme solidarité des travailleurs de toute l’Amérique Latine et du monde.
Nous devons travailler à ce que l’action putschiste tourne au profit d’une radicalisation de la lutte des travailleurs qui aille plus loin que les reformes modérées du gouvernement de Zelaya, surpasse les limites du système politique bourgeois et avance dans une direction véritablement démocratique, anticapitaliste et socialiste.
- Soutien inconditionnel à la résistance des travailleurs et au peuple du Honduras contre le coup d’Etat !
- A bas le gouvernement putschiste de Micheletti ! Pour le retour immédiat de Manuel Zelaya ! Aucun accord avec les putshistes !
- Pour le rétablissement immédiat des libertés démocratiques et la fin de la répression !
- Pour l’organisation indépendante des travailleurs et du peuple du Honduras dans sa lutte pour les droits démocratiques et sociaux.
Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO
Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.
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Crise révolutionnaire en Iran : Les divisions au sein de la classe dirigeante s’approfondissent
Les élections présidentielles du 12 juin en Iran ont déclenché une crise révolutionnaire. La classe capitaliste islamiste est profondément divisée sur la question de savoir comment arrêter le mouvement historique de masse qui a émergé: répression brutale ou concessions? Les dirigeants et, de plus en plus, leur système ont perdu leur légitimité. La propagande nationaliste et religieuse n’a eu que peu d’effet. Les fusillades, les bastonnades et les arrestations sont le dernier recours dont dispose l’appareil de Khamenei et d’Ahmadinejad. Toutefois, l’absence d’organisations ouvrières de masse et d’un parti révolutionnaire de masse sont également un facteur majeur au cours de ces événements.
Per-Ake Westerlund, Rättvisepartiet Socialisterna (Parti de la Résistance Socialiste – CIO Suède), article publié le 22 juin
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- Révolution iranienne: vers où aller?
- Appel à la solidarité du PSL/LSP en français et néerlandais (PDF)
- Appel à la solidarité du PSL/LSP en anglais (PDF)
- Appel à la solidarité du PSL/LSP en persan (PDF)
- Protestations de masse en Iran
- Iran 1978-79: Une révolution volée à la classe ouvrière
- Rubrique "Asie" de socialisme.be
[/box]Les mobilisations qui ont rassemblé plus d’un million de personnes dans les rues de Téhéran à partir du 16 juin, à côté des divisions ouvertes au sein de la classe dirigeante capitaliste islamiste, marquent une crise révolutionnaire en Iran. Les gens ont perdu leur crainte. L’immense haine contre le système politique actuel et la colère face aux difficultés économiques qui touchent la population ont explosé.
Le Guide Suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, a dans son discours du vendredi 19 juin, ouvertement menacé de répression et de violence, de «faire couler le sang». Il a ouvert la porte à ses rivaux au sein du régime – l’ancien Président l’Ayatollah Akbar Rafsanjani, qui est aussi l’homme le plus riche d’Iran, accompagné de son protégé, le candidat présidentiel Mir Hossein Moussavi – qui ont appelé à annuler les manifestations à cause du risque de massacre. Les politiciens occidentaux ont eux aussi «exprimé leur crainte» et leur «inquiétude» face à la violence, se proclamant en faveur d’un compromis au sommet.
Cette semaine, les manifestations ont été attaquées sur leurs lieux de rassemblement pour le départ, limitant la possibilité d’organiser des manifestations de masse. Des miliciens Basiji à moto ont attaqué les manifestants à coups de feu et de matraques. La police et l’armée utilisent des gaz lacrymogènes et tirent à balles réelles. Les rapports estiment le nombre de morts à entre 50 et 184 personnes. L’Etat a officiellement affirmé avoir arrêté 475 personnes, mais ce nombre s’élèverait à entre 800 et 1.000 personnes selon les observateurs. Selon Reporters Sans Frontières, 26 journalistes sont détenus, tandis que d’autres agences d’information parlent de l’arrestation de 100 dirigeants étudiants. Un tribunal spécial a été mis en place afin d’interroger et de condamner les détenus.
La division au sommet du régime s’approfondit de plus en plus. Le candidat présidentiel Mir Hossein Moussavi – qui se tient à l’épicentre de la fracture au sein du régime, ayant défié Khamenei et Ahmadinejad – a été placé sous arrêt à domicile, et son propre journal a été saccagé, avec 25 personnes arrêtées. Son « parrain », L’Ayatollah Akbar Hashemi Rafsanjani, qui est aussi l’ancien Président et l’homme le plus riche d’Iran, a été mis sous pression par l’arrestation de sa famille, y compris sa fille, Faezeh Hashemi. Rafsanajani s’est apparemment rendu dans la ville sainte de Qom afin d’y rassembler ses partisans.
Khamenei a été forcé de descendre de son piédéstal qu’il occupait en tant qu’arbitre religieux et, dans une certaine mesure, de mettre Ahmadinejad de côté afin de pouvoir proférer ses menaces, apparemment inquiet à l’idée que toute concession aux manifestants ne ferait qu’accroître l’appétit des masses. Le Conseil des Gardiens a admis le fait que certaines failles existent dans le système électoral, mais nient toute possibilité d’un recomptage complet, sans même parler de nouvelles élections. C’est pourquoi la réponse de Khamenei consiste en une répression de masse. Jusqu’ici, toutefois, Musavi n’a pas riposté, préférant appeler à l’annulation des manifestations, mentionnant le risque d’un bain de sang. Les politiciens occidentaux expriment leur «crainte» et leur «inquiétude» au sujet de la violence, espérant un compromis au sommet.
L’humeur des masses, toutefois, n’est pas facilement contrôlée. Les manifestations de masse de mardi – deux millions selon certains observateurs – se sont déroulées malgré à la fois le mot d’ordre d’ouvrir le feu donné aux forces étatiques et l’appel à rester chez soi lancé par Moussavi. A ce stade, l’Etat et les dirigeants ont à nouveau été pris par surprise. On a même vu la police protéger les manifestants des attaques des milices basiji honnies. Cette semaine, les manifestations des toits – des jeunes sur les toits, criant des slogans toute la nuit – se sont renforcées chaque jour.
Avec son discours de vendredi, Khamenei a tenté de renforcer le moral des forces de l’Etat, de la même manière qu’il l’a fait contre le mouvement étudiant il y a dix ans. Il y a de nombreux moments décisifs au cours de mouvements de masse et de révolutions. La répression de samedi contre la plus petite des manifestations en route vers la Place de la Révolution n’a pas mis un terme au mouvement de protestation – les manifestations ne vont très certainement pas se terminer maintenant, même si personne n’est sûr de savoir jusqu’où le nouveau mouvement et les forces contre-révolutionnaires sont prêts à aller. Samedi 20 juin, Mir Hossein Moussavi a même appelé à une grève générale au cas où il serait arrêté, ce qu’il a prédit. Certains des syndicats clandestins ont eux aussi appelé à la grève générale.
Une accumulation de colère
Cette explosion n’est pas surgie de nulle part. L’authentique révolution ouvrière de 1979, soutenue par les pauvres urbains et ruraux, a été plongée dans le sang par la réaction islamiste. Une contre-révolution brutale, se poursuivant sur de nombreuses années, a annihilé toutes les organisations démocratiques et ouvrières. Ceci a été rendu possible par le rôle joué par le parti communiste pro-Moscou, le Toudeh, qui a soutenu le dirigeant islamiste Khomeyni, considéré comme «anti-impérialiste», poussant la logique jusqu’à ce que le Toudeh lui-même soit écrasé.
Le mouvement étudiant de 1999 était le premier à réellement secouer le régime et à susciter l’espoir des masses. Mais il a aussi exposé les illusions vis-à-vis de Khatami, le Président «réformateur» d’alors, qui n’a même pas levé le petit doigt pour défendre les étudiants contre la répression. Khatami représentait une aile du régime qui visait à améliorer les relations – à la fois sur le plan national et international – afin de pouvoir éviter tout changement réel. Cette année, Khatami fait partie de l’équipe qui soutient Moussavi. Au cours des dernières années, les étudiants ont organisé toute une série de manifestations sur leurs universités. Les dirigeants étudiants et les éditeurs des magazines étudiants ont été emprisonnés.
Depuis 2004, il y a eu une importante reprise des grèves et des luttes des travailleurs. Les chauffeurs de bus de Téhéran, les ouvriers de la sucrerie de Haf Tapeh, les enseignants, les ouvriers du textile et les ouvriers de l’usine automobile d’Iran Khodro ont organisé des grèves et des luttes pour les emplois et les salaires – et pour le droit à former des syndicats indépendants. Ils ont aussi formé leurs propres organisations et élu leurs représentants. En juillet 2005, une journée de grèves et de manifestations nationale a vu des grèves se produire même dans la ville sainte de Qom. Cette année, plus de 80 militants ont été arrêtés à la manifestation du Premier Mai dans le parc de Laleh à Téhéran. La détermination des masses, et de la classe ouvrière en particulier, a été démontrée encore et encore. La répression contre le syndicat des chauffeurs de bus et l’emprisonnement de leur dirigeant, Mansur Osanloo, n’a pas pu venir à bout de leur organisation. Après les arrestations du Premier Mai, les travailleurs et leurs familles ont organisé des manifestations quotidiennes pour réclamer la libération de tous les militants.
Point de focalisation de tous les espoirs
Les élections présidentielles de cette année sont devenues le point de focalisation pour les espoirs des masses, malgré les pseudo-analyses des «experts» occidentaux qui affiramaient que les conservateurs avaient renforcé leur emprise et que les «réformateurs» avaient été mis de côté. Certains avaient prédit que le Président sortant, Mahmoud Ahmadinejad, pourrait être mis à l’épreuve par un conservateur un plus modéré. En 2005, Ahmadinejad était parvenu, de manière inattendue, à vaincre Rafsanjani grâce à ses promesses de répartition équitable des revenus du pétrole et d’amélioration du niveau de vie pour les pauvres. Malgré la rupture de ces promesses, Ahmadinejad s’est habilement promu lui-même, et est parvenu à échapper au contrôle des mollahs capitalistes. A la place, Ahmadinejad a soutenu les capitalistes parmi le Basij et les Gardiens de la Révolution Islamaique, surtout dans l’industrie pétrolière et le secteur de la construction.
Malgré le style non-orthodoxe d’Ahmadinejad, l’Ayatollah Kamenei a décidé qu’il était tout de même la meilleure carte à jouer pour les élections présidentielles. Les trois autres candidats approuvés par le Conseil des Gardiens, composé de douze chefs religieux, parmi les 475 personnes ayant demandé à participer à la campagne présidentielle, étaient plus proches du clergé et plus académiques. Ahmadinejad avait aussi montré qu’il n’hésitait pas un instant à recourir à la répression et à se confronter aux Etats-Unis sur la question nucléaire.
Rafsanjani, qui est lui-même un grand capitaliste et le chef de l’Assemblée des Experts (composée de 86 membres) qui choisit le Guide Suprême, a adopté une position différente. Il considère Ahmadinejad comme un handicap, qui provoque à la fois l’opposition interne et les puissances mondiales. A la place, il voulait élire Mir Hossein Moussavi. Cependant, personne ne s’attendait à ce que l’ancien Premier Ministre, au pouvoir durant une période notoirement répressive (celle de la Guerre contre l’Irak de 1980-88), reçoive un soutien de masse.
«C’est le duel télévisé entre Moussavi et Ahmadinejad – suivi par 40 millions de téléspectateurs – qui a tout déclenché, et qui a créé des réactions populaires que très probablement ni Moussavi, ni personne au sein de l’appareil du pouvoir iranien n’avait prévues», selon l’analyste suédois Bitte Hammargren. Bien que de nombreux électeurs ne se sentaient pas réellement attirés par Moussavi, il a été perçu par les masses comme étant le candidat qui pourrait vaincre Ahmadinejad.
Des milliers de jeunes gens et en particulier de femmes sont devenus militants pour Moussavi. L’oppression des femmes est une des clés de voute de la dictature iranienne. Aux côtés des étudiants et des syndicats indépendants, les femmes se sont organisées pour se battre pour leurs droits, et de nombreuses militantes ont été emprisonnées ou tuées. Lorsque la femme de Moussavi, la célèbre artiste Zahra Rahnavard, a participé et a pris la parole aux meetings électoraux de son mari, cela a donné un énorme élan à sa campagne. Au cours de la dernière semaine avant les élections, les étudiants pouvaient plus ou moins librement distribuer des tracts et organiser de smeetings dans les parcs et à l’université. A Téhéran, Moussavi a organisé des meetings de masse, tandis qu’Ahmadinejad, qui dominait totalement et contrôlait les médias étatiques, rassemblait moins de gens.
L’humeur des masses était au plus haut et, avec un taux de participation de 75%, la jeunesse s’attendait à ce que Moussavi l’emporte. Mais moins de deux heures après la fermeture des bureaux de vote, Ahmadinejad a été déclaré gagnant. Et le lendemain, Khamenei le félicitait, disant que sa victoire était un «événement lumineux». Les politiciens et analystes occidentaux ont semblaient accepter le résultat, le justifiant par le soutien rural pour Ahmadinejad. Toutefois, Moussavi n’était pas d’accord de se laisser mettre de côté, et encore moins ses partisans – ou plutôt, encore moins quiconque qui se déclare contre Ahmadinejad et est mécontent du système. Des rapports faisant état d’arrondissements avec plus de votes que d’électeurs, de bureaux de vote fermés trop tôt, etc. continuaient à arriver. Au lieu de 24 millions de votes, Ahmadinejad n’en aurait reçu que 7 millions, à comparer aux 13 millions de Moussavi. Lors d’un second round, les électeurs des deux candidats vaincus auraient certainement eux aussi voté pour Moussavi.
Une colère de masse canalisée
Les manifestations ont démarré immédiatement, avec Ahmadinezhad qui se moquait, les comparant aux petites émeutes qu’on voit après un match de foot. Mais ces manifestations ne protestaient pas seulement contre les résultats électoraux – elles canalisaient toute la colère qui vit contre le chômage, les bas salaires, la crise du logement et le manque de droits démocratiques, avec en plus, pour les militants, l’espoir d’une vengeance contre le régime. Les manifestations sont devenues de plus en plus grandes. Les attaques violentes pendant la nuit menées contre les étudiants sur le campus universitaire par des Basiji à moto, avec des conséquences mortelles, n’ont fait qu’accroître la colère, culminant avec les manifestations de masse de mardi.
La violence et la propagande comme quoi les USA étaient derrière les manifestations ne sont pas parvenues à mettre un terme au mouvement. Moussavi a dû calmer les manifestations, appelant à des marches funèbres pour jeudi et vendredi. L’Ayatollah Khamenei a dû opérer une retraite partielle et appeler à un recomptage des votes – seulement dans quelques arrondissements, et sous le contrôle du Conseil des Gardiens – ce qui représente un gest dérisoire, mais néanmoins sans précédent. Mais il ne devrait y avoir aucune illusion – à côté de celan Khamenei et le régime ont comment à arrêter les critiques, et à se préparer à une mise au pas dès que possible.
C’est un mouvement massif et puissant. S’il connaissait sa propre force, le régime pourrait être terminé. Mais il y a aussi des facteurs majeurs qui le retiennent en arrière – la conscience confuse, le manque d’organisations ouvrières indépendantes. Les masses apprendront à travers les événements historiques, mais le mouvement ira-t-il assez loin? Jusqu’où les masses pourront-elles aller avant que Moussavi et Rafsanjani décident qu’elles devraient rentrer chez elles?
Robert Fisk a écrit dans The Independant de Londres du 19 juin : «Des dizaines de milliers de partisans de Moussavi ont défilé en noir à travers les rues du centre de Téhéran hier soir». Il cite un participant : «On ne peut pas s’arrêter maintenant. Si on s’arrête maintenant, ils vont nous bouffer». Cette humeur combative est probablement typique et peut en soi pousser de côté la répression. Mais le même manifestant poursuit en disant «Le mieux ce serait que les Nations Unies ou n’importe quelle organisation internationale organise de nouvelles élections». Et Fisk de conclure à juste titre : «C’est sur de telles illusions que se construit un désastre».
Personne en Iran ne devrait faire la moindre confiance aux Nations Unies ou à la classe dirigeante américaine. Lorsque le Président Obama dit qu’il est inquiet, c’est qu’il est surtout inquiet du caractère révolutionnaire des masses. Obama a bien expliqué qu’il n’a aucune préférence pour l’un ou l’autre Président, tant que ce Président est prêt à écouter les Etats-Unis. Les «réformateurs» n’ont jusqu’ici pas été plus ouverts vis-à-vis de la Maison Blanche que ne l’a été Ahmadinejad. L’humeur mixte est aussi observée parmi les manifestations «vertes» anti-Ahmadinejad, où l’on scande ausis des slogans religieux.
Le mouvement de masse a déjà affecté d’autres couches de la société. Certains policiers ont défendu les manifestants et ont été acclamés comme des héros. Les journaux ont été forcés de donner des compte-rendus des manifestations. Des professeurs d’université ont démissionné en guise de protestation contre les fusillades fatales sur le campus.
Khamenei a maintenant menacé d’accroître la répression. Mais si le mouvement de masse se poursuit encore quelques jours, Khamenei pourrait être forcé de lâcher Ahmadinejad et de tenter de trouver un compromis avec le camp Rafsanjani. La division au sein de la classe dirigeante est un signe de crise révolutionnaire, et les dirigeants vont lutter pour la surmonter. Moussavi n’est pas une réelle alternative, mais a été poussé dans le rôle de détonateur. Il a accompli sa part en promettant la loyauté à Khamenei et à la république islamique, tout en se donnant l’air d’un dirigeant de l’opposition agressif.
La classe ouvrière
La tâche la plus urgente est de former et construire des organisations indépendantes de travailleurs à une échelle de masse. Indépendantes de l’Etat, de la religion, des capitalistes, des libéraux, etc., elles devraient montrer la voie vers les entreprises et les comités de quartier. Tout comme les shuras de la révolution de 1979, des comités de travailleurs devraient prendre à charge à la fois l’auto-défense et le contrôle ouvrier sur la production et l’économie. Contrairement à 1979, ces comités doivent être coordonés à l’échelle d’une ville et à l’échelle nationale.
Certaines organisations ouvrières indépendantes existent déjà, comme le syndicat des chauffeurs de bus, qui a adopté la ligne correcte de ne soutenir aucun des candidats à la Présidence. Tous étaient des candidats capitalistes religieux d’un genre ou d’un autre. Aucun d’entre eux n’allait se charger du chômage qui touche 20% de la population (12,5% officiellement) ni de l’inflation de 30% par an (25% officiellement).
Les organisations de travailleurs doivent maintenant se positionner à l’avant de la résistance de masse – construisant des syndicats, formant des comités de défense larges et cherchant le soutient des étudiants et des autre smilitants parmi les pauvres urbains. Mais par-dessus tout, l’Iran a besoin d’un parti clairement socialiste. Les soi-disantes «révolutions de couleur» des autres pays ont montré la possibilité de renverser un gouvernement, mais lorsque cela s’est produit, il s’est avéré que les nouveaux régimes pro-capitalistes qui en ont émergé n’ont pas fondamentalement changé la vie des travailleurs et des gens ordinaires. C’était aussi la leçon des révolutions de masse qui se sont produites partout en Europe en1848, et qui ont été étudiées par Marx et Engels, ce qui a établi la base pour leur conlusion selon laquelle il faut s’efforcer d’organiser la classe ouvrière de manière indépendante.
Les mouvements de masse ne sont pas inépuisables – ils se battent tant qu’ils croient que la lutte peut et va obtenir des résultats. La lutte pour les droits démocratiques doit être liée à la lutte pour la libération politique et économique. Les mollahs capitalistes doivent être renversés et leur richesse confisquée. Seule une économie démocratiquement contrôlée par un plan socialiste démocratique peut offrir l’éducation, des emplois et des salaires décents. L’Iran a une forte tradition ouvrière, remontant à la révolution de 1906-11, mais avant tout à celle de 1979. C’était le mouvement de grève des travailleurs, plutôt que les simples manifestations dans les villes, qui a renversé l’énome appareil d’Etat du Shah. La leçon principale de cette révolution, apprise dans le sang, est le besoin d’un parti ouvrier socialiste révolutionnaire de masse, afin de désarmer les islamistes, politiquement et militairement.
Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO
Rättvisepartiet Socialisterna est la section du CIO en Suède.
Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.
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La violence domestique dans notre société
En mai, les gros titres aux Etats-Unis n’étaient quasi plus consacrés qu’à la nouvelle de la pop star Rihanna (21 ans), battue par son copain le chanteur Chris Brown (20 ans) au cours d’une violente dispute. Le plus grand choc cependant, pour les éducateurs et les professionnels de la santé publique américains, a été la publication des résultats d’un sondage par la Commission pour la Santé Publique de Boston réalisé auprès de 200 adolescents, et qui révélait que près de la moitié considéraient que c’était la faute de Rihanna si elle s’était fait battre, et que 71% d’entre eux pensaient que l’emploi de la violence était une des composantes «normales» d’une relation amoureuse.
Par Margaret Collins (Socialist Alternative, CIO-USA)
La violence conjugale est largement répandue. Selon un rapport du Journal Américain de Médecine Préventive, il est estimé qu’entre 25,5 et 53,6% des femmes vont subir un acte de violence conjugale dans leur vie. Bien que les hommes, hétéros ou homos, soient aussi victimes de ce genre de pratiques, ce sont les femmes qui sont les plus affectées.
Le Bureau de Justice montre que la violence conjugale est la première cause de mort prématurée pour les femmes afro-américaines entre 15 et 45 ans, et la septième cause de décès prématuré pour l’ensemble des femmes américaines. Puisque 42% des victimes de violence conjugale sont des femmes afro-américaines, alors que les femmes afro-américaines ne comptent que pour 8% de la population américaine totale, on voit que cette violence ne touche pas toutes les femmes de la même manière, et a donc des causes sociales et économiques que nous devons étudier en profondeur.
Une étude de 2004 a montré que les femmes vivant dans des quartiers défavorisés ont plus de deux fois plus de chances d’être victimes de violence conjugale que les femmes des quartiers plus aisés. Les communautés plus pauvres, comme en font souvent partie les communautés de couleur et les ménages dirigés par des femmes, sont celles qui souffrent le plus du chômage, de la pauvreté, et du manque de promotion sociale. La recherche montre que c’est la pauvreté, et non la ‘race’, qui est le principal facteur de risque de violence conjugale. Le stress économique ne mène pas systématiquement à la violence, mais tous les types de violence, y compris la violence conjugale, sont plus fréquents dans les quartiers pauvres.
Il ne fait aucun doute que la crise économique et la récession qui s’est ensuivie ont mené à une hausse de la violence au sein des familles américaines. Au cours des trois premiers mois de 2009, il y a eu une hausse de 40% des homicides liés à des violences conjugales. La Ligne Téléphonique Nationale contre la Violence Domestique faisait état au premier trimestre 2008 d’une hausse de 21% des appels par rapport à l’année précédente ; la majorité des personnes qui appelaient ont mentionné la baisse de leur statut financier.
A San Joaquin, en Californie, qui est le Comté qui compte le plus de fermetures d’entreprises dans tout le pays, on a aussi assisté à une hausse de 50% des demandes de protection déposées auprès de la police, et un accroissement soudain des investigations pour négligence ordonnées par les tribunaux, du au fait que des familles vivent sans chauffage ni électricité, ce qui a même mené les conseillers de crise à blâmer l’économie.
Notre pays, qui semble engagé dans une guerre sans fin, crée de plus en plus de vétérans de guerre qui sont exposés et entraînés à la violence sur une base quotidienne. Les vétérans sur le retour, la hausse du chômage et des expulsions de domicile dues aux fermetures d’entreprises, tout cela s’ajoute à la pauvreté générale et au manque d’égalité des chances pour les femmes de familles ouvrières et pour les personnes de couleur, choses qui faisaient déjà partie intégrante de ce système capitaliste basé sur la recherche de profit. Et toutes ces tensions s’accumulent…
Contrairement à la presse populaire, qui sensationnalise la violence, les socialistes indiquent la cause qui se trouve à la racine du problème – un système économique qui pousse de nombreuses femmes dans des jobs à bas salaires et dans un état de dépendance économique. Au lieu de tout cela, il nous faut garantir un revenu pour les femmes sans autres moyens.
La violence conjugale est un acte dégradant, souvent mortel, et qui doit être éradiqué. Un mouvement des travailleurs qui viserait à mettre fin à la misère doit organiser et demander le changement, faisant de la violence conjugale une exception, et non plus comme aujourd’hui une des premières causes de mort prématurée chez les femmes américaines.
Puisque le seul centre d’intérêt actuel des Républicains comme des Démocrates est le renflouement des banques, et non pas l’amélioration de notre niveau de vie, nous avons besoin d’un parti politique de la population laborieuse qui nous appartienne et qui représente nos intérêts, et non pas ceux des corporations. L’alternative politique que nous soutenons exigerait :
- Des emplois à salaire décent pour tous
- Un revenu de vie d’au moins 500$ par semaine pour tous ceux qui en ont besoin, afin de garantir aux femmes la sécurité économique
- Pas de coupes dans les services sociaux
- Un logement public de qualité pour tous ceux qui en ont besoin, avec une provision spéciale pour ceux qui sont menacés de violence
- Des soins aux enfants gratuits et de qualité, financés par le fédéral
- Des soins de santé gratuits et de qualité, incluant des consultations directement disponibles
- Des congés de maternité et de paternité payés et largement étendus
- La création d’organisations publiques spéciales pour les victimes de violence conjugale, séparées de la police
Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO
Socialist Alternative est la section du CIO aux Etats-Unis.
Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.
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