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Tag: Russie
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“Stand alone” pour Opel Anvers: Nationaliser pour sauver les emplois!
Vic Heylen, généralement reconnu comme un brillant analyste automobile, a balayé de la table lundi soir les propositions concernant l’usine d’Opel Anvers, à la fois de la part du gouvernement flamand et des syndicats. Selon lui, l’usine d’Anvers est en soi performante, mais évolue au sein d’une «structure néfaste», celle de GM-Europe, qui est à l’agonie. Si le site était une entité distincte, affirme Heylen, il aurait un brillant avenir.
Heylen prétend que la proposition du gouvernement flamand visant à acheter l’usine d’Anvers et à la relouer à GM, n’est rien de plus qu’un slogan électoral. "GM a déjà laisé entendre qu’ils veulent même donner l’usine gratuitement pour autant que l’on reprenne avec les 3.000 travailleurs et tout le passif social qu’ils représentent. L’essentiel est qu’aucune construction ne peut garantir que les gens puissent continuer à travailler" affirme-t-il. Au lieu de cela, Heylen plaide pour que le gouvernement achète l’entreprise pour offrir des services d’assemblage à tous les constructeurs automobiles qui vendent des voitures sur le marché européen. En bref, que le gouvernement nationalise l’usine et offre lui-même des services d’assemblage. "Mais", ajoute-t-il, "ils n’osent pas." Toutefois, dans quelques années, il y aura peut être des propositions plus intéressantes de la part de quelques acteurs asiatiques, poursuit Heylen. Le Parti Socialiste de Lutte n’est pas d’accord avec Heylen sur ce qu’il voudrait faire d’Opel après un rachat par le gouvernement. Nous sommes en faveur d’une nationalisation du site, et de sa réaffectation vers un plan de mobilité public et innovant (voir ici), et non pas nationaliser aujourd’hui pour revendre plus tard à d’autres parasites capitalistes. Mais nous avons toujours eu des problèmes avec cette structure européenne.
Dès le départ, il était clair qu’une reprise de GM-Europe n’offrait pas une solution face à la crise de surproduction, et entraînerait un massacre social. Tant le Canado-Autrichien Magna-Steyr que Fiat préparent une telle destruction d’emploi. Dans les deux cas, au moins 10.000 emplois devaient disparaître. Aucun gouvernement, ni même, malheureusement, aucun syndicat n’a osé remettre cette option en question.
Il était supposé que la seule possibilité de survie pour Opel-Anvers était un rachat, et de préférence au niveau européen. Pour attirer un repreneur, il y a eu des garanties d’Etat, des crédits supplémentaires, et dans le cas du gouvernement flamand, également une opération sale-and-lease-back (le gouvernement achète l’usine que d’autres louent ensuite). Sur cette base, ils espèrent attirer les acheteurs potentiels pour éviter à tout prix une fermeture pure et simple du site. La filière européenne n’était pas remise en question, tout comme l’appât avec lequel le gouvernement flamand voulait attirer les acheteurs. Seul Dedecker a exprimé des réserves, mais pas dans une optique que l’entreprise soit prise en charge par la collectivité ; dans le but de fermer immédiatement l’ensemble du site. Ainsi va le sens commun. Du côté syndical, on s’est complètement enfermé dans la logique de l’attrait pour le "meilleur acheteur possible" pour la branche européenne de GM. C’est le cas par exemple de ce syndicaliste Rudi Kennes, Vice-président du comité d’entreprise européen, qui, même s’il porte la casquette de "gauchiste" du Spa.Rood (un groupe plus à gauche au sein du SP.a), se profile lui-même comme un fervent partisan d’une acquisition par Magna. Selon lui et son collègue allemand Klaus Franz de IG-Metall, également président du CE européen, cette option offrait de meilleures garanties sur l’emploi que Fiat.
Le fait que Magna veut supprimer 11.000 des 55.000 emplois de GM en Europe, un sur cinq donc, met les syndicats dans l’embarras. Via des pressions à l’encontre des différents gouvernements, ils tentent de déplacer le bain de sang social le plus possible vers d’autres régions. Ce n’est pas un hasard si les syndicats belges ont félicité la minutie avec laquelle le gouvernement flamand pour leur soutien, mais ce soutien n’a aidé en rien. Avec une ligne de crédit d’une valeur de 1,5 milliards d’euros, la moitié est supportée par le gouvernement fédéral, et l’autre moitié par les quatre Lander qui disposent d’usines Opel, et une garantie d’État de 4,5 milliards d’euros, le gouvernement allemand a procédé à un accord de principe. Magna prendrait une participation de 20%, son partenaire russe Sberbank de 35%. GM détiendrait quant à lui un solide pied-à-terre avec 35%, et les employés contribueraient à hauteur de 10%.
Mais par-dessus tout, des 11.000 emplois qui seraient supprimés, 2.500 seulement le seraient dans les entreprises allemandes, c’est-à-dire un emploi sur 10. Ailleurs en Europe au moins un emploi sur 4 disparaîtrait, un total d’environ 8500. De plus, l’accord de principe stipule que le russe GAZ, qui produit encore la Volga, mais bientôt aussi les Opel, serait intégré comme partenaire industriel. En Europe de l’Est et en Russie, les travailleurs de ne doivent pas s’effrayer, car Magna va produire de manière substancielle et l’emploi sera prolongé. Les licenciements seront tous supportés par les quelques 20.000 travailleurs en Espagne, en Grande-Bretagne, en Belgique, en Suède et en France.
Kennes a compris le message. Dans un premier temps, il avait plaidé pour que le Zafira soit produite en Belgique parce que "nous sommes 18% moins cher qu’à Bochum", maintenant, il veut que la Meriva, qui est produite en Espagne, soit localisée à Anvers. Ca ne peut pas fonctionner, on ne sauve pas des emplois par la concurrence entre les travailleurs, mais par l’organisation de la lutte et de la solidarité.
Klaus Franz d’IG-Metall, président du conseil chez Opel et fervent partisan de Magna, a déclaré, à la suite de l’accord de principe, que "les intérêts de tous les travailleurs ont été défendus". "Des méga fusions, dans un marché déjà saturé, ne peuvent pas fonctionner" sont ses arguments. Klaus Kranz n’a jamais proposé qu’Opel devienne un constructeur public qui se concentre sur des investissements inovateurs et écologiques. Combien de temps va encore durer cette compétition, exigeant chaque fois de nouvelles victimes dans une situation de surcapacité? Magna ne va-t-il pas, tout autant que Fiat, pousser dans cette voie? Le Parti Socialiste de Lutte est très sceptique quant à l’attitude des syndicats qui se montrent enthousiastes face à la logique de concurrence.
Les syndicats ont également appelé le gouvernement flamand pour protester auprès de la Commission européenne contre le protectionnisme allemand. Sans beaucoup de succès, d’ailleurs, parce que dans les faits, le gouvernement flamand avec son offre de 300 millions d’euros de prêt et de 200 millions d’euros pour une opération sale-and-lease-back, ne fait rien de différent de ce que fait son homologue allemand.
Des excellences libérales telles que Ceyssens et Van Quickenborne parlent de "critères objectifs". Cela ne signifie pas le bien-être des travailleurs ou le maintien d’un maximum d’emplois, mais la rentabilité! Les syndicats se font entraîner dans une position renégate, dans laquelle ils ne peuvent gagner.
L’Europe n’est pas là pour sauver des emplois, mais pour transférer la richesse des pauvres vers les riches. Combien de fois n’a-t-on pas fait appel à l’Europe pour nous faire abandonner nos acquis? Combien de fois ne nous a-t-on pas dit qu’il n’y avait pas besoin de lutter, car nos exigences ne peuvent être atteintes que dans une Europe “sociale”? Serait-il de bon ton qu’une Europe sociale nationalise “Opel-Europe”? Bien sûr, mais alors est-il encore temps d’attendre avant de procéder à la nationalisation de l’entreprise, qui pourrait servir d’exemple sur la voie à utiliser pour réaliser une autre politique en matière de mobilité ?
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Une manifestation de 8.000 personnes à Hong Kong pour commémorer le massacre de Tiananmen
Ce rassemblement était le plus grand depuis le début des années ’90, et démontre que le souvenir du «6/4» (le massacre du 4 juin) reste un facteur important et lourd de significations parmi le peuple chinois
Ce dimanche 31 mai, ils étaient des milliers à marcher à travers l’île de Hong Kong en mémoire de tous ceux qui ont été massacrés à Pékin le 4 juin 1989. Au moins 8.000 manifestants étaient présents selon les organisateurs, l’Alliance de Hong Kong en soutien des mouvements patriotiques démocratiques. Il s’agissait du plus grand rasseblement depuis des années, 1992 selon quelques vétérans de la lutte pour la démocratie. Le dernier dimanche avant le 4 juin est devenu une date traditionnelle pour organiser une manifestation à Hong Kong, seule région de Chine où de telles protestations sont permises. Chaque année, une veillée a ensuite lieu au parc Victoria, le jour même de «l’anniversaire».
Vincent Kolo, chinaworker.info
Reportage – photos, chinaworker.info
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Livre: “Tiananmen 1989 – Seven weeks that shook the world”
Le nouveau livre de Chinaworker.info sur les évènements de Tiananmen sera très bientôt disponible ici aussi, par l’intermédiaire du PSL. Ce livre (en anglais) de 96 pages republie le témoignage de Stephen Jolly, qui était présent lors des gigantesques manifestations estudiantines d’avril-juin 1989 contre l’autocratie et la corruption, et est complété par de nouveaux articles de Vincent Kolo et de Chen Mo.
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On s’attend à la plus grande mobilisation depuis plus d’une décennie ce 4 juin, pour le 20ème anniversaire de la brutale répression ordonnée par Deng Xiaoping et les dirigeants âgés du parti soi-disant «communiste» de Chine. L’année dernière, la veille du 4 juin avait rassemblé environ 50.000 personnes en dépit du tremblement de terre du Sichuan et de l’hystérie olympique. Cette année, peut-être que 100.000 personnes pourraient participer. Sur base de la marche de ce dimanche à Hong Kong, huit fois plus grande que la précédente, cela semble très réaliste. Au côté des militants de l’ancienne génération, il y avait beaucoup de jeunes cette année, la manifestation était d’ailleurs menée par un groupe de jeunes tous nés en 1989. La fédération des étudiants de Hong Kong a aussi lancé le 1er juin une grève de la faim de 64 heures en mémoire des grèves de la faim de Tiananmen. Ceci balaye les déclarations selon lesquelles les jeunes ne s’intéressent pas à ces événements vieux de 20 ans.
«La participation d’aujourd’hui illustre qu’il y a une augmentation du nombre de voix réclamant une démocratie véritable» a dit «Long Hair» Leung Kwok, représentant de la Ligue Social-Démocrate au Parlement de Hong Kong. «Il y a plusieurs facteurs en œuvre cette année. C’est le 20ème anniversaire, c’est un élément, mais il y a également la crise économique, très sérieuse en Chine et à Hong Kong, qui a intensifié les revendications populaires de démocratie, et l’erreur stupide de Donald Tsang [chef de l’exécutif] est un autre facteur», a-t-il déclaré à chinaworker.info.
Hong Kong est entrée dans une profonde récession. Le chômage va doubler et une étude récente a montré que la majorité des travailleurs devront faire face à des diminutions de salaire en 2009. Il y a deux semaines encore, Donald Tsang, qui est nommé par la dictature de Pékin, a expliqué que le massacre de Tiananmen c’était déroulé il y a longtemps et que la croissance économique rapide de ces deux dernières décennies signifiait que la répression méritait «une évaluation objective»! La popularité de Tsang s’est effondrée depuis ce discours, qui a déclenché une énorme polémique en exposant, s’il le fallait encore, à quel point ces technocrates sont détachés des principes démocratiques. En fait, Tsang a simplement laissé échapper ce que la plupart des chefs d’entreprises et des capitalistes qui opèrent à partir de Chine pensent vraiment : la priorité, c’est que les affaires prospèrent. Comme l’a dit un manifestant ce dimanche : «Si un meurtrier devient un homme riche, s’excuse-t-il de ses crimes? Naturellement pas».
Le gouvernement rencontre l’opposition
La grande participation de ce dimanche confirme qu’il y a un plus grand intérêt pour les événements de 1989 et une position plus critique envers le régime de Pékin. Une récent sondage de l’université de Hong Kong a publié que 69% des habitants de Hong Kong pensent que la répression était une erreur et que 61% croient que le gouvernement chinois devrait cesser de condamner les protestations. Une autre indication de cette atmosphère l’intérêt fébrile pour les mémoires «illégales» de l’ancien dirigeant du parti «communiste» Zhao Ziyang, éditées la semaine dernière. Hong Kong est déjà en rupture de stock. Il s’agit d’une critique dévastatrice de l’establishment politique chinois par un de ses anciens portes-parole de premier plan.
La renaissance d’un intérêt de masse pour le destin du mouvement révolutionnaire de 1989 pose une grave menace au régime chinois, en lutte avec une crise économique profonde et plusieurs autres défis politiques. Durant le premier trimestre uniquement, il y a eu 58.000 incidents de masse, c.-à-d. des grèves, des protestations en rue et autres, ce qui constitue un chiffre hallucinant. Pour cette raison, les héritiers de Deng Xiaoping qui sont le gouvernement actuel ont tout fait pour éviter chaque débat public ou commémoration du mouvement de Tiananmen. De Pékin, nous entendons parler d’un afflux de nouvelles arrestations et d’un harcèlement intensifié de la part de la police contre les dissidents, les militants des droits de l’homme, les véritables socialistes et les militants pro-démocratiques. La répression est même plus grave encore que durant les Jeux Olympiques de l’an dernier. La censure des médias et le contrôle accru d’Internet sont aussi des ingrédients de la stratégie du régime pour amoindrir le risque du «4/6».
Un exemple particulièremenbt clair est l’enquête dans le comté de Badong, à Hubei, dans le cas d’une jeune fille de 21 ans, Deng Yujiao, qui a poignardé à mort un fonctionnaire du gouvernement local qui avait tenté d’abuser d’elle sexuellement. Ce cas s’est retrouvé en première ligne par les bloggers et les militants des droits civiques. Les dernières nouvelles de Hubei font état de douzaines de militants expulsées de la région, tous les médias sont fortement censurés, et le secteur lui-même a été isolé du reste de la Chine par un cordon de sécurité, avec un blocage total d’Internet à proximité immédiate de Badong. De même, les appels pour des protestation à l’occasion du 4 juin ont rencontré une contre-attaque sévère de la part des fonctionnaires. Les professeurs dans les universités doivent être très sévère avec chaque étudiants arrivant en classe avec un T-shirt blanc le 4 juin!
Défendez le mouvement de 1989 dans les rues !
Dans les rues de Hong Kong, par contre, en conséquence des droits démocratiques qui existent à l’intérieur de la région administrative spéciale (même si les habitants ne peuvent toujours pas élire de gouvernement ni tous les parlementaires), le thème du 20ème anniversaire de Tiananmen est profondément discuté. Cela reflète l’atmosphère qui existe en Chine continentale, là où les gens sont de force empêchés de tenir de telles discussions, mais où les efforts sont innombrables pour surmonter les interdictions, particulièrement sur Internet. Beaucoup de participants à la manifestation de Hong Kong ont exigé un retour sur le mouvement étudiant de 1989, certains font appel au parti «communiste» pour qu’il change sa position sur ces événements. Chinaworker.info ne peut pas ajouter sa voix à de tels appels, parce que nous ne croyons pas que le parti et le gouvernement qui ont ordonné le massacre ont un tel droit. Le mouvement de masse de 1989 est déjà défendu et honoré par le soutien ardant et passionné qu’il produit dans les rues de Hong Kong, comme l’a montré ce 31 mai 2009, et assurément encore plus dans le courant de cette semaine.
Chinaworker et le CIO à la manifestation
Les partisans de chinaworker.info et du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) ont participé à la manifestation de Hong Kong avec une pétition «Donald Tsang ne parle pas en notre nom», qui critiquait les récents commentaires du dirigeant et réclamant une enquête indépendante sur les événements de 1989 et le rôle des fonctionnaires chinois dans ce masacre. Notre pétition réclame aussi des compensations pour les familles des victimes, ainsi que la fin de la répression policière, la fin du règne du parti unique et la libération de tous les prisonniers politiques. La pétition exige encore l’obtention de droits démocratiques en Chine, avec entre autres la liberté d’association, une presse libre et le droit de se rassembler.
Un thème a particulièrement reçu de l’attention et du soutien : l’appel à soutenir les luttes des travailleurs en Chine continentale et pour construire des syndicats indépendants afin d’en finir avec l’exploitation. Ces revendications définissent ce qui est nécessaire pour continuer et construire le mouvement sur base de la tradition de lutte des mois de mai et juin 1989.
Le stand du CIO/chinaworker était un des plus remarqués à la manifestation de dimanche dernier. Des centaines de personnes ont signé notre pétition et des douzaines ont exprimé leur soutien en achetant notre T-shirts sur Tiananmen. Plus de 30 exemplaires de notre nouveau livre «Tiananmen 1989 – sept semaines qui ont ébranlé le monde» ont également été vendus. Plusieurs personnes ont d’ailleurs déjà dit qu’elles avaient le livre, en vente dans les librairies de Hong Kong depuis la semaine dernière. Des partisans de chinaworker.info ont été interviewés par Canadian Broadcasting Corporation et Radio Free Asia, en donnant notre avis sur les événements de 1989, un mouvement révolutionnaire contre le capitalisme et le stalinisme.
Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO
Chinaworker.info est un site internet du CIO.
Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.
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Une manifestation de 8.000 personnes à Hong Kong pour commémorer le massacre de Tiananmen – Reportage photos
chinaworker.info
Rapport par Vincent Kolo, chinaworker.info
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NOUVELLES DU CIO : Au Brésil, lancement de Liberdade, Socialismo e Revolução
Succès rencontré par le congrès d’unification de SR (l’ancienne section du CIO) et du CLS
Au cours du week-end du 22 au 24 mai, un brillant Congrès d’unification s’est déroulé au Brésil afin de décider de la fusion du groupe Socialismo Revolucionário (SR – Socialisme Révolutionnaire, ancienne section brésilienne du CIO) et du Coletivo Liberdade Socialista (CLS – Collectif Liberté Socialiste), afin d’organiser une nouvelle organisation : Liberdade, Socialismo e Revolução – LSR, laquelle devient la nouvelle section brésilienne du CIO. Cette nouvelle organisation aura des membres dans plus de sept Etats du Brésil.
socialistworld.net
Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO
Liberdade, Socialismo e Revolução – LSR est la nouvelle section brésilienne du CIO.
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Allemagne : 100.000 participants à la manifestation syndicale du 16 mai
Ce 16 mai, l’Allemagne a connu une des plus grandes manifestations syndicales depuis le début de la crise économique mondiale. Près de 100.000 personnes ont répondu à l’appel de la fédération syndicale allemande, la DGB, en tant que participant à la Journée Européenne d’Action qui a aussi vu des manifestations à Prague, Madrid et Bruxelles.
Sascha Stanicic, Sozialistische Alternative (SAV, CIO-Allemagne)
Bien que 100.000 personnes soit un afflux massif, en réalité, un tel taux de participation est loin derrière le potentiel qui existe pour une réponse massive de la part des travailleurs face aux licenciements, fermetures d’usines, et coupes sociales prévisibles. Mais pour cela, il faudrait que la direction des syndicats donne une direction combative. Le 28 mars, deux manifestations organisées par des syndicalistes de gauche, des mouvements sociaux et des groupes socialistes, ont mobilisé près de 60.000 personnes. Elles étaient bien plus énergiques et combatives que la manif de la DGB du samedi 16.
A la manifestation DGB, des groupes de travailleurs réclamaient une grève générale. L’atmosphère était combative parmi les contingents de la jeunesse syndicale, qui chantaient des chants ouvriers traditionnels, et appelaient même à la «révolution» et à un «changement de système». Mais les dirigeants officiels des syndicats ont détourné la manifestation à leur profit, pour appeler à un renouvellement du pacte avec le SPD (le Parti Social-Démocrate, l’équivalent de notre PS, qui fit partie du gouvernement de la grande coalition). Quelques jours seulement avant la manifestation, la DGB et le SPD avaient publié une déclaration commune.
Les principaux politiciens du SPD, de même que ceux du Parti Vert, ont défilé sur le tout devant de la manifestation, aux côtés des dirigeants syndicaux, et les orateurs officiels se sont limités à critiquer le CDU (parti chrétien au pouvoir avec le SPD) et le FDP (parti libéral). En même temps, un appel a été fait pour voter en faveur d’un salaire minimum européen lors des prochaines élections européennes (une revendication maintenant reprise par le SPD et les Verts).
Tandis qu’un des slogans à la manifestation était «Faisons payer la crise aux responsables», un autre appelait à un «pacte social». Dans la logique de cogestion et de défense de l’économie de marché capitaliste qui est mise en avant par les dirigeants syndicaux, ceci signifie que ce sera à la masse des travailleurs de supporter les conséquences de la crise. Ceci est reflété par le président du syndicat des métallos, Huber, qui a déclaré : «Il faut perdre le moins d’emplois possibles».
Le gouvernements des conservateurs et des sociaux-démocrates est en train de tenter de reporter pour après les élections générales de septembre les grosses attaques qu’il voudrait infliger à la population. Mais dans les secteurs industriels, les annonces de licenciements massifs et de fermetures d’usines se suivent. Il n’est pas exclu que de grosses batailles industrielles puissent faire irruption avant même que ne se déroulent les élections. Mais ce qui est certain, c’est qu’après les élections, les luttes industrielles vont se rassembler au cours des attaques massives contre la sécurité sociale, et le potentiel pour une contre-attaque unifiée de la classe ouvrière va considérablement augmenter. La question d’une grève générale va arriver sur le devant de la scène.
Attaques physiques des délégués syndicaux officiels contre les stands de gauche
Le caractère de la direction syndicale a été révélé par les attaques physiques organisées par des délégués syndicaux officiels contre plusieurs stands d’organisations de gauche qui étaient présents sur la place où le rassemblement final a été tenu, y compris contre le stand de Sozialistische Alternative (SAV – CIO-Allemagne). Alors que «l’aile ouvrière» du CDU, le parti conservateur, avait la permission de tenir son propre stand, les stands des groupes politiques de gauche ont été bannis par les dirigeants syndicaux. Lorsque les activistes de gauche ont expliqué qu’ils n’étaient pas question pour eux de quitter leurs stands, ils ont été physiquement attaqués par des délégués syndicaux officiels, et les tables ont été endommagées.
Les membres du SAV ont participé à la manifestation sous le slogan «Pour un grève générale d’un jour», et ont participé à diverses activités. De nombreux jeunes membres du SAV ont rejoint le contingent des jeunes, fort de 500 personnes – principalement des jeunes membres de Die Linke – et qui appelait à une grève dans l’enseignement. D’autres membres du SAV ont aidé à distribuer les pancartes appelant à une grève politique (c-à-d générale) et disaient «La lutte, pas les concessions!». D’autres partisans du SAV encore participaient à un petit contingent de syndicalistes d’opposition de la corporation automobile Daimler.
Les photos de la manif peuvent être trouvées sur le lien suivant.
Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO
Le SAV – Sozialistische Alternative – est la section-soeur du PSL/LSP en Allemagne. Depuis la fondation de Die Linke, nouveau parti large de gauche, le SAV collabore au sein de ce parti pour en renforcer son aile socialiste et révolutionnaire, au même titre que nos camarades de la Gauche Révolutionnaire au sein du NPA en France
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Sri Lanka: le dirigeant de l’United Socialist Party sur une liste noire de personnes à abattre!
Les journées de célébration de la victoire sont une humiliation pour tous les Tamouls
Le Comité pour une Internationale Ouvrière (Committee for a Wrokers’ International – CWI) a reçu une copie d’une infecte communication publiée par des chauvinistes cinghalais au lendemain de la défaite des Tigres de Libération de l’Îlam Tamoul (Liberation Tigers of the Tamil Eelam – LTTE). Parmi les portraits des personnes qu’ils veulent voir abattues se trouvent des militants d’ONGs, des politiciens indiens et cinq politiciens sri lankais, dont notre camarade Siritunga Jayasuriya, secrétaire général de l’United Socialist Party (USP, CIO-Sri Lanka).
Par Elizabeth Clarke, CIO
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Une liste noire de personnes à abattre diffusée par les chauvinistes cinghalais.
Au deuxième rang, tout à la droite et le poing levé, se trouve Siritunga Jayasuriya…
[/box]Comme nos lecteurs le savent certainement, l’USP a maintenu une position courageuse en défense des droits de tous les tamouls et en faveur d’une lutte unie contre le féodalisme, le capitalisme et l’impérialisme par une politique socialiste. L’USP a fait des critiques quant aux méthodes et à l’approche des LTTE, mais a protesté contre la politique guerrière du régime de Rajapakse et le massacre de milliers de civils tamouls. Il a aussi accusé les immenses camps inhumains dans lequel le gouvernement retient encore prisonniers des centaines de milliers de réfugiés.
«Ils ne célèbrent pas simplement une victoire militaire sur les LTTE», a affirmé Siritunga dans une déclaration publique, «mais une victoire communautaire sur la nation tamoule. C’est une humiliation pour tous les tamouls, y compris ceux des Collines, du Sud et de l’Est.
Aucun Tamoul ne se réjouit de cette soi-disant victoire, à part les trois judas qui se sont rangés du côté du gouvernement Rajapakse – Thondeman du Conseil des Travailleurs de Ceylan basé dans la région des plantations de thé, Karuna, un ex-dirigeant des Tigres qui a maintenant été nommé à un poste de Ministre, et Douglas Devananda, un politicien tamoul qui va vraisemblablement devenir le Ministre en Chef, véritable pantin à la solde du régime, de la «province» septentrionale du Sri Lanka.
Mon nom est repris par des Ministres à la télé, et hurlé par des hordes frénétiques dans les rues. Je suis perçu comme un «traître», un «non-patriote», même comme un «pleutre» qui doit être abattu. Tout cela, parce que je me suis dressé contre ce gouvernement chauviniste et autocratique.
Nous craignons pour les vies des gens dans les camps – dont beaucoup vont mourir privés de nourriture, d’eau, et de soins médicaux. Des jeunes vont être accusés de sympathie pour les LTTE et seront portés «disparus» par le régime,… C’est de cette manière que le gouvernement Rajapakse cherche à «résoudre» la question nationale. Nous l’avons défié en lui demandant d’expliquer en quoi consistait sa «solution» politique, et il est resté silencieux. Nous allons poursuivre jusqu’au bout notre campagne pour des droits égaux pour tous les tamouls.
Nous ne nous laisserons pas taire par les menaces de mort et les insultes. Les travailleurs et les pauvres cinghalais qui se réjouissent aujourd’hui imaginent que la paix signifie la prospérité et une vie meilleure pour eux-mêmes. Mais ils ne vont pas seulement devoir subir plus de privations pour rembourser la dette de guerre du gouvernement et la crise capitaliste, mais les mesures d’urgence du gouvernement vont de plus être utilisées contre toute personne qui tente d’organiser des grèves ou d’autres actions. Notre parti se bat pour survivre face au bombardement de propagande dont nous sommes victimes. Nous nous réjouissons de la campagne de solidarité internationale qui a été lancée dans le Tamil Nadu (1) au début de cette année, et l’enjoignons à poursuivre son oeuvre.
Nous demandons aussi à tous les lecteurs de cette horrible nouvelle de considérer le fait de soutenir notre parti dans une des plus sombres périodes de son histoire. Nous allons nous préparer à une nouvelle période de lutte unifiée contre ce gouvernement dictatorial et contre le système capitaliste qui engendre la guerre et l’oppression, que nous avons déjà bien assez subies.»
Les donations afin de soutenir par des mesures urgentes nécessaires pour défendre l’USP et son secrétaire, Siritunga Jayausriya, contre les attaques physiques, doivent être envoyées à la Campagne Sri Lanka. Donnez en ligne (ajoutez « Campaign Sri Lanka » dans la boîte à commentaires) ou envoyez un chèque à «Campagne Sri Lanka», Committee for a Workers’ International, PO Box 3688, London, Britain, E11 1YE.
Pour de nouveaux articles (en anglais) sur la situation au Sri Lanka, allez visiter la page www.stoptheslaughteroftamils.org; d’autres articles seront postés de temps à autre sur le site socialisme.be.
(1) Considéré comme le berceau de la civilisation tamoule, le Tamil Nadu est un Etat du sud de l’Inde, fortement urbanisé et industrialisé fort de 65 millions d’habitants, dont 90% de Tamouls, et ayant pour capitale la ville de Chennai (anc. Madras).
- La défaite des “Tigres” amplifie la rancune du peuple Tamoul
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Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO
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